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L’efficacité énergétique au niveau de l’éclairage public

Contexte :

Au Maroc, l’éclairage public constitue en général le second poste budgétaire, après la masse salariale, et
le premier poste des dépenses énergétiques au sein des communes. L’éclairage public représente à lui
seul entre 30 % et 40 % de la consommation énergétique d’une collectivité locale.

Objectif :

Réduire considérablement la facture énergétique de l’éclairage public à travers une gestion énergétique
rationnelle en faisant appel à une expertise privée.

Réalisations :

 Un projet pilote d’éclairage public de source solaire a été réalisé dans le cadre de la coopération
Maroc-chine, il a visé l’installation de 300 unités de lampadaires solaires au niveau des villages
relevant de la commune Ain El Beida et d’un tronçon de la route Fès-Séfrou. Ce projet a permis à
la commune rurale d’économiser la consommation électrique produite à partir des énergies
conventionnelles, de désenclavement de la population rurale et il a assuré aussi la sécurité des
populations dans la région.
 L’année 2015 a connu la mise en place la première Société de Développement Local de la
commune de Salé dans le cadre du modèle PPP pour la gestion de l’éclairage public : il consiste à
équiper l’ensemble des poteaux électriques de la ville de Salé à l’aide de lampes LED ;
 Organisation, en mai 2020, d’un atelier par le Ministère sur le Tableau de Bord de Gestion
Énergétique Communale (TBGE) dans l’objectif est de partager le retour d’expérience en matière
d’utilisation du TBGE, qui permettra de réduire les dépenses énergétiques des communes,
particulièrement en ce qui concerne l’éclairage public, qui constitue un fardeau pour leur budget
et d’identifier les facteurs clés favorisant le déploiement de cet outil ainsi que les perspectives
d’amélioration.
 Ce système a été mis en place pour suivre et contrôler les dépenses de consommation d’énergie
dans quatre collectivités territoriales ;
 Élaboration du Programme national d’éclairage public pour 2020-2040. Ce programme, préparé
par le ministère de l’Intérieur, concerne dans la première phase 219 communautés urbaines. Et
ce dans la perspective de l’amélioration de la performance énergétique afin d’atteindre l’objectif
de réduire la consommation d’électricité dans le réseau d’éclairage public d’au moins 40 % à
partir de la 10e année et de 60 % à long terme.

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Les diodes électroluminescentes (LED Light Emetting Diode)

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Atelier de clôture du projet du Fond pour l’Environnement Mondial sur la
«transformation de marché de l’éclairage efficace au Maroc » : résultats et retours
sur expérience

Principales sources d’information


• Rapport sur l'état national de l’éclairage au Maroc, PNUE/A. Mernissi et A. Bennani,
Février 2017: étude basée sur les données de 2014.
• Les Douanes Marocaines : http://www.douane.gov.ma/web/guest/presentation-adil
• L’Office de Changes : https://services.oc.gov.ma/DataBase/CommerceExterieur/
• L’ONE
• Le Département de l’énergie
• Fournisseurs des lampes

Etat du marché de l’éclairage au Maroc


Evolution du marché des lampes
• Marché dominé quasi totalement par les importations
• Importance des importants des LI, en unités: produit de consommation « courante
», compte tenu de sa faible durée de vie
• Baisse tendancielle des appareils d’éclairage fluorescents
• Introduction massive et rapide des LED sur le marché à partir de 2017

• Enjeux financiers importants de l’éclairage au Maroc : marché annuel évoluant de


210 Million de Dhs en 2016, à 457 MDhs en 2017 et 332 MDhs en 2018

• Enjeux financiers importants autour du marché des LED

Structure du marché  :
• Un marché encore dominé par l’éclairage incandescent, mais une part qui est en
baisse continuelle
• Une réduction de la part de l’éclairage fluorescent, en faveur du LED
• La transition de l’éclairage au Maroc est en train de se faire rapidement vers les
LED, mais de manière « sauvage » et sans maîtrise de qualité du marché. Ce
marché doit, en urgence, faire l’objet d’encadrement en matière de normes de
durabilité et de performances énergétiques.

Origine des importations


• Une domination quasi totale des importations de la Chine pour le
marché de l’éclairage, mais particulièrement celui des LED et des
fluorescents
• Importance relative des importations en provenance de l’Inde pour les
lampes à incandescence
Fiscalité de l’éclairage au Maroc

Les lampes incandescentes ont des droits et taxes quasi similaires aux lampes
efficaces ce qui ne favorise pas la transition vers un éclairage plus efficace.

Prix des appareils et leur structure sur le marché


• Il s’agit de prix moyens simulés
• Dans la pratique, les prix des LED sur le marché sont très variables en fonction des
arrivages et des sources d’importation et de la qualité.
• Les LED n’étant soumises à aucun contrôle technique à l’importation comme les
lampes fluorescentes.

Le marché informel  :
- La valeur des lampes à incandescence fait qu’elles ne soient pas attractives pour
les contrebandiers eu égard du risque qu’ils prennent: ce phénomène serait
insignifiant pour cette technologie.
- La contrebande des LF et LED, si elle existe, elle ne peut être que localisée autour
des régions frontalières, mais ne pourrait avoir une ampleur d’envergure nationale.
- Du fait de l’exigence d’exigences techniques au niveau national et de contrôle
technique à l’importation, la filière de contrefaçon pour le LF serait limitée, voire
insignifiante.
- Il n’existe pas de spécifications techniques exigées au Maroc et donc pas de
contrôle technique à l’importation pour les LED. Cela laisse la porte grande ouverte à
la contrefaçon et explique en grande partie l’explosion récente du marché des LED
dans le pays et la ruée des importations de ces produits de marque contrefaites et de
marques inconnues sur le marché international.

• Demande croissante en électricité pour l’éclairage dans le monde


• Récupercussions significatives sur:
 la puissance de pointe,
 la consommation en électricité
 les émissions de gaz à effet de serre issus de sources fossiles
• Conséquences sur la productivité économique/balance commerciale
• Stratégies agressives adoptées par plusieurs pays afin d’augmenter l’efficacité de
leur éclairage de base installée
Evaluation de l’éclairage dans 150 pays
Les résultats montrent que l’élimination progressive de l’éclairage inefficace
permettrait:
• une économie de 5% de la consommation mondiale en électricité - plus de 110
milliards $ par an
• la fermeture de près de 250 centrales électriques – 210 milliards$ de coûts
d’investissements économisés
• 490 Mt d’économies en émissions de CO2 par an – des émissions de plus de 122
millions de voitures moyennes.
LE PROGRAMME DE PARTENARIAT MONDIAL
• Initiative volontaire ouverte à tous les pays en voie de développement à travers le
monde
• 72 pays partenaires à ce jour engagés à éliminer les lampes inefficaces d’ici 2025
• Développement des stratégies nationales de transition
• Résultat visé : une approche politique intégrée pour accélérer l’usage de
technologies d’éclairage plus efficaces et éliminer les lampes inefficaces
Des ressources clé
• Guide de transition vers éclairage efficace (disponible en francais et anglais)
• Evaluations nationales de l’état de l’éclairage
• Outils de modélisation de scénarios pour les NMPE
• Cartographie sur l’état des politiques pays par pays “Global Policy Map”
• Centre l’éclairage global – support la création des capacités de laboratoires
• Portail ou centre de soutien en ligne “en.lightened Learning”
• Dialogue mondiale pour étudier l’utilisation accélérée des LED et des systèmes de
contrôle (Juin 2015)
• Rapport sur la situation de l’éclairage à l’échelle mondiale (Déc. 2015)
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Source : data from Morroco’s Country Lighting Assessment (CLA), UNEP 2016
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Objectif du projet Lampes basses consommation au Maroc
- Réduire les émissions de gaz à effet de serre, à travers l’accélération de la
transformation du marché
- Partir sur des bases de confiance de la part des consommateurs, et donc de qualité
- Aspirer définitivement le marché de LI
- Traiter les problématiques environnementales découlant du projet (ex. mercure)
- Parvenir à diffuser 15 millions de LBC
Un projet Intégré, complet et Participatif
Composante N°1 : Amélioration de la politique d’Efficacité Energétique
Composante N°2 : Technologies /Normes Amélioration qualité LBC
Composante N°3 : Génération de la demande des LBC
Composante N°4 : Réglementations pour le contrôle de la qualité des LBC
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Forte volonté politique de diversifier le mix énergétique du Royaume. L’objectif fixé à
l’horizon 2030 est d’atteindre 52% de la part d’énergie renouvelables dans le mix
énergétique.
Le gouvernement investit 915K € dans la recherche scientifique dédiée aux énergies
renouvelables. L’objectif est d’impliquer la recherche scientifique et la création de
l’industrie des équipements énergétiques en partenariat avec les pays en
développement.
Cinq grands plans d’Etat ont ainsi été lancés ces 5 dernières années : le programme
intégré de l'énergie éolienne, le plan solaire marocain, le programme solaire
photovoltaïque, les chantiers de production hydroélectrique et le programme national
d'efficacité énergétique.
La concurrence et positionnement de la France
La concurrence locale / internationale
Le marché est composé de quelques opérateurs marocains de grandes tailles.
NAREVA HOLDING avec son partenaire GDF Suez, a remporté l’appel d’offre émis
par l’ONEE pour la construction et l’exploitation entre autre du parc éolien géant de
Tanger II (850 MW).
• YNNA BIO POWER est spécialisée dans la conduite de projets liés aux énergies
renouvelables.
• ALSOLEN est la joint-venture de l’AMED et du groupe français ALCEN, qui la
détiennent à parts égales. Elle est spécialisée dans les technologies solaires
thermiques à miroir de Fresnel.
• GREEN OF AFRICA (créée par AKWA GROUP et SOFINAM) est spécialisé dans
le développement d’énergies durables (solaire et éolien). En 2019 elle remporte avec
le consortium EDF et Masdar l’AP pour la conception du projet hybride hors-normes :
Noor Midelt 800 MW (CSP et solaire photovoltaïque pour une mise en service
estimée en 2022.
Parmi les sociétés étrangères on peut citer :
• ACWA POWER MAROC, groupe saoudien développeur, investisseur, co-
propriétaire et exploitant d'un portefeuille de centrales de production d'énergie.
• Les sociétés espagnoles ACCIONA, SENER et TSK qui ont construit Noor I. Mais
aussi GAMESA, qui avait assuré la construction du parc éolien Tanger I et qui se
nomme désormais SIEMENS GAMESA RENEWABLE ENERGY après sa fusion
avec le groupe Allemand.
Le groupe chinois LINUO PARADIGMA, leader mondial dans les chauffe-eaux
solaire, investira 8,5 Mds EUR dans la construction d’une usine. L’ONEE et la société
SEPCO III ELECTRIC POWER CONSTRUCTION réaliseront des études communes,
pour étendre et maintenir la centrale thermique de Jerada qu’elle a réalisée.
ENEL Green Power le producteur d’électricité italien a notamment travaillé sur le
parc éolien de Boujdour, Tanger I ou encore Midelt, le groupe aurait investi près de
16 millions d’€ au Maroc.
• MASDAR est la filiale de MUBADALA INVESTMENT COMPANY, une société
d’investissements stratégiques des Emirats Arabes Unis (Abu Dhabi) spécialisée
dans les énergies durables.
CLÉS D’ACCÈS
Le profil des partenaires commerciaux / Approche commerciale à privilégier
Proposer des technologies innovantes, nouer des partenariats locaux et mener une
veille constante sur les projets en développement permettront aux entreprises
françaises d'obtenir une place de choix sur ce marché.
La distribution des équipements nécessaires aux centrales d'énergies renouvelables
et au développement de l'efficacité énergétique s'effectue selon 3 canaux distincts :
• Installer une unité de production : elle permet dans un premier temps de répondre
aux besoins d’intégration locale attendus par les autorités locales (mâts pour
éoliennes, panneaux solaires et photovoltaïques, chauffe-eaux solaires, sacs
biodégradables, véhicules électriques...).
• Les importateurs/distributeurs : trouver son partenaire afin de se rapprocher des
utilisateurs finaux et identifier les contrats potentiels.
• Les commandes directes : Les industriels en charge de la construction des grandes
centrales solaires et éoliennes du Royaume importent directement auprès des
fabricants l'équipement nécessaire à la réalisation de ces centrales. Le Maroc ne
disposant pas d'une industrie de pointe dans ce domaine, les technologies
développées sont pour l’instant majoritairement étrangères (Espagne, Allemagne,
Etats-Unis ou bien encore France).
La réglementation spécifique
Loi n°13-09, qui offre « la possibilité d’exporter de l’électricité d’origine renouvelable
par l’utilisation du réseau électrique national de transport et des interconnexions ».
Récemment amendée par la loi n°58-15,il est dorénavant autorisé pour « les
industriels de produire de l’électricité pour eux, avec la possibilité de revendre le
surplus » (Décret d’application n° 2-15-45 )
La loi N°47-09, qui vise à intégrer le principe d’efficacité énergétique du bâtiment
comme réglementation urbanistique de base. Si la consommation d'énergie
thermique et/ou électrique dépasse un seuil, spécifique à chaque secteur fixé alors
un audit énergétique obligatoire et périodique sera effectué. (Article 12- Décret
d’application Décembre 2019)
Les équipements nécessaires aux installations de centrales éoliennes, solaires ou
hydrauliques sont des marchandises libres à l'importation.

LE MARCHÉ DE L’ELECTRICITE & SMART GRIDS AU MAROC


CARACTÉRISTIQUES DU MARCHÉ
Taille du marché
Fondamentaux
La consommation d’électricité a augmenté de 4,5 % à fin 2017. Selon les prévisions, la consommation
d’électricité connaîtra une croissance moyenne de 5 % d’ici 2021.

• De grands producteurs se partagent la production locale d’électricité : Taqa Morocco; Office national de l’eau
et de l’électricité (ONEE) ; Compagnie Eolienne du Détroit (filiale de Theolia) ; Energie Electrique de Tahaddart
(filiale de l’ONEE, de l’espagnol Endesa et de l’allemand Siemens), Tarfaya Energy (filiale de Nareva et Engie),
MASEN (Centrale Noor).

• Le Programme d’Electrification Rurale Global, lancé en 1996 a permis de faire bénéficier de l’électrification
une population estimée à 12,78 millions d’habitants. En outre, 48 312 km de lignes MT ont été installées, 127
748 Km de lignes BT et 24 395 postes de transformation pour une puissance de 1 836 MVA.

• Le smart grid entre progressivement dans les programme de développement d’électrification au travers de
projets spécifiques comme Green Smart Park Building (Bengeurir) ; Tahalagrid (Tiznit) , Projet Medgrid et grâce
au déploiement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

Tendances et évolution
• Une stratégie énergétique à horizon 2030, a été mise en place par le Royaume. Objectif : Réduire de 32% les
GES d’ici à 2030.

4 objectifs fondamentaux :

• Généralisation de l’accès à l’énergie à des prix compétitifs


• Sécurité d'approvisionnement et disponibilité de l'énergie
• Préservation de l’environnement
• Maitrise de la demande

5 orientations stratégiques :

• Mix diversifié et optimisé autour de choix technologiques fiables et compétitifs


• Mobilisation des ressources nationales par la montée en puissance des EnR
• L’efficacité énergétique érigée en priorité nationale
• Renforcement de l’intégration régionale
• Développement durable

La concurrence et positionnement de la France :


La concurrence locale / internationale :

• La distribution de l’électricité est gérée par 3 types d’acteurs : l’ONEE dans les campagnes et les petits centres
urbains ; 12 régies publiques assurent la couverture des centres urbains de taille moyenne ; des sociétés
privées qui se substituent au service public via des contrats de gestion déléguée : Lydec (groupe Suez Groupe) à
Casablanca et Redal et Amendis à Tanger, Tétouan et Rabat-Salé-Témara.

• Pour ce qui concerne les activités de conseil, étude, ingénierie, génie civile, le marché est composé de
quelques opérateurs nationaux et internationaux de grande taille : Nareva Holding (partenaire de GDF Suez -
Construction et l’exploitation du parc éolien géant de Tarfaya) ; Ynna Bio Power (Conduite de projets liés aux
énergies renouvelables ; Acwa Power Maroc ( Parc Ouarzazate); Acciona, Sener et TSK (Noor I) ; Siemens
Gamesa Renewable Energy (Parc éolien Tanger I) ; Linuo Paradigma (Chauffe-eau solaires ).
• De nombreux acteurs locaux qui proposent des solutions et de services facilitant le déploiement de réseaux
plus intelligents, on peut citer : Nexans ; Omexom (Filiale de Vinci Energies Maroc) ; Engie Maroc.

Le positionnement de l’offre française


• L'offre française bénéficie d'une image de qualité et de sérieux et dispose d’une place importante sur le
secteur de l’électricité au
Maroc :
- Temasol, fondée en 2002 par EDF, Total et Temasol, est, depuis 2008, filiale de Tenesol France. Elle gère un
vaste programme de
concession d’électricité par électrification solaire dans le cadre du PERG (Programme d’Électrification Rural
Global).
- Présence locale de nombreux acteurs français : Lydec (filiale de Suez Environnement), Temasol (filiale de
Tenesol France),
Alstom Power, Compagnie Eolienne du Detroit, Cofely Maroc (filiale de GDF Suez), Cegelec Maroc (filiale du
groupe Vinci).
• L’expérience française dans l’installation des compteurs intelligents, piliers des smarts grids.
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CLÉS D’ACCÈS
Le profil des partenaires commerciaux / Approche commerciale à privilégier
• Le marché de l’électricité a connu dernièrement de réelles évolutions, permettant ainsi d’attirer plusieurs
opérateurs européens.
Néanmoins le marché des smart grids est encore peu développé au Maroc mais offre des perspectives
importantes aux entreprises françaises.
• Être force de proposition de solutions innovantes, tisser des partenariats avec les parties prenantes tout en
maintenant une veille constante des projets en développement, permettront aux entreprises françaises de se
positionner sur ce marché.
• Principaux décideurs : Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, ANRE (Autorité de
régulation du secteur de l’électricité) , ONEE, FENELEC (Fédération nationale de l’Electricité et de
l’Electronique).

La réglementation spécifique
• Loi n°37-16 : Création de l’Agence Marocaine de l’Energie Durable
• Loi n°39-16 : Création de l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Energétique
• Création de l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles
• Création de la Société d’Investissements Energétiques
• Création du Fonds de Développement Energétique
• Loi n°13-09 et loi n°58-15 qui libéralisent la production d’électricité à partir d’énergie renouvelables et offrent
la possibilité de vendre les excédents d’énergie renouvelable produite à l'ONEE
• Loi 47-09 relative à l’efficacité énergétique : elle incite notamment à l’intégration systématique des mesures
d’efficacité énergétique au niveau de tous les programmes de développement sectoriels
• Loi n° 48-15 relative à la régulation du secteur de l’électricité a permis de créer l’Autorité nationale de
régulation du secteur de l’électricité (ANRE) dont la mission principale est de veiller au bon fonctionnement du
marché électrique marqué par l’ouverture et la libéralisation dudit marché.

SPÉCIFICITÉS DU SECTEUR ÉNERGÉTIQUE NATIONALE


▪ Demande en croissance soutenue (doublement à fin 2020 et quadruplement à fin
2030);
▪ Forte dépendance de l’étranger (importation de plus de 97% des besoins énergétiques
du pays);
▪ Trend haussier et accentuation de la volatilité des cours mondiaux des combustibles ;
▪ Impératifs de protection de l’environnement;
▪ Souci de préservation du pouvoir d’achat du citoyen et du renforcement de la
compétitivité des opérateurs économiques nationaux.

EVOLUTION DE LA CONSOMMATION
Accroissement moyen de la demande d’environ 6,8%, induit par une croissance
économique et sociale soutenue :
▪ Généralisation de l’accès à l’électricité (PERG),
▪ Développement des grands projets structurants,
▪ Amélioration du niveau de vie de la population (INDH), etc.
D’OÙ LA NÉCESSITÉ D’UNE NOUVELLE STRATÉGIE ÉNERGÉTIQUE POUR LE
MAROC
Vision court terme 2009-2012 : Plan National des Actions Prioritaires PNAP basé sur
l’Efficacité Energétique : Adoption de mesures urgentes d’efficacité énergétique.
Vision moyen terme et long terme : objectif de réaliser une économie de 12% de la
consommation énergétique à l’horizon 2020 et 15 % à l’horizon 2030, par une meilleure
utilisation de l’énergie dans tous les domaines d’activités économique et sociale.

ET DONT L’EFFICACITE ENERGETIQUE CONSTITUE UNE COMPOSANTE


MAJEURE: POURQUOI?
▪ Dépendance énergétique et la facture qui y est associée
▪ Contexte énergétique mondiale et volatilité des prix des combustibles fossiles
▪ Contexte environnemental et changements climatiques
▪ 2 Gisements sûrs: les Economies d’Energie et les ENR
▪ Nouvelle loi relative à l’Efficacité Energétique favorisant la compétitivité des entreprises
(audits énergétiques et mise à niveau des systèmes énergétiques)
▪ Nouvelles opportunités financières (Fonds dédiés: FTP, FDE, MDP, Prêts
concessionnels,...)

▪ Contexte politique favorable (Statut avancé avec l’UE, Plan solaire, Desertec...)
Une nouvelle stratégie nationale pour l’efficacité énergétique
Une vision déclinée :
▪ A Court terme en Plan National d’Actions Prioritaires (PNAP) : Adoption de mesures
urgentes d’efficacité énergétique.
▪ A Moyen Terme et Long Terme : objectifs de réaliser une économie de 12% de la
consommation énergétique à l’horizon 2020 et 15% à l’horizon 2030, par une meilleure
utilisation de l’énergie dans tous les domaines d’activités économique et sociale.
L’enjeu économique (éclairage public):
… Et pourtant, il est difficile de concevoir des rues sans installation d’éclairage. Mais, il
est possible de l’optimiser et d’en atténuer les impacts sur l’environnement, tout en
réalisant des économies substantielles.
Pour se faire il faut identifier les principaux axes, à savoir :
▪ Le marché Industriel des lampes.
▪ Les alimentations électriques des lampes
▪ L’évolution du marché des Ballasts.
▪ L’évolution du marché des Luminaires.
▪ L’évolution du marché des appareils économiseurs de puissance.
▪ L’évolution du marché des appareils de Commande d’allumage et d’extinction de
l’éclairage public.
▪ Les systèmes de l’éclairage public dits intelligents.
2. Le marché Industriel des lampes
a. Les différentes technologies de lampes
▪ Lampes à incandescence (les ampoules standard, les ampoules à halogène)
▪ Lampes fluorescentes (les tubes fluorescents, lampes fluo-compactes)
▪ Lampes à décharge (lampes à vapeur de sodium BP ou HP, lampes à vapeur de
mercure haute pression, lampes à halogénures métalliques)
▪ Diodes électroluminescentes ou LED (Light Emitting Diodes)
▪ Lampes à usages spéciaux
2 domaines :
▪ L’éclairage fonctionnel : routes, autoroutes, tunnels, ponts, carrefours...
▪ L’éclairage résidentiel : places, quartiers piétons et résidentiels
A chaque application, ses lampes

▪ Routes, carrefours et voies : Lampes à vapeur de mercure et sodium HP


▪ Tunnels, passages souterrains et sous pont:
Lampes à vapeur de sodium HP et BP, à induction, tubes fluo (exceptionnellement
iodures métalliques)
▪ Places et quartiers pié tons : Lampes à vapeur de sodium HP
▪ Quartiers résidentiels : Lampes à vapeur de mercure et sodium HP
Les types de luminaires utilisés :
▪ Routes, carrefours et voies: Candélabres hauts (entre 8 et 12m)
▪ Places, quartiers pié tons et résidentiels :
Lampadaires, bornes, candélabres (3m)
▪ Tunnels, passages souterrains et sous pont :
Consoles murales

L’évolution du marché des Luminaires.


Un luminaire est un appareil servant à répartir, filtrer ou transformer la lumière d’une ou
de plusieurs lampes et comprenant, à l’exclusion des lampes elles-mêmes, toutes les
pièces nécessaires pour fixer et protéger les lampes et, éventuellement, les circuits
auxiliaires ainsi que les dispositifs de connexion au circuit d’alimentation.
Cet appareil, quand il n’est pas directement la source de lumière, supporte un système
fournissant la lumière artificielle, lampe, bougie, cierge, bec de gaz, ampoule
électrique.
À propos de l’éclairage des voies publiques, on leur a donné le nom de réverbères
puisqu’ils comportaient souvent un miroir réfléchissant la lumière vers le bas. On les
trouve souvent sur les autoroutes ou dans les rues des villes.
En matière d’éclairage public, un bon luminaire est celui qui parvient à exploiter de façon
optimale le flux lumineux émis par la lampe, de manière à cibler avec une grande
précision l’endroit à éclairer.
Pour rendre l’éclairage public performant, il faut choisir des luminaires qui éclairent
«juste» de telle sorte que leur efficacité Photométrique permet de réduire le nombre de
points lumineux et la puissance des lampes. Résultats : des économies d’énergie non
négligeables et un éclairage public sans nuisance lumineuse pour les habitants.

Evolutions des luminaires


Les principales évolutions technologiques à prévoir sont liées aux économies d’énergie,
(dispositions réglementaires): les installations nouvelles sont équipées de lampes à haut
rendement lumineux.
L’emploi de ballasts électroniques devrait progresser au détriment des magnétiques. La
préoccupation majeure des constructeurs est de réduire les contraintes à
l’enclenchement ainsi que les courants harmoniques, en particulier pour les lampes fluo-
compactes.
Une tendance à la réduction voire à la suppression du mercure dans les lampes est
observable.

Un autre type de lampe basse consommation :


Lampe à LED
Composées de plusieurs LED haute luminosité, d’une durée de vie très importante
(cinquante à cent mille heures) les lampes à diodes commencent à remplacer les lampes
à incandescence dans l’éclairage portatif.
Ce type de lampe comporte de nombreux avantages pour des usages spécifiques :

▪ Allumage instantané
▪ Durée de vie (100 fois plus important qu’une ampoule classique
▪ Peu de maintenance et grande résistance aux chocs et vibrations
▪ Insensibilité aux allumages répétés et aux basses températures
▪ Petite taille et esthétique...
Cependant leur coût élevé, la nécessité de l’emploi d’alimentation électronique et leur
efficacité lumineuse modeste (25 lm/W pour les meilleures sources) limitent encore leur
démocratisation face aux lampes à filaments.

Les LED un futur prometteur :


Par contre pour l’éclairage des ménages :
▪ Remplacer les ampoules à incandescences par des LFC (lampes fluo compactes)
permet de diviser sa facture d’électricité (éclairage)
environ par 4.
▪ Remplacer les ampoules à incandescences par des LED permet de diviser sa facture
d’électricité (éclairage) environ par 24.
En conséquence, même si la gamme proposée actuellement au public n’est pas encore
à la hauteur, les LED laissent présager un futur proche prometteur.

L’évolution du marché des appareils économiseurs de puissance  :


Principe des optimiseurs :
Le principe des optimiseurs est de réguler la puissance électrique et de diminuer les
coûts de fonctionnement d’une installation.
Certains optimiseurs permettent aussi de réguler et de stabiliser la tension nécessaire au
fonctionnement des lampes d’éclairage public car ces lampes à décharge principalement
utilisées en éclairage extérieur ont besoin d’une tension d’alimentation optimum adaptée
à leur cycle de fonctionnement.
La conséquence directe de l’installation des optimiseurs de puissance est la variation du
niveau d’éclairement. En effet, le flux lumineux de la lampe est lié à la tension
d’alimentation et varie avec celle-ci .L’allumage et le fonctionnement corrects des lampes
ne peuvent être obtenus qu’avec une tension stable maintenue dans les limites de – 8 %
à + 6 % de la tension de réglage. Une chute supérieure à 7 % de la tension de réglage
peut entraîner une extinction des sources. Inversement, un régime de surtension conduit
à une dégradation et un vieillissement prématuré de la lampe.
D’une manière générale, les installations d’éclairage branchées sur le réseau de
distribution publique subissent des perturbations électriques. Les optimiseurs tendent à
limiter ces effets sur le réseau et les lampes d’éclairage public, tout en permettant des
économies sur le fonctionnement.

b. Intérêt des optimiseurs


L’intérêt principal de ces optimiseurs est la réalisation d’économies sur la consommation
d’énergie électrique et sur l’entretien des installations.
Économie d’énergie
L’économie réalisable suivant les différents systèmes d’optimisation pourra être de 20 %
à 50 % d’énergie consommée. Cette économie sera en fonction de plusieurs
paramètres :

▪ Tous les systèmes d’optimisation fonctionnent suivant des technologies différentes et


ne disposent pas des mêmes caractéristiques ;
▪ Plus la tension initiale sera élevée ou subira des variations à la hausse (surtension),
plus l’économie sera importante ;
▪ Le nombre de points lumineux raccordé sur l’armoire d’alimentation devra être
suffisant, afin de permettre une rentabilité optimale du système, car la majorité
des dispositifs de réduction de puissance doivent être installés au niveau de l’armoire de
commande des points lumineux ;
▪ Le type de réseau et le type de lampes feront varier l’économie réalisable.
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L’est devenu indispensable d’œuvrer pour favoriser un éclairage plus performant, respectueux de
l’environnement, en un mot, moins consommateur d’énergie.

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ANALYSE DU CONTEXTE DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE AU


MAROC :
• Avancé réalisée en matière de transition vers les énergies renouvelables.
• Position géostratégique favorable permettant au Maroc de devenir un pays de
transit très important dans le secteur de l’énergie et d’exportation d’énergie durable,
en particulier comme terrain d’amorçage pour une production d’équipements à haut
rendement énergétique adressés à l’Export.
• Potentiel important en termes d’opportunités d’investissements doublé d’un
gisement d’économie d’énergie très important.
• Volonté des pouvoirs publics à lancer des programmes d’efficacité énergétique
notamment dans l’éclairage public.

Faiblesses :
• Accessibilité sur le marché national d’équipements énergivores.
• Subvention du gaz butane qui freine le développement d’équipements efficaces et
de sources d’énergie alternatives.
• Absence de mécanisme institutionnalisé pour le monitoring et le reporting des
actions d’efficacité énergétique au niveau national et régional.
• Absence de produits financiers et de mécanismes de financements réellement
adaptés à la réalité du marché d’efficacité énergétique.
• Faible attractivité des projets de partenariat publics privés en matière d’efficacité
énergétique.
• Faiblesse de mesures d’incitation et de soutien publics à l’efficacité énergétique
• Nombre limité d’entreprises spécialisées dans l’efficacité énergétique.
Menaces :
• Coût des technologies d’efficacité énergétique.
• Faible mobilisation des partenaires et des bailleurs de fonds.
• Indisponibilité sur le marché de produits performants à des coûts accessibles.

Opportunités :
• Possibilité d’atténuer la responsabilité financière de l’Etat dans les investissements
en s’appuyant sur les institutions spécialisées dotées d’un cadre approprié pour lever
les financements requis.
• Renforcement du positionnement du Maroc à l’échelle internationale dans le
domaine de la transition énergétique.
• Fort impact socio-économique au niveau national et local.
• Fort intérêt des investisseurs privés à investir massivement dans le marché de la
performance énergétique, notamment dans le cadre du programme de relance
économique post COVID-19.
• Contribution à l’atteinte des objectifs du Maroc en matière des NDC.
• Baisse du coût des technologies et équipements d’efficacité énergétique.
• Baisse de la facture énergétique nationale par l’amélioration de la performance par
rapport à une année de référence établie.
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ÉTAT DES LIEUX DE LA CONSOMMATION PAR SECTEUR


Éclairage public
La consommation d'énergie pour l’éclairage public urbain est concentrée à près de
90% dans les grandes villes et métropoles avec deux modes de gestion distincts.
> Au niveau de plusieurs collectivités locales, des accords de gestion de l'éclairage
public sont mis en place avec les régies autonomes ou les concessionnaires de
distribution d'électricité
– Casablanca (gestion déléguée à la Lydec, Fès à la RADEEF)
– 13 communes ont signé des conventions de gestion de l'éclairage public avec l'ONE
(Essaouira, Chefchaouen, Beni Mellal...)
> Ces conventions sont conclues pour une durée de 10 ans et sont assorties d’un
règlement de redevances annuelles, d’un montant fixe, par la collectivité.
> Une différence significative ressort de l'analyse de la consommation par habitant entre
les villes avec et sans gestion déléguée et de même démographie ; ~27% plus élevée
pour les communes gérant leur propre éclairage public.
Le Maroc, à l'instar de la France, consomme plus de 60 kep par 1000 points
lumineux ; la Rép. Tchèque, la Tunisie et l'Allemagne, ayant adopté des programmes
d'optimisation de la consommation, consomment ~35% moins
Consommation par population, gestion déléguée / gestion propre
France
> 9 millions de points lumineux existent en France qui fonctionnent entre 3 500 et 4 300 h/an
– le parc est composé de 55% de lampes à sodium haute pression, 30% de lampes à vapeur
de mercure et ~15% de lampes mixtes (iodures métalliques, LEDs et fluorescentes)
– la gestion du parc d'éclairage est dominée par quelques grands groupes (Bouygues,
Veolia, EDF et GDF Suez).
Tunisie
> 350 000 lampes pour l'éclairage public sont recensées en Tunisie pour une consommation
annuelle de 24 ktep.
– l'ANME en collaboration avec des acteurs institutionnels, plusieurs ministères et l'UNEP a
initié un programme de remplacement des points lumineux énergivores et l'installation de
variateurs-régulateurs de tension qui en perspective économise plus de 113 GWh/an soit
41% de la consommation d'éclairage public.
Allemagne
> 9,1 millions de points lumineux sont recensés en Allemagne, 30% du parc est encore
constitué de lampes datant d'avant les années 1970 composé de tubes fluorescents et
sodium basse pression.
> L'utilisation de niveaux d'éclairement et les extinctions nocturnes plus fréquentes
expliquent le fait que la consommation soit plus basse en Allemagne qu'en France, à
paramètre équivalent.
– par ailleurs, l'Allemagne a initié des contrats type PPP d'offre de services énergétique
notamment pour l'optimisation de la consommation d'éclairage public.

Couverture sectorielle des programmes d'Efficacité Energétiques  :


> Pour l'ensemble des pays, la réglementation et les programmes d'Efficacité
Energétique portent en priorité sur le secteur du bâtiment, en particulier, sur :
– la construction et la rénovation des logements (bâti – éléments passifs) à travers la mise
en place de normes et certifications préalables aux permis de construire.
– les équipements actifs, à travers la normalisation et l'étiquetage de leurs performances
énergétiques.
> La réglementation porte également, le plus souvent, sur le secteur du
transport avec une normalisation (des rejets de Gaz à Effets de Serre),
l'étiquetage et l'information des consommateurs et des mesures fiscales
incitatives.
> L'industrie bénéfice également de divers programmes, notamment en
matière de financement. L'agriculture et l'éclairage public sont peu
réglementés et ne bénéficient que de peu de mesures de soutien.
BENCHMARK DES STRATÉGIES ET PROGRAMMES D'EFFICACITÉ
ÉNERGÉTIQUE À L'INTERNATIONAL
Éclairage public
L'éclairage public bénéficie de peu de mesures ; celles-ci portent le plus souvent sur
des programmes de renouvellement des lampes à faible efficacité.

Enseignements clés du benchmark – Efficacité Energétique dans le secteur de


l'éclairage public
Réglementation de l'EE dans le secteur
> Aucun pays ne dispose d'une réglementation spécifique à l'éclairage publique en
matière d'Efficacité Energétique ; les réglementations et les normes applicables à
l'éclairage public proviennent de la réglementation sur les produits et équipements.
> En Tunisie et en Europe, les normes prévoient l'utilisation de lampes à vapeur de
sodium à haute pression (ou autres avec une efficacité lumineuse équivalente), ainsi
que les luminaires, les régulateurs et variateurs de puissance.
> La réglementation européenne prévoit l'interdiction de vente de lampes à vapeur
de mercure à partir de 2015.
> Les pays mettent en place des programmes nationaux de renouvellement des
lampes les plus énergivores ainsi que le renouvellement et la mise aux normes des
installations (réseaux, armoires électriques, supports et les systèmes de contrôle ou
de commande) :
> La Tunisie a mis en place un programme de renouvellement obligatoire des lampes
énergivores (70% des points lumineux renouvelés entre 2005 et 2012).

Mesures de soutien et de financement :


> Les pays, à l'instar de la France et l'Allemagne, mettent en place des
mesures de soutien et de financement (subventions et prêts à taux
préférentiels) pour les collectivités locales afin de les inciter et de les
accompagner dans le renouvellement des lampes.
– L'ADEME en France subventionne les communes de moins de 2 000 habitants pour la
rénovation de leur parc avec un objectif d'économie minimal de 50% ; des aides financières
allant de 360 € à un plafond de 3 000 € par point lumineux sont proposées.

Offre de services  :
> Des outils tels que les Contrats de Performance Energétique permettent, en
France par exemple, aux collectivités locales de confier la gestion de leur parc
d'éclairage public (autres bâtiments potentiels) à des ESCos avec des objectifs
d'économies d'énergie contractuels.
> Le développement des ESCos est incité à travers des fonds de garanties publiques
(ex. Tunisie) ou internationaux (ex. IFC en Hongrie)

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Nécessité pour les collectivités locales, d’accélérer le passage au LED en vue de
baisser leur consommation d’électricité, notamment dans le contexte actuel de crise
mondiale de l’énergie.
S’inscrire dans l’orientation générale du royaume qui vise à encourager la production
locale et la substitution aux importations, mais à condition que les producteurs
locaux soient capables de répondre à la demande nationale en quantité et en qualité
Intégration de l’industrie locale
Le luminaire LED chinois est deux fois moins cher
Les communes marocaines (renouveler ainsi un parc vétuste et très énergivore)
s’engagent dans un programme d’efficacité énergétique par le renouvellement de
son parc : Les luminaires LED d’origine chinoise sont devenus beaucoup plus
compétitifs que ceux des autres concurrents pour un niveau quasi similaire
 La plupart des communes au Maroc ou à l’étranger, encouragées par les
économies d’énergies qu’ils permettent, entament ainsi un large plan de
renouvellement de leur parc.
Marché désormais très concurrentiel
Les luminaires LED de l’éclairage public constituent un grand marché qui s’ouvre tant
au niveau national qu’international.
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08 décembre 2020 - par : Safaa Bennour

Casablanca - L'industrie électrique et électronique fait partie intégrante du


programme de renforcement du tissu industriel national. Aux côtés d'autres secteurs
clés, la banque de projets que vient de lancer le ministère de l'Industrie, du
Commerce, de l'Economie verte et numérique, accorde une place de choix à cette
industrie.

Pour le président de la Fédération nationale de l'Electricité, de l'Electronique et des


Energies renouvelable (FENELEC), Ali El Harti, il s'agit d'une réelle opportunité que
les entreprises et les acteurs du secteur sont invités à saisir.

Dans une interview à la MAP, M. El Harti jette aussi la lumière sur l'importance de
s'inscrire dans cette initiative lancée par le ministère de tutelle et explique comment
cette nouvelle orientation pourra aider le secteur à surmonter les contraintes
auxquelles il est confronté.

1- Comment se porte le secteur électrique et électronique et comment il a été


impacté par la crise liée à la pandémie ?

Avant de répondre à votre question, je souhaite partager avec vous quelques


constats. L'avenir de l’énergie est certainement électrique, en témoigne
l’accélération du développement de la voiture électrique ou d’une manière
générale la mobilité électrique au cours des 5 dernières années. Le coût de
l’énergie est un facteur de compétitivité majeur pour un industriel. Les enjeux
environnementaux incitent les Etats à favoriser une réglementation encourageant
des sources d’énergie vertes et aussi à pénaliser les sources d’énergie
polluantes. Le renouvelable est à ce titre, une chance pour notre planète mais
aussi pour notre économie. Les produits décarbonés représentent certainement
une grande opportunité pour notre secteur aussi. D’une manière encore plus
générale, Tout ce que nous pouvons dire sur l’avenir du secteur électrique ne
pourra être que réducteur en vue de ses potentialités. Le secteur de l’électricité
est certainement un des secteurs qui permettra de créer le plus de valeur ajoutée
dans le futur et nous sommes ravis de participer modestement à cela.
La FENELEC inclut 3 métiers : électricité, électronique et énergie renouvelable et
est composée de 5 associations : installateurs, fabricants, distributeurs, énergie
renouvelable et électronique. Comme tous les secteurs, le nôtre a été lourdement
impacté par la pandémie de Covid-19.

Toutefois, l’impact est différent d’un segment de marché à un autre. Certains


secteurs ont connu une régression forte allant jusqu’à 50%. Ces secteurs ont été
lourdement touchés par la baisse de la demande. D’autres secteurs ont montré
une forme de résilience étonnante. A titre d’exemple, le segment du résidentiel a
connu une croissance très forte à la suite du dé-confinement du mois de juin et a
connu l’effet de calendrier. En effet, le chiffre d’affaires perdu pendant le 2ème
trimestre a été reporté sur le troisième trimestre. Toutefois, le secteur dans sa
globalité a connu une baisse significative de son chiffre d’affaires.

2- Selon vous, quelles sont les opportunités/menaces à l'export pour ce


secteur, notamment dans ce nouveau contexte de crise ?

Le Maroc a fait le choix de l’exportation comme un des axes de croissance. Notre


secteur contribue fortement à cela.

Pour nos entreprises, le mot clé est "compétitivité". Avant de s’attaquer à l’export,
nous devons être forts dans notre marché. Et pour cela, les entreprises marocaines
doivent profiter de la commande publique et la taille du marché marocain afin
d’atteindre une taille critique leur permettant de se positionner favorablement à
l’export.

En ce qui concerne les menaces, nous pouvons identifier une menace majeure, à
savoir la taille accessible du marché qui ne favorise pas le développement d’une
offre locale. En effet, nous sommes souvent confrontés au cas où la taille du marché
est importante, mais en même temps inaccessible pour plusieurs raisons :
contraintes réglementaires (autorisation, agrément, référence) ou concurrence
déloyale de la part d’offres étrangères subventionnées par les Etats exportateurs.

3- Le secteur électrique et électronique est l'un des secteurs mis en avant par
la banque de projets lancée par le ministère de l'industrie, Quelles occasions à
saisir par les opérateurs du secteur ? Quels défis ?

Nous avons là une réelle opportunité que nos entreprises doivent saisir. Le marché
marocain a atteint une certaine taille lui permettant de faire émerger davantage de
produits électriques marocains. Il n’est certes pas judicieux de se lancer tous azimut
à vouloir tout fabriquer localement. Le tout dépendra de la taille critique permettant à
l’entreprise d’être compétitive. La compétitivité dépend principalement du coût des
intrants dans un produit, et c’est bien la raison pour laquelle le Maroc n’a pas la
possibilité de tout produire localement.

En lançant cette initiative de banque de projets, le ministère de l'Industrie, du


Commerce et de l'Economie verte et numérique émet un signal très fort : "Le Maroc
fait confiance à son industrie". Nos fabricants et industriels électriques doivent saisir
cette occasion, car le ministère les accompagnera pendant toutes les phases de
lancement de leurs projets et leur assurera aussi un accompagnement chez les
donneurs d’ordres pour faire agréer leurs produits. J’invite les acteurs de notre
secteur à saisir cette opportunité.

4- Quel avenir pour les investissements locaux et "le made in Morocco" dans le
secteur électrique et électronique ? Quels sont les freins au développement
d'une production locale ?

Le ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie verte et numérique a


lancé une banque de projets afin de substituer une partie des importations par une
production locale. Cette même production ira à la conquête des marchés africains et
européens dans un deuxième temps.

Nous avons devant nous une opportunité à ne pas rater. Subsistent toutefois
plusieurs freins. Le premier réside dans l’image de marque du "Made in
Morocco". Le produit marocain, à quelques exceptions près, souffre d'un
déficit d'image important. Cela prendra quelques années afin de rétablir une image
plus favorable à notre industrie. Le deuxième facteur est lié aux coûts
d’homologation des produits qui sont très élevés. Le troisième frein, et c’est
certainement le plus difficile, est lié aux barrières à l’entrée exigées par les donneurs
d’ordres marocains qui imposent des références que l’industriel marocain est dans
l’incapacité de produire au début. Cela réduit considérablement la taille du marché
accessible et compromet automatiquement le lancement d’une offre marocaine. D’où
l’importance de s’inscrire dans cette initiative lancée par le ministère et qui permettra,
entre autres, d’amener des propositions pour dépasser cette difficulté.

*/*/*/****

La volonté d’accélérer le marché national dans ce secteur constitue d’autant plus


une réelle occasion pour les fabricants et industriels locaux

.. l’industrie électrique et électronique fait désormais partie intégrante du


programme de renforcement du tissu industriel national.

les entreprises marocaines doivent profiter de la commande publique et la taille


du marché marocain afin d’atteindre une taille critique leur permettant de se
positionner favorablement à l’export.

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Avec le savoir-faire et la capacité de production que le secteur électrique a su


développer au cours des dix dernières années grâce au programme PERG et les
différents projets d’infrastructures lancés partout dans notre Pays, le secteur
possède aujourd’hui une offre exportable compétitive tant en produit qu’en
ingénierie et installation.
Le Secteur électrique est parmi le top 10 des secteurs exportateurs au Maroc, et
son marché de prédilection est l’Afrique Subsaharienne où nos entreprises ont su
développer un business gagnant-gagnant avec leurs homologues dans cette
partie de notre Continent où la moyenne de l’électrification ne dépasse guère les
43%.
Le secteur électrique marocain est-il attractif en termes d’investissements ?

R. S.: Le secteur électrique a des atouts qui le rendent compétitif et attractif sur
plusieurs segments. Nous recevons régulièrement des investisseurs intéressés par
l’implémentation au Maroc, pour en faire une plateforme d’exportation.
Néanmoins ce secteur souffre encore, comme d’autres industries, de problèmes
structurels tels que l’accès au foncier et aux financements, la lourdeur de certaines
démarches administratives et le manque ou la rareté de certains profils et
compétences sur le marché.
Ceci dit, nous applaudissons aux efforts consentis ces dernières années par le
Gouvernement, sous les orientations de SM Le Roi que Dieu L’Assiste, pour
améliorer le climat d’affaire dans notre Pays. C’est ce qui fait du Maroc la 53ème
nation dans le Classement doing business de cette année.

Innovant le 19 novembre 2019.

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https://www.lavieeco.com/economie/cimelect-construit-une-usine-de-montage-de-
lampes-led-a-sale/ (à trier)

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