Vous êtes sur la page 1sur 149

Stockage d’énergie

Stockage d’Energie
Pascal PILUSO
Directeur de Recherche
CEA-DES-IRESNE- Cadarache

MAEVA
Laboratoire d’études et d’expérimentation pour les accidents graves
e-mail: pascal.piluso@cea.fr

1
Plan du cours
1. Les enjeux énergétiques mondiaux des prochaines années
2. Stockage de l’énergie
3. Les différents moyens de stockage
4. Stockage électrique
1. Stockage mécanique

MAEVA
2. Stockage électromagnétique
3. Stockage thermique
4. Stockage électrochimique
5. Stockage de la chaleur

2
Plan du cours
1. Les enjeux énergétiques mondiaux des prochaines années
2. Stockage de l’énergie
3. Les différents moyens de stockage
4. Stockage électrique
1. Stockage mécanique

MAEVA
2. Stockage électromagnétique
3. Stockage thermique
4. Stockage électrochimique
5. Stockage de la chaleur

3
Les enjeux énergétiques mondiaux

*: JM Jancovici
Les enjeux énergétiques mondiaux

5
Les enjeux énergétiques mondiaux

6
Le coût de l’énergie fossile en 2022

*: JM Jancovici
Les enjeux énergétiques mondiaux

• Les différents usages de l’énergie, au cours des âges, exprimés en « tonnes


d’équivalent pétrole » (TEP) par an et par personne. 8
Les enjeux énergétiques mondiaux

9
• Illustration de la différence de consommation Nord/Sud …
20 % de la population consomme
60% de l’énergie produite !
Les enjeux énergétiques mondiaux

INDE 0,2
CHINE 0,7
Pays ém ergents 0,8
MONDE 1,6
JAPON
3,9
FRANCE 4,0
Allem agne 4,1
U.E. 3,8
8,1
U.S.A.

0 2 4 6 8 10 10
Consom m ation d'énergie par habitant (TEP)
Les enjeux énergétiques mondiaux

Chine OCDE
Accès à l’électricité %

Inde

% population en-dessous de 2$/jour 11


Les enjeux énergétiques mondiaux
Energie primaire 6% origine nucléaire

Electricité: 10% origine nucléaire

12
Quelles sources d’énergie pour l’avenir ?
Les différentes sources d’énergie
Charbon
Pétrole
Gaz
Nucléaire
Energies renouvelables :
Hydraulique
Solaire (thermique, photovoltaïque)
Eolien
Biomasse (houille verte, déchets)
Géothermie (conduction, convection)

13
Le problème majeur pour l’énergie (depuis 10 000 ans !)
LA DISPONIBILITÉ ET LE STOCKAGE
Evolution de la structure de la
consommation d’énergie
%

100 Autres
90 Charbon
80
70
60
50 Pétrole
40
30 Gaz
20
10 Electricité
0
1800 1900 2000 14
Structure de la consommation d’énergie

• Les combustibles fossiles totalisent 90 % de l’énergie primaire commerciale utilisée sur


la planète!
15
Evolution de la population mondiale et
consommation
WEC-IIASA Projections : 1850-2100

16
Les problèmes liés à la consommation
d’énergie à venir
Les réserves
des énergies fossiles

L’effet de serre

17
Les réserves d’hydrocarbures :
la courbe de Hubbert (2050)

18
Pétrole

19
Gaz naturel

20
Gaz de schiste
Gaz de schiste

21
Charbon

22
Charbon

23
Consommation de charbon

24
Emission de CO2Emission
dansdeleCO2monde
dans le monde

25
Effet des serre
• S’il n’y avait pas d’effet de serre la
température moyenne de la terre serait à
-18°C alors qu’elle de +15°C.
• Notre planète utilise en moyenne 240
W/m2 pour se réchauffer.
• Depuis le début de l’ère pré-industrielle
l’effet de serre a augmenté de 2,45 W/m2
, soit 1%.
• Entre 1850 et 1995, la température
moyenne a augmenté de 0,3 à 0,5°C.
• Si l’on ne fait rien on prédit que la
température moyenne augmentera de 1 à
3,5°C entre aujourd’hui et 2100. 26
Effet de serre

27
Refroidissement etL’effet
effetde de
serreserre
: +5°C

28

*: JM Jancovici
Effet de serre

29
Effet de serre

30
Production de CO2 ->2100

• Comment gérer au mieux les réserves finies des énergies fossiles ? 31


• Comment répondre aux risques de changement climatique, en limitant les émissions de
gaz à effet de serre ?
Empreinte CO2 et droit à émettre

32
Rejet en CO2
Comparaison pour une quantité donnée d’électricité:
Gaz 450g - 650g
Charbon 900g - 1200g
Pétrole 700g - 800g
Nucléaire 40g

Combustibles fossiles : plus il y a d ’hydrogène, moins il y a


d ’émission de CO2
Centrale de Porcheville

Emission annuelle en CO2 par habitant (tonnes):


USA 5,2 tonnes
GB 3,0
Allemagne 3,2
Japon 2,1
France 1,8

33
.
Centrale de Chooz
Sources d’électricité produisant des gaz à
effet de serre (GES)

• 1 tonne de charbon =0,667 TEP


• 1 MWh gaz  0,077 TEP
34
• 1 MWh nucléaire (ou géothermique)  0,26 TEP
Eolien terrestre:
Pour une éolienne de 750 kW on a :
750 kW pour un vent de 15m/s (54km/h)
28 kW pour un vent de 5m/s (18km/h)

En moyenne environ 150 à 200 kW.

Il ne faut pas confondre puissance installée et puissance récupérée

Pour remplacer un réacteur nucléaire de 1000 MW, il faudrait donc


plus de 5 000 éoliennes.
A raison d ’un éolienne tous les 50 m cela fait environ 250 km de
côte

35
Perspectives
Éolien off-shore (vent plus fort et plus régulier),
Eolien marin:

36
Photovoltaique

La France compte deux fabricants : Photowatt, repris par EDF Energies, et MPO Energy
37
Les transports électriques: une
solution pour les GES
Voiture électrique : batterie au lithium

- Stockage
- Autonomie
- Temps de rechargement
- La matière première : le
lithium 38
- Origine de l’électricité
Le problème critique des matières premières

39
Energy observer: bateau du futur ?

40
Plan du cours
1. Les enjeux énergétiques mondiaux des prochaines années
2. Stockage de l’énergie
3. Les différents moyens de stockage
4. Stockage électrique
1. Stockage mécanique

MAEVA
2. Stockage électromagnétique
3. Stockage thermique
4. Stockage électrochimique
5. Stockage de la chaleur

41
Production et acheminement de
l’énergie électrique
- Début du XXème siècle : centralisation de la production et de l’acheminement de l’énergie électrique
- MONOPOLE d’état pour certains pays
- Intégration verticale des entreprises électriques
- XXIème siècle : 60 000 MWatt circulent en permanence dans un réseau de 1 100 000 kms de lignes !

Système de production
Sens de l’énergie

Système de transport

Système de distribution
42
Consommation d’énergie
• Consommation d’énergie finale pour un français par an :
• 40 MWh/an

• Ordre de grandeur : que fait-on avec 1 kWh ?


• Rouler 1 km avec une voiture qui consomme 8l/100km

• Faire fonctionner un réfrigérateur une journée

• Eclairer une maison pendant une soirée

• Fabriquer 200 g d’acier ou 10 g de plastique

43
Fonctionnement en 2023
• Indépendance totale entre producteur et le reste de la filière
• Emergence de nouveaux métiers :
• Rôle des marchands et traders : lien entre producteurs et consommateurs => déréglementation
du marché
• En 2023 , fonctionnement du marché électrique : 5 acteurs, pb avec ce modèle/ au coût
de l’électricité par pays

44
Evolution du prix du kWh: le problème du gaz

Electricité

45

Gaz
Production décentralisée
• Développement important de petites unités de production de puissance limitée type
éolien, solaire, hydraulique ou thermique (co-génération)

• But : rentabiliser ces nouvelles productions d’énergie malgré leur caractère intermittent

• Nouveau schéma de fonctionnement :


• Sûreté des installations

• Gestion des énergies et recyclage

• Stockage de l’énergie et sûreté

46
Production décentralisée

47
1. Contexte du stockage de l’énergie électrique

2. Les différents moyens de stockage

3. Stockage mécanique

4. Stockage électromagnétique

5. Stockage thermique

48
6. Stockage électrochimique
Problématique du stockage

• Stockage primaire : existence naturelle, pour l’utiliser, seule


fonction de déstockage est nécessaire

• Stockage secondaire : fabriqué par l’homme, pour l’utiliser,


nécessité d’avoir fonction de stockage et de déstockage

• Ce cours => stockage secondaire uniquement


49
Energies naturelles stockées (Stockage
primaire)
-Différentes formes naturelles de stockage de l’énergie :

• Stockage fossile dans les couches géologiques terrestres


• Stockage gravitaire
• Eau
• Stockage biochimique
• Biomasse
• Stockage thermique
• Solaire
• Vent
• Energies des mers
50
Pourquoi stocker l’énergie pour les applications
humaines? (Stockage secondaire)
• Stocker de l’électricité ou de la chaleur
• Stocker de l’énergie est indispensable : quand on en a trop, stocker pour pouvoir
l’utiliser quand on en a besoin
• Lisser la production électrique
• Le déstockage permet de différer une utilisation de l’énergie par rapport à sa
production en évitant ainsi qu’à chaque instant la demande et l’offre soient égales.
• Le stockage reste le point faible de la filière énergétique : tout stockage consomme de
l’énergie donc une perte significative d’énergie
51
Vecteur énergétique
• Energie : transportable par un vecteur énergétique

c c

52
Temps de recharge
- Constante de temps pour la recharge des sources

53
Densité d’énergie
• Densité d’énergie stockée dans les matériaux (hors énergie nucléaire de fission : 108 Wh/kg)

54
Densité d’énergie
Comparaison des différents moyens de stockage pour une énergie équivalente de 1 kW

• 30 millions de voitures individuelles en France


• Réservoir de stockage : environs 25 L de carburant
• A un instant donné, énergie stockée de 7,5 TWh 55
• Equivalent de la production d’électricité annuelle d’un réacteur nucléaire REP-900 !
Applications du stockage
• Suivant les applications visées, différentes solutions techniques
pour le stockage d’énergie

56
Stockage pour réseau électrique
• Applications du stockage au réseau électrique stationnaire : fonction de la gamme
puissance et d’énergie stockée

57
Stockage pour réseau électrique
• Type de stockage en fonction des types d’applications

58
Stockage pour réseau électrique
• En France, la puissance moyenne annuelle utilisée est de l’ordre
de 65 GWe alors que la puissance installée est proche de 120
GWe…
• Le stockage de l’électricité est indispensable pour les énergies
intermittentes comme l’éolien ou le solaire
• Cas d’une éolienne,
• Il faut du vent…
• … avec une vitesse suffisante pour que la production soit importante car
la puissance varie comme le cube de la vitesse du vent :
P = f (v3)
Arrêt si le vent est trop fort : risque de dégâts irrémédiables.
Pour une puissance installée donnée d’une éolienne, en moyenne 20 à
30 % de ce qu’elle pourrait fournir si elle fonctionnait de manière
continue sur une année. 59
Stockage embarqué
• Stockage pour des applications de puissance et d’énergie : =>exemple : application aux
véhicules électriques et hybrides

60
Technologies de stockage
• Diagramme de Rangone : densité de puissance et d’énergie massiques de quelques
sources de stockage

61
Technologies de stockage
• Diagramme de Rangone : densité d’énergie volumiques et massique de quelques sources
de stockage

62
Technologies de stockage
• Gamme d’utilisation des sources de stockage : plusieurs ordres de grandeurs suivant les
besoins

63
Temps de décharge

64

De quelques secondes à plusiseurs heures avec les nouvelles générations de batterie


Durée de vie des sources de stockage
• Rendements et cyclage des sources de stockage

65
Coût source de stockage

66
Types de stockage pour production électricité
• Sources de stockage : phénomènes physiques et physico-chimiques mis en jeu

67
Caractéristiques de stockage
Caractéristiques à évaluer pour le choix d’une technologie de stockage:
• Quantité d’énergie stockable
• Puissance disponible (capacité de décharge)
• Constante de temps de charge et de décharge
• Cyclabilité
• Densités d’énergie massiques et volumiques
• Rendements de charge/décharge
• Facilité de transformation
• Disponibilité et faisabilité locale (stockage massif)
• Coûts investissements et maintenance
• Considérations sociales et environnementales
68
Avantages/inconvénients

: solution pertinente
 µ : solution envisageable
µ: solution non-mature

69
Plan du cours
1. Les enjeux énergétiques mondiaux des prochaines années
2. Stockage de l’énergie
3. Les différents moyens de stockage
4. Stockage électrique
1. Stockage mécanique

MAEVA
2. Stockage électromagnétique
3. Stockage thermique
4. Stockage électrochimique
5. Stockage de la chaleur

70
Stockage mécanique
Principes: utiliser des réserves d’eau pour stocker l’énergie, puis déstocker
en utilisant la gravité
• Densité d’énergie faible : dénivelé de 100m pour 3,6 t d’eau permet de stocker 1kWh

• Energie stockée E=mgh

• Puissance stockée P = m°g h

• h: hauteur de chute, m° : débit massique

• Soit des densités massiques de l’ordre de 0,2 à 2 Wh/kg


• Excellent type de stockage pour source de puissance en continu
• En quelques secondes, possibilité d’utiliser à pleine puissance
• Production mondiale : 2600 TWh/an
71
Barrage hydraulique
Principes de fonctionnement barrage hydraulique:
• 1. La retenue de l'eau
Le barrage retient l'écoulement naturel de l'eau
• 2. La conduite forcée de l'eau
Une fois l'eau stockée, des vannes sont ouvertes pour que l'eau
s'engouffre dans de longs tuyaux métalliques appelés conduites forcées.
Ces tuyaux conduisent l'eau vers la centrale hydraulique, située en
contrebas.
• 3. La production d'électricité
À la sortie de la conduite, dans la centrale, la force de l'eau fait tourner
une turbine qui fait à son tour fonctionner un alternateur.
• 4. L'adaptation de la tension
Un transformateur élève la tension du courant électrique produit par
l'alternateur pour qu'il puisse être plus facilement transporté dans les
lignes à très haute et haute tension.

• Exemple : La centrale de Serre-Ponçon produit environ 700 millions de


kWh par an,
• Avec une puissance de 380 MW (=0,3 REP), c'est la centrale
hydraulique la plus puissante de la région Provence-Alpes-Côte
d'Azur, et l'une des plus puissantes de France
72
Pompage hydraulique
• Stations de Transfert d’Énergie par Pompage (STEP):
• Le moyen de stockage le plus utilisé est basé sur le
pompage-turbinage de l’eau entre deux réservoirs
situés à des altitudes différentes,
• Eau douce, le dénivelé entre les réservoirs étant
compris entre 80 et 1 000 m.
• La puissance par site est de 100 à 1 500 MW.
• Le coût de construction est de l’ordre de 1 000 €/kW,
• 350 STEP dans le monde et leur puissance totale est
d’environ 140 GW
• Exemple : site de Grand-Maison : 137 000 000 m3 pour
une retenue de 2,19 km² et une chute d’eau de 955 m :
P=1800 MW ( =2 REPs) avec un débit de 217 m3/s
73
Pompage hydraulique
• Nouveaux concepts de Stations de Transfert d’Énergie
par Pompage STEP:
• STEP artificielle utilisant un atoll
Dans la phase de stockage, lorsqu’il y a un excédent
d’électricité provenant d’éoliennes par exemple, des
pompes vident le réservoir de l’atoll.
Dans la phase de déstockage, lorsque la demande est forte,
l’eau de mer est turbinée vers l’atoll et remplit celui-ci

• STEP artificielle utilisant la mer et une retenue


artificielle sur terre

74
Air comprimé
• Le stockage d’énergie sous forme d’air comprimé
CAES (Compressed Air Energy Storage ) : utilisation
de l’électricité excédentaire du réseau pour
comprimer de l’air dans une cavité géologique
étanche sous haute pression.

• Compression gaz= production de chaleur

• Restitution de gaz comprimé + turbine à gaz

• La puissance installée en CAES reste modeste au


niveau mondial : 440 MW (=0,5 REP)
75
Stockage inertiel
Principe
• Dans la phase de stockage, l’électricité est utilisée, pour
mettre en rotation rapide un cylindre au moyen d’un
moteur électrique.
• Dans la phase de déstockage, l’énergie mécanique est
transformée en énergie électrique grâce au moteur qui
fonctionne en générateur.
• Le cylindre, monté sur des roulements magnétiques, est
placé dans une enceinte sous vide pour minimiser les
frottements qui conduisent à une autodécharge du
système

76
Plan du cours
1. Les enjeux énergétiques mondiaux des prochaines années
2. Stockage de l’énergie
3. Les différents moyens de stockage
4. Stockage électrique
1. Stockage mécanique

MAEVA
2. Stockage électromagnétique
3. Stockage thermique
4. Stockage électrochimique
5. Stockage de la chaleur

77
Stockage dans un champ électrique
• Le champ électrique stocke de l’énergie avec une densité volumique égale à :

• La densité d’énergie reste très faible en air : 40 J/m3

• Compte tenu des valeurs de permittivité er.e0: et des champs électriques admissibles
dans les matériaux, la densité est limitée par la tension de claquage du diélectrique Ed

78
Stockage dans un champ électrique
• Les condensateurs
– Un condensateur est constitué de deux conducteurs métalliques séparés par un isolant
d’épaisseur constante.
– Les deux conducteurs sont les armatures du condensateur : leurs surfaces en regard sont aussi
grandes que possible.
– L’isolant, ou diélectrique, séparant les armatures peut être :
• gazeux (air),
• liquide (huile),
• solide (papier, plastique, céramique, ...).
– Un diélectrique est caractérisé par une largeur importante de la bande interdite (de l’ordre de
quelques électrons-volts (eV)).
– Les diélectriques sont essentiellement des matériaux à liaisons ioniques ou covalentes.

• La capacité
La charge Q portée par un condensateur est proportionnelle à la d.d.p. U existant entre ses
armatures : 79
Q = C.U
Stockage dans un champ électrique
-C caractérise le condensateur : capacité (unité Farads : F)
C = e0 er (S/e)
 S : surface des armatures ou électrodes
 e : distance séparant les armatures ou électrodes
 e0: 8,854.10-12 C/(V.m)) : permittivité diélectrique du vide
 er : permittivité diélectrique relative (partie réelle), du matériau

–Pour obtenir des capacités élevées sous de faibles volumes : on a cherché à élaborer des
isolants ayant une permittivité relative aussi grande que possible

80
Stockage dans un champ électrique

81
Stockage dans un champ électrique
• Condensateurs céramiques : condensateur
type 2: augmentation de er

• Transition Ferroélectrique-paraélectrique
• Etat paraélectrique
Les moments électriques dipolaires des molécules sont
orientés de façon aléatoire. La polarisation macroscopique est
nulle.
• Etat ferroélectrique
Les moments élémentaires sont ordonnés dans des directions
déterminées de la structure cristalline. Il y a, même en
l’absence d’un champ électrique appliqué, une polarisation.
• Transition ferro-para
A haute température, le matériau est paraélectrique.
A la température de Curie, Tc, il se produit un changement de
structure cristalline et donc une perte de symétrie qui entraîne
l’orientation des moments dipolaires. Le matériau devient
ferroélectrique.
A la température de transition, les matériaux présentent une
forte permittivité électrique. 82
Ex BaTiO3 : si T = Tc = 120°C, er= 18 000.
Stockage dans un champ électrique
- Condensateurs céramiques multicouches: diminution de l’épaisseur e
- permet d’augmenter le rapport Surface/épaisseur et donc la capacité des condensateurs.
- On vise des épaisseurs de couches diélectriques < 1 µm.
- Il faut pouvoir couler des couches diélectriques très fines
- Il faut des poudres céramiques très fines et très bien dispersée

83
Stockage dans un champ électrique
• Super-Condensateurs ou super capacités :augmentation de
la surface d’échange: S
• Fonctionnement basé sur condensateur classique mais
technologie issue des batteries électrochimiques
• Performances supérieures en densité de puissance et en
densité énergétique
• les électrodes sont en charbon actif, souvent fabriqué à partir
d’écorces de noix de coco
• S= 1000m2/g (électrode poreuse en carbone ou polymères
fibreux)
• faible épaisseur e= 1 nm , densité de 10Wh/kg
• Très bonne cyclabilité;
• Un des avantages des supercondensateurs est la possibilité de
les cycler un grand nombre de fois car les électrodes ne sont
pas modifiées chimiquement.
• Le rendement charge/décharge est très bon, entre 85 et 98 %,
• Les supercondensateurs sont des composants qui vont
prendre de plus en plus d’importance, notamment dans le 84
domaine des transports
Stockage dans un champ magnétique (SMES)

• Le champ magnétique stocke l’énergie avec une densité volumique égale dans l’air à :

• Densité volumique de l’ordre de 10 kWh/m3


• Comme µ0>>e0 alors que les champs électriques E et magnétiques H sont du même
ordre de grandeur, le stockage magnétique dans l’air est plus performant et permet
des systèmes de grande taille.

85
Stockage dans un champ magnétique (SMES)
• Les premiers SMES ont utilisé des matériaux supra-conducteurs alliages métalliques
type Nb-Ti nécessitant un refroidissement à la température de l’hélium liquide (4,2K)

• => cout de fonctionnement et consommation d’énergie très élevés !!

• Nouveaux matériaux supra-conducteurs :


• Bi2Sr2CaCu2O supra-conducteurs à 20 K, bobinage

• YBaCuO supra-conducteurs à T > 77 K (température de l’azote liquide)

86
Stockage dans un champ magnétique (SMES)
Propriétés physiques des supraconducteurs
• Les supraconducteurs ont une résistivité
nulle en-dessous d’une certaine
température critique, T*.
• L’application d’un champ magnétique,
H*, fait disparaître la supraconductivité.
• Le courant d’électrons engendre son
propre champ magnétique
 à une température inférieure à T*, il
existe une intensité maximale de courant
au-dessus de laquelle la supraconductivité 87

disparaît.
Stockage dans un champ magnétique (SMES)
 Matériaux supraconducteurs :
 1911 : Découverte de l’effet supra dans le mercure ; T*
= 4,15 K (Heliq = 4,13 K)
 1954 : Nb3Sn ; T* = 18,1 K
 1957 : Théorie BCS (Bardeen, Cooper, Schrieffer)
 1973 : Nb3Ge ; T* = 23,2 K
 1975 : BaPb1-xBixO3 ; T* = 13,0 K
 1986 : Deux chercheurs d’IBM obtiennent un
supraconducteur oxyde « haute température »
LaBa2CuO4 ; T* =
35,0 K
 1987 : YBa2Cu3O7 ; T* = 93 K
(> Tliq(N) = 77 K  Diminution de 1500 x des coûts de
refroidissement)
 1988 : Bi2Sr2Ca2Cu3O10 ; T* = 110 K
 1993 : HgBa2Ca2Cu2O8 ; T* = 153 K
88
Stockage dans un champ magnétique (SMES)
• L’absence de résistance des conducteurs permet théoriquement de stocker l’énergie
pendant un temps infini dans un bobinage court-circuité

• Application des supraconducteurs


 Supraconducteurs à basse température
• Bobines pour la RMN (analyses matériaux ou médicales)
• Bobines pour les accélérateurs ou la fusion nucléaire (ITER)

 Supraconducteurs à haute température


• La production industrielle n’est pas suffisamment maîtrisée pour envisager des
applications à grande échelle. Il pourront être utilisés, dans un proche avenir, pour de
nombreuses applications : transport de l’électricité, lévitation magnétique pour les trains à
haute vitesse, ….
• Problèmes à résoudre :
• Les câbles devront pouvoir supporter des courants plus forts
• Il faut trouver une solution à la fragilité des oxydes
89
Stockage dans un champ magnétique (SMES)
• Puissance très importantes ace un bon rendement (>95%) pertes dues au courant
alternatif sont très faibles

90
Principales caractéristiques du SMES

91
Plan du cours
1. Les enjeux énergétiques mondiaux des prochaines années
2. Stockage de l’énergie
3. Les différents moyens de stockage
4. Stockage électrique
1. Stockage mécanique

MAEVA
2. Stockage électromagnétique
3. Stockage thermique
4. Stockage électrochimique
5. Stockage de la chaleur

92
Energie thermique
• Phase de stockage de l’électricité
• Dans la phase de stockage, l’électricité
est utilisée pour alimenter une pompe à
chaleur qui prend l’énergie du réservoir à
basse température et l’amène dans le
réservoir à haute température
• L’électricité (qui va pouvoir être stockée
en partie) sert à comprimer le gaz, ce qui
entraîne une augmentation substantielle
de sa température.
• Il va pouvoir céder sa chaleur dans
l’enceinte à haute pression en circulant
de haut en bas, en traversant un lit de
matériaux solides.
• Il sort de cette enceinte à la température 93
ambiante avant d’être détendu
Energie thermique
• Phase de déstockage de l’électricité
• Le gaz circule en sens inverse de celui de la
phase de stockage.
• Il s’échauffe dans l’enceinte de haute
pression en circulant de bas en haut.
• Il produit de l’électricité dans une turbine
de détente et la chaleur résiduelle est
récupérée par le lit de matériaux solides de
l’enceinte de basse pression.
• Cette chaleur servira à préchauffer le gaz
lors du prochain cycle de stockage

94
Plan du cours
1. Les enjeux énergétiques mondiaux des prochaines années
2. Stockage de l’énergie
3. Les différents moyens de stockage
4. Stockage électrique
1. Stockage mécanique

MAEVA
2. Stockage électromagnétique
3. Stockage thermique
4. Stockage électrochimique
5. Stockage de la chaleur

95
Stockage électrochimique
• Une batterie produit de l’électricité à partir d’une réaction chimique d’oxydo-réduction
• La batterie est toujours constitué des 4 mêmes composants de base :
1. Une anode, électrode négative réductrice qui fournit les électrons au circuit extérieur

2. Une cathode, électrode positive oxydante, qui accepte les électrons du circuit extérieur

3. Un électrolyte, siège des réactions électrochimiques : conducteur ionique avec une


conductivité électronique nulle, le déplacement du courant est du au déplacement des
ions sous l’influence du champ électrique

4. Une membrane séparatrice perméable à l’électrolyte peut parfois séparer les électrodes
96
Stockage électrochimique
• Schéma de principe d’une batterie

97
Stockage électrochimique
• Pendant la décharge, les électrons circulent de l’électrode
négative vers l’électrode positive en passant par le circuit
utilisateur alimenté par la batterie.
• Le courant électrique circule, par convention, en sens inverse.
Comme l’électrode négative perd des électrons, elle est
oxydée.
• À l’intérieur de la cellule, dans l’électrolyte, les anions (ions
négatifs) circulent de l’électrode positive vers l’électrode
négative. Ils perdent un ou plusieurs électrons, selon la nature
de la réaction d’oxydoréduction, ils sont donc oxydés.
• Au contact de celle-ci, l’électrode positive accepte des
électrons ; elle est donc réduite. Les cations (ions positifs)
circulent de l’électrode négative vers l’électrode positive. Ils 98
acceptent les électrons et sont réduits
Rendement d’une batterie
• Bilan des puissance mises en jeu:

• Puissance électrique mise en jeu :


Pelec= U.I = E .I- R.I²
• E= fem (force électro-motrice du système)
• R= résistance
• Le terme Pchim = E .I représente la puissance
chimique stockée par la batterie
• La puissance Pj = R.I² représente la puissance
dissipée par effet Joule

• Le rendement de la batterie s’exprime suivant


99
 = Pelec/ Pchim = U/E
Stockage électrochimique
• Une batterie peut être :
• Primaire : la réaction électrochimique n’est pas réversible (non renversable), la réaction chimique
désagrégeant lentement une des électrodes , cas des piles Zn-C, Zn-Cd, pile alcalines au manganèse,
ou au lithium (applications portables)
• Secondaire : la réaction électrochimique chimique est réversible (renversable) : on peut recharger la
batterie et reconstituer les constituants initiaux, cas des batteries Pb-Acide, Ni-Cd, Li-ion

100
Stockage électrochimique
• Une pile possède une résistance interne qui varie
• en fonction de sa capacité (Ah),

• de son état de décharge,

• de sa température.

• En fin de décharge, il ne faut pas dépasser une valeur limite EF de tension sans risquer de
l’épuiser rapidement (cas des piles primaires) et de réduire son pouvoir de récupération lors
de la recharge (cas des piles secondaires)

• La profondeur de décharge est le pourcentage de capacité de décharge

101
Stockage électrochimique
• Exemple : décharges caractéristiques de batterie Zn-C et Zn-Hg

102
Stockage électrochimique
• Couples électrochimiques

103
Technologies pour les batteries

104
Technologies pour les batteries 2025

105
Technologie des batteries
• Batteries : problèmes de cout, matériaux toxiques, recyclage… Pb, Cd, Br, Li, Co
Diagramme de Rangone des piles et batterie

106
Technologie des batteries
• Densité d’énergie : proportionnelle au
nombre d’électrons par mole et à la masse
volumique des constituants
• Première batterie : batterie Pb-acide, courte
durée de vie
• Problème avec électrolyte aqueux : tension
d’un élément est limitée par la décomposition
de l’eau en hydrogène et oxygène.
• En 1899, « La jamais contente » a été le
premier véhicule automobile à franchir les
100 km/h. C’était une voiture électrique
utilisant 650 kg de batteries au plomb (il y
avait 100 cellules élémentaires de 2 V) !
• La puissance installée au niveau mondial en 107
batteries Pb-acide est de l’ordre de 70 MW.
Technologie des batteries
• Batteries Ni-Cd:
• Ni-Cd : chère et toxique
• La batterie Ni-Cd a été pendant
longtemps utilisée mais le cadmium
étant un métal toxique, elle est
maintenant réservée à des applications
spécifiques.
• C’est une technologie robuste qui
supporte bien les décharges complètes,
ce qui n’est pas le cas des batteries Li-ion.
• On peut avoir 1 500 à 2 000 cycles de
décharge.
• Elles ont une bonne résistance à la
surcharge et aux chocs, ce qui est
intéressant dans le milieu industriel
• La puissance installée en Ni-Cd est de 108
l’ordre de 27 MW au niveau mondial
Technologie des batteries
• Batteries base Lithium
• 3 familles
• batteries lithium-métal où l’électrode métallique
est constituée de lithium métallique. Ce type de
batterie présente des risques pour la sûreté ;
• batteries lithium-ion où le lithium reste à l’état
ionique grâce à un matériau d’insertion aux deux
électrodes. Elles dominent aujourd’hui le marché
• les batteries lithium-polymère qui utilisent un
électrolyte polymère
• Lithium-ion : coût reste encore trop important
pour qu’elles puissent se développer rapidement
dans le secteur du stockage à grande échelle,
• Ex: foyer français : 3 500 kWh/an d’électricité,
hors chauffage électrique. Pour stocker 10 kWh,
ce qui permet d’être autonome pendant environ 109
2 jours, il faudrait une soixantaine de kilos de
batteries Li-ion pour un coût d’environ 40 000 €
Technologie des batteries
• Batteries Li-ion
• Les batteries Li-ion ont envahi l’électronique
portable grand public car elles ont
• une meilleure densité d’énergie,
• une plus grande puissance
• un voltage plus élevé que les autres batteries
présentes sur le marché.
• Elles commencent aussi à s’imposer dans le
domaine des véhicules électriques ou hybrides
rechargeable.
• Le fonctionnement d’une batterie lithium-ion se
fait par échange réversible d’ions lithium entre
une électrode positive et une électrode négative.
• Elle ne repose donc pas sur un couple oxydo-
réducteur comme c’est le cas pour d’autres 110
batteries si bien qu’il y a une multitude de variétés
de batteries Li-ion.
Technologie des batteries
• Batteries Li-ion : principales caractéristiques et applications

111
Marché batterie Li-Ion

112
Marché batterie Li-Ion

113
Marché batterie Li-Ion

114
Marché batterie Li-Ion
• Réindustrialisation : la France inaugure sa
première « gigafactory » de batteries pour
voitures électriques : mai 2023.
• Douvrin Pas-de-Calais

• Automotive CellS company (ACC), une


coentreprise de Stellantis, TotalEnergies et
Mercedes, aux dimensions gigantesques
(640 mètres de long, pour 100 mètres de
large)

• Objectif : produire 40 GWh, soit l'équivalent


115
de 800.000 batteries par an
Sûreté des batteries Li-ion ?

Emballement thermique batterie Li-ion

116

https://www.youtube.com/watch?v=vQ1cabt3jXc
Pourquoi utiliser de l’hydrogène ?
• La combustion d’1 kg d’hydrogène libère presque 4 fois plus d’énergie que celle d’1 kg d’essence et
ne produit que de l’eau :
2H2 + O2 -> 2H2O
• L’hydrogène est très abondant à la surface de la Terre mais n’existe pas à l’état pur. Il est toujours lié à
d’autres éléments chimiques, dans des molécules comme l’eau, les hydrocarbures.
• La biomasse constitue donc une autre source potentielle d’hydrogène.
• Extraire l’hydrogène de ces ressources primaires que sont les hydrocarbures, la biomasse ou encore
l’eau nécessite un apport en énergie.
• Comme pour l’électricité, on considère ainsi que l’hydrogène est un « vecteur » énergétique.
• L’hydrogène pourrait être quasi-inépuisable, à condition de savoir le produire en quantité suffisante à
un coût compétitif et, idéalement, à partir d’énergie bas carbone (nucléaire et renouvelables).
• On appelle « technologies de l’hydrogène » l’ensemble des technologies étudiées pour produire
l’hydrogène, le stocker et le convertir à des fins énergétiques.
117
Production d’hydrogène
Hydrogène
• Production d’hydrogène

118
Production d’hydrogène: source d’énergie

119
Production d’hydrogène : électrolyseur
• Réindustrialisation : Genvia (2023) : ligne pilote
de fabrication d’électrolyseurs

• Entreprise de partenariat technologique publique-


privée entre Cameron-Schlumberger, le CEA
Grenoble, Vinci Construction, Vicat et la Région
Occitanie (via l'AREC Occitanie).

• Objectifs : l'industrialisation à grande échelle de la


technologie innovante d'électrolyseurs,
développée par le CEA Grenoble, afin de
permettre la production massive et à des coûts
compétitifs d'hydrogène décarboné. 120
Stockage hydrogène
• Stockage d’hydrogène : gaz, liquide

121
Stockage hydrogène
• Stockage d’hydrogène : solide

122
Hydrogène et Pile à Combustible (PAC)
• Une idée ancienne:
• En 1839, un avocat anglais, Sir William GROVE,
chercheur amateur en électrochimie, décrit la
première pile à combustible.
• Elle fonctionne à l’hydrogène et à l’oxygène, à
basse température, avec des électrodes de
platine et de l’acide sulfurique comme
électrolyte.
• La consécration surviendra en 1965 : les
astronautes des capsules GEMINI
consomment l'eau produite par les
générateurs électriques de leur vaisseau
• Très peu de développement jusqu’à la fin des
années 90.
• Regain d’intérêt avec l’augmentation de la 123
consommation d’énergie et les problèmes de
gaz à effet de serre début 2000.
Hydrogène et Pile à Combustible (PAC)
Principe de fonctionnement:
• Mode inverse de fonctionnement de l’électrolyse de
l’eau
• Recombinaison d’hydrogène et d’oxygène en créant
de l’électricité et de la chaleur
• Pour fabriquer de l’électricité avec une pile à
combustible, il faut éviter que le combustible et le
comburant réagissent spontanément.
• Pour cela, une pile est constituée d’une électrolyte
qui ne transporte que des ions et qui est étanche aux
gaz
• Son rendement est de l’ordre de 50 % en électricité.

H2 + 1/2 O2 -> H2O + chaleur 124


Hydrogène et Pile à Combustible (PAC)
• Hydrogène :
• Pourquoi la Pile A Combustible (PAC) et
l’hydrogène ?
L’hydrogène apporte une souplesse
d’utilisation/électricité
• Stockage
• Autonomie
• Production d’électricité n’importe où n’importe
quand

• Capacité énergétique de stockage :


• 3 kW/m3 (3 fois la capacité de l’essence) à la Pression
atmosphérique,
• A l’état liquide, ou sous 700 bars, la capacité monte à 125
3 MWh/m3
Risques d’explosion liés à la PAC
• Fonctionnement : une pile à combustible est un générateur qui convertit directement
l’énergie interne en utilisant un procédé électrochimique
• Combustible + comburant = phénomène de combustion/déflagration/détonation
• Si combustion non contrôlée => explosion avec dégagement de chaleur et de travail +
produits de combustion

126
Risques d’explosion liés à la PAC
• Contrôle de la combustion en séparant combustible et comburant avec une membrane
sélective pour récupérer la chaleur et l’électricité en séparant le parcours des électrons et
des ion dans l’électrolyte : PAC renouvelables non renversables

127
PAC et batterie
• PAC: différence par rapport aux batteries traditionnelles : réactifs renouvelés et produits
évacués en permanence

128
Applications de la PAC
• Les applications de la PAC :
- Les piles à combustible embarquées (voitures,
bus, etc.)
- Les piles à combustible stationnaires (centrales
de cogénération, etc.)
- Les piles à combustible miniaturisées ou
"portables" (téléphones portables, ordinateurs
portables, etc.)

• Deux types de pile:


- certaines fonctionnent à basse température
(moins grandes et moins puissantes: téléphones
portables...),
- d'autres à température moyenne ou élevée
(grandes et très puissantes: bus, navires...). C'est le
type d'électrolyte utilisé qui détermine la 129
température à laquelle la pile va fonctionner
Familles de piles à combustibles
• 6 familles de PACs

130
Familles de piles à combustibles
• Principales réactions électrochimiques dans les PACs

131
Familles de piles à combustibles

132
SOFC et MCFC
PACs haute température

• PAC à oxyde solide • PAC à carbonates fondus

SOFC : 600-750°C MCFC : 600-650°C


1 2-
O + 2e_ O 1 - 2-
2
2 O
2 + CO
2
+ 2e  CO3
2

La1-xSrxMnO3 NiO
O2- O2- CO32-
ZrO2-Y2O3 Li2CO3- K2CO3 / LiAlO2
Ni + 2 à 10% Cr ou Al
Cermet Ni-YSZ

2- _
+ O  H 2 O + 2e + 2- 
-
H 2 H CO 3 H O + CO + 2e 133
2 2 2
PACs haute température
• Catalyseurs : coûteux (Pt, Ru…) non nécessaires

• Rendement : εélec. de plus de 50% déjà atteint. Global > 80%

• Cogénération : énergie (électrique) + énergie (thermique) : chaleur des gaz d'échappement


récupérée via échangeurs de chaleur. Plus efficace : production importante de chaleur

• Combustible : opérations de reformage facilitées (utilisation directe sans métaux nobles)


notamment pour les MCFC : CO (poison pour PAC-FT), CH4, biomasse, charbon gazéifié, essence,
alcools, etc.

• Pour les SOFC : générateur tout solide : pas de problème de maintenance liée à la perte
d’électrolyte, compacité et nature modulaire
134
SOFC
• Les SOFC (Solid Oxi Fuel Cell) sont des
piles à combustible à électrolyte solide,
fonctionnant à haute température
(entre 850 °C et 1000 °C) et
convertissant l’énergie libre de la
réaction en énergie électrique

Les principales limitations au


développement
Bilan
des SOFC sont :
H2 + ½ O2  H2O
• l eur faible tenue au cyclage thermique,
• les connexions électriques à haute
Tension de 0,7 à 0,9 v
température,
Courant de 0,5 à 0,6 A/cm2 135
Puissance de 0,2 à 0,3 W/cm2
Rendement de 65 %
SOFC

136
SOFC

137
Stockage petite échelle
• Micro-systèmes embarqués :
• mini-batteries au Lithium : quelques mAh/cm² avec des épaisseurs de quelques centaines de µm
• Micro-batteries au Lithium : 200 µAh sur substrat de silicium

• Micro-PACs : 0,1 à 10 W

138
Plan du cours
1. Les enjeux énergétiques mondiaux des prochaines années
2. Stockage de l’énergie
3. Les différents moyens de stockage
4. Stockage électrique
1. Stockage mécanique

MAEVA
2. Stockage électromagnétique
3. Stockage thermique
4. Stockage électrochimique
5. Stockage de la chaleur

139
Stockage thermique
3 Classes de stockage thermique possibles
• Stockage par chaleur sensible : propriétés physiques importantes : capacité
thermique (C en J/kgK) et la diffusivité thermique (D en m²/s)

• Stockage par chaleur sensible et latente : chaleur latente endothermique (L en


W/kg) : le matériau absorbe de l’énergie quand il passe sa température de
transition et la restitue quand il est refroidi (typiquement changement d’état solide
-> liquide)

• Stockage par chaleur dans le sol : la chaleur est naturellement stockée dans le sol
et est utilisée en géothermie ( T utiles : 200°C) ou dans les océans (T utiles =
20°C) 140
Stockage thermique
• Stockage par chaleur sensible :

•  : masse volumique
• Cp : capacité calorifique
• Eau : bon candidat

141
Stockage thermique
• Matériaux de stockage par chaleur sensible :

142
Stockage thermique
• Stockage/déstockage par chaleur sensible :
Vitesse diffusion de la chaleur (introduction/extraction) : fonction principalement de la
diffusivité thermique
- Stockage direct ou indirect :
- lit fixe pour stockage thermique, eau , lit de pierre
Exemple : écoulement et transfert dans un lit de pierre (Löf et Hawley) : calcul du coefficient
d’échange hv (air/solide)

143
Stockage thermique
• Stockage par chaleur sensible et latente :
- Changement d’état : solide <->liquide<->gaz

- Le changement d’état liquide <->gaz fait généralement intervenir une chaleur latente de
vaporisation supérieure à celle relative à la fusion

- 3 Grandes familles de matériaux :


1. Corps purs

2. Eutectiques

3. Sels hydratés
144
Stockage thermique
1. Corps purs : La transformation ayant la chaleur latente de changement d’état la plus élevée est le passage de
l’eau liquide à la vapeur : L = 2300 kJ/kg ( à la Patm)

145
Stockage thermique
2. Eutectiques
Abaissement de la température de stockage par rapport à un corps pur
Exemples : KNO3-NaNO3; KNO3-LiNO3…

146
Stockage thermique
3. Sels hydratés
Problèmes de vieillissement, mauvaise adaptation au stockage
Exemples:

147
Stockage thermique
- Chauffage réfractaire à haute température (1400°C)

148
Merci de votre attention
149

Vous aimerez peut-être aussi