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Devoir Libre N◦ 1
¬® Restes ou sommes partielles d’intégrales et séries
Dans les préliminaires, on établit quelques généralités utiles par la suite sur les applications intégrables.
Elles sont illustrées par la partie I et utilisées pour établir les résultats de la partie II. Dans les parties
III et IV, on étudie le comportement asymptotique de quelques suites et séries en utilisant les idées qui
précèdent.
Rappels et notations
• Soient f et g deux fonctions de variable réelle et à valeurs réelles ne s’annulant pas au voisinage d’un
élément b ∈ R ∪ {+∞, −∞}, sauf éventuellement en ce point. f et g sont dites équivalentes en b si et
seulement si leur quotient tend vers 1 en b. On notera alors f ∼ g en b. f est dite négligeable devant g en
b si et seulement si le quotient f / g tend vers 0 en b. On notera alors f = o( g) en b.
• Soient (un ) et (vn ) deux suites réelles de termes non nuls à partir d’un certain rang. Les suites (un ) et
un
(vn ) sont dites équivalentes si et seulement si la suite (wn ) définie pour n assez grand par wn =
vn
converge vers 1 ; on note alors un ∼ vn . La suite (un ) est dite négligeable devant (vn ) si et seulement si
(wn ) converge vers 0 ; on note alors un = o(vn ).
• Pour une série ∑ un de nombres réeles, on note ( Sn )n∈N la suite de ses sommes partielles :
n
∀ n ∈ N, S n = ∑ uk .
k=0
Montrer à l’aide d’exemples que l’on ne peut en général rien dire de l’intégrabilité de f sur [ a, b[.
Z x Z x
b) Montrer qu’en b, la relation f ∼ g entraîne f ∼ g.
a a
Que dire de l’intégrabilité de f sur [ a, b[ ?
III.A. Soit ε > 0 fixé. Montrer l’existence de n0 ∈ N∗ tel que, pour tout entier n > n0 et tout t ∈ [n − 1, n],
on ait :
|h(t) − h(n)| 6 (eε − 1)h(n).
h0
(on pourra considérer ).
h
III.B. On suppose dans cette question que α n’est pas nul. Déduire de III.A que lorsque n tend vers +∞,
on a :
1 − e−α
Z n
f (t) dt ∼ f (n).
n−1 α
III.C. On suppose encore dans cette question que α n’est pas nul.
Z k Z k
III.C.1) Exprimer pour k ∈ N∗ les intégrales v(t) dt et u(t) dt à l’aide de f .
k−1 k−1
Partie IV.
IV.A. À l’aide de ce qui précède, déterminer un équivalent simple des sommes suivantes quand n tend
vers +∞ :
n
1
IV.A.1) ∑ ;
k=1
k
n
IV.A.2) ∑ ln k ;
k=1
n
IV.A.3) ∑ 2k ln k .
k=1
IV.B. Soient ( an )n∈N et (bn )n∈N deux suites réelles strictement positives équivalentes.
IV.B.1) Montrer que si ∑ an converge, alors quand n tend vers +∞, on a Rn ( a) ∼ Rn (b).
IV.B.2) Montrer que si ∑ an diverge, alors quand n tend vers +∞, on a Sn ( a) ∼ Sn (b).
IV.C. Déduire de ce qui précède les résultats suivants lorsque n tend vers +∞ :
n
1 1 1
IV.C.1) ∑ = ln(n) + γ + +o ·
k=1
k 2n n
n+ 12 −n 1 1
IV.C.2) n! = δn e 1+ +o , où γ et δ sont deux constantes qu’on ne demande pas
12n n
d’expliciter.
IV.C.3) Que vaut δ ?
• • • FIN• • •
∀ t ∈ [ x0 [ b, | f (t)| 6 εg(t) .
L’inégalité triangulaire et la croissance des intégrales donne alors :
Z b Z b Z b
∀ x ∈ [ x0 [ b,
f (t) dt 6
| f (t)| dt 6 ε g(t) dt .
x x x
Z b Z b
ce qui signifie que f (t) dt = − o g(t) dt .
x x→b x
on en déduit :
Z b Z b
f (t) dt ∼ − g(t) dt.
x x→b x
2) a) Soit ε > 0. Comme f = o( g), et que g est positive il existe x0 ∈ [ a, b[ tel que :
b
∀ t ∈ [ x0 [ b, | f (t)| 6 εg(t) .
À l’aide de la relation de Chasles et de l’inégalité triangulaire on en déduit, pour tout x ∈ [ x0 [ b :
Z x Z x Z x Z x Z x Z x Z x
0 0 0
f (t) dt 6
f (t) dt +
f (t) dt 6
f (t) dt +
| f (t)| dt 6
f (t) dt + ε
g(t) dt ,
a a x0 a x0 a x0
Z x
et puisque g(t) dt > 0 (car g ne prend que des valeurs strictement positives par hypothèse), on
a
a: Z x Z x Z x Z x
0 0
a f (t) dt a f (t) dt g(t) dt f (t) dt
x a
06 Z x 6 Z x + ε Z 0x 6 Z x +ε .
g(t) dt g(t) dt g(t) dt g(t) dt
a a a a
Z x
Or g est strictement positive, donc la fonction x 7→ g(t) dt est croissante ; par le théorème de la
a
limite monotone, soit elle admet une limite finie en b, soit elle tend vers +∞.Z x Ici, puisque g n’est
pas intégrable sur [ a, b[, c’est la 2ème éventualité qui se produit, donc lim g(t) dt = +∞ puis
Z x x→b− a
0
a f (t) dt
lim Z x = 0 (car x0 est fixé).
x→b−
g(t) dt
a
Z x Z x
f (t) dt ∼ − g(t) dt.
a x→b a
Par ailleurs, le théorème de comparaison du cours relatif aux intégrales des fonctions équivalentes
montre que f n’est pas intégrable sur [ a, b[, ce que l’équivalent qui vient d’être établi démontre aussi.
Partie I
Dans cette partie, on appliquera les résultats des préliminaires aux intervalles de la forme ] a] b, avec des
fonctions équivalents ou négligeables au voisinage de a (la généralisation est évidemment valable).
Par ailleurs, toutes les fonctions utilisées ci-après sont continues, donc continues par morceaux : cela ne
sera pas toujours rappelé.
I.A.
I.A.1) Pour tout t ∈ ]0, 1], on pose :
et 1
f (t) = et g(t) = ·
Arc sin t t
Alors f et g sont deux fonctions continues à valeurs strictement positives, et équivalentes au
voisinage de zéro. Comme g n’est pas intégrable sur ]0, 1], les résultats des préliminaires 2)b)
s’appliquent :
et
Z 1 Z 1
dt
dt ∼ = − ln x .
x Arc sin t x→0+ x t
I.A.2) Pour x > 0 :
Z x2
et et et
Z 1 Z 1
dt = dt − dt ,
x3 Arc sin t x3 Arc sin t x2 Arc sin t
et d’après la question précédente :
et et
Z 1 Z 1
dt ∼ − ln( x3 ) = −3 ln x et dt ∼ − ln( x2 ) = −2 ln x .
x3 Arc sin t x→0+ x2 Arc sin t x→0+
Z x2
et
dt ∼ − ln x.
x3 Arc sin t x→0+
I.B.
1
I.B.1) Les fonctions t 7→ et t 7→ t sont de classe C 1 sur [2[ +∞ donc on peut intégrer par parties :
ln t
t x
Z x Z x Z x Z x
dt 1 dt x 2 dt
= 1 × dt = + 2
= − + 2
·
2 ln t 2 |{z} ln t
|{z} ln t 2 2 ln t ln x ln 2 2 ln t
u0 v
1 1 1
La fonction t 7→ n’est pas intégrable au voisinage de +∞, puisque pour t > 1, > >
ln t ln t t
1
0, et t 7→ est une fonction de Riemann non intégrable en +∞.
t
1 1
Puisque 2 = o en +∞, la question 2)a) des préliminaires montre alors que
ln t ln t
Z x Z x
dt dt
2
= o .
2 ln t +∞ 2 ln t
Z x
x 2 x dt x
Enfin, puisque lim = +∞, est négligeable devant et finalement, ∼ ·
x→+∞ ln x ln 2 ln x 2 ln t x→+∞ ln x
La propriété (P0 ) a été démontrée à la question précédente. Supposons que (Pn ) soit vraie.
−(n+2)
Une intégration par parties (effectuée en dérivant t 7→ ln t et en intégrant la constante 1)
donne : x
Z x Z x
dt t dt
n+2
= n+2
+ ( n + 2 ) n+3
(∗)
2 ln t ln t 2 2 ln t
ce qui permet d’obtenir Pn+1 , et achève la récurrence.
On applique alors à la relation (∗) le résultat de la question préliminaire 2)a) pour f et g
1 1
respectivement définies par t 7→ n+3 et t 7→ n+2 : f est bien négligeable devant g en
ln t ln t
1
+∞, et tg(t) tend vers +∞ quand t tend vers +∞, donc g est prépondérante sur t 7→ en +∞
Z x Z x t
dt dt
et par suite n’est pas intégrable sur [2[ +∞. On conclut que n+3
= o n+2
,
2 ln t x→+∞ 2 ln t
donc
Z x
dt x x
n+2
∼ n+2 = o ·
2 ln t ln x x→+∞ lnn+1 x
n n
2k! k!x
Or la constante ∑ k+1
est négligeable devant
k+1
(puisque tous les termes de
∑
ln (2)
k=0 k=0 ln x
cette somme tendent vers +∞) donc on déduit de la propriété (Pn ) que :
Z x n
dt k!x x
= ∑ +o ·
2 ln t x→+∞
k=0 lnk+1 x lnn+1 x
ex 2e x
1 1 2 1
= 2 1− 2 +o 2
+ 3 1− 2 +o
x x x x x x2
x x
x
e 2e e
= 2 + 3 +o ·
x x x3
ex
On prouve ensuite que l’intégrale dans (∗∗) est négligeable devant . Pour cela, on pose f (t) =
x3
3t2 − 1 3et
et et g ( t ) = , ce qui définit deux fonctions continues et positives sur [1[ +∞ et équiva-
(t2 + 1)3 t4
1
lentes en +∞. On a lim tg(t) = +∞ donc g est prépondérante sur t 7→ en +∞ et par suite n’est
t→+∞ t Z
x 3et
Z x
pas intégrable sur [1[ +∞ ; la question 2)b) des préliminaires prouve alors que f (t) dt ∼ 4
dt.
1 1 t
Or une nouvelle intégration par parties, et la même démonstration qu’aux questions I.B.1 et I.B.2
donnent : t x
3et
Z x t
ex
Z x x
3e e e
4
dt = 4
+ 12 5
dt = 3 4 + o ,
1 t t 1 1 t x x4
ex
et cette dernière quantité est négligeable devant en +∞. Ceci achève de prouver que :
x3
et ex 2e x ex
Z x
dt = + +o ·
1 t2 + 1 x2 x3 x3
Partie II
II.A. Quitte à remplacer a par, par exemple, a0 = max( a, 1), on peut supposer a > 0. On distingue deux
cas.
— α = 0.
f 0 ( x) 1 1
Alors est négligeable devant en +∞. Comme x 7→ n’est pas intégrable sur [ a, +∞[,
f ( x) x x
la question 2)a) des préliminaires montre que :
Z x 0 Z x
f (t) dt
dt = ln f ( x) − ln f ( a) = o = o(ln x − ln a) = o(ln x).
a f (t) a t
ln f ( x)
La constante ln( f ( a)) étant négligeable devant ln x, on en déduit que lim = 0.
x→+∞ ln x
— α 6= 0.
ln f ( x)
La constante ln( f ( a)) étant négligeable devant ln x, on en déduit que lim = α.
x→+∞ ln x
Dans les deux cas, on a montré que :
ln f ( x)
lim =α.
x→+∞ ln x
t f (t)
II.B.2) Il s’agit de trouver une fonction dont t 7→ soit une primitive : on pose donc g(t) =
α+1
f (t) + t f 0 (t)
.
α+1
t f 0 (t)
g(t) 1
Alors = 1+ → 1 c’est-à-dire g ∼ f en +∞. L’intégrabilité de f ,
f (t) α+1 f (t) t→+∞
qui est continue à valeurs > 0, et la question 1)b) des préliminaires montrent, d’une part,
l’intégrabilité de g, et d’autre part que, en +∞ :
Z +∞ Z +∞ +∞
t f (t) x f ( x)
f (t) dt ∼ g(t) dt = =− ·
x +∞ x α+1 x α+1
Le calcul ci-dessus est justifié par la question précédente, où l’on a montré que f (t) 6 tβ
pour t assez grand, avec β < −1, ce qui entraîne que lim (t f (t)) = 0.
t→+∞
II.C. On suppose dans cette question α > −1.
ln f ( x)
II.C.1) Soit β un réel tel que −1 < β < α. La limite établie à la question II.A montre que >β
ln x
pour x assez grand. Comme ln x > 0 pour x > 1, on en déduit que ln f ( x) > ln xβ , donc que
f ( x) > xβ pour x assez grand. Par comparaison à une fonction de Riemann, on en déduit
que f n’est pas intégrable sur [ a[ +∞.
II.C.2) On applique cette fois la question 2)b) des préliminaires, avec la même fonction g qu’à la
question II.B.2).
Tout comme dans cette question, on a g ∼ f en +∞, avec ici f non intégrable, donc :
t f (t) x
Z x Z x
x f ( x) a f ( a)
f (t) dt ∼ g(t) dt = = − ·
a + ∞ a α + 1 α +1 α+1
a
Or on a vu que x f ( x) > xβ+1 pour x assez grand, avec β > −1, donc lim x f ( x) = +∞ et
x→+∞
la constante obtenue dans le calcul ci-dessus est négligeable devant x f ( x), de sorte que :
Z x
x f ( x)
f (t) dt ∼ ·
a x→+∞ α+1
Partie III.
III.A. h est de classe C 1 sur R+ et :
h0 ( x) −αe−αx f ( x) + e−αx f 0 ( x) f 0 ( x)
∀ x > 0, = − αx
= −α + −→ 0.
h( x) e f ( x) f ( x) x→+∞
h0 (u)
Le nombre ε > 0 étant donné, il existe x0 > 0 tel que, pour tout u > x0 , on ait 0 6 6 ε. La
h(u)
croissance de l’intégrale montre alors que, pour tout entier n > x0 + 1 et tout t ∈ [n − 1] n :
Z n 0 Z n 0
h(t) h ( u ) h (u)
h(n) = |ln h(n) − ln h(t)| = t h(u) du 6 t h(u) du 6 ε(n − t) 6 ε.
ln
h(t)
On en déduit l’encadrement −ε 6 ln 6 ε, puis, comme l’exponentielle est croissante, e−ε 6
h(n)
h(t)
6 eε . En soustrayant 1 et en multipliant par le nombre positif h(n) on obtient :
h(n)
e−ε − 1 h(n) 6 h(t) − h(n) 6 (eε − 1) h(n) .
III.C.2) Remarque : il ne s’agit pas dans cette question du théorème de comparaison série–intégrale, qui
nécessite l’hypothèse de décroissance de f (ce n’est pas le cas ici).
La question précédente montre l’équivalent suivant, entre suites à termes positifs :
Z n
α
f (n) ∼ f (t) dt .
n→+∞ 1 − e−α n−1
Z n
La série de terme général f (n) a donc même nature que celle de terme général f (t) dt,
n−1
pour n > 1. Or cette dernière est convergente, puisque sa somme partielle de rang n est
Z n
f (t) dt, et que f est intégrable sur R+ . Donc : la série de terme général f (n) converge.
0
On note ensuite que la fonction v est intégrable sur R+ , car elle est continue par morceaux
et positive et que ses intégrales partielles sont majorées : en effet pour x > 0, en posant
n = b xc + 1, la question III.C.1 et la relation de Chasles permettent d’écrire que :
Z x Z n Z n Z +∞
v(t) dt 6 v(t) dt = f (t) dt 6 f (t) dt .
0 0 0 0
Z +∞
Une fois l’intégrabilité de v acquise, la question III.C.1 prouve aussi que v(t) dt =
Z +∞ n
f (t) dt.
n
α
Or d’après la question III.B (et toujours III.C.1) on a u(t) −α
v(t) donc en ∼
t→+∞ 1 −e
α
appliquant la question 1)b) des préliminaires au couple de fonctions u, v , on
1 − e−α
obtient
Z +∞ Z +∞ Z +∞
α α
Rn = u(t) dt ∼ v(t) dt = f (t) dt ,
n n→+∞ 1 − e−α n 1 − e−α n
α
Cela est vrai, grâce à l’équivalent u ∼ v établi à la question précédente, et en
1 − e−α
α
appliquant la question 2)b) des préliminaires au couple de fonctions u, v .
1 − e−α
III.D. Dans cette question, α = 0. Le résultat de la question III.A s’écrit :
1 − e−α
et en procédant comme dans III.B (il suffit de remplacer par 1), on obtient :
α
Z n
f (t) dt ∼ f (n) ,
n−1 n→+∞
c’est-à-dire u ∼ v.
+∞
1 − e−α
On peut reprendre alors le travail fait aux questions III.C.2) et III.C.3), en remplaçant par
α
1, et on obtient :
La série de terme général f (n) est convergente si et seulement si f est intégrable sur
Z +∞ Z n
R+ , et l’on a Rn ∼ f (t) dt en cas de convergence et Sn ∼ f (t) dt en
n→+∞ n n→+∞ 0
cas de divergence.
Partie IV.
IV.A. La partie III suppose la fonction f définie sur R. Cela n’est pas nécessaire : on peut remplacer les
intégrales et sommes partielles commençant à zéro par des intégrales et sommes partielles commen-
çant à 1 ou 2.
1 f 0 ( x) 1
IV.A.1) La fonction f : x 7→ vérifie = − , donc α existe et vaut zéro. On applique les
x f ( x) x
résultats de la question III.D, avec ici f non intégrable. On obtient directement :
n Z n
1 1
la série harmonique ∑k diverge et S n = ∑k ∼ f (t) dt = ln n.
n→+∞ 1
k >1 k=1
n Z n
la série de terme général ln k diverge et Sn = ∑ ln k ∼ ln t dt ∼ n ln n.
n→+∞ 1 n→+∞
k=1
f 0 ( x) 1
IV.A.3) La fonction f : x 7→ 2 x ln x vérifie = ln 2 + , donc α existe et vaut ln 2. f n’étant
f ( x) x ln x
pas intégrable au voisinage de +∞, les résultats de la question III.C.3) s’appliquent. On
calcule l’intégrale de f par parties :
x
2t ln t 2t 2 x ln x 2t
Z x Z x Z x
t
2 ln t dt = − dt = − dt .
1 ln 2 1 1 t ln 2 ln 2 1 t ln 2
2t
Comme est négligeable devant 2t ln t au voisinage de l’infini, et comme t 7→ 2t ln t
t
2t
Z x
n’est pas intégrable sur [1[ +∞, la question 2)b) des préliminaires donne dt =
1 t ln 2
2 x ln x
Z x Z x
o 2t ln t dt d’où l’on déduit que 2t ln t dt ∼ .
1 1 x→+∞ ln 2
α
Ici = 2 ln 2, donc on obtient :
1 − e−α
n Z n
la série ∑ 2k ln k diverge et Sn = ∑ 2k ln k ∼ f (t) dt ∼ 2n+1 ln n.
n→+∞ 1 n→+∞
k >1 k=1
Remarque : les trois exemples ci-dessus pouvaient être étudiés directement par les techniques habituelles de
comparaison série-intégrale, puisque les trois fonctions en jeu sont monotones. Cependant, comme cela est
écrit dans le rapport de l’épreuve, cette solution plus simple n’était pas acceptée...
IV.B. Cette question repose sur l’idée suivante, introduite par l’énoncé à la question III.C : la somme
partielle de rang n de la série ∑ an est l’intégrale partielle de la fonction en escalier f définie par
f (t) = an si t ∈ [n[ n + 1 :
n Z n
Sn ( a) = ∑ ak = f (t) dt .
k=0 0
Alors f est intégrable sur R+ si et seulement si la série de terme général an converge et, dans ce cas,
on a Z +∞
Rn ( a) = f (t) dt .
n+1
IV.B.1) On applique les résultats de la question préliminaire 1)b) aux fonctions f et g en escalier
définies sur R+ par f (t) = an et g(t) = bn si t ∈ [n[ n + 1. Par hypothèse, f ∼ g au
Z voisinage
de l’infini et, comme la série ∑ an converge, il en est de même de l’intégrale f , donc
n ∈N R+
Z Z +∞ Z +∞
l’intégrale g converge donc la série ∑ bn converge et f ∼ g c’est-à-dire
R+ n+1 n→+∞ n+1
n ∈N
Rn ( a) ∼ Rn (b).
n→+∞
IV.B.2) Reprendre les arguments ci-dessus en appliquant cette fois la question préliminaire 2)b).
IV.C.
Rn ( a) = S − Sn ( a) ∼ Rn (b).
Or en utilisant III.D (ou par une simple comparaison série-intégrale), on a (je ne détaille
pas les hypothèses) :
1 +∞ 1
Z +∞
1 dt 1
Rn (b) = − − =− ,
2 k=∑
∼
n+1
k2 n→+∞ 2 n t2 2n
1
et la relation ci-dessus entraîne alors que Sn ( a) − S , ce qui peut encore s’écrire :
∼
2n n→+∞
n
1 1 1
∑ k +=∞ ln n + S + 2n + o n ·
k=1
n!en
Sn ( a) = ln 1 .
nn+ 2
(Remarque : si l’on ne connaît pas la démonstration de la formule de Stirling, il n’est pas facile de
trouver cette bonne définition de an !)
Un développement limité (omis) donne alors :
1
an ∼ bn = − ·
n→+∞ 12n2
1 1
La même technique que précédemment montre que Sn ( a) = S + +o , avec S la
12n n
somme de la série ∑ an . En prenant l’exponentielle on obtient :
n!en
1 1 1 1
1 = e S × e 12n +o( n ) = e S 1 + +o .
nn+ 2 12n n
• • • FIN• • •