Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Thierry BASTIN
Ondes et particules
Introduction aux idées fondamentales
de la physique quantique
Les corps simples sont formés de particules identiques, qui traversent sans ja-
mais se laisser subdiviser les diverses transformations physiques et chimiques.
Insécables par ces moyens d’actions, on peut les appeler ATOMES.
Hypothèse refusée par les positivistes, . . . mais acceptée par d’autres.
Aujourd’hui, on peut “voir” les atomes individuellement.
Fabs T
Fabs T
F Pour tous les matériaux : Fémis , Fabs et Fréfl dépendent de la long. d’onde λ
(explique leur couleur, on écrit explicitement Fémis (λ), Fabs (λ) et Fréfl (λ))
F Équilibre radiatif : Fabs (λ) = Fémis (λ) (hors équilibre T du corps varie)
Fémis (λ)
F A l’équilibre, ne dépend que de T (indépdt de la nature du corps)
a(λ)
Corps noir : Corps qui absorbe toutes les radiations, qui ne réfléchit rien
F
a(λ) = 1, ∀ λ ⇔ Fréfl (λ) = 0, ∀ λ
Kirchhoff (1860) Si l’espace est entouré par une paroi ayant une température
homogène et tel que les rayons ne puissent y pénétrer que par une petite ouver-
ture, alors le rayonnement émis par l’ouverture est le même, qualitativement et
quantitativement, que s’il provenait de la surface d’un corps noir réel de même
température.
Spectromètre
T
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Lois du corps noir
. . . tirées de l’expérience
- Le rayonnement émis par un corps noir est indépendant de la nature et de la
forme de ce corps. Il ne dépend que de sa température T . L’émission du corps noir
présente un caractère universel.
R
- Loi de Stefan-Boltzmann (1879) : Flux total rayonné dλ Fémis (λ) ≡ S = σT 4 ,
σ = cte de Stefan-Boltzmann = 5.67 · 10−8 Wm−2 K−4
E = hν
O
Finc ÷ (qd)2
d
H Spectromètre
1000 V
-
on observe un spectre de raies caractéristiques du gaz :
Helium
Lithium
Oxygen
Carbon
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Les spectres de raies émis par les atomes sont tout-à-fait inexpliqués par la
physique classique.
Il faut attendre 1914 pour obtenir une ébauche d’explication, 1926 pour une
explication correcte.
1914 : le modèle de Bohr
1926 : naissance de la mécanique quantique
La découverte de l’électron va contribuer à cette explication
anode
+
1000 V
anode
+
1000 V
anode
+
1000 V
1000 V
+
1000 V
+
1000 V +
+
-
E
1000 V +
+
-
E
→ les électrons :
– Charge : −e = −1.6 · 10−19 C
– Masse : m = 9.11 · 10−31 kg
Un atome = noyau positif avec des électrons (vus comme des corpuscules)
orbitant autour
Problème : le système doit être instable.
Une charge en accélération émet du rayonnement ⇒ perd de l’énergie ⇒
devrait finir au centre
- Le mouvement des électrons sur une orbite est stable (pas d’émission de
rayonnement → contraire à l’électromagnétisme de Maxwell)
- Cette émission est produite par le “saut” brusque d’un électron d’une orbite
à l’autre (contraire à la mécanique Newtonienne)
Bohr lui-même considérait ce modèle absurde ! Mais ce modèle est le premier
qui parvient à prédire les longueurs d’onde des raies de l’atome
d’hydrogène ! Par contre il ne marche pas pour d’autres atomes.
e2 L2 4π²0 2 4π²0 ~2 2
Donc 2
= ⇔ r= L = n avec L = n~
4πε0 r mr3 me 2 me 2
4π²0 ~2
Rayons permis : rn = n2 a0 a0 = rayon de Bohr = 2
= 0.529 Å
me
1 e2 RH me4
En = − =− 2 RH = cte de Rydberg = 2 2 = 13.6 eV
2 4π²0 rn n 8²0 h
1000 V
+
Les corpuscules matériels, tout comme les photons, peuvent avoir un aspect
ondulatoire
dp d2 r
F(r, t) = =m 2
dt dt
– Trajectoire : Courbe donnée par l’ensemble des points r où passe la particule
Si les forces sont conservatives (càd s’il existe V (r) tel que F(r) = −∇V (r)),
Alors T (r) + V (r) = cte au cours du temps (notée E)
∂ ~2
i~ ψ(r, t) = − ∆ψ(r, t) + V (r, t)ψ(r, t)
∂t 2m
• Pour désigner l’énergie potentielle V (r, t), on utilise plutôt le terme de potentiel
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Première étude de l’équation de Schrödinger :
Cas du potentiel V (r) indépendant du temps
µ ¶
∂ ~2
i~ ψ(r, t) = − ∆ + V (r) ψ(r, t)
∂t 2m
X
Toute combinaison linéaire cE φE (r)e−iEt/~ est encore solution de (??).
E
La fonction d’onde
X
ψ(r, t) = cE φE (r)e−iEt/~ (1)
E
doit être de carré intégrable
⇒ Elle doit être bornée en l’infini ⇒ Les φE (r) doivent l’être aussi
µ 2
¶
~
− ∆ + V (r) φE (r) = EφE (r) n’admet pas de solutions bornées ∀ E.
2m
∂ ~2
Equation de Schrödinger : i~ ψ(r, t) = − ∆ψ(r, t) (1)
∂t 2m
2
~
Sol. la plus générale : cb lin. de φE (r)e−iEt/~ avec − ∆φE (r) = EφE (r)
2m
ik·r ~2 k 2
E>0 φE (r) = e avec k quelconque tel que = E,
2m
~2 κ2
E<0 φE (r) = eκ·r avec κ quelconque tel que = −E, Solution non bornée
2m
i(k·r−ω(k)t) ~k 2
⇒ Sol. la plus générale : cb. linéaire de e avec ω(k) =
2m
On peut l’écrire sous la forme :
Z
1 3 i(k·r−ω(k)(t−t0 ))
ψ(r, t) = d k g(k)e g(k) quelconque
(2π)3/2
a3/2 − a2 (k−k0 )2
g(k) = 3/4
e 4
(2π)
Z
Le paquet d’onde est bien normalisé : d3 k |g(k)|2 = 1
3/2 Z
1 a 3
2
− a4 (k−k0 )2 ik·r
ψ(r, t0 ) = 3/2 3/4
d ke e
(2π) (2π)
µ ¶3/4
2 ik0 ·r −r2 /a2
= 2
e e
πa
µ ¶3/2
2 2 −2r2 /a2
⇒ |ψ(r, t0 )| = e
πa2
µ ¶3/2
2 2 −2r2 /a2
|ψ(r, t0 )| = e
πa2
− centrée en : r=0
µ ¶3/2
2
− d’amplitude :
πa2
a
− de largeur∗ : ∆r =
2
⇒ La position de la particule n’est pas parfaitement déterminée. C’est
l’indéterminisme quantique. Le résultat d’une mesure de position de la particule est
affecté d’une incertitude.
∗ On définit ici la largeur d’une gaussienne comme étant l’écart par rapport au centre de
√
la gaussienne où la fonction est réduite d’un facteur e
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Le paquet d’onde gaussien : probabilité de présence (vue 3D)
3/2 Z
1 a 3
2
− a4 (k−k0 )2 ik·r −i ~k
2
ψ(r, t) = d ke e 2m (t−t0 )
e
(2π)3/2 (2π)3/4
2
µ ¶
2 3/4 (r−
~k0
m
(t−t0 ))
2a 1 iϕ(t) ik0 ·r
−
a2 +
2i~(t−t0 )
= ³ ´3/2 e e e m
π 2i~(t−t0 )
a2 + m
avec
~k02 (t − t0 )
ϕ(t) = −
2m
~k0 2
µ ¶3/2 (
2 r−
m
(t−t0 )
− µ 4~2 (t−t )2 ¶
)
2 1 a2 1+ 0
⇒ |ψ(r, t)|2 = ³ ´ e m2 a4
πa2 4~2 (t−t0 ) 2 3/2
1+ m 2 a4
~k0 2
µ ¶3/2 (
2 r−
m )
(t−t0 )
− µ 4~2 (t−t )2 ¶
2 1 a2 1+ 0
|ψ(r, t)|2 = ³ ´ e m2 a4
πa2 4~2 (t−t0 )
2 3/2
1+ m 2 a4
~k0
− centrée en : r = v0 (t − t0 ) avec v0 = m ⇒ le centre du paquet d’onde
se déplace à la vitesse v0
µ ¶3/2
2 1
− d’amplitude : ³ ´3/2 & avec t
πa2 4~2 (t−t0 ) 2
1+ m2 a4
⇒ le paquet d’onde s’étale
r
a 4~2 (t − t0 )2
− de largeur : ∆r = 1+ % avec t
2 m2 a4
Mn (C) A B A+B λA
ou, si un tel ensemble n’existe pas, tout ensemble infini de vecteurs kets tels que
− tout sous-ensemble fini soit linéairement indépendant
− tout vecteur ket de E puisse s’exprimer comme une combin. linéaire finie d’éléments
de l’ensemble infini.
Théorème : La décomposition d’un vecteur ket dans une base est unique.
Théorème : Tout espace vectoriel E possède des bases et elles ont toutes le même nombre
d’éléments, appelé la dimension de l’espace vectoriel, dim(E).
k · k : E → R+ : |φi → kφk
Un produit scalaire sur un espace vectoriel E défini sur un corps K est une
application
h·|·i : E × E → K : (|χi, |φi) → hχ|φi
telle que
hφ|φi > 0, hφ|φi = 0 ⇒ |φi = 0
hφ|χi = hχ|φi∗
hχ|λ1 φ1 + λ2 φ2 i = λ1 hχ|φ1 i + λ2 hχ|φ2 i, ∀λ1 , λ2 ∈ K
hλ1 χ1 + λ2 χ2 |φi = λ∗1 hχ1 |φi + λ∗2 hχ2 |φi, ∀λ1 , λ2 ∈ K
Mn (C) A B Tr(A† B)
kφk = hφ|φi1/2
|hχ|φi| 6 kχkkφk
E |φi kφk
c1 Ã n !1/2
. X
Cn . |ci |2
.
i=1
cn
µZ ¶1/2
L2 (R3 ) φ(r) d3 r |φ(r)|2
µZ ¶1/2
L2 (R) φ(x) dx |φ(x)|2
¡ †
¢1/2
Mn (C) A Tr(A A)
1¡ 2 2 2 2
¢
hχ|φi = kχ + φk − kχ − φk − ikχ + iφk + ikχ − iφk , si K=C
4
1¡ 2 2
¢
hχ|φi = kχ + φk − kχ − φk , si K=R
4
Une distance (ou métrique) sur un ensemble non vide M est une application
d(φ, χ) = kφ − χk
Par défaut, tout espace normé est muni de cette distance (et est rendu
métrique de la sorte)
Propriétés :
– |φn i → |φi, |χn i → |χi ⇒ |φn i + |χn i → |φi + |χi,
en particulier |φn i + |ψi → |φi + |ψi, ∀|ψi
– |φn i → |φi, λn → λ ⇒ λn |φn i → λ|φi,
en particulier µ|φn i → µ|φi, ∀µ
– |φn i → |φi ⇒ kφn k → kφk
La fonction φ(t) est dite tendre vers un élément χ si t tend vers t0 ssi
lim d(φ(t), χ) = 0
t→t0
Espace complet : espace métrique où toute suite de Cauchy est convergente
Théorème : Tout espace normé de dimension finie est complet Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Séries dans des espaces normés et de Banach
Dans un espace normé, une série est une suite |Φn i (n ∈ N) de sommes
partielles
Xn
|Φn i ≡ |φi i
i=0
La série est dite convergente (ou converger) si la suite |Φn i converge et on note
∞
X n
X
|φi i ≡ lim |φi i
n→∞
i=0 i=0
P
Dans un espace de Banach B, si la série numérique à terme positifs i kφi k
+
P
converge dans R , alors la série i |φi i converge dans B et
°∞ °
°X ° X ∞
° °
° |φi i° 6 kφi k
° °
i=0 i=0
c
1
.
Le vecteur colonne cψ = .. est dit représenter le vecteur |ψi dans la base b
cN
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Espaces d’Hilbert H de dimension infinie
Les bases algébriques des espaces d’Hilbert de dimension infinie sont non-dénombrables
(conséquence du théorème de Baire).
Une famille dénombrable de vecteurs kets |un i ∈ H (n ∈ N) est orthonormée si
Une famille orthonormée de vecteurs kets |un i est totale si le seul vecteur ket
orthogonal à tous les |un i est le vecteur ket nul 0.
Une famille orthonormée totale ne forme jamais une base algébrique, mais on a, ∀|ψi ∈ H,
∞
X ∞
X
|ψi = ci |ui i avec ci = hui |ψi, et kψk2 = |ci |2
i=1 i=1
Pour les espaces d’Hilbert de dimension infinie, seuls les espaces dits séparables possèdent
des bases hilbertiennes. Seuls ces espaces interviennent en mécanique quantique et sont
considérés ici.
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Bases orthonormées
où la somme est une finie dans le premier cas, infinie dans le second (une
série). Ce développement est unique.
Un opérateur linéaire  agissant dans un espace d’Hilbert H est une loi qui
associe à tout vecteur ket |φi d’un certain sous-espace vectoriel DÂ ⊆ H, appelé
le domaine de définition de l’opérateur Â, un autre vecteur ket de H, noté
Â|φi ≡ |Âφi
La loi vérifie
Deux opérateurs  et B̂ sont dits égaux, et on écrit  = B̂, si leur domaine sont
égaux
DÂ = DB̂
et leur application sur tout vecteur ket du domaine est égale :
Un opérateur B̂ est dit être une extension d’un opérateur Â, et on écrit  ⊂ B̂ ou
B̂ ⊃ Â, si
DÂ ⊂ DB̂
et
Â|φi = B̂|φi, ∀ |φi ∈ DÂ ⊂ DB̂
Notation non ambiguë du produit scalaire entre un vecteur |χi et Â|φi ≡ |Âφi :
hχ|Âφi
Un opérateur  est dit invertible s’il existe un opérateur B̂ défini sur R tel que
Dans ce cas, l’opérateur B̂ est unique, est noté Â−1 et porte le nom d’inverse de Â. On a
Théorèmes :
– Un opérateur  est invertible si et seulement si il est injectif : N = {0}
– Si un opérateur est invertible, son inverse est bien un opérateur linéaire
– Si un opérateur est invertible, son inverse est invertible et (Â−1 )−1 = Â
Pour tout espace d’Hilbert H, l’ensemble des opérateurs linéaires dont le domaine de
définition est l’espace H tout entier, muni des opérations d’addition et de
multiplication par un scalaire est un espace vectoriel, que nous notons L(H).
∀Â, B̂, Ĉ ∈ L(H), λ, µ ∈ K, on a
– ( + B̂) + Ĉ =  + (B̂ + Ĉ) – λ( + B̂) = λ + λB̂
–  + B̂ = B̂ +  – (λ + µ) = λ + µÂ
– ∃ 0 ∈ L(H) :  + 0 =  – (λµ) = λ(µÂ)
– ∀Â, ∃(−Â) ∈ H : Â + (−Â) = 0 – 1Â = Â
Notation : Â − B̂ ≡ Â + (−B̂)
Dans l’espace L(H), l’élément nul est l’opérateur nul.
Propriétés :
Un opérateur Â, de domaine DÂ , est dit continu en |φi ∈ DÂ si, pour toute suite
de vecteurs kets |φn i ∈ DÂ convergeant vers |φi, on a
Â|φn i → Â|φi
c’est-à-dire si
lim |φn i = |φi ⇒ lim Â|φn i = Â|φi
n→∞ n→∞
Un opérateur est dit continu s’il est continu en chaque vecteur ket de son
domaine. On a dans ce cas pour toute suite |φn i convergente dans le domaine
Un opérateur Â, de domaine DÂ , est dit borné s’il existe un nombre α > 0 tel que
auquel cas la fraction kÂφk/kφk admet une borne supérieure sur DÂ \ {0}.
Théorèmes :
– Tout opérateur borné défini sur un sous-espace de H admet toujours une extension bornée sur tout
l’espace d’Hilbert. Sans perte de généralité, les opérateurs bornés peuvent toujours être supposés
définis sur tout l’espace d’Hilbert : DÂ = H (hypothèse implicite pour la suite).
– Un opérateur est borné si et seulement si il est continu.
– Tous les opérateurs définis dans des espaces d’Hilbert de dimension finie sont toujours bornés.
Exemples :
– L’opérateur identité et l’opérateur nul sont bornés.
– Dans l’espace d’Hilbert H = L2 (R) des fonctions de x, les opérateurs ·x et −id/dx sont non bornés et
leur domaine de définition ne couvrent par l’espace d’Hilbert tout entier (mais néanmoins un
sous-ensemble dense de H).
Définition :
L’ensemble des opérateurs bornés définis sur l’espace d’Hilbert tout entier est noté B(H)
Si  est un opérateur borné et {|ui i} une base orthonormée, alors pour tout
état
X
|ψi = ci |ui i, avec ci = hui |ψi
i
on a
X X
Â|ψi = Â ci |ui i = ci (Â|ui i)
i i
Pour les opérateurs non-bornés, on perd la continuité des opérateurs. Cette perte
signifie notamment que si  est un opérateur non-borné, de domaine D ,
car c’est inexact. On peut parfaitement avoir Â|φn i → Â|φi dans ce cas. On est
juste sûr que cela n’est pas vrai pour toute suite |φn i convergente (sinon l’opérateur
serait borné).
Si  est un opérateur non-borné et |φn i ∈ D → |φi ∈ H, on peut avoir
– Â|φn i 9
– Â|φn i → |χi, avec |χi = ou 6= Â|φi si |φi ∈ DÂ
Si  est un opérateur non-borné et |φn i ∈ D → |φi, |φ0n i ∈ D → |φi, on peut
avoir Â|φn i et Â|φ0n i convergeant vers des limites différentes . . .
Dans la “jungle” des opérateurs non-bornés, certains sont “un peu” moins
problématiques.
Certains opérateurs  sont tels que, pour toutes les suites |φn i ∈ D convergeant vers
un certain vecteur |φi ∈ H et pour lesquelles les suites Â|φn i convergent, toutes ces
suites Â|φn i ont la même limite, |φi ∈ DÂ et la limite des suites Â|φn i vaut Â|φi. On a
alors un opérateur fermé.
Les opérateurs bornés sont fermés.
(i) |φn i ∈ DÂ → |φi ∈ H, (ii) Â|φn i → |χi, (iii) |φi ∈ DÂ , |χi = Â|φi
Soit une suite |φn i convergente, chaque |φn i appartenant au domaine DÂ d’un
opérateur Â. L’affirmation
est
opérateur borné opérateur fermé opérateur non-fermé
toujours vraie toujours vraie pas toujours vraie
. . . si Â|φn i → . . . même si Â|φn i →
et limn→∞ |φn i pourrait ne pas
appartenir à DÂ !
est
opérateur borné opérateur fermé opérateur non-fermé
toujours vraie toujours vraie pas toujours vraie
P P
. . . si ∞i=1 ci Â|ui i → . . . même si ∞ i=1 ci Â|ui i →
P
et ∞ i=1 ci |ui i pourrait ne pas
appartenir à DÂ !
Un opérateur Â, de domaine DÂ , est dit borné s’il existe un nombre α > 0 tel que
auquel cas la fraction kÂφk/kφk admet une borne supérieure sur DÂ \ {0}.
Théorèmes :
– Tout opérateur borné défini sur un sous-espace de H admet toujours une extension bornée sur tout
l’espace d’Hilbert. Sans perte de généralité, les opérateurs bornés peuvent toujours être supposés
définis sur tout l’espace d’Hilbert : DÂ = H (hypothèse implicite pour la suite).
– Un opérateur est borné si et seulement si il est continu.
– Tous les opérateurs définis dans des espaces d’Hilbert de dimension finie sont toujours bornés.
Exemples :
– L’opérateur identité et l’opérateur nul sont bornés.
– Dans l’espace d’Hilbert H = L2 (R) des fonctions de x, les opérateurs ·x et −id/dx sont non bornés et
leur domaine de définition ne couvrent par l’espace d’Hilbert tout entier (mais néanmoins un
sous-ensemble dense de H).
Définition :
L’ensemble des opérateurs bornés définis sur l’espace d’Hilbert tout entier est noté B(H)
kÂφk
kÂkop ≡ sup = sup kÂφk
kφk6=0 kφk kφk=1
est une norme, appelée norme d’opérateur. L’espace B(H) muni de cette
norme est complet et définit un espace de Banach.
Les opérateurs identités et nuls sont bornés, respectivement de norme 1 et 0.
Si  et B̂ sont bornés, le produit ÂB̂ (et B̂ Â) est borné et on a
Deux opérateurs bornés sont égaux si leur application sur tout vecteur est
égale :
 = B̂ si, par définition, Â|φi = B̂|φi, ∀ |φi ∈ H
Critères d’égalité
 = B̂ ⇔ Â|ui i = B̂|ui i, ∀i
⇔ hχ|Â|φi = hχ|B̂|φi, ∀ |χi, |φi ∈ H
⇔ hui |Â|uj i = hui |B̂|uj i, ∀ i, j
⇔ hφ|Â|φi = hφ|B̂|φi, ∀ |φi ∈ H (uniquement si K = C)
Convergence uniforme : Une suite d’opérateurs bornés Ân est dite converger
uniformément vers un opérateur borné Â, et on écrit
u
Ân → Â ou u lim Ân = Â, si kÂn − Âkop → 0
n→∞
Convergence forte : Une suite d’opérateurs bornés Ân est dite converger fortement
vers un opérateur Â, et on écrit
s
Ân → Â ou s lim Ân = Â, si Ân |φi → Â|φi, ∀|φi ∈ H
n→∞
Théorème :
u s
Ân → Â ⇒ Ân → Â
Les opérateurs bornés Â(t) sont dits tendre uniformément vers B̂ si t tend vers a
ssi
lim kÂ(t) − B̂kop = 0
t→a
Les opérateurs bornés Â(t) sont dits tendre fortement vers B̂ si t tend vers a ssi
La notation limt→a Â(t) n’a de sens (et désigne un opérateur) que si les
opérateurs Â(t) tendent bien vers un certain opérateur si t tend vers a.
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Dérivée d’un opérateur
Règles de dérivation :
On a par ailleurs
d Ât
e = ÂeÂt
dt
Propriétés :
(† )† =  (λÂ)† = λ∗ †
( + B̂)† = † + B̂ † (ÂB̂)† = B̂ † †
Théorème : L’adjoint d’un opérateur Â, noté † , est l’opérateur de domaine D† = D
tel que
† |φi = |ψi, ∀|φi ∈ D†
et on a
k† kop = kÂkop , k† Âkop = kÂk2op
Propriétés :
(† )† =  (λÂ)† = λ∗ †
( + B̂)† = † + B̂ † (ÂB̂)† = B̂ † †
Opérateurs spéciaux :
Opérateur  tel que
Opérateur normal †  = †
Opérateur auto-adjoint (hermitien) † = Â
Projecteur † =  et Â2 = Â
Opérateur isométrique †  = 1̂
Opérateur unitaire †  = † = 1̂
†  = †
Critères d’hermiticité
− Le projecteur sur un vecteur normé |ψi est l’opérateur P̂ψ défini sur tout
l’espace d’Hilbert par
P̂ψ |φi = hψ|φi|ψi
On a
P̂q |ψi ∈ Eq , ∀ |ψi ∈ H et P̂q |ψi = |ψi, ∀ |ψi ∈ Eq
∞
X
En dimension infinie, la série |ui ihui | converge fortement.
i=1
Û † Û = 1̂
Critères d’isométricité
Û est isométrique ⇔ Û conserve le produit scalaire : hÛ φ|Û χi = hφ|χi, ∀ |φi, |χi
Û † Û = Û Û † = 1̂
Propriétés :
– Û est unitaire ⇒ Û est surjectif : RÛ = H
– Û est unitaire ⇔ Û est invertible et Û † = Û −1 ⇔ Û † est unitaire
Un opérateur unitaire est donc également injectif, et donc bijectif.
– Û est unitaire ⇔ Û est isométrique et Û est surjectif
– En dimension finie, opérateurs unitaires et isométriques coincident :
Û est unitaire ⇔ Û est isométrique
Théorème : Pour tout opérateur positif Â, il existe un unique opérateur positif B̂ tel
que
B̂ 2 = Â
Cet opérateur porte le nom de racine carrée de Â, et on écrit
p
B̂ = Â ≡ Â1/2
Théorème : La racine carrée de  commute avec tout opérateur borné qui commute
avec Â.
Définition : Pour tout opérateur borné Â, l’opérateur †  > 0 et on définit la valeur
absolue p
|Â| = † Â
Soit une base orthonormée {|ui }. Pour tout opérateur Â, la somme
PN
i=1 hui |Â|ui i est un invariant (ne dépend pas de la base orthornomée) et définit
la trace de l’opérateur :
XN
Tr = hui |Â|ui i
i=1
Propriétés :
– Tr† = (TrÂ)∗ (donc si  = † , Tr ∈ R)
– Tr( + B̂) = Tr + TrB̂
– Trλ = λTrÂ
– TrÂB̂ = TrB̂ Â
– La trace est invariante par permutation cyclique :
TrÂB̂ Ĉ = TrĈ ÂB̂ = TrB̂ Ĉ Â
– Si  > 0, Tr > 0 et Tr = 0 ⇔  = 0
– |TrÂ| 6 Tr|Â|
– kÂkop 6 Tr|Â|
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Trace d’un opérateur borné - Espaces de dimension infinie
Soit une base orthonormée {|ui i}. Pour in opérateur borné Â quelconque, la série
P∞
i=1 hui |Â|ui i peut ne pas converger et sa limite peut même dépendre de la base
orthonormée . . . . Pour les opérateurs de classe trace, cela n’arrive pas et la notion de
trace peut être définie.
P
Définition : Un opérateur  est dit de classe trace si la série ∞ i=1 hui ||Â||ui i
converge (la limite de cette série est toujours indépendante de la base orthonormée).
P
Dans ce cas, la série ∞i=1 hui |Â|ui i converge également et sa limite est aussi
indépendante de la base orthonormée. Elle définit la trace de l’opérateur  :
∞
X
Tr = hui |Â|ui i
i=1
Exemple emblématique : l’opérateur identité est borné mais n’est pas de classe
trace.
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Trace d’un opérateur borné - Espaces de dimension infinie
Propriétés :
– Si  et B̂ sont de classe trace,  + B̂ l’est aussi et Tr( + B̂) = Tr + TrB̂
– Si  est de classe trace, λ l’est aussi ∀λ ∈ C, et Trλ = λTrÂ
–  est de classe trace ssi son adjoint l’est et Tr† = (TrÂ)∗ , Tr|† | = Tr|Â|
(donc si  = † , Tr ∈ R)
– Si  est de classe trace et B̂ est borné, les produits ÂB̂ et B̂  sont de classe trace et
on a
TrÂB̂ = TrB̂ Â
– Si  est de classe trace et B̂ et Ĉ sont bornés, tous les produits de ces 3 opérateurs
sont de classe trace et on a
Un opérateur borné  est dit d’Hilbert-Schmidt si l’opérateur positif †  est de classe
trace.
Pour tout espace d’Hilbert H, si  et B̂ sont 2 opérateurs d’Hilbert-Schmidt,  + B̂ et
λ le sont aussi et † B̂ est de classe trace ⇒ l’ensemble des opérateurs de
Hilbert-Schmidt définis sur H est un espace vectoriel, noté B2 (H). Dans cet espace,
l’application
hÂ|B̂iHS ≡ Tr† B̂
y définit un produit scalaire. L’espace B2 (H) muni de ce produit scalaire et de la norme
associée est complet et définit un espace d’Hilbert.
Pour tout opérateur d’Hilbert-Schmidt
kÂkop 6 kÂkHS
Nous avons
B1 (H) ⊆ B2 (H) ⊆ B(H)
l’égalité n’ayant lieu que pour les espaces d’Hilbert H de dimension finie. Par exemple,
en dimension infinie, l’opérateur identité n’est pas d’Hilbert-Schmidt.
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Opérateurs d’Hilbert-Schmidt - L’espace B2 (H)
k|Â|kHS = kÂkHS
– Si  est de Hilbert-Schmidt et B̂ est borné, alors les produits ÂB̂ et B̂  sont de Hilbert-Schmidt et
TrÂB̂ = TrB̂ Â
– Un opérateur est de classe trace ssi il peut s’écrire comme le produit de 2 opérateurs de
Hilbert-Schmidt
– Si  est de classe trace,  est de Hilbert-Schmidt et on a
|φi ∈ H (|φi 6= 0) est dit un vecteur propre de  avec la valeur propre a ssi
Â|φi = a|φi
– Des vecteurs propres relatifs à des valeurs propres distinctes sont orthogonaux.
– Si une valeur propre an est gn -fois dégénérée (racine gn -uple de l’équation
caractéristique), il est possible de trouver gn vecteurs propres orthonormés
relatifs à an . Soient |n, ri ces vecteurs propres :
⇒ Il est toujours possible de former une base orthonormée avec l’ensemble des
vecteurs propres d’un opérateur normal :
X X gn
X
 = an P̂n ≡ an |n, rihn, r|
n n r=1
Si {|un,r i, r = 1, . . . , gn } et {|vn,r i, r = 1, . . . , gn }
sont 2 ensembles distincts de vecteurs propres orthonormés relatifs à an
gn
X gn
X
Alors |un,r ihun,r | = |vn,r ihvn,r | ≡ P̂n
r=1 r=1
hun,r |[Â, B̂]|un0 ,r0 i = hun,r |ÂB̂ − B̂ Â|un0 ,r0 i = hun,r |ÂB̂|un0 ,r0 i − hun,r |B̂ Â|un0 ,r0 i
X X
= hun,r |Â|un00 ,r00 ihun00 ,r00 |B̂|un0 ,r0 i − hun,r |B̂|un00 ,r00 ihun00 ,r00 |Â|un0 ,r0 i
n00 ,r 00 n00 ,r 00
0 0
Or [Â, B̂] = 0 ⇒ hun,r |[Â, B̂]|un0 ,r0 i = 0, ∀n, n , r, r
0 0
⇒ (an − an0 )hun,r |B̂|un0 ,r0 i = 0, ∀n, n 6= n, r, r
0 0
⇒ hun,r |B̂|un0 ,r0 i = 0, ∀n, n 6= n, r, r
Soient 2 opérateurs normaux  et B̂. Ils commutent ([Â, B̂] = 0) ssi il est
possible de trouver une base orthonormée de vecteurs propres communs
aux 2 opérateurs. Â et B̂ sont dits compatibles.
L’indice i sert à repérer les différents vecteurs propres relatifs aux mêmes
valeurs propres an et bp .
Si |un i est un vecteur propre de  relatif à la valeur propre an , alors |un i est
un vecteur propre de F (Â) relatif à la valeur propre F (an ) :
Conclusions :
– Les valeurs propres de F (Â) sont données par F (an )
– Les vecteurs propres de F (Â) sont les mêmes que ceux de Â
∞
X
et on a kψk2 = |cm |2
m=1
Par exemple, pour “toute” fonction ψ(r), nous pouvons définir (TF)
Z Z
1 3 −ik·r 1 3 ik·r
g(k) = d r ψ(r)e ⇔ ψ(r) = d k g(k)e
(2π)3/2 (2π)3/2
1 ik·r
On considère que les fonctions 6∈ L2 (R3 ) vk (r) = 3/2
e forment une
(2π)
“base continue” (d’indice continu∗ k) obéissant à la relation d’orthonormalisation
Z
hvk , vk0 i = d3 r vk∗ (r)vk0 (r) = δ(k − k0 )
Z Z
On a ψ(r) = d3 k g(k)vk (r) avec g(k) = hvk , ψi = d3 r vk∗ (r)ψ(r)
Z Z
et kψk2 = d3 r|ψ(r)|2 = d3 k |g(k)|2 = kgk2 ⇒ g(k) ∈ L2 (R3 )
∗ un triple indice continu kx , ky , kz
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Les “bases” n’appartenant pas à L2 (R3 )
1
En posant p = ~k et ψ(p) = ~3/2 g(k = p~ ), on peut aussi écrire :
Z Z
1 3 i 1 − ~i p·r
ψ(r) = d p ψ(p)e ~ p·r ⇔ ψ(p) = d 3
r ψ(r)e
(2π~)3/2 (2π~)3/2
1 i
On considère que les fonctions 6∈ L2 (R3 ) vp (r) = e ~ p·r forment une
(2π~)3/2
“base continue” (d’indice continu∗ p) obéissant à la relation d’orthonormalisation
Z
hvp , vp0 i = d3 r vp∗ (r)vp0 (r) = δ(p − p0 )
Z Z
On a ψ(r) = d3p ψ(p)vp (r) avec ψ(p) = hvp , ψi = d3 r vp∗ (r)ψ(r)
Z Z
et kψk2 = d3 r|ψ(r)|2 = d3 p |ψ(p)|2 = kψk2 ⇒ ψ(p) ∈ L2 (R3 )
∗ un triple indice continu px , py , pz
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
La représentation |pi
1 i
p·r (2) 3
|pi est le vecteur ket vp (r) = e ~ de L (R )
(2π~)3/2
L’ensemble des vecteurs |pi (aussi notés |px , py , pz i) forme une base continue :
− hp|p0 i = δ(p − p0 )
Z
− ∀|ψi ∈ H, |ψi =d3 p hp|ψi|pi
Z
− Relation de fermeture : d3 p |pihp| = 1̂
− Les composantes hp|ψi du ket |ψi dans la base {|pi} sont égales au
produit scalaire ψ(p) = (vp , ψ) de la fonction ψ(r) ∈ L(2) (R3 ) associée au ket
|ψi ∈ H ⇒ ces composantes donnent directement la valeur de la TF ψ(p)
Z Z
− kψk2 = d3 p |hp|ψi|2 = d3 p |ψ(p)|2 ψ(p) = hp|ψi
Autre exemple : les “fonctions” delta. Pour toute fonction ψ(r), nous avons
Z Z
ψ(r0 ) = d3 r ψ(r)δ(r − r0 ) ⇔ ψ(r) = d3 r0 ψ(r0 )δ(r − r0 )
Les “fonctions” 6∈ L2 (R3 ) ξr0 (r) = δ(r − r0 ) forment une “base continue”
(d’indice continu∗ r0 ) obéissant à la relation d’orthonormalisation
Z
hξr0 , ξr00 i = d3 r ξr∗0 (r)ξr00 (r) = δ(r0 − r00 )
Z Z
On a ψ(r) = d3 r0 ψ(r0 )ξr0 (r) avec ψ(r0 ) = hξr0 , ψi = d3 r ξr∗0 (r)ψ(r)
Z Z
et kψk2 = d3 r|ψ(r)|2 = d3 r0 |ψ(r0 )|2 : ψ(r0 ) ∈ L2 (R3 ) (évidemment !)
∗ un triple indice continu x0 , y0 , z0
L’ensemble des vecteurs |r0 i (aussi notés |x0 , y0 , z0 i) forme une base continue :
− Les composantes hr0 |ψi du ket |ψi dans la base {|r0 i} sont égales aux
composantes ψ(r0 ) = (ξr0 , ψ) de la fonction ψ(r) ∈ L(2) (R3 ) associée au ket
|ψi ∈ H ⇒ ces composantes donnent directement la valeur de ψ(r) en r0
Z Z
− kψk2 = d3 r0 |hr0 |ψi|2 = d3 r0 |ψ(r0 )|2
L’ensemble des vecteurs |r0 i est plutôt noté directement {|ri} ou même plus
explicitement {|x, y, zi}. Nous avons :
− hr|r0 i = δ(r − r0 )
Z
− ∀|ψi ∈ H, |ψi =d3 r hr|ψi|ri
Z
− Relation de fermeture : d3 r |rihr| = 1̂
La composante d’un vecteur |pi sur un vecteur de la base |ri est donnée par
1 i
hr|pi = vp (r) = e ~ p·r
(2π~)3/2
Z Z
En effet, hr0 |pi = d3 r ξr∗0 (r)vp (r) = d3 r δ(r − r0 )vp (r) = vp (r0 )
Relation d’ortho-
normalisation
hui , uj i = δij hwα , wα0 i = δ(α − α0 )
∞
X Z
Développement
ψ(r) = cm um (r) ψ(r) = dα c(α)wα (r)
d’une fonction
m=1
Coefficients du
développement
cm = hum , ψi c(α) = hwα , ψi
∞
X Z
Produit scalaire hφ, ψi = b∗m cm hφ, ψi = dα b∗ (α)c(α)
m=1
X∞ Z
Carré de la norme kψk2 = |cm |2 kψk2 = dα |c(α)|2
m=1
Relation d’ortho-
normalisation
hui |uj i = δij hwα |wα0 i = δ(α − α0 )
∞
X Z
Développement
|ψi = ci |ui i |ψi = dα c(α)|wα i
d’une fonction
i=1
Coefficients du
développement
ci = hui |ψi c(α) = hwα |ψi
∞
X Z
Carré de la norme kψk2 = |ci |2 kψk2 = dα |c(α)|2
i=1
∞
X Z
Relation de fer-
|ui ihui | = 1̂ dα |wα ihwα | = 1̂
meture
i=1
hr|x̂|ψi = xhr|ψi
∀|ri, hr|r̂|ψi = rhr|ψi ⇔ hr|ŷ|ψi = yhr|ψi
hr|ẑ|ψi = zhr|ψi
Z
− Formule utile : hφ|r̂|ψi = d3 r φ∗ (r)rψ(r)
Z Z
En effet, hφ|x̂|ψi = hφ|1̂x̂|ψi = hφ| d3 r |rihr|x̂|ψi = d3 r hφ|rixhr|ψi
et idem pour ŷ et ẑ
hp|p̂x |ψi = px hp|ψi
∀|pi, hp|p̂|ψi = php|ψi ⇔ hp|p̂y |ψi = py hp|ψi
hp|p̂z |ψi = pz hp|ψi
Z
− Formule utile : hφ|p̂|ψi = d3 p φ̄∗ (p)p ψ(p)
Z Z
En effet, hφ|p̂x |ψi = hφ|1̂p̂x |ψi = hφ| d3 p |pihp|p̂x |ψi = d3 p hφ|pipx hp|ψi
et idem pour p̂y et p̂z
En effet, ∀|φi, hφ|p̂x |pi = hp|p̂x |φi∗ = (px hp|φi)∗ = hpx p|φi∗ = hφ|px pi ⇒ p̂x |pi = px |pi
et idem pour p̂y et p̂z
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Relations de commutation canoniques
∞
X
et on a kψk2 = |cm |2
m=1
/ à L2 (R).
Il est parfois “commode” d’introduire des “bases” de fonctions n’∈
Par exemple, pour “toute” fonction ψ(x), nous pouvons définir (TF)
Z +∞ Z +∞
1 1
g(k) = √ dx ψ(x)e−ikx ⇔ ψ(x) = √ dk g(k)eikx
2π −∞ 2π −∞
2 1 ikx
6 L (R) vk (x) =
On considère que les fonctions ∈ √ e forment une
2π
“base continue” (d’indice continu k) obéissant à la relation d’orthonormalisation
Z +∞
hvk , vk0 i = dx vk∗ (x)vk0 (x) = δ(k − k 0 )
−∞
Z +∞ Z +∞
On a ψ(x) = dk g(k)vk (x) avec g(k) = hvk , ψi = dx vk∗ (x)ψ(x)
−∞ −∞
Z +∞ Z +∞
et kψk2 = dx|ψ(x)|2 = dk |g(k)|2 = kgk2 ⇒ g(k) ∈ L2 (R)
−∞ −∞
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Les “bases” n’appartenant pas à L2 (R)
1 i
2
6 L (R) vp (x) = √
On considère que les fonctions ∈ e px forment une
~
2π~
“base continue” (d’indice continu p) obéissant à la relation d’orthonormalisation
Z +∞
hvp , vp0 i = dx vp∗ (x)vp0 (x) = δ(p − p0 )
−∞
Z +∞ Z +∞
On a ψ(x) = dp ψ(p)vp (r) avec ψ(p) = hvp , ψi = dx vp∗ (x)ψ(x)
−∞ −∞
Z +∞ Z +∞
et kψk2 = dx|ψ(x)|2 = dp |ψ(p)|2 = kψk2 ⇒ ψ(p) ∈ L2 (R)
−∞ −∞
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
La représentation |px i ≡ |pi
− hp|p0 i = δ(p − p0 )
Z
− ∀|ψi ∈ H, |ψi =dp hp|ψi|pi
Z
− Relation de fermeture : dp |pihp| = 1̂
− Les composantes hp|ψi du ket |ψi dans la base {|pi} sont égales au
produit scalaire ψ(p) = (vp , ψ) de la fonction ψ(x) associée au ket
|ψi ∈ H ⇒ ces composantes donnent directement la valeur de la TF ψ(p)
Z Z
− kψk2 = dp |hp|ψi|2 = dp |ψ(p)|2 ψ(p) = hp|ψi
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Les “bases” n’appartenant pas à L2 (R)
Autre exemple : les “fonctions” delta. Pour toute fonction ψ(x), nous avons
Z +∞ Z
ψ(x0 ) = dx ψ(x)δ(x − x0 ) ⇔ ψ(x) = dx0 ψ(x0 )δ(x − x0 )
−∞
Les “fonctions” 6∈ L2 (R) ξx0 (x) = δ(x − x0 ) forment une “base continue”
(d’indice continu x0 ) obéissant à la relation d’orthonormalisation
Z +∞
hξx0 , ξx00 i = dx ξx∗0 (x)ξx00 (x) = δ(x0 − x00 )
−∞
Z +∞ Z +∞
On a ψ(x) = dx0 ψ(x0 )ξx0 (x) avec ψ(x0 ) = hξx0 , ψi = dx ξx∗0 (x)ψ(x)
−∞ −∞
Z +∞ Z +∞
et kψk2 = dx|ψ(x)|2 = dx0 |ψ(x0 )|2 : ψ(x0 ) ∈ L2 (R) (évidemment !)
−∞ −∞
− Les composantes hx0 |ψi du ket |ψi dans la base {|x0 i} sont égales aux
composantes ψ(x0 ) = (ξx0 , ψ) de la fonction ψ(x) ∈ L(2) (R) associée au ket
|ψi ∈ H ⇒ ces composantes donnent directement la valeur de ψ(x) en x0
Z Z
− kψk2 = dx0 |hx0 |ψi|2 = dx0 |ψ(x0 )|2
L’ensemble des vecteurs |x0 i est plutôt noté directement {|xi}. Nous avons :
− hx|x0 i = δ(x − x0 )
Z
− ∀|ψi ∈ H, |ψi = dx hx|ψi|xi
Z
− Relation de fermeture : dx |xihx| = 1̂
Relation d’ortho-
normalisation
hui , uj i = δij hwα , wα0 i = δ(α − α0 )
∞
X Z
Développement
ψ(x) = cm um (x) ψ(x) = dα c(α)wα (x)
d’une fonction
m=1
Coefficients du
développement
cm = hum , ψi c(α) = hwα , ψi
∞
X Z
Produit scalaire hφ, ψi = b∗m cm hφ, ψi = dα b∗ (α)c(α)
m=1
X∞ Z
Carré de la norme kψk2 = |cm |2 kψk2 = dα |c(α)|2
m=1
ˆ ≡ F (x̂) selon
On définit l’opérateur F (x)
ˆ : ψ(x) → F (x)
F (x) ˆ ψ(x) = F (x)ψ(x)
Z
− Formule utile : hφ|x̂|ψi = dx φ∗ (x)xψ(x)
Z Z
Ēn effet, hφ|x̂|ψi = hφ|1̂x̂|ψi = hφ| dx |xihx|x̂|ψi = dx hφ|xixhx|ψi
Z
− Formule utile : hφ|p̂|ψi = dp φ̄∗ (p)p ψ(p)
Z Z
En effet, hφ|p̂|ψi = hφ|1̂p̂|ψi = hφ| dp |pihp|p̂|ψi = dp hφ|piphp|ψi
En effet, ∀|φi, hφ|p̂|pi = hp|p̂|φi∗ = (php|φi)∗ = hpvp |φi∗ = hφ|pvp i ⇒ p̂|pi = p|pi
Les postulats
de la mécanique quantique
Le ket |ψ(t)i est appelé le vecteur d’état du système (ou aussi l’état du système,
ou encore la fonction d’onde du système)
L’espace d’Hilbert H est appelé l’espace des états.
2ème Postulat
Toute grandeur physique mesurable A est représentée par un opérateur hermi-
tique  agissant dans l’espace des états H.
Toute l’astuce consiste à trouver les opérateurs qui représentent les diverses
grandeurs physiques. En réalité, on ne les “trouve” pas, on postule plutôt leur
forme.
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Règle d’obtention des opérateurs
(principe de correspondance)
[x̂, p̂x ]
(r̂ · p̂)† = p̂† · r̂† = p̂ · r̂ 6= r̂ · p̂ car [ŷ, p̂y ] 6= 0
[ẑ, p̂z ]
– La théorie quantique prédit des résultats de mesure qui seront toujours réels
puisque les opérateurs représentant les grandeurs physiques sont par hypothèse
hermitiques.
– Le 3ème postulat est à la base de la quantification que l’on observe pour certaines
grandeurs physiques : les résultats de mesure ne peuvent être quelconques, ils
appartiennent au spectre de l’opérateur représentant la grandeur physique, ce
dernier pouvant être discret . . . mais aussi continu (auquel cas la grandeur n’est
pas quantifiée).
Â|un i = an |un i
Pgn
Pour que ce postulat ait un sens, il faut que l’expression k=1 |hun,k |ψi|2 soit indépendante
des gn vecteurs propres de an choisis. C’est évidemment bien le cas puisque
Pgn 2 =
Pgn
k=1 |hun,k |ψi| k=1 hψ|un,k ihun,k |ψi = hψ|P̂n |ψi
Â|uα i = α|uα i
où les |uα,β i sont les vecteurs propres orthonormés relatif à la valeur propre α :
Â|uα,β i = α|uα,β i
|ψ 0 i = eiθ |ψi
et ces 2 probabilités sont identiques : |hun |ψ 0 i|2 = |eiθ hun |ψi|2 = |hun |ψi|2
⇒ Â forme un E.C.O.C.
Si une mesure de la grandeur physique est réalisée et que l’on trouve pour
résultat an , après la mesure, le système se trouve avec certitude dans l’état
|un i (en vertu du 5ème postulat)
⇒ on peut préparer le système physique à un instant donné (celui de la
mesure) dans un état bien déterminé.
Â|un i = an |un i
hAiψ = hψ|Â|ψi
En effet
N1 Ni X Nn X
hAiψ = lim ( a1 + . . . + ai + . . .) = an lim = an P(an )
N →∞ N N N →∞ N
n n
soit X X
hAiψ = an hψ|P̂n |ψi = hψ| an P̂n |ψi = hψ|Â|ψi
n n
Pour un système physique préparé dans un état |ψi, les résultats d’une mesure
de A sont dispersés autour de la valeur moyenne hAiψ
q
Écart quadratique (noté ∆ψ A ou ∆A) : ∆ψ A = h(Â − hAiψ )2 iψ
Nous avons
(∆A)2 = hA2 i − hAi2
En effet, (∆A)2 = hψ|(Â − hAi)2 |ψi = hψ|Â2 + hAi2 − 2hAiÂ|ψi = hA2 i − hAi2
∆A → 0 ⇒ ∆B → ∞ et inversement
Cette constatation n’a pas lieu si les 2 grandeurs commutent : on peut avoir
∆A = ∆B = 0. Pour rappel, 2 grandeurs qui commutent sont dites compatibles.
~ ~ ~
∆x∆px > , ∆y∆py > , ∆z∆pz >
2 2 2
et
∆x∆py > 0, ∆x∆pz > 0, ∆y∆px > 0, ∆y∆pz > 0, ∆z∆px > 0, ∆z∆py > 0
A faire en exercice
d d d d
En effet, kψ(t)k2 = hψ(t)|ψ(t)i = h ψ(t)|ψ(t)i + hψ(t)| ψ(t)i
dt dt dt dt
1 1
= h Ĥ(t)ψ(t)|ψ(t)i + hψ(t)| Ĥ(t)ψ(t)i
i~ i~
−1 1
= hψ(t)|Ĥ(t)|ψ(t)i + hψ(t)|Ĥ(t)|ψ(t)i = 0
i~ i~
Z
hψ(t0 )|ψ(t0 )i = 1 ⇒ hψ(t)|ψ(t)i = d3 r |ψ(r, t)|2 = 1, ∀t
Constantes du mouvement
Z
hri = hψ(t)|r̂|ψ(t)i = d3 r ψ(r, t)∗ r ψ(r, t)
Z
hpi = hψ(t)|p̂|ψ(t)i = d3 p ψ(p, t)∗ p ψ(p, t)
Ĥ|φn,r i = En |φn,r i
L’ensemble des vecteurs propres |φn,r i forme une base. ∀ t, l’état du système
peut s’écrire
X
|ψ(t)i = cn,r (t)|φn,r i
n,r
où les cn,r (t0 ) sont les composantes de la fonction d’onde à l’instant initial.
L’état du système est parfaitement déterminé s’il est bien connu en t = t0
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
En effet,
d
i~ |ψ(t)i = Ĥ|ψ(t)i
dt
d X X
⇔ i~ cn,r (t)|φn,r i = Ĥ cn,r (t)|φn,r i
dt n,r n,r
d X X
⇔ i~ cn,r (t)|φn,r i = En cn,r (t)|φn,r i
dt n,r n,r
d
⇔ i~ cn,r (t) = En cn,r (t)
dt
⇔ cn,r (t) = cn,r (t0 )e−iEn (t−t0 )/~
soit
X
|ψ(t)i = cn,r (t0 )e−iEn (t−t0 )/~ |φn,r i
n,r
Les états |ψ(t)i et |ψ(t0 )i ne se distinguent que par un facteur de phase global.
Ces états sont donc physiquement indiscernables. Ils donnent lieu aux mêmes
prédictions physiques en tout instant t.
Les propriétés physiques d’un système qui se trouve initialement dans un état
propre de Ĥ ne varient pas au cours du temps. Les états propres de Ĥ sont
appelés pour cette raison états stationnaires.
P(an , t) = P(an , t0 )
~
∆E∆t >
2
L’oscillateur harmonique
xM p2x 1 2 p2x 1
? Énergie totale : E = T + V = + kx = + mω 2 x2
x 2m 2 2m 2
V(x)
1
E = mω 2 xM 2
E 2
Valeurs possibles de E :
→ toutes les valeurs > 0
-xM 0 xM x
Postulat n˚1 : L’état de l’objet en oscillation devient décrit par une fonction
d’onde ψ(x, t) (notée |ψ(t)i) appartenant à l’espace d’Hilbert Ex = L2 (R)
L’évolution temporelle de |ψ(t)i est donnée par l’équation de Schrödinger
d
i~ |ψ(t)i = Ĥ|ψ(t)i
dt
où l’hamiltonien Ĥ est l’opérateur associé à l’énergie totale du système, soit
p̂2x 1
Ĥ = + mω 2 x̂2
2m 2
1 i
Composantes : ψ(x) = hx|ψi, ψ(px ) = hpx |ψi, hx|px i = vpx (x) = e ~ px x
(2π~)1/2
Définition des opérateurs x̂ et p̂x :
p̂2x 1
L’hamiltonien Ĥ = + mω 2 x̂2 est indépendant du temps
2m 2
⇒ L’oscillateur harmonique est un système conservatif
⇒ La solution la plus générale de l’équation de Schrödinger est donnée par
X
|ψ(t)i = cn,r e−iEn (t−t0 )/~ |φn,r i
n,r
Ĥ|φn,r i = En |φn,r i
µ ¶
p̂2x
1
+ mω 2 x̂2 |φi = E|φi
2m 2
µ 2 2
¶
~ d 1 2 2
− 2
+ mω x φ(x) = Eφ(x)
2m dx 2
i √
p̂x = √ m~ω(↠− â)
2
En effet,
µr ¶ Ãr r !
1 mω i 1 mω ~ d
hx|â|φi = hx| √ x̂ + √ p̂x |φi = √ x+ φ(x)
2 ~ m~ω 2 ~ mω dx
µr ¶ Ãr r !
1 mω i 1 mω ~ d
hx|↠|φi = hx| √ x̂ − √ p̂x |φi = √ x− φ(x)
2 ~ m~ω 2 ~ mω dx
0 6 kâ|φν ik2 = hâφν |âφν i = hφν |↠â|φν i = hφν |N̂ |φν i = νhφν |φν i ⇒ν>0
On désigne par
? |φ0 i le vecteur propre normé de N̂ relatif à la valeur propre 0 tel que
³ mω ´1/4 1 mω 2
φ0 (x) = hx|φ0 i = e− 2 ~ x
π~
1
On a cn = √ En effet, |φn i normé ⇔ 1 = hφn |φn i = hcn ↠φn−1 |cn ↠φn−1 i = |cn |2 n
n
√ √ √
anm = hφn |â|φm i = mhφn |φm−1 i = m δn,m−1 = n + 1 δn+1,m
√
0 1 0 0 ···
√
0 0 2 0 ···
√ ..
.
0 0 0 3
.. .. .. .. ..
. . . . .
0 0 0 ···
√
1 0 0 ···
√
0 2 0 ···
√ ..
.
0 0 3
.. .. .. ..
. . . .
µ ¶1/4
β2 1 −β 2 x2 /2
φn (x) = √ e Hn (βx)
π n
2 n!
r · ¸n
mω d
où β = et Hn (x) est le polynôme d’Hermite d’ordre n : Hn (x) = 2x − 1
~ dx
En effet,
³ mω ´1/4 1 mω x2
φ0 (x) = hx|φ0 i = e− 2 ~
π~
µ ¶1/2 Ãr r !n
a†n 1 mω ~ d
φn (x) = hx|φn i = hx| √ |φ0 i = x− φ0 (x)
n! 2n n! ~ mω dx
soit
· µ ¶n ¸1/2 ³ · ¸
1 ~ mω ´1/4 mω d n − 1 mω x2
φn (x) = x− e 2 ~
2n n! mω π~ ~ dx
2 dn −x2
Définition : Hn (x) = (−1)n ex e
dxn
µ ¶
d
Relation de récurrence : Hn (x) = 2x − Hn−1 (x)
dx
µ ¶n
d
Il en résulte Hn (x) = 2x − 1, soit
dx
H0 (x) = 1
H1 (x) = 2x
H2 (x) = 4x2 − 2
H3 (x) = 8x3 − 12x
0.5 0.5
-6 -4 -2 2 4 6 -6 -4 -2 2 4 6
-0.5 -0.5
-1 -1
OscillateurHarmonique.nb
1 OscillateurHarmonique.nb
1 1
√ φ2 (βx) √ φ9 (βx)
β β
1 1
0.5 0.5
-6 -4 -2 2 4 6 -6 -4 -2 2 4 6
-0.5 -0.5
-1 -1
-6 -4 -2 2 4 6 -6 -4 -2 2 4 6
1
OscillateurHarmonique.nb
1
OscillateurHarmonique.nb 1
|φ2 (βx)|2 |φ9 (βx)|2
β β
0.5 0.5
-6 -4 -2 2 4 6 -6 -4 -2 2 4 6
OscillateurHarmonique.nb 1
|φ100 (βx)|2
β
0.4
0.3
0.2
0.1
-15 -10 -5 5 10 15
? États stationnaires :
ψ(x, t) 6= ψ(x, t0 )
E
M √
†
(n+1/2)Ñ ω n â |ni = n + 1 |n + 1i
√
M â|ni = n |n − 1i
7Ñ ω / 2 3 â|0i = 0
5Ñ ω / 2 2
3Ñ ω / 2 1 Ĥ|ni = En |ni
Ñω/2 0
0
X∞
− 21 |α|2 αn
|αi = e √ |ni
n=0 n!
Propriétés :
? Les états cohérents sont normés : hα|αi = 1
2
1
− 21 |β|2 +α∗ β
? Ils ne sont pas orthogonaux entre eux : hα|βi = e− 2 |α| 6= 0
? Ils sont vecteurs propres de â avec la valeur propre α : â|αi = α|αi
¡ 1
¢ 2 −n n
n
? hHiα = ~ω n + 2 , P(En ) = |hn|αi| = e , avec n = |α|2
n!
√
? ∆E ≡ ∆H = ~ω n
r
2~
⇒ hxi(t) = |α| cos(ω∆t − ϕ), si α = |α|eiϕ
mω
√
hpx i(t) = − 2m~ω |α| sin(ω∆t − ϕ)
L̂ = r̂ × p̂
soit
L̂x = ŷ p̂z − ẑ p̂y
L̂y = ẑ p̂x − x̂p̂z
L̂z = x̂p̂y − ŷ p̂x
h i
L̂x , L̂y = i~L̂z
h i
L̂y , L̂z = i~L̂x
h i
L̂ , L̂ = i~L̂
z x y
ce qui signifie h i h i h i
Ĵ2 , Jˆx = Ĵ2 , Jˆy = Ĵ2 , Jˆz = 0
λ > 0 peut toujours être écrit sous la forme j(j + 1) avec j > 0 (convention)
En effet, pour λ donné, il suffit de résoudre l’équation du second degré j(j + 1) = λ
qui possède une et une seule racine > 0
Si |k, j, mi est un vecteur propre de Ĵ2 et Jˆz relatif aux valeurs propres
j(j + 1)~2 et m~, alors nécessairement
−j 6 m 6 j
0 6 kJˆ+ |k, j, mik2 = hk, j, m|Jˆ− Jˆ+ |k, j, mi = hk, j, m|Ĵ2 − Jˆz2 − ~Jˆz |k, j, mi
= j(j + 1)~2 − m2 ~2 − m~2 = [j(j + 1) − m(m + 1)] ~2
0 6 kJˆ− |k, j, mik2 = hk, j, m|Jˆ+ Jˆ− |k, j, mi = hk, j, m|Ĵ2 − Jˆz2 + ~Jˆz |k, j, mi
= j(j + 1)~2 − m2 ~2 + m~2 = [j(j + 1) − m(m − 1)] ~2
soit −(j + 1) 6 m 6 j
−j 6 m 6 j + 1
Si |k, j, mi est un vecteur propre de Ĵ2 et Jˆz relatif aux valeurs propres j(j + 1)~2
et m~, alors
(i) Si m = −j, Jˆ− |k, j, mi = 0
(ii) Si m > −j, Jˆ− |k, j, mi est un vecteur propre non nul de Ĵ2 et Jˆz relatif
aux valeurs propres j(j + 1)~2 et (m − 1)~
En effet
(i) kJˆ− |k, j, mik2 = (j + m)(j + 1 − m)~2 = 0 pour m = −j, ⇒ Jˆ− |k, j, −ji = 0
(ii) kJˆ− |k, j, mik2 6= 0 pour m > −j, ⇒ Jˆ− |k, j, mi 6= 0 pour m > −j
h i
De Ĵ2 , Jˆ− = 0, on tire Ĵ2 Jˆ− |k, j, mi = Jˆ− Ĵ2 |k, j, mi = j(j + 1)~2 Jˆ− |k, j, mi
h i
De Jz , J− = −~Jˆ− , on tire Jˆz Jˆ− |k, j, mi = (Jˆ− Jˆz − ~Jˆ− )|k, j, mi = (m − 1)~Jˆ− |k, j, mi
ˆ ˆ
Si |k, j, mi est un vecteur propre de Ĵ2 et Jˆz relatif aux valeurs propres j(j + 1)~2
et m~, alors
(i) Si m = j, Jˆ+ |k, j, mi = 0
(ii) Si m < j, Jˆ+ |k, j, mi est un vecteur propre non nul de Ĵ2 et Jˆz relatif
aux valeurs propres j(j + 1)~2 et (m + 1)~
(ii) kJˆ+ |k, j, mik2 6= 0 pour m < j, ⇒ Jˆ+ |k, j, mi 6= 0 pour m < j
h i
De Ĵ , J+ = 0, on tire Ĵ2 Jˆ+ |k, j, mi = Jˆ+ Ĵ2 |k, j, mi = j(j + 1)~2 Jˆ+ |k, j, mi
2 ˆ
h i
De Jˆz , Jˆ+ = ~Jˆ− , on tire Jˆz Jˆ+ |k, j, mi = (Jˆ+ Jˆz + ~Jˆ+ )|k, j, mi = (m + 1)~Jˆ+ |k, j, mi
−j 6 m − p < −j + 1, j−1<m+q 6j
En vertu du lemme II, (Jˆ− )p |k, j, mi est un vecteur propre non nul de Ĵ2 et Jˆz resp.
relatif à j(j + 1)~2 et (m − p)~.
Si m − p 6= −j, Jˆ− (Jˆ− )p |k, j, mi serait un vecteur propre non-nul de Ĵ2 et Jˆz relatif à
j(j + 1)~2 et (m − p − 1)~ < −j~ (contradiction avec le lemme I). Il faut donc
m − p = −j (dans ce cas Jˆ− (Jˆ− )p |k, j, mi = 0 et la contradiction disparaı̂t).
De même, on doit avoir m + q = j (raisonner avec le lemme III)
Il faut donc j = p − m = q + m, soit 2j = p + q ⇒ j est un entier ou un demi-entier
et pareillement pour m (puisque m ne diffère de j que par un entier q)
⇒ les seules valeurs possibles de m sont m = −j, −j + 1, . . . , j − 1, j
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Théorème fondamental
? Les valeurs propres de Ĵ2 sont de la forme j(j + 1)~2 avec j entier ou
demi-entier > 0. Toutes les valeurs de j ne sont pas nécessairement réalisées.
? Les valeurs propres de Jˆx , Jˆy , Jˆz sont de la forme m~ avec m entier ou
demi-entier.
? Ĵ2 et Jˆz commutent mais ne forment pas nécessairement un E.C.O.C.
Il existe une base de vecteurs propres communs aux 2 opérateurs.
Soit {|k, j, mi} une
telle base :
Ĵ2 |k, j, mi = j(j + 1)~2 |k, j, mi
(1)
Jˆz |k, j, mi = m~|k, j, mi
Soit E(j, m) le sous-espace de H formé par tous les vecteurs propres de Ĵ2 et
Jˆz relatifs aux valeurs propres j(j + 1)~2 et m~.
Soit {|k, j, mi, k = 1, . . . , g(j, m)} une base orthonormée de vecteurs propres de E(j, m)
½ ¾
1
Si m 6= j, |k, j, m + 1i = p Jˆ+ |k, j, mi
~ j(j + 1) − m(m + 1)
forme une base orthornormée de vecteurs propres dans l’espace E(j, m + 1)
½ ¾
1
Si m 6= −j, |k, j, m − 1i = p Jˆ− |k, j, mi
~ j(j + 1) − m(m − 1)
forme une base orthornormée de vecteurs propres dans l’espace E(j, m − 1)
La multiplicité g(j, m) est donc indépendante de m : g(j, m) ≡ g(j)
On obtient une base dite “standard” de vecteurs propres communs à Ĵ2 et Jˆz
− en choisissant d’abord, pour chaque j, une base quelconque
de vecteurs propres {|k, j, ji}
− en construisant de proche en proche les vecteurs {|k, j, j − 1i}, . . . , {|k, j, −ji}
par application successive de Jˆ−
Les espaces E(k, j) sont tous de dimension 2j + 1, hk, j, m|k 0 , j 0 , m0 i = δkk0 δjj 0 δmm0
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Représentation matricielle
Tous les opérateurs de moment cinétique (Jˆx , Jˆy , Jˆz ) peuvent s’exprimer en
fonction de Jˆ+ , Jˆ− et Jˆz .
Dans une base standard,
soit
0
matrice
E(k , j) 0 0 0
(2j + 1) × (2j + 1)
matrice
E(k00 , j 0 ) 0 0 0
0 0
(2j + 1) × (2j + 1)
.. ..
. 0 0 0 .
De même, (Jˆx )(0) = (Jˆy )(0) = (Jˆ+ )(0) = (Jˆ− )(0) = (Jˆ2 )(0) = 0
0 1 0 0 −i 0
ˆ ~
ˆ ~
(1)
(Jx ) = √ 1 0 1 (Jy ) = √
(1)
i 0 −i
2 2
0 1 0 0 i 0
1 0 0 1 0 0
(Jˆz )
(1)
= ~
0 0 0
(Jˆ2 )(1) = 2~2
0 1 0
0 0 −1 0 0 1
Soit un opérateur de moment cinétique Ĵ1 agissant dans un espace d’états E1 . Soit
{|k1 , j1 , m1 i} une base standard dans E1 :
Soit un opérateur de moment cinétique Ĵ2 agissant dans un espace d’états E2 . Soit
{|k2 , j2 , m2 i} une base standard dans E2 :
sont états propres communs aux opérateurs Ĵ21 , Ĵ22 , Jˆ1z et Jˆ2z :
2 2
Ĵ1 |k1 , k2 ; j1 , j2 ; m1 , m2 i = j1 (j1 + 1)~ |k1 , k2 ; j1 , j2 ; m1 , m2 i
2 2
Ĵ2 |k1 , k2 ; j1 , j2 ; m1 , m2 i = j2 (j2 + 1)~ |k1 , k2 ; j1 , j2 ; m1 , m2 i
Ĵ = Ĵ1 + Ĵ2
dont on vérifie immédiatement qu’il s’agit bien d’un opérateur de moment cinétique.
Les vecteurs de base |k1 , k2 ; j1 , j2 ; m1 , m2 i ne sont pas états propres communs aux opérateurs Ĵ2 et Jˆz .
Dans chaque sous-espace E(k1 , k2 ; j1 , j2 ) de dimension (2j1 + 1)(2j2 + 1) sous-tendu l’ensemble de vecteurs
{|k1 , k2 ; j1 , j2 ; m1 , m2 i, k1 , k2 , j1 , j2 fixés}, tous les vecteurs sont états propres de Ĵ21 et Ĵ22 relatifs à la
même valeur propre (resp. j1 (j1 + 1)~2 et j2 (j2 + 1)~2 ). Ils sont également états propres de Jˆ1z et Jˆ2z ,
mais chacun relatif à des valeurs propres différentes.
Les valeurs de J et M sont données par toutes les valeurs variant par pas entiers entre les bornes
|j1 − j2 | 6 J 6 j1 + j2 , −J 6 M 6 J
Les nouveaux vecteurs de base peuvent s’exprimer en fonction des anciens selon
j1 j2
X X
|k1 , k2 ; j1 , j2 ; J, M i = hk1 , k2 ; j1 , j2 ; m1 , m2 |k1 , k2 ; j2 , j2 ; J, M i |k1 , k2 ; j1 , j2 ; m1 , m2 i
m1 =−j1 m2 =−j2
ψ(r, θ, ϕ) est une fonction propre commune à L̂2 et L̂z relative aux valeurs
propres respectives l(l + 1)~2 et m~ ssi
µ ¶
∂ 2
1 ∂ 1 ∂ 2
− + + ψ(r, θ, ϕ) = l(l + 1)ψ(r, θ, ϕ)
∂θ2 tan θ ∂θ sin2 θ ∂ϕ2
∂
−i ψ(r, θ, ϕ) = mψ(r, θ, ϕ)
∂ϕ
Les opérateurs différentiels n’agissent pas sur la variable r. Par conséquent,
une base de fonctions propres {ψ(r, θ, ϕ)} est donnée par un ensemble de
fonctions produits fk0 (r)gk,l,m (θ, ϕ) avec
µ ¶
∂ 2
1 ∂ 1 ∂ 2
− + + gk,l,m (θ, ϕ) = l(l + 1)gk,l,m (θ, ϕ)
∂θ 2 tan θ ∂θ sin θ ∂ϕ2 2
∂
−i gk,l,m (θ, ϕ) = mgk,l,m (θ, ϕ)
∂ϕ
si Z Z Z
∞ 2π π
2 2
r |fk0 (r)| dr = 1, et dϕ dθ sin θ |gk,l,m (θ, ϕ)|2 = 1
0 0 0
Pour l donné, il existe une seule fonction propre normée de L̂2 et L̂z relative à
l(l + 1)~2 et l~ respectivement, à savoir la fonction
Par action répétée de l’opérateur L̂− , on forme une base standard de fonctions
propres Ylm (θ, ϕ) (m = l, . . . , −l) de L̂2 et L̂z relatives aux valeurs propres
respectives l(l + 1)~2 et m~ :
1
Ylm−1 (θ, ϕ) = p L̂− Ylm (θ, ϕ)
~ l(l + 1) − m(m − 1)
soit µ ¶
−iϕ
−e ∂
Ylm−1 (θ, ϕ) = p + m cot θ Ylm (θ, ϕ)
l(l + 1) − m(m − 1) ∂θ
Une fonction ψ(r) est paire si ψ(r) = ψ(−r), impaire si ψ(r) = −ψ(−r)
Le changement de r en −r se traduit en coordonnées sphériques par
r→r
θ →π−θ
ϕ→π+ϕ
Nous avons
Ylm (π − θ, π + ϕ) = (−1)l Ylm (θ, ϕ)
Conjugaison complexe :
Relation d’orthonormalisation :
Z 2π Z π
m ∗ m0
dϕ dθ sin θ Yl (θ, ϕ) Yl0 (θ, ϕ) = δll0 δmm0
0 0
avec Z Z
2π π
cl,m = dϕ dθ sin θ Ylm (θ, ϕ)∗ f (θ, ϕ)
0 0
Thierry Bastin, Université de Liège, 2017 - 2018
Intégrale d’un produit
de 3 harmoniques sphériques
L’intégrale Z
Ylm
1
1
(θ, ϕ)Y m2
l2 (θ, ϕ)Y m3
l3 (θ, ϕ) dΩ
L’atome d’hydrogène
r
1 −Ze2 ◦ ◦ r
F= r (r ≡ )
4π²0 |r|2 |r|
noyau (Ze)
La force de Coulomb est une force centrale. La deuxième loi de Newton donne
dL
=r×F=0
dt
Il faut donc trouver une base de vecteurs |φi obéissant à l’équation aux valeurs
propres (équation de Schrödinger indépendante du temps)
Ĥ|φi = E|φi