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Apport du robot en chirurgie digestive :


principes, techniques et indications
A. Germain, M.-L. Scherrer, A. Ayav, L. Brunaud, L. Bresler

Cet article fait la revue de différentes interventions de chirurgie digestive et endocrinienne réalisées avec
l’aide du robot da Vinci® . Ces interventions ont fait l’objet de nombreuses publications montrant la
faisabilité de ces gestes. Nous abordons les aspects techniques de la chirurgie de l’achalasie, du reflux
gastro-œsophagien, du by-pass gastrique, de la résection antérieure du rectum, de la rectopexie, des
résections pancréatiques et de la surrénalectomie. Pour chaque intervention, nous décrivons la position du
patient, du cart, des trocarts et les différentes étapes chirurgicales. Les publications actuelles ne montrent
pas de supériorité de l’utilisation d’une assistance robotique comparée à la laparoscopie conventionnelle,
mais la réalisation d’études prospectives, comparatives et randomisées devrait permettre de justifier son
utilisation. L’assistance robotique permettrait de démocratiser la pratique de la chirurgie mini-invasive
en facilitant la réalisation de gestes qui restent complexes en laparoscopie standard.
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Mots-clés : Robot ; Da Vinci® ; Chirurgie laparoscopique robot-assistée

Plan offrant seulement quatre degrés de liberté, complique la réali-


sation du geste chirurgical par rapport à une voie ouverte où
■ Introduction 1 le chirurgien peut positionner son corps et utiliser les articula-
tions de ses épaules, coudes, poignets et doigts permettant à tout
■ Chirurgie de l’achalasie et du reflux gastro-œsophagien 2 instant un contrôle optimal du geste. D’autre part, la vision se
Achalasie 2 faisant sur un écran en deux dimensions, la notion de profon-
Reflux gastroœsophagien 2 deur de champ est supprimée rendant plus difficiles les gestes
Bypass gastrique 2 précis, notamment de suture. Enfin, le fait que la caméra soit
■ Chirurgie colorectale 3 manipulée par un assistant peut altérer la qualité du champ de
Résection antérieure du rectum pour cancer 3 vision.
Rectopexies au promontoire pour prolapsus total du rectum 4 Le début des années 2000 a vu le développement de la chi-
■ Chirurgie du pancréas 5 rurgie laparoscopique robot-assistée, dont un des objectifs était
Principes 5 de permettre à certains patients de bénéficier des avantages
Technique chirurgicale 6 de la chirurgie mini-invasive tout en essayant de surmonter

les difficultés rencontrées habituellement par les chirurgiens en
Chirurgie de la surrénale 6
laparoscopie traditionnelle. Initialement, le système da Vinci®
Principes 6
était d’ailleurs conçu pour la réalisation de pontages corona-
Technique chirurgicale 7
riens à cœur battant par une approche thoracoscopique. De
■ Conclusion 7 nombreux systèmes ont été mis au point tels que l’Automated
Endocopic System for Optimal Positioning (AESOP® ), le Zeus®
Surgical System et le da Vinci® Surgical System. Seul le robot
da Vinci® est actuellement commercialisé après avoir obtenu
 Introduction l’approbation de la Food and Drug Administration (FDA) en
juillet 2000.
Depuis 1987, le développement de la laparoscopie a révolu- La chirurgie robotique a dépassé le stade expérimental, deve-
tionné la chirurgie abdominale. Cependant, l’utilisation de la nant aujourd’hui une réalité dans certains services de chirurgie
laparoscopie conventionnelle est restée limitée, pour la majorité digestive, urologique, gynécologique et cardiothoracique. Au vu
des opérateurs, à des interventions de faible complexité (cholécys- de ses apports théoriques certains et séduisants et à l’heure
tectomie, appendicectomie, cure de reflux gastro-œsophagien). du premier consensus établi sur la chirurgie robotique [1] , nous
Cette limitation est liée probablement aux difficultés tech- avons voulu détailler les interventions réalisées en pratique
niques rencontrées lors d’un abord laparoscopique. D’une part, courante dans un service de chirurgie générale, digestive et
l’utilisation d’instruments longs, non articulés à leur extrémité, endocrinienne.

EMC - Techniques chirurgicales - Appareil digestif 1


Volume 9 > n◦ 2 > mai 2014
http://dx.doi.org/10.1016/S0246-0424(13)60290-3
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 Chirurgie de l’achalasie fibres musculaires résiduelles. On confectionne une hémifundo-


plicature antérieure à visée antireflux. La sonde nasogastrique est
et du reflux gastro-œsophagien retirée en fin de procédure. Aucun drainage n’est laissé en place.

Achalasie Reflux gastro-œsophagien


Principes Principes
La myotomie longitudinale extramuqueuse associée à la réa- La réalisation d’une fundoplicature par voie laparoscopique
lisation d’un système antireflux par une des techniques de est devenue l’abord de référence pour la cure chirurgicale du
fundoplicature par abord laparoscopique est devenue, depuis les reflux gastro-œsophagien [11, 12] . Depuis 1999, quatre études ran-
années 1990, le gold standard dans la prise en charge de cette domisées [13–16] ont évalué l’abord robotique pour cure de reflux
pathologie fonctionnelle [2, 3] , bien qu’il soit rapporté dans la lit- gastro-œsophagien chez l’adulte. La durée opératoire de l’abord
térature des taux de perforations peropératoires de l’œsophage de robotique pour cure de reflux gastro-œsophagien était supérieure
1 à 16 % [4, 5] . à la durée de l’abord laparoscopique, hormis dans les études
Cette donnée est bien reliée à la notion de courbe de Müller-Stich [13] . Le taux de conversion, la morbidité et la
d’apprentissage. Plusieurs auteurs ont montré que l’incidence durée d’hospitalisation étaient semblables dans ces quatre études.
des plaies œsophagiennes est statistiquement diminuée après L’amélioration des symptômes de reflux après chirurgie robotique
30 procédures [6, 7] . était comparable aux résultats observés après chirurgie laparosco-
Depuis 2004, trois études ont été publiées comparant les pique. Les quatre études concluaient à la faisabilité et à l’efficacité
résultats du traitement de l’achalasie en laparoscopie conven- de la fundoplicature avec assistance robotique, sans pouvoir
tionnelle à ceux du traitement avec assistance robotique [8–10] . démontrer une supériorité de cette technique sur la laparoscopie
Le fait le plus marquant était l’absence de perforation œsopha- traditionnelle.
gienne ou gastrique peropératoire (0/102) lors de l’utilisation de La fundoplicature semble être une excellente indication pour
l’assistance robotique comparée aux 11 % (17/150) de patients l’apprentissage de la chirurgie robotique puisque la technique
opérés en laparoscopie et ayant présenté une brèche œso- opératoire comporte une dissection délicate dans un espace limité
phagienne. Pour ces auteurs, la vision magnifiée en 3D ainsi et une série de sutures. L’obstacle à son utilisation en routine est
que les degrés d’articulation des instruments expliqueraient ces le surcoût financier bien démontré dans l’étude de Morino [14] .
résultats.
Il n’y avait aucune différence en ce qui concernait les pertes Technique chirurgicale
sanguines, la morbidité et la durée de séjour entre les deux tech-
Installation du patient, position des trocarts, installation
niques.
de l’équipe chirurgicale
Les installations du robot, du chirurgien et de l’aide sont
Technique chirurgicale identiques à celles de la myotomie longitudinale extramuqueuse
décrites précédemment.
Installation du patient
Le patient est installé en décubitus dorsal, les bras le long du Technique chirurgicale
corps. Les cuisses sont placées en abduction, maintenues dans des Nous décrivons ici une cure de hernie hiatale par glissement
bottes. Une inclinaison proclive d’environ 30◦ est appliquée à la avec repositionnement cardiotubérositaire et confection d’une
table. Une sonde nasogastrique est mise en place. hémivalve antérieure selon la technique de Dor-Watson que nous
réalisons dans notre service.
Position des trocarts On ouvre la pars flaccida en se dirigeant vers le pilier diaphrag-
Six trocarts sont utilisés. Un trocart (C) de 12 mm pour l’optique matique droit puis la membrane phréno-œsophagienne à l’aide du
est placé à la jonction deux tiers supérieurs–tiers inférieur entre crochet monopolaire. La dissection est poursuivie le long du bord
xiphoïde et ombilic. Deux trocarts (BD et BG) de 8 mm sont placés interne du pilier droit jusqu’à identifier le pilier diaphragmatique
de part et d’autre du trocart optique sur la même ligne horizon- gauche. Un lacs est mis en place autour de l’œsophage et la hernie
tale, pour les bras du robot. Un trocart (A1) de 10 mm est placé en hiatale est réduite progressivement. On rapproche les piliers dia-
position paraombilicale gauche et un trocart de 5 mm est placé phragmatiques en arrière de l’œsophage par trois points séparés
en paraombilical droit (A2) pour l’aide. Un trocart (E) de 5 mm de fil non résorbable (Ti-CronTM 2/0). L’angle de His est reconsti-
est introduit dans la partie latérale du flanc droit pour l’écarteur à tué par deux points de fil non résorbable. On confectionne une
foie. hémivalve antérieure qui est fixée à la face latérale de l’œsophage
et au pilier droit par cinq points de fil non résorbable. Un point
supplémentaire fixe le sommet de la valve au sommet de l’orifice
Installation du robot, du chirurgien et de l’aide
hiatal. La sonde nasogastrique est retirée en fin de procédure.
Le cart (ou corps du robot) est placé à la tête du patient, à midi. Aucun drainage n’est laissé en place.
Le chirurgien contrôle depuis la console l’optique ainsi que les
bras droit et gauche du robot (BD et BG). L’écarteur à foie (trocart
E) est tenu par le quatrième bras du robot ou par l’aide si on utilise By-pass gastrique
un robot à trois bras. L’aide se place à la gauche du patient et
utilise les trocarts A1 et A2. Son rôle consiste à exposer les tissus, Principes
introduire et couper les fils. Pour réaliser un court-circuit gastrique, le système robotique
peut être utilisé uniquement pour l’anastomose gastrojéjunale
Technique chirurgicale (court-circuit robot-assisté) ou alors plus logiquement pour toute
Les instruments utilisés sont : un crochet monopolaire, une l’intervention (court-circuit totalement robotique). En 2012, six
pince bipolaire, un porte-aiguille. La pars flaccida est ouverte, études rétrospectives comprenant plus de 50 patients ainsi qu’une
le pilier diaphragmatique droit est dégagé. La membrane méta-analyse étaient disponibles pour évaluer le court-circuit gas-
phréno-œsophagienne est incisée et on dissèque la face antérieure trique totalement robotique [17–22] . Il en ressortait qu’il n’y avait
de l’œsophage sur une dizaine de centimètres à l’aide du crochet pas de différence en termes de perte de poids entre l’abord robo-
monopolaire. On réalise une cardiomyotomie à la face antérieure tique, laparoscopique conventionnel et la laparotomie. Une seule
de 6 cm sur le versant œsophagien, de 2 cm sur le versant gas- étude comparant 320 courts-circuits gastriques robotiques avec
trique. Les fibres musculaires sont sectionnées pas à pas jusqu’à 356 courts-circuits gastriques laparoscopiques montrait une dimi-
bien identifier la muqueuse œsophagienne qui est parfaitement nution de la morbidité et notamment de l’incidence de fistule de
visualisée et respectée. On peut injecter de l’air par la sonde pla- l’anastomose gastrojéjunale avec l’abord robotique [18] . Ce résul-
cée dans l’œsophage, ce qui permet de visualiser d’éventuelles tat peut être expliqué par le fait que la courbe d’apprentissage

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alimentaire de 100 cm et une anse biliopancréatique de 60 cm.


L’anastomose au pied de l’anse est une anastomose latéro-
latérale mécanique réalisée par le premier aide. L’ouverture
digestive est refermée par un surjet réalisé avec l’assistance robo-
tique.
• Aspect final et drainage : un drainage aspiratif est placé sous le
foie gauche dans la région de la l’anastomose gastrojéjunale. La
sonde nasogastrique est enlevée en fin d’intervention.
Le premier aide a donc un rôle essentiel lors de cette inter-
8 mm 8 mm vention puisqu’il réalise la poche gastrique et l’anastomose
jéjunojéjunale, ce qui est une particularité de l’abord robotique
12 mm comparé à l’abord laparoscopique conventionnel. Le premier
5 mm assistant tient le rôle d’un deuxième opérateur plutôt que celui
d’un aide opératoire. La thermofusion (thermofusion vessel sealing
12 mm 12 mm system) et l’agrafage linéaire bientôt adaptable sur les bras du robot
vont redonner toute son autonomie à l’opérateur.
En conclusion, l’abord robotique pour by-pass gastrique pré-
sente des résultats comparables (faisabilité, morbidité) à ceux
obtenus par laparoscopie conventionnelle. Une seule étude
montre une diminution du risque de fuite de l’anastomose
gastrojéjunale [18] . Cette notion reste à être confirmée par des
études ayant un bon niveau de preuve (NP1 ou 2) [23] . La pose
d’anneau gastrique ou la réalisation de gastrectomie en gout-
tière ne semblent pas être améliorées par l’utilisation du système
Figure 1. By-pass gastrique : position des trocarts. robotique.

était plus rapide en chirurgie robotique qu’avec l’abord lapa-  Chirurgie colorectale
roscopique conventionnel (estimée à 40 patients en chirurgie
robotique) [19, 21] . Résection antérieure du rectum pour cancer
Principes
Technique chirurgicale
L’utilisation de l’assistance robotique en cas de chirurgie pour
Nous décrivons la technique totalement robotisée du by-pass résection colique ne nous paraît pas devoir être développée en
gastrique comme nous la réalisons dans le service. pratique standard. En revanche, en ce qui concerne la résection
Installation du patient antérieure du rectum, qui reste un geste difficile en laparosco-
Le patient est installé comme en chirurgie laparoscopique pie, l’utilisation du da Vinci® Surgical System pourrait permettre
conventionnelle en décubitus dorsal avec les jambes en abduc- de faire bénéficier d’une technique mini-invasive à un plus grand
tion. Les cuisses et les genoux sont légèrement fléchis et placés nombre de patients, en rendant la réalisation du geste plus simple,
sur des appuis jambiers. Les fesses doivent se situer au bord infé- comme le montre la diminution du taux de conversion en lapa-
rieur de la table. Le bras gauche est placé le long du corps et le rotomie par rapport à l’abord laparoscopique retrouvée dans les
droit en abduction à 90◦ . Une inclinaison proclive d’environ 30◦ principales séries [24–26] .
est appliquée à la table. D’un point de vue carcinologique, les différentes séries
comparant abord robotique et abord laparoscopique ne mon-
Installation des trocarts (Fig. 1) traient pas de différence significative entre les deux groupes en
Six trocarts sont utilisés. Un trocart de 12 mm pour l’optique est termes de nombre de ganglions présents dans le curage, de marge
placé environ 8 cm en dessous de l’appendice xiphoïde sur la ligne de résection distale, proximale et circonférentielle. En revanche,
médiane. Deux trocarts de 8 mm sont placés dans l’hypocondre l’étude de Baik montrait une différence significative en termes de
droit et gauche pour les bras du robot. Deux trocarts de 12 mm qualité d’exérèse du mésorectum en faveur du groupe robot [27] .
sont placés dans les flancs droit et gauche à hauteur de l’ombilic Une méta-analyse récente concluait que la chirurgie robo-
pour l’aide. Un trocart de 5 mm est introduit dans la partie latérale tique dans le traitement du cancer du rectum avait un taux
du flanc droit pour l’écarteur à foie. de conversion plus faible et une durée opératoire semblable à
l’abord laparoscopique, sans différence en termes de résultats
Installation du robot, du chirurgien et de l’aide (Fig. 2)
oncologiques et postopératoires [28] . L’essai Robotic versus Lapa-
Le cart est placé au-dessus de l’épaule gauche du patient. Le roscopic Resection for Rectal Cancer (ROLARR) international,
chirurgien contrôle depuis la console l’optique ainsi que les bras multicentrique, prospectif, randomisé a pour objectif de réali-
droit et gauche du robot. L’écarteur à foie est tenu par le quatrième ser une évaluation rigoureuse de la résection rectale pour cancer
bras (ou un deuxième aide). Le premier aide se place entre les robot-assistée avec évaluation des résultats carcinologiques et
jambes du patient. fonctionnels à long terme et permettra peut-être de mettre en évi-
Technique chirurgicale dence l’intérêt de l’utilisation du robot dans la chirurgie du cancer
• Création de la poche gastrique : ouverture du petit épiploon au du rectum.
crochet monopolaire pour ouvrir l’arrière-cavité des épiploons
et application par le premier aide de trois coups d’agrafage Technique chirurgicale
jusqu’au bord gauche de l’œsophage.
• Anastomose gastrojéjunale : l’angle duodénojéjunal est repéré Différentes techniques robotiques
en soulevant le mésocôlon transverse et le grêle est déroulé vers À l’heure actuelle, quatre techniques différentes ont été
l’aval sur 60 cm. L’anse alimentaire est montée en situation décrites (la difficulté étant de trouver un positionnement optimal
précolique. L’anastomose gastrojéjunale est une anastomose du robot permettant d’aborder à la fois l’angle colique gauche et
latérolatérale manuelle disposée à la face postérieure du réser- le pelvis dans de bonnes conditions) :
voir gastrique. • la technique hybride (laparoscopie standard pour le temps de
• Mesure de l’anse alimentaire et anastomose du pied de l’anse : mobilisation du côlon gauche puis laparoscopie robot-assistée
le grêle est sectionné entre les deux anastomoses pour obte- pour l’exérèse du mésorectum) [24] qui permet une installation
nir un montage de type court-circuit gastrique avec une anse unique du robot ;

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Figure 2. By-pass gastrique : position du robot.


1. Anesthésiste ; 2. chirurgien à la console ; 3. aide ;
4. instrumentiste.
1

4
3

• la technique reverse hybrid (laparoscopie robot-assistée pour Deuxième temps : temps pelvien
l’exérèse du mésorectum et le curage mésentérique inférieur Le robot est ensuite installé entre les jambes du patient. Le tro-
puis laparoscopie standard pour le temps de mobilisation du cart optique est laissé en position juxtaombilicale droite. Le trocart
côlon gauche) [29] ; pour le bras droit reste dans sa position initiale (R2) et on place le
• la technique totalement robotisée avec une seule position trocart pour le bras gauche du robot au milieu de la ligne qui joint
du robot uniquement possible avec le système da Vinci Si l’épine iliaque antérosupérieure gauche et l’ombilic (R3). On uti-
HD® [30, 31] évitant le re-docking mais pouvant rendre plus difficile lise un trocart de 5 mm placé en hypocondre droit pour l’assistant.
le temps de mobilisation du côlon gauche ; On réalise alors la dissection du mésorectum jusqu’au bord supé-
• la technique totalement robotisée avec un changement de posi- rieur du canal anal (total mesorectum excision [TME]) à l’aide de la
tion du robot [32] permettant un positionnement optimal pour pince à ultrasons. Le rectum est sectionné par un agrafage linéaire.
le temps colique et le temps rectal. Pour cela, le trocart du bras droit du robot est retiré et remplacé
À l’heure actuelle, il n’existe pas de consensus. Une seule ins- par un trocart de 12 mm pour permettre à l’assistant de réaliser
tallation évite un re-docking mais la maniabilité est probablement l’agrafage. La pièce est extraite par une incision de Pfannenstiel.
moins bonne tout au long de la procédure (nécessité de mettre Une anastomose mécanique circulaire transanale (réservoir ou
en place un groupe de travail pour établir une standardisation latéroterminale) est réalisée robot en place après réintroduction du
de la procédure). À noter que le point commun entre ces diffé- trocart du bras droit. On termine l’intervention en réalisant une
rentes techniques est l’utilisation de l’assistance robotique pour iléostomie ou une colostomie latérale sous contrôle robotique.
la dissection du mésorectum. En cas de résection ultrabasse, il est possible de commencer
Nous décrivons la technique totalement robotisée avec un par le temps périnéal « robot non installé », temps périnéal qui
changement de position du robot que nous utilisons dans le ser- peut être poursuivi jusqu’au cul-de-sac de Douglas en fonction
vice puisque nous ne disposions que jusque très récemment du de l’expérience de l’opérateur. Une résection intersphinctérienne
système da Vinci® standard. peut être réalisée lors de ce temps périnéal en fonction du niveau
du pôle inférieur de la tumeur. Le robot est ensuite installé sur
le côté gauche du patient pour réaliser le temps abdominal puis
Installation du patient replacé entre les jambes du patient pour compléter la dissection du
Elle est commune aux deux temps opératoires. Le patient est mésorectum et rejoindre la dissection débutée par le temps péri-
placé en décubitus dorsal, les deux bras le long du corps, les fesses néal. Le robot est ensuite retiré, et on peut extérioriser la pièce
au bord inférieur de la table, les jambes écartées et abaissées. Une opératoire soit par une incision abdominale de préférence de type
cale est placée à la droite du patient. Pfannenstiel, soit au travers du canal anal. Il ne reste plus qu’à
réaliser ensuite l’anastomose coloanale de préférence latérotermi-
Premier temps : temps abdominal nale.
Le robot est installé perpendiculairement au flanc gauche du
patient.
Ce temps comporte le décollement du côlon gauche, de l’angle
Rectopexies au promontoire pour prolapsus
gauche et les ligatures vasculaires. total du rectum
Pour ce temps, le trocart optique (C) est en position juxtaom-
bilicale droite. Un trocart de 8 mm pour le bras droit du robot est Principes
placé sur la ligne qui joint l’ombilic à l’épine iliaque antérosu- L’expérience de la rectopexie avec assistance robotique a été
périeure droite (R2). Un deuxième trocart de 8 mm pour le bras rapportée en s’attachant à la description de la technique chirurgi-
gauche du robot est placé en hypocondre droit (R1). Un trocart cale [33, 34] . Une seule série compare laparoscopie et robot ; il s’agit
de 10 mm est situé très latéralement dans le flanc droit (A1) et un d’un essai contrôlé mais non randomisé. L’intervention est signi-
trocart de 5 mm sous-xiphoïdien (A2) pour l’assistant. L’assistant ficativement plus longue de 39 minutes et plus coûteuse avec le
est situé sur le côté droit du patient. da Vinci® Surgical System. La durée d’hospitalisation est similaire

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Mise en place du robot et instrumentation


Le robot vient entre les jambes du patient ; il doit être
très proche du dos de l’assistant afin d’obtenir un maximum
d’amplitude de mobilité de bras du robot. On utilise une optique
de 0◦ . Les instruments nécessaires sont le crochet coagulateur, la
pince bipolaire et un ou deux porte-aiguilles.

Technique chirurgicale
• Création du pneumopéritoine et préparation du champ opé-
ratoire : le pneumopéritoine est créé à l’aiguille de Veress
introduite dans l’hypocondre gauche. Après exploration de la
cavité pelvienne, le premier temps consiste à fixer l’utérus à
3 4 la paroi abdominale antérieure s’il est présent. Le sigmoïde est
refoulé vers le haut, ainsi que l’intestin grêle.
2 1 2 • Dissection du promontoire : elle est habituellement facile chez
les patients minces ; elle peut être plus difficile chez le patient
en surpoids, notamment du fait de l’absence de retour de
force et dans ce cas, il peut être souhaitable de commencer
la section péritonéale vers le bas avant de revenir vers le pro-
montoire. Il faut prendre garde à la veine iliaque gauche et à
l’uretère droit. Le ligament prévertébral doit être parfaitement
Figure 3. Prolapsus total du rectum : position des trocarts. Le trocart exposé.
de 12 mm pour la caméra (1) est placé juste en dessous de l’ombilic. Les • Dissection antérieure : on incise le feuillet péritonéal sur le
deux trocarts de 8 mm pour les bras du robot (2) sont placés au milieu de bord droit du sigmoïde puis du rectum. On incise le fond du
la ligne qui joint l’ombilic et l’épine iliaque antérosupérieure. Un trocart cul-de-sac de Douglas et remonte sur le bord gauche du rec-
de 5 mm (4) et un trocart de 10 mm (3) pour l’assistant sont placés à tum sur 5 cm en réalisant un J. La dissection se fait ensuite
l’étage sus-mésocolique entre le trocart de l’optique et le trocart du bras sur les faces latérales du bas rectum afin d’exposer les muscles
du robot de chaque côté. releveurs. On dissèque ensuite la cloison rectovaginale le plus
bas possible et l’on peut éventuellement s’aider d’une bougie
ou d’un rétracteur intravaginal manipulés par le deuxième aide
dans les deux groupes. Aucune différence significative n’a été opératoire.
retrouvée en termes de constipation, incontinence et dyschésie. • Fixation de la prothèse : on utilise une prothèse de polypropy-
La faisabilité et l’innocuité ont été démontrées [35] . Il n’a pas été lène de 4 × 18 cm de long qui va être fixée à la face antérieure du
rapporté de complications spécifiques à l’utilisation du robot dans rectum sous-péritonéal par sept points de fil non résorbable 2/0.
cette indication. Un ou deux points supplémentaires fixent la prothèse à la face
Nos résultats de rectopexie totalement robotisée, actuellement postérieure du dôme vaginal. La fixation de la prothèse au pro-
sous presse, montrent un taux de récidive de 12,7 % après un suivi montoire doit se faire sans traction pour éviter la constipation
moyen de 51,8 mois. La courbe d’apprentissage est évaluée à 18 cas postopératoire. Nous utilisons habituellement trois points de fil
dans notre série. Ces résultats tout à fait satisfaisants nous font non résorbable 2/0 qui prennent appui sur le ligament préver-
privilégier cette technique pour la prise en charge du prolapsus tébral.
total du rectum. • Fermeture péritonéale : celle-ci débute au niveau de l’extrémité
gauche du J et se termine au niveau du promontoire. Nous uti-
Technique chirurgicale lisons habituellement un surjet de fil à résorption lente 3/0.
Nous décrivons dans ce chapitre les différents temps de la tech-
nique de D’Hoore totalement robotisée.
Préparation du patient  Chirurgie du pancréas
Le patient bénéficie d’un lavement rectal la veille et le matin de
l’intervention. On met en place une sonde urinaire. Principes
Installation du patient En 2012, les données montrent que tous les types de résection
Le patient est installé en position de Trendelenburg maximale pancréatique sont réalisables par voie laparoscopique conven-
avec les deux bras le long du corps sur des gélatines pour éviter tionnelle : pancréatectomie gauche, médiane, totale, énucléation
tout glissement. Les cuisses sont placées en abduction, mainte- et duodénopancréatectomie céphalique. Cependant, la chirurgie
nues dans des bottes. laparoscopique pour tumeur du pancréas a progressé plus len-
tement que pour les autres organes en raison de la localisation
Position des trocarts (Fig. 3) rétropéritonéale de cette glande entourée de gros vaisseaux (artère
Cinq trocarts sont nécessaires. Le trocart de 12 mm pour la et veine mésentériques) [36] . Cette chirurgie laparoscopique pan-
caméra est placé juste en dessous de l’ombilic. Les deux trocarts de créatique reste cependant encore limitée et il est probable que
8 mm pour les bras du robot sont placés au milieu de la ligne qui la complexité des gestes opératoires, la précision de certaines
joint l’ombilic et l’épine iliaque antérosupérieure. Un trocart de dissections et la nécessaire courbe d’apprentissage en soient la
5 mm et un trocart de 10 mm pour l’assistant sont placés à l’étage cause [37] . En raison de ses atouts (vision 3D, ergonomie, articu-
sus-mésocolique entre le trocart de l’optique et le trocart du bras lations des pinces), la chirurgie robotique apporte aux techniques
du robot de chaque côté. Cette installation permet un abord du laparoscopiques conventionnelles la possibilité de réaliser des
promontoire et du plancher pelvien sans changer la position du interventions complexes dans de bonnes conditions de faisabilité
robot en cours d’intervention. et de sécurité [1, 38–40] . Plusieurs séries de duodénopancréatectomies
céphaliques montrent des résultats très prometteurs. L’assistance
Assistants robotique semble améliorer certaines étapes de l’intervention
Deux assistants sont nécessaires. telles que le curage ganglionnaire et la dissection de la lame rétro-
Le premier se tient sur le côté gauche du patient et va utiliser porte [37] . Elle permet une meilleure dextérité lors de la réalisation
les deux trocarts annexes. Le deuxième assistant est installé entre des anastomoses biliaires et pancréatiques [37, 41, 42] . L’utilisation de
les jambes du patient et peut utiliser une bougie ou une valve l’assistance robotique permet d’étendre les indications de duodé-
vaginale et/ou rectale en cas de difficultés d’identification d’un de nopancréatectomies céphaliques par abord mini-invasif à des cas
ces deux viscères. complexes incluant des reconstructions vasculaires [43] .

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40-060  Apport du robot en chirurgie digestive : principes, techniques et indications

En ce qui nous concerne, nous réalisons systématiquement les Position des trocarts
pancréatectomies distales par laparoscopie robot-assistée (14 cas Les instruments utilisés sont un crochet monopolaire, une
depuis 2004) ; nous avons réalisé une pancréatectomie médiane, pince bipolaire, un porte-aiguilles, un vessel sealer.
une pancréatectomie totale et avons mis en place un programme Six trocarts sont utilisés. Un trocart (C) de 12 mm pour l’optique
de duodénopancréatectomie céphalique robot-assistée, avec un est placé au-dessus de l’ombilic. Deux trocarts (BD et BG) de 8 mm
premier cas réalisé début 2013. sont placés de part et d’autre du trocart optique sur la même ligne
horizontale, pour les bras du robot. Un trocart de 5 mm est placé
en paraombilical droit (A1) pour l’aide, un trocart de 10 mm est
Technique chirurgicale placé en position paraombilicale gauche (A2) pour l’aide. Un tro-
cart (E) de 5 mm est introduit dans la partie latérale du flanc droit
Pancréatectomies caudales pour l’écarteur à foie.
En cas de lésion très distale Installation du robot, du chirurgien et de l’aide
En cas de lésion très distale au niveau de la queue du pancréas, le Le cart est placé à la tête du patient, à midi. L’aide se place à la
patient peut être installé en décubitus latéral droit strict ou partiel gauche du patient et utilise les trocarts A1 et A2. Son rôle consiste
et les trocarts placés en sous-costal gauche comme pour un abord à exposer les tissus, introduire et couper les fils, aspirer. L’écarteur
de la rate ou de la surrénale gauche, le robot se plaçant dans le dos à foie (trocart E) est tenu par le quatrième bras du robot ou par
du patient. l’aide si on utilise un robot à trois bras.
Dans les autres cas Technique chirurgicale
L’opérateur se place entre les jambes du patient qui est en décu- Les différentes étapes de la duodénopancréatectomie cépha-
bitus dorsal avec un léger proclive. Le robot vient à la tête du lique sont réalisées selon la même séquence qu’en laparotomie.
patient. Les difficultés rencontrées sont essentiellement le contrôle du
Le trocart optique est placé juste au-dessus de l’ombilic, les deux bord droit de l’artère mésentérique supérieure pour des raisons de
trocarts de 8 mm pour les bras du robot sont placés sur une même balistique et pouvant imposer une modification temporaire de la
horizontale, de part et d’autre de l’optique. Un trocart de 10 mm position des bras opérateurs du robot.
est placé très latéralement dans le flanc droit pour le rétracteur à Une anastomose wirsungojéjunale ou pancréatogastrique peut
foie et deux trocarts accessoires sont placés dans les fosses iliaques être réalisée dans les mêmes conditions qu’en chirurgie ouverte,
droite et gauche pour l’assistant. plus facilement qu’en laparoscopie traditionnelle où ce temps
Pancréatectomie gauche conservatrice de la rate et des vais- peut s’avérer très difficile.
seaux spléniques. La conservation de la rate et des vaisseaux
spléniques au cours d’une pancréatectomie gauche reste un geste
délicat à réaliser en laparoscopie conventionnelle. L’assistance  Chirurgie de la surrénale
robotique, en permettant une dissection plus fine, pourrait per-
mettre de faciliter la conservation splénique. Dans la littérature, Principes
on retrouve quatre études menées sur les pancréatectomies cau-
dales avec assistance robotique. Ces quatre études décrivent un Les premières publications évaluant la chirurgie robotique sur-
taux de conservation splénique supérieur à celui de la laparo- rénalienne sont européennes et datent de 1999 [44–46] . Depuis cette
scopie conventionnelle, le taux global de préservation étant de date, la faisabilité de la surrénalectomie robotique n’est plus discu-
87 %. Il s’agit cependant de séries rétrospectives de petits effectifs tée et il est admis qu’une courbe d’apprentissage de 20 patients est
avec un niveau de preuve faible ne permettant pas de conclure nécessaire pour une réalisation technique optimale [47] . En 2010,
formellement sur l’intérêt de l’utilisation du robot dans cette seules deux études incluant plus de 20 patients sont disponibles et
indication. permettent de minimiser les biais dus à la courbe d’apprentissage.
Technique chirurgicale. On repère au niveau du bord inférieur Ces études montrent que la durée opératoire, le taux de conver-
de l’isthme pancréatique la veine mésentérique supérieure (VMS). sion et la morbimortalité de la surrénalectomie robotique sont
On repère, au bord supérieur de l’isthme du pancréas, l’origine globalement similaires à ce qui est observé après chirurgie laparo-
de l’artère splénique. On va ensuite libérer, au crochet mono- scopique conventionnelle [48, 49] . Une étude comparative montre
polaire, la face postérieure de l’isthme du pancréas de la VMS aussi que la qualité de vie des patients est identique [50] .
jusqu’à exposer la veine porte. L’isthme du pancréas peut être En analyse multivariée, l’expérience du chirurgien, la taille
sectionné à ce stade au bistouri à ultrasons puis les différentes tumorale et l’expérience de l’aide opératoire sont trois facteurs
branches artérielles et veineuses à destinée pancréatiques sont significativement déterminants de la durée opératoire alors que le
contrôlées (clips mis en place par l’assistant, pince bipolaire, pince côté, l’anatomopathologie et l’indice de masse corporelle (IMC)
à ultrasons) jusque dans le hile splénique. Le canal pancréatique des patients n’ont pas d’impact significatif [46, 48] . Ceci montre que
principal est suturé électivement, ce qui est plus simple de réali- l’expérience du chirurgien et de son aide ainsi que le diamètre
sation avec l’assistance robotique. Un drainage est mis en place tumoral devront être précisés dans les études à venir car ces critères
dans l’hypocondre gauche. sont des facteurs pronostiques indépendants de la durée opéra-
Pancréatectomie gauche avec splénectomie associée. toire. Une étude cas témoins de 96 patients comparant l’abord
L’intervention débute comme la précédente, jusqu’à la section robotique à la laparoscopie conventionnelle confirme que la
de l’isthme pancréatique. Une fois l’artère splénique et la veine durée opératoire est globalement similaire (87 versus 86 minutes).
splénique repérées, elles sont sectionnées entre deux clips Hem- Cependant, chez les patients les plus difficiles (obèses > 30 kg/m2
o-Lock® adaptables sur le bras robotique ou ligatures. Le pancréas ou tumeur > 55 mm), la durée opératoire est augmentée en laparo-
distal est décollé en totalité ainsi que la rate après section du scopie conventionnelle alors qu’aucune différence n’est observée
sustentaculum lienis, ce geste pouvant être difficile en décubitus en chirurgie robotique. Ceci souligne que l’abord robotique est
dorsal. particulièrement intéressant pour le chirurgien lorsque la situa-
tion est plus difficile, même si la durée opératoire n’est finalement
qu’un reflet indirect de la faisabilité d’un geste opératoire.
Duodénopancréatectomie céphalique En revanche, les contre-indications actuelles de l’abord lapa-
La duodénopancréatectomie céphalique peut être réalisée selon roscopique sont identiques pour la chirurgie robotique. Il s’agit
la même technique qu’en chirurgie ouverte. de toutes les situations pouvant occasionner une effraction
capsulaire de la tumeur ou laisser en place du tissu tumoral
Installation du patient (envahissement des structures adjacentes non résécables par voie
Le patient est installé en décubitus dorsal, les bras le long du laparoscopique). La réalisation d’une surrénalectomie partielle (ou
corps. Les cuisses sont placées en abduction, maintenues dans des subtotale) a pour but de réséquer une ou des tumeurs de la surré-
bottes. Une inclinaison proclive d’environ 30◦ est appliquée à la nale tout en essayant de préserver la production endogène des
table. Une sonde nasogastrique est mise en place. stéroïdes surrénaliens. Depuis 2000, l’abord laparoscopique est

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Apport du robot en chirurgie digestive : principes, techniques et indications  40-060

utilisé en routine pour la réalisation de surrénalectomies par- procédures complexes en laparoscopie conventionnelle (résection
tielles [51] . La localisation centrale de la ou des tumeurs à réséquer antérieure du rectum, rectopexie, by-pass gastrique, chirurgie pan-
peut être un obstacle et la taille du parenchyme surrénalien mini- créatique) et améliorer la courbe d’apprentissage.
male à laisser pour préserver une sécrétion endogène adéquate L’assistance robotique ne doit pas être considérée comme
n’est aussi pas clairement connue. La faisabilité d’une surrénalec- une nouvelle voie d’abord mais comme un moyen permettant
tomie partielle laparoscopique n’est donc pas toujours aisée et là d’étendre la pratique de la chirurgie mini-invasive. L’arrivée de
encore la chirurgie robotique est particulièrement adaptée même nouveaux modèles du robot dans les années à venir et la dimi-
si les études ayant un grand nombre de patients ne sont pas encore nution du coût de son utilisation et de celle des consommables
disponibles [48, 52] . devraient permettre son utilisation en pratique courante comme
c’est le cas en chirurgie urologique.
Technique chirurgicale
Installation du patient  Références
Le patient est installé en décubitus latéral controlatéral au côté
de la surrénale pathologique. [1] Herron DM, Marohn M. A consensus document on robotic surgery.
Surg Endosc 2008;22:313–25 [discussion 311-2].
[2] Shimi S, Nathanson LK, Cuschieri A. Laparoscopic cardiomyotomy
Position des trocarts for achalasia. J R Coll Surg Edinb 1991;36:152–4.
Pour une surrénalectomie droite : le trocart optique (C) est placé [3] Pellegrini C, Wetter LA, Patti M, Leichter R, Mussan G, Mori T,
en position sous-costale droite. Deux trocarts de 8 mm (BD et BG) et al. Thoracoscopic esophagomyotomy. Initial experience with a new
pour les bras du robot sont placés sur la même ligne sous-costale de approach for the treatment of achalasia. Ann Surg 1992;216:291–6
part et d’autre de l’optique. Un trocart de 10 mm situé en paraxi- [discussion 296-9].
phoïdien pour l’écarteur à foie (E) et un trocart de 10 mm situé [4] Finley RJ, Clifton JC, Stewart KC, Graham AJ, Worsley DF. Lapa-
sur la ligne médiane (A) sont utilisés par l’assistant. roscopic Heller myotomy improves esophageal emptying and the
Pour une surrénalectomie gauche : le trocart optique (C) est symptoms of achalasia. Arch Surg 2001;136:892–6.
placé en position sous-costale gauche. Deux trocarts de 8 mm (BD [5] Patti MG, Feo CV, Arcerito M, De Pinto M, Tamburini A, Diener U,
et BG) pour les bras du robot sont placés sur la même ligne sous- et al. Effects of previous treatment on results of laparoscopic Heller
costale de part et d’autre de l’optique. Un trocart de 10 mm (A) myotomy for achalasia. Dig Dis Sci 1999;44:2270–6.
situé sur la ligne médiane est utilisé par l’assistant. [6] Bonavina L, Incarbone R, Antoniazzi L, Reitano M, Peracchia A.
Previous endoscopic treatment does not affect complication rate
and outcome of laparoscopic Heller myotomy and anterior fundo-
Technique chirurgicale plication for oesophageal achalasia. Ital J Gastroenterol Hepatol
Une pince bipolaire est placée sur le bras robotique gauche et le 1999;31:827–30.
crochet électrique est placé sur le bras robotique droit. On réalise [7] Bonavina L, Incarbone R, Reitano M, Antoniazzi L, Peracchia A.
une voie transpéritonéale de la même manière qu’en laparoscopie Does previous endoscopic treatment affect the outcome of laparoscopic
standard. Heller myotomy? Ann Chir 2000;125:45–9.
[8] Horgan S, Galvani C, Gorodner MV, Omelanczuck P, Elli F, Moser
F, et al. Robotic-assisted Heller myotomy versus laparoscopic Heller

“ Points essentiels [9]


myotomy for the treatment of esophageal achalasia: multicenter study.
J Gastrointest Surg 2005;9:1020–9 [discussion 1029–30].
Huffmanm LC, Pandalai PK, Boulton BJ, James L, Starnes SL, Reed
MF, et al. Robotic Heller myotomy: a safe operation with higher post-
• La myotomie de Heller semble être une bonne utilisation operative quality-of-life indices. Surgery 2007;142:613–8 [discussion
du robot. 618-20].
• La chirurgie du reflux gastro-œsophagien paraît être une [10] Iqbal A, Haider M, Desai K, Garg N, Kavan J, Mittal S, et al. Technique
excellente indication pour l’apprentissage de la chirurgie and follow-up of minimally invasive Heller myotomy for achalasia.
robotique. Surg Endosc 2006;20:394–401.
• Pour la chirurgie de résection colique, l’utilisation de [11] Peschaud F, Alves A, Berdah S, Kianmanesh R, Laurent C, Mabrut
JY, et al. Indications for laparoscopy in general and gastrointestinal
l’assistance robotique ne nous paraît pas devoir être déve- surgery. Evidence-based recommendations of the French Society of
loppée en pratique standard. L’utilisation du da Vinci® Digestive Surgery. J Chir 2006;143:15–36.
Surgical System pour la résection antérieure du rectum, [12] Draaisma WA, Rijnhart-de Jong HG, Broeders IA, Smout AJ, Furnee
qui reste un geste difficile en laparoscopie, pourrait per- EJ, Gooszen HG. Five-year subjective and objective results of lapa-
mettre de faire bénéficier d’une technique mini-invasive à roscopic and conventional Nissen fundoplication: a randomized trial.
Ann Surg 2006;244:34–41.
un plus grand nombre de patients, en rendant la réalisa-
[13] Müller-Stich BP, Reiter MA, Wente MN, Bintintan VV, Köninger J,
tion du geste plus simple et semble améliorer la qualité de Büchler MW, et al. Robot-assisted versus conventional laparoscopic
dissection du mésorectum. fundoplication: short-term outcome of a pilot randomized controlled
• L’assistance robotique va permettre d’élargir les indi- trial. Surg Endosc 2007;21:1800–5.
cations de rectopexie aux personnes plus fragiles, en [14] Morino M, Pellegrino L, Giaccone C, Garrone C, Rebecchi F. Ran-
facilitant la réalisation d’un geste qui reste difficile en lapa- domized clinical trial of robot-assisted versus laparoscopic Nissen
roscopie standard. fundoplication. Br J Surg 2006;93:553–8.
[15] Draaisma WA, Ruurda JP, Scheffer RC, Simmermacher RKJ, Gooszen
HG, Rijnhart-de Jong HG, et al. Randomized clinical trial of standard
laparoscopic versus robot-assisted laparoscopic Nissen fundoplication
for gastro-oesophageal reflux disease. Br J Surg 2006;93:1351–9.
 Conclusion [16] Nakadi IE, Mélot C, Closset J, DeMoor V, Bétroune K, Feron P, et al.
Evaluation of da Vinci Nissen fundoplication clinical results and cost
minimization. World J Surg 2006;30:1050–4.
La majorité des interventions de chirurgie digestive a été réali- [17] Maeso S, Reza M, Mayol JA, Blasco JA, Guerra M, Andradas E, et al.
sée avec l’aide du robot da Vinci® , faisant l’objet de nombreuses Efficacy of the Da Vinci surgical system in abdominal surgery compa-
publications montrant la faisabilité de ces gestes. Les études red with that of laparoscopy: a systematic review and meta-analysis.
comparatives avec la laparoscopie restent peu nombreuses et la Ann Surg 2010;252:254–62.
plupart d’entre elles ne montrent pas de bénéfice à l’utilisation du [18] Snyder BE, Wilson T, Leong BY, Klein C, Wilson EB. Robotic-assisted
système da Vinci® , ne justifiant pas le surcoût de son utilisation. Roux-en-Y gastric bypass: minimizing morbidity and mortality. Obes
Cependant, l’assistance robotique semble faciliter l’exécution des Surg 2010;20:265–70.

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40-060  Apport du robot en chirurgie digestive : principes, techniques et indications

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A. Germain, Praticien hospitalier (a.germain@chu-nancy.fr).


M.-L. Scherrer, Praticien hospitalier.
A. Ayav, Professeur des Universités, praticien hospitalier.
L. Brunaud, Professeur des Universités, praticien hospitalier.
L. Bresler, Professeur des Universités, praticien hospitalier.
Service de chirurgie générale, digestive et endocrinienne, Centre hospitalier universitaire de Nancy–Brabois, rue du Morvan, 54511 Vandœuvre-lès-Nancy,
France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Germain A, Scherrer ML, Ayav A, Brunaud L, Bresler L. Apport du robot en chirurgie digestive : principes,
techniques et indications. EMC - Techniques chirurgicales - Appareil digestif 2014;9(2):1-8 [Article 40-060].

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Iconosup 10
Position des trocarts pour une surrénalectomie.
a. Surrénalectomie droite. Le trocart optique (C) est placé en position sous-costale droite. Deux trocarts de 8 mm (BD et BG) pour
les bras du robot sont placés sur la même ligne sous-costale de part et d'autre de l'optique. Un trocart de 10 mm situé en
paraxiphoïdien pour l'écarteur à foie (E) et un trocart de 10 mm situé sur la ligne médiane (A) sont utilisés par l'assistant.
b. Surrénalectomie gauche. Le trocart optique (C) est placé en position sous-costale gauche. Deux trocarts de 8 mm (BD et BG)
pour les bras du robot sont placés sur la même ligne sous-costale de part et d'autre de l'optique. Un trocart de 10 mm (A) situé sur
la ligne médiane est utilisé par l'assistant.
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Iconosup 4
Intervention de Heller : position des trocarts. Un trocart (C) de 12 mm pour l'optique est placé à la jonction deux tiers supérieurs-
tiers inférieur entre xiphoïde et ombilic. Deux trocarts (BD et BG) de 8 mm sont placés de part et d'autre du trocart optique sur la
même ligne horizontale, pour les bras du robot. Un trocart (A1) de 10 mm est placé en position paraombilicale gauche et un trocart
de 5 mm est placé en paraombilical droit (A2) pour l'aide. Un trocart (E) de 5 mm est introduit dans la partie latérale du flanc droit
pour l'écarteur à foie.
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Iconosup 5
Intervention de Heller : robot en place.
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Iconosup 6
Cure de reflux gastro-œsophagien : installation du patient.
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Iconosup 7
Résection antérieure du rectum : position des trocarts. Le trocart optique (O) est en position juxtaombilicale droite. Un trocart de
8 mm pour le bras droit du robot est placé sur la ligne qui joint l'ombilic à l'épine iliaque antérosupérieure droite (R2). Un
deuxième trocart de 8 mm pour le bras gauche du robot est placé en hypocondre droit (R1 : temps abdominal, R3 : temps
pelvien). Un trocart de 10 mm est situé très latéralement dans le flanc droit (A1) et un trocart de 5 mm sous-xiphoïdien
(A2) pour l'assistant. R3 : trocart pour le bras gauche du robot (temps pelvien).
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Iconosup 8
Prolapsus
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position du patient.
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Iconosup 9
Duodénopancréatectomie céphalique : position des trocarts. Un trocart (C) de 12 mm pour l'optique est placé au-dessus de
l'ombilic. Deux trocarts (BD et BG) de 8 mm sont placés de part et d'autre du trocart optique sur la même ligne horizontale, pour les
bras du robot. Un trocart de 5 mm est placé en paraombilical droit (A1) pour l'aide, un trocart de 10 mm est placé en position
paraombilicale gauche (A2) pour l'aide. Un trocart (E) de 5 mm est introduit dans la partie latérale du flanc droit pour l'écarteur à
foie.
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