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Chapitre 8 

: Les échanges énergétiques depuis 1945

La production et la consommation d’énergie se sont longtemps limitées à la traction animale (et humaine)
ainsi qu’à l’autoconsommation de bois, complétée par la force du vent et de l’eau. Elles sont toujours d’actualité
mais on ne les comptabilise que depuis peu dans les statistiques énergétiques mondiales, pourtant elles
représentent selon la Banque Mondiale 3 % de consommation supplémentaire dans les PDEM, et 30 % dans
les PVD (soit environ 10 % de plus pour la consommation mondiale).

Le XVIIIe siècle marque une rupture majeure avec l’essor de l’énergie 1 mécanique commercialisée utilisant
de nouvelles sources d’énergie (Charbon, Pétrole…). Ses sources d’énergie constituent le fondement absolu
des économies contemporaines. Deux chiffres parmi tant d’autres permettent de le mesurer :
— L’énergie c’est 50 % de la masse transportée sur mer
— L’énergie c’est aujourd’hui 16 % de la valeur du commerce international [10 % en 1973 ;
18 % en 1980]

Encore discutée au début des années 2010, la transition énergétique est devenue une évidence : la raison
première n’est plus l’épuisement des réserves comme on l’entend souvent (on ne cesse d’en découvrir — le
gaz de roche n’est que la dernière trouvaille en date), mais la manière et l’intensité des usages énergétiques.

Si l’objet de la transition est d’abord environnemental, ses enjeux sont sociétaux, économiques et
sociaux. La transition est en effet motivée par :
— des raisons économiques (nous sommes définitivement sortis de l’ère de l’énergie bon marché)
— des raisons environnementales à toutes les échelles
- global (changement climatique, accidents nucléaires),
- régional (pluies acides, pollution des mers bordières par un voile d’hydrocarbures)
- local (pollution urbaine, gestion des déchest nucléaires, préservation des zones humides…).

La définition et la mise en œuvre d’un nouveau système énergétique mondial sont susceptibles de rebattre
toutes les cartes géoéconomiques et géopolitiques. Confrontés à de multiples incertitudes, tous les acteurs (les
États, les compagnies nationales et Majors, les ONG, les fournisseurs d’équipements…) s’empressent de
renforcer leurs positions en vue du grand marchandage à venir. Il en résulte une grande confusion apparente et
une montée très claire des égoïsmes nationaux comme en témoignent l’échec de la conférence de
Copenhague, les décisions unilatérales jusqu’au sein de l’UE (celle d’Angela Meckel de « sortir du nucléaire » a
déstabilisé le marché énergétique européen) ou encore les tensions autour du gaz russe.

Il s’en suit des enjeux géopolitiques importants sans énergie ni pétrole pas de guerre moderne d’armement
lourd. On s’en est rendu compte pendant la drôle de guerre où l’on combattait avec des chevaux. L’EI se
finance par le pétrole et cela rapporterait 2 millions par jour.

1
- Règles de conversion
— 7,3 bl 1 tep
— 1 bl/j 50 t/an
— 1 tep = 1,5 tec  1 tec = 0,7 tep
— 1 tep  3,5 tonnes de bois
— 1 tep = 1000 m3 de gaz
— 1 tep = 11 623 kWh-électrique (à la consommation car il faut tenir compte des pertes en lignes)

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I. Une remise en cause par étapes du système énergétique du XXe siècle
A chaque étape de l’industrialisation a correspondu un système énergétique spécifique associant
un certain « mix énergétique » (l’ensemble des sources d’énergie utilisées) et un ensemble de
technologies permettant la transformation de ces matières premières énergétiques en énergie
disponible pour les besoins économiques et humains. De manière pas trop schématique :
— 1e Industrialisation —Factory system — Eau et Vent, Charbon // Machine à vapeur et Turbine
— 2nd Industrialisation — Tayloro-Fordisme — Charbon, Pétrole et électricité // Moteurs
— 3e Industrialisation — Post Fordisme — c’est l’objet de la transition énergétique en cours de
définir le nouveau système.

A. Le poids des héritages

1. Depuis 1950, la consommation d’énergie a été multipliée par Cinq en 3 étapes

Tableau 1 : La consommation par type d’énergie depuis 1950 (en %)

1950 1973 1979 1990 1997 2009 20351 20352


Charbon 58,0 28,2 27,0 28,1 27,0 28,1 29,3 16,7
Pétrole 30,4 47,3 47,8 38,9 40,0 32,5 27,8 25,6
Gaz 9,8 18,1 18,5 21,5 23,0 20,5 22,4 20,0
Nucléaire — 0,8 3,2 5,4 7,4 5,5 6,0 11,2
Hydroélectricité 1,8 5,6 2,5 3,5 2,6 2,3 2,4 3,5
Renouvelable — — — — 0,5 0,9 2,2 11,0
Déchest et Vegetaux — — — — — 10,2 9,9 12,0

Total (Gtep) 1,65 5,92 6,40 7,07 9,52 12,25 18,05 14,92

Sources : BP Outlook 1997 & 2012 et AIE Energy Outlook 2011


1 – Projection 2035 si il n’y a pas de changement dans les politiques énergétiques
2 – Projection 2035 si les politiques énergétiques en discussion à Copenhague avaient implémentées malgré Fukushima…
La faiblesse des chiffres pour 1950 s’explique par les destructions massives de la guerre dans le domaine
énergétique (mines de charbon en France et URSS, Barrage en Allemagne et en URSS).

Même avec une politique plus économique la consommation ne diminuera pas, si l’on ne change rien c’est la
fuite en avant première colonne.

• La reconstruction (1945-1955) privilégie le charbon au service des industries de base fortes consommatrices
d’énergie.

Les pays sont reconstruits et leur appareil productif aussi, elle se fait en allant au plus vite et se fait grâce au
charbon car il est là et on sait exploiter et les infrastructures sont déjà là. Le charbon est là pour l’acier qui est
indispensable et c’est ce qui permet de fournir l’électricité à 80% thermique. L’électricité est destinée à l’industrie.

A partir du milieu des années 50, on commence à ne plus avoir de coupures de courants.

A partir de 55, on se réoriente vers une consommation moins de charbon plus de pétrole . Avec les 30 GZ et le
pouvoir d’achat qui augmente on achète une voiture et un chauffage central. L’hiver pendant la guerre fut terrible, le
chauffage au fuel est le premier achat.

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Le charbon reste indispensable mais ses usages se restreignent et il n’est plus utilisé pour le chauffage individuel
car trop pénible.

• Les 30 glorieuses : Le pétrole dispose d’une série d’atouts qui en font l’énergie de l’expansion toujours en
association avec le Charbon

Le pétrole s’impose peu à peu et se développe progressivement.

Le pétrole est d’abord très bon marché à l’époque et est stable de 60 à 72 avec 2 dollars par baril. Et avec
l’inflation de 50% sur la période les salaires ont augmenté de même. Ce prix très bas est maintenu au prix de l’échange
inégal et le fait que l’amélioration des conditions de vie soit payée par les pauvres du sud. Il y a une réalité incontestable
dans les revendications du sud. Le charbon apparait de plus en plus couteux à produire, le charbon est produit dans le
nord avec des salaires du nord et les conditions de travail sont terribles d’où un salaire élevé.

Le pétrole est aussi une source de matière première. Le raffinage permet de produire des carburants exactement
adaptés à nos besoins. Mais aussi on produit du gaz comme le butane et des matériaux de construction comme le
bitume. Et les plastiques et produits chimiques, aujourd’hui 100 000 assemblages de molécules sont faisables avec le
pétrole. Le charbon peut servir de base à une telle industrie avec les ersatz mais cela est couteux et consomme
beaucoup d’énergie.

Atout environnemental, c’est facile à dépolluer avec le charbon l’inconvénient est le souffre présent dedans,
comme le pétrole est liquide on peut le désulfuré facilement. A Londres un hiver il y a un smog en 55 avec 5000 morts
en 1963 en France, Malraux arrive à la culture et est horrifié par l’état de dégradation des monuments par les fumées de
charbon et il s’engage dans la politique du patrimoine. On interdit l’usage du charbon pour le chauffage urbain dans les
grandes agglomérations et ainsi sur l’ensemble du processus.

Atout fiscal, on peut taxer le pétrole de manière importante avec les entreprises qui voient les taxes augment er.
On a inventé la TIPP (Taxe Intérieur sur les produits pétroliers) c’est aujourd’hui 70% du prix à la pompe et elle rentre
dans le prix de revient et ensuite on paye la TVA, et on y ajoute des contributions annexes. Dans les années 50-60 ce
système n’a aucune importance et c’est une taxe annexe. Avec le choc pétrolier ce fut une aubaine, le prix du brut a
baissé de 50% mais pas le prix à la pompe seulement 6 mois après, et depuis 10 jours les prix remontent et à la pompe
aussi.

Les Etats ont donc compris les intérêts et le pétrole apparait comme l’énergie de la modernité et des américains
avec le plastique.

• La récession qui suit le premier choc pétrolier amène un ralentissement de la hausse de la consommation
mondiale qui se prolonge jusqu’au milieu des années 1990

C’est un ralentissement de la hausse, la consommation ne baisse pas mais augmente moins fortement.

1973-74 : pour l’ensemble des marchés c’est la première coupure et le tournant des politiques.

Il y a un changement profond dans la dynamique économique dans l’achat des matières premières en qqq
années on va réduire le lien entre croissance du PIB et croissance de la consommation c’est l’intensité
énergétique, c’est la quantité d’énergie nécessaire pour produire une unité de PIB. Ce qui est intéressant c’est
l’évolution de l’intensité énergétique qui a régressé de presque 30% et encore 10 ans et elle diminue.
Aujourd’hui avec une augmentation de 4% du PIB la consommation d’énergie n’augmente que de 1%. En 73
1% du PIB c’est 1,3% de conso énergétique.

On a des politiques d’économie d’énergies des entreprises avec une flambée des cours et remettant en
cause leur compétitivité et il vont remettre en cause les différentes techniques isolement motorisation
performante. Et on les modernise aussi au niveau des locaux ce sont une source de consommation d’énergie et
il est facile d’avoir une politique de réduction de la consommation. Et on achète des machines économiques en
énergie. Les grosses machines d’IBM il fallait les refroidir, deux doses d’énergie et les micro ordinateurs
permettent de réduire les consommations d’énergies. On dit aux gens de chasser le gaspi : Raymond Barre
c’est l’isolation et pour cela on a organisé des spectacles avec l’extinction de la tour Eiffel.

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Prise de conscience généralisée les gens ont pris conscience et derrière le changement d’attitudes.

Cela va modifier le passage de l’industrie on passe de L’industrie lourde et automobile vers les NTIC . La
R5 consommait 15L/100km (faux)

 Le second phénomène est la mutation sectorielle de la consommation


Tableau 2 : Consommation d’énergie primaire en France (%)

1973 1998
Total (Mtep) 155,7 194,7

Agriculture 2,0 1,6


Industrie 37,6 40 27,5 30
Résidentiel-tertiaire 39,6 40 46,3 45
Transports 20,8 20 24,6 25
Sce : Ademe 1998

- L’industrie : la croissance de la consommation d’énergie et singulièrement celle de pétrole sont un facteur autant
qu’un effet de la généralisation de l’économie fordiste (production et consommation de masse, substitution
capital/travail donc le développement de l’équipement mécanique des entreprises). Vers 1973 l’industrie
représente près de 35 à 45 % de la consommation d’énergie des PDEM. Cette part a chuté entre 25 et 30 %
aujourd’hui ce qui correspond à une quasi-stagnation en valeur absolue.

- La mise en place d’une économie d’échange explique l’augmentation du poids du secteur transport de 20 % en
1973 à 25-30 % de la consommation aujourd’hui. Le pétrole représentant près de 98 % du total.

- L’élévation du niveau de vie et la tertiarisation : entraîne une poussée spectaculaire de cette branche de
35-40 % en 1973 à 45-50 % aujourd’hui

1998 est le record avec un prix relatif plus bas qu’au début des années 60.

73-98 beaucoup de progrès réalisés par les différentes industries notamment les gros moteurs et les courants
océaniques, ou les moteurs d’avions et l’aérodynamique. On arrive à 2L/100.

L’essentiel est le rédientiel teriaire les gens ont pris conscience mais il faut qu’ils agissent.

2. Un système structuré autour de trois acteurs


• Les Major Companies : Le temps du cartel international du pétrole.

C’est le pivot central de 7 grandes compagnies on appelle le cartel car se réunissent 28 aout 1928 à
Achnaccary c’est un château, elles sont invités par la Shell et invite ses partenaires américains comme ESSO
(EXXON) et ils discutent d’un partage du marché mondial du pétrole. En 1928, le problème est que l’on a
beaucoup de pétrole et notamment aux USA mais aussi au proche orient. On est en situation de surproduction
et cet accord vise à réduire ce problème on se fixe les prix pour qu’ils soient stables et pour éviter que les
membres se tirent dans les pattes on met un système de péréquation. Chaque gisement de pétrole a son coût
de revient alors on met en place le système Gulf plus avec les prix du golfe du Mexique auquel on rajoute le
coût de transport entre le coût de prod et n’importe quelle région du monde. Tout le monde est sur un prix
d’égalité avec un prix unique et on partage ensuite les bénéfices. TEXACO et GULF sont sures de ne pas
perdre d’argent alors que les anglais vont faire des super bénéfices et d’où le partage.

Les pays du nord ne paient pas car cela fait payer les producteurs du sud car le nord avait besoin de
pétrole peu cher. Il y a un partage des droits d’accès au proche orient. EN 1920 c’est Sykes Picot ces
diplomates ont discuté le partage du proche orient. La France a créé le Liban qui appartenait à la Syrie et les
anglais ont séparé la Jordanie et la Palestine territoire juif. Les anglais mettent la main sur l’Irak et la Syrie et
leur pétrole. Et la France s’est fait avoir et a alors peu de pétrole. Mais seuls les anglais peuvent l’exploiter. Les
américains veulent leur part du gâteau mais n’ayant pas été invité au partage ils veulent leur part du gâteau. Et
ils ont recours à la diplomatie privée avec un arrangement des compagnies privées et l’accord de la ligne rouge
avec les droits d’accès et les profits.

A partir de 1928 le principal réservoir du monde est mis en exploitation par 7 compagnies se partageant
les profits et fixant les prix en réalisant des investissements colossaux en réinventant les raffineries . Et il faut
inventer le pétrolier. Le premier pétrolier était un cargo avec deux énormes tonneaux en bois.

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Il vit bien jusqu’en 1949 où le congrès des USA fait les comptes de la guerre et tombe sur la facture
pétrolière de la flotte pacifique avec un pétrole du golfe du Mexique mais après l’approvisionnement vient de
Malaisie et des états du golfe. Et ils font des auditions des membres du cartel et on découvre les mécanismes.

En 1949 le cartel se dissout spontanément bien qu’il continue de fonctionner . On crée des accords pour
exploiter certains gisements. En 59 Eisenhower s’énerve mais ne veut pas importer du pétrole bon marché et
de réserver l’exploitation du pétrole américain aux compagnies américaines, on entretient les réserves
stratégiques avec des choses équipées mais non exploitées. Il faut que les compagnies fonctionnent, ces gens
sont électeurs et donc contribuent aux compagnes ou gagnent et donc ils se défendent et c’est dans leur
intérêt.

Les compagnies du tm ne sont pas contentes car le plus grand marché se ferme, les prix baissent avec la
surprod.

6 mois après Eisenhower, les compagnies pétrolières décident de diminuer les prix du brut de 4 à 2
dollars. La conséquence est que début 1960 les iraniens saoudiens et vénézuéliens fondent l’OPEP avec les
émirats et l’Irak, l’Equateur. Leur objectif est un cartel contre le cartel. Rapport de force déséquilibré contre les
pénuries pétrolières. Jusqu’à 72 c’est la montée en puissance des pays de l’OPEP. C’est seulement en 1973
que le cartel est dissout.

— Durant les années 1945-1960, les excès du Cartel sont mis en évidence et amènent sa
dissolution
- 1949 : La liquidation des comptes de la guerre fait apparaître une surfacturation du pétrole livré à
l’US Navy ce qui révèle le mécanisme du Cartel. Le gouvernement américain obtient la dissolution
« officielle » et « spontanée » du Cartel ; dans les faits les Majors maintiennent la solidarité
jusqu’en 1969-1973.
- 1959 : le gouvernement US impose des contingentements aux importations afin de réserver une
part du marché US aux Indépendants (et l’accessibilité des réserves stratégiques). En effet durant
les années 1950 profitant du développement de la production du Proche-Orient durant la Seconde
Guerre mondiale, les Majors US inondent le marché américain de pétrole à bas prix pour couler
les Indépendants
- 1960 : l’Irak, le Venezuela, l’Iran, le Koweït et l’Arabie Saoudite fondent l’Opep l’Opep pour faire
2

contrepoids aux compagnies qui imposent leur loi aux producteurs du Tiers-monde (baisse des
prix à la production en 1956 et 1960, refus d’acheter du pétrole algérien par solidarité avec Total)
après la nationalisation de 1964.
- 1969-1973 : Après un sursis de 10 ans le Cartel est définitivement disloqué par le premier choc
3

pétrolier et les nationalisations qui s’ensuivent. Comme on le verra plus loin les compagnies
débarrassées du fardeau des gisements (elles se désintéressent de ceux qui ne sont plus assez
rentables), les compagnies sont devenues des sociétés industrielles et de services.

Aujourd’hui les entreprises sont toujours partenaires comme pour les forages et BP en voulant y aller tout
seul et aujourd’hui la marée noire lui a couté 30 milliards et sinon ils aurait pu disparaître s’il y avait eu quelque
chose plus grave.

Total a eu des problèmes syndicaux qqq années, les autres compagnies livraient les stations de total. Ce
Cartel s’est illustré en maintenant les prix bas pendant longtemps.

2
- L’Opep compte aujourd’hui 11membre : l’Irak, le Venezuela, l’Iran, le Koweit et l’Arabie Saoudite auxquels se sont ajoutés
l’Algérie, l’Indonésie, la Libye, Les émirats, la Nigéria, lle Qatar . L’Equateur (1996) et le Gabon (1999) on quitté le cartel.
3
- Au total les 7 sœurs contrôlent 83 % de la production de l’OPEP en octobre 1973

Exxon 21 %
BP 16 %
Shell 13 %
Autres US 33 %
CFP 3 %

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En 1953 : l’affaire Mossadegh l’Iran cherche à nationaliser les réserves, le MI6 et le CIA organisent un
coup d’Etat et le shah est renversé par son fils. Et quelques émeutes et la répression est sévère. Et on attribue
au cartel l’assassinat de Mattei directeur d’Agip qui pour trouver du pétrole va conclure des accords avec des
pays producteurs des accords avec la Lybie et l’Iran avec des accords très favorables aux producteurs et casse
ainsi la solidarité du cartel et montre au producteur que la marché du pétrole peut fonctionner différemment.
Son avion a disparu au-dessus de la mer adriatique.

• Les gouvernements des pays consommateurs supervisent les politiques énergétiques

Ils jouent un rôle en supervisant els politiques de 3 manières :

- Organisent l’approvisionnement sur leur territoire, l’accès est fermé par Eisenhower en France
en 1928 on organise le système du monopole délégué il a le monopole sur le secteur
énergétique mais accorde des concessions pour les compagnies pétrolières avec des
obligations techniques qui sont de constituer des réserves stratégiques. Après 45 il nationalise
et il est au commande du secteur énergétique cela est vrai au japon.

- A l’époque il y a le problème de la maitrise du sous-sol national et à qui appartiennent les


ressources énergétiques du territoire national on a 3 cas possibles qui ont une importance : le
système américain veut que le propriétaire du sol l’est aussi du sous-sol jusqu’au centre de la
terre. En France depuis Colbert le sous-sol au-delà de 8m appartient à l’Etat, on peut creuser
une maison mais pour un immeuble il faut un accord du ministère de l’industrie. Les anglais
sont passés de l’un à l’autre le gouvernement a racheté les mines et le gaz de schiste était là
où l’état n’avait pas nationalisé le sous-sol et les gens du coin ne sont pas indemnisés. Le
modèle français est celui de toute l’Europe continentale, il y a des endroits revivifiés par le gaz
de schiste avec des camionneurs se faisant 100 000$ car peu de camionneurs.

• Les Pays producteurs : avec la décolonisation ils entendent prendre le contrôle des gisements

Le début des années 60 est un double tournant la décolonisation et que l’indépendance politique n’est
rien et que l’indépendance économique ne peut être faite que par la prise de contrôles des ressources
naturelles et ce tournant est illustré c’est la création de l’OPEP qui entre en négociations pour obtenir un
meilleur partage des profits avec un partage 50/50 des profits jusque-là 80/20 pour les compagnies
pétrolières. Et augmentation de la fiscalité sur les exportations et cela contribue à pousser les prix du pétrole
vers le haut.

L’OPEP revendique des transferts de technologies pour faire des trous et gérer les gisements. Il refuse
d’avoir installé à Téhéran son pétrole. Il se passe plein de choses, entre les compagnies pétrolières avec les
entreprises et ne font en sort.

1973 : rupture car cela est inconnu des gens et des gouvernements.

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B. 1973-1985 : Deux chocs et un contre-choc
1. La marche à la crise : Un marché sous pression à la veille de la crise de 1973
• Dès la fin des années 1950, la demande ne peut plus être satisfaite quantitativement et qualitativement par la
production nationale

Tableau 3 : Taux de couverture de la consommation de quelques pays par leur production nationale (%)
taux de couverture 1955 1973

— France 60 % 25 %


— Grande-Bretagne 90 % 57 %
— USA 160 % 87 %
— Japon — 17 %

La consommation a tellement augmenté pendant les 30 GZ que la production nationale ne suffit plus. Alors que
jusqu’en 1830 l’énergie nécessaire pour chaque Etat était produite sur place et les premiers à s’industrialiser ont été
les Etats disposant de ressources énergétiques.

- industrialisation tirée par l’industrie lourde

- Augmentation du niveau de vie, chauffage central et voiture

- Politique des compagnies pétrolières qui poussent les prix vers le bas accentue le gaspillage et
aussi la consommation.

Taux de couverture c’est l’inverse du taux de dépendance, c’est ce que couvrent les Etats de leur propre
consommation. On voit que la dépendance s’accrue.

La loi américaine interdit d’importer du pétrole brut. L’hiver les américains consomment beaucoup de produits
lourds, et l’été ils consomment des produits légers comme des carburants. Le système de raffinage américain ne peut
satisfaire ces deux pics de production. Mais ils exportent du brut.

• Les Majors semblent en position de faiblesse au début des années 1970

Début 70 elles sont en situation de faiblesse, c’est une conjonction de facteurs défavorables :

- géopolitique : période de détente, les accords Salt, l’un des foyers important est le proche
orient avec des soutiens divergents entre USA et URSS. Et donc quand les compagnies
pétrolières sont critiquées, le gouvernement américain ne veut plus intervenir et ainsi ne peut
pas aider les compagnies.

- Le discours tiers mondiste porte ces fruits et les compagnies pétrolières n’ont plus le soutien
de l’opinion publique.

Les compagnies connaissent des difficultés économiques, elles ont laissé les prix très bas mais ils le sont restés
10 ans alors qu’ils avaient prévu pour 2 ans. Il faut cependant renouveler les raffineries notamment aux USA. Avec un
prix du pétrole bas on a du mal à dégager des profits. Et les compagnies cherchent à remplumer leurs marges.

Elles sont également de plus en plus contestées par des compagnies indépendantes avec des compagnies
européennes comme Agip. Et des compagnies pétrolières indépendantes américaines qui avaient été protégé par la loi
de 59. Les gisements américains s’épuisent. Et ces compagnies cherchent ainsi d’autres ressources.

Getty oil un des premières compagnies à chercher autre chose. Elle va aller s’installer dans une zone neutre
entre l’Arabie Saoudite et le Koweit. Les profits sont partagés avec AS et K. C’est une des premières à partager les
profits à 50/50. A partir du moment où Getty oil accepte la pression sur les grandes compagnies s’accentue.

Occidental Pertoleum OXY avec Hunt son directeur, américain communiste. Il a des gisements de pétrole dans
l’est du Texas mais qui s’épuisent et il va chercher du pétrole en Lybie mais il y a Kadhafi qui exige un partage du

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gisement, un partage des profits de 50/50 et une réduction de la production et augmente les impôts. Hunt trouve ces
exigences excessives et se tourne vers les majors pour avoir des gisements de pétrole sans mettre en péril le
monopole du contrôle des gisements. Ils vont refuser de l’aider et Hunt accepte le deal et tout de suite après coup
d’Etat en Irak avec Saddam qui nationalise les gisements. Les pays pro-américains sont dans une situation délicate
face à la survie de leur régime. Tout le monde exige avec des moyens diplomatiques un nouveau rapport de force.

• On constate en bonne logique l’affirmation du rôle des producteurs du Tiers-monde qui réalisent près des
deux tiers des exportations

Part du Proche-Orient dans la


production mondiale de pétrole

1945 1/12
1950 1/6
1973 1/3
1990 1/4
1998 30 %

Montée du nationalisme arabe après la guerre des 6 jours.

A partir de 73 on a de nombreux accords entre les pays de l’OPEP et les majors on est avant 73 et se sont
des accords techniques avec
- un doublement des prix du pétrole
- une augmentation des impôts sur les bénéfices des compagnies pétrolières sur le territoire
concerné
- Indexation des prix du pétrole sur l’inflation pour maintenir le pouvoir d’achat des pays pétrolier
- Nationalisation progressive des ressources censée s’étaler sur 10 ans

Ce sont des accords techniques qui sont libérés des contraintes des pays du Nord.

Le choc pétrolier est que les pays arabes vont accélérer le processus on passe de 10 ans à 10 semaines.

2. D’un choc pétrolier à l’autre.


• Une décennie de hausse des prix bouleverse l’industrie énergétique mondiale.

Ce qui choque c’est que les pays producteurs ont des objectifs plus grands que leur vie personnelle mais
d’émerger en tant que puissance et ils utilisent le pétrole pour ce faire. Le prix du pétrole a été multiplié par 4 on est
vers 12 dollars par Baril qui reste ensuite stable pendant 12 ans.

En 79, deuxième choc pétrolier qui est totalement inattendu avec la révolution iranienne et le fait que
profitant de l’instabilité en Iran, Saddam l’attaque pour prendre le contrôle de l’embouchure du Tigre et de
l’Euphrate et des gisements iraniens et de la plus grande raffinerie du monde. Les Iraniens vont faire bloc derrière
l’invasion arabe et plus globalement le conflit territorial complété par des enjeux pétroliers ravive le conflit ethnico-
religieux toujours d’actualité. Les iraniens font blocs derrière le régime et contre-attaquent, l’Iran et l’Irak
neutralisent leurs infrastructures. L’Iran est armé par les USA alors que l’Irak par l’URSS et du matériel peu
performant. Les mines sont très nombreuses en mer et ainsi pas d’exportation.

Le prix du brut Triple, 30 dollars par baril et aujourd’hui ce serait 180$ par baril cela met l’économie
mondiale à genoux et déclenche la récession et une réorientation de l’économie mondiale. Le tournant psycho est
en 73 et marco éco est 79.

L’augmentation de prix du pétrole donne des idées aux autres, La contagion spéculative impacte les
matières premières dans un premier temps non renouvelables puis ensuite sur les matières premières agricoles.
Ce sont les années folles des matières premières avec une augmention artificielle et spéculative qui se heurte à
une récession.

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3. Le contre-choc de 1985-6 met fin «  aux années folles des matières premières  » et plonge
presque tous les PED dans une profonde détresse.

• Le contre choc pétrolier de 1986 reflète les contradictions politiques de l’Opep

1981 Reagan prend une décision essentielle : la libéralisation totale des matières premières aux USA on peut
importer de l’énergie et on peut mettre en concurrence les différentes sources d’énergie. Mais aussi
concurrence des différents pays autre que l’Opep. Le résultat est la perte du monopole de l’Opep, l’AS se
trouve isolée face à cette libéralisation.
1982 Retournement de la conjoncture. Les Majors, assuraient une certaine stabilité en terme de quantité et de
prix au marché, leur éviction et les divisions politiques de l’Opep conduisent à la surproduction qu’aggrave la
guerre Iran-Irak : malgré les difficultés, les deux belligérants parviennent à exporter des quantités
croissantes à des prix cassés en raison de leur besoins financiers.
1983 Sous l’influence du Sheikh Yamani ministre saoudien, l’Opep essaie de limiter sa production à 17,5 Mbl/j
(environ 875 Mt/an). L’Arabie saoudite qui n’a pas d’aussi gros besoins financiers accepte d’être un
producteur d’appoint pour permettre aux pays très peuplés de produire davantage, mais elle impose des
conditions de prix et de respects des quotas qui ne sont pas appliqués (remises sur les prix affichés,
Netback, Troc pétrole contre armes ou nourriture entre le Nigeria et le Brésil, dépassement massifs de
quotas). Mais les autres pays ne sont pas solidaires et font de la contrebande de pétrole, Iran et Irak
cherchent à obtenir les meilleurs prix possibles.
1985 Les Saoudiens se lassent de payer pour les autres : la production du pays a été divisée par quatre, de 10
MbI/j en 1981 à 2,5 Mbl/j en 1985, et les finances sont au plus bas ce qui constitue une menace pour la
dynastie dont la redistribution des profits pétroliers au travers des réseaux clientélistes est l’arme principale.
En septembre 1985, Yamani est renvoyé et l’Arabie remonte sa production au niveau initial tout en
accordant de super rabais, en conséquence en 1986, les prix s’effondrent au moment où le dollar
commence sa décrue.
1985-1997 Ryiadh espérait une prise de conscience des autres membres de l’Opep est un retour à la
discipline, en vain : malgré une très courte flambée des prix en octobre-novembre 1990 ( à la suite de
l’invasion du Koweit par Saddam), les prix restent très bas, c’est la preuve que le marché est durablement
saturé : le ralentissement de la croissance au Nord la réorientation de l’économie vers des secteurs moins
gourmands en pétrole font stagner la demande, alors que les investissements réalisés depuis 1974 portent
leurs fruits. Le retrait de l’Irak sous embargo à partir de juillet 1990 n’y change rien.
depuis 1998 Les très fortes fluctuations du baril, montrent que personne n’a la maîtrise du marché, ni l’Opep qui
ne parvient pas à s’entendre avec les autres exportateurs Non-Opep (Mexique, Russie et Norvège) ainsi
qu’avec les compagnies dans le cadre d’un marché mondialisé et globalisé ; ni les compagnies ; ni les
consommateurs dont le fragile front commun institué par les USA en 1974 (AIE) est vidé de son sens par
l’irruption de la Chine et des autres émergents au lendemain de la crise monétaire de 1998. Le marché
libéral devient une jungle : bilan, on revient vers les politiques énergétiques territoriales essentiellement
nationales mais aussi régionale (Alena, Mercosur, dans une moindre mesure l’UE). C’est ce qu’il nous reste
à voir

Bras de fer entre Reagan et les pays de l’OPEP.


Contre-choc pétrolier : Les prix du pétrole sont divisés par deux en qqs semaines et baisse du dollar par
rapport aux autres monnaies le prix d’achat du pétrole est donc divisé par 4 et les autres sources d’énergie se
fixent sur les cours des autres cours de matières premières.
Aujourd’hui l’AS a bougé les Usa en maintenant les prix très bas. Aujourd’hui les USA cherchent à prendre
leurs distances avec l’AS et à changer de pivot au MO.

• Les Pays en Développement sont aussi touchés par la Stagflation

LE TM n’a pas profité des années folles des matières premières et on trouve 3 types d’Etat avec les
pétromonarchies peu peuplées qui en profitent largement et les pays très peuplés qui ne profitent pas
massivement de cette situation et ils utilisent l’argent du pétrole pour le dev économie et anticipent avec la
dette d’où la crise de la dette.
Les pays asiatiques pas de pétrole et une bonne main d’œuvre et ainsi ils ont profité de leur faiblesse
énergétique pour une force industrielle en s’offrant comme territoire de délocalisation et d’avoir des revenus
d’exportation et de pouvoir payer l’énergie nécéssaire.
Les pMA PPTE sont ceux qui n’ont pas d’énergie une population en manque et non attractif sur le plan
industriel. Ce sont les grandes victimes car on ne soupçonnait pas l’existence de réserves.

C. Au lendemain du 2nd choc pétrolier les USA de Reagan imposent la solution
libérale du « Pool énergétique  » mondial.

2014 Énergie - I — 9


La hausse des prix modifie la rentabilité de la chaîne énergétique avec trois conséquences :
— Ensemble de coûts élevés, l’avantage comparatif du pétrole est réduit
— Peur d’une pénurie physique, crainte politique, cela contraint à étaler les risques
— Le progrès technique des transports, de la recherche etc. rend cela possible

Pool : mise en commun.


Pool maritime pendant la SGM, puis pool de l’or.

Pool énergétique : Au niveau mondial on met en place un système d’échange énergétique où qq soit
les producteurs vont offrir leur marchandises et tous les consommateurs vont venir acheter leur
pétrole.
Le principe est que la concurrence fixe les prix globalement du marché énergétiques, et mise en
concurrence des acheteurs et des producteurs (non fréquentables), cela donne un marché
extrêmement fluide c’est le premier marché global. Cela fait des gagnants et des perdants cela accroit
les disparités.

1. Le marché global de l’énergie naît au début des années 1980


• La naissance d’une anti-Opep :

L’agence Internationale de l’énergie et aujourd’hui c’est un organisme de statistique et de prévision. Mais à sa


création elle devait devenir un cartel des consommateurs où elle échoue mais elle renforce la cohésion du bloc
occidental autour des USA, le seul à ne pas y adhérer est la France qui ne le fera qu’en 1991.

• En janvier 1981, R. Reagan prend la décision mûrement réfléchie de libéraliser le marché US de l’énergie

Tout le monde comprend avec cette libéralisation que cela est très intéressant et ainsi les autres Etats
vont chercher à imiter et on assiste à une généralisation du marché énergétique. Sauf pour la France où
l’énergie est une source de recette fiscale gigantesque, aux Usa cela ne modifie pas le budget. Mais la TIPP
représente 2 fois l’impôt sur le revenu. Alors Leclerc attaque le gouvernement français face à l’Europe car ne
pouvant pas acheter de pétrole à Rotterdam et Leclerc gagne en 1985. La France n’a plus le droit d’imposer un
contrôle des prix. Mais l’arrêt Leclerc amène à une fin de contrôle des prix de l’essence et de la baguette.

— Le mécanisme est limpide : Toutes les sources d’énergie arrivent sur le marché,
tous les producteurs les offrent en parallèle, et tous les consommateurs émettent
leurs demandes en parallèle. C’est la mise en pool. La loi de l’offre et de la demande
(logique libérale) prévaut alors qu’auparavant les échanges énergétiques étaient
régulés par des accords politiques entre État.

• L’Opep confrontée au cartel des principaux consommateurs perd ainsi le privilège de fixer les prix

L’ensemble des pays du G7 a libéralisé soit 85% du marché, l’AS ne peut aps suivre et l’OPEP perd son
privilège qui a duré de 73 à 85.

Aujourd’hui l’AS essai de reprendre au moins partiellement sa capacité d’influer sur les cours mondiaux.

Cela conduit les pays de l’OCDE à développer leurs propres stratégies.

2. L’Opep mise au pas, les pays de l’OCDE élaborent des politiques énergétiques efficaces
• A court terme, des mesures symboliques accélèrent la prise de conscience des populations

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Cela va se faire de manière inégale en Europe cela fonctionne plutôt bien amis pas aux USA. On réduit le
chauffage dans les bureaux et l’éclairage public en France. En Allemagne on fait les dimanches sans voiture et cela
marque les esprits. Et puis l’heure d’été qui est aujourd’hui un des symboles de l’UE.

• À long terme, les stratégies énergétiques se résument en trois mots diversification, substitution,
rationalisation

Diversification de sources de pétrole on réduit le risque politique qui est de dépendre principalement du
proche orient. Plus on en chercher plus on en trouve, en Alaska en mer du nord au golfe de guinée au brésil. Et les
gisements un peu épuisés aux Usa permettent de ressortir du pétrole. Aujourd’hui le taux de récupération est à
50%, diversification des sources de pétrole et développement des sources de pétrole en mer.

Substitution des produits énergétiques, le pétrole est cher mais on réserve le pétrole aux usages pour
lesquels il est le seul pensable. Pour chauffage et éclairage le pétrole n’était pas la meilleure solution la France
choisit le nucléaire. On cherche des énergies nouvelles et on lance les études sur les éoliennes, ce sont des
technos d’avenir mais non exploitables comme l’énergie n’est pas au point, les recherches s’attellent sur 30 ans et
aujourd’hui sont à maturité et aussi sur les biocarburants. C’est soit une utilisation nucléaire ou on utilise une des 3
énergies carbonées en fonction des cours de ces 3 matières au jour le jour . La substitution des produits
énergétiques a des limites.

Rationalisation de la consommation d’énergie on consomme moins d’énergie en gardant la même qualité


de service et en polluant moins, c’est la mise en place de normes comme pour les émissions de polluants pour les
véhicules, rendement pour les machines industrielles. On incite les ménages à isoler leurs logements. Le système
de taxation proportionnel au prix de vente permet de subventionner l’isolation pour la réduction d’énergie.

Lancées en 74 arrivent à maturité milieu des années 80 et cela ajoute leurs effets à la consommation.

3. La recomposition spatiale et territoriale du marché énergétique favorise l’OCDE … à court


terme.
• La globalisation du marché énergétique se fait progressivement

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Cela ne s’est pas fait dès l’arrivée de Reagan mais on commence en 73-74 à mettre en place des mécanismes
permettant de reprendre le contrôle du marché énergétique et alors on propose de solutions. Ainsi dès que Reagan
arrive et met immédiatement en place ce qu’on lui propose. Il faut 5 ans pour la conclusion du bras de fer avec l’OPEP.

On met en place une nouvelle géographie énergétique, pour une globalisation il faut de nouveaux territoires de
production, ce sont des mers pour la plupart comme la mer du nord. En Alaska et dans l’Alberta , et des forages plus
importants au golfe du Mexique, golfe de guinée et les soviétiques dans les pays du nord.

Mais cette globalisation est la renaissance du marché énergétique du charbon qui est peu cher et les gisements
principaux sont dans des pays industrialisés ou des pays alliés comme l’am du sud, on essaie de desserrer l’étau de
l’OPEP.

On passe d’une énergie à une autre, la principale source de conso la production d’électricité avant au pétrole, on
a pu passer du pétrole au gaz du charbon au gaz… et ce en quelques heures à partir des années 80 et ce en 3 jours.
Grace à des centrales plus performantes. On a des territoires productifs partout et la possibilité de passer d’une source
d’énergie à une autre ce qu’il faut c’est les réseaux.

Il faut cependant un cadre institutionnel pour dire que le marché fonctionne seul.

La mise en place de cette globalisation est profonde et complexe amis encore aujourd’hui c’est le marché le plus
globalisé.

• La disparition de l’URSS permet une réorientation des forces militaires de l’Otan vers le Proche-Orient

Le complément de Reagan est donc de renforcer la présence militaire occidentale au proche orient mais il
implique aussi les alliés des usa par le biais de l’OTAN. On se partage les rôles dans la surveillance des routes du
transport de pétrole, la France à Djibouti et le canal du Mozambique et aussi une surveillance pour la sécurité des
gisements en Afrique de l’Ouest et elle est relayé par l’af du sud dans les régions australes et les grands lacs. Les rôles
des organisations internes c’est de mettre en place une réglementation technique pour circuler sans accident. On rend
obligatoire les pétroliers à double coques dans les eaux américaines et européennes aujourd’hui. C’est quelque chose
de général aujourd’hui, la chine vient de l’imposer. Obligation de transpondeur et de signalisation lors de passage de
détroit. Ce sont souvent les usa qui incitent et comme ils constituent des marchés gigantesques les constructeurs
s’adaptent.

La part de proche orient passe de ¾ de la prod en 73 à moins de la moitié en 90, cela reste tout de même un
espace stratégique car disposant des ¾ des réserves d’accès facile (pétrole conventionnel). Aujourd’hui, les entreprises
de pétrole non conventionnel sont en difficultés car le pétrole est non rentable avec un prix du baril en dessous des 50$.
On aurait plus de 700 entreprises qui se ont créées pour le gaz de schiste qui sont donc aujourd’hui en difficultés et
rachetées par les plus grandes.

• La flambée des prix du pétrole fissure l’unité du « Tiers-monde »

Apparition d’espace rentier avec l’OPEP où la vie économique gravite autour de la vente de produits
énergétiques. Même pour les pays rentiers cet élément est dangereux car un frein au dev économique n’encourageant
pas l’innovation ni le développement économique. C’est véritablement l’état qui décide et cela ne passe pas par
l’intermédiaire de l’état et l’industrialisation venant d’en haut personne n’investit personnellement. Même ces pays-là ont
des problèmes de gestion et d’endettement.

Pour les quatre PVD l’éclatement s’accentue, les pays essentiellement asiatiques bien situés par rapport aux
routes mondiales et les pôles de la triade vont profiter de la crise pour attirer les délocalisations souvent à cause de
l’inflation et à la dégradation des coûts de production. De nombreuses entreprises de main d’œuvre car peu de
mécanisation. Bien situé géographiquement.

Il y a des différenciations avec même dans le Maghreb deux pays rentiers du pétrole et deux pays qui rentrent
progressivement dans l’industrialisation et qui en profitent pour s’intégrer de la sphère européenne et la Mauritanie qui
n’a rien. Cette union est composée d’intérêts complétement divergents. Cela les amènent à des trajectoires différentes
et commencent à rentrer dans les suds. Et ensuite ils commencent à se regrouper autour de leaders.

L’énergie est un des facteurs d’émiettement.

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• Les pays du Proche-Orient sont les grandes victimes de la nouvelle donne énergétique
— Après les chocs de 1973 et 1979, les compagnies pétrolières ont massivement investi dans
l’exploration hors de la zone Opep. Les résultats ont été spectaculaires : entre 1979 et 1985
la part de l’Opep dans la production tombe de 67 % à seulement 40 %, elle se fluctue autour
de 45 % depuis le début des années 1970.

— En conséquence la part de l’Opep dans les exportations mondiales recule davantage : de


89 % des exportations mondiales en 1974 à 40 % environ depuis 1997

— Cela entraîne une baisse des revenus qu’aggravent l’inflation mondiale et le gonflement de la
dette
- 1974 100 Md$
- 1981 270 Md$
- 1987 90 Md$ À la suite du contre-choc
- 1997 70 Md$ mais une dette de 350 Md$
- 2000 255 Md$ mais la flambée est de courte durée
- 2001 150 Md$
- 2005 370 Md$
- 2012 628 Md$

— L’échec de l’Opep a des raisons techniques : elle n’est pas parvenue à maîtriser la totalité de
la chaîne énergétique
- L’Opep ne raffine qu’une part minime de son brut essentiellement destiné au Proche-Orient et à
l’Afrique du Nord. Sa volonté de développer ses capacités s’est heurtée aux surcapacités
mondiales, elle pourrait aujourd’hui reprendre ses investissements (la demande est là, c’est
d’ailleurs une des causes majeurs de la flambée des cours en 2005 lors du cyclone Katrina).
- La flotte pétrolière de l’Opep reste modeste (4 %, le double si l’on tient compte des navires sous
pavillons de complaisance), outre la dépendance envers le Nord, ce sont aussi des revenus de
services qui sont perdus
- Mise à part des prises de participations dans des réseaux de distribution (KPC rachète le réseau
Gulf en Belgique et Italie ; Libye dans l’Agip) ce domaine lui reste largement fermé. Une grande
partie de ces avoirs ont été liquidés après le contrechoc , où dans le cs du Koweit, à la suite de la
Première guerre du Golfe.
- Diversifications malheureuses vers la chimie (l’Arabie Saoudite produit de l’Éthylène qui reste en
surcapacité à l’échelle mondiale jusqu’au début des années 2000)

Conclusion I.
La crise de 1973 ayant montré les dangers de l’option « tout pétrole », les 25 dernières années ont vu la
formation d’un marché global de l’énergie

— Global parce que les différentes sources d’énergie sont en concurrence les unes avec les
autres ce qui implique les différents prix sont liés les uns aux autres
— Global parce que les différentes provenances sont en concurrences les unes avec les autres
ce qui se traduit par une expansion des échanges pétroliers et énergétiques en général
accompagnée de la formation d’un véritable réseau mondial d’échange.
Si l’on fait le bilan de cette première partie on voit que le marché de l’énergie est une sorte de
prototype de la mondialisation des échanges et des flux. Bien plus qu’il ne l’était. Nous allons voir
dans la seconde partie comment s’est déroulée cette mondialisation à partir des années 1970.

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