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A. Objet de la photogrammétrie
La photogrammétrie a pour but de définir la position dans l'espace, la forme et les dimensions
d'un objet en utilisant essentiellement des mesures faites sur plusieurs photographies de ce
dernier. Le traitement de ces mesures peut être analytique (prise de vues argentiques) ou
numérique (prise de vues numériques).
Les paramètres ci-dessus étant fixés, il est nécessaire, pour assurer la couverture
aérophotographique d'un chantier, que l'avion effectue plusieurs survols du territoire selon des
lignes de vol distinctes et généralement parallèles que l'on nomme «axes de vol». L'ensemble des
clichés pris suivant un même axe de vol constitue une « bande de vol ».
En outre, la mise en œuvre des méthodes photogrammétriques exige que les clichés d'une même
mission aérophotographique respectent une répartition bien définie.
- à l'intérieur d'une même bande de vol, deux clichés consécutifs doivent posséder une
partie commune (appelée «recouvrement longitudinal») égale, généralement, à 60 % de l'emprise
de chaque cliché;
- deux bandes de vol parallèles doivent posséder une partie commune (appelée
«recouvrement latéral») dont l'ampleur est, généralement, égale à 25 % de l'emprise de chaque
bande;
- d'une bande de vol à l'autre, les centres des clichés doivent théoriquement être en regard
les uns des autres, c'est-à-dire sur des lignes perpendiculaires aux axes de vol.
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Lors de la préparation d'une mission aérienne photographique, il convient tout d'abord, en
fonction de l'échelle de prise de vues retenue (ou échelle des clichés), de la focale utilisée, du
format des clichés et des recouvrements latéraux et longitudinaux désirés, de calculer :
- la hauteur du vol ;
- l'emprise des clichés ;
- l'emplacement des centres des clichés et des axes de vol.
Toute prise de vues numérique aérienne est caractérisée par deux paramètres fondamentaux :
- le GSD ou pixel sol (Ps) qui est la taille au sol d’un pixel du capteur (Pc) de la caméra
numérique (capteur DTC) ;
- la focale f de l’objectif de la chambre de prise de vues.
Dans le cas idéal où le cliché et le terrain sont horizontaux, ces deux paramètres déterminent :
- 1/E, échelle moyenne des clichés tel que
- la hauteur moyenne H de vol de l’avion au-dessus du sol : 1/E = Pc/Ps
- l’emprise théorique au sol L et l d’une image numérique matricielle où : H = f x E
L = longueur au sol = NL x Ps
l = largeur au sol = Nl x Ps
Exemple :
Une caméra numérique avec une taille pixel du capteur DTC de 12 microns, un capteur de 13824
pixels x 7680 pixels et de focale f = 120 mm. Si le GSD est choisi à 8 cm, alors :
Les paramètres ci-dessus étant fixés, il est nécessaire, pour assurer la couverture stéréoscopique
d’un chantier que l’avion effectue plusieurs survols du territoire selon des lignes de vol distinctes
et parallèles que l’on nomme «axe de vol». L’ensemble des images prises suivant un même axe
de vol constitue une «bande de vol».
De plus la mise en œuvre des méthodes photogrammétriques exige que les clichés d’une même
mission respectent une répartition bien définie.
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chaque cliché. Le recouvrement longitudinal peut être porté à 80 % pour des zones urbaines
denses.
- deux bandes de vol parallèles doivent posséder une partie commune (appelée
recouvrement latéral) dont l’ampleur minimum est égale à 25 % de l’emprise de chaque bande.
- pour les chantiers dont le plan final doit être de classe de précision [10 cm] (ou de
catégorie P3), un recouvrement latéral de 60 % devra être prévu.
- d’une bande de vol à l’autre, les centres des clichés doivent théoriquement être en
regard les uns des autres c’est à dire sur des lignes perpendiculaires aux axes de vol.
D. Le couple stéréoscopique
On appelle «couple stéréoscopique» - ou, plus simplement, «couple» - l'ensemble des deux
clichés consécutifs d'une même bande de vol.
Par extension, le terme «couple» est également utilisé pour désigner la partie photographique
commune à ces deux clichés.
Considérée dans sa totalité, cette partie commune constitue le «couple maximal», par opposition
au «couple utile» qui est limité par un rectangle dont les côtés passent, respectivement, par les
centres des clichés et par les axes des zones de recouvrement latéral.
A. Principe de la restitution
Le principe de la restitution réside dans la reconstitution exacte des conditions dans lesquelles a
eu lieu la prise de vues.
À chaque cliché correspond un faisceau perspectif formé par l'ensemble des rayons qui joignent
le centre de l'objectif de prise de vues (ou centre de projection) à chaque point-image du cliché.
Abstraction faite de la réfraction atmosphérique et de la distorsion de l'objectif, ce faisceau est
semblable à celui que formaient, au moment de la prise de vues, les rayons joignant ledit centre
aux points correspondants du terrain.
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B. Opérations préalables
Dans la pratique, la position relative des deux faisceaux perspectifs correspondant aux deux
clichés d'un couple ne peut être connue que d'une façon très approximative. De ce fait, on est
conduit, préalablement à la restitution proprement dite, à exécuter trois opérations fondamentales
qui sont :
- la mise en place des clichés sur le stéréorestituteur ou orientation interne ;
- la formation du stéréomodèle ou orientation relative ;
- le géoréférencement du stéréomodèle ou orientation absolue.
A. Principe de la restitution
Le principe s’appuie sur l’utilisation numérique des paramètres nécessaires à la génération d’un
modèle 3D géoréférencé. Ces paramètres peuvent être :
- fournis (fichiers d’orientation interne, trajectographie) ;
- calculés (élimination de la parallaxe transversale, mise à l’échelle et géoréférencement
du stéréomodèle).
Le résultat final constituant, contrairement à la restitution argentique, un bloc 3D continu
couvrant la totalité du chantier photographié.
B. Opérations préalables
Dans la pratique avant l’apparition des mesures satellitaires et inertielles embarquées il était
impossible de connaître même approximativement la position relative des faisceaux perspectifs
les uns par rapport aux autres. De ce fait, on était conduit préalablement à la restitution
proprement dite, à exécuter trois opérations fondamentales qui étaient :
- la mise en place des clichés ou orientation interne ;
- la formation du stéréomodèle ou orientation relative ;
- le géoréférencement du stéréomodèle ou orientation absolue.
Aujourd’hui les caméras numériques sont connectées à un système GPS et à une centrale
inertielle. Une nouvelle opération préalable à la restitution (la trajectographie) complète ou
annule certaines opérations traditionnelles comme la formation du stéréomodèle, la mise à
l’échelle, le basculement.
1. La trajectographie
La trajectographie (détermination de la position des centres de projection des clichés (CP) lors de
la prise de vues et des angles d'attitude) permet de supprimer ou de grandement faciliter les
étapes 2°, 3° et 4° ci-après au moment de la restitution photogrammétrique.
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2. L’orientation interne
3. L'orientation relative
L’orientation interne étant réalisée, si la trajectographie n’a pas la précision voulue, l’orientation
relative va donc consister en l’élimination de la parallaxe transversale sur tous les points de tous
les couples du bloc :
- soit manuellement à l’aide de l’observation de la parallaxe longitudinale et transversale
sur 6 points de chaque couple ;
- soit automatiquement à l’aide d’algorithmes de corrélation de pixels basés sur
l’utilisation de la contrainte épipolaire ;
- soit par un mixte des deux méthodes précédentes.
Une fois l’orientation relative réalisée il faut passer à l’orientation absolue constituée de la mise
à l’échelle et du basculement.
4. Le géoréférencement du stéréomodèle ou orientation absolue
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fonction des caractéristiques du chantier, ce document fixe la position des axes de vol successifs
ainsi que, sur chacun d'eux, l'emplacement des nadirs ou centres de clichés extrêmes. Il est établi
sur l'un ou les supports suivants :
- une image scannée de la carte de l'IGN au 1/25 000 ;
- un fichier géoréférencé au format DXF ;
- une dalle orthophotographique couvrant le chantier photo.
Ce document est établi par l'atelier de photogrammétrie désigné pour la restitution du chantier en
collaboration avec le service de la direction régionale (ou départementale) des finances publiques
maitre d'œuvre du chantier.
Les plans de signalisation comportent l'emplacement de tous les points qui doivent être signalés
au sol avant la prise de vues.
On distingue deux plans de signalisation : l'un obligatoire, pour les points d'appui et de contrôle
de l'aérocanevas, l'autre facultatif pour les points de détails.
La rédaction définitive du premier document est réalisée à partir d'un projet confectionné par
l'atelier de photogrammétrie. Elle demande un travail de recherche et de préparation. Le plan de
signalisation est rédigé à partir de la mappe de prises de vues.
Le plan de signalisation relatif aux points de détails est rédigé sur un tirage de la section où sont
implantés les points de détails.
Ces documents sont établis par le service du cadastre en charge du chantier de remaniement du
plan en collaboration avec l'atelier de photogrammétrie.
Il s’agit de la détermination, par l’organisme chargé de la prise de vue, de la position des centres
des clichés (ou CP) dans les systèmes géodésiques légaux utilisés et de la détermination des
angles d’attitude. La trajectographie est réalisée par la société retenue pour la prise de vues
aériennes.
D. Signalisation
Cette opération consiste à implanter sur le terrain les signaux conformément aux plans de
signalisation. Elle est suivie, jusqu'à la réalisation de la prise de vues d'une surveillance
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permanente du chantier afin d'éviter qu'ils ne disparaissent. La signalisation est effectuée par le
service de la direction régionale (ou départementale), maitre d'œuvre du chantier.
E. Aérotriangulation
Dans le cas d'un chantier numérique, des données de trajectographie peuvent être utilisées en
complément de la stéréopréparation pour calculer l’aérocanevas (absence de points d’appuis dans
certaines zones boisées, étangs, etc.).
F. Restitution
La restitution est la traduction en mode numérique des éléments visibles de la photographie. Elle
est effectuée par l'atelier de photogrammétrie désigné. La production d'un plan numérique
nécessite le recours à la restitution assistée par ordinateur.
G. Complètement
Les éléments visibles sur un cliché aérien sont essentiellement des détails topographiques qui,
sauf cas particulier, coïncident assez rarement avec les limites foncières des éléments qui doivent
figurer sur le plan cadastral.
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Les travaux de complètement sont fondamentaux et constituent le complément indispensable de
la restitution. Ils sont effectués par les géomètres chargés des travaux de terrain. Leurs résultats
sont consignés sur des documents servant de «croquis de terrain» qui permettent de vérifier, a
posteriori, la qualité et l'exhaustivité des opérations exécutées.
Les travaux de complètement sont effectués par le service de la direction régionale (ou
départementale) maitre d'œuvre du chantier.
La mise au point définitive du plan-minute est à la charge du géomètre chargé des travaux de
terrain. Cette opération consiste à établir le plan-minute à partir de la stéréominute issue de la
restitution, en exploitant les travaux de complètement ainsi que, le cas échéant, les petits levés
complémentaires sur le terrain pour les zones où la photographie aérienne n'est d'aucun secours
(zones boisées).
Les conditions d'exécution des différentes opérations décrites succinctement ci-dessus sont
détaillées dans les chapitres suivants.
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