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Renaud Vuignier
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Renaud VUIGNIER
Doctorant et assistant de recherche
Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) de l’Université de Lausanne
Bâtiment l’IDHEAP - UNIL, CH-1015 Lausanne, Vaud, Suisse
renaud.vuignier@unil.ch
1 Certains auteurs utilisent les termes « marque territoire » à l’instar de Rochette (2012). Cependant, il semble que les termes « marque territoriale »
soient plus fréquemment utilisés dans la littérature. Ces derniers correspondent en anglais à « place brand ».
2 Ainsi, cette contribution distingue la MT (à la fois concept de marketing et outil de gestion de l’image des territoires) du place branding (notion
plus générale incluant l’utilisation de cet outil dans une stratégie qui vise l’attractivité).
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marque et se distinguer tout en utilisant des techniques Plusieurs auteurs relativisent le caractère idéal d’une
similaires (Babey & Giauque, 2009). marque ombrelle. Tout d’abord, son élaboration va
parfois de pair avec la peur d’un positionnement trop
Les présupposés justifiant les démarches de MT, tantôt marqué qui ne conviendrait pas à l’ensemble des parties
ombrelles, tantôt sectorielles, qui s’emboîtent et s’en- prenantes et la multiplicité des cibles. Elle témoigne
trecoupent, traduisent l’espoir d’une différenciation à alors d’une certaine retenue de la part des responsables
même de conduire à l’attractivité du territoire. S’il est de place branding d’adopter des mesures trop ciblées.
facile de déclarer un tel rôle joué par la MT VAUD, rares En résulte la pléthore de démarches de place branding
sont les études empiriques qui le démontrent, comme sans contenu spécifique, nombreux territoires mettant
l’on fait remarquer plusieurs revues de littérature, en avant « des éléments différenciateurs qui sont fina
notamment Gertner (2011) et Vuignier (2017). Cela lement plutôt banals » (Houllier-Guibert, 2009a, p. 127).
s’avère davantage le cas en ce qui concerne le rôle de
différenciation dans le but d’attirer des investisseurs et Les possibilités offertes théoriquement par une marque
des entreprises (Cleave et al., 2016). ombrelle s’avèrent limitées dans la pratique, étant don
né que les facteurs influençant la construction de l’image
Deux phénomènes se présentent comme des défis pour d’un pays diffèrent de ceux d’une ville, d’un village ou
les managers cherchant à différencier le territoire par d’une région (Caldwell & Freire, 2004). Selon Boisen
la MT : d’une part, le positionnement multiple qui et al. (2011), il ne serait plus possible de concevoir la
correspond au fait que les stratégies mises en place MT pays comme une marque ombrelle avec des sous-
s’adressent à des groupes cibles divers et variés, ex- marques villes et régions – et par extension la marque
ternes et internes, et d’autre part, la multiscalarité qui région avec des sous-marques de petits et moyens ter-
fait référence à l’enchevêtrement de plusieurs échelles ritoires – car les dynamiques actuelles dépendent d’ac-
territoriales. teurs variés et d’espaces mouvants qui agissent hors des
carcans habituels, linéaires et hiérarchiques.
L’image d’un territoire est simultanément dirigée et
construite par les perceptions des personnes qui com- Dans le même sens, Houllier-Guibert (2009b) montre
posentle territoire (habitants et parties prenantes) et que la multiplication des messages promotionnels ne
par celles qui lui sont étrangères. Mener plusieurs stra- brouille pas forcément l’image territoriale. Les résultats
tégies en parallèle, élaborées sur mesure en fonction de l’étude de Merrilees, Miller et Herington (2012) sou-
des groupes cibles, s’avère onéreux et peut véhiculer lignent par ailleurs que le défi actuel n’est plus d’avoir
des messages équivoques, voire contradictoires (Proulx une seule identité de MT, mais d’en avoir une multitude
& Tremblay, 2006). En effet, les cibles ne sont pas figées pour convaincre multiples parties prenantes et groupes
dans une catégorie – les décideurs d’entreprise étant cibles. Une recherche de Zenker et al. (2017) a même ré-
par exemple aussi de potentiels touristes ou futurs ré- cemment démontré que la complexité peut être un atout
sidents –, les parties prenantes du territoire se veulent pour certaines cibles pour qui une communication trop
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ÉTAPES
Sélection d’une longue liste (long list) de territoires potentiels (généralement 8-20)
Evaluation détaillée des sites avec tri selon des critères spécifiques et éventuellement des
modèles de calcul des coûts
Tableau 1 – Processus de choix d’un lieu d’implantation (inspiré de plusieurs rapports et ouvrages)
difficilement calculables et des émotions (van de Laar lecture qui prend en compte la dynamique de dévelop-
& de Neubourg, 2006). C’est ainsi que les déterminants pement endogène du territoire (Léon & Sauvin, 2010).
du choix sont hybrides, à la fois « durs » et « mous »
(Giovanardi, 2012 ; Kotler et al., 2002). Le processus de Étant donné la difficulté de se différencier sur la base
décision d’implantation est ainsi résumé en un passage de facteurs d’attractivité objectifs, facilement copiables,
en revue attentif de critères variés, à la fois tangibles, les MT sont parfois considérées comme l’outil majeur
objectifs, symboliques et subjectifs, qui sont autant de pour créer une différenciation (Kotler & Gertner, 2002).
facteurs d’attractivité. Plusieurs recherches laissent présager un potentiel
rôle de facteur à part entière joué par le place branding
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Un modèle conceptuel proposé par Metaxas (2010) Le système politico-institutionnel suisse repose sur un
montre théoriquement le lien entre l’attraction d’in- fédéralisme multi-niveaux marqué par un centre relati-
vestissements directs étrangers (IDE) et le marketing vement faible (Ladner et al., 2013). Les diverses entités
territorial. L’auteur suggère que la MT peut contribuer à territoriales sont incitées à coopérer, de manière volon-
convaincre de la manière suivante : à travers des atouts taire ou parfois contrainte, pour mettre en œuvre des
spécifiques orientés vers des valeurs et les besoins des politiques publiques, mais elles sont également dans
investisseurs, le territoire peut véhiculer une image une situation de potentielle concurrence. A cet égard,
attractive à même de générer crédibilité et confiance. les entités territoriales peuvent utiliser la marge de
En outre, Papadopoulos, Hamzaoui-Essoussi et Banna manœuvre qui leur est offerte en termes économiques,
(2016) montrent les liens forts entre la littérature sur politiques et juridiques pour rendre leur territoire plus
les effets d’origine (made in), le place branding et l’at- attractif que les autres. Si les éléments fiscaux ont pas-
traction d’IDE. Ils soulignent la carence d’études plu- sablement occupé l’attention, étant donné les possibles
ridisciplinaires et y voient un potentiel pour de futures variations à cet égard entre cantons et entre communes
recherches. (Gilardi et al., 2013), les régions se différencient sur
nombreux autres facteurs d’attractivité, plus spécifi-
Malgré les apports des articles cités et les nombreuses quement sur l’ensemble des conditions-cadres offertes
contributions prétendant que la MT joue un rôle pour aux entreprises3.
l’attractivité, un pan de l’agenda de recherche proposé
par Hankinson (2010) est toujours d’actualité : on La démarche de place branding comprenant la
constate un manque de recherches empiriques visant à marque VAUD fait l’objet de notre étude empirique.
analyser le lien entre MT et attractivité pour les entre- Situé dans une des régions les plus dynamiques de
prises. Cleave et al. (2016) l’ont récemment confirmé et Suisse en termes de promotion et de développement
montrent que malgré cela le place branding est perçu économique (Nilles, 2012; Rufer & Eichler, 2015), le
comme utile pour l’attraction d’entreprises par les res- canton de Vaud se positionne stratégiquement pour
ponsables de développement économique (n=25). Pour attirer des entreprises depuis de nombreuses années,
combler cette lacune, nous proposons d’explorer le rôle principalement à travers les activités du Service de la
de la MT à travers le cas d’entreprises ayant choisi le promotion économique et du commerce (SPECo) et du
canton de Vaud en Suisse comme lieu d’implantation. Développement Economique - Canton de Vaud (DEV).
Comparativement aux autres cantons, le nombre de
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3 Les conditions-cadres offertes aux entreprises désignent le cadre institutionnel dans lequel les activités économiques se déroulent. Ce sont
des sous-produits volontaires ou involontaires de multiples politiques publiques sectorielles de plusieurs niveaux (Maillat & Kebir, 2001). Elles
tendent à être comprises comme l’ensemble des mesures mises en place par les autorités pouvant influencer l’environnement dans lequel les
entreprises évoluent.
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prenantes. Au niveau fédéral, les activités de pro- 99). Une partie du canton fait partie du Grand Genève,
motion économique de la Confédération revêtent un une agglomération transfrontalière née de la coopéra-
caractère subsidiaire et s’inscrivent en complément de tion entre des territoires genevois, vaudois et français.
l’action du secteur privé et des cantons (SECO, 2015). Malgré l’absence d’une démarche de place branding
Parmi les domaines couverts (politique en faveur des communément soutenue par les parties prenantes
petites et moyennes entreprises, tourisme, politique de cet espace (Vuignier, 2015), une partie du canton
régionale, et promotion des exportations), c’est la de Vaud peut potentiellement jouer sur la notoriété
promotion de la place économique suisse qui a pour de Genève pour se mettre en avant. Pour sa promo-
but de présenter aux investisseurs étrangers les atouts tion touristique, le canton traduit son slogan Vaud
de la Suisse en tant que site d’implantation. Dans ce Région du Léman par Vaud Lake Geneva Region. Par
cadre, la Confédération a mandaté une association à ailleurs, le canton et la ville de Lausanne, en coopéra-
but non lucratif de droit privé nommée Switzerland tion avec les autorités fédérales ont mis sur pied une
Global Enterprise (S-GE) et coopère étroitement avec politique publique qui institutionnalise la stratégie
les cantons. de promotion au niveau international de Lausanne et
de la région qui l’entoure comme Lausanne, Capitale
Alors que S-GE informe les investisseurs étrangers sur olympique (Pinson & Chappelet, 2014). La promotion
les atouts de la Suisse comme site d’implantation, les économique du canton de Vaud s’inscrit donc dans un
compétences sont en mains des cantons pour la phase contexte de multiscalarité et de positionnement multi-
concrète de l’établissement. Le processus implique ple particulier.
tout de même un niveau de collaboration important
entre les cantons et le niveau fédéral. Quatre agences Les spécificités énoncées rendent ainsi le cas parti-
de promotion économique intercantonales agissent au culièrement pertinent pour analyser la perception de
niveau international. Lorsqu’une entreprise étrangère ce territoire sous l’angle de l’attractivité et du place
manifeste son intérêt auprès de S-GE, le projet d’in- branding. Tout d’abord, le territoire est promu tantôt
vestissement est remis à ces 4 agences et aux 26 can- sous l’égide de la Suisse en général, tantôt comme par-
tons, qui peuvent chacun, indépendamment, envoyer tie intégrante du Greater Geneva Berne area (GGBa)
un dossier à l’entreprise intéressée (Monnier, 2015, p. et tantôt indépendamment, tout en étant appréhendé
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par certaines cibles via la notoriété de Lausanne, voire Au total, 30 entretiens ont été menés avec des décideurs
de Genève. Ensuite, les autorités affichent la volonté d’entreprise de divers secteurs d’activités qui ont choisi
de développer une image de marque à part entière à de s’installer dans le canton de Vaud entre 2010 et 2016,
travers la MT VAUD, lancée officiellement en 2014 et 10 entretiens ont été conduits auprès de responsables
pour promouvoir l’ensemble du canton (SPECo, 2017). d’agences de promotion économique de niveaux ins-
En outre, le cas étudié met en lumière des dynamiques titutionnels différents, en Suisse et dans un autre pays
dans lesquelles le développement économique de fédéraliste (annexe i). La récolte de données fait l’objet
nombreux territoires s’inscrit. d’une analyse thématique qui se rapproche d’une analyse
« résumé/synthèse » (Gavard-Perret et al., 2012, p. 290).
Notre étude se focalise sur le rôle de la MT concernant Sur la base de la grille d’entretien, l’analyse du corpus fait
l’attractivité des entreprises. Comprise comme la ré- ressortir les perceptions des répondants sous forme de
sultante du développement d’une stratégie de place tendances indiquant la convergence ou les divergences
branding visant à gérer l’image d’un territoire, la MT des opinions exprimées en fonction des thèmes.
fait l’objet de deux questions de recherche :
décideurs d’entreprise et quels en sont les enjeux La perception des décideurs d’entreprise quant aux
managériaux ? efforts de place branding initiés a été sondée lors des
entretiens en abordant un thème après l’autre. Des
Pour y répondre, nous nous focalisons sur trois thèmes. questions générales standardisées pour l’ensemble
Tout d’abord, discuter des facteurs d’attractivité jugés des répondants ont précédé des relances ciblées per-
les plus importants (1) permet de replacer le choix de mettant de demander à chacun de se focaliser sur les
l’entreprise dans son contexte décisionnel. Se focaliser spécificités de leur cas. La nature exploratoire de notre
ensuite sur la manière dont sont perçus les rôles joués étude et le nombre de personnes interrogées limitent la
par l’image du territoire, sa réputation et po tentiel généralisation des phénomènes observés. Cependant,
lement sa MT (2) constitue le cœur de notre exploration nos résultats apportent une base empirique qui permet
sur la différenciation. Pour finir, l’attention se porte sur de dégager diverses tendances puis de suggérer des
la question du positionnement multiple de l’échelon pistes en termes de préconisations managériales. Le
territorial pertinent par rapport à la MT VAUD (3). tableau 2 synthétise les apports des entretiens.
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4 Viennent ensuite la situation et la qualité des infrastructures (transport, télécommunication et logistique), le potentiel en termes de marché, puis
la qualité de la main d’œuvre (capital humain et savoir-faire), la fiscalité des entreprises et la qualité de vie. Les autres facteurs proposés sont les
suivants : protection de la propriété intellectuelle, sécurité, ainsi que disponibilité et prix des terrains commerciaux ou industriels.
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Le rôle de l’image ▪ Rôle secondaire par rapport à des facteurs ▪ « Le branding n’apporte pas grand-
du territoire, de sa objectifs pour la majorité des répondants chose. »
réputation et de la ▪ Effet résumé produit par le nom du ▪ « VAUD remplit mes 4 critères les plus
marque territoriale territoire importants. »
Tableau 2 – Synthèse des apports des entretiens qualitatifs auprès des décideurs d’entreprise (n=30)
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5 Une recherche en cours menée par l’auteur du présent article propose une mesure de l’effet résumé exercé par la MT en faisant recours à une
double analyse de mesures conjointes (de type Adaptive Choice-Based Conjoint ACBC).
Troisièmement, les questions du positionnement mul- périmètre défini par la stratégie de MT VAUD canton-
tiple et de la multiscalarité révèlent un élément clé : la née à un échelon. Il se veut un espace plus large dont
quasi-unanimité estime que c’est l’image de la Suisse les frontières sont floues et tendent à correspondre à la
qui a joué un rôle dans le choix d’implantation et non Suisse romande, dont l’association à l’image du pays et
celle du canton, de la ville ou de la commune. Certains à la notoriété des villes de Genève et Lausanne est forte.
répondants indiquent cela tout en précisant toutefois
que la langue parlée joue un rôle de différenciation, ce Notre étude de la MT contribue ainsi à clarifier un flou
qui les a de facto dirigés vers la Suisse romande (fran- de la littérature sur le place branding. Selon celle-ci,
cophone). En outre, la grande majorité considère que le la relation entre la MT et les facteurs d’attractivité de-
périmètre pertinent pour les attirer a été le rayonnement meure ambiguë : d’une part les facteurs d’attractivité
de la région en général, englobant Genève, Lausanne, la sont des composantes de la marque et d’autre part la MT
région du Lac Léman, sans limites clairement définies. possède potentiellement une valeur intrinsèque qui lui
Le périmètre du canton de Vaud est davantage perçu donne le rôle d’un facteur à part entière. Nos résultats
comme pertinent pour les démarches administratives montrent que la MT est perçue comme une recompo-
une fois le choix du canton arrêté. Plusieurs répondants sition de facteurs d’attractivité spécifiques, qui crée du
indiquent la nécessité de rendre la stratégie de la région sens en conjonction à une logique de prise de décision
plus cohérente et coordonnée, jugeant que la multitude re
lati
vement rationnelle et une vision du territoire
des démarches et des organismes brouille le message. fonctionnelle. Notre analyse tend alors à confirmer que
la MT participe à une narration potentiellement évoca-
Lorsque le logo de la MT VAUD (qui contient le drapeau trice pour l’une des cibles principales du développement
suisse6) est présenté comme le symbole d’une démarche économique que sont les investisseurs et décideurs d’en-
de place branding dont une des visées stratégiques est treprise. La MT peut ainsi équilibrer le diptyque attrac-
d’attirer des entreprises, la moitié des répondants dit ne tion-attrait en agissant comme une synthèse de ce qui
pas connaître la démarche. La majorité attribue à la MT est pertinent pour le groupe cible. En d’autres termes,
des facteurs de la région qui dépassent les frontières du la MT peut aider à rendre le territoire attractif attirant.
canton. Bien que l’ensemble des répondants ait choisi le
canton de Vaud et une commune spécifique après avoir
comparé concrètement plusieurs cantons et communes,
la majorité estime que les conditions déterminant 5. POSITIONNEMENT ET
leur choix auraient également pu être remplies par un ÉCHELLES MULTIPLES :
autre territoire de la région. En termes de promotion,
enjeux managériaux de place branding
la quasi-unanimité indique que le nom Vaud n’est pas
suffisamment connu pour permettre une différencia-
tion. Les répondants relèvent par contre que les noms Le positionnement multiple apparaît comme un défi de
Genève et Lausanne jouissent d’une certaine notoriété management lorsque sont mises en parallèle la percep-
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6 La plupart des identités visuelles des agences de promotion économique cantonales et intercantonales font référence à la Suisse à travers la
présence d’une croix blanche sur fond rouge.
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7 Les auteurs se basent sur une enquête de BAK Basel Economics menée en mai 2014 auprès de 22 services de promotion économique en Suisse
couvrant des zones de tailles différentes et choisis dans des régions linguistiques et économiques diverses.
8 L’écosystème de Suisse occidentale comprend diverses plateformes sectorielles ou clusters, par exemple BioAlps, AlpICT, Micronarc et
CleantechAlps.
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ANNEXE 1
Méthodes d’observation
Échantillonnage
Critères principaux retenus pour le choix des personnes interrogées :
▪ Le choix du canton de Vaud est le fruit d’une réflexion et d’un processus : l’entreprise aurait pu choisir de s’installer
sur un autre territoire ;
▪ Le répondant occupe une fonction dirigeante ou était impliqué dans le processus de décision du lieu d’implantation
de l’entreprise ;
▪ Le répondant se montre disponible et volontaire pour échanger à propos de la décision d’implantation de son
entreprise.
Décideurs d’entreprise
30 entretiens ont été menés entre juillet et décembre 2016 avec des décideurs d’entreprise qui ont choisi de s’installer
dans le canton de Vaud entre 2010 et 2016. 22 occupent la fonction de chefs d’entreprise, 6 une autre fonction dirigeante
et 2 sont des entrepreneurs qui ont participé au processus de choix de l’entreprise mais n’y travaillent plus.
Échantillon non probabiliste par quotas d’au moins deux entreprises par domaine jugé prioritaire ou important sur la
base des priorités des autorités cantonales, dont la principale base légale, sur laquelle reposent la stratégie de promotion
économique du canton de Vaud et le projet de marque VAUD, est la Politique d’Aide au développement économique
(PADE), qui est un plan quinquennal qui définit les priorités à l’action cantonale dans le cadre de la loi sur l’appui au
développement économique (LADE).
10 entretiens ont été conduits entre avril 2016 et juin 2017. 6 d’entre eux ont été réalisés avec des représentants de
Suisse de niveaux institutionnels différents (fédéral, intercantonal (2), cantonal, régional et communal), 4 d’entre eux
avec des représentants de niveaux institutionnels différents du Canada (fédéral, provincial, régional et municipal).
L’apport de ces entretiens est secondaire dans la mesure où les contextes diffèrent, mais il permet un regard extérieur
que nous avons jugé pertinent, notamment en vue de dégager des implications managériales générales à partir de notre
étude spécifique.
Experts
3 experts ont également été interrogés durant la même période. Ils ont été sélectionnés sur la base de leurs
connaissances des processus, attestées par leur implication dans l’élaboration de stratégies d’attractivité, et de leur
capacité à adopter un regard externe potentiellement critique.
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Renaud Vuignier