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I- INTRODUCTION
I.1- Définition
Atteinte inflammatoire aigue du pancréas, secondaire à une autodigestion de la glande
par activation prématurée de ses propres enzymes
Les lésions peuvent aller du simple œdème (PA œdémateuse) à la nécrose hémorragique
(PA nécrotico-hémorragique)
I.2- Intérêt
Urgence médico-chirurgical pouvant mettre en jeu le PV
Evolution et pronostic distincte selon la forme: PA œdémateuse souvent bénigne, PA
nécrotico-hémorragique de mauvais pronostic
Plusieurs scores clinico-biologiques pour prédire déroulement et sévérité de la PA initiée
Etiologies nombreuses dominées par: la migration lithiasique dans la VBP et
l’alcoolisme chronique
Traitement: symptomatique++, place de la chirurgie discutée en fonction de l’étiologie
II- SIGNES
Contexte: il s’agit souvent d’un homme de la cinquantaine, obèse qui au décours d’un
repas copieux, lourd, riche en graisse, présente brutalement:
Douleur épigastrique en barre+++, à début rapidement progressif
Etrange par son intensité: Atroce, d’emblée maximale, parfois syncopale
Transfixiante, irradiant vers le dos et la région sous-costale gauche
Evoluant sans rémission d’une façon très tenace, paroxysmes sur fond douloureux
Rebelle aux ATG habituels; calmée par la position « chien de fusil »
Vomissements précoces, alimentaires puis bilieux
Troubles du transit: AMG (si iléus reflexe) pouvant être remplacé par une diarrhée
souvent sanglante
II.1.2- Paraclinique
II.1.2.1- Biologie
A visée diagnostique
Amylasémie: élevée mais inconstante, moins fiable; significative lorsque ˃ 3N
Lipasémie+++:
o Plus sensible et plus spécifique que l’amylasémie mais élévation décalée de
24-48 heures, persiste plus longtemps; Taux de 3N = valeur seuil
significative
Autres: dosage amylasurie, dosage de l’amylase dans les épanchements
A visée pronostic et bilan de retentissement: NFS, Ionogramme sanguin, VS, CRP, GDS,
Crase sanguine, Bilan hépatique et rénal, calcémie, glycémie, LDH
Réalisé en urgence à l’arrivée du patient et répété au bout de 48h
Permettent de définir les critères de Ranson
Scanner abdominal: examen de référence, avec injection de PDC iodé (sauf CI), montre
Augmentation de volume du pancréas avec structure hétérogène
Degré d’extension extra-pancréatique
Nécrose pancréatique: non rehaussée après injection de PDC
Présence de collection liquidienne
NB: Son aspect normal n’élimine pas le diagnostic, il permet d’établir la classification de
BALTHAZAR
Echographie abdominale: interprétation souvent difficile, peut montrer
Augmentation volume du pancréas avec structure hétérogène
Recherche dilatation de la VBP et calcul des voies biliaires
Epanchement péritonéal parfois
ASP: systématique
Peut montrer
o Iléus fonctionnel: (anse sentinelle, aérocolie)
o Eventuels calculs radio-opaque de la VBP et du pancréas
o Calcifications pancréatiques éventuelles
Permet d’éliminer un pneumopéritoine
Rx thorax: recherche un épanchement pleural basal gauche
Cliniques: douleur+++, constantes (Pouls, TA, T°, Diurèse, FR), examen complet
Paraclinique: lipasémie, NFS, CRP, Iono, glycémie, calcémie, LDH, GDS, écho, TDM
Elle peut être favorable vers la guérison sans séquelles, si le traitement est précoce et
bien conduit
Cependant, peut être émaillée de complications
Complications précoces: (J0-J10)
o Générales: à type de défaillance multiviscérale
Cardio-vasculaire: état de choc hypovolémique
Formes atténuées
Vagues douleurs abdominales
Elévation de la lipasémie ˃ 3N
TDM: importante lésion œdémateuse sans nécrose
Evolution favorable mais surveillance (risque de récidive)
Formes suraiguës: apoplexie pancréatique par nécrose de tout le parenchyme, presque
toujours mortelle
Formes trompeuses: simulent OIA, perforation d’UGD, cholécystite aiguë, infarctus du
mésentère, infarctus du myocarde
Poussée de PA sur fond chronique: éthylique+++
III- DIAGNOSTIC
Interrogatoire:
Préciser l’état civil, le sexe++, l’âge++
Rechercher une notion d’éthylisme et quantifier
Rechercher une notion de prise médicamenteuse ou de produit toxique
Pancréatite biliaire
Les critères de Blamey orientent: femme +50 ans, antécédents de CH, ALAT ˃ 3N
Echographie pose le diagnostic: montre le calcul au niveau de la VBP
Pancréatite alcoolique
Terrain alcoolique et absence d’une autre cause notamment de calcul vésiculaire et
de dilatation des VB sont des éléments en faveur
Echo-endoscopie et CPRE apportent le diagnostic en objectivant des anomalies
canalaires et parenchymateuses
Autres causes
Pancréatite d’origine génétique ou héréditaire
Pancréatites métaboliques: hyperlipidémie, hypercalcémie
Pancréatites aigues infectieuses
o Viral: virus ourlien, Coxsackie
o Parasite: Helminthiases
o Bactérie: mycoplasma, Campylobacter jejuni
Toxiques et médicamenteuses
o Toxiques: venins, intoxications au CO
o Médicaments: acide valproïque, furosémide, Cisplatine, érythromycine,
métronidazole, tétracycline, paracétamol, prednisone…
Tumeurs obstructives: ampullome vatérien, cancer tête du pancréas
Maladies de système: LED, PAN, SAPL
Post-opératoires (surtout chirurgie biliaire ou gastrique), post-CPRE, Post
traumatiques (AVP), Idiopathique
Anomalies morphologiques: malformations, dysfonctionnement du sphincter
d’Oddi, pseudotumeurs inflammatoires du pancréas, pancréatite chronique
IV- TRAITEMENT
IV.1- Buts
IV.2- Moyens
IV.2.1- Médicaux
IV.2.3- Chirurgicaux
IV.3- Indications
Réanimation toujours de mise
PA œdémateuse: traitement médical suffit habituellement, mais surveillance
PANH: ttt médical + RAM+ nécrosectomie; si infection: antibiothérapie + drainage
Lithiase biliaire: cholécystectomie, sphinctérotomie si calcul enclavé
Ethylisme: arrêt alcool + vit B1
IV.4- Résultats
EDS: constantes, examen complet, TDM
Morbidité: diabète, maldigestion, pseudokyste
Mortalité: 5 à 10 %
V- CONCLUSION
Urgence médico-chirurgicale
Etiologies dominées par LB et alcool
Nécessité d’un diagnostic précoce qui a bénéficié des progrès de l’imagerie
PEC multidisciplinaire avec place importante du traitement symptomatique
Bibliographie