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Master international : intelligence économique et prospective des territoires

Les Enjeux Énergétiques Mondiaux


au XXI siècle

Demandé par : Réalise par :

Monsieur DRISS GUERRAOUI BAADDI Fatima Ezzahrae

Année universitaire :

2021/2022

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Dans la première moitié du 20 e siècle, les deux guerres
mondiales ont fait exploser le nombre de machines :
tanks, avions, camions… A tel point que le soldat américain de la Seconde guerre mondiale a
consommé 228 fois plus d’énergie que celui de la Première ! Ce boom énergétique s’est encore
amplifié après-guerre. Les historiens ont même donné un nom à cette période : la Grande
Accélération. Avec la publicité est née la société de consommation et la production
industrielle, tandis que le développement de l’électricité a favorisé l’essor de l’électroménager.
Dans les années 1990, l’apparition d’Internet et la révolution numérique, puis dans les années
2000, l’explosion des smartphones, ont fait de nouveau flamber la demande en énergie.
L’histoire a montré qu’au lieu de se substituer aux anciennes énergies, les nouvelles s’y sont en
fait ajoutées : le monde n’est pas passé du bois au charbon, puis du charbon au pétrole et enfin
du pétrole au nucléaire, mais toutes ces sources d’énergie se sont additionnées ! Depuis 40 ans,
la consommation d’énergie primaire progresse de 2% par an en moyenne. Pour l’Asie, la hausse
est plus proche de 5% par an. Quant à l’électricité, elle croît à une vitesse foudroyante : au vu
des besoins croissants (numérique, transports, chauffage, climatisation…), la consommation
mondiale pourrait doubler d’ici 2040.
Au cours du 20e siècle, la population mondiale a été multipliée par 3,75 et la production
énergétique par 10 pour répondre à la hausse de la consommation. D’année en année, les
émissions de dioxyde de carbone n’ont donc jamais cessé leur ascension, dégradant un peu plus
le climat. Mais coup de théâtre, entre 2014 et 2016, pour la première fois, les émissions
mondiales de CO2 issues des combustibles fossiles, de l’industrie et de la production de ciment,
ont reculé, laissant croire que le monde était enfin sur la bonne voie. Malheureusement en 2017,
l’illusion s’est dissipée et les émissions sont reparties à la hausse. Une hausse qui s’est aggravée
en 2018.
La part des énergies renouvelables a beau progresser chaque année, les énergies fossiles restent
la première source d’énergie au monde : en 2018, charbon, gaz et pétrole ont représenté 85%
de la consommation mondiale d’énergie, contre 11% pour les énergies renouvelables et 4%
pour le nucléaire. Présenté – à tort – comme une énergie propre, le gaz est de plus en plus utilisé
Depuis le 21 siècle, la maîtrise des ressources en énergie (le charbon, le pétrole, le gaz et dans
une certaine mesure le nucléaire) a permis une hausse considérable du niveau de vie des
populations, spécialement dans les pays développés.
Entre aujourd’hui et 2025, la population mondiale passera de 6,7 à 8 milliards d’êtres humains.
La consommation d’énergie primaire passera de 12 Gtep à 17 Gtep*. La Chine et l’Inde
représenteront à elles seules 40 % de cette croissance. Les stocks d’énergie fossile sont estimés
à 50 ans pour le pétrole, 60 ans pour le gaz et l’uranium et 150 ans pour le charbon. Les
émissions de gaz à effet de serre (GES) passeront de 27 à 42 Gt.éq.CO2 **.
Le monde est donc confronté à une double menace liée à l’énergie, celle de ne pas disposer
d’approvisionnements suffisants et sûrs à des prix acceptables (épuisement des ressources)
d’une part, celle de nuire à l’environnement (augmentation de l’effet de serre) par une
consommation excessive d’autre part.
Climat et énergie sont intimement liés et les enjeux sont planétaires. Suivant les conclusions du
Groupement d’experts intergouvernemental pour l’étude du climat (Giec), le protocole de
Kyoto, signé en 1997, impose à 159 pays industrialisés de réduire leurs émissions de GES d’ici

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à 2012. En décembre 2008, l’Union européenne a signé l’engagement des trois 20 en 2020 : 20
% d’énergies renouvelables, 20 % de GES en moins, 20 % d’efficacité énergétique en plus, et
10 % de biocarburants. Le mix énergétique s’impose, associant aux énergies fossiles et
nucléaires les énergies dites renouvelables : éolien, hydroélectrique, solaire, biocarburants et
géothermie.
En France, trois nouvelles plateformes technologiques se développent : la première concerne
l’énergie solaire, la seconde les biocarburants et la troisième les énergies maritimes. Le CEA
est associé aux deux premières. Il travaille en parallèle sur la thématique du vecteur d’énergie
hydrogène et le stockage de l’énergie, tout en continuant ses recherches sur la quatrième
génération de réacteurs nucléaires et sur l’énergie de fusion
Des chiffres clés de l'édition 2019 des « Key World Energy Statistics » de l'AIE :
La production mondiale de charbon a été multipliée par 2,5 entre 1973 et 2018 selon l’AIE.
(©Peabody)
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié le 24 septembre l’édition 2019 de ses «
Key World Energy Statistics »1, publication annuelle de référence qui regroupe ses grandes
données relatives à l’énergie dans le monde.
Consommation mondiale d’énergie et émissions de CO2 associées
La consommation mondiale d'énergie primaire a atteint 13 972 Mtep en 20172selon les
dernières données « définitives » de l’AIE 3. Cette consommation a encore reposé à 81,3% sur
les énergies fossiles cette année-là (32% pour le seul pétrole).
Cette part des énergies fossiles recule très lentement (elle était de 86,7% en 1973) et la
progression en pourcentage des filières renouvelables ne doit pas masquer un fait préjudiciable
dans la lutte contre le réchauffement climatique : le monde consomme plus de toutes les
énergies, y compris fossiles. Les émissions mondiales de CO2 relatives à la combustion
d’énergie ont atteint 32,8 Gt en 2017, soit plus du double du niveau de 1973 (15,5 Gt CO2)

1. 1 Key World Energy Statistics, AIE, 2019.

2 Soit 1,9% de plus qu’en 2016


3
La base de données mêle des données définitives dites « vérifiées » pour 2017 et des données « provisoires »
pour 2018 pour certaines énergies, certains pays et secteurs

3
Près de 44,2% des émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie en 2017 provenaient de la
combustion du charbon. (©Connaissance des Énergies, d’après AIE)
L’EIA américaine (Energy Information Administration) estime que la consommation mondiale
d’énergie primaire - portée en particulier par la forte croissance économique et démographique
des pays en voie de développement - pourrait augmenter de 46,9% entre 2018 et 2050.
Consommation d’énergie par habitant
L’AIE présente à la fin de son rapport statistique un ensemble d’indicateurs énergétiques pour
chaque pays en 2017 (production et consommation d’énergie, émissions de CO2, etc.). Ceux-ci
témoignent entre autres des grandes disparités de consommation par habitant entre les pays
développés et ceux en voie de développement. En 2017, un Américain a par exemple consommé
en moyenne 24 fois plus d’énergie qu’un Sénégalais (en rapportant la consommation nationale
au nombre d'habitants)4. La moyenne mondiale en 2017 était de 1,9 tonne d'équivalent pétrole
(tep) par habitant

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Données pour 2017 : 6,61 tep par habitant aux États-Unis contre 0,27 tep par habitant au Sénégal

4
Source: AIE Key world Energy statistics 2019
En 2017, le Sénégal a consommé seulement 0,27 tep par habitant. C’est environ 60 fois moins
que la consommation par habitant du Qatar cette année-là. (©Connaissance des Énergies,
d'après AIE
Production d’électricité
L’électricité a compté pour 18,9% de la consommation finale d’énergie dans le monde en 2017
(contre 9,4% en 1973). Le mix de production électrique au niveau mondial reste encore
largement dominé par le charbon (38,5% en 2017), pourtant montré du doigt pour les fortes
émissions de gaz à effet de serre associées à sa combustion. La production des filières dites
« décarbonées » progresse mais ces dernières restent pour l’heure minoritaires dans le mix
électrique mondial (environ 35% de la production, soit moins que le charbon en 2017)

En 2017, les centrales à charbon ont produit davantage d’électricité dans le monde que
l’ensemble des filières renouvelables et nucléaire. (©Connaissance des Énergies)

Les 20 premiers producteurs de gaz naturel en 2019 :

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Source: BP Statistical Rewiew of World Energy 17/ 06/2020

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Les 20 premiers producteurs de Pétrole en 2018 :

Les 20 premiers producteurs d’uranium en 2018 :

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Les 20 premiers producteurs de charbon en 2018 :

De nos jours, les énergies dites fossiles sont bien évidemment très limitées. On peut dire que
dans un siècle environ, les énergies fossiles ne seront plus disponibles dans l’état actuel des
choses. Ceci est dû au fait de leur sur consommation, mais également au fait que l’atmosphère
ne peut pas absorber autant d’émission de CO2. Même les biocarburants, qui sont considérés
comme des énergies renouvelables, sont maintenant en perte de vitesse. C’est pourquoi il va
falloir trouver de nouvelles sources d’énergies afin de passer sans difficulté à travers ce 21ème
siècle.
Au niveau de l’électricité, de nos jours l’électricité utilisée est d’origine fossile et consomme
environ 14 000 TWh chaque année, cependant cela va...
Poser problème, car à terme la demande va vite être plus forte que la production.
À terme, comme solution on pourrait utiliser cette énergie uniquement pour les périodes ou il y
a très peu de vent ou de soleil.

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L’énergie hydraulique elle peut produire 10 000 TWh par an, ce qui en fait un bon substitut à
l’énergie fossile.
Et enfin le nucléaire, qui peut produire jusqu’à 6000 TWh par an, ce qui en fait également un
substitut possible si on l’ajoute à l’énergie hydraulique.
Il y a également la possibilité de produire de l’énergie à l’aide d’éoliennes ou d’énergie solaire,
on peut même dire que dans plusieurs années, environ dans 50 ans, la production se fera au
moins à 50% grâce à cette technique.
La production de ses éoliennes et de l’énergie solaire pourra atteindre jusqu’à 10 000 TWh par
an dans plusieurs années, c’est pourquoi on pourrait également produire de l’énergie avec ces
techniques.
Il faut également savoir que les nouvelles énergies qui vont être utilisées pendant le 21ème
siècle dépendront du climat des pays qui produisent de l’énergie.
Car dans les pays froids ou tempérés, comme la Chine ou la Russie ce qui représente en tout
environ 2 milliards d’habitants l’utilisation d’énergie solaire ou d’éolienne serait peu utile, à
cause du manque d’ensoleillement, les rendements seraient trop faibles et le coût trop cher, de
plus le manque d’ensoleillement en hiver serait trop préjudiciable, étant donné que c’est la ou
il faut beaucoup de soleil pour le chauffage. Ces pays devront donc faire appel aux énergies
hydrauliques, nucléaires et solaires en même temps pour assurer leur production en énergie.
À l’inverse, dans les pays où il fait chaud, par exemple les pays d’Amérique du Sud ou
l’Afrique, l’utilisation de l’énergie solaire pourrait être très intéressante, grâce à
l’ensoleillement que possèdent ces pays. Il est évident que ces pays devront avoir recours à
l’énergie solaire et aux éoliennes pour produire leur énergie, car les rendements pourraient être
très bons.
On peut donc dire que dans les pays où il fait chaud, l’énergie principalement utilisée sera
produite par l’énergie solaire, alors que dans les pays où le climat est plus froid, les pays devront
produire leur énergie à l’aide du nucléaire et de l’hydraulique.

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Bibliographie :
https://www.connaissancedesenergies.org/bp-statistical-review-world-energy-2018-les-
chiffres-cles-de-lenergie-dans-le-monde-180614
https://www.cea.fr/multimedia/Documents/publications/livrets-
thematiques/CEA_Energies_du_XXIe_siecle.pdf
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ressources_et_consommation_%C3%A9nerg%C3%A9tiques_m
ondiales
http://www.economiesolidaire.com/2013/04/26/les-nouvelles-energies-du-21eme-siecle/
https://cpdp.debatpublic.fr/cpdp-penly3/DOCS/CAHIERS_ACTEURS/CA_24.PDF
https://observatoire-electricite.fr/IMG/pdf/note_de_conjoncture_ceraweek.pdf
https://www.sciencespo.fr/ceri/sites/sciencespo.fr.ceri/files/art_ir.pdf

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