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D ÉPARTEMENT DE P HYSIQUE
Laboratoire de Physique Théorique et des Technologies de la Dimension
non-entière(LaPhyTechnoDim).
Master I de Physique Fondamentale
Option : OPTIQUE
M ÉMOIRE :
Je dédie ce travail à mes parents M. MBUSA MUKWE Raphael et Mme NATAMBISE Marie, à tous mes
frères et soeurs dans le monde entier et surtout à ma famille chrétienne de l’église adventiste du 7ème jour.
i
Remerciements
Je remercie LE SEIGNEUR TOUT PUISSANT ET MISÉRICORDIEUX pour son souffle de vie sans quoi
je n’aurai pu réaliser ce travail.
Je remercie chaque membre de l’église adventiste du 7ème jour de la chapelle de Sion à Franceville pour
le soutien sans faille sur tous les plans.
Je remercie mon père MBUSA MUKWE Raphael , ma mère NATAMBISE Marie et mes frères et soeurs.
je remercie le professeur Tauofik MEGADEMIN pour m’avoir fait confiance en me confiant un sujet très
orignal qui est une première à l’Université des Sciences et Techniques de Masuku au Gabon
Je remercie chaque membre du département de physique particulièrement le chef de département le
professeur Alain Brice MOUBISSI.
Je remercie de façon très chaleureuse Mme KUMULUNGUI enseignante en sociologie à l’Ecole
Polytechnique de Masuku, pour le temps qu’elle a consacré à la relecture et à la correction de ce document.
L’oeuvre humaine étant infiniment imparfaite alors je vous remercie de me faire parvenir vos éventuelles
remarques et suggestions aux adresses kjbgurth@yahoo.fr et kjbguerte777@gmail.com
ii
Glossaire
Glossaire
GL p
D f (t) : dérivée fractionnaire à l’ordre p de f (x) au sens de Grunwald-Letnikov (1)
GL p GL −p
I f (t) = D f (x) : intégrale fractionnaire à l’ordre α au sens de Grunwald-Letnikov (2)
GL p
Da f (t) : dérivée au sens de Grunwald-Letnikov de f continue sur [a,t] (3)
GL p
D f (t)
1 : dérivée fractionnaire à l’ordre p de f si f est continue sur[0, 1] (4)
0
RL
Iap f (t) : : intégrale fractionnaire à l’odre p au sens de Riemann-Liouvile (5)
RL p
I(0,1) f (x) : intégrale fractinnaire entre [0, 1] au sens de Riemann-Liouville (6)
RL p
Da f (t) : dérivée fractionnaire à l’ordre p au sens de Riemann-Liouville (7)
C p
Db f (t) : dérivée fractionnaires à l’ordre p sens de Caputo (8)
iii
Table des figures
iv
Table des matières
Dédicaces i
Remerciements ii
Glossaire iii
v
TABLE DES FIGURES vi
5 Applications 39
5.1 Thermique : équation de la chaleur [6] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
5.1.1 Résolution : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
5.2 Le problème du toboggan d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
5.3 Inversion de Weichert-Herglotz (1907-1910) : application des équations aux intégrales d’Abel
en sismologie[4] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
5.4 La courbe tautochrone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Conclusion 46
Table des figures
vii
Introduction générale
Les concepts de la physique ont pour langage d’expression et de description les objets mathématiques. Il
s’agit des objets capables de rendre compte de l’évolution du phénomène étudié. Cette description est faite
grâce aux équations, inéquations mettant en relation : matrices, vecteurs, fonctions...dans différents types
d’opérations selon les objets mathématiques manipulés. Ainsi pour le cas des fonctions, elles peuvent subir
les convolutions, des dérivations, intégrations permettant une modélisation spécifique du phénomène phy-
sique.
Au XVIIe siècle, Isaac Newton et Gottfreid Wilhelm Leibniz vont introduire la notion du calcul différentiel
d’ordre entier presque en étudiant d’une part la tangente et d’autre part la quadrature d’une courbe. Toute-
fois Newton est le premier à définir l’idée du calcul différentiel avec la notation des « ẏ » qu’il nommera «
fluxion » avec pour but la résolution des problèmes de la cinématique du point matériel. Alors que la for-
mulation de Leibniz n’a pas un objectif précis en physique : c’est un chef-d’ ?uvre d’un mathématicien qui
prend du plaisir dans la formulation d’une notion toute nouvelle. Leibniz introduira les nouvelles notations
comme «dx, dy, dz» qu’il appellera respectivement «différentielle» de « x ,y et z».
Ainsi sans avoir connaissance des travaux de Isaac Newton, Leibniz donne une formulation magistrale
du calcul différentiel et publie ses travaux avant ceux de Newton 1 . Aujourd’hui, le calcul différentiel est
devenu très indispensable pour la résolution des problèmes d’ingénieries dans différents domaines de la
n
science. Mais que devient ddxnf si n = 12 ?
n
Au XVIIe siècle, Leibniz introduit également la notation ddxnf (de la dérivée nime de f ) et en 1695 Leibniz
l’annonce à Guillaume de l’Hospital qui lui répond par cette question célèbre dans une lettre : «que signi-
n
fie ddxnf si n = 12 ?» Cette question est admise comme étant la première réflexion sur les dérivées d’ordre
fractionnaires qui est le sujet de notre mémoire de master 1 physique fondamentale. Pour y répondre nous
décomposerons ce travail en deux parties :
La première partie : nous présenterons la genèse des dérivées et intégrales d’ordre entier donc sur les
fondements de la notion du calcul différentiel, comment les premières réflexions sont nées ?
La seconde partie : nous aborderons la notion des dérivées et intégrales d’ordre fractionnaire. Cette partie
se décomposera comme suit. Dans le chapitre 2 : nous introduirons les outils de base des dérivées et inté-
grales fractionnaires. Dans le chapitre 3 : nous exposerons quelques formulations des dérivées et intégrales
fractionnaires. Dans le chapitre 4 nous aborderons la résolution des équations aux dérivées fractionnaires et
nous terminerons par le chapitre 5 sur des applications en mécaniques classiques.
1 cette publication fera naitre une polémique sur la paternité de cette notion
1
Première partie
2
L’historique sur le calcul différentiel
1
Introduction
Les premières réflexions sur la notion des tangentes viennent de Archimède de Syracuse (-287 ;-212)[8], il
énonce notamment les tangentes à la spirale qui portent son nom. Des siècles plus tard, le mathématicien
italien Torricelli (1608-1646) et le français Roberval (1602-1675) prolongent la méthode d’Archimède.
Pierre Fermat ( vers 1620-1665) mathématicien français 1 , décrit ensuite la tangente comme position limite
d’une sécante à une courbe [9] : c’est la définition que nous utilisons encore aujourd’hui. René Descartes
(1596-1650) propose une formulation sur les équations dites cartésiennes.
Les méthodes analytiques de Descartes et Fermat ont beaucoup de succès en Angleterre [10] et sont re-
prises par John Wallis (1616-1707), James Gregory (1638-1675) et Isaac Barrow 2 (1630-1677), ce dernier
titulaire de la chaire de mathématiques à l’université de Cambridge développera une méthode des tangentes
très proche de celle que nous avons aujourd’hui.
Puis les mathématiciens Isaac Newton (1643-1727) et Gottfreid Wilhelm Leibniz (1646-1716) indépen-
damment l’un de l’autre, introduiront des procédés algorithmiques qui feront de l’analyse infinitésimale
une branche autonome des mathématiques.
Ainsi Newton et Leibniz construiront leurs idées autours de deux notions : la tangente à une courbe bien
délimitée (la dérivation) et la quadrature d’une courbe également bien définie (l’intégration). Ainsi Ils vont
réordonner et systématiser chacun de son coté les travaux de leur prédécesseurs sur la notion des tangentes
et calculs d’ aires comprises sous une courbe donnée et bien délimitée en introduisant les notations toutes
nouvelles.
Dans la suite nous parlerons d’abord des travaux de Isaac Newton sur le calcul différentiel ensuite nous
présenterons la formulation de Gottfreid Wilhelm Leibniz.
3
Calcul différentiel selon Newton 4
y2 = 8x (1.1)
θ : intervalle de temps dt, les quantités ẏθ et ẋθ sont infinitésimales et non nulle donc cela permet d’écrire :
(
y = y + yθ
(1.2)
x = x + xθ
n(n − 1) n−2
y + ẏθ = (x + ẋθ )n y + ẏθ = xn + nxn−1 (ẋθ ) + x (ẋθ )2 + .. (1.13)
2
n(n − 1) n−2
⇒ xn + ẏθ = (x + ẋθ )n xn + ẏθ = xn + nxn−1 (ẋθ ) + x (ẋθ )2 + ... (1.14)
2
n(n − 1) n−2
⇒ ẏθ = nxn−1 (ẋθ ) + x (ẋθ )2 + ... (1.15)
2
En divisant par θ nous avons l’expression suivante :
n(n − 1) n−2
ẏ = nxn−1 ẋ + x (ẋθ ) + ... (1.16)
2
Supposons que θ = 0 ainsi nous obtenons le résultat suivant en notation moderne des dérivées y = xn à
l’ordre 1 selon la formulation de Newton :
ẏ = nxn−1 ẋ (1.17)
En écriture moderne cela donne :
dy
dy dx dy
= nxn−1 ⇒ = dt
dx
= nxn−1 (1.18)
dt dt dx dt
Calcul différentiel selon Newton 6
Remarque :
Dans cette méthode de fluxion7 Newton considère la variation de (x, y) par rapport au temps pour parvenir à
la relation entre dy et dx. Le rapport des fluxions lui donne l’expression décrivant la pente de la tangente soit
la fonction dérivée. Toutefois la méthode de fluxion souffre d’un défaut, en effet Newton dans un premier
temps considère un intervalle de temps très petit θ (dt) qui se comporte comme une grandeur infinitésimale
non nulle (1.2) pour permettre les manipulations algébriques et après avoir complété ses manipulations
cette grandeur θ (dt) est considérée comme nulle. Ce défaut a été vertement critiqué par l’évêque George
Berkeley dans sont cour traité The analyst,1734 [13]. En effet comment comprendre qu’une quantité soit en
même temps non nulle et nulle. Ce défaut de logique ne sera corrigé que par la notion des limités au XIX
siècle.
2. Vers 1680 Newton introduit la «geometirca curviline», il formule la méthode « des premières et der-
nières raisons» et grâce à cette méthode il reformule le calcul des fluxions. Les quantités considérées
sont géométriques et non plus infinitésimales.
3. En 1687 publication des «Principia mathematica philosophiae naturalis», il propose un exposé sur le
calcul des fluxions proche de celui du «goemetirca curvilinea»
4. 1691-1692 : rédaction du «De quadratura curvarum» publié en 1704, contenant une version analytique
du calcul exposé dans «geometirca curviline».
Telle est la formulation de Newton sur la notion des dérivées, une formulation ayant une incohérence re-
marquable et orientée dans la cinématique du point matériel mais comment Newton conçoit-il la notion de
primitive ?
3. Pour calculer l’aire sous une courbe f (x, y) = 0 il faut exprimer y comme une somme de termes de la
forme : m
y = an (1.23)
Ensuite appliquer les règles 1 et 2.
La formulation sur le calcul différentiel reste très orienté sur l’application en mécanique du point mais qu’en
est-il de Leibniz, comment formule t-il la notion du calcul différentiel ?
Soient deux points A et B distant de l, Leibniz imagine toutes les trajectoires possibles entre ces deux
points : la plus courte est bien la ligne droite toutefois il existe encore d’autres trajectoires qui ne sont pas
8 Courbes décrites par l’entière révolution d’un point appartenant à la circonférence d’un cercle qui roule sur une droite
9 Courbes formées de la combinaison d’une translation et d’une rotation autour d’un axe
Calcul différentiel selon Leibniz (1646-1716) 8
droites mais courbes, ainsi la voie est ouverte pour la physique des courbures non nulles. Peut-on addi-
tionner une infinité des termes ? Non selon Descartes, Leibniz affirme : « nous ne pouvons additionner une
infinité de termes mais peut t-on donner un sens rigoureux à une somme contenant une infinité de terme ?
Oui."»
1 1 1
+ + + ......
1=
2 4 8
Telles sont les bases du raisonnement de Leibniz.
Par deux ponts distincts appartenant à une même courbe M et P, nous ne pouvons tracer qu’une seule
et unique droite passant par ces deux points : c’est une droite sécante à la courbe mais lorsque la distance
entre les deux points est considérablement réduite nous obtenons une droite tangente à la courbe. Dans ce
cas avons-nous toujours deux points distincts qui peuvent nous permettre d’obtenir une seule et une unique
droite ou alors nous avons M = P et donc une infinité de droite sécante ? Quelle est la distance minimale
entre les deux points M 6= Ppour obtenir une tangente à la courbe ? [2]
Il faut construire une droite avec deux points M et P telle que : la distance entre les deux ne soit ni trop
grande 10 ni trop petite 11 .
Comment déterminer cette distance très petite mais non nulle entre M et P quelle est la limite exact ?
Pour répondre à ces questions nous allons découvrir la formulation Leibniz (1646-1716). Il suggéra de
trouver une valeur non nulle par définition et plus petite que toute quantité que l’on peut considérer, cela
nécessita des nouvelles règles algébriques, cette quantité dont la valeur est comprise entre 0 et toute quantité
donnée sera appelée : différentielle12
10 carsi la distance entre les deux points est trop grande alors nous avons une droite sécante et non une tangente à la courbe
11 sielle est trop petite alors nous avons quasiment M = P donc une infinité des droites passant par les deux points car ils sont
confondus
12 quantité infiniment petite, quantité infinitésimale
Calcul différentiel selon Leibniz (1646-1716) 9
Remarque
Ces quantités ne sont pas des véritables : quantités au sens habituel du terme, elles sont extrêmement petites
mais non nulles et elles sont notées : dx13 , dy et dz respectivement pour les variables x, y et z. Elles sont tel
que :
dx = x − (x + dx) (1.24)
dy = y − (y + dy) (1.25)
dz = z − (z + dz) (1.26)
x = x + dx (1.27)
y = y + dy (1.28)
z = z + dz (1.29)
Soit : y = x2 (1.30)
y = x2
⇒ y + dy = (x + dx)2
⇒ y + dy = x2 + (dx)2 + 2xdx (1.31)
⇒ dy = −y + x2 + (dx)2 + 2xdx (1.32)
or d’après 1.30 y = x2
⇒ dy = (x + dx)dx (1.36)
⇒ dy = (x + x)dx = 2xdx
dy
= 2x (1.37)
dx
L’équation (1.37) est la dérivée bien connue d’une parabole : telle est la formulation de Leibniz sur la le
calcul différentiel.
d(x + y + z) = dx + dy + dz
Calcul différentiel selon Leibniz (1646-1716) 11
1
4. La différentielle de l’inverse de x, soit = y avec x 6= 0
x
1
=y
x
1
xy = x = 1
x
d(xy) = d(1)
or nous savons que :
d1 = 0
xdy + ydx = 0
dy y
xdy = −ydx ⇒ =− (1.38)
dx x
or
1
=y
x
dy 1
=− 2
ainsi (1.39)
dx x
Donc l’équation (1.39 ) est exactement la différentielle de l’inverse de x en langage moderne il s’agit
de la dérivée de l’inverse de x.
5. La différentielle d’un quotient : z = xy . Sachant différentier une multiplication et une inversion alors :
x 1
z= =x
y y
zy = x
zdy + ydz = dx
yzdy + y2 dz = ydx
or
1
z=x
y
donc
1 2
yx dy + y dz = ydx
y
⇒ y2 dz = ydx − xdy
ydx − xdy
⇒ dz = (1.40)
y2
Nous remarquons que l’expression (1.40) est bien la dérivée d’un quotient.
6. Différentielle d’une élévation à la puissance. D’après l’exemple de la parabole nous avons démontré
que la différentielle de y = x2 donne 1.37. Sachant différentier un produit, Leibniz généralisera donc
cette notion. Cela donne :
Si y = x3 = x.x2
dy = x2 dx + xd(x2 ) = x2 dx + 2x2 dx
dy = 3x2 dx
dy
donc nous avons = 3x2 . (1.41)
dx
Ainsi de suite Leibniz obtient une généralisation de la différentielle de y = xn .
Telle est la notion du calcul différentiel formuler par Leibniz, une formulation très honorable qui jusqu’à ce
jour fonctionne parfaitement bien. Comment Leibniz conçois t-il la notion de l’intégrale ?
Calcul différentiel selon Leibniz (1646-1716) 12
Règle de calcul
Z
dx = x
Z Z
Aydy = A ydy
Z Z Z
(y + z)dx = ydx + zdx
Z Z
ydx. xdy = xy
Z Z
n
dx = n.xn−1 dx (1.42)
L’équation 1.42 donne
Z Z
dxn = n x(n−1) dx
1
Z Z
(n−1)
⇒ x dx = dxn
nZ
1 1
Z
⇒ dxn = dX
n n
1 X xn
Z
⇒ dX = =
n n n
finalement
xn
Z
(n−1)
x dx = (1.43)
n
Calcul différentiel selon Leibniz (1646-1716) 13
Ainsi au XV II me siècle, nous remarquons l’émergence de deux idées, deux formulations sur le calcul
différentiel et des aires. Leibniz expose donc une formulation orientée sur les mathématiques pures alors
que celle de Newton qui est directement appliquée à la mécanique du point : les deux formulations sont
équivalentes. La généralisation de la notion du calcul différentielle permettra à l’analyse infinitésimale de
devenir une branche autonome et un outil important pour la résolution des problème d’ ingénierie. Telles
sont, les fondements de la notion des dérivées d’ordre entier. En 1695, Leibniz et Guillaume de l’Hospital
ont la toute première réflexion sur la notion de dérivée d’ordre non entier.Comment les idées de cette notion
vont-elles évoluer avec quels outils de base, qui seront les acteurs ? quelles applications en physique ?
Deuxième partie
14
Outils de base
2
Nous présentons dans ce chapitre les fonctions fondamentales pour la théorie des dérivées, intégrales frac-
tionnaires comme la fonction Gamma, Beta, Mittag-Leffler, Mellin-Ross
Définition :
Elle est définie par l’intégrale suivante pour tout z ∈ C
Z ∞
Γ(z) = t (z−1) .e−t dt, pour tout(z,t) ∈ (C ∗ N∗ ) avec ℜ(z) > 0. (2.1)
0 Z ∞
pour x = 1, Γ(1) = et dt = 1.
Z0 ∞
1 1 1
pour x = , Γ( ) = t ( 2 −1) .e−t dt
2 2 0
1
Z ∞
(− 12 )
Γ( ) = t .e−t dt
2 0
Posons t = y2 ⇒ dt = 2ydy
1
Z ∞
2
Γ( ) = 2 e−y dy
2
Z0∞
1 2
Γ( ) = 2 e−x dx
2 0
h 1 i2 Z ∞Z ∞
2 +y2 )
Γ( ) = 4 e−(x dxdy
2 0 0
(2.2)
1 Euler est considéré comme un éminent mathématicien du XV III me siècle et l’un des plus grands et des plus prolifiques de
tous les temps.Une déclaration de Pierre-Simon de Laplace exprime l’influence d’Euler sur les mathématiques : « Lisez Euler,
Lisez Euler, c’est notre maitre à tous» et il était également fervent chrétien, croyant en l’inérrance de la biblique.
15
Fonctions spéciales 16
h 1 i2 Z πZ ∞
2 2
Γ( ) = 4 e−r drdθ = π.
2 0 0
1 √
Γ( ) = π
2
Définition
Z 1
B(z1 , z2 ) = t z1 −1 .(1 − t)z2 −1 dt avec ℜ(z1 , z2 ) > 0. (2.6)
0
Relation entre les fonctions Gamma et Beta est :
Pour tout (z1 , z2 ) ∈ C avec Re(z1 , z2 ) > 0
Γ(z1 ).Γ(z2 ) Γ(z2 ).Γ(z1 )
B(z1 , z2 ) = = (2.7)
Γ(z1 + z2 ) Γ(z2 + z1 )
Donc B(z1 , z2 ) = B(z2 , z1 ) (2.8)
z2 z3 z4 zn
Nous avons :E1 (z) = 1 + z + + + +···+
2! 3! 4! n!
Donc E1 (z) = ez .
∞
zk
Si α = 2, nous avons : E2 (z) = ∑ (2.13)
k=0 Γ(2k + 1)
z0 z1 z2 z3 √
E2 (z) = + + + + · · · = cosh( z) (2.14)
Γ(1) Γ(3) Γ(4) Γ(5)
Il existe aussi la fonction Mittag-Leffler à deux paramètres qui joue également un rôle primordial dans la
résolutions des équations différentielles d’ordre fractionnaires. Elle est issue de la généralisation de celle
qui a un paramètre. Introduite par Wiman et Agrawal établira les propriétés près de cinquante ans plus tard.
[15]. Elle est définie par :
∞
zk
Pour tout (z, β ) ∈ (C ∗ C) avec ℜ(α) > 0 nous avons : Eα,β (z) = ∑ (2.15)
k=0 Γ(αk + β )
3A l’age de 3 ans, il aurait corrigé une erreur de calcul de son père, à 15 et 16ans il formule la méthode des moindres carrées,
une conjecture sur la répartition des nombres premier conjecture qui sera démontrée près d’un siècle plus tard [14]
Dérivées et intégrales fractionnaires : théorie
3
Dans le chapitre précédent nous avons vu quelques outils de bases du calcul fractionnaire. Ces outils
vont nous permettre de réaliser une description rigoureuse de la notion d’intégrale, dérivée fractionnaire.
Bien qu’il puisse exister plusieurs approches de cette théorie, nous verrons trois formulations :Grunwald-
Latnikov, Riemann-Liouville et enfin l’approche de Caputo. Ensuite nous allons donner les exemples et
résoudre par un raisonnement simple le paradoxe apparent qu’il y’aurait entre l’approche de Riemann-
Liouville et l’approche de Caputo. Pour enrichir cette partie nous ajouterons un apport personnel en intro-
duisant les dérivées d’ordres complexes ( 2i ).
f (x + h1 ) − f (x)
f 0 (x) = lim = D1 f (x) avec D1 opérateur dérivée première. (3.1)
h1 →0 h1
si n = 2 :
00 f 0 (x + h1 ) − f 0 (x)
f (x) = lim (3.2)
h1 →0 h1
f (y + h2 ) − f (y)
avec f 0 (y) = lim avec y = x + h1 (3.3)
h2 →0 h2
f (x + h1 + h2 ) − f (x + h1 )
f 0 (x + h1 ) = lim (3.4)
h2 →0 h2
(3.5)
1 Mathématicien tchèque (1838-1920)
2 Mathématicien russe(1837-1888)
18
Approche de Grünwald-Letnikov 19
Ainsi nous pouvons reécrire 3.2 avec les équations 3.1 et 3.4
f (x + h1 + h2 ) − f (x + h1 ) f (x + h1 ) − f (x)
limh2 →0 − (limh1 →0 )
00 h2 h1
f (x) = lim (3.6)
h2 →0 h2
Avec h1 comme une variable muette3 que nous pouvons remplacer pour les besoins de la cause. Nous avons
donc :
f (x + h2 + h2 ) − f (x + h2 ) f (x + h2 ) − f (x)
limh2 →0 − (limh2 →0 )
00 h2 h2
f (x) = limh2 →0 (3.7)
h2
f (x + h2 + h2 ) − 2 f (x + h2 ) + f (x)
limh2 →0
00 h2
f (x) = limh2 →0 (3.8)
h2
00 f (x + 2h) − 2 f (x + h) + f (x)
f (x) = limh→0 (3.9)
h2
n
(n) 1 n k
f (x) = limh→0 hn ∑k=0 (−1) f (x − kh) (3.10)
k
n n! n(n − 1) · · · (n − k + 1)
avec = =
k k!(n − k)! k!
L’équation (3.10) donne la dérivée nime de f . Nous pouvons donc généraliser cette formulation pour tout α
non entier : 0 < n − 1 < p < n
GL p 1 ∞ Γ(k − p)
D f (t) = f (p) (t) = lim p ∑ (−1)k f (x − kh) (3.11)
h→0 h k=0 Γ(k + 1)Γ(−p)
∞
GL −p GL p 1 Γ(k + p)
D f (t) = I f (t) = lim
h→0 h−p
∑ (−1)k Γ(k + 1)Γ(p) f (x − kh) (3.12)
k=0
Ainsi avec la technicité nécessaire nous pouvons réécrire les équations (3.11) et (3.12) grâce aux suivantes :
(2.1) , (2.3), (2.4) et (2.5) nous obtenons donc :
GL p 1 x Z
D(a,x) f (x) = (x − t)(−p−1) f (t)dt (3.13)
Γ(−p) a
Z x
GL −p GL p 1
D(a,x) f (x) = I f (x) = (x − t)(p−1) f (t)dt (3.14)
Γ(p) a
Les équations 3.13 et 3.14 sont respectivement la dérivée et l’intégrale fractionnaire à l’ordre p au sens de
Grunwald-Letnikov de f lorsque cette dernière est continue sur [a, x].
GL p 1 Rt (−p−1) (t − b)(α) dτ
Db (t − b)α = Γ(−p) a (t − τ) (3.17)
Posons :τ = b + s(t − b) → dτ = (t − b)ds (3.18)
de plus nous avons b < τ < t
⇒ b < b + s(t − b) < t
⇒ 0 < s(t − b) < t − b
t −b
⇒0<s<
t −b
⇒ 0 < s < 1 ⇒ s ∈ [0, 1] (3.19)
GL p GL p
Nous avons donc Da (t − b)α = D(0,1) (t − b)α
GL p 1 1 Z
D(0,1) (t − b) α
= (t − τ)(−p−1) (t − b)(α) dτ (3.20)
Γ(−p) 0
Z 1
GL p 1
D(0,1) (t − b)α = (t − b − s(t − b))(−p−1) (b − b + s(t − b))(α) (t − b)ds
Γ(−p) 0
Z 1
GL p 1
D(0,1) (t − b)α = ((1 − s)(t − b))(−p−1) (s(t − b))(α) (t − b)ds (3.21)
Γ(−p) 0
Z 1
GL p 1
D(0,1) (t − b)α = sα (1 − s)(−p−1) (t − b)(−p+1−1+α) ds (3.22)
Γ(−p) 0
(t − a)(−p+α)
Z 1
GL p
D(0,1) (t − a) α
= sα (1 − s)(−p−1) ds (3.23)
Γ(−p) 0
L’équation 3.26 est la dérivée fractionnaire à l’ordre p au sens de Grunwald-Letnikov d’une fonction
polynomiale f (t) = (t − b)α .
i
2. Calculons la dérivée fractionnaire au sens de Grunwald-Letnikov à l’ordre 2 de la fonction polyno-
miale f (t) = (t)2 D’après 3.26 nous avons :
i
GL Γ(2 + 1) (− 2i +2)
2
D(0,1) (t)2 = (t) (3.27)
Γ(− 2i + 2 + 1)
i
GL Γ(3) i
2
D(0,1) (t)2 = i
(t)(2− 2 ) (3.28)
Γ(− 2 + 3)
π
3. Calculons la dérivée fractionnaire au sens de Grunwald-Letnikov à l’ordre 2 de la fonction polyno-
miale f (t) = (t)3 D’après 3.26 nous avons :
GL
π
Γ(3 + 1) π
2
D(0,1) (t)3 = π (t)(− 2 ) (3.29)
Γ(− 2 + 3 + 1)
π
GL Γ(4) 6−π
2
D(0,1) (t)3 = π (t)( 2 ) (3.30)
Γ(− 2 + 4)
Z x Z u
2
I f (x) = ( f (t)dt)du
a a
Z x Z u Z x h ix
I 2 f (x) = ( du) f (t)dt = u f (t)dt
a a a t
Z x
2
I f (x) = (x − t) f (t)dt (3.35)
a
Z x1 Z x2 Z xn−1
n
I f (x) = dx1 dx2 · · · f (xn )dxn (3.36)
a a a
Z x
n 1
I f (x) = (x − t) f (t)dt (3.37)
(n − 1)! a
L’équation 3.37 est la formule de Cauchy avec (n − 1)! = Γ(n). L’intégrale fractionnaire d’ ordre α ∈
C, ℜ(α) > 0 au sens de Riemann-Liouville est une généralisation de la célèbre formule de Cauchy
de l’intégrale répété n-fois ou n = α, Γ(n) = Γ(α).
Définition
1
RL 2 1 x 1
Z
( I0 u)(x) = 1
(x − t)( 2 −1) u(t)dt
Γ( 2 ) 0
1 Z x
RL 2 1 u(t)dt
( I0 u)(x) = √ p
π 0 (x − t)
RL 1 RL 1 RL 1
( I02 u)(x) ⇒ ( I02 u)(x) ◦ ( I02 u)(x) (3.40)
RL 1 RL 1 Z x
RL 1
( I02 u)(x) ◦ ( I02 u)(x) = ( I0 u)(x) = u(t)dt
0
Approche de Riemann-Liouville 23
Définition :
Soit l’équation (3.38 )et p ∈ [n − 1, n], n ∈ N∗ , on appelle dérivée d’ordre p au sens de Riemann-
Liouville à gauche la fonction définie par :
RL p
d (n) h (−p+n) i
Da f (x) = . (Ia f )(t) (3.41)
dt
RL p 1 d (n) Z x
D(a,x) f (x) = (x − t)(−p+n−1) f (t)dt (3.42)
Γ(−p + n) dt a
RL p 1 d (n) Z x
D(x,a) f (x) = − (t − x)(−p+n−1) f (t)dt
Γ(−p + n) dt a
avec p ∈ [n − 1, n], n ∈ [p, p + 1] et n ∈ N∗
d RL p RL (p−1)
ii. dt ( I f )(t) = I f (t)
RL (p) RL
iii. lim p→0+ I f (t) = D0 f (t)
(b) Compositions des dérivées fractionnaires :
RL p RL −p RL p RL p
i. D ( D ) f (x) = D ( I ) f (x) = f (t)
d n RL p RL n+p
ii. n D f (t) = D f (t)
dt
Approche de Riemann-Liouville 24
RL p RL q RL p+q
n
h RL p−i i (x − a)−q−i
iii. D ( D f (t)) = ( D(a,x) f (t)) − ∑ ( D(a,x) f (t))
x=a Γ(1 − q − i)
|i=1 {z }
Di
(b.i) Illustre que la dérivée fractionnaire d’ ordre −p est égale à l’intégrale fractionnaire à l’ordre
RL p RL −p
p : I(a,x) f (x) = D(a,x) f (x).
(b.iii) Montre que la composition des opérateurs dérivées fractionnaires d’ordre d’ordre p et q
n’est commutative que si p = q ou alors si Di = 0.
Remarque :
Nous pouvons dire que dériver une fonction f (t), au sens de Riemann-Liouville à l’ordre p est équi-
valente à celle de Grunwald-Letnikov. Pour réaliser une telle opération il faut effectuer d’abord une
intégrale fractionnaire au sens de Riemann-Liouville à l’ordre (−p + n) suivie d’une dérivation nor-
male du résultat obtenu à l’ordre n.
RL p Γ(β + 1)
I(0,1) f (x) = x(p+β ) (3.45)
Γ(p + β + 1)
L’équation (3.45) est l’intégrale fractionnaire d’une fonction puissance , f (x) = xβ entre [0, x] au sens
de Riemann-Liouville.
Cas particuliers
i
Si p = 2 et β = 1 d’après l’équation (3.45) nous avons :
i
RL 2 Γ(1 + 1)
i
I(0,1) f (x) = x( 2 +1)
Γ( 2i + 1 + 1)
i
RL 2 i Γ(2)
I(0,1) f (x) = x( 2 +1) i
Γ( 2 + 2)
1
Si p = 2 et β = 0 d’après l’équation (3.45) nous aurons :
1
RL 2 1 Γ(0 + 1)
I(0,1) x0 = x(0+ 2 )
Γ( 12 + 0 + 1)
1
RL 2 1 Γ(1)
I(0,1) x0 = x( 2 ) 3
Γ( 2 )
Soit f (t) = eat avec a une constante : d’après l’équation 3.42 nous avons :
RL p 1
Zx
I0 f (x) = (x − t) p−1 f (t)dt
Γ(p) 0
Z x
RL p 1
I0 eat = (x − t) p−1 eat dt
Γ(p) 0
Posons y = x−t ⇒ t = x−y
⇒ 0≤t ≤x
⇒ x ≤ −t ≤ 0
⇒ 0≤y≤x
dy = −dt
Z x
RL p at 1
I0 e = y p−1 eat dy
Γ(p) 0
Remarque :
D’après l’équation (3.49) nous remarquons que la dérivée fractionnaire au sens de Riemann-
Liouville à l’ordre 1 est bien la dérivée normale à l’ordre 1.
RL p Γ(β + 1)
Da f (x) = x(−p+β )
Γ(−p + β + 1)
RL p Γ(0 + 1)
Da f (x) = x(−p+0)
Γ(−p + 0 + 1)
RL p 0 Γ(1) 1
Da x = x(−p) = x(−p) (3.52)
Γ(−p + 1) Γ(−p + 1)
D’après l’équation (3.52) nous remarquons que la dérivée fractionnaire au sens de Riemann-
Liouville à l’ordre p d’une fonction constante est par contre non nulle et cela donne une
autre fonction contrairement à la théorie des dérivées normales.
Autres définitions
1. Dérivée fractionnaire de Caputo à gauche :
Z x
C p 1
(x − t)(−p+n−1) f (n) (t)dt
_
t > a; Da f (x) = (3.55)
Γ(−p + n) a
Les opérateurs (3.55) et (3.56) dont les intégrales portent sur [a, x]([x, b]) sont respectivement définis
comme les opérateurs du passé( et du futur)
6 Idées proposées par Caputo et Mainardi dans leur travaux en viscoélasticité
Approche de Caputo [5] 28
Posons u = xt ⇒ t = ux ⇒ dt = xdu
C p 1 Γ(β + 1) x Z
Da f (x) = [x(1 − u)](−p+n−1) (xu)(−n+β ) xdu
Γ(−p + n) Γ(−n + β + 1) a
Z x
C p 1 Γ(β + 1)
Da f (x) = [x(1 − u)](−p+n−1) (xu)(−n+β ) xdu
Γ(−p + n) Γ(−n + β + 1) a
Z x
C p 1 Γ(β + 1) (−p+β )
Da f (x) = x (1 − u)(−p+n−1) (u)(−n+β ) du
Γ(−p + n) Γ(−n + β + 1) a
C p 1 Γ(β + 1)
Da f (x) = x(−p+β ) B(−p + n, β − n + 1)
Γ(−p + n) Γ(−n + β + 1)
C p 1 Γ(β + 1) Γ(−p + n)Γ(β − n + 1) (−p+β )
Da f (x) = x (3.58)
Γ(−p + n) Γ(−n + β + 1) Γ(−p + β + 1)
C p Γ(β + 1) (−p+β )
Da f (x) = x (3.59)
Γ(β − p + 1)
C p 1 x Z
Da f (x) = (x − t)(−p+n−1) f (n) (t)dt
Γ(−p + n) a
Z x
C p 1
Da K = (x − t)(p+n−1) K (n) (t)dt (3.60)
Γ(−p + n) a
dn
Or K (n) = K=0
dt n
C p
Donc Da K = 0 (3.61)
Remarque
1. Sur le plan graphique, nous constatons que le chemin suivi par la dérivée fractionnaire au sens de
Riemann-Liouville est l’inverse de celui de Caputo. En effet pour déterminer la dérivée fractionnaire
au sens de Riemann-Liouville : il faut commencer d’abord par l’intégration fractionnaire d’ordre
(−p + n) de la fonction f ensuite exécuter la dérivée d’ordre n tandis que l’approche de Caputo
commence par la dérivée d’ordre n de la fonction et suivi de l’intégrale à l’ordre (−p + n) du résultat.
2. Dans la formulation de Riemann-Liouville, la dérivée fractionnaire d’une constante est non nulle
comme l’illustre l’équation (3.52) alors que dans la formulation de Caputo, la dérivée d’une constante
est nulle (voir 3.61). Pourquoi une telle différence, comment comprendre que d’une part la dérivée
d’une constante soit non nulle et d’autre part qu’elle soit nulle ? Pourquoi les deux formulations
semblent si paradoxales ?
l’échelon de Heaviside. Avec u(t) La fonction échelon de Heaviside. C’est une fonction importante dans le
domaine de traitement du signal.
n
I f (x) = Yn ∗ f
p
x p−1
I f (x) = ∗ f (t),t > 0; (3.65)
Γ(p)
1. D’après l’approche de Riemann-Liouville nous avons :
RL p
d (n) h (−p+n) i
D0 f (t) = . (I0 f )(t)
dt
RL p
d (n) Z x 1 d (n) h i
D0 f (t) = . (x − t)(−p+n−1) f (t)dt = . (Y(−p+n) ∗ f )(t)
dt a Γ(−p + n) dt
∗
avec p ∈ [n − 1, n], n ∈ [p, p + 1] et n ∈ N
RL p
d (n) h i
D0 f (t) = . (Y(−p+n) ∗ f )(t)
dt
2. Avec l’approche de Caputo nous avons :
C p 1 x Z
D0 f (x) = (x − t)(−p+n−1) f (n) (t)dt
Γ(−p + n) 0
Z x
C p 1
D0 f (x) = (x − t)(−p+n−1) f (n) (t)dt = Y(−p+n) ∗ f (n) (t)
0 Γ(−p + n)
C p
D0 f (x) = Y(−p+n) ∗ f (n) (t)
k=n−1
RL p C p
D(a,t) g = D(a,t) g + ∑ g(k) (0+ )Y−p+k+1 pour tout 0 ≤ n − 1 < α < n (3.66)
k=0
C p C n dng
D(a,t) g → D(a,t) g = g(n) = si p → n La derivée nième de g au sens de fonction
dt n
k=n−1
∑ g(k) (0+ )Y−p+k+1 → g(k) (0+ )δ (n−k) (3.67)
k=0
Finalement (3.68)
k=n−1
RL p dng
D(a,t) g = + ∑ g(k) (0+ ).δ (n−k) (3.69)
dt n k=0
Dérivée fractionnaire des fonctions à variables dans C 31
L’équation 3.69 est la formule de dérivation au sens des distribution d’une fonction causale, n − f ois déri-
vable pour 0 < x < ∞
Le développement précédent signifie que pour les fonctions causales régulières, lorsque 0 < x < ∞ , la
dérivation fractionnaire au sens de Riemann-Liouville est donc une généralisation de la dérivation au sens
de distribution tant dis que la dérivation de Caputo est par contre une généralisation de la notion des dérivées
ordinaire. En somme il n’existe pas de paradoxe entre les deux formulations (celle de Riemann-Liouville et
celle de Caputo).
Finalement l’équation ( 3.72 ) donne l’expression de la règle de Leibniz pour les dérivées fractionnaires.
4
Équations aux dérivées et intégrales fractionnaires
4.1.1 Définition
On appelle transformée de Laplace d’une fonction f :
f :R → C
Z ∞
F : C → C la fonction F(s) définie par : F(s) = f (t).e−st = L { f (t)} soit convergente et
0
f (t) = L −1 {F(s)} (4.1)
32
Outils : transformée de Laplace [7] 33
1 x x p−1
Z
RL p
Ia f (x) = (x − t)(p−1) f (t)dt = ∗ f (x)
Γ(p) a Γ(p)
G(s) = L {x p−1 } = Γ(p)s−p (4.4)
RL −p GL −p
L { Da } = L { Da } = s−p F(s) (4.5)
n−1
L {g (t)} = L {D f (t)} = s F(s) − ∑ sk f (n−k−1)
(n) p n
k=0
n−1
RL p (p−k−1)
L { Da } = s p F(s) − ∑ sk Dt f (t) (4.6)
k=0 t=0+
1 t p−1
Z t Z t
1
y(t) = G1 (t − τ) f (τ)dτ = (t − τ) p−1 f (τ)dτ = D−p f (t) (4.13)
0 a Γ(p) 0 a (0,t)
( 3
D2 y(t) + 2D 2 y(t) + 2y(t) = 8t 5
(E)
y(0) = 0; y0 (0) = 0
Résolution des équations fractionnaires 35
3
L {D2 y(t) + 2D 2 y(t) + 2y(t)} = L {8t 5 }
h s2Y (s) − sy(0) − y0 (0) 5!
⇒ s2Y (s) − sy(0) − y0 (0) + 2 1 ] + 2Y (s) = 8 6
s2 s
2
s Y (s) 5!
⇒ s2Y (s) + 2 1 + 2Y (s) = 8 6
s2 s
n 8 ∗ 5! o
y(t) = L −1 {Y (s)} = L −1 3
s6 (s2 + 2s 2 + 2)
1 t Z
φ (τ)dτ
= f (t), (t > 0) (4.18)
Γ(p) 0 (t − τ)−p+1
La solution de l’équation (4.18) est donnnée par :
1 d t f (τ)dτ
Z
φ (τ) = , (t > 0) (4.19)
Γ(−p + 1) dt 0 (t − τ) p
1 d t f (τ)dτ
Z
= φ (τ), (t > 0) (4.20)
Γ(−p + 1) dt 0 (t − τ) p
(4.21)
Nous pouvons remarquer que les équations (4.18) et (4.20) peuvent être réécrites respectivement comme
suite :
RL −p
D(0,t) φ (t) = f (t) (4.22)
RL −p
D(0,t) f (t) = φ (t) (4.23)
1 1
τ= ⇒ (ξ + x) =
(ξ + x) τ
1
⇒ dξ = − 2 dτ
τ
(4.27)
3
Posons t = 1
x et φ (τ) = τ − 2 F 1
τ
1
nous arrivons à une équation d’Abel de type 4.18 avec p = 2
Z t
1 1
(t − τ)− 2 φ (τ)dτ = f ( √ )
0 t
Dont la solution s’écrit :
1 RL 12 1 t RL 12 1
φ (t) = 1
D (0,t) f ( √ ) = √ D(0,t) f ( √ ) (4.30)
Γ( 2 ) t π t
Z y
1
ψ(x)dx = f (y) (4.33)
0 (y2 − x2 )β
posons : τ = x2 ,t = y2
1
⇒ dx = √ dτ, (τ = 0 ⇐⇒ x = 0)et(τ = t ⇐⇒ x = y)
2 τ
√
Z t
ψ( τ) √
(t − τ)(−β ) √ dτ = 2 f ( t) (4.34)
0 τ
Z t √
⇒ (t − τ)(−β ) φ (τ)dτ = 2 f ( t) (4.35)
0
(4.36)
Nous avons donc une équation d’intégrale d’Abel avec p = 1 − β dont la solution est de la forme :
2 RL (1−β )
√
φ (t) = D(0,t) f ( t) (4.37)
Γ(1 − β )
1
si β = (4.38)
2
2 RL ( 12 ) √
φ (t) = D(0,x) f ( t) (4.39)
Γ( 12 )
1 Z x
RL 2 dh 1 u(t)dt i
( D0 u)(x) = √ p
dt π 0 (x − t)
Dans ce chapitre, nous avons présenté la résolution des certaines équations aux dérivées fractionnaires
et aussi les équations aux intégrales fractionnaires et la liste reste longue. Quelles sont les applications de
cette théorie des dérivées d’ordre non-entier ?
Applications
5
Le développement de la théorie sur les dérivées et intégrales d’ordre non-entier est récent et donc les ap-
plications sont encore plus récentes. Toutefois, l’intérêt de cette théorie et ses applications sont progressifs
notamment dans l’ingénierie en biologie, viscoélasticité, la dynamique de dimension élevée ou non-linéaire,
mécanique quantique... Dans ce chapitre, nous aborderons certaines applications de la théorie des dérivées
d’ordre non-entier.
∂u 2
∂t − µ ∂∂ yu2 = f (t),t > 0, y 6= 0
(E) = ∂ u(y,t)
∂ y → 0 si y → ∞
(5.1)
u(0,t) = 0
5.1.1 Résolution :
Nous utiliserons la transformation de Fourier en temps pour résoudre l’équation (5.1). La transformée de
Fourier ub(y, ω) de la fonction u(y, ω) a pour définition :
Z ∞
ub(y, ω) = u(y,t)exp(−iωt)dt (5.2)
−∞
la fonction u a pour expression :
1
Z ∞
u(y,t) = ub(y, ω)exp(iωt)dω (5.3)
2π −∞
l’équation (5.3) est la forme réciproque de la transformée de Fourier que nous pouvons dériver par rapport
au temps :
∂u 1
Z ∞
= iω ub(y, ω)exp(iωt)dω (5.4)
∂t 2π −∞
39
Thermique : équation de la chaleur [6] 40
Nous savons que la transformée de Fourier de la dérivée en temps s’obtient par une multiplication de ub(y, ω)
par l’expression iω. Nous avons donc :
∂cu
= iω ub(y, ω) (5.5)
∂t
De plus la transformée de Fourier du second membre de l’équation (5.1) donne : fb . L’équation (5.1) peut
s’écrire plus simplement comme :
∂ 2 ub
iω ub − µ = fb (5.6)
∂ y2
L’equation 5.6 admet comme solution :
s s
1 b iω iω
ub(y, ω) = f + αexp y + β exp − y
iω µ µ
En tenant compte des conditions aux limites de l’équation (5.1) en +∞ et en y = 0 nous avons :
s
1 bh iω i
ub(y, ω) = f 1 − exp − y (5.7)
iω µ
Nous savons que la transformée de Fourier d’une fonction dérivée de f est obtenue en multipliant fb par iω
( 1 )
1 2
( voir 5.5). La quantité iω .[
f (ω) peut s’interpréter comme la transformée de Fourier d’une intégrale
d’ordre un-demi de la fonction f . En effet si :
1
ρ(t) = √ Y (t) (5.12)
t
r
π
ρb = (5.13)
iω
r
µ b
Φ(ω) = −
b ρb f (5.13)
π
Grâce à la convolution ρ ∗ f qui est définie par :
Z ∞
(ρ ∗ f )(x) = ρ(y) f (x − y)dy et ρb fb = ρd
∗f (5.14)
−∞
r r r Z
µ µ µ t dθ
Φ(t)
b = − (ρb fb) = − ρd∗ f =− f (θ ) (5.15)
π π π 0 (t − θ )
r Z
µ t dθ
Φ(t)
b = − f (θ ) p (5.16)
π 0 (t − θ )
L’équation (5.16) est à un facteur prêt l’expression d’une intégrale d’ordre ( 12 ) de f (t) : c’est le flux de la
chaleur à la paroi pendant la diffusion. En effet l’intégrale d’ordre ( 21 ) de u est définie comme suite :
1
1 xZ
RL 2 ( 12 −1)
( I0 u)(x) = (x − t) u(t)dt (5.17)
Γ( 12 ) 0
1 Z x
RL 2 1 u(t)dt
( I0 u)(x) = √ p (5.18)
π 0 (x − t)
L’exemple précédent peut être interprété comme le mouvement d’un fluide visqueux sur une surface trans-
versale d’une plaque rigide dont le rapport entre la viscosité µ et la masse volumique ρ est égal à c = µρ .
[7]
f (−a) = E0 > 0
f (0) = 0 (5.19)
0
f (x) < 0 pour − a ≤ x ≤ 0
Et M un point de masse m susceptible de se mouvoir sans frottement sur le graphe de f dans un champ de
pesanteur vertical vers le bas g = 1. pour chaque valeur z0 ∈ [0, E0 ] de z nous avons les conditions initiales
suivantes :
(
z(t = 0) = z0
ż(t = 0) = 0,
Donc le point M est placé à l’instant t = 0 sur le toboggan à la hauteur z0 et lâché sans vitesse initiale de
plus on note par τ(z0 ) la valeur de t ≥ 0 telle que :
x(τ(z0 )) = 0 et z(τ(z0 )) = 0
Le problème du toboggan d’Abel 42
τ(z0 ) est donc le temps de descente du point M de sa position initiale jusqu’au bas du toboggan donc à
la position (0, 0). La question fondamentale est la suivante : " est ce que la seule connaissance de la fonction
temps d’arrivée z → τ(z) permet de reconstituer le toboggan, c’est à dire la fonction f (x) ?" La réponse est
OUI. de plus nous disposons de formules explicite pour effectuer cette reconstruction.
La position du point M sur la courbe est obtenue par son abscisse curviligne s calculée à partir du point
→
− →−
de départ (la fonction f est supposée C2 ). Les projections serons faite dans la base de Frenet ( T , N ) ,
→
−
\ →
− →
− −π
α = ( i , T ) l’angle entre le vecteur T et l’axe l’horizontal ( < α < 0 et sin α < 0).
2
La relation fondamentale de la dynamique donne :
mγT = ms̈ = −mg sin α
→
− →−
∑ F = m γ ⇒ 2
mγ = m (ṡ) = −mg cos α
N
R
→
−
En absence des frottements, la réaction du support est normale : c’est la réaction unilatérale Re N . La
projection sur la normale donne :
ṡ2
Re = m + mg cos α (5.17)
R
La conservation de l’énergie donne :
1 2
mṡ = mg(z0 − z) (5.17)
2
En annulant Re , on voit apparaitre une condition nécessaire pour que le point matériel quitte le toboggan au
point d’altitude z s’il n’ y a pas de frottement :
ṡ2
m + mg cos α = 0
R
ṡ2
= −g cos α
R
ṡ2 = −Rg cos α
Le problème du toboggan d’Abel 43
1 2
ṡ = g(z0 − z) (5.16)
2
ṡ2 = 2(z0 − z) (5.17)
1
−ż = 2 s̈ = s̈ (5.18)
2
Or d’après la relation fondamentale de la dynamique nous avons :
dx
dt = p (5.10)
(E −V (x))
Z 0 Z 0
dx
dt = p
x(0) x(0) (E −V (x))
Posons : u = V (x) et V une fonction inverse de W.
Z E du
V 0 (x)
τ(E) = − p
0 (E −V (x))
W 0 (u)du
Z E
τ(E) = − p (5.8)
0 (E −U)
L’équation (?? )est l’expression de l’intégrale d’ordre un-demi à un facteur près. Cette équation donne le
Inversion de Weichert-Herglotz (1907-1910) : application des équations aux intégrales d’Abel en sismologie[4] 44
W 0 (u)du √ (1) 0
Z E
τ(E) = − p = π.I 2 W (u)
0 (E −U)
√ 1
τ(E) = − π.I ( 2 )W 0 (u)
( 21 )
√ 1 1
I τ(E) = − π.I ( 2 )W 0 (u)I ( 2 ) par compostion de deux intégrales d’ordre un-demi
( 21 )
√ 1 1
I τ(E) = − π(I ( 2 ) ◦ I ( 2 ) )W 0 (u)
( 21 )
√
I τ(E) = − π(IW 0 (u))
1 √ ZE 0 √
I ( 2 ) τ(E) = − π W (u)du = πW (E)
0
1 √
I ( 2 ) τ(E) = − πW (E)
1 1
W (E) = − √ I ( 2 ) τ(E)
π
Nous pouvons donc reconstituer la trajectoire du toboggan sachant le temps d’arrivée grâce à W (E) qui
s’exprime en fonction de l’intégrale d’ordre un-demi.
1
L’équation (5.6) est une équation intégrale d’Abel voir la relation (4.33) avec β = 2 page 38
courbe tautochrone est donnée par (x(y), y) et le point de départ P = (x0 , y0 ). et s l’abscisse curviligne. La
conservation de l’énergie, donne :
1 ds 2
= V (y0 ) −V (y)
2 dt
ds √
= − 2dt (5.6)
V (y0 ) −V (y)
0 ds
1 V (y) dV (y)
r
2
dy = − dt (5.7)
Γ( 21 ) V (y0 ) −V (y) π
Conclusion
En sommes nous pouvons dire : la notion des dérivées et intégrales d’ordre non-entier est un vieux concepts
presque autant que celle des dérivées et intégrales d’ordre entier. Cette notion remonte aux XV II me siècle,
elle s’est très peu développée au cours des siècles d’oû sa méconnaissance. Nous pensons qu’elle a été
victime du succès de la notion des dérivées, intégrales d’ordre entier qui est beaucoup plus connue et
répondue et qui reste toujours efficace dans plusieurs domaines . Toutefois, les contributions à la formula-
tion sur la théorie des dérivées et intégrales d’ordre non-entier sont très nombreuses nous pouvons citer :
Laplace (1812), J.B.J.Fourier (1822), N.H.Abel (1823-1826), J.Liouville (1832-1873), B.Riemann(1847),
A.K.Grunwald (1867-1872), Letnikov (1868-1872), O.Heaviside(1892-1912), H.Weyl(1917), A.Marchaud
(1927), H.Kober(1940), D.V.Widder (1941), M.Riesz (1949) [19]... Et dans ce mémoire de master I Phy-
sique Fondamentale, nous avons également apporté une pierre de plus à l’édifice des dérivées et intégrales
fractionnaires afin que cette notion soit mieux connue.
L’intérêt de cette notion est majeur pour l’avenir avec des multiples applications en traitement du signal,
physique des particules, mécanique quantique, viscosité, élasticité, dynamique complexe des système non-
linéaire,...
Plusieurs problèmes restent ouvert : comment interpréter géométriquement l’intégrale fractionnaire si l’in-
tégrale normale permet la détermination de la surface délimité par la courbe et deux demi-droite ? Quelle
interprétation pour la dérivée fractionnaire ? Qu’en est-il des dérivées fractionnaires d’ordre imaginaire et
de leurs applications en physique ?
46
Bibliographie
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Master’s thesis, Université Dr Tahar Moulay - Saida.