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Matériaux de Construction
Sommaire
I. Généralité
II. Granulats
III. Liants traditionnels
a. Chaux aérienne
b. Chaux hydraulique
c. Plâtre
IV. Ciments
V. Pâte de ciment, coulis & Béton
Chapitre I : Généralité
I : Introduction :
Depuis l’âge des cavernes, les matériaux de construction ont considérablement évolué. Après
avoir utilisé les matériaux directement disponible, comme la pierre, l’homme a façonné des
matériaux nouveaux pour répondre à des besoins croissants. Les avancées technologiques ont
aussi permet la mise au point de nouveautés : le ciment, puis le béton ont peu à peu supplanté les
matériaux plus traditionnels, des matériaux isolant performant ont pu être élaborés, le plastique a
concurrencé les menuiseries en bois ou en métal.
Ce cours présente l'importance des matériaux dans le métier d'ingénieur et donne les éléments
nécessaires pour la connaissance des matériaux. Ces éléments concernent :
Le choix optimal des matériaux de construction utilisés dans la réalisation d’un projet est basé sur
quatre exigences :
Exigences fonctionnelles : degré de satisfaction des conditions d’utilisation, pendant une durée
donnée et avec des risques de défaillance aussi limités que possible.
Exigences technologiques : il s’agit ici des opérations de mise en forme utilisées qui parfois
peuvent soit déformer soit améliorer les propriétés des matériaux.
Exigences économiques : le prix de revient des matériaux est souvent le facteur déterminant
dans le choix final quand les autres facteurs sont tous acceptables; ce
coût de revient dépend du prix des matières premières et du coût de
fabrication.
Exigences sociales : la société impose des restrictions d’ordre moral, légal et politique; avant de
choisir un matériau, il faut tenir compte de ces contraintes.
Ex : utilisation des éco-matériaux (protection de l’environnement)
utilisation de l’amiante (matériaux cancérogène) 4
III : Classification des matériaux
De nombreuses propriétés des matériaux sont étroitement liées à la nature des liaisons chimiques
entre les atomes qui les constituent. C’est sur cette base établie la distinction entre les principales
classes des matériaux.
§ Matériaux métalliques : ce sont des métaux purs et leurs mélanges, ils comportent
essentiellement des liaisons métalliques (bons conducteurs de chaleur et d’électricité, rigides,.)
§ Matériaux organiques : ce sont des matériaux d’origine biologique, comportant des liaisons
covalentes (isolants, légers, facilement mis en forme, faible rigidité : ex : Matériaux de
plastiques et Caoutchouc,…
§ Matériaux minéraux : ce sont les roches, les verres minéraux, les céramiques, ils comportent
des liaisons ioniques et/ou des liaisons covalentes (grande résistance mécanique et thermique,
isolant électrique et thermique.
§ sols : c’est sur le sol que s’appuient toutes les constructions. Il est nécessaire de tout
commencer par une caractérisation des propriétés du sol, et de prévoir les interventions
éventuelles destinées à le consolider pour répondre aux sollicitations qu’il devra subir.
§ matériaux d’enveloppe : l’enveloppe d’une construction concerne toutes les parties qui sont
en contact avec l’extérieur. Il s’agit essentiellement de la couverture et des façades
§ matériaux de second œuvre : matériaux essentiellement utilisés pour la finition intérieure des
constructions.
6
VI. Eau et matériaux poreux
7
VI : quelques propriétés des matériaux de construction
Les propriétés principales des matériaux peuvent être divisées en plusieurs groupes tels que:
8
Masse volumique apparente
La masse volumique apparente ρap est la masse d’un corps par unité de
volume apparent en état naturel, après passage à l’étuve à 105 ± 5 °C.
Unité : g/cm3 ; kg/m3; T/m3
Détermination :
Il existe plusieurs méthodes pour déterminer la masse volumique apparente des matériaux de
construction selon leur dimension et leur dispersion :
9
§ Matériaux solides : roches naturelles, béton, bois..., on peut faire des échantillons de forme
géométrique (cubique, cylindrique, ..).
La masse volumique d’un ensemble de grains est fortement influencée par la composition
granulométrique, la forme des grains et le degré de tassement.
10
§ Matériaux sans forme géométrique : forme de patate.
La masse volumique apparente est déterminé de façon indirecte. Les échantillons étudiés doivent
être enrobés de paraffine afin d'être protégés de l’absorption de l’eau, ensuite pesés dans l’eau.
MS
ρap =
(M S+P
− M (S+P)L )− M P
1 γP
11
Masse volumique absolue
La masse volumique absolue (ρab) est la masse d’un corps par unité de
volume absolu de matière (volume de matière seule, pores à l'intérieur des
grains et vides entre les grains sont exclus), après passage à l’étuve à 105 °C.
Unité: g/cm3 ; kg/m3; T/m3
Détermination :
Ø Concasser et broyer les matériaux jusqu’à ce que la dimension des grains de matériaux
devienne inférieure à 0,2 mm (pour éliminer les pores et les vides existants dans les
matériaux);
Ø Verser l’échantillon dans un récipient contient de l'eau (le niveau de l’eau augmente).
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N2 - N1 : volume absolu de l’échantillon.
MS
La masse volumique absolue : ρab =
N 2 − N1
ü Si les grains ne sont pas poreux, la masse volumique absolue et apparente sont identiques
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Masse volumique réelle (ρréelle)
La masse volumique réelle (ρréelle) est la masse d’un corps par unité de
volume de matière sans tenir compte des vides entre particules. La déduction
ne concerne pas les vides compris dans le matériau mais seulement ceux
entre les particules, après passage à l’étuve à 105 °C.
Unité: g/cm3 ; kg/m3; T/m3
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Porosité :
La porosité est le rapport du volume des vides d’un matériau au volume total de ce matériau.
ü On peut aussi définir la porosité comme le volume des vides par unité de volume apparent
Compacité :
La compacité est le rapport du volume des pleins au volume total. Volume des pleins
C=
Volume total
ü La compacité est définie comme le volume des pleins par unité de volume apparent;
Teneur en eau :
La Teneur en eau est la quantité d’eau contenue dans un matériau poreux. C’est le rapport entre
la masse du d’eau contenu dans ce matériau et à la masse du même matériau sec.
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Degré de Saturation
Le degré de saturation Sr est le rapport du volume de vide rempli d’eau au volume total de vide.
Veau
Sr =
Vvide
§ Lorsque tous les vides d’un corps sont remplis d’eau, on dit qu’il est saturé.
§ Il joue un grand rôle dans les phénomènes de destruction des matériaux poreux par le gel.
§ Le degré de saturation est l’un des plus importants facteurs influençant la résistance des
matériaux (eau absorbée diminue la résistance des matériaux).
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Coefficient de ramollissement :
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Hygroscopicité :
Elle dépend de la température d’air, de son humidité, du type et dimensions des pores et de la
nature du matériau : Plus les pores augmentent plus l’hygroscopicité croie.
Perméabilité :
§ Elle est caractérisée par la quantité d’eau passant pendant une heure à pression constante par
1m2 de surface du matériau.
§ La majorité des matériaux denses, tels que les verres et les plastiques sont étanches à l’eau.
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Conductivité thermique :
La conductivté thermique (λ) est la capacité du matériau de laisser passer la
chaleur à travers son épaisseur (W.m-1.K-1).
§ Elle est caractérisée par le coefficient de conductivité thermique qui égale la quantité de
chaleur traversant un échantillon de 1m d’épaisseur et 1m2 de surface pendant une heure.
Capacité calorifique :
La Capacité calorifique est la capacité d’absorber la chaleur, elle est caractérisée par la chaleur
spécifique qui égale la quantité de chaleur dépensée pour élever de 1°C la température de 1 kg du
matériau.
Q
La chaleur spécifique est déterminée par : C= en J Kg ⋅°C
m(t2 −t1 )
La Résistance au feu est le pouvoir d’un matériau de résister à l’action des hautes températures
sans perte de capacité portante.
§ Parmi les matériaux qui ne se consument pas (incombustible) on trouve : les minéraux et les
métaux. Certains soutiennent le feu le plus violant sans se fissurer ou se déformer (comme
l’argile).
Stabilité thermique :
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Imperméabilité aux radiations nucléaires :
ü Les rayons γ : stoppés par les matériaux de masse spécifiques élevée (plomb, béton,…).
Durabilité :
La durabilité est le pouvoir d’un matériau de résister à l’action des facteurs atmosphériques et
autres.
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Déformation :
L’action d’une force sur la surface d’un solide se traduit par une pression qui est appelée
contrainte. Cette contrainte provoque la déformation qui est la variation de la dimension
rapportée à la dimension initiale.
§ La déformation est plastique si le relâchement de l’effort provoque un retour partiel vers les
dimensions d’origine (il reste une déformation résiduelle). Celle-ci est donc partiellement
réversible. Cette déformation résiduelle permanente se manifeste après que le matériau a subi
une contrainte supérieure à une valeur définie qui est une des caractéristiques de ce matériau :
la limite élastique.
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Résistance
La résistance est la capacité des matériaux contre les actions des forces externes (les charges)
étant définie en contrainte maximale quand l’échantillon est détruit.
Il existe deux méthodes pour déterminer la résistance des matériaux : Méthode destructif et
Méthode non destructif
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Méthode non destruction d’échantillon
La méthode non destruction d’échantillon est une des méthodes qui permettent l’obtention rapide
de la résistance des matériaux des ouvrages (béton d’un ouvrage), sans procéder à des
prélèvements de béton durci par carottage.
On utilise l’appareil qui s’appelle « scléromètre » qui donne une grandeur de la résistance atteinte
par un béton à un âge donné.
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Chapitre II : Granulats
I : Introduction
On appelle granulat un matériau granulaire utilisé dans le domaine de construction, soit lié à
d’autres substances (liant) pour obtenir des mortiers, des bétons, ...etc. soit non lié comme les
ballasts des voies ferrées. Il est constitué de plusieurs grains minéraux de différentes dimensions
comprises entre 0 et 125 mm, mais peuvent être allé jusqu’à 150 mm par exemple pour des
exigences d’utilisations (cas des barrages). Le granulat peut être de provenance naturelle ou
artificielle.
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Rôle des granulats pour le béton :
§ Les granulats sont des éléments inertes, qui entrent dans la composition des mortiers et des
bétons, en constituent leur squelette.
§ Les granulats sont généralement moins déformables que la matrice de ciment, et ils
améliorent la résistance de la matrice.
§ Les granulats sont nécessaires pour la fabrication des bétons, du point de vue économique et
technique :
o Intérêt technique : augmenter la stabilité dimensionnelle (ils sont plus rigide que la pâte
de ciment).
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Classe granulaire :
La classe granulaire peut être aussi définie approximativement par une lecture directe de la
courbe granulométrique.
28
Il existe cinq classes granulaires principales caractérisées par les dimensions extrêmes d ou D des
granulats rencontrés.
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II : Echantillonnage
But et principe de l’échantillonnage
Les essais effectués au laboratoire se réalisent sur des quantités réduites de matériaux qui doivent
permettre de mesurer les caractéristiques et les propriétés de l’ensemble du matériau dans lequel
on a fait le prélèvement.
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Prélèvement sur le tas
Lorsqu’un matériau granulaire est mis en stock, les gros éléments ont tendance à rouler en bas du
tas tandis que le haut est plus riche en éléments de faibles diamètres. On prélèvera donc les
matériaux en haut, en bas, au milieu et à l’intérieur du tas de granulats, afin d’avoir un
échantillon aussi représentatif que possible de l’ensemble. Ces diverses fractions seront
mélangées avec soin.
Dans le cas des matériaux de carrière, il faudra également prendre en compte l’hétérogénéité des
différents bancs rocheux exploités.
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Échantillonnage au laboratoire
Le passage d’échantillon total prélevé sur le tas à l’échantillon réduit nécessaire à l’essai, peut se
faire par quartage ou à l’aide d’un échantillonneur.
Quartage : L’échantillon est divisé en quatre parties égales dont on ne retient que la moitié en
réunissant deux quarts opposés. Cette sélection est homogénéisée et un nouveau quartage est
effectué, l’opération pouvant se répéter trois ou quatre fois. On obtient ainsi un échantillon
représentatif du matériau initial
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Échantillonneur : appareil de laboratoire permet de diviser
facilement en deux parties représentatives de la totalité d’un
échantillon initial, chaque moitié étant recueillie dans un bac de
manière séparée.
La répétition en cascade de cette opération, en retenant à chaque opération le contenu de l’un des
bacs, permet d’obtenir, après trois ou quatre opérations identiques, la quantité de matériaux
représentative et nécessaire à l’essai envisagé.
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III : Caractéristiques des granulats
III-1 : Caractéristiques géométriques :
A : Granulométrie :
La granulométrie permet de déterminer la distribution dimensionnelle des grains
contenus dans un granulat.
L’analyse granulométrique consiste à tamiser le granulat sur une série de tamis à maille carrée,
de dimension d’ouverture décroissante, et à peser le refus sur chaque tamis. Les ouvertures
carrées des tamis sont normalisées de 0,08 à 80 mm. Les tamis sont repérés par un numéro
d’ordre appelé MODULE.
Si on trace en abscisses les dimensions de mailles des tamis et sur ordonnées le pourcentage de
granulats qui reste sur chaque tamis, on peut tracer une courbe qui s’appelle la courbe
granulométrique d’un granulats. Cette courbe granulométrique doit être tracé d’une manière
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continue.
Définitions :
ü Le tamisage est l’opération qui consiste à séparer un matériau en différentes
fractions au moyen d’une série de tamis de caractéristiques connues.
ü Le tamisat (passant) est la partie des granulats qui passe à travers les
mailles du tamis.
ü Le refus est la parie des granulats qui reste sur le tamis.
Principe de l’essai :
ü On considère que le tamisage est terminé lorsque le refus ne varie pas de plus de 1 % entre
deux séquences de vibration de la tamiseuse.
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Traitement des résultats : Ex : 1000 g d’échantillon
1. Peser le refus du tamis ayant la plus grande maille, soit m1 la masse de ce refus.
2. Poursuivre la même opération avec tous les tamis de la colonne pour obtenir les
masses des différents refus cumulés…
3. Les masses des différents refus cumulés mi sont rapportés à la masse totale de l’échantillon
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39
Interprétation des courbes :
La forme des courbes granulométriques apporte les informations suivantes :
ü Les limites d et D du granulat en question;
Remarque :
La classe granulaire d/D peut être définie approximativement par une lecture directe de la courbe
granulométrique.
ü d se trouve en partant du début de la courbe. Il est représentatif dès que la valeur de son
tamisat cumulé est la première à atteindre approximativement 5%.
ü D se trouve en fin de courbe. Il est représentatif dès que la valeur de son refus cumulé est le
dernier à atteindre approximativement 5%. 40
Module de finesse
Le module de finesse est un coefficient permettant de caractériser l’importance des éléments fins
dans un granulat. Il est plus particulièrement appliqué aux sables.
² Norme Française : NF 18-560
Il égal au 1/100 de la somme des refus cumulés, exprimés en pourcentages des tamis de la série
suivante : 0,16 - 0,315 - 0,63 - 1,25 - 2,5 - 5 mm
1
MF=
100
∑ Refus cumulés en % des tamis {0,16 − 0, 315 − 0, 63 −1, 25 − 2, 50 − 5}
Il faut retenir que :
ü Plus le grain est fin, plus le module de finesse est petit;
ü Un bon sable à béton doit avoir un module de finesse voisin de 2,5.
ü Lorsque MF est compris entre :
Ø 1.8 et 2.2 : le sable est à majorité de grains fins : il donne un béton avec une mise en
œuvre facile et faible résistance
Ø 2.2 et 2.8 : on est en présence d’un sable préférentiel : il donne un béton avec une
ouvrabilité satisfaisante, bonne résistance et des risque de ségrégation limités.
Ø 2.8 et 3.2 : le sable est un peu grossier. Il donne un béton résistant mais moins maniable
41
avec des risques de ségrégation.
Exemple : soit 1000 g d’échantillon
1
MF=
100
∑ Refus cumulés en % des tamis {0,16 − 0, 315 − 0, 63 −1, 25 − 2, 50 − 5}
MF = (99.8 + 97.1 + 59.6 + 6.9 + 1.3 + 0.2)/100 = 2,65
42
Fuseaux proposés pour la granularité des sables à béton
43
Forme des granulas
Coefficient volumétrique
Le coefficient volumétrique C d’un grain est le rapport entre le volume du grain considéré et le
volume de la sphère circonscrite du grain de diamètre d (d est la plus grande dimension du grain
c.-à-d. la plus grande distance séparant deux plans tangents au granulat)
V
CV =
π.d 3
6
44
Coefficient d’aplatissement
Les granulats pouvant, selon leur origine et leur nature, avoir des formes anguleuses, plates ou
allongées. Le coefficient d’aplatissement permet de caractériser la forme des granulats. Plus la
valeur est faible, plus le granulat présente des formes cubiques ou sphériques.
Une mauvaise forme à une incidence sur la maniabilité et favorise la ségrégation du béton. La
forme des granulats influence aussi et la résistance mécanique des bétons et enrobés.
Le coefficient d'aplatissement A est le pourcentage d’éléments d’un granulat tel que : (EN933-
3)
G
E ≻1,58
45
Caractéristiques physiques :
Masse volumique apparente 1400 à 1600 kg/m3
Masse volumique réelle 2500 à 2650 kg/m3
Masse volumique absolue 2500 à 2700 kg/m3
Compacité et porosité:
Le volumique occupé par un poids donnée de sable augmente en même temps que son humidité.
Vhumide −Vsec
f= %
Vsec
ü Ce coefficient de foisonnement est d’autant plus important que le sable est plus fin
ü Ce phénomène peut donc avoir une influence importante lorsque le dosage du béton est
réalisé, non pas en poids mais en volume. 47
Propreté des granulats :
La propreté traduit l’absence d’éléments fins indésirables dans les granulats. Elle désigne
essentiellement la teneur en fines argileuses, dont la valeur doit être limitée. D’autres impuretés
telles que le charbon, les particules de bois, les feuilles mortes et les fragments de racine sont
capables de chuter la résistance mécanique du béton et perturber son durcissement.
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Propreté des graviers :
Contrairement aux sables, les graviers présentant des classes granulaires relativement grosses.
Ainsi, le principe de séparation des agrégats des éléments fins ne se fera pas par sédimentation
mais par lavage.
P2 : masse de granulat sec après lavage au tamis 0,5 mm (tamisage effectué sous l’eau)
50
III-3 : Caractéristiques mécaniques :
résistance à la fragmentation :
L'essai consiste à mesurer la masse m d'éléments inférieurs à 1,6 mm, produits par la
fragmentation du matériau testé et que l'on soumet aux chocs de boulets normalisés, dans le
cylindre de la machine Los Angeles en rotations.
ü Si M est la masse du matériau soumis à l’essai, m est la masse d’éléments inferieurs à 1,6
mm produits au cours de l’essai.
ü la résistance à la fragmentation aux chocs est exprimée par le Coefficient Los Angeles LA
(quantité sans dimension) :
m
LA = ×100
M
ü Si M est la masse du matériau soumis à l’essai, m la masse des éléments inférieurs à 1,6 mm
produits au cours de l’essai, la résistance à l’usure s’exprime par le Coefficient Micro-
Deval qui s’écrit :
m×100
M DE =
M
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IV : Types de granulats :
Les granulats sont d’origine naturelle ou artificielle.
IV-1 : Granulats naturels :
1. Roches magmatiques (éruptives) : le magma qui se trouve sous la croûte terrestre est un
mélange de roches en fusion sous des fortes températures et pressions élevées. Ces roches
fluides qui sont mélangées à des gaz se cristallisent. Ex : plutoniques, basaltes, granites,…
2. Roches sédimentaires : sont formées à partir des dépôts (les sédiments) laissés par les eaux
qui les ont transportés dissouts puis décantés. Ex : sable, calcaires,…
3. Roches métamorphiques : sont dérivées des roches déjà évoquées, mais elles sont
transformées avec le temps sous l’action de la température et de la pression lors de
mouvement tectonique. On trouve quatre type : gneiss, quartzites, schistes et marbres.
Indépendant de leur origine minéralogique, les granulats sont classés en deux catégories :
² Granulats alluvionnaires
² Granulats concassées 53
Granulats alluvionnaires :
Dits roulés, ils sont d’origine sédimentaire, dont la forme a été acquise par l’érosion. Parmi ce
type de granulats, on peut trouver les catégories suivantes:
ü Granulats de dune : ils sont constitués par des matériaux très fins, généralement siliceux,
accumulés par le vent. Leur emploi est très limité.
ü Granulats de mer : ils peuvent être utilisés à condition d’être lavés et exemptés de
coquillage. Ils contiennent des sels minéraux qui risquent de provoquer des efflorescences
à la surface des travaux. 54
Granulats concassées :
Ils sont obtenus par abattage de concassage, ce qui leur donne des formes angulaires. Ils
proviennent de roche dure, compacte et résistante au gel. A cause de concassage, ils
contiennent un grand pourcentage d’éléments fins. on peut trouver les catégories suivantes :
ü Calcaires : sont attaquables par des acides, donnent des granulats facilement attaquables en
milieu agressif.
ü Granites : s’altèrent avec le temps, mais donnent les pierres compactes non fissurés peuvent
fournir de bons granulats pour le béton.
ü Grès : le type de grès trop poreux est friable (qui peut être aisément réduit en poudre) ne sont
pas bons pour les bétons, donc seuls les grès durs sont utilisable.
ü Marbres : donnent de très bons granulats, mais ils sont trop chers.
ü Quartz : sont constitués de la silice cristallisée qui donne des granulats durs.
ü Porphyres : fournissent un matériau dur, surtout sous la forme de gravier, très bons pour le
béton. 55
Granulats artificiels :
Ils proviennent de produits obtenus par cuisson, suivie éventuellement par de concassage. Parmi
ce type de granulats on peut trouver les suivantes :
ü Laitiers : contiennent des oxydes métalliques qui sont formées au cours de fusion ou
d’élaboration des métaux. Utilisés pour le bétons routier.
ü Briquaillons : obtenus par le concassage de terre cuite telle que des vielles briques provenant
de démolition.
ü Granulats lourds : sont élaborés industriellement pour répondre à certains emplois, ces
granulats sont très durs pour renforcer la résistance. Ex : la barytine, la magnétite...
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V - Choix du granulat :
ü La sensibilité au gel-dégel ;
57
Chapitre III : Liants traditionnels
I : Introduction :
Les liants sont des matériaux minéraux ou organiques utilisés pour lier ou agglomérer entre
eux d’autres matériaux. S’ils sont mélangés avec l’eau, ils donnent une pâte collante qui se durcit
avec le temps pour donner un matériau de grande résistance.
ü Liants non hydrauliques (liants aériens) : ceux qui se solidifient par un séchage dû
à l’évaporation de l’eau, ce qui nécessite l’absence d’humidité, et même parfois la
présence d’un peu de chaleur. Ex : chaux aérienne, plâtre…
ü En mélangeant ces matières premières entre elles afin d’optimiser les propriétés
recherchées lors de la mise en œuvre, ou d’améliorer les caractéristiques du liant
solidifiée.
ü En transformant ces matières premières pour obtenir une pierre nouvelle qui servira
de base à des liants hydrauliques artificiels : le ciment.
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60
II : Chaux
La chaux est un liant parmi d'autres en maçonnerie, elle est utilisée depuis l’antiquité,
notamment dans la construction. C’est une matière généralement poudreuse de couleur blanche,
obtenue par décomposition thermique du calcaire. On la trouve sous forme de chaux éteinte et
pouvant être aérienne ou hydraulique. Ces deux types de chaux éteintes se différencient
notamment par la composition de la matière première utilisée, ainsi que par les mécanismes de
durcissement.
Il existe deux états de la chaux telle qu’elle peut être utilisée : la chaux vive et la chaux éteinte.
ü La chaux éteinte est un hydroxyde de calcium issu de la chaux vive ayant réagi avec l’eau.
61
II-1-1 : Cycle de la chaux aérienne
Décarbonatation :
Le cycle de chaux aérienne commence avec la pierre de carbonate de calcium (calcaire) CaCO3.
La chaux vive est obtenue par calcination de calcaire dans des fours à des températures
comprises entre 900 et 1250 °C selon :
La chaux vive est un composé chimique qui se présente sous la forme de cailloux ou d’une
poudre blanche, et qui recherche l’humidité avec une réaction vive, ce qui lui a donné son nom.
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Fours horizontaux Fours verticaux
Extinction :
Si on désire obtenir de la chaux éteinte (Ca(OH)2), il est nécessaire d’hydrater la chaux vive.
Cette opération a lieu dans un hydrateur, qui est généralement un mélangeur rotatif. La réaction
d’hydratation produit de la chaleur : (ΔH = 1150 kJ pour un kg de la chaux vive).
ü Dans l’hydrateur, la quantité d’eau à introduire est celle nécessaire à la réaction d’hydratation
: il faut mélanger 56 kg de la chaux vive et 18 kg d’eau pour obtenir 74 kg de chaux
éteinte. La chaleur produite correspond alors à 64400 kJ.
ü En réalité, il faut ajouté un peu plus d’eau car la chaleur augmente la température, donc l’eau
s’évapore, ce qui doit être compensé.
Carbonatation :
Lorsque la chaux éteinte se combine avec le gaz carbonique de l’air, elle redevient calcaire.
Remarques :
ü La chaux éteinte se présente sous forme d’une poudre blanche, mais sans réaction vive avec
l’eau. Cette poudre peut être diluée dans un excès d’eau pour donner naissance à un liquide
blanc d’aspect laiteux : le lait de chaux
ü Pour la chaux hydraulique, il est nécessaire d'employer la quantité juste d'eau, afin de ne
pas permettre la prise du matériau.
65
II-2 : Chaux hydraulique :
La chaux prend un caractère hydraulique si la matière première contient une quantité suffisante
de silice. L’argile étant un mélange de silice et d’alumine, on peut dire que les chaux
hydrauliques sont constituées avec du calcaire et de l’argile : Plus d'argile = plus d'hydraulicité
= plus de résistance
Louis Vicat a défini un indice d’argilosité ‘i’ (indice d’hydraulicité) qui correspond au rapport des
masses de matières argileuses sur la masse de la matière de chaux vive :
Indice de Durée de
Type de chaux % d’argile désignation
Vicat prise (jrs)
Aérienne 0-5 0 - 0,1 6 moins Chaux grasse
Faiblement hydraulique 5–8 0,1 - 0,16 15 - 30
Moyennement hydraulique 8 – 14 0,16 - 0,3 10 - 15 Chaux moyenne
Hydraulique 14 – 19 0,3 - 0,4 2-4
Eminemment hydraulique 19 - 22 0,4 - 0,5 <2 Chaux maigre 66
II-2-1 : Cycle de la chaux hydraulique :
Décarbonations :
CaCO3 + Q CaO
La silice entre en réaction avec une fraction de la chaux vive à partir de 1100 °C, et il se forme
alors un silicate bicalcique, noté C2S, accompagné d’un dégagement de chaleur.
La chaleur dégagé peut faire monter localement la température dans le mélange jusqu’à 1250
°C, et le C2S se transforme alors partiellement en silice tricalcique, noté, C3S. Parallèlement,
on a formation d’aluminate et de ferro-aluminate de calcium.
67
Extinction :
L’extinction par l’eau, provoque une hydratation de la chaux vive, qui se transforme en
hydroxyde de calcium, noté CH, avec dégagement de la chaleur.
CaO + H2O CH
Sur le chantier, le gâchage fait apparaître du silicate de calcium hydraté, noté CSH.
Carbonatation :
Au contact de l’air, la chaux éteinte CH réagit avec le gaz carbonique pour former du carbonate :
68
II-2-2 : Propriétés des chaux hydrauliques :
On a déjà entendu parler de chaux maigre, chaux faiblement hydraulique ... Pratiquement, ces
appellations donnent une indication de la vitesse de prise de la chaux hydraulique et de la
résistance que l'on peut attendre des mortiers.
La norme actuelle ne retient plus cette classification. Les chaux hydrauliques naturelles "NHL"
sont aujourd'hui classées par leur résistance à la compression minimale après 28 jours de prise.
Type de chaux RC28 (MPa)
HL 2 et NHL 2 De 2 à 7
HL 3,5 ; NHL 3,5 et NHL 3,5-Z De 3,5 à 10
HL 5 ; NHL 5 et NHL 5-Z De 5 à 15
ü Elle peut servir pour la fabrication de mortiers perméable à la vapeur d'eau, donc elle permet
l'expulsion de l'humidité.
ü Elle est utilisée pour la fabrication des enduits sur les murs intérieurs et extérieurs, ou pour la
jointure des mures.
ü Elle est imperméable à l'eau de ruissellement et protège le gros œuvre des intempéries.
ü Associée à d'autre matériaux, elle a des vertus isolantes, aussi bien phoniques que
thermiques.
ü La chaux donne sur le plan décoratif un cachet sans égal à un mur ou une façade.
70
71
III : Plâtre
Le plâtre est considéré parmi les plus anciens matériaux de construction produits par l'homme.
S'il est encore employé sous sa forme traditionnelle de poudre gâchée avec de l'eau pour réaliser
des enduits, c'est sous la forme d’éléments préfabriqués en usine (carreaux, plaques) que son
utilisation se développe aujourd'hui pour répondre aux besoins de la construction.
Le plâtre s'obtient par déshydratation du gypse (roche naturelle ou sous produit de certaines
industries) qui est un sulfate de calcium hydraté de formule CaSO4, 2H2O.
Le mot plâtre désigne à la fois le matériau de structure solide et la poudre qui permet de l’obtenir.
72
III-1 : Fabrication du plâtre :
Le plâtre est un matériaux fabriqué avec le gypse, qui est un minéral naturel constitué de sulfate
de calcium hydraté (CaSO4, 2H2O).
Les fours sont semblables aux fours à chaux horizontaux (fixes ou rotatifs), deux méthodes de
cuisson sont utilisées :
ü Floconneux
ü À fissures écailleuses
ü Plus soluble dans l’eau (forme des mélanges épais mais peu résistants).
ü Nécessite un taux de gâchage important : (e/p ≥ 0,6)
ü Temps de prise est plus long que le plâtre α. 74
ü A partir de 180 °C, (170 < T < 250°C) on obtient de l’anhydrite soluble (CaSO4 III),
instable parce que très avide d’eau.
ü Le surcuit ou anhydrite insoluble (CaSO4 II), obtenu par cuisson à des températures variant
entre 400 à 600 °C.
ü À la sortie de cuisson, les divers produits obtenus par les deux modes de cuisson (semi
hydrates et surcuit) se présentent sous forme d’une poudre nommée plâtre. Ce plâtre obtenu
est broyé puis tamisé. Le plâtre calibré est ensuite stocké. Le vieillissement est favorable pour
la qualité de produit.
ü L’anhydrite est un régulateur de prise; plus le pourcentage d’anhydrite est élevé et plus le
temps de durcissement est lent.
75
III-2 : Propriétés principales
Conductivité thermique λ
La conductivité thermique du plâtre dépend de la masse volumique du solide obtenu, ainsi que
de l’humidité du matériau. Elle reste toutefois faible, donc le plâtre peut être considéré comme un
isolant.
ü Le plâtre est capable d’absorber des quantités importantes de vapeur d’eau dans un local. Il
peut aussi la restituer lorsque l’ambiance s’assèche. Ce matériau est donc un régulateur de
l’hygrométrie d’un local.
76
Tenue au feu :
Propriétés acoustiques :
Le plâtre est un matériau poreux, la loi de masse s’applique à lui ne lui confère pas de très bonnes
propriétés d’isolation acoustique.
Par contre, le plâtre est un matériau non réverbérant qui peut ainsi contribuer au confort
acoustique à l’intérieur d’un local.
77
III-3 : Propriétés principales
Plâtre Gros :
Plâtre fin :
78
III-4 : Utilisation dans le bâtiment
Enduit :
Le plâtre mélangé à la chaux grasse (10 à 15%) et au sable donne un mortier très utilisé comme
enduit extérieur et intérieur.
Ø On emploie le plâtre gros pour la première couche d’application sur les plafonds et les
murs et pour les travaux de remplissage.
Matériaux de construction :
Le plâtre peut être armé de fibres pour constituer du plâtre armé. Le staff est du plâtre armé de
filasse de chanvre; il est utilisé en décoration.
79
Chapitre IV : Ciment
I : Introduction
Le ciment est un liant hydraulique, c'est-à-dire une matière inorganique finement moulue qui,
gâchée avec l'eau, forme une pâte qui fait prise et durcit par suite de réactions et processus
d'hydratation et qui, après durcissement, conserve sa résistance et sa stabilité même sous l'eau.
Selon la composition et la finesse de la poudre, les propriétés du ciment ne sont pas les mêmes. Il
occupe la première place parmi les liants et il est utilisé pour la fabrication de mortier, de béton,
de béton armé et de béton précontraint,…
En 1817, Louis Vicat a élaboré la théorie de l’hydraulicité et a fourni les proportions d’un
mélange qui, après cuisson convenable, donne naissance à un liant hydraulique nouveau : le
ciment.
Les quatre constituants de base sont les mêmes que ceux des chaux hydrauliques : la chaux vive,
la silice, l’alumine et l’oxyde ferreux.
80
Fabrication du ciment
1 : Préparation de la matière première
Les principaux constituants (80% de calcaire et 20%
d’argile), sont des roches naturelles extraites de la
carrière et transportées vers le concasseur. La nature et
la composition de ces roches varient selon les
carrières, ce qui influe la couleur des ciments.
Carrière Extraction de la matière
2 : Concassage Concasseur
Pré-homogéination
Le concasseur réduit la granulométrie de ces roches en Broyeur
fragments de faibles dimensions (25 à 40 mm). Elles
sont acheminées vers l’usine par un tapis roulant.
Préchauffage
3 : Pré-homogénéisation
Pour obtenir une matière première dosée idéalement,
on réalise un mélange précis et rigoureux. Les Refroidisseur Four rotatif
Stockage du
matériaux sont disposés en couches successives, clinker
horizontalement, puis repris perpendiculairement, ce
qui garantit une composition constante.
Ajouts
Broyeur
4 : Broyage de la matière
Silos de stockage
La matière issue de la pré-homogénéisation est broyée
finement en grains inferieurs à 200 μm. La farine, ou
81
le Cru, ainsi obtenue est stockée dans des silos.
5 : Cuisson
Fabrication du ciment
La cuisson est pratiquée en deux étapes :
Silos de stockage
Le produit obtenu est brusquement refroidie dans le
refroidisseur. Les matières cuites prennent la forme de
granules dures appelé clinker. 82
82
6 : Broyage du ciment Fabrication du ciment
Le clinker, dont le diamètre varie de 5 à 40 mm, est
finement broyés avec addition de gypse (3 a 5 %)
pour améliorer la prise. On obtient ainsi le ciment
Portland. Il est possible d’ajouter d’autres
constituants et de fabriquer ainsi différents types de
ciments. Carrière Extraction de la matière
Concasseur
Pré-homogéination
7 : Conditionnement Broyeur
Après sa fabrication, le ciment est acheminé, par voies
pneumatiques ou mécaniques, vers des silos de
stockage dont la capacité est de plusieurs milliers de
Préchauffage
tonnes. Avant de quitter l’usine, il est conditionné en
sacs, ou en vrac.
La poudre de ciment portland pèse environ 1200kg/m3, Refroidisseur Four rotatif
Stockage du
avec des variations liées à sa granulométrie. clinker
8 : Transport
Des postes de chargement assurent la livraison par Ajouts
Broyeur
camion-citerne, train ou péniche.
Silos de stockage
83
83
Stades de fabrication :
Cuisson
84
Il existe quatre méthodes de fabrication du mélange cru :
85
II : Composition des ciments courants :
Le Clinker ou Ciment Portland fait partie de la composition de tous les ciments courants.
C’est la Norme NF EN 197-1 qui régit la dénomination des cinq types de ciments courants en
fonction de la composition du mélange en poudre.
ü Le ciment dont la composition est la plus simple est donc le Ciment Portland, fabriqué
avec du clinker. La norme l’appelle Ciment du type I ou CEM I.
ü Pour les autres types, il y a donc des additions d’autres composés appelés :
86
q Parmi les composés principaux, on trouve évidemment le clinker (noté K), puis :
² Le calcaire : noté L ou LL
q Les composés secondaires sont notés F, ils peuvent être parmi ceux déjà cités ci-dessus si
leur teneur est inferieur à 6 %. Ils sont destinés à conférer au ciment des caractéristiques
particulières.
87
Les compositions pondérales normalisées des ciments courants à base de ciment Portland,
appelés CEM, et classée selon les cinq types de compositions :
Classification Classification
Type de ciment
européenne française
Les lettres A, B et C fournissent une information sur la proportion de constituants autres que le
Clinker.
88
89
III : Résistance mécanique des ciments courants :
C’est la norme NF EN 196-1 qui permet de déterminer la résistance mécanique d’un ciment,
mesurée en fait par des essais de compression sur des éprouvettes de mortiers.
ü Cette résistance augmente avec le temps depuis le début de prise : elle est mesurée à 2 jours,
7 jours et 28 jours.
ü Les résistances à 2 jours et 7 jours sont les résistances à court terme RC2, RC7, et la
résistance à 28 jours est la résistance courante RC28.
32,5 N - ≥ 16
≥ 32,5 ≤ 52,5
32,5 R ≥ 10 -
42,5 N ≥ 10 -
≥ 42,5 ≤ 62,5
42,5 R ≥ 20 -
52,5 N ≥ 20 -
≥ 52,5 -
52,5 R ≥ 30 -
90
Les ciments courants doivent être identifiés au moment de la vente
91
Ciments spéciaux :
ü Ciments pour travaux en eau de mer (PM) : ils ont une meilleure résistance aux
agressions des ions sulfate en présence d’ions chlorure, au cours de la prise et ultérieurement
(Norme NF P 15-317).
ü Ciments pour les travaux en eau à haute teneur en sulfates (ES) : voisins des ciments
PM (Norme NF P 15-319).
92
② Ceux qui ont des caractéristiques complémentaires :
ü Ciment d’aluminate de calcium (CA), dont le constituant principal est la CaO, Al2O3. La
prise de ce ciment est très rapide, et la résistance obtenue rapidement est très bonne. De plus,
le ciment solide résiste bien aux agressions chimiques. (Norme NF EN 14647)
ü Ciment prompt naturel (CPN), dont la cuisson ne s’effectue qu’à 1200°C, entraînant la
formation de composés différents. La prise de ce ciment est très rapide, ainsi que le
durcissement. (Norme NF P 15-314).
ü Ciment à maçonner (MC), qui produit des mortiers suffisamment esthétiques pour être
utilisés pour des enduits intérieurs ou extérieurs. Ils sont très voisins des ciments portland et
ils sont soumis à la norme NF EN 413-1 qui définit trois classe de résistance pour ces
ciments : MC 5, MC 12,5 et MC 22,5.
93
Quelques domaine d’utilisation des différents ciments :
94
IV : Propriétés de ciments
Finesse de mouture (finesse de Blaine)
Finesse de mouture est caractérisée par la surface spécifique des grains de ciment : c’est la
surface totale des grains contenus dans une masse unité (1g) de poudre. Elle s’exprime en cm2/g.
ü Le finesse de mouture est comprise entre 2700 et 5500 cm2/g, sauf pour les CPN qui sont très
fins (jusqu’à 7500 cm2/g)
95
Prise et durcissement :
Le ciment durci est une véritable «roche artificielle» qui évolue
dans le temps en fonction des conditions extérieures. Avant
d’atteindre son stade final, l’évolution du ciment passe par trois
phases successives : phase dormante, prise et durcissement.
A : Phase dormante
La pâte de ciment (ciment + eau) reste en apparence inchangée pendant un certain temps (de
quelques minutes à plusieurs heures suivant la nature du ciment et la température). En fait, dès le
malaxage, les premières réactions se produisent, mais elles sont ralenties par la présence du
gypse.
B : Prise
Dès que le ciment a été mélangé avec de l’eau, l’hydratation commence et les propriétés de la
pâte obtenue évoluent dans le temps. Tant que cette hydratation n’est pas trop avancée la pâte
reste plus ou moins malléable. Mais au bout d’un certain temps, le mélange change de viscosité
et se raidit, on dit qu’il se fait prise.
96
Le début et la fin de prise se mesurent au moyen de l’aiguille de Vicat NF EN 196-3.
ü Le début de prise se caractérise par une pénétration de l’aiguille jusqu’à une distance d = 4
mm ± 1 mm du fond de l’anneau de 40 mm de hauteur remplie de pâte pure de ciment.
ü La fin de prise correspond au moment où la pâte est devenue un bloc rigide. Elle correspond
au moment où l'aiguille avec l’accessoire annulaire ne s’enfonce plus que de 0,5 mm dans
l’anneau.
La mesure du début et de fin de prise permet d’avoir un aperçu sur le comportement ultérieur du
ciment dans les conditions particulières d’utilisation comme les bétonnages par temps chaud ou
par temps froid par exemple.
97
Le phénomène de prise du ciment est lié à de nombreux paramètres tels que :
ü La nature du ciment;
Influence de la température
ü La finesse de mouture du ciment; plus son broyage a été sur la prise des ciments
ü La classe de résistance.
99
Hydratation du ciment :
Les ciments utilisés en génie civil sont composés principalement de Clinker, qui assure la
fonction de liant, et de constituants secondaires. Le clinker est composé de quatre éléments : C3S,
C2S , C3A et C4AF
q Hydratation du C3S
Au contact de l’eau, les grains de C3S (Silicate tricalcique) réagissent immédiatement pour
former des silicates de calcium hydraté (CSH) et de l’oxyde de calcium sous forme de
portlandite (CH).
q Hydratation du C2S
Les réactions d’hydratation des C2S sont semblables à celles des C3S. Les principales différences
sont une cinétique plus lente, une plus faible teneur en portlandite (CH) et une plus faible
exothermicité.
100
q Hydratation du C3A
La réaction du C3A est très rapide et entraine un dégagement de chaleur très important. Cette
réaction produit une rigidification rapide de la pate par formation de C3AH6. Pour maitriser ce
phénomène de prise rapide, on ajoute du gypse pour contrôler la réaction en formant de
l’ettringite C6AS3H32 (Aft) et du monosulfoaluminate C4ASH12 (Afm) .
q Hydratation du C4AF
L’hydratation du C4AF est comparable à celle du C3A mais la vitesse de réaction est plus lente, la
chaleur dégagée est plus faible et les hydrates formés vont contenir du Fe2O3.
101
Rôle de l’hydratation des composés du
ciment dans la résistance mécanique
Chaleur
Constituants Abréviation Comportement des constituants purs
dégagée
ü Fait prise et durci rapidement
Silicatetricalcique C3S ü Haute résistance atteinte à court et long 120 cal/gr
terme
ü Réagit lentement
Silicate bicalcique C2S 62 cal/gr
ü Haute résistance atteinte à long terme
ü Prise de façon très désordonnée et rapide
ü Faible résistance
Aluminate tricalcique C3A 207 cal/gr
Pour régulariser la prise du C3A, il faut
ajouter du gypse
Aluminoferrite
C4AF Faible résistance 100 cal/gr
tétracalcique
102
Les principaux hydrates formés sont la portlandite CH, les silicates de calcium hydratés CSH,
l’ettringite (Aft) et le monosulfoaluminate de calcium (Afm).
103
q Les silicates de calcium hydratés CSH sont à l’origine des principales propriétés de la pâte
de ciment durcie :
² Ils assurent une partie essentielle dans la résistance mécanique des matériaux
cimentaires.
104
Retrait
La prise du ciment correspond à une réaction d’hydratation qui consomme une certaine quantité
d’eau, et dégage de la chaleur. Une autre partie de l’eau s’évapore durant la prise, et le volume
final diminue au fur et à mesure de cette évaporation. On observe donc un retrait du volume de
ciment avec le temps.
ü Le retrait cause des fissures que l'on observe dans des pièces en béton.
105
V : Comparaison des propriétés des chaux et ciments
106
VI : Producteurs internationaux du ciment
La production mondiale de ciment est dominée par quelques groupes internationaux occidentaux
(classement 2005) :
Au Maroc, les producteurs fabriquent dans leurs usines des ciments performants conformes à la
Norme Marocaine NM 10.01.004.
107
Chapitre V : Béton
I : Pâte de ciment
La pâte de ciment est composée principalement de ciment (C) et d’eau (E).
Dès qu’on mélange le ciment avec l’eau, l’hydratation commence et les propriétés de la pâte
évoluent dans le temps. Tant que cette hydratation n’est pas trop avancée, la pâte reste plus ou
moins malléable, ce qui permet de lui faire épouser par moulage la forme désirée. Mais après un
certain temps les cristaux hydratés prennent de plus en plus d’importance, le mélange se raidit,
on dit qu’il fait prise, et le matériau commence alors à s’apparenter plus à un solide qu’à un
fluide.
108
Parfois on parle de coulis si on ajoute quelques ajouts.
La pâte de ciment joue un rôle très important pour solidariser les squelettes granulaires du béton.
Elle est un des facteurs influençant la qualité, le prix et les propriétés mécaniques du béton.
ü La nature du ciment.
ü L’ajout de certaines substances : argile; silice fine; cendres volantes, fillers, laitier en
poudre; chaux; sable fin...
109
I-1 : Caractéristiques de la pâte du ciment et du coulis
Les caractéristiques principales de la pâte du ciment sont : la consistance (fluidité), le temps de
prise et la stabilité…
a : Consistance ( NF EN 196-3 )
La consistance de la pâte de ciment est sa plus ou moins grande fluidité. C'est une caractéristique
qui évolue au cours du temps.
v Si d n’atteint pas cette valeur (d > 7 mm ou d < 5mm), il faut refaire l’essai avec une valeur
différente du rapport E/C jusqu’à atteindre la valeur recherchée de la consistance.
110
b : Fluidité (Norme NF P 18-358)
Pour tester la consistance des coulis, on utilise un autre appareil: le cône d’écoulement (cône de
Marsh).
ü On chronomètre le temps mis par un litre de coulis pour passer à travers d’un ajutage calibré.
Plus l’écoulement est rapide et plus le coulis est fluide.
L’essai s’effectue sur 3 échantillons :
Viet-Hung NGUYEN
PRIX RENE HOUPERT (AUGC) 2007
Laboratoire de Mécanique et Matériaux
du Génie Civil
Université de Cergy-Pontoise, France
111
c : Stabilité (Norme NF P 18-359)
L’essai consiste à mesurer la quantité de l’eau qui apparait à la surface du coulis laissé au repos et
à l’abri de toute évaporation.
ü La mesure s’effectue à l’aide d’une éprouvette remplit jusqu’à une graduation comprise entre
95 et 100. Cette éprouvette est recouverte afin d’éviter toute évaporation.
ü Dans ces conditions, la quantité d’eau exsudée à la surface du coulis, maintenue au repos
pendant trois heures, ne devra pas être supérieure à 2 % du volume de coulis. Cette eau
devra, de plus, être complètement réabsorbée 24 h après.
112
II : Mortier
Le Mortier est obtenu par le mélange d’un liant, de sable, de l’eau et éventuellement des
additions. Des compositions multiples de mortier peuvent être obtenues en jouant sur les
différents paramètres: liant (type et dosage), adjuvants et ajouts, dosage en eau.
§ Mortiers de chaux : sont moins résistants par rapport aux mortiers de ciment. Leur durée du
durcissement est plus lente que celle des mortiers de ciments.
113
II-2 : Caractéristiques principales
Les caractéristiques principales des mortiers sont : Ouvrabilité, Résistance mécanique, Retrait
et gonflement, etc...
Pour pouvoir évaluer les caractéristiques des mortiers on prend souvent comme référence le
mortier 1/3 composé en poids de:
114
III : Béton
Le béton peut être classer en trois groupes (NF EN 206-1), selon la masse volumique:
Le béton peut varier en fonction de la nature de ciment, des granulats, des adjuvants, etc, et
peuvent ainsi s’adapter aux exigences de chaque réalisation. On peut trouver :
² Bétons courants : ils sont les plus utilisés et peuvent être armés ou non. Parfois ils seront
même précontraints. Leur masse volumique avoisine 2450 kg/m3;
² Bétons lourds : ils sont destinés à des emplois très particuliers comme des centres nucléaires,
où ils ont la particularité de s’opposer à la propagation des radiations. Leur masses
volumiques peuvent atteindre jusqu’à 6300 kg/m3;
116
² Bétons Cellulaires : ils offrent une masse volumique et résistance très faible et possèdent un
pouvoir isolant sur le plan thermique et acoustique;
² Bétons Prêts à l’Emploi (BPE) : bétons conçus et produits industriellement dans une centrale
à béton et livré frais sur le chantier dans des camions-toupies.
² Bétons armé : Matériau composite qui allie les propriétés mécaniques du béton et celles de
l'acier. La résistance en traction du béton étant assez mauvaise, on ajoute des armatures en
acier qui viennent renforcer le béton. L’acier ayant une bonne résistance tant en traction qu'en
compression.
² Béton précontraint : La compression du béton est assurée par un câble qui est maintenu en
tension en s’appuyant sur le béton. Le béton est alors comprimé par le câble. On peut alors
régler l’intensité de la compression du béton en jouant sur la tension du câble.
117
² Bétons fibrés : les granulats sont remplacés par des fibres végétales ou synthétiques. Moins
résistant, ils sont utilisés pour les carrelages ou les éléments du décor.
² Bétons Hautes Performances (BHP) : bétons dits de hautes performances car ils possèdent
de meilleures caractéristiques que les bétons normaux tels que une meilleure résistance à la
compression, une grande fluidité (due aux superplastifiants) et des besoins en eau plus faible.
De plus ils ont une plus grande durabilité qui résulte de leur forte compacité et de leur très
faible porosité ce qui diminue la quantité d'agents agressifs pénétrant dans le béton et donc
protège les armatures de la corrosion et augmente la résistance des bétons au cycle gel/dégel.
² Béton projeté : béton projeté à grande vitesse sur une surface au moyen d’air comprimée.
Cette méthode permet d’éviter l’utilisation des coffrages.
118
III-3 : Propriétés du béton
Le béton doit être considéré sous deux aspects :
ü Béton frais : mélange de matériaux solides en suspension dans l’eau;
120
Méthode Vébé
Cette méthode ne s’appliquent qu’à des bétons très fermes. On utilise un cône d’Abrams pour
mesurer l’affaissement h après avoir démoulé sur une table vibrante, puis on fait vibrer le cône
jusqu’à étalement complet. On note le temps nécessaire à cet étalement , appelé temps vébé. Elle
permet de classer les bétons frais en cinq classes de consistance :
Classe de
Temps vébé (s)
consistance
V0 ≥ 31
V1 21 – 30
V2 11 - 20
V3 6 - 10
V4 3-5
121
III-2-2 : Béton durci
a : Caractéristiques mécaniques
Les résistances des bétons (comme le mortier) dépendent de très nombreux facteurs:
122
L’architecte FERET a mis au point une formule empirique mettant en relation la résistance
mécanique avec le dosage des principaux constituants du béton.
On voit donc que ces additifs ont un rôle non négligeable sur les propriétés des bétons.
123
+ : Désignation normalisée (Classes de résistance à la compression) :
La classe de résistance indique la résistance à la compression du béton. Elle correspond à la
résistance à la compression caractéristique à atteindre après 28 jours, exprimée en MPa.
La Norme NF EN 206-1 fait la distinction entre 30 classes de béton selon leurs résistances. Soit
16 classes de bétons normaux et lourds notés C et 14 classes de béton légers notés LC. La
notation est suivie de deux nombres : x/y.
Exemple : C25/30
124
Classes de résistance pour le Classes de résistance pour le
béton normal et lourd Béton léger
C8/10 LC8/9
C12/15 LC12/13
C16/20 LC16/18
C20/25 LC20/22
C25/30 LC25/28
C30/37 LC30/33
C35/45 LC35/38
C40/50 LC40/44
C45/55 LC45/50
C50/60 LC50/55
C55/67 LC55/60
C60/75 LC60/66
C70/85 LC70/77
C80/95 LC80/88
C90/105
C100/115 125
Résistance à la compression :
L’essai de compression consiste à soumettre une éprouvette de forme cylindrique, placée entre les
plateaux d’une presse, à deux forces axiales opposées.
La résistance en compression varie suivant la taille des éprouvettes essayées : Plus celles-ci sont
petites et plus les résistances sont élevées.
p
fc =
S
P : Charge maximale (force au moment de la rupture) ;
S : Section de l’éprouvette en cm2.
126
Résistance à la traction :
1. Résistance en traction par flexion :
La poutre de béton est soumise dans sa partie supérieure à des contraintes de compression et dans
sa partie inférieure à des contraintes de traction. C’est l’essais le plus courant, ils s'effectuent en
général sur des éprouvettes prismatiques d'élancement 4, reposant sur deux appuis :
3P
ftj = 2
a
P : Charge maximale (force au moment de la rupture)
127
2. Résistance en traction par fendage :
L'essai consiste à écraser une éprouvette de béton placée horizontalement entre deux plateaux de
la presse. Cet essai est souvent appelé "Essai Brésilien".
L’essai de traction directe est un essai simple de principe, mais difficile de réalisation.
En effet des dispositifs de traction doivent être fixés à chacune des extrémités de
l’éprouvette. Tout défaut d’alignement des dispositifs de traction, induit de la flexion
parasite qui fausse le résultat..
!
128
+ : Déformation du béton :
v Elasticité :
Sous charge de compression, le béton se rompt de façon fragile, c’est-à-dire que sa déformation
plastique est faible à la rupture. Par conséquent, il se déforme instantanément de façon élastique,
en suivant la loi de Hooke : σ = Ε.ε.
v Son module de Young est compris entre 30 000 et 40 000 MPa, mais il évolue lui aussi après
la prise; Il est 7 fois plus déformable que l’acier.
E j = 11000. 3 RCj
129
v Fluage (déformation différée) :
L’application d’une contrainte au temps t=0, provoque une déformation instantanée, qui est
suivie d’une déformation lente par fluage sur des durés longues (en mois ou année). Si le temps
de charge est suffisant, on considère le plus souvent que la déformation différée est le double de
la déformation instantanée.
130
Quand on cesse d’appliquer la contrainte (déchargement), on recouvre la déformation élastique
instantanément, puis lentement la déformation déférée, diminuée d’une plastification irréversible
qui reste donc en fin du cycle, et qui constitue la mémoire de l’histoire du matériau.
131
v Retrait
Le béton est l'objet de retrait, c-à-d d'une réduction dimensionnelle, due essentiellement à
l'évaporation de l'eau. Ce retrait provoque des tensions internes et donc des fissures dans la
structure. Il existe plusieurs types de retrait :
ü Retrait hydraulique avant prise et en cours de prise : Il est dû à un départ rapide d’une
partie de l’eau de gâchage, soit par évaporation (rapport élevé surface/volume des pièces, en
atmosphère sèche, par temps chaud ou vent violent), soit par absorption (coffrage, granulats
poreux). Une surface de béton frais peut évaporer plus d’un litre d’eau par m2 et par heure.
ü Retrait hydraulique à long terme : Il est dû à un départ lent de l’eau en atmosphère sèche.
Il varie suivant la nature, la finesse et le dosage du ciments.
² soit du ciment lui-même lors de son hydratation aux premiers âges, qui provoque une
élévation de température, suivie de son refroidissement;
132
Le retrait se mesure sur des prismes conservés dans une enceinte à 20° C et à 50 % d'humidité.
Ce retrait progresse entre 1 et 28 jours.
v Gonflement :
Le gonflement du béton se produit lorsqu'il est conservé dans l'eau. Il se mesure sur des
éprouvettes (4 x 4 x 16 cm) conservées dans l'eau à 20°C. Il est en général assez faible.
133
III-2-b : Propriétés thermiques
+ : Dilatation thermique :
Le coefficient de dilatation thermique du béton est en moyenne de α=10-5 k-1. Ainsi, une poutre
de 10 m de longueur de portée lors d’un incendie à une température de 500 °C s’allonge de 5 cm,
ce qui peut provoquer des problème d’encombrement géométrique dans une structure et des
complications si les appuis ne sont pas glissants.
+ : Conductivité :
Pour avoir un béton meilleur isolant thermique, il faut le choisir plus léger
Le béton est un matériau qui absorbe peu les ondes acoustiques du fait de sa massivité. Il a
tendance à les réverbérer quelles que soient les bandes d’octaves. 134
III-3 : Résistance aux expositions agressives
Classes d’expositions
Le béton peut être exposé à des conditions d’environnement chimiques et physiques. Ces
conditions peuvent influencer dans le temps la surface du béton, sa structure ou encore les
armatures.
Les normes EN NF 206 imposent certaines caractéristiques aux bétons qui sont exposés à des
atmosphères agressives.
Cette classe ne peut concerner que les bétons non armés ou faiblement armés avec un enrobage
d’au moins 5 cm.
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XC : Corrosion induite par carbonatation
Ces classes s’appliquent au béton contenant des armatures et exposé à l’air et à l’humidité.
Les conditions d’humidité définissent les quatre classes d’exposition suivantes :
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XF : Attaque gel / dégel avec ou sans agent de déverglaçage
Ces classes s’appliquent lorsque le béton est soumis à une attaque significative due à des cycles
de gel/dégel alors qu’il est mouillé. Les classes d’exposition suivantes :
XF1 : Faible saturation en eau sans agent de déverglaçage
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Ø Classes d’expositions particulière : XS - XD - XA
XS : Corrosion induite par des chlorures présents dans l’eau de mer
Ces classes s’appliquent lorsque le béton contenant des armatures est soumis aux chlorures
présents dans l’eau de mer ou à l’action de l’air véhiculant du sel marin. Les différentes classes
d’exposition sont :
XS1 : Exposé à l’air transportant du sel marin mais pas en contact
direct avec l’eau de mer. Cette classe est à utiliser pour les
structures situées à moins de 1 km de la côte.
XS2 : Immergé en permanence.
XD : Corrosion induite par des chlorures ayant une origine autre que marine
Ces classes s’appliquent lorsque le béton, contenant des armatures, est soumis au contact d’une
eau autre que marine, contenant des chlorures. Les différentes classes d’exposition sont :
Remarque :
Un même béton peut être soumis à plusieurs classes d’exposition différentes. Dans ce cas, le
béton doit respecter la sélection des plus sévères exigences définies pour chaque classe.
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III-4 : Adjuvants
Les adjuvantes sont des matériaux actifs ajoutés en très petite quantité au béton pour améliorer
certaines propriétés par une action chimique ou physique. Même s’ils sont en faibles dosages (en
général au moins de 2% de la masse du béton), ils peuvent changer considérables les
caractéristiques du béton frai et durci. D’après leur effet les adjuvants peuvent être :
Retardateurs de prise : permettent un retard de début de prise, tout en conservant les résistances
mécaniques des bétons (utilisés au moment des bétonnages par temps chaud pour éviter
les durcissements prématurés, ou encore pendant le transport du béton sur une longue
distance par temps chaud.
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Entraîneurs d’air : entraînent la formation de microbulles d’air dans le béton (effet sur la
plasticité et la facilité de mise en œuvre + résistance aux effets gels et dégels).
Produits de cure : pour s’opposer à l’évaporation de l’eau contenue dans le béton pendant la
phase de prise ou de durcissement.
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III-5 : Eau de gâchage
L’eau joue un double rôle dans la technologie du béton. D’une part, elle permet l’hydratation du
ciment et d’autre part, elle est indispensable pour assurer l’ouvrabilité et un bon compactage du
béton. On appelle :
q Eau totale : la totalité de l’eau contenue dans le béton frais. Elle comprend donc
l’eau efficace plus l’eau contenue dans les granulats (eau absorbée), qui n’est pas
disponible pour mouiller le mélange et ainsi participer à son ouvrabilité et à
l’hydratation du ciment.
C’est la valeur de l’eau efficace qui est utilisée pour le calcul du facteur E/C.
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Exigences concernant l’eau de gâchage
L’ eau courante peut être utilisée pour le gâchage, pour autant qu’elle ne contient pas en quantités
appréciables des substances susceptibles de réagir avec le béton. Ces substances peuvent induire
en particulier :
La norme NBN EN 1008 de juillet 2003 admet comme principe que l’eau potable peut être
utilisée sans contrôle particulier pour la confection du béton.
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q L’ eau destinée au gâchage doit être claire, incolore. Après agitation, il ne doit pas se former
de mousse.
q La teneur en sels alcalins doit rester faible dans les bétons et les mortiers.
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III-6 : Compositions des bétons à partir de Cahier des Prescriptions Spéciales
L’étude de la composition d’un béton, consiste à définir le dosage optimal des différents granulats
dont on dispose ainsi que le dosage en ciment et en eau, afin de réaliser un béton dont les qualités
soient celles recherchées pour la construction de l’ouvrage ou de partie d’ouvrage en cause. Dons
on souhaite préparer un béton devant répondant à un Cahier des Prescriptions Spéciales (CPS).
² Méthode de Bolomey ;
² Méthode d’Abram ;
² Méthode de Faury ;
² Méthode de Valette ;
² Méthode de Joisiel ;
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Méthode de Dreux-Gorisse
A - Résistance souhaitée :
fC′28 j = fC 28 j + 15% × fC 28 j
B - Ouvrabilité désirée :
Elle est en fonction de la nature de l’ouvrage ( plus ou moins massifs ou plus ou moins ferraillé),
de la difficulté du bétonnage, des moyens de serrage, etc..., elle peut se définir en général par la
plasticité désirée mesurée par affaissement au cône d’Abram.
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C - Dimension maximale des granulats :
Pour permettre une mise en œuvre correcte du béton, il est important que la taille des plus gros
granulats (Dmax) ne s'oppose pas au déplacement des grains entre les armatures métalliques du
ferraillage. Il existe une borne supérieure de Dmax à respecter en fonction de :
² densité du ferraillage
² dimensions de la pièce à réaliser
² valeur de l'enrobage des armatures.
Dmax est le diamètre du plus gros granulat entrant dans la composition du béton.
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D - Dosage en ciment :
C
fC′28 j = G.RC 28 j ( − 0,5)
E
ƒ’C28 : Résistance moyenne en compression désirée (à 28 jours);
RC28 : Classe vraie du ciment (à 28 jours);
C : Dosage en ciment (kg/m3);
E : Dosage en eau totale sur matériau secs (litre);
G : Coefficient granulaire.
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E - Dosage en eau :
Après la détermination du dosage en ciment C, on déduit le dosage approximatif en eau total à
prévoir (provisoirement) et qu’il convient bien entendu d’ajuster ultérieurement par quelque essai
de plasticité.
Correction du dosage en eau totale en fonction de D :
Les données précédentes sont plus particulièrement applicables aux bétons dont la dimension
maximale des granulats est d’environ D = 25mm (dimension la plus courante).
En fonction de la dimension maximale Dmax des granulats, il sera bon d’appliquer une correction
sur le dosage en eau totale.
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Dosage en eau réelle:
La quantité d’eau totale (sur matériau supposés secs) étant ainsi approximativement déterminée,
en obtiendra la quantité d’eau à ajouter sur les granulats humides en déduisant l’eau d’apport
(contenue dans les granulats).
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F - Dosage en granulat :
ü En abscisse
Si D ≤ 20 mm : X=D/2
ü En ordonnée : Y = 50 − D + K + K + K
max S p
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K : est un terme correcteur qui dépend du dosage en ciment, de l'efficacité de serrage, de la forme
des granulats (roulés ou concassés) .
K S = 6 × MF −15
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G - Coefficient de compacité γ :
C’est le rapport à un mètre cube du volume absolu des matériaux solides (ciment et granulats)
réellement contenus dans un mètre cube de béton frais en œuvre.
On choisira une valeur approximative de γ dans le tableau ci-après :
Ces valeurs sont convenables pour des granulats roulés si non, il conviendra d’apporter les
corrections suivantes:
Ø sable roulé et gravier concassé= - 0,01;
Ø sable et gravier concassé = - 0.03
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G - Détermination du dosage des granulats :
La courbe granulaire de référence OAB doit être tracée sur la même graphique que les courbes
granulométriques des granulats composants.
On trace alors les lignes de partage entre chacun des granulats, en joignant le point à 95% de la
courbe granulaire du premier, au point à 5% de la courbe du granulat suivant, et ainsi de suite.
ü On lira alors sur la courbe de référence au point de croisement avec la ou les droites de
partage le pourcentage en volume absolu de chacun des granulats.
ü C est le dosage en ciment, le volume absolue du ciment est : C C
VC = =
ρ C 3,1
ü Le volume absolu des granulats sera : Vg = 1000γ − VC avec Vg = Vg1 + ....+ Vgn
Les volumes absolus de chacun des granulats sont : Vgn = g n .Vg
g1, …, gn : Pourcentages en volume absolu des granulats
Lors de l’essai de gâchage, il est recommandé de ne pas ajouter tout de suite la quantité d’eau
totale E prévue. Il est préférable d’ajouter seulement 95 % de E, de mesurer la consistance, puis
d’ajouter de l’eau jusqu’ à obtention de la consistance prescrite.
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q Résistance mécanique insuffisante :
Si la résistance mécanique est insuffisantes, il faudra avoir recours à l’une ou plusieurs des
possibilités suivantes :
² Diminuer le dosage en eau mais il est impératif de maintenir une plasticité suffisante,
faire appel à un adjuvant fluidifiant.
² Diminuant le dosage en élément fin du sable au profit des éléments plus gros (augmenter
du module de finesse); mais dans ce cas, il faut faire attention à la diminution de
l’ouvrabilité.
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