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Introduction

Généralités et quelques chiffres clefs sur le gaz naturel


Contexte global de l’utilisation du gaz naturel
I. Dans le résidentiel
A. Le chauffage des logements
B. La production d’eau chaude sanitaire
C. L’usage culinaire

II. Dans le tertiaire et l'industrie agroalimentaire


A. Le chauffage des locaux

Bureaux, commerces, hôtels & restaurants


Industries, entrepôts B. La cuisson
Dans la restauration
Dans l’artisanat alimentaire (boulangeries, etc)
III. Production d'énergie et utilisations industrielles
A. La production d’électricité

Centrales à cycle combiné


Cogénération
B. Matière première pour l’industrie
Engrais azotés
Pétrochimie
C. Carburant pour le transport
GNV/GNL
Transport maritime
Conclusion

Synthèse des points clefs


Perspectives d'évolution de la demande en gaz naturel
Enjeux

Utilisations résidentielles du gaz naturel


Le gaz naturel bénéficie de débouchés importants au niveau des usages résidentiels et du
secteur tertiaire. Sa disponibilité, son coût abordable et ses qualités énergétiques en font une
énergie prisée des ménages pour le chauffage, l'eau chaude sanitaire ou la cuisine. Les
services marchands tirent également avantage du gaz naturel pour divers besoins thermiques
et énergétiques. Ce chapitre propose un tour d'horizon des applications résidentielles et
tertiaires actuelles du gaz ainsi que leurs évolutions prévisibles.

Figure
La production mondiale de gaz naturel est un élément clé du secteur énergétique. En 2021, les
principaux producteurs de gaz naturel étaient les États-Unis, la Russie, l'Iran, la Chine et le
Qatar, avec des parts de production variant entre 23,1 % et 4,4 %. Cette production est
essentielle pour répondre à la demande croissante en gaz naturel, tant dans le secteur
résidentiel que dans d'autres secteurs tels que l'industrie et la production d'électricité.
figure

A. Chauffage et eau chaude sanitaire

Le gaz naturel représente une source d'énergie clé pour répondre aux besoins de chauffage et
de production d'eau chaude sanitaire des ménages au niveau mondial.

D'après le Key World Energy Statistics 2022 publié par l'Agence Internationale de l'Energie
(AIE), la demande énergétique du secteur résidentiel s'est élevée à 2 577 millions de tonnes
équivalent pétrole (Mtep) en 2020, dont environ 30% provient directement de la
consommation de gaz naturel.

Plus précisément, la part du gaz naturel pour le chauffage central et la climatisation dans le
résidentiel a représenté 1 009 Mtep en 2020 au niveau mondial. Celle pour la production d'eau
chaude sanitaire a atteint 417 Mtep (AIE, 2022).

Par ailleurs, le rapport Global Energy Review 2021 du groupe Enerdata estime que 53% de la
consommation mondiale de gaz naturel dans le résidentiel est consacrée spécifiquement au
chauffage des locaux.

B. Utilisation culinaire
Outre le chauffage et l'eau chaude sanitaire, le gaz naturel est également très utilisé au niveau
résidentiel pour les applications culinaires, en particulier pour les fours et les cuisinières.
Selon le rapport Gas 2022 de l'Agence Internationale de l'Energie, environ 32% des foyers
dans le monde utilisent une cuisinière à gaz et 25% un four à gaz. La consommation
énergétique pour l'usage culinaire du gaz naturel dans le secteur résidentiel a représenté 266
millions de tonnes équivalent pétrole à l'échelle mondiale en 2020 (AIE, 2022).
Le gaz demeure très compétitif par rapport à l'électricité pour les applications culinaires
résidentielles en raison de sa rapidité de chauffe et son efficacité énergétique. Le rendement
moyen d'une table de cuisson à gaz est typiquement de l'ordre de 50 à 60%, contre seulement
20 à 40% pour une table de cuisson électrique classique.

C. Perspectives de la demande résidentielle

D'après le groupe spécialisé Enerdata, malgré l'électrification progressive du chauffage dans


certains pays développés, la demande globale de gaz naturel pour les usages résidentiels
(chauffage + ECS + culinaire) devrait continuer à croître au niveau mondial et atteindre 1 730
millions de tonnes équivalent pétrole en 2030, tirée notamment par les pays asiatiques et les
pays émergents.
Rôle du gaz naturel dans le tertiaire et l'agroalimentaire
Le gaz naturel joue un rôle dans le secteur agroalimentaire, près de 55 000 agriculteurs et
industriels utilisent du butane et du propane pour leurs besoins énergétiques, tels que le
chauffage, la cuisson et le séchage.Le gaz naturel est largement utilisé dans l'industrie
agroalimentaire, notamment pour le chauffage, la cuisson, la pasteurisation et la production de
vapeur.Dans le secteur tertiaire, le gaz naturel est utilisé pour le chauffage, la climatisation, la
production d'eau chaude sanitaire et la cuisson dans les bâtiments commerciaux, tels que les
hôtels, les restaurants, les hôpitaux et les écoles.La combustion du gaz naturel produit
principalement de la vapeur d'eau et du dioxyde de carbone, ce qui en fait une source
d'énergie propre par rapport à d'autres combustibles fossiles.Le gaz naturel est également
utilisé comme matière première par l'industrie chimique, ce qui en fait une ressource
polyvalente et précieuse
A. Un vecteur énergétique flexible pour le tertiaire

Le gaz naturel est une source d'énergie prisée dans le secteur tertiaire pour ses qualités de
flexibilité et sa facilité de mise en œuvre. Il répond à différents besoins énergétiques :
chauffage des locaux de bureaux, commerces, hôtellerie, restauration, établissements de santé,
etc. Mais également production d'eau chaude sanitaire, cuisson, ou même climatisation par
absorption gaz.

Selon le bilan énergétique de l'AIE (IEA, 2021), la consommation directe de gaz naturel du
secteur tertiaire s'est élevée à 810 Mtep au niveau mondial en 2020, en hausse de près de 30%
sur 10 ans. La cuisson commerciale à elle seule représentait 217 Mtep.

B. L'artisanat et l'industrie agroalimentaire friands de gaz

Le gaz naturel est également très utilisé par les artisans des métiers de bouche (boulangeries,
traiteurs, etc) ainsi que les industries agro-alimentaires pour les fours, fours rotatifs, séchoirs,
ou générateurs de vapeur. Ses atouts résident dans sa facilité de contrôle de la chaleur
délivrée, les temps de cuisson rapides, et le faible encombrement des équipements.
La consommation du gaz naturel dans l'industrie alimentaire est estimée à 174 Mtep au niveau
mondial en 2020 d'après Enerdata. Elle augmente régulièrement avec la hausse de la
production alimentaire, en particulier dans les pays émergents. L'Inde par exemple ne
consomme encore que peu de gaz naturel dans son industrie agro-alimentaire mais possède un
fort potentiel de développement pour les prochaines années.

Production d'énergie et utilisations industrielles


Les Chinois ont commencé à utiliser du gaz naturel comme combustible et source d'éclairage
dès le IVe siècle avant Jésus-Christ. Le forage systématique de puits pour l'extraction de la
saumure au Ier siècle avant Jésus-Christ (Dynastie Han) a mené à la découverte de nombreux
« puits à feu » au Sichuan, qui produisaient du gaz naturel. Ainsi qu'il est rapporté, cela a
entraîné dès le IIe siècle avant Jésus-Christ une recherche systématique de gaz naturel. Les
premières utilisations modernes du gaz naturel sont apparues aux États-Unis vers 1820 pour
l'éclairage public. Les premiers gaz combustibles utilisés en Europe, à partir de 1785, date de
leur invention, seront des gaz manufacturés, c'est-à-dire des gaz fabriqués dans des usines à
gaz et des cokeries, principalement à partir de la houille. Ils sont d'abord utilisés comme gaz
d'éclairage, par la suite comme combustible pour les turbines et moteurs, pour le chauffage
ainsi que la cuisson. L’appellation gaz de ville apparaît à cette occasion. Le gaz naturel devra
attendre les années 1950 pour susciter un intérêt mondial. Ses réserves et ressources, voire sa
production, sont mal connues en dehors des États-Unis jusqu'à la fin des années 1960. Le gaz
naturel est apparu longtemps comme une source d'énergie difficile à mettre en œuvre. Son
commerce sous forme liquéfiée (GNL) n'a commencé qu'en 1964 dans des volumes très
modestes. À partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale mais surtout à partir des années
1960, l'usage du gaz naturel se répand à travers le monde et supplante progressivement les gaz
manufacturés.
Au-delà des secteurs résidentiels et tertiaires, le gaz naturel joue également des rôles cruciaux
au sein des filières énergétiques et dans différentes activités industrielles. Il s'impose en effet
comme l'un des principaux combustibles pour produire de l’électricité à l'échelle mondiale.
Par ailleurs, le gaz naturel, ou les produits chimiques dérivés, se révèlent des matières
essentielles dans certains procédés chimiques et sidérurgiques. Enfin, de nouveaux débouchés
comme carburants émergent et laissent entrevoir des perspectives intéressantes.
Figure présente les domaine de Production de gaz naturel

La production d’électricité

Centrales à cycle combiné


Fonctionnent selon un cycle combiné gaz-vapeur : la chaleur du gaz alimente une turbine à
gaz puis la chaleur résiduelle des fumées alimente une turbine à vapeur.
Rendement global très élevé de 55 à 60%.
Émissions de CO2 réduites de 50 à 60% par rapport aux centrales à charbon équivalentes.
Flexibilité d'utilisation appréciable : variation rapide de la production, démarrages/arrêts
fréquents.
Les centrales thermiques peuvent produire de l'électricité en utilisant le gaz naturel comme
combustible. Le gaz naturel chauffe un fluide (souvent de l'eau) qui dégage de la vapeur. La
vapeur entraîne un turbo-générateur qui produit de l'électricité.
L'utilisation du gaz naturel dans la production d'électricité permet de réduire les émissions de
CO2, notamment comparé aux émissions dues à l'utilisation du charbon ou du fioul.Le gaz
naturel est une source d'énergie propre et polyvalente, ce qui en fait un choix populaire pour
la production d'électricité. Il est également utilisé en complément des énergies renouvelables,
notamment dans les endroits qui n'ont pas accès à d'autres formes de production d'électricité
Cogénération
La cogénération est une technologie très efficace pour générer de l'électricité et de la chaleur
simultanément. Elle est également appelée production combinée de chaleur et d'électricité
(PCCE) car elle produit de la chaleur et de l'électricité en même temps. La cogénération
fournit actuellement 11 % de l'électricité et 15 % de la chaleur en Europe
Les centrales de cogénération fonctionnent à des taux d'efficacité de 50 à 70 % plus élevés
que les centrales électriques traditionnelles, ce qui permet de réduire les coûts énergétiques et
les émissions de CO2
La cogénération est largement utilisée dans l'industrie, les hôpitaux, les universités, les
complexes résidentiels et commerciaux, et d'autres installations qui ont besoin à la fois
d'électricité et de chaleur. Elle permet de réduire la dépendance au réseau électrique,
d'améliorer l'efficacité énergétique et de réduire les émissions de gaz à effet de serre
Production simultanée de chaleur et d'électricité dans la même installation.
Permet d'atteindre un rendement global très élevé (> 80%).
Applications industrielles (sidérurgie, chimie) ou collectivités (réseaux de chaleur urbains).
330 GW de capacités installées dans le monde, soit 8% de la production électrique mondiale
(AIE).
B. Matière première pour l’industrie
Le gaz naturel est aujourd'hui la matière première d'une bonne partie de l'industrie chimique
et pétrochimique : à la quasi-totalité de la production d'hydrogène, de méthanol et
d'ammoniac, trois produits de base, qui à leur tour servent dans diverses industries :

engrais ;résines ;plastiques ;solvants ;raffinage du pétrole.


Engrais azotés
s engrais azotés peuvent être produits à partir de gaz naturel. Dans une usine moderne,
l'engrais azoté est produit à partir de gaz naturel. Après plusieurs étapes de transformation, le
gaz naturel, essentiellement du méthane, est enrichi par combinaison avec l'azote de l’air,
pour former l'ammoniac. Environ 80% du gaz naturel est utilisé comme matière première pour
fabriquer cet engrais, tandis que 20% sert à produire de la chaleur entretenant la réaction ainsi
que de l’électricité. Les engrais azotés sont largement utilisés en agriculture pour améliorer la
croissance des plantes et augmenter les rendements. Les engrais azotés simples sont fabriqués
à partir de l'ammoniac, obtenu par la combinaison de l'azote de l'air et de l'hydrogène
provenant du gaz naturel.Cependant, la production d'engrais azotés à partir de gaz naturel peut
être affectée par la disponibilité et le coût du gaz naturel, qui est une matière première
importante pour l'industrie chimique.
Le gaz naturel est la principale matière première pour produire l'hydrogène nécessaire aux
engrais azotés (ammoniac NH3).
174 millions de tonnes d'ammoniac produites dans le monde en 2020 (Enerdata).
A titre d'exemple, 1 m3 de gaz naturel permet de produire 0,2 à 0,4 m3 d'hydrogène.

Pétrochimie

L'hydrogène issu du gaz naturel entre dans de nombreuses productions pétrochimiques :


méthanol, éthylène, propylène, BTX ...
L'éthane est la matière de prédilection pour produire de l'éthylène, monomère qui sert ensuite
à fabriquer le polyéthylène, l'un des plastiques les plus consommés au monde. Le propane
permet de produire du propylène, précurseur du polypropylène.

La production américaine de composés pétrochimiques de base à partir du gaz de schiste a


ainsi explosé depuis une dizaine d'années grâce à l'abondance de ces matières premières.
Le gaz sert aussi directement pour le méthanol (90 Mt/an dans le monde) ou l'urée.
12% environ de la consommation mondiale de gaz naturel provient de l'industrie chimique
(EIA).
Le gaz naturel est également la principale source d'hydrogène pour l'industrie chimique (96%
de l'hydrogène provient du gaz). Or ce dernier est indispensable pour de multiples productions
: ammoniac pour les engrais, méthanol entrant dans les plastiques et résines,
C. Carburant pour le transport
Le gaz naturel est utilisé comme carburant pour les véhicules routiers ou industriels sous
forme comprimée à 200 bars (GNC) ou liquéfiée à -163 °C (GNL). Le biogaz, issu de la
valorisation de déchets organiques par méthanisation, une fois épuré en biométhane est
équivalent au gaz naturel et peut aussi être utilisé, comprimé ou liquéfié. La combustion du
gaz naturel et du biométhane est chimiquement beaucoup plus propre que celle des carburants
classiques, avec une réduction de 25% des émissions de CO2 par rapport à l'essence, pas de
particules et une réduction de 80% des oxydes d'azote. Les moteurs fonctionnant au GNV
sont également deux fois plus silencieux. Les véhicules et utilitaires légers, les engins
spéciaux et de propreté, les camions, bus et bennes à ordures ménagères fonctionnent au gaz
naturel en Europe. Leur autonomie s'étend de 300 km pour les véhicules légers au GNC à 1
000 km pour les poids lourds au GNL. En 2015, 22,4 millions de véhicules au gaz naturel
roulaient dans le monde, en particulier en Iran, en Chine, au Pakistan, en Argentine, au Brésil,
en Inde et en Italie. Le gaz naturel est également l'une des sources possibles d'hydrogène pour
les piles à combustible. En Europe, depuis 2016, le programme PACE prévoit l'installation de
2 650 microgénérateurs dans l'Union, et une capacité de production d'au moins 1 000
machines par an en 2018 par quatre grands installateurs. En France, de 2018 à 2020, l'Ademe
s'est associée à GRDF pour tester durant trois ans une cinquantaine de piles au gaz naturel
expérimentales qui fourniront en cogénération de l'électricité et de la chaleur dans des
immeubles collectifs, des maisons ou de petites entreprises. Leur rendement énergétique est
de 1,4 à 1,5 fois celui d'une chaudière à condensation.
Le gaz naturel est utilisé comme matière première dans l'industrie chimique, notamment pour
la pétrochimie et le raffinage
Il est composé majoritairement de méthane, gaz qui peut être produit dans les stations de
méthanisation (au sein d'usines de traitement des déchets, des stations d'épuration...)
Le gaz naturel est utilisé dans diverses applications, notamment dans les véhicules à gaz
naturel (GNV), qui sont en pleine croissance en raison de leurs avantages économiques et
environnementaux par rapport au diesel
GNV/GNL
Gaz Naturel Véhicule (GNV) et Gaz Naturel Liquéfié (GNL) en développement dans les
transports routiers et maritimes.
Avantages : réduction des émissions polluantes, moindre coût, sécurité.
Quelques 22 millions de véhicules au GNV dans le monde début 2020 (IANGV).

Source d'hydrogène pour une pile à combustible


Le gaz naturel est également utilisé comme source d'hydrogène pour les piles à combustible.
En Europe, le programme PACE prévoit l'installation de microgénérateurs dans l'Union, avec
une capacité de production d'au moins 1 000 machines par an. En France, l'Ademe s'est
associée à GRDF pour tester durant trois ans une cinquantaine de piles au gaz naturel
expérimentales qui fourniront en cogénération de l'électricité et de la chaleur dans des
immeubles collectifs, des maisons ou de petites entreprises. Ces piles à combustible sont déjà
courantes au Japon et émergentes en Allemagne. Leur rendement énergétique est de 1,4 à 1,5
fois celui d'une chaudière à condensation. En 2018, leur coût d'achat et de maintenance sur
trois ans est encore d'environ 25 000 € par unité, mais l'Ademe et GRDF prendront en charge
20 000 € pour les 50 installations. La part du biométhane dans les réseaux devrait grimper,
tandis que les prix de l'électricité photovoltaïque devraient continuer à baisser, rendant la pile
à combustible plus compétitive.

Transport maritime
Utilisation du GNL comme carburant en forte croissance dans le transport maritime.
~12% de la flotte mondiale de navires marchands peut utiliser du GNL début 2020 (S&P
Global).
Réduction des émissions de SOx et de particules de 90 à 95% par rapport au fioul lourd.
Le transport du gaz naturel est un défi majeur en raison de sa nature gaseuse et de son coût.
Les gisements de gaz sont généralement situés près des lieux de consommation pour justifier
les investissements dans les infrastructures nécessaires. Cependant, avec l'amélioration de la
rentabilité des gisements gaziers, plusieurs gisements précédemment considérés comme sub-
commerciaux sont maintenant rentables.
Le gaz naturel est transporté principalement par gazoducs, mais une part croissante du gaz
consommé est transportée sous forme liquide, à −162 °C et à pression atmosphérique, dans
des méthaniers. Le gaz naturel liquéfié (GNL) est stocké dans des réservoirs cryogéniques à
bord des navires de transport, coûteux à construire.
L'investissement dans la liquéfaction du gaz naturel est important, ainsi que pour le transport
par méthanier. Les navires de transport coûtent également très cher, avec un coût d'environ
200 millions d'euros pour une capacité de 100 000 t en 2006.
Le GNL est adapté à plusieurs types de navires, y compris les navires de transport de
marchandises, de transport de passagers et de transport fluvial. Il répond aux exigences
environnementales européennes et permet de réduire les émissions de soufre, de CO2 (-20 %)
et d'oxyde d'azote (-85 %).
Le GNL est également utilisé comme carburant maritime, car il répond aux normes
environnementales européennes et internationales. Les ports de fret doivent cependant investir
dans les infrastructures nécessaires pour l'approvisionnement des navires fonctionnant au
GNL
Le commerce du gaz naturel (GN) connaît une forte croissance sous l'impulsion du
développement du gaz naturel liquéfié (GNL). Les échanges internationaux de gaz
représentaient 38% de la consommation mondiale de GN en 2021 contre seulement 20% en
2000, selon le rapport 2022 de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE).

Les principaux exportateurs mondiaux de GN sont :


Le Qatar : premier exportateur mondial de GNL. Sa part de marché des exportations GNL
était de 32% en 2021. Ses exportations gazières sont d'environ 114 milliards de m3.
Les États-Unis : deuxième exportateur mondial. Ils approvisionnent surtout les marchés
mexicains et européens. Leurs exportations atteignent 97 milliards de m3 en 2021.
L'Australie : 3ème exportateur mondial avec 89 milliards de m3 en 2021. Ses principaux
clients sont le Japon, la Chine et la Corée du Sud.
La Russie : important fournisseur de gaz par gazoduc, elle exporte 115 milliards de m3 en
2021 dont plus de 40% vers l'Europe (Allemagne, Italie, Turquie...).
Côté importations, les plus gros acheteurs sont :

Le Japon : 1er importateur mondial depuis les années 70. Ses importations gazières
s'établissent à 123 milliards de m3 en 2021.
La Chine : ses importations explosent pour atteindre 103 milliards de m3 en 2021,
principalement en GNL.
L'Union Européenne : importante importatrice, à hauteur de 299 milliards de m3 en 2021,
dont 45% en provenance de Russie

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