romans : contes :
1968 – Madeleine Férat 1864 – Contes à Ninon
er
1867 – Thérèse Raquin (1 roman naturaliste) 1874 – Nouveaux Contes à Ninon
„mon but a été un but scientifique avant tout“ théâtre :
„Dans Thérèse Raquin, j’ai voulu étudier des 1874 – Les Héritiers Rabourdin (comédie en 3
tempéraments et non des caractères. Là est le actes)
livre entier. J’ai choisi des personnages 1878 – Le Bouton de rose
souverainement dominés par leurs nerfs et textes théoriques :
leur sang, dépourvus de libre arbitre, 1871 – la préface à La Fortune des Rougon
entraînés à chaque acte de leur vie par les 1880 – Le roman expérimental
fatalités de leur chair.“ 1881 – Le naturalisme au théâtre
1899-1903 – Les Quatre évangiles (Fécondité, 1881 – Les romanciers naturalistes
Travail, Vérité, Justice – inachevé)
la doctrine de Zola
inspirée par les théories scientifiques et médicales contemporaines (les travaux des docteurs Prosper
Lucas, Bénédict Augustin Morel, Claude Bernard)
réalisme + approche scientifique (roman laboratoire)
roman objectif, analytique, documentaire
x la poésie, le romantisme, l´idéalisme
subordination de la psychologie à la physiologie
lois de l´hérédité (inspiration par les travaux du docteur Claude Bernard sur l´hérédité)
influence du milieu (déterminisme)
le caractère humain = résultat des dispositions physiologiques, du milieu et des circonstances
Germinie Lacerteux
Après une enfance paysanne, Germinie est placée à Paris dès quatorze ans chez un cabaretier,
chez qui elle est violée par un autre domestique, Joseph, qui la défendait contre les brimades
des jeunes gens ; après quelque temps, elle entre au service d’une vieille fille d’une bonté un peu
brusque, Mlle de Varandeuil, à laquelle elle s’attache rapidement et profondément.
Mais elle tombe amoureuse d’un jeune homme dépravé, Jupillon, le fils de la crémière ; trop âgée
pour qu’il l’épouse, Germinie tente de se l’attacher en lui consacrant toutes ses économies, a de
lui une fille qu’elle perd prématurément, et se couvre de dettes pour le faire échapper au tirage
au sort de la conscription, allant jusqu’à voler pour tenter de le retenir.
Abandonnée par son amant, elle se réfugie dans l’alcool et la débauche, et finit par mourir des
suites d’une pleurésie contractée après une nuit passée à le guetter sous la pluie. Ce n’est
qu’après sa mort que Mlle de Varandeuil s’apercevra de la double vie que menait sa fidèle
servante : après un temps d’indignation, la vieille demoiselle pardonne, et découvre, en visitant la
fosse commune du cimetière de Montmartre, qu’il n’y a ni croix ni inscription qui permette
d’identifier le cercueil de Germinie.
Ce personnage de Germinie a été inspiré aux deux frères Goncourt par leur servante Rose Malingre,
dont ils ont découvert la double vie après sa mort, en août 1862, par les révélations de leur maitresse
commune Maria, sage-femme de profession.
Dans la seconde préface, qu'il rédige en 1886, après la mort de son frère, Edmond de Goncourt
reprend les notes de leur journal consacrées à l'agonie de Rose et à la découverte de la vie dissolue
que menait leur servante.
Germinal
Fils de Gervaise Macquart et de son amant Auguste Lantier, le jeune Étienne Lantier s'est fait
renvoyer de son travail pour avoir donné une gifle à son employeur. Chômeur, il part dans le Nord de
la France à la recherche d’un nouvel emploi. Il se fait embaucher aux mines de Montsou et connaît
d'effroyables conditions de travail.
Il trouve à se loger dans une famille de mineurs, les Maheu, et tombe amoureux de l'une des filles, la
jeune Catherine. Celle-ci est la maîtresse d'un ouvrier brutal, Chaval, et bien qu'elle ne soit pas
insensible à Étienne, elle se refuse à quitter Chaval.
Lorsque la Compagnie des Mines, arguant de la crise économique, décrète une baisse de salaire,
Lantier pousse les mineurs à la grève. Il parvient à vaincre leur résignation et à leur faire partager son
rêve d'une société plus juste et plus égalitaire.
Lorsque la grève éclate, la Compagnie des Mines adopte une position très dure et refuse toute
négociation. Affamés par des semaines de lutte, les mineurs durcissent leur mouvement. Les soldats
rétablissent l'ordre, mais la grève continue. Lors d'un mouvement de rébellion, de nombreux mineurs
défient les soldats, qui se mettent à tirer sur les manifestants : Maheu, l'ouvrier chez qui Étienne
avait pris pension, est tué en dernier par les soldats.
Les mineurs se résignent à reprendre le travail. C'est alors que Souvarine, un ouvrier anarchiste,
sabote la mine. De nombreux mineurs meurent dans l'effondrement des galeries. Étienne, Catherine
et Chaval, son amant, sont bloqués dans la mine. Chaval provoque Étienne, qui le tue. Il devient enfin
l’amant de Catherine, qui meurt dans ses bras avant l'arrivée des sauveteurs. Étienne sort vivant de
cet enfer.
Il repart pour vivre à Paris où il veut consacrer ses efforts à l'organisation syndicale et politique des
ouvriers pour améliorer leur condition. Il est persuadé que les ouvriers vaincront l'injustice. Malgré
leur retour au travail, les ouvriers sont, eux aussi, conscients de l'injustice de la situation et de leur
victoire prochaine.
L'explicit et l'incipit du roman d'Émile Zola Germinal constituent une épanadiplose : le même
personnage marche seul sur la même route. Dans la première page, il arrive accablé dans la nuit
froide au pays minier : « Une seule idée occupait sa tête vide d’ouvrier sans travail et sans gîte,
l’espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour. » et, dans la dernière, il quitte Montsou,
mais sous le soleil et dans l'espérance : « Et, pénétré de cet espoir, Étienne ralentit sa marche, les
yeux perdus à droite et à gauche, dans cette gaieté de la nouvelle saison. »