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nucléaire
BASTOGNE Louis
Bloc 3 du bachelier en sciences physiques
Université de Liège, 2016-2017
Détection Nucléaire
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TABLE DES MATIÈRES Détection Nucléaire
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1. LES SOURCES RADIOACTIVES Détection Nucléaire
N (t) = N0 e−λt
1. La désintégration d’un noyau se fait par effet tunnel, la probabilité que cela arrive
est proportionnel à λ
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1. LES SOURCES RADIOACTIVES Détection Nucléaire
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1. LES SOURCES RADIOACTIVES Détection Nucléaire
Désintégrations β −
Le noyau expulse un électron. Un neutron du noyau se transforme en pro-
ton et l’émission de l’électron s’accompagne de l’émission d’un anti-neutrino
A −
Z XN →A
Z+1 YN +1 + e + ν̄
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1. LES SOURCES RADIOACTIVES Détection Nucléaire
Désintégration gamma
Au même titre que les atomes, les noyaux peuvent se trouver dans un
état excité. La désexcitation d’un noyau vers son état fondamental se fait de
deux manuères
1. Par émission d’un gamma,
— Par transition direct si l’énergie du photon γ émis est égal à l’éner-
gie d’excitation du noyau ;
A ∗
Z XN →A
Z XN + γ
Figure 3 –
2. Californium 252
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1. LES SOURCES RADIOACTIVES Détection Nucléaire
On utilise aussi l’unité de masse atomique (u.m.a), qui vaut par définition
1
1/12 de la masse d’un atome de carbone 12 : 1u.m.a = N b Avogadro grammes
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
E 2 = p2 c2 + m2 c4 ⇔ E = T + mc2
pc E
β= &γ=
E mc2
Avec E l’énergie de masse, p la quantité de mouvement, T l’énergie cinétique.
Notons que T = 12 mv 2 seulement losque v << c
2 Interaction radiations-matière
2.1 Description qualitative
Les interactions particules-matière sont liées au transfert d’énergie de la
particule vers les atomes de la matière :
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
Pouvoir d’arrêt-HCP
En traversant la matière, les particules chargées et énergétiques ionisent
les atomes ou molécules sur leur parcours. Par conséquent, les particules
perdent peu à peu leur énergie. Le pouvoir d’arrêt caractérise la perte moyenne
d’énergie de la particule par distance parcourue, mesurée par exemple en
MeV/cm. Le pouvoir d’arrêt dépend du type de particule, de son énergie et
des propriétés de la matière traversée. Car la production d’une paire d’ions
(typiquement un ion positif et un électron) requiert une quantité fixe d’éner-
gie 5 , la densité d’ionisation est proportionnelle au pouvoir d’arrêt du maté-
riau.
Les électrons, les ions atomiques, les mésons etc· · · perdent tous de l’éner-
gie en traversant la matière. Ici, nous considérons surtout des ions atomiques.
Le pouvoir d’arrêt mesure une propriété du matériau, tandis que la perte
d’énergie par cm considère la situation du point de vue de la particule. Mais
la valeur et les unités sont les mêmes et cette valeur est normalement positive,
à cause du signe moins devant la définition suivante :
dE
S=−
dx
5. Par exemple, à peu près 33 eV pour l’air
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
Pour les particules chargées lourdes (valide pour les hautes énergie), le pou-
voir d’arrêt linéaire est donné par la formule de Bethe :
−dE 4πe4 z 2
= NB
dx m0 v 2
Avec, 6
2m0 v 2 v2 v2
B = Z ln − ln 1 − 2 − 2
I c c
12 + Z7 eV
I Z < 13
= −1.19
Z 9.76 + 58.8Z eV Z ≥ 13
On a également,
2me c2 η 2
Wmax = p
1 + 2s 1 + η 2 + s2
avec, s = me /M et η = βγ et si M >> me , on a
Wmax = 2me c2 η 2
6. Les deux derniers termes sont importants seulement pour les vitesses relativistes
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
Perte d’énergie
Atténuation qui a lieu quand l’épaisseur du matériau cible approche le
parcours le plus court dans le matériau
Z 0
dE
R= dE
⇔ R = aE b
E0 − dx
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
Figure 10 – Le parcours est plus long que pour les particules lourdes chargées
(environ 2mm par M eV pour des matériaux de faible densité).
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
Les particules β sont 8000 fois plus légères que les particules α et elles sont
facilement déviées par le champ électromagnétique des noyaux. Leur trajec-
toire est en forme de ligne brisée. Elles sont nettement moins ionisantes que
les particules alpha.
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
L’effet photoélectrique
Processus par lequel le photon incident, cède toute son énergie à un élec-
tron des couches profondes qui est alors éjecté de l’atome : il y a absorption
totale du photon et ionisation de l’atome. L’énergie de l’électron est égale à
l’énergie du photon incident, moins l’énergie de liaison de l’électron qui a été
éjecté :
Ee− = hν − We
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
h
λf − λi = ∆λ = (1 − cos θ)
m0 c
L’énergie du photon incident est répartie sous la forme d’énergie cinétique
apportée à l’électron et d’énergie du photon diffusé 9
hν = Ee− + hν 0
avec me c2 = 511keV .
La création de paires
La création de paires est un processus par lequel le photon incident dispa-
raît, son énergie se matérialisant au voisinage du champ électromagnétique
d’un noyau pour donner naissance à une paire e+ e−
9. On néglige ici l’énergie de liaison de l’électron des couches périphériques
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
Pour que ce processus ait lieu, le photon doit avoir une énergie supérieur
au seuil de création e+ e− , i.e. hν > 2 × 0.511M eV
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
Figure 15 –
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
N (x)
ln = −µx ⇔ N (x) = N0 exp(−µx)
N0
Où N0 est le nombre initial de photons et x l’épaisseur de matière traversée.
L’atténuation des photons dans la matière est exponentielle. On définit la
longueur de demi atténuation x1/2 par l’épaisseur de matière utiliser pour
atténuer le rayonnement de moitié N (x1/2 ) = N0 /2. On peut aussi définir le
coefficient massique µ/ρ qui s’exprime en cm/g et on a
µ
N (x) = N0 exp(− ρx)
ρ
Les coefficients d’atténuation massique sont des quantités plus fondamentale
que les coefficients linéaires, parcequ’ils sont quasi indépendants de la densité
et de l’état physique (gaz,liquide,solide) de l’absorbant.
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
Figure 18 –
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2. INTERACTION RADIATIONS-MATIÈRE Détection Nucléaire
N (x) = N0 exp(−µx)
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3. PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES
DÉTECTEURS DE RADIATION Détection Nucléaire
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3. PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES
DÉTECTEURS DE RADIATION Détection Nucléaire
Impulsion de radiation
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3. PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES
DÉTECTEURS DE RADIATION Détection Nucléaire
Collection de la charge
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3. PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES
DÉTECTEURS DE RADIATION Détection Nucléaire
Courbe de comptage
Figure 24 –
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3. PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES
DÉTECTEURS DE RADIATION Détection Nucléaire
Courbe de comptage
Résolution de l’énergie
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3. PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES
DÉTECTEURS DE RADIATION Détection Nucléaire
Efficacité
On définit l’éficacité absolue comme :
N ombres P ulses detecte
abs =
N ombres Radiation de quanta emis par la source
Elle dépend des propriétés du détceteur et de la géométrie de la détection.
On définit également l’éfficacité intrinsèque :
N ombres P ulses enregistre
int =
N ombres Radiation de quanta incident sur le detecteur
On a ensuite,
Ω
abs = int
4π
avec Ω un angle solide. Cependant, certains évenements ne déposent pas
toute leur énergie dans le détécteur. On peut alors choisir de ne compter les
énenements appelés "full-energy (r étant le rapport entre les coups sous le
pic et le nombre total de coups).
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3. PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES
DÉTECTEURS DE RADIATION Détection Nucléaire
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3. PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES
DÉTECTEURS DE RADIATION Détection Nucléaire
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3. PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES
DÉTECTEURS DE RADIATION Détection Nucléaire
Comparaison
Les résultats sont similaires pour des taux de comptage faibles. Pour des
taux de comptages plus élevés, le temps mort non paralysable s’approche
d’une asymptote (le compteur finit à peine une période de temps mort avant
de commencer une autre). Le temps mort paralysable possède quant à lui
deux solutions :
— Taux de comptage faible ;
— Taux de comptage élevé masqué par le temps mort.
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3. PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES
DÉTECTEURS DE RADIATION Détection Nucléaire
n = n0 e−λt+nb
n ' n0 e−λt
me−λt = n0 τ m + n0
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4. ANALYSEURS MULTI-CANAUX Détection Nucléaire
4 Analyseurs multi-canaux
4.1 Analyse spectrale
En regardant de petis intervalles d’amplitude ∆H tout en connaissant
l’amplification du système de détection, on peut extraire l’information sur
l’énergie des radiations
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4. ANALYSEURS MULTI-CANAUX Détection Nucléaire
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4. ANALYSEURS MULTI-CANAUX Détection Nucléaire
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4. ANALYSEURS MULTI-CANAUX Détection Nucléaire
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4. ANALYSEURS MULTI-CANAUX Détection Nucléaire
2. Linéarité de convertion ;
3. Résolution de conversion élevée (i.e nombres de canaux).
Le nombre de canaux est un compromis entre l’optimisation de la résolution
en énergie et la minimisation de l’incertitude 11 sur le comptage pour un
temps fixé.
Figure 35 –
Calibration
Il faut faire des réglages du système de détection : un MCA est générale-
ment hautement linéaire mais une calibration précise précise peut demander
une relation quadratique sur l’énergie.
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5. LES CHAMBRES D’IONISATIONS Détection Nucléaire
5.2 Post-ionisation
Quand une paire ion-électron est formée, les phénomènes suivants peuvent
se produire :
— Recombinaison ;
— Collision avec transfert de charge (ion positif et molécule de gaz neutre) ;
— Capture d’un électron par une particule neutre pour former un ion
négatif.
La recombinaison peut être minimisée en appliquant un champ électrique
externe au gaz, ce qui sépare les composants de la paire ion-électron.
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5. LES CHAMBRES D’IONISATIONS Détection Nucléaire
Figure 37 –
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5. LES CHAMBRES D’IONISATIONS Détection Nucléaire
Utilisation
Le Geiger-Müller est simple, peu cher et facile à utiliser. Il utilise un
compteur qui compte le nombre de radiations. Cependant, toute l’information
sur l’énergie est perdue. On ne peut donc pas faire de la spectroscopie. De
plus, le temps mort est beaucoup plus grand que pour les autres détecteurs
de radiation.
Formation de la charge
Le GM emploi le gaz afin de multiplier la paire ion-électron initiale créée
par la radiation. Pour un champ électrique élevé, une avalanche de charge
crée une seconde paire, ce qui mène à une chaîne qui se propage d’elle-même.
Pour des champs encore plus élevés, le nombre d’avalanches augmente expo-
nentiellement jusqu’à ce que les interactions entre les avalanches terminent
la réaction en chaîne. 13
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5. LES CHAMBRES D’IONISATIONS Détection Nucléaire
reprend quand les ions positifs touchent la cathode et reprennent des élecrons.
Un gaz auto-coupeur est ajouté au détecteur qui se dissocie au lieu de libérer
un électron de la cathode (la durée de vie du GM est fonction de la durée
de vie du gaz auto-coupeur). La forme de l’impulsion de sortie varie selon le
design du circuit de comptage :
— Pour RC ' ∞ : Toutes les charges sont collectées. La pente du début
de la courbe correspond à la collecte des ions positifs.
Les constantes de temps réels sont choisies assez petites pour ignorer la contri-
bution des ions positifs. Comme toutes les décharges Geiger sont approxi-
mativement uniformes en grandeur et en forme, toutes les impulsions sont
atténuées par la même fraction dans le processus de mise en forme et les
impulsions de sortie resteront de la même amplitude.
Temps mort
La charge positive lente requiet un temps considérable pendant lequel
aucune nouvelle impulsion n’est détectée à cause des charges positives près de
l’anode. La taille des impulsions secondaires dépend de l’état de la décharge
initiale car elle dépend de la taille de l’espace positif à ce moment. La taille
des impulsions acceptée pour la considérer comme un coup est déterminée
par le circuit.
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5. LES CHAMBRES D’IONISATIONS Détection Nucléaire
Le temps mort est défini comme le temps avant d’accepter une deuxième
impulsion, sans considération de sa taille. Le temps de rétablissement est
l’intervalle de temps nécessaire pour que la taille de l’impulsion revienne à
son niveau normal.
Planteau de Comptage
A basse tension, la hauteur d’impulsion est en dessous du niveau de discri-
mination et le coup n’est donc pas détecté. Pour les hauts voltages, les coups
sont enregistés, ce qui donne un plateau. Ce plateau n’est pas réellement
plat :
— Il y a des impulsions pendant le rétablissment ;
— La coupure peut être inadéquate ;
— Il peut exister des espaces où le champ électrique est réduit (coins,
extrémintés du tube).
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5. LES CHAMBRES D’IONISATIONS Détection Nucléaire
Design typique
A la sortie d’un GM, on obtient le taux de comptage. Une fenêtre d’entrée
est nécessaire pour compter les alphas. Celle-ci doit maintenir une pression
différentielle afin de laisse l’air en dehors. Le design typique d’un GM res-
semble à la figure suivante :
Efficacité
Décrivons l’eficacité d’un GM pour différentes particules :
— Particules chargées (alpha,beta) : Toutes les particules qui entrent dans
le volume actif du détecteur déclenchent une décharge complète. L’effi-
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5. LES CHAMBRES D’IONISATIONS Détection Nucléaire
Gaz de coupure
Les ions positif se déplacent vers la cathode et son neutralisés à la surface.
Ce processus libère une énergie ∆E ∼ Igaz − W où Igaz est le potentiel
d’ionisation du gaz et W le travail qui dépend du matériau de la cathode.
Si la libération d’énergie est plus grande que la travail, Igaz > 2W . On en
déduit que la cathode peut émettre un électron et recommence un processus
d’avalanche (Le détecteur est tout le temps sur ON). Afin d’éviter cela, on
insère un gaz de coupure dans le dispositif. Généralement, on utilise des
molécules organique lourde avec un faible potentiel d’ionisation :
— Les ions positifs du gaz de remplissage sont neutralisés par un transfert
de charge par le gaz de coupure ;
— Tous les ions qui arrivent à la cathode sont des molécules du gaz de
coupure ;
— Comme Igaz est faible et la dissipation d’énergie par dissociation/vibration
des molécules empêchent la production d’électrons secondaires ;
— Les pertes par dissociation impliquent que le détecteur a une durée de
vie limitée.
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5. LES CHAMBRES D’IONISATIONS Détection Nucléaire
Géométrie
On utilise une géométrie cylindrique afin d’appliquer un grand champ
électrique. E près de l’anode (r = a) où les électrons sont collectés. Il est
impossible d’avoir des champs similaires avec une géométrie avec des plaques
parallèles. Le champ électrique est donné par :
V
E(r) =
r ln ab
Forme d’impulsion
La plupart des ions et des électrons sont formés près de l’anode. Le dé-
placement des ions est rapide près de l’anode.
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5. LES CHAMBRES D’IONISATIONS Détection Nucléaire
Multiplication
Le facteur de multiplication dépend de V et de la géométrie.
Résolution en énergie
La limite statistique de la résolution en énergie d’un compteur propor-
tionnel varie inversement avec la racine carrée de l’énergie déposée par la
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6. DÉTECTION DES NEUTRONS LENTS Détection Nucléaire
radiation incidente.
1/2
σQ W (F + b)
=
Q E
6.1 Matériaux
Bore
7
10 3 Li +42 α Q = 2.792M eV (EF )
5 B +10 n→ 7 ∗
3 Li +42 α Q = 2.310M eV (EE)
Lithium
6
3F +10 n →31 H +42 α Q = 4.78M eV
Helium
3
2H +10 n →31 H +11 p Q = 0.765M eV
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6. DÉTECTION DES NEUTRONS LENTS Détection Nucléaire
Fission
L’uranium 233, 235 et le plutonium 239 vont subir une fission si ils sont
exposés à des neutons thermiques (Q ∼ 200M eV ). Les nucléides vont aussi
se désintégrer par émission alpha. L’énergie des alphas étant extrêmement
inférieure à 200M eV est facilement discriminée. 14
Figure 47 –
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6. DÉTECTION DES NEUTRONS LENTS Détection Nucléaire
Figure 48 –
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7. PRINCIPE DES DÉTECTEURS À SCINTILLATION DES
PHOTOMULTIPLICATEURS Détection Nucléaire
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7. PRINCIPE DES DÉTECTEURS À SCINTILLATION DES
PHOTOMULTIPLICATEURS Détection Nucléaire
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7. PRINCIPE DES DÉTECTEURS À SCINTILLATION DES
PHOTOMULTIPLICATEURS Détection Nucléaire
Photocathode
Processus :
1. Absorbe les photons incidents et transfert l’énergie à un électron ;
2. Migration de l’électron vers la surface de la photocathode (maximum
quelques nanomètres dans les métaux et environ 25 nm dans les semi-
conducteurs de distance parcourue pour que les électrons perdent trop
d’énergie pour s’échapper). Les photocathodes doivent être minces et
donc ne peuvent pas capturer toute l’énergie incidente ;
3. Emission de l’électron de la surface de la photocathode (W ∼ 3 − 4eV
pour les métaux et 1.5 − 2eV pour les semi-conducteurs pour libérer un
électron de la surface qui correspond à l’énergie minimale du photon
pour être détecté.
15. Une dynode consiste en une électrode servant de substrat à un film de matériau sé-
lectionné pour ses capacités d’émission secondaire : l’électron incident transfère son énergie
à d’autres électrons du film émissif, qui est en contact avec le vide.
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7. PRINCIPE DES DÉTECTEURS À SCINTILLATION DES
PHOTOMULTIPLICATEURS Détection Nucléaire
Tube photomultiplicateur
Les électrons sont accélérés et vont frapper la surface d’une électrode
(dynode). définissons le facteur de multiplication d’une seule dynode :
Gaintot = αδ N
Design
La source de bruit la plus importante est l’émission d’électrons thermio-
niques 16
— dû à l’émission d’un seul électron dont l’amplitude est petite comparée
à l’émission des photoélectrons. Il peut être séparé par discrimination
de l’amplitude.
— Certains PM sont refroidis pour limiter le bruit thermionique
16. Les tubes doivent être entreposés dans le noir quand ils ne sont pas utilisés. En effet,
l’exposition à la lumière ambiante quand le voltage est appliqué va donner des courants à
l’anode qui excèdent le maximum autorisé.
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8. SPECTROMÉTRIE GAMMA Détection Nucléaire
Figure 51 – Timing des impulsions d’un PM. Lorsque RC est grand, toute la
charge est collectée (pas très utile pour les taux élevés) Lorsque RC est petit,
toute la charge n’est pas collectée (plus utile pour les taux de comptages).
8 Spectrométrie gamma
Pour faire de la spectrométrie gamma, il est important d’étalonner le
détecteur, ce qui permet de déterminer l’activité et l’énergie des photons par
la mesure de la réponse du détecteur. Pour détecter un gamma, le photon
doit transférer son énergie à un électron du matériau par effet photoélecrique,
diffusion de Compton ou production de paires. Pour se faire, le détecteur
doit :
— Convertir l’énergie du photon en électrons énergétiques ;
— Détecter ces électrons secondaire : des détecteurs suffisamment larges
(∼ 1cm) capturent tous les électrons exceptés ceux créés près de la
surface.
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8. SPECTROMÉTRIE GAMMA Détection Nucléaire
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8. SPECTROMÉTRIE GAMMA Détection Nucléaire
Figure 52 –
Figure 53 –
Matériau de l’environnement
Les détecteurs sont généralement blindés pour éviter le comptage des
radiations de bruit de fond.
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8. SPECTROMÉTRIE GAMMA Détection Nucléaire
Gammas rétrodiffusés
hν
hν 0 =
1 + m2hν
2
c
0 θ=π
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8. SPECTROMÉTRIE GAMMA Détection Nucléaire
Pic somme
Si un isotope émet des gammas en cascade dans une courte période de
temps en comparaison du temps de collection, un pic apparaît à l’énergie
égale à la sommes de énergies des deux gammas. Les pics sommes sont plus
probables pour les taux de compatge élevés. Généralement, vu comme une
queue à des énergies suppérieures que le pic photoélectrique entre Ep et 2Ep .
Résolution
F W HM 1
R= ∝√
Ep E
Probabilité d’interaction
Pour les gammas, la probabilité d’interaction dépend du Z de l’absorbeur
et de l’énergie du gamma. Les matériaux de Z faible ont une probabilité plus
faible d’effet photoélectrique pour les gammas (donc pas de pic d’énergie
totale).
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8. SPECTROMÉTRIE GAMMA Détection Nucléaire
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8. SPECTROMÉTRIE GAMMA Détection Nucléaire
Figure 58 –
Page 62/73
9. ANALYSE PAR ACTIVATION NEUTRONIQUE Détection Nucléaire
Page 63/73
9. ANALYSE PAR ACTIVATION NEUTRONIQUE Détection Nucléaire
Figure 60 –
Page 64/73
9. ANALYSE PAR ACTIVATION NEUTRONIQUE Détection Nucléaire
Pendant l’irradiation, on a
dn
= φN σ − λn
dt
avec n le nombre de radioisotopes, φ le flux de n(s−1 cm−2 , N le nombre
densité de la cible en cm−3 , σ la section efficace de capture neutronique cm−2
et λ le taux de décroissance en s−1 . Si on intègre la relation précédente, on
a:
φN σ
1 − e−λt
n(t) =
λ
De plus, l’activité (par unité de temps) est définie par :
A(∞) = φN σ
Plus le flux est important, plus il produit un large A, ce qui est plus facile
pour identifier l’élément, mais plus cher. Après irradiation, on a :
dn
= −λn
dt
A(t) = λn(t) = φN σe−λt
Si λ est très grand, le taux de comptage est grand mais l’élément décroît
très vite (on doit compter très vite après l’arrêt du flux de neutrons). Au
contraire, si λ est très petit, le taux de comptage est faible mais l’élément
ne décroît pas vite (on doit compter longtemps). Généralement, on laisse
"refroidir" un certain temps après l’irradiation pour éviter la décroissance
d’isotopes non désirés qui contaminent le spectre.
Concentration élémentaire
On irradie l’échantillon de composition inconnue avec un standard de
composition connue.
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10. LES DÉTECTEURS ÉTAT-SOLIDE Détection Nucléaire
Avantages
— Technique non destructive ;
— Mesure la concentration élémentaire indépendemment de la forme chi-
mique de l’échantillon ;
— Mesure multi-élémentaire ;
— Irradiation d’un grand nombre d’échantillon à la fois ;
— Très sensible aux éléments entraces ;
— Possible d’analyser de très petits échantillons.
Détecteur
Les détecteurs gammas peuvent être des scintillateurs ou des détecteurs à
semi-conducteurs. Les détecteurs semi-conducteurs ont une meilleure résolu-
tion car l’énergie pour former un porteur de charge (paire électron-trou) est
faible, de l’ordre de 3eV par rapport à ∼ 30eV pour les scintillateurs . 18 19
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10. LES DÉTECTEURS ÉTAT-SOLIDE Détection Nucléaire
tous dans la bande de valence (BV). Pour que le silicium devienne conduc-
teur, un électron de la BV doit franchir la bande interdite (Eg = 1.1eV )
pour atteindre la bande de conduction. La probabilité est proportionelle à
exp(−Eg /kb T ). La probabilité d’un tel saut par agitaion thermique est très
faible. 20
Figure 62 –
Le dopage
On peut modifier les propriétés de conduction électrique du silicium en
lui ajoutant en faible quantité des éléments chimiques ou dopants, de type
20. A 20◦ C, kb T ∼ 1/40eV
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10. LES DÉTECTEURS ÉTAT-SOLIDE Détection Nucléaire
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11. RADIOPROTECTION Détection Nucléaire
11 Radioprotection
11.1 Caractérisation du rayonnement
Pour caractériser correctement un rayonnement et son effet, il faut connaître :
— La dose
— Reçue (dose absorbée) ;
— L’effet (Equivalent de dose) ;
— Le débit d’équivalent de dose.
— La source
— L’activité ;
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11. RADIOPROTECTION Détection Nucléaire
— La demi-vie de la source ;
— L’énergie du rayonnement émis.
Dose absorbée
Le rayonnement ionisant est porteur d’énergie qui est transmise à la ma-
tière et qui provoque des ionisations. Le risque est d’autant plus important
que la quantité d’énergie transmise par unité de masse du tissu est impor-
tante. L’énergie tramise par unité de masse defini la dose absorbée :
1Gray = 1J/kg
1Gray = 100rad
Equivalent de dose
L’équivalent de dose permet de déterminer l’effet biologique pour une
même dose absorbée. Par exemple, pour une même dose absorbée, l’effet bio-
logique de rayonnement alpha est 20 fois plus important que la dose gamma.
Sievert = H = Gy
défini le facteur de qualité :
Xγ − e 1
α, n 20
p 20
Débit de dose
Sv/h
Permet d’estimer l’équivalent de dose obtenu après un certain temps dans un
champ d’irradiation constant
10µSv/h = 1mrem/h
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11. RADIOPROTECTION Détection Nucléaire
Le blindage
Pour les particules α il faut utiliser du papier, pour les paticules β de
l’aluminium, acier, plomb et pour les radiations γ du béton lourd. Parcours
des β et α dans la matière :
Figure 65 –
Il faut faire attention aux effets non désirés des écrans de protection.
Par exemple les écrans de protection en plexiglasse au γ ne doivent pas être
utilisés en présence de rayonnement beta car il y a production de rayons X
(Brennstrahlung). On peut également déterminer l’épaisseur d’atténuation
des rayons X et γ de moitié :
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11. RADIOPROTECTION Détection Nucléaire
Figure 66 –
Le temps
La dose est proportionnelle au temps d’exposition. Les réflexions, discus-
sions, doivent se passer à l’écart de toute source de radiation.
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11. RADIOPROTECTION Détection Nucléaire
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