SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT
scopiques pour scoliose idiopathique de l’adolescent
(29 références) ; la vertébro plastie et la kyphoplastie pour tasse-
ment ostéoporotique ; la navigation intra opératoire
(31 références) ; BMP et chirurgie rachidienne (35 références) ; la
thérapie génique pour greffe vertébrale (98 références) ; la répara-
tion biologique du disque (52 références) et la thérapie génique
(37 références).
Numéro spécial, sponsorisé par Sofamor-Danek, consacré aux
technologies nouvelles « émergentes ».
Spine, 2003, 28, no 15-S.
Une laminectomie « conservatrice » pour éviter les séquelles
fonctionnelles et morphologiques de la décompression
cervicale conventionnelle
Les auteurs japonais proposent une nouvelle technique de lami-
nectomie cervicale dans l’espoir d’éviter les conséquences des
laminoplasties conventionnelles sur les muscles postérieurs et de
prévenir les douleurs résiduelles, les limitations de mobilité et la
perte de lordose.
Cent patients ont été opérés par cette technique depuis décembre
1998.
Les auteurs rapportent leur technique et leurs premiers résultats
sur 43 cas suivis au moins 2 ans (groupe A) comparés à ceux de
51 patients opérés avant décembre 98 par open-door
laminoplasty (groupe B).
La technique est bien décrite et illustrée sur la figure 1. Pour une
décompression sur 4 niveaux entre C3-C4 et C6-C7, la laminec-
tomie respecte les arcs postérieurs de C3, C5 et C7, ce qui per-
met de conserver les attaches principales des muscles postérieurs
du cou. Aux niveaux des lames conservées, le ligament jaune est
enlevé grâce à une râpe souple passée sous les lames (figure 2).
Il n’y a aucune immobilisation postopératoire.
L’évaluation des résultats dans les 2 groupes est faite sur les
douleurs, les mobilités antéro-postérieures et latérales, les cour-
bures cervicales (indice de Ishihara, figure 3) et sur le pourcent-
age d’atrophie musculaire mesurée sur la section des muscles
extenseurs visualisée par IRM.
Selon le score de la JOA, la récupération neurologique est
évaluée à 59,2 % pour le groupe A et à 60,1 % pour le groupe B,
donc équivalente. 1 patient seulement du groupe A (2 %) a
développé des douleurs axiales contre 33 patients du groupe B
(66 %). Le pourcentage moyen de mobilité postopératoire par
rapport à la mobilité préopératoire est de 98 % dans le groupe A
contre 61 % dans le groupe B. L’index de courbure cervicale
n’est pas modifié dans le groupe A alors qu’il est significative-
ment diminué dans le groupe B. Enfin, l’atrophie musculaire
moyenne dans le groupe A est de 13 % contre 59,9 % dans le
groupe B.
En conclusion, les auteurs sont satisfaits et considèrent que leur
technique moins invasive respecte mieux la mécanique cervicale
postérieure, évite un certain nombre d’inconvénients résiduels
après laminoplastie, tout en permettant une décompression aussi
adéquate.
Results of skip laminectomy — minimum 2 years follow-up
study compared with open-door laminoplasty
T. SHIRAISHI, K. FUKUDA, Y. YATO
Spine, 2003, 28, 2667-2672.
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Paralysie C5 après décompression cervicale : risque fréquent,
pronostic favorable, mécanisme inconnu
La paralysie de C5 survient chez environ 5 % des opérés après
décompression chirurgicale du rachis cervical pour myélopathie.
Les auteurs japonais d’Osaka font une revue complète de la lit-
térature pour préciser l’éventuelle pathogénie, les circonstances
cliniques, le traitement et la prévention de cette complication. Ils
ont ainsi revu les articles publiés de 1986 à 2002 sur le sujet
(51 références).
Les résultats de cette compilation laissent persister beaucoup
d’incertitudes.
La fréquence de cette complication atteint 4,6 % des opérés. Il
n’y a pas de différence entre les décompressions antérieures et
les décompressions postérieures, ni entre les abords bilatéraux et
les abords unilatéraux, ni entre les myélopathies et les ossifica-
tions du LVP.
Pour la pathogénie, 2 théories sont habituellement avancées, le
traumatisme de la racine et une souffrance médullaire localisée.
Aucune de ces 2 hypothèses ne peut être confirmée à la revue de
la littérature. Récemment, certains auteurs ont proposé une
foraminotomie systématique combinée à la laminoplastie, mais
un recul supplémentaire est nécessaire pour prouver son efficac-
ité comme geste préventif.
La plupart de ces parésies de C5 ont un bon pronostic avec
récupération neurologique et fonctionnelle, mais les atteintes ini-
tiales sévères ont une récupération lente.
En conclusion, cette complication est assez fréquente ; elle a
heureusement un assez bon pronostic, mais son origine reste très
imprécise.
Commentaire : c’est une complication à connaître. Il faut en
avertir les opérés. Cet article peut être une référence médico-
légale.
C5 palsy after decompression surgery for cervical myelopathy
review of the literature
H. SAKAURA, N. HOSONO, Y. MUKAI
Spine, 2003, 28, 2447-2451.
Réduction et contention : le traitement orthopédique des
fractures thoracolombaires et lombaires n’a pas démérité
L’équipe marseillaise rapporte une revue rétrospective de
41 traumatisés du rachis avec burst fractures de T11 à L4, sans
atteinte neurologique, traités par réduction orthopédique et
plâtre.
La douleur résiduelle étant corrélée à la cyphose, les auteurs
pensent que leur méthode avec réduction orthopédique est
meilleure que la simple immobilisation en corset.
L’âge moyen est de 47 ans (14 à 75). Le recul est de 24 à
74 mois.
La technique de réduction sur cadre de Cotrel sans A.G. est rap-
pelée et illustrée (fig. 1).
Au recul, 64 % des patients ne sont pas douloureux, 8 % ont des
douleurs permanentes ; 81 % de ceux qui travaillaient au
moment de l’accident ont repris un travail avec un délai moyen
de 7,6 mois. Sur les 18 cas pris en accident de travail, 33 % n’on
pas repris de travail.
La cyphose fracturaire a été corrigée de 5 à 15q (moyenne 10q)
avec une petite perte de correction dans les 4 premiers mois. La
hauteur du mur antérieur a été améliorée de 63 %. Le rétrécisse-