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0. INTRODUCTION
Un réseau électrique est un ensemble d'infrastructures énergétiques plus ou moins
disponibles permettant d'acheminer l'énergie électrique des centres de production vers
les consommateurs d'électricité. Il est constitué des lignes électriques exploitées à
différents niveaux de tension, connectées entre elles dans des postes électriques. Ces
postes permettent de répartir l'électricité et de la faire passer d'une tension à l'autre grâce
aux transformateurs. Nous distinguons donc deux types de réseaux selon le niveau de
tension à savoir : le réseau de transport et le réseau de distribution. Le premier transporte
l’énergie électrique de centre de production vers le poste de transformation, le deuxième
type du réseau achemine l'énergie électrique d'un réseau de transport aux
transformateurs aériens desservant les clients.
Ainsi, dans ce présent travail, nous parlerons exclusivement du réseau de distribution à
moyenne tension HTA géré par une interface SIG Webmapping.
Actuellement la technologie progresse avec une vitesse incroyable, le SIG
(Système d’Information Géographique pourrait énormément contribuer dans différents
domaines de la vie quotidienne même dans ses moindres détails tel que : localiser une
panne en cas d’urgence. Véritable outil d’aide à la décision.
Associé l’outil SIG, l’Internet est un support de communication et de diffusion
permettant de se communiquer et de s’échanger des informations géographiques. Cette
communication entre ordinateurs permet plusieurs possibilités et offre une masse
d’informations plus importantes dans plusieurs domaines chaque jour. Ce liaison SIG et
Internet appelé « Webmapping » est un domaine en pleine évolution ces dernières
années. Et cette évolution s’est vue étoffée avec l’avènement du web 2.0 et surtout avec
l’apparition des portails cartographiques tels que : Google Maps, Bing Maps, Open
Street Map et bien d’autres. D’où le thème : « La Mise en place d’un SIG avec interface
Webmapping pour la gestion et l’exploitation d’un réseau électrique de distribution à
moyenne tension (HTA) : cas du réseau SNEL de Matadi »
Dans le cas de distribution de l’électricité, il s’agit d’affecter des données
attributaires alphanumériques ou multimédias à des données graphiques géo-référencées
représentant le réseau électrique, au moyen d’éléments tels que des segments pour la
représentation des câbles, et des éléments ponctuels pour les appareils et équipements
électriques. L’ensemble est complété par un fond cartographique ainsi que par des
commentaires pour faciliter la compréhension, la représentation et le repérage du réseau.
Plus précisément, il s’agit d’associer, grâce au logiciel développé, des
informations telles que l’âge du câble, sa section, l’entreprise qui a fait les travaux de
pose, la date de son renouvellement et bien d’autres informations sur son passé, son
présent et quelquefois son avenir.
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0.1. PROBLEMATIQUE
L’électricité est une ressource, coûteuse à produire et à distribuer. Le
développement durable d’un service de distribution d’électricité passe par conséquent
par une exploitation économiquement viable de la ressource et par une gestion
quotidienne performante. C’est pourquoi il est impératif d’obtenir, de maintenir, et
souvent de restaurer un rendement élevé du système de distribution par une gestion
adaptée, et de pratiquer une gestion efficace de l’énergie facturée au client.
La production et la distribution d’électricité nécessitent de lourds investissements
en infrastructure initiale mais aussi en renouvellement ou réhabilitation lorsque la
maintenance d’installation vétuste ne suffit plus ou devient trop coûteuse malgré une
gestion performante de l’exploitation. De telles situations suscitent souvent de la part de
la SNEL des investissements importants des fonds.
Les exploitations en crise réclament des plans d’actions d’urgence, mais aussi
une bonne gestion. Celle-ci est le résultat d’un travail quotidien bien organisé et
conforme à l’état de l’art pour obtenir et maintenir les niveaux de performance technique
et financière les plus favorables à la collectivité et au consommateur, tout en permettant
à l’exploitation d’être rémunéré. Cela conduit les opérateurs à :
➢ Améliorer le rendement physique du réseau par des plans de renouvellement et
de réhabilitation des câbles, équipements, supports et transformateurs ;
➢ Gérer le service au quotidien avec une maintenance efficace des réseaux par un
travail intensif ;
➢ Détecter et réparer les pannes au plus vite ;
➢ Augmenter les recettes par une amélioration de la gestion commerciale en
éliminant les défauts de comptage et de facturation et en détectant toutes les
causes d’électricité non comptabilisées.
➢ Optimiser les plans d’investissement, de renouvellement ou de réhabilitation des
réseaux.
La Société Nationale d’Electricité gère l’ensemble du réseau électrique du pays.
Dans la province du Kongo Central, à Matadi plus précisément, la société gère un réseau
de distribution de plusieurs Kilomètres reparties en onze lignes dont une est privée et
les dix autres sont des lignes publiques. Les onze lignes sont issues de deux postes de
transformation HTB/HTA. L’accroissement rapide de la population et des entreprises
économiques et industrielles dans la ville sont à la base d’une augmentation de la
consommation de l’électricité.
Au sein de la Société Nationale de l’Electricité, les besoins en cartographie et
Système d’information géographique portent sur :
✓ La connaissance du patrimoine ;
✓ Le suivi des opérations d’exploitations ;
✓ Les axes de progression économique et technologiques.
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➢ La connaissance du patrimoine :
Le réseau de la ville date de la deuxième République, aucun document
cartographique à jour n’est disponible sur ce dernier, Seuls les anciens exploitants
connaissaient le réseau par cœur, surtout le réseau souterrain enfoui sous terre il y a des
décennies. Tous ces connaisseurs du réseau sont retraités et bon nombre d’entre eux sont
morts. Avec l’expansion urbaine et démographique, il y a naissance des besoins en
nouveaux équipements et lotissement pour loger la population. L’absence d’une
cartographie du réseau électrique dans la ville a conduit le service d’urbanisme et de
cadastre à lotir, à octroyer des autorisations de bâtir là où sont enterrées les lignes
électriques sans précautions préalables. Ainsi, la ville change de forme de jour en jour,
la localisation des lignes du réseau devient de plus en plus imprécise, surtout celles qui
sont enfouies sous terre. Pour de nouveaux exploitants du réseau, l’exploitation et
l’entretient de ce dernier devient des véritables problèmes auxquels ils se confrontent
tous les jours.
➢ Le suivi des opérations d’exploitations :
Dans sa mission de fournir à ses abonnés du courant électrique continuellement
et en quantité suffisante, la Société Nationale d’Electricité doit veiller au bon
fonctionnement de ses équipements et de son réseau. Sur ce, chaque opération
d’innervation sur terrain doit être planifiée à partir du bureau. Cette planification requiert
des données spatiales pour quantifier les besoins, optimiser les résultats par un choix
judicieux de l’emplacement des équipements et par une étude d’impact
environnemental. Ainsi l’exploitation du réseau comprend : les opérations d’entretiens,
de dépannages et de mise à jour. Comme nous l’avons dit précédemment toutes ces
opérations doivent être planifiées. Néanmoins le manque des données spatiales ne
permet pas aux spécialistes de mener à bien des études de manière approfondie. Cela
empêche également l’évaluation des risques réels auxquels sont exposés les agents et la
population avoisinante lors des interventions. Le bureau de planification et
d’intervention a du mal à déterminer l’ampleur de la panne sur la zone concernée. La
connaissance de l’ampleur ou de l’impact du problème lui permettra d’évaluer les temps
et les délais d’interventions selon les nécessités et les conséquences sur la vie urbaine
Tous ont besoin d’électricité, cependant dans chaque ville il y a toujours des
zones urbaines plus gourmandes en électricité que d’autres selon qu’ils assurent la
sécurité, la santé, l’alimentation ou l’économie de celle-ci. Le réseau électrique étant
l’un des équipements majeurs, la SNEL doit être en mesure de déterminer l’impact de
chaque entité de son réseau sur la vie urbaine.
Exploiter le réseau inclus également la prévoyance des futurs aménagements,
ainsi quatre essentielles questions se posent lors de toute planification d’aménagement,
il s’agit des questions Quoi ? Quand ? Où ? Comment ? Il en est de même pour des
équipements électriques.
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Seulement pour la question « Quand ? » nous avons recensé deux principales


raisons qui font naitre les besoins de nouveaux aménagements.
D’un côté les équipements du réseau électrique sont très exposés aux risques
d’endommagement et au vieillissement. Et de l’autre côté, vu l’accroissement rapide du
taux de l’urbanisation, le réseau est souvent sous-dimensionné pour servir la totalité de
la population. La SNEL doit prévoir de nouveaux équipements pour répondre aux
besoins de ses abonnés, mais ses équipements seuls sans une bonne connaissance de
l’environnement ne peuvent optimiser les résultats attendus. Par exemple Le nombre des
transformateurs et leurs capacités sont fonctions des ménages ou des équipements à
servir. Ou encore, le choix du tracé des lignes est fonction de la cartographie existante.
➢ Les axes de progression économique et technologiques :
La SNEL SA reste avant tout une société commerciale bien que sa mission est de
fournir de l’électricité à la population mais il doit aussi assurer sa survie et celle de ses
travailleurs en maximisant des recettes et minimisant des dépenses, tel est son objet
commercial. La société engage des fortunes colossales pour la maintenance de son
réseau, il doit assurer le suivi de ces travaux et prévoir les risques avenirs enfin de les
éviter si possible. Cependant, la société n’est pas en mesure de localiser les éventuelles
pannes, d’élaborer des géostatistiques, des inventaires annuels ou mensuels sur l’état du
réseau et les dépenses affectées pour leurs dépannages. La géolocalisation des pannes
permet de déceler les zones à problèmes où les pannes sont fréquemment recensées en
fin de trouver des solutions définitives.
Sur ce, Les technologies d’acquisition, de stockage et de traitement d’information
ont évolué depuis l’apparition des micro-ordinateurs. La Société Nationale d’Electricité
n’étant pas en mesure de s’adapter aux évolutions technologiques, les données
techniques, quelques Schémas du réseau existants sont sur papier et ne peuvent être
exploité par les logiciels modernes de SIG et de DAO. De nos jours l’internet est un
moyen efficace de partage des données, la SNEL ne dispose malheureusement pas de
cet outil. Le partage des plans se font de manière traditionnelle via supports papiers. La
mise à jour d’un élément entraine la caducité de tous les plans ainsi l’actualisation de
ces derniers et Schémas devient une tâche fastidieuse au sein de l’entreprise. Le manque
des technologies modernes ne permet pas la réalisation des études en des temps record,
on constate la lenteur dans les analyses et dans les prises des décisions.
La problématique de l’exploitant du réseau HTA de Matadi se résume donc en
plusieurs points. Une démographie galopante, une urbanisation mal contrôlée, un réseau
mal entretenu et pour partie mal connu, une gestion administrative laborieuse et une
consommation incontrôlée rendent nécessaire la mise en place des moyens modernes et
efficaces.
Après une minutieuse analyse du problème, il en est ressorti les suivantes
questions : Quelle solution technologique propose-t-on ? Quels outils et méthodes
requises par la dite solution ? Voici les questions qui seront traitées dans ce travail.
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0.2. HYPOTHESE
Pour répondre à la demande de l’exploitant du réseau électrique de la ville de
Matadi, préoccupé par la problématique de la gestion de l’électricité, nous allons mettre
en place un WEBMAPPING intégrant diverses données en vue de répondre à des
exigences techniques (maintenance, réparation, extension…), administratives (abonnés,
consommation, contrats…) et économiques (facturations, recouvrements…). Il s’agit
d’optimiser la gestion et l’exploitation du réseau à travers un rapport cartographique
interrogeable de façon simple. Ce support devrait permettre aux exploitants d’accéder à
l’information sur les actions d’amélioration.
Afin, de ne pas multiplier les applications et assurer l’efficacité et la cohérence
d’utilisation de l’outil, il sera essentiel d’associer les informations (géographiques,
techniques et économiques) par le biais du traitement de l’information assisté par
ordinateur rendu possible grâce à un ensemble informatiques doté des logiciels idoines.
Ce SIG permettra par conséquent :
✓ D’avoir une réaction rapide pour la maintenance ou les réparations du réseau
électrique grâce à une parfaite connaissance de l’information.
✓ D’apporter une réponse aux extensions et autres évolutions nécessaires du réseau
grâce aux prévisions qu’il permet de réaliser avec les analyses thématiques et
électriques.
✓ D’augmenter la réactivité des décisions face aux évènements pour la gestion des
déficits de la ressource et des périodes de crise.
En outre, le suivi rigoureux de la consommation, dès lors rendu aisé et possible,
permet de modéliser et de prévoir les évolutions futures de consommations qui, croisées
avec des données démographiques, permettront, de planifier les extensions ou
renforcements futurs et éviter une gestion évènementielle du réseau.
Avec l’arrivée à maturité des SIG appliqués aux métiers de l’énergie, les
exploitants disposeront d’outils adaptés que nous construirons. Ces outils seront
directement utilisables par les agents de terrain sans formation informatique préalable
en raison de leur ergonomie simplifiée. Le site à mettre en place doit donc permettre la
consultation en ligne des données à travers une interface web cartographique.
Pour pouvoir mettre en place un tel outil, nous devons faire recours à des
logiciels, des matériels et des méthodes. Heureusement la communauté Open Source a
développé une série de logiciels pour faciliter le développement du SIG dans la
plateforme Web. Les choix logiciels sont les suivants :
➢ Serveur cartographique : GeoServer ;
➢ Serveur web : Apache ;
➢ Serveur de base de données : PostgreSQL/PostGIS ;
➢ Client cartographique : OpenLayers ;
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➢ Langages de script et Framework de développement :


JavaScript, HTML.

0.3. OBJECTIF
➢ Objectif principale
Ce présent travail comme tout travail de Géomatique, a pour objectif principal de
mettre en place une base de données cartographiques avec une interface web à partir de
laquelle on y accède pour la consultation et les mis à jour des données. Le site
webmapping créé servira à l’exploitation du réseau HTA de la SNEL Matadi

➢ Objectifs spécifiques
Pour y arriver nous nous sommes fixés quelques objectifs spécifiques à atteindre,
notamment :

✓ Etudier la structure du réseau HTA;


✓ Etudier la ville concernée sous tous ses aspects ;
✓ Elaborer un modèle conceptuel, organisationnel et logique des données ;
✓ Elaborer un modèle de traitement des données;
✓ Installer un server de base de données PostgreSQL/PostGIS;
✓ Implémenter la base des données sous PostgreSQL/PostGIS ;
✓ Installer un serveur Cartographique Geoserver;
✓ Configurer et programmer Geoserver ;
✓ Elaborer un diagramme de classes;
✓ Elaborer un diagramme de cas d’utilisation ;
✓ Installer un serveur apache ;
✓ Programmer l’application Webmapping ;
✓ Collecter les données sur terrain ;
✓ Enregistrer les données dans la base de données
✓ Publier l’application

0.4. DELIMITATION
La Géomatique étant une nouvelle discipline avec des frontières presque infinies
et difficile à définir, il est plus sage et plus judicieux pour nous de délimiter notre travail
dans le temps, dans l’espace et dans la technologie.

Du point de vue espace et technologie, le champ d’application de notre étude se


limite dans la mise en place d’une application Webmapping pour la gestion et
l’exploitation du réseau électrique HTA de la Société Nationale d’Electricité dans la
ville de Matadi. La plateforme visée est le web.

Dans le temps, les données utilisées pour sa réalisation couvrent la période allant
de Mars 2021 à Septembre 2021.
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0.5. CHOIX DU SUJET


Nous avons dans cette échelle de connaissance portée notre choix sur «La mise
en place d’un SIG avec interface Webmapping pour la gestion et l’exploitation d’un
réseau électrique de distribution à moyenne tension (HTA) : cas du réseau SNEL de
Matadi». Ceci se justifie dans le cadre du programme d’amélioration de la qualité de
l’énergie électrique mis en place par le gouvernement.
Il pourra inspirer de nombreux travaux d’entretiens, d’extensions et de réhabilitation du
réseau dans la présente ville. Nous avons saisi cette occasion pour apporter notre
modeste contribution dans la gestion et l’exploitation du réseau de cette grande
entreprise publique de la République.

0.6. INTERET DU SUJET


Ce sujet revêt un triple intérêt :

- D’abord, améliorer nos connaissances quant au processus de la conception d’une


application Webmapping et répondre à l'exigence académique selon laquelle tout
étudiant finaliste du cycle d’épreuve d’Ingénieur doit produire un travail de fin
d’études, fruit d'une recherche sur terrain, en vue de l'obtention du titre
d’Ingénieur;

- Ensuite, dans le cadre scientifique, ce travail constitue une démonstration de


l’importance de l’application du SIG Web dans la gestion des réseaux, plus
spécifiquement du réseau électrique, une modeste contribution, de notre part, à
l’enrichissement de la documentation sur ce sujet et une référence pour toute
personne qui souhaitera travailler sur le même sujet ou sur un sujet similaire ;

- Enfin, pour le réel besoin de la Société Nationale d’Electricité, ce travail sera


utile pour la gestion des lignes électriques HTA, c’est-à-dire le suivi et la
meilleure exploitation de ces dernières.

0.7. METHODES ET TECHNIQUES


Dans le cadre de notre étude, nous avions fait usage des techniques et méthodes
suivantes :
• La technique documentaire : cette technique a consisté dans la récolte et
l'analyse des données émanant des différents textes, ouvrages, sites internet,
articles de revues et autres documents ayant des rapports plus ou moins directs
avec le thème de notre étude.
• La technique d’observation directe : cette technique nous a permis d’être
présents sur le terrain, d’observer et de collecter les informations moyennant
des appareils et instruments topographiques.
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• La méthode analytique : cette méthode nous a permis d’analyser nos données et


de concevoir notre Système d’Information. Il s’agit des méthodes : MERISE,
UML et MADS.

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES


Comme nous sommes appelés à effectuer des recherches, nous avons
impérativement rencontré des difficultés. Comme pour beaucoup d’autres chercheurs,
nous avons été en face des difficultés énormes parmi lesquelles nous citons :
➢ L’indisponibilité régulière des connaisseurs du réseau dans la direction
provinciale de la SNEL nous a occasionné un retard par rapport au planning
des travaux préétablis.

➢ L’inaccessibilité dans plusieurs coins due à la configuration et à la mauvaise


urbanisation de la ville nous a amené à parcourir de longs trajets à pied pour
géolocaliser ou pour déterminer un point lors des travaux de collecte des
données sur terrain.
Malgré ces difficultés, nous avons réuni toutes les données nécessaires à cette étude.

0.9. DIVISION DU TRAVAIL


Pour bien présenter cette étude, nous avons divisé notre travail en cinq grandes
parties, à savoir :

• ETUDE PREALABLE
• CONCEPTION ET MISE EN PLACE DE LA BASE DE DONNEES
GEOGRAPHIQUES.
• ELEMENTS DE LA GEODESIE ET LANGUAGE CARTOGRAPHIQUE
• PUBLICATION DE SERVICES CARTOGRAPHIQUES WEB
• DEVELOPPEMENT DE L’APPLICATION
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PARTIE I

ETUDE PREALALE
Il s’agit dans cette partie, d’une exposition théorique et une d’analyse approfondie sur
les différentes structures en étude.

Cette partie est constituée de quatre chapitres à savoir :


- Chapitre I : Généralité sur le SIG et le Webmapping
- Chapitre II : Aperçu générale sur le réseau électrique.
- Chapitre III : Présentation du réseau en étude
- Chapitre IV : Description de la ville de Matadi
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INTRODUCTION
Il est important pour tout travail de recherche scientifique de définir les concepts
de bases en vue de mener à bien le projet. Dans ce travail nous distinguons trois grandes
structures qui seront traitées dans par la suite, à savoir : Le SIG et le WEBMAPPING ;
le réseau électrique et la Structure Géo urbaine de la ville cible. Dans cette première
partie du travail nous verrons en long et en large les différents composants de ces
structures, leurs fonctionnements et leurs caractéristiques.
Cette partie vise à éclairer le lecteur sur certaines notions fondamentalement
nécessaires à la bonne compréhension de cet ouvrage. Elle définit les données d’étude
et constitue un prérequis pour les restes des parties.
Cette partie se présente comme suite : D’abord, dans le premier chapitre nous
parlerons du SIG et du WEBMAPPIN, ces deux concepts majeurs qui ont constitué
l’essentiel de notre formation durant nos deux années d’épreuve d’ingénieur en Génie
Cartographie. Nous aborderons les différentes théories sur le Système d’Information
Géographique et le Webmapping pour permettre à tout lecteur de ce présent travail de
se familiariser aux termes employés dans le SIG, la cartographie numérique et la
cartographie en ligne. Ensuite nous parlerons dans le deuxième chapitre des généralités
sur le réseau électrique, ses composants majeurs et son fonctionnement. En fin les deux
derniers chapitres seront consacrés à la description des données et constituants des
grandes structures en étude. Il s’agira de : La présentation du réseau électrique de
distribution à moyenne tension (HTA) SNEL de Matadi et la description de cette même
ville sous tous ses aspects.
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE SIG ET LE


WEBMAPPING
I.1. SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE
I.1.1. Définition1
Le SIG est l’acronyme de Système d’Information Géographique. Le SIG est un
système capable d’acquérir, d’éditer, de gérer, d’analyser, de stocker et publier
l’information avec des références spatiales.
C’est un outil d’aide à la prise de décision qui rend possible la représentation, la
modélisation et donc la compréhension de l’environnement qui nous entoure sur des
thématiques qui nous intéressent.
I.1.2. Historique2
La première utilisation du terme « Système d’Information Géographique » a
émergé grâce à Roger Tomlinson en 1968 dans son essai : « Un système d’information
géographique pour l’aménagement du territoire ». Roger Tomlinson est connu comme
le père du Système d’Information Géographique.
Auparavant, l’une des premières applications connues de l’analyse spatiale
concernait le domaine de l’épidémiologie, en 1832, avec la publication du « Rapport sur
la marche et les effets du choléra dans Paris et le département de la Seine », rédigé par
le géographe français Charles Picquet. Ce dernier a représenté les 48 districts de la ville
de
Paris. Il a utilisé un système de coloris dégradé en fonction du pourcentage de
décès par le choléra pour 1000 habitants. Par la suite, en 1854, John Snow a dépeint une
épidémie de choléra à Londres en utilisant des points pour représenter les emplacements
de certains cas individuels. Ceci était l’une des premières réussites de l’utilisation d’un
système d’information géographique. Bien que les éléments basiques de topographie
aient existé avant la cartographie, la carte dépeinte par John Snow était unique, utilisant
des méthodes novatrices de cartographie, non seulement pour décrire une situation, mais
surtout pour analyser des groupes de phénomènes géolocalisés et interdépendants.
Le début du XXe siècle voit le développement de la « Photozincographie », qui
permet la séparation de certaines cartes en couches (par exemple : une couche pour la
végétation et une pour l’eau).

1
A. VANGU et W. VALE, Cours de cartographie numérique, Institut National du Bâtiment et de Travaux
Publics Département de Génie Cartographie 2020, p.5
2
Wikipédia, Système d’information géographique, https://fr.wikipedia.org/wiki/
Système_d_information_géographique consulté le 02 Avril, 2021
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Cette technique a été particulièrement utilisée pour les contours des dessins. C’était un
dur labeur pour les dessinateurs de l’époque, mais le fait d’avoir des couches
indépendantes permettait de travailler de manière plus efficace.
Ce travail a d’abord été réalisé sur des plaques de verre, puis plus tard, un film
plastique a été introduit dans le processus avec l’avantage d’être plus léger, d'utiliser
moins d’espace de stockage et d’être moins fragile.
Lorsque toutes les couches étaient terminées, elles étaient combinées en une seule
image. Au fil du temps, quand l’impression couleur est apparue, l’idée de créer et de
travailler chacune des plaques de couleur séparément s'est avérée pertinente.
Bien que l’utilisation des couches soit devenue par la suite l’une des
caractéristiques fortes du SIG contemporain, le procédé photographique qui vient d’être
décrit n’est pas à considérer comme un SIG à proprement parler, car les cartes étaient
juste des images superposées sans aucune donnée commune qui permettait de les lier.
À partir du milieu du XXe siècle, le développement du matériel informatique,
stimulé par la recherche de l’arme nucléaire, a conduit à développer des applications
cartographiques sur ordinateur.
L’année 1960 a vu l’émergence du premier véritable SIG opérationnel dans le
monde, à Ottawa, au Canada. Ce SIG a été réalisé par le Ministère des Forêts et du
Développement rural. Développé par le Dr Roger Tomlinson, il a été appelé le Système
d’Information Géographique du Canada (SIGC) et a permis de stocker, analyser et
manipuler les données recueillies pour l’inventaire des terres du Canada afin d'obtenir
des informations sur les sols, l’agriculture, la faune, la flore, et la sylviculture. Un facteur
de classification a également été ajouté à ce premier SIG pour permettre une analyse
plus approfondie.
Le SIG canadien était une avancée réelle par rapport à la simple cartographie par
ordinateur proposée auparavant. Le SIG canadien apportait des améliorations en termes
de moyens fournis comme la superposition, ou les mesures numériques. Ce qui a permis
de lancer un réel système de coordonnées géographiques national avec un système de
topographie intégré, un stockage de l’information de localisation dans des fichiers
séparés.
À la suite de cela, Roger Tomlison est devenu le véritable « père du SIG », en
particulier pour son utilisation dans la promotion de l’analyse spatiale et des données
croisées géographiques.
Le SIG canadien a été une base de travail fondamentale jusque dans les années
1990, et a été à l’origine de la réalisation d’une très large base de données géographique
du Canada. Il a été développé comme un système accessible à toutes les entités
administratives du pays pour la planification et la gestion des ressources fédérales et
provinciales.
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Sa grande force a été l’analyse de données géographiques et topologiques complexes,


propre au relief canadien. Le SIG canadien n’a jamais été disponible pour le grand
public.
En 1964, Howard T. Fisher, formé au LCGSA (Laboratory for Computer
Graphics and Spatial Analysis – Harvard – USA) a théorisé un grand nombre de
concepts sur la manipulation de données géolocalisées, concepts ensuite appliqués dans
les années 1970. Ses travaux ont permis de faire émerger les systèmes tels que
SYMAP, GRID, et ODYSSEY, qui ont été utilisés par la suite dans le
développement commercial des universités, des centres de recherche et des entreprises
à travers le monde.
En France, dans les années 1975, la ville de Marseille a été la première collectivité
a se doter d'un système d'information géographique, conçu par la société ICOREM
(informatique communale région méditerranée) filiale de la Caisse des Dépôts.
Cette société s'est également chargée de constituer une base de données
géographique des 23000 ha de la commune et en même temps, a développé l'application
CARINE (cartographie informatisée de l'espace).
La base de données fut constituée de multiples strates : topographie au 1/1000 ième,
cadastre, POS, réseaux et données alphanumériques.
Cette base de données est maintenue à jour, et encore utilisée aujourd'hui par les services
de la communauté urbaine de Marseille (2020).
La société ICOREM pionnière en France dans ce domaine a joué un rôle de
conseil et de mise en oeuvre de SIG : Ville d'Antibes, Juan les pins, Toulouse,
Communauté urbaine de Lyon, Département de Vaucluse. À l'étranger : Palma de
Majorque, Valencia, Caracas, Quito, Guatemala City, Ryad.
L'accès aux données par les différents utilisateurs a considérablement évolué au
fur et à mesure des évolutions de l'informatique.
Au début des années 1980, M&S Computing (qui deviendra plus tard Intergraph)
avec Bentley Systems Incorporated pour la plateforme CAD, Environnemental Systems
Research Institute (ESRI), CARIS (Computer Aided Resource Information System),
MapInfo Corporation et ERDAS (Earth Resource Data Analysis System), deviennent
des logiciels commerciaux, intégrant un nombre important de fonctionnalités,
combinant la première approche de la « séparation spatiale », avec la deuxième approche
consistant à l’organisation d’attribut dans les structures de base de données. En parallèle,
on observe le développement de deux systèmes publics (MOSS et GRASS GIS) entre
la fin des années 1970 et le début des années 1980.
En 1986, le système MIDAS (Mapping Display and Analysis System), le premier
logiciel S.I.G pour ordinateur personnel a été développé sous DOS. MIDAS a été
rebaptisé MapInfo au début des années 1990 lors de son portage sous Windows.
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C’est à partir de ce moment-là que le du S.I.G passe du monde de la recherche pour


devenir une industrie à part entière.
À la fin du XXe siècle, la croissance exponentielle des différents systèmes
d’information a permis au S.I.G de se démocratiser et de devenir accessible à tous les
utilisateurs disposant d’un ordinateur et d’un accès à Internet.
Plus récemment, l’avènement de solutions Open Source fonctionnant sous différents
systèmes d’exploitation a permis de voir émerger un nombre croissant de solutions. De
plus en plus de données localisées et d’applications de cartographie sont désormais
disponible sur le web. Les logiciels gratuits et de qualité sont désormais nombreux.
I.1.3. Les composants du SIG3
Un système d'information géographique est constitué de cinq composantes
majeures.

Figure 1: Les composants du SIG

a. Les logiciels
Ils assurent les six fonctions suivantes (parfois regroupées sous le terme des « 6A ») :
- saisie des informations géographiques sous forme numérique (Acquisition)
- gestion de base de données (Archivage)
- manipulation et interrogation des données géographiques (Analyse)
- mise en forme et visualisation (Affichage)
- représentation du monde réel (Abstraction)
- la prospective (Anticipation).

3
Wikipédia, Système d’information géographique, https://fr.wikipedia.org/wiki/
Système_d_information_géographique consulté le 04 Avril, 2021
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b. Les données
Les données symbolisent le carburant pour le logiciel SIG. Sans données vous
n’irez nulle part. Les données géographiques sont importées à partir de fichiers ou
saisies par un opérateur. Une donnée est dite « géographique » lorsqu'elle fait référence
à un (ou plusieurs) objet(s) localisé(s) à la surface de la Terre. Ses coordonnées sont
définies par un système géodésique (ou système de référence spatiale). Voir le
paragraphe suivant.
Nous distinguons deux modes des données :
➢ Les données Vecteurs font référence aux entités discrètes représentées comme
des points, lignes ou polygonales. Elles sont plus faciles à manipuler
comparativement aux rasters. L’un des avantages des fichiers vecteurs est la table
attributaire y associée. En effet, chaque point, ligne ou polygone peut avoir une
ou plusieurs valeurs attributaires dans cette table4.

Figure 2: Données Vecteurs

➢ Les données rasters sont des données constituées d’une grille de cellule idéale
pour la représentation de variables continues. Autrement dit, ce sont des matrices
de pixels. Chaque pixel contient une valeur qui lui est propre.
Parmi les données rasters, on compte les images aériennes (photogrammétrie),
les images satellites issues de la télédétection. Ces images couvrent de vastes
zones terrestres et sont très utiles pour la conception de modèles en 3 dimensions
aussi connues sous le terme MNT (Modèle Numérique de Terrain).5

4
A. VANGU et W. VALE, Op.cit., p.12
5
IBIDEM
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Figure 3: Données Raster

c. Les matériels informatiques


Le traitement des données se fait à l'aide des logiciels sur un ordinateur de bureau
ou sur un ordinateur durci directement sur le terrain. L'ordinateur de terrain avec GPS
et laser télémètre permet la cartographie et la collecte des données. La construction de
la carte en temps réel et la visualisation de la carte sur le terrain augmente la productivité
et la qualité du résultat. La tendance depuis les années 2000 est à une cartographie
précise et interactive, où l'analyse des données se fait de plus en plus in situ, sur le
terrain, de même que la validation. Des systèmes client-serveur en intranet, extranet
voire via Internet facilitent ensuite, et de plus en plus, la diffusion des résultats.
d. Les méthodes (Les savoir-faire)
Un système d'information géographique fait appel à une connaissance technique
et à divers savoir-faire, et donc divers métiers, qui peuvent être effectués par une ou
plusieurs personnes. Le spécialiste doit mobiliser des compétences en géodésie
(connaissance des concepts de système de référence et de système de projection), en
analyse des données, des processus et de modélisation (analyse Merise, langage UML
par exemple), en traitement statistique, en sémiologie graphique et cartographique, en
traitement graphique. Il doit savoir traduire en requêtes informatiques les questions
qu'on lui pose. Toutes les compétences techniques se retrouvent dans le métier de
géomaticien, compétences auxquelles viennent se greffer des compétences "métiers"
thématiques.
e. Les utilisateurs
Comme tous les utilisateurs de systèmes d'information géographique ne sont pas
forcément des spécialistes, un tel système propose une série de boîtes à outils que
l’utilisateur assemble pour réaliser son projet. N’importe qui peut, un jour ou l’autre,
être amené à utiliser un SIG. Le niveau de compétences requis pour la conduite des
opérations les plus basiques (voir géomatique), est généralement celui de technicien
supérieur.
P a g e | 17

Mais afin d'assurer une bonne qualité d'interprétation des résultats de l'analyse des
données et des opérations avancées, celles-ci sont généralement confiées à un ingénieur
disposant d'une bonne connaissance des données manipulées et de la nature des
traitements effectués par les logiciels. Enfin, des spécialistes sont parfois amenés à
intervenir sur des aspects techniques précis.
I.1.4. Structure d’un SIG6
La figure suivante met en évidence quatre groupes de fonctionnalités au-dessous
d’une couche d’applications : l’acquisition des données géographiques d’origines
diverses, la gestion pour le stockage et la recherche des données, l’analyse spatiale pour
le traitement et l’exploitation et enfin la présentation des résultats sous forme
cartographique.

Figure 4: Structure d'un SIG

I.1.5. Fonction d’un SIG


Un SIG complet, permettra non seulement de dessiner puis tracer
automatiquement le plan, mais en outre :
- De disposer les objets dans un système de référence géographique, de les convertir
d’un système à un autre.

6
C. BOUKLI et A. RABAH, Systèmes d’information géographique cours et travaux pratiques, Université
Aboubakr Belkaïd– Tlemcen – Faculté de technologie Département d’Hydraulique 2020, p.4
P a g e | 18

- De rapprocher entre elles deux cartes (deux plans) de sources différentes, de faciliter
leur superposition comme c’est illustré dans la figure suivante.

Figure 5: Rapprochement des cartes (Fonction SIG)

- De corriger certains contours de la moins fiable en reprenant les coordonnées


correspondantes de la plus fiable.
- D’extraire tous les objets géographiques situés à une distance donnée, d’un carrefour,
d’une route ou des rives d’un lac.
- D’extraire tous les objets situés dans un périmètre donné comme c’est présenté dans la
suivante.

Figure 6: Extraction des données (Fonction SIG)

- De fusionner tous les objets ayant une caractéristique commune, par exemple les
parcelles adjacentes ayant la même densité de surface bâtie.
- De déterminer, sur un réseau, l’itinéraire le plus court pour aller d’un point à un autre.
P a g e | 19

I.1.6. Mode d’acquisition de données7


Dans la pratique, les données géographiques proviennent de sources différentes,
ont des modes d’acquisition différents, sont sus des médias différents, on dit qu’elles
sont multisources. Certaines données sont directement mesurées sur le terrain (levés
topographiques) ou captées à distance (système de positionnement Global GPS, photos
aériennes, images satellitaires), ou saisies à partir de cartes ou de plans existants, ou
récoltées par des organismes de production de données et ensuite importées.
Il s’agira d’intégrer ces données hétérogènes, car de qualité, de fiabilité, de précision et
d’extensions spatiales bien différentes. Nous présentons dans ce qui suit les principales
méthodes d’acquisition de données.
a. Numérisations
La numérisation (digitalisation ou vectorisation) permet de récupérer la
géométrie des objets disposés sur un plan ou une carte préexistante comme illustré dans
la figure suivante.

Figure 7: Numérisation

Elle consiste à faire évoluer un curseur sur un plan posé sur une table à digitaliser
et préalablement calé en coordonnées. La table est réceptive aux signaux électriques
émis par le curseur. Elle peut localiser ces signaux sur le plan de la table avec une
précision de l’ordre du dixième de millimètre.

7
C. BOUKLI et A. RABAH, Op.cit., p.6
P a g e | 20

Figure 8: Extraction des couches

b. Balayage électronique (scannérisation)


Le balayage électronique (réalisé avec un scanner) est un autre moyen de saisir
un plan existant (figure 1.8). Il est plus rapide que la digitalisation manuelle.

Figure 9: Balayage électronique


P a g e | 21

c. Photogrammétrie
La photogrammétrie aérienne est utilisée de façon systématique pour constituer
les cartes à moyenne échelle. Elle est retenue également dans les pays dont la couverture
cartographique et géodésique est déficiente et utilisée pour la constitution de plans à
grande échelle pour un coût qui peut être très avantageux. La figure ci-dessous présente
un exemple de photos aériennes.

Figure 10: Photogrammétrie

d. Images satellitaires (télédétection)


La télédétection est un moyen très commode de créer les données à introduire
dans les SIG. Il s’agit en effet d’utiliser, dans des conditions particulières et rigoureuses,
soit les photographies aériennes, soit les images enregistrées et transmises par satellite
comme c’est illustré dans la figure ci-dessous.
e. Import de fichiers
C’est une façon de réduire les coûts de saisie et de récupérer des données
existantes et de les convertir au format, au système d’unités et au système de projection
souhaités comme c’est illustré dans la figure suivante. Pour cela, on utilise des interfaces
qui permettent :
- soit de transformer directement les données dans le format interne du SIG
récepteur grâce à des bibliothèques de conversions à ce format interne.
- soit de passer par l’intermédiaire d’un format d’échange reconnu, par une
fonction d’importation de données du SIG récepteur.
P a g e | 22

Figure 11: Import des données

I.2. APPLICATION WEBMAPPING


I.2.1. Présentation8
Ce que nous appelions les « nouvelles technologies de l'information et de la
communication » (NTIC) il y a encore peu, est désormais un ensemble d'outils largement
utilisé quotidiennement par tout un chacun, que ce soit dans le contexte professionnel
ou bien privé. Les systèmes d'information géographique ont intégré ces nouvelles
technologies avec comme conséquence immédiate une explosion du nombre
d'utilisateurs.
Les solutions SIG web ont fait leur apparition il y a une bonne dizaine d'années.
Toutefois elles n'ont supplanté les solutions historiques bureautiques que relativement
récemment, profitant de l'accessibilité accrue au web.
Ces solutions ont reposé dans un premier temps sur des architectures client-serveur
classiques puis depuis récemment sur des architectures orientées services. Elles ont
permis de mettre le SIG à la portée d'une communauté large d'utilisateurs et pour
certaines d'entre elles à la portée du grand public.
Ces architectures se caractérisent par la centralisation des données et des
traitements sur des serveurs et l'accès à ces ressources par le biais de clients, c'est-à-dire
d'un programme conçu pour accéder et interagir avec des données géographiques
distantes. Cette interaction est portée par les mécanismes standards du web que ce sont
HTTP, les urls, AJAX, XHTML, ... mais aussi par des normes et des développements
propres au monde de la géomatique.
La mise en place de solutions SIG web a d'abord été un phénomène interne à
l'entreprise et aux administrations : les solutions intranet ont permis de donner l'accès
au SIG à un coût acceptable à l'ensemble des opérateurs ou bien des chargés d'études
directement intéressés dans l'exercice quotidien de leurs activités.

8
A. PAUTHONNIER, SIG et WEBMAPING, Ecole Nationale de Sciences Géographiques Département De
Cartographie ET D'Analyse de L'Information Géographique, 2010, p.3
P a g e | 23

Depuis 2005, et la généralisation de l'accès haut débit à l'internet, le phénomène touche


aussi le grand public (Google Earth, Google Maps, portails institutionnels des
collectivités locales et des services publics, ...).
Très vite les applications dites de webmapping se sont multipliées, chacune
proposant de consulter des données sur une thématique précise (le trafic routier, la
météo, les risques environnementaux) à travers un site web dédié.
Bien que favorisant l'accès à la donnée géographique, ce modèle de
développement consistant à développer une solution originale et indépendante pour
chaque besoin a montré rapidement ses limites. En effet, la véritable plus-value des SIG
c'est d'être capable de mettre en relation sur un même territoire des données issues de
sources différentes. Il est intéressant de connaître la localisation des zones sous la
menace d'un aléa environnemental (crue, glissement de terrain) ; il l'est encore
davantage de croiser cette donnée avec la carte de répartition de la population : c'est le
croisement de ces données qui crée de l'information, que les pouvoirs publics vont
pouvoir exploiter à des fins décisionnelles. D'une manière générale, toutes les
problématiques d'aménagement du territoire ne peuvent être traitées qu'en croisant de
nombreux critères, donc de multiples sources de données produites pour chacune par
des experts attitrés. Le besoin de décloisonner l'accès aux données thématiques est donc
apparu et avec lui la nécessité de rendre les SIG interopérables.
Pour toutes ces raisons, l'essor des SIG passe depuis quelques années par des
architectures orientées services, qui étendent le concept d'architecture client-serveur.
Les données et les fonctionnalités ne sont plus centralisées sur une seule et même
machine mais au contraire distribuées sur plusieurs serveurs. En outre, elles ne sont plus
rendues accessibles comme élément d'un tout (le site web) mais au contraire comme
éléments indépendants et librement réutilisables dans différents contextes.
La mise en place de tels systèmes interopérables suppose que les différentes
machines s'accordent sur ce qu'est une donnée ou encore un traitement géographique.
L'interopérabilité requiert donc l'élaboration de normes. Cela n'implique pas la mise au
point d'une solution technique unique mais plutôt l'interfaçage des solutions à l'aide de
langages communs. En matière de services webs, les standards en question sont REST
et SOAP. L'interopérabilité géographique a ses normes propres, élaborées par une
association de géomaticiens, l'Open Geospatial Consortium ou OGC qui sont WMS,
WFS ou encore WPS.
Dans cet esprit, la France s'est dotée en 2007 d'un portail national, le Géoportail
dont le rôle est de mettre à disposition de tout un chacun le socle de données de référence
produit par l'IGN mais aussi de cataloguer les sources d'information géographiques
produites sur le territoire. Afin de favoriser la réutilisation de ses services dans différents
contextes utilisateurs, le Géoportail met également à disposition des développeurs une
interface de programmation, ou API. Une API accélère le processus de développement
d'une application de webmapping en permettant la réutilisation de fonctionnalités SIG
P a g e | 24

génériques préprogrammées. Sans compétence très avancée de programmation, il


devient possible de créer une application personnalisée permettant d'afficher des
données géographiques métier sur un fond de référence, de les interroger, d'effectuer des
recherches par adresse, de saisir en ligne de nouvelles données ou encore d'effectuer des
traitements complexes (calcul d'itinéraires). Il existe d'autres API géographiques et
notamment la plus connue d'entre elles : l'API Google Maps.
I.2.2. Principes9
Conformément à la règle des « 5A », on peut définir la partie logicielle du SIG
comme un ensemble organisé d'outils permettant l'abstraction, l'affichage, l'acquisition,
l'archivage et l'analyse de données géographiques.
Depuis 10 ans, on a vu apparaître des applications webs qui permettent d'accéder à des
données géographiques mais qui du fait de leurs fonctionnalités réduites ne sont pas à
proprement parler des SIG. Ces applications répondant à un besoin bien précis sont
destinées à diffuser dans des navigateurs des données cartographiques interactives.
Par webmapping, on entend la diffusion par le biais d'un site web de données
cartographiques. L'accès à l'information doit être dynamique ce qui signifie que ce qui
s'affiche doit être le résultat d'un traitement déclenché à la demande de l'utilisateur.
Les technologies utilisées sont avant tout celles du web :
• Architecture client-serveur, dans laquelle
➢ Le client est un navigateur capable d'interpréter du code HTML
➢ Le serveur est à la fois
- Une machine qui archive des documents et des programmes
susceptibles de les générer à la demande
- Un programme permettant le dialogue avec le client
• Protocole HTTP pour les échanges entre le client et le serveur
• Stockage des données dans des fichiers et des bases relationnelles (PostgreSQL,
MySQL) interrogeables à l'aide du standard SQL.
• Les standards HTML, Javascript, AJAX, XML, SVG élaborés par le World Wide
Web Consortium (W3C) pour le développement de l'application à proprement parler.
Par nature, le web permet l'acheminement d'un document hypertexte (pouvant contenir
des images donc des cartes) d'un serveur où il est stocké à un client où il est affiché. Le
document peut aussi être produit à la demande et ce en fonction de critères fixés par le
client ; dans ce cas, le client accède en fait à un programme distant chargé de générer le
document.
Cette apparente simplicité cache en fait une architecture logicielle multi-couches ainsi
qu'une diversité de solutions techniques possibles.

9
A. PAUTHONNIER, Op.cit., p.6
P a g e | 25

I.2.3. Fonctionnalités
Une application de webmapping permet à minima
➢ De cartographier à la demande des données géographiques (choix des couches,
choix de l'emprise géographique)
➢ D'afficher la carte dans un navigateur
Elle permet aussi le plus souvent
➢ D'imprimer la carte
➢ D'effectuer des mesures sur la carte
➢ D'interroger les données cartographiées afin d'accéder à leur sémantique
➢ D'afficher cette sémantique dans un navigateur
➢ D'effectuer des recherches portant sur la sémantique (quelles sont les
communes dont la population a diminué entre 1999 et 2010 ?) ou la géométrie
des données cartographiées (où est située l'école primaire la plus proche du 12
rue de la Paix ?)
➢ D'afficher les résultats de ces recherches dans un navigateur
➢ De localiser sur le fond de carte une adresse postale ou communale
➢ Elle permet parfois
➢ De saisir de l'information et ainsi d'alimenter la base de données stockée sur le
serveur
➢ D'effectuer des traitements complexes (calcul d'itinéraire)
➢ Selon le niveau de fonctionnalités, on a affaire ou pas à un SIG stricto sensu.
Dans tous les cas, elle ne met à disposition que des outils qui font sens au
regard d'un besoin précis. C'est une différence fondamentale avec le SIG
académique qui lui doit couvrir l'ensemble des besoins potentiels.
Prenons l'exemple du SIG en ligne du Secrétariat Général du Comité
Interministériel à la Ville.
P a g e | 26

Figure 12: Exemple d'une application webmapping

C'est une application de webmapping type, développée à l'aide de la


technologie MapServer permettant d'accéder à la demande à des cartes statistiques
sur tout le territoire Français et ce à différentes échelles (région, département,
commune, ilôts). Il s'agit essentiellement d'un outil de consultation. L'outil de
qualification d'une adresse selon qu'elle est ou pas en Zone Urbaine Sensible en fait
toutefois un outil d'aide à la décision. C'est vraiment un SIG.
Son interface est très académique. On y retrouve :
• Une fenêtre cartographique
• Une barre d'outils de navigation (pan, zoom)
• Un gestionnaire des couches
• Une mention de l'échelle courante
• Un pavé de légende
Le dialogue utilisateur utilise essentiellement les outils de navigation mais aussi
des controls de saisie et des listes de choix pour spécifier les requêtes ainsi que des
boutons commandent pour les exécuter, toute chose que l'on rencontre
habituellement lorsqu'on navigue sur un site web.
P a g e | 27

On pourrait multiplier les exemples de sites de webmapping à l'infini. Chaque


collectivité, ministère ou entité en charge d'un territoire communique par le biais
d'un tel site. On citera simplement le géoportail de la ville d'Issy-les-Moulineaux
ainsi que celui de la ville du Havre (http://lehavre.fr/maps).

Figure 13: Webmapping

I.2.4. L'architecture d'une application web


Le web ce sont des machines communiquant en réseau à l'aide d'un langage
commun. Parmi ces machines, on distingue celles qui proposent des ressources, les
serveurs, et celles qui les utilisent, les clients. Les ressources peuvent être par exemple
des documents hypertexte, des images, des fichiers XML ou encore des programmes
(PHP, Java, ASP.NET, Python, Perl, ...) chargés de les générer à la demande.
Quand un client accède à une ressource c'est généralement pour consulter un document.
Parfois, le client utilise aussi le web pour modifier des données stockées sur le serveur.
Dans ce cas, il accède nécessairement à une ressource de type programme.
Pour atteindre une ressource, le client doit utiliser le protocole de
communication HTTP : ce dernier définit une sémantique très simple (GET, POST,
PUT et deux ou trois autres commandes) permettant de formuler des requêtes qui sont
interprétées côté serveur par un programme spécifique : le serveur web. Les requêtes
sont acheminées en mode texte par le réseau. La communication n'est donc pas sécurisée
(il existe pour cela HTTPs).
➢ HTTP
HyperText Transfer Protocol, protocole de communication entre client et serveur
permettant d'accéder à des ressources distantes. A été conçu à l'origine pour échanger
des documents hypertextes HTML. Une requête HTTP est composée d'un en-tête
(HEAD) et d'un corps (BODY). Les solutions de webmapping reposent sur des requêtes
GET et POST.
Sur le web, une ressource est identifiée par son url (chaîne de caractères).
Lorsque le client souhaite atteindre une ressource distante, il émet donc une requête
HTTP mentionnant l'url de la ressource ; la requête comporte aussi dans certains cas une
liste de paramètres valués que la ressource devra exploiter.
P a g e | 28

➢ URL
Uniform Resource Locator. Chaîne de caractères normalisée destinée à être
utilisée par tout client web pour atteindre une ressource
Si le client souhaite récupérer un document statique, i.e. qui est stocké
physiquement sur le serveur il envoie une requête GET sans paramètre. Si, et c'est le
cas qui nous intéresse en webmapping, il souhaite obtenir un document fabriqué à la
demande, alors il peut envoyer au serveur web une requête GET ou bien une
requête POST, mais avec paramètres. Les deux fonctionnent, ce qui les différencie c'est
la façon dont les paramètres sont transmis. Dans une requête GET, les paramètres sont
passés dans l'URL de la ressource, donc dans la partie HEAD de la requête au contraire
de POST qui stocke les paramètres dans le BODY.
Pour faire court, disons que POST offre un premier niveau de sécurité en masquant les
échanges d'informations entre le client et le serveur.
Côté serveur, c'est le serveur web (Apache, IIS, ...) qui traite la requête HTTP.
➢ Serveur web
Programme chargé de traiter les requêtes HTTP adressées par les clients. Le
serveur web décode les requêtes et retourne les documents demandés.
Si la ressource est un document archivé, il lui suffit de le localiser et de l'envoyer
en retour au client, non sans avoir vérifié que ce dernier dispose bien des droits d'accès.
C'est en fait un peu plus complexe, puisque par définition les documents du web sont à
tiroir : un document hypertexte contient le plus souvent des liens vers d'autres
documents. Le traitement de la requête client nécessite donc de rassembler en cascade
un ensemble de documents et de les acheminer en retour au client. Si la ressource est un
programme, alors le serveur web localise le programme en question, lui transmet les
paramètres de la requête et lui délègue le traitement à proprement parler. L'architecture
d'un site web dynamique suppose donc côté serveur l'existence d'une extension au
serveur web destinée à exécuter le script en question (extension php ou Tomcat/Java
pour Apache, ASP.NET pour IIS, ...).
➢ Site web dynamique
Page web qui permet au client d'obtenir un document à la demande. La fabrication
à la demande est prise en charge par un script exécuté par une extension au serveur web.
Dans l'immense majorité des cas, pour fabriquer le document à la demande, le
script utilise les valeurs des paramètres transmis par le client et extrait les données
correspondantes depuis un système de gestion de bases de données sécurisé (base de
données MySQL ou PostGreSQL) ; les données sont ensuite traitées et formatées pour
être lues par le client (HTML, XML,...). Ce qui constitue de fait une troisième couche
logicielle. On parle d'architecture n-tiers.
➢ Architecture n-tiers
Modèle d'organisation en couches des différentes composantes logicielles d'un site
web dynamique.
P a g e | 29

Un SERVEUR, c'est un ordinateur,


c'est-à-dire des capacités de stockage et
de traitement, accessible à distance par
un réseau.
Un serveur Internet est accessible par le
réseau Internet.
Un serveur met à disposition d'autres
ordinateurs dits CLIENTS un certain
nombre de ressources qu'il stocke. Les
clients sont connectés au même réseau
que le serveur.
Figure 14: Architecture client - serveur

L'architecture client-serveur permet de PARTAGER la même ressource entre un très


grand nombre d'utilisateurs.
HTTP est un protocole d'échange d'information dans une architecture client-serveur. Il
permet de définir un mécanisme de dialogue entre client et serveur. HTTP est donc la
langue dans laquelle le serveur et le client dialogue10.
L'accès aux ressources est à l'initiative du client.
Le serveur fournit automatiquement la ressource demandée
Le fonctionnement d'un serveur suppose toutefois la présence d'un administrateur pour
des opérations ponctuelles liées à la mise à jour des ressources, à la sécurité, au bon
fonctionnement d'ensemble.
Quelle sont les ressources accessibles au client et stockées sur un serveur ?

Figure 15: Ressource accessible au client sur un serveur

10
E. Fritsch, Introduction au fonctionnement du web, Ecole Nationale de Sciences Géographiques, Département
de Cartographie et d’Analyse Spatiale, 2007, p.6
P a g e | 30

Internet est avant tout fait pour


mettre à disposition des clients
des documents HTML.
Dans le cas le plus simple, le site
web auquel se connecte le client
ne contient qu'un seul fichier
HTML.
Pour l'atteindre, le client tape
dans son navigateur l'URL du
document HTLM en question.

Figure 16:Accès à une page web statique simple

Le navigateur envoie une requête HTTP au serveur mentionné dans l'url pour obtenir le
document. Une requête HTTP permet un échange d'informations entre un client et un
serveur. Elle comporte donc deux temps : la demande et la réponse à la demande.
Sur le serveur, un programme est chargé de traiter les requêtes des clients : c'est
le serveur web. Son rôle est de décoder la requête HTTP puis de prendre les dispositions
pour récupérer la ressource demandée.
Ici, la ressource demandée est un fichier HTML stocké sur le disque dur du serveur. Il
lui suffit donc de le localiser puis d'envoyer son contenu en guise de réponse à la requête
HTTP.
Le navigateur réceptionne les informations. La requête HTTP est close.
Le navigateur interprète le code HTML et affiche le contenu correspondant.

Dans la plupart des cas, une page web


HTML contient des références vers
d'autres fichiers de données que le
navigateur client doit également
demander au serveur pour afficher le
contenu complet de la page.
C'est le cas ici : la page web HTML
contient un fichier image stocké sur le
serveur.

Figure 17: Accès à une page web statique complexe


P a g e | 31

Le dialogue client-serveur se passe en plusieurs étapes : tout d'abord récupération du


document HTML de la page voulue ; interprétation du code par le navigateur puis
demande du fichier image figurant dans le document ; réception du fichier image ;
recomposition du document puis affichage de la page complète.
Lorsqu'une page est dynamique elle
permet au client d'interagir avec elle.
Le mécanisme la plus simple repose sur
les formulaires HTML.
Un formulaire c'est un ensemble
d'éléments (inputs) HTML proposant une
interaction avec l'utilisateur (saisie de
texte, clic sur image, clic sur bouton) ;
certains éléments du formulaire (bouton,
Figure 18: Accès à une page web dynamique
image) ont la propriété de pouvoir
déclencher l'envoi d'une requête HTTP
vers le serveur. Cette requête vise le script associé au formulaire : elle transmet au script
les informations saisies par l'utilisateur.
Ici, le client se connecte à une page web multiplication.html qui contient deux inputs de
saisie de nombres et un bouton pour déclencher la requête.
Le script appelé est un script PHP : calcul.php, les valeurs transmises, les deux nombres
dont le script doit faire la multiplication.
Comme précédemment, le serveur web traite la requête HTTP ; il localise le script
stocké sur son disque dur et délègue à l'extension logicielle appropriée l'exécution du
script. Ici c'est l'application PHP qui est chargée de l'exécuter. Le résultat du traitement
est un document HTML qui contient le résultat de la multiplication.
Le serveur web récupère ce document dynamique et l'envoie en guise de réponse à la
requête.
Le navigateur réceptionne, interprète le code et affiche l'information.
Dans la majorité des cas, la génération
dynamique d'un document HTML en
réponse à une interaction client nécessite
d'extraire de l'information dans un
Système de Gestion de Bases de Données.
Côté serveur, au serveur web et à
l'extension logicielle chargée d'exécuter le
script, s'ajoute donc une nouvelle couche
logicielle : le SGBD. On parle
d'architecture n-tiers.

Figure 19: Accès à une page web statique simple n-tiers


P a g e | 32

Ici, le client se connecte à une page web affiche.commandes.html qui permet de saisir le
nom et le prénom d'un client d'une société. Un clic bouton permet d'initier le dialogue
HTTP entre le navigateur et le script commandes PHP
Comme précédemment, côté serveur c'est l'application PHP qui exécute le script ; le but
étant de dresser la liste de toutes les commandes passées par le client en question ;
l'application PHP doit obtenir cette information à partir d'une autre application
s'exécutant sur le serveur, le SGBD. Pour extraire l'information souhaitée, le script PHP
utilise le langage universel d'interrogation des BD, SQL.
Une fois l'information obtenue, le script la met en forme et crée ainsi un document
HTML qu'il adresse au serveur web.
I.2.4. L'architecture d'une application webmapping 11
Dans le cas d'une application de webmapping classique, on retrouve l'architecture
en couches décrite précédemment.
Toutefois, le traitement de la requête SIG formulée par le client nécessite de
disposer côté serveur d'un programme spécifique : c'est le serveur SIG. C'est lui qui va
être capable de produire à la demande une carte dans le système de coordonnées souhaité
; c'est lui encore qui va identifier l'école primaire la plus proche du 12 rue de la Paix ;
c'est lui également qui va proposer l'itinéraire le plus rapide pour aller de Champs sur
Marne à Versailles le 21 juillet 2010 à 17h30.
➢ Serveur SIG :
Programme s'exécutant côté serveur chargé de traiter la requête géographique
formulée par le client. Se présente dans deux configurations possibles : une extension
au serveur web, i.e. un exécutable capable de communiquer directement avec le serveur
web ou bien une API ou bibliothèque de fonctions utilisable dans un script pris en charge
par une extension au serveur web
Tout comme vu précédemment, les données sont stockées dans une base de
données spatiales (MySQL, PostGIS, Oracle, ArcSDE, ...) et extraites à la demande.

11
A. PAUTHONNIER, Op.cit., p.8
P a g e | 33

La première génération de sites de


webmapping fonctionnaient selon le
mécanisme dynamique n-tiers décrit
précédemment.
L'utilisateur se connecte à une page
web qui contient dans un formulaire
HTML une carte sous forme d'une
image (JPEG, PNG,...). Lorsqu'on
clique sur l'image pour se déplacer ou
zoomer on déclenche le script de
traitement associé au formulaire.
On peut également déclencher le
Figure 20: Interaction avec site webmapping sans cache
dialogue HTTP après avoir choisi
d'activer certaines couches
d'information et cliqué sur un bouton de validation.
Ici, c'est un script PHP, webmap1.php qui est exécuté sur le serveur. Ce dernier doit
générer une nouvelle carte conformément aux souhaits formulés par l'utilisateur. Cela
étant, PHP seul ne dispose pas des capacités pour produire une telle carte. Il s'en remet
donc à une application tiers, le serveur carto qui lui sait faire.
Pour générer la carte, il y' a deux solutions : soit elle est recréée à la demande ; il faut
alors extraire les données utiles dans un SGBD puis les symboliser ; soit un cache a déjà
été calculé et il suffit de récupérer les tuiles correspondant à l'étendue à cartographier.
C'est le premier des 2 cas qui est décrit ici

Dans une telle architecture, le serveur génère à la volée des cartes au format
image (JPEG, PNG, BMP, ...) que le client peut directement afficher. C'est la
solution historique qui a montré un certain nombre de faiblesses et notamment
la lenteur d'ensemble du système. En effet dans ce schéma, tous les traitements
sont pris en charge par le serveur. Selon la charge de ce dernier et dans une
moindre mesure selon les temps de transfert sur le réseau, le temps d'obtention
d'un document peut être plus ou moins important.
Une première solution consiste à répartir différemment le travail entre le
client et le serveur. Au lieu de fournir une image prête à l'affichage, le serveur
peut envoyer des données géographiques vecteur, i.e. des objets
géométriques décrits par des coordonnées et qualifiées par un certain nombre
de valeurs d'attributs.
Il existe plusieurs façons de formater des données vecteur en vue de leur
utilisation sur un client web. SVG et Flash sont deux solutions populaires. SVG
est un format vecteur lu nativement par certains navigateurs (Firefox) qui
permet de dessiner des objets géométriques simples. Flash est une solution
propriétaire qui s'est imposée comme la référence pour la mise en œuvre
d'animations sur le web ; Flash permet notamment le dessin vectoriel.
P a g e | 34

Pour générer des flux de données Flash, il faut acheter une licence d'utilisation.
En outre pour qu'un navigateur puisse interpréter les données, il faut l'équiper
d'un plug-in, le Flash Player, qui lui est librement téléchargeable.
➢ Flux de données entre le client et le serveur
Image ou vectoriel. Les flux images permettent d'acheminer une donnée
directement exploitable par le navigateur (une carte) ; les flux vectoriels (plus
légers) nécessitent d'être traités par le client.
De nombreux sites utilisent ces technologies qui fournissent d'excellents
résultats dans certaines conditions (nombre d'entités géométriques à dessiner
peu important).
Une autre solution pour contourner les problèmes de réactivité consiste à
s'affranchir des toutes dynamiques au sens strict du terme et à pré-
cartographier les données. On définit plusieurs échelles dites de référence pour
lesquelles on va cartographier les données. Ensuite, pour chaque échelle (on
parle encore de niveau), on découpe la carte selon une grille régulière de façon
à former une mosaïque d'imagettes. On dit qu'on crée un cache de
données côté serveur.
➢ Site de webmapping avec cache de données
Pré-cartographie des données et archivage d'une pyramide à n niveaux
d'imagettes côté serveur
Ça diminue considérablement le temps de réponse puisque le rôle du
serveur SIG se limite ensuite à fournir les imagettes ou dalles intersectant
l'emprise à cartographier. Les serveurs de données grand public, type Google ou
Géoportail fonctionnent tous selon ce principe.
On détaille le mécanisme d'une page
de webmapping 1ère génération avec
fabrication à la demande à partir d'un
cache d'images cartographiques.
Contrairement au cas précédent,
pour recréer la carte telle que
l'utilisateur l'a demandée, il n'est pas
nécessaire d'aller chercher les
données dans le SGBD ; il suffit au
serveur Carto de trouver les tuiles
précalculées recouvrant l'emprise à
cartographier.

Figure 21: Interaction avec site webmapping avec cache


P a g e | 35

Cela fait, le serveur carto indique l'emplacement des images à l'application PHP qui à
son tour crée le document HTML attendu.
Celui-ci est reçu par le navigateur client qui constate qu'il contient de nombreuses
images. Il demande au serveur de lui fournir chacune d'entre elles.
Une fois toutes reçues, il les assemble et affiche la page complète.
P a g e | 36

CHAPITRE II : APERÇU GENERALE SUR LE


RESEAU ELECTRIQUE.
I.1. GENERALITES SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
II.1.1. Définition12
Un réseau électrique est un ensemble d'infrastructures énergétiques plus ou moins
disponibles permettant d'acheminer l'énergie électrique des centres de production vers
les consommateurs d'électricité.
Il est constitué de lignes électriques exploitées à différents niveaux de tension,
connectées entre elles dans des postes électriques. Les postes électriques permettent de
répartir l'électricité et de la faire passer d'une tension à l'autre grâce aux transformateurs.
Un réseau électrique doit aussi assurer la gestion dynamique de l'ensemble production -
transport - consommation, mettant en œuvre des réglages ayant pour but d'assurer la
stabilité de l'ensemble.
II.1.2. But13
Les réseaux d’électricité ont été conçus dans le but de veiller à :
✓ la fiabilité de la fourniture de l’énergie électrique. Les réseaux relient entre elles
toutes les unités de production et visent à assurer une fonction de secours en cas
de pannes et/ou de défaillances.
✓ L’optimalisation de la disponibilité de l’énergie électrique aux consommateurs,
ainsi les réseaux (i) permettent d’acheminer l’énergie produite par des sources
délocalisées vers les points de consommation ; (ii)visent à assurer
l’acheminement de l’énergie produite en masse à un endroit défini par des
machines raccordées en grande partie aux niveaux de tension supérieurs vers des
consommateurs en général disséminés sur un territoire donné et raccordés à des
niveaux de tension inférieurs ; (iii) permettent de créer des synergies entre
systèmes de production différents (hydraulique , solaire et éolien renouvelables
mais dépendent de la disponibilité de la source primaire tandis que le thermique
(classique, nucléaire, géothermal) assure la base et la relève des précédents),
voire, à terme, profiter d’une gestion coordonnée des faisceaux horaires, etc…
II.1.3. Historique
Un réseau électrique étant composé de machines de production et de
consommation, ainsi que de structures (lignes, transformateurs) pour les relier, les
réseaux électriques ne sont apparus que vers la fin XIXe siècle, lorsque chaque élément
avait atteint une maturité technologique suffisante.

12
Wikipédia, Réseau Électrique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Réseau_électrique consulté le 28 mars, 2021
13
J.L. LILIEN, Transport et Distribution de l'Energie Electrique Le réseau, Université de Liège 2010, p.5
P a g e | 37

Lors de la première moitié du XIXe siècle, les inventeurs mettent au point de


nombreux types de machines électriques à courant continu, mais leur utilisation de
manière industrielle ne se développe qu’après l’invention de la dynamo (génératrice de
courant continu) par Zénobe Gramme en 1869 (présentée à l'Académie des sciences, à
Paris, en 1871), qui est rapidement améliorée.
À l'Exposition internationale d'Électricité de Paris de 1881, Marcel Deprez
présente pour la première fois une installation de distribution d'énergie électrique
alimentée par deux dynamos. À l’automne 1882, les premiers réseaux électriques
apparaissent simultanément à New York et Bellegarde, en France. Ils sont très locaux et
utilisent le courant continu.
Thomas Edison a joué un rôle déterminant dans le développement de l’électricité
: il fonde en 1878 l'Edison Electric Light Co (qui devient en 1892 General Electric),
dépose le brevet de l’ampoule électrique en 1879, puis crée le réseau électrique de New
York. Ce dernier, qui avait essentiellement pour but l’éclairage, se développe
rapidement : de 1 200 ampoules en 1882, il passe à 10 000 ampoules l’année suivante.
Ce réseau, qui souffre de nombreuses pannes, est constitué de petites centrales
électriques (30 kW) et d’un réseau de distribution à 110 V. Il est cependant très limité
car l’acheminement de l’électricité n’est possible que sur quelques kilomètres. À cette
époque, les premières expérimentations de transport de l’énergie électrique se
développent et sont menées notamment par Marcel Deprez, qui utilise le courant
continu. Ce sont cependant des échecs relatifs car elles ne permettent pas le transport de
puissances industrielles (Deprez réussit en 1882 à transporter 400 W sur 57 km de
distance, mais avec un rendement global de seulement 30 %. Les ingénieurs Lucien
Gaulard et John Gibbs travaillent quant à eux sur le courant alternatif. Bien que le
transformateur soit connu depuis 1837, ils mettent au point en 1884 un transformateur
de forte puissance utilisant du courant triphasé, ce qui permet de changer facilement le
niveau de tension. La même année ils démontrent l’intérêt du transformateur en mettant
en service une ligne de 80 km de long alimenté en courant alternatif sous 2 000 V.
II.1.4. Organisation14
L'électricité est une énergie souple et adaptable mais elle est difficilement
stockable, alors que la consommation des clients et la coïncidence de la demande sont
constamment variables.
Ces exigences nécessitent la permanence du transport et la mise à disposition de
l‘énergie par un réseau de distribution :
➢ « Haute Tension » pour les fortes puissances et les longues distances,
➢ « Basse Tension » pour les moyennes et faibles puissances et les courtes
distances.

14
P. JACOB, Distribution de l'Energie, Académie d’Aix-Marseille Avril 2014, p.5
P a g e | 38

Sur l'illustration ci-dessous, nous voyons l'organisation du transport de l'énergie


électrique de la centrale de production (centrale nucléaire, centrale thermique classique,
centrale hydroélectrique, etc.) vers les gros utilisateurs (grands centres de
consommation), agglomérations, réseau ferroviaire, industrie via le réseau de
répartition, puis vers l'utilisateur final (villes, grandes surface, habitation, petite
industrie) via le réseau de distribution.

Figure 22: Organisation d'un réseau électrique

II.2. CONDITION DE DISTRIBUTION DE L’ENERGIE


II.2.1. Domaines de tension
Il est d'usage de classer les lignes électriques en fonction de leur tension de
fonctionnement (prise entre deux de leurs trois conducteurs) :
➢ Basse tension - moins de 1 000 volts, utilisée pour la connexion vers un immeuble
d'habitation ou de petits clients commerciaux et de l'utilitaire.
➢ Moyenne tension - entre 1 000 volts (1 kV) et 33 kV, utilisée pour la distribution
dans les zones urbaines et rurales.
➢ Haute tension - entre 33 kV et 230 kV utilisée pour le transport de grandes
quantités d'énergie électrique.
➢ Très haute tension - plus de 230 kV à 800 kV utilisée pour de longues distances,
de très grandes quantités d'énergie électrique.
➢ Ultra haute tension - supérieure à 800 kV.
P a g e | 39

Les domaines de tension sont publiés par la Commission TIS conformément aux
dispositions des Codes de sécurité du CERN et par référence à la législation en vigueur.
Selon la valeur de la tension (valeur efficace dans le cas du courant alternatif),
les installations électriques sont classées comme suit15 :
Tableau 1: Classification des installations électriques selon la tension

II.2.1. Structure du réseau16


Structure maillée
Figure 23: Structure maillée

Les postes électriques sont reliés entre eux par de


nombreuses lignes électriques, apportant une grande
sécurité d'alimentation.

15
P. JACOB, Op.cit., p.7
16
Wikipédia, Réseau Électrique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Réseau_électrique consulté le 02 Avril, 2021
P a g e | 40

Structure radiale ou bouclée (les postes rouges représentent les apports d'énergie) :

La sécurité d'alimentation, bien qu'inférieure à celle de la


structure maillée, reste élevée.

Figure 24: Structure bouclé


Structure arborescente (le poste rouge représente l'apport d'énergie) :

La sécurité d'alimentation est faible puisqu'un défaut sur


la ligne ou sur le poste rouge coupe l'ensemble des clients
en aval.

Figure 25: Structure arborescente

Chaque type de structure possède des spécificités et des modes d'exploitation très
différents. Les grands réseaux d'énergie utilisent tous ces types de structure. Dans les
niveaux de tension les plus élevés, on utilise la structure maillée : c'est le réseau de
transport. Dans les niveaux de tension inférieurs, la structure bouclée est utilisée en
parallèle de la structure maillée : c'est le réseau de répartition. Enfin, pour les plus bas
niveaux de tension, la structure arborescente est quasiment exclusivement utilisée : c'est
le réseau de distribution.

II.3. TYPE DE RESEAUX ET NIVEAU DE TENSION17


II.3.1. Réseau de transport
Les réseaux de transport sont à haute tension (HTB) (de 50 kV à 400 kV) et ont
pour but de transporter l'énergie des grands centres de production vers les régions
consommatrices d'électricité. Les grandes puissances transitées imposent des lignes
électriques de forte capacité de transit, ainsi qu'une structure maillée (ou
interconnectée).

17
Wikipédia, Réseau Électrique, https://fr.wikipedia.org/wiki/Réseau_électrique consulté le 02 Avril, 2021
P a g e | 41

Les réseaux maillés garantissent une très bonne sécurité d'alimentation, car la
perte de n'importe quel élément (ligne électrique, transformateur ou groupe de
production) n'entraîne aucune coupure d'électricité si l'exploitant du réseau de transport
respecte la règle dite du "N-1" (possibilité de perdre n'importe quel élément du réseau
sans conséquences inacceptables pour les consommateurs).
Illustration du report de charge
A) Dans le réseau ci-contre, l'électricité se répartit sur les lignes électriques en
fonction de la localisation de la production, de la consommation et des
impédances des ouvrages (lignes et transformateurs) selon les lois de Kirchhoff.
Les lignes sont plus ou moins chargées selon le nombre de triangles :
• de vert à orange : intensité supportable par la ligne en régime permanent ;
• rouge : l'intensité n'est pas supportable en régime continu, il faut réduire
rapidement l'intensité sinon la ligne se mettra hors service sous l'effet des
dispositifs de protection.

A) État normal

Figure 26: Illustration du report de charge (Etat normal)

B) Un incident s'est produit sur le réseau : une ligne a déclenché ; elle est donc hors
service. Du fait de la structure maillée, l'énergie s'est répartie sur les lignes
restantes en fonction de leur impédance, tout en assurant la continuité de
l'alimentation électrique. Par contre une ligne est en surcharge : il faut donc agir
rapidement pour ramener son intensité à une valeur acceptable.

B) Coupure d'une ligne : l'énergie se répartit différemment

Figure 27Illustration du report de charge


(Coupure d'une ligne)
P a g e | 42

C) 1. Si aucune action n'est menée dans les délais suffisants, la ligne en surcharge
va déclencher à son tour : l'énergie va alors se répartir à nouveau pour alimenter
la consommation appelée. Avec de moins en moins de lignes électriques pour
acheminer la même puissance, les surcharges sur les lignes restantes deviennent
très importantes et les délais de réaction vont être réduits d'autant. Dans cette
situation une ligne est en très forte surcharge et va déclencher très rapidement,
mettant ainsi les 3 postes qu'elle alimentait hors tension.

Un enchaînement de ce type est appelé une cascade de surcharge et est quasiment


toujours impliqué dans les grands blackouts rencontrés au niveau mondial. Ceci
illustre qu'à partir d'une situation de réseau a priori "normale", un évènement
bénin (par exemple un coup de foudre sur une ligne) peut rapidement avoir des
conséquences non maîtrisables et de grande ampleur.

C) 1. Sans correction : l'incident s'aggrave, la zone va finir hors


tension

Figure 28Illustration du report de charge (Sans


correction)

1. À la suite du déclenchement de la première ligne électrique, plusieurs moyens


sont à disposition des dispatchers pour "lever" cette surcharge. Ici, le dispatcher
a changé la topologie d'un poste pour y passer à 2 nœuds électriques : cela permet
de répartir de manière différente l'énergie, et donc de mieux équilibrer l'intensité
sur les lignes. On revient donc à une situation pérenne. D'autres solutions, plus
contraignantes, auraient pu être adoptées pour lever la surcharge :
• Augmentation rapide de production dans la zone problématique afin de diminuer
les apports d'énergie par les lignes ;
• Coupure volontaire ciblée de consommation (on parle alors de délestage) afin de
conserver l'alimentation d'un maximum de clients.
P a g e | 43

C) 2. Correction : optimisation de la répartition de l'énergie entre les


lignes par modification de la topologie du réseau

Figure 29: Illustration du report de


charge (corrections)

II.3.2. Réseau de répartition


Les réseaux de répartition sont à haute tension (de l'ordre de 30 à 150 kV) et ont pour
but d'assurer à l'échelle régionale la fourniture d’électricité. L’énergie y est injectée
essentiellement par le réseau de transport via des transformateurs, mais également par
des centrales électriques de moyennes puissances (inférieures à environ 100 MW). Les
réseaux de répartition sont distribués de manière assez homogène sur le territoire d'une
région. Ils ont une structure à la fois maillée et bouclée suivant les régions considérées.
Contrairement aux réseaux de transport qui sont toujours bouclés (afin de pouvoir
assurer un secours immédiat en N-1), les réseaux de répartition peuvent être exploités
bouclés ou débouclés selon les transits sur le réseau (débouclé signifie qu'un disjoncteur
est ouvert sur l'artère, limitant ainsi les capacités de secours en N-1). Les problèmes de
report de charge se posent également pour le réseau de répartition, sa conduite est donc
assurée en coordination avec celle du réseau de transport et nécessite également des
moyens de simulation en temps réel.

Entre les 2 postes rouges, la structure est bouclée. Les réseaux de répartition
ont souvent cette structure dans les régions faiblement

Figure 30: Réseau de répartition

II.3.3. Réseau de distribution


Les réseaux de distribution ont pour but d'alimenter l'ensemble des
consommateurs. Il existe deux sous niveaux de tension :
➢ Les réseaux moyenne tension (anciennement MT devenu HTA de 1 à 50 kV) ;
P a g e | 44

➢ Les réseaux basse tension (BT de 50 à 1 000 V), sur lesquels sont raccordés les
utilisateurs (entreprises et locaux d'habitations) "tarif à puissance limitée 12 kVA
maxi en 230 V (60 A) et 36 KVA maxi en 230⁄400 V (60 A) ou "tarif à puissance
surveillée" en 400 V de 36 à 250 KVA (60 à 400 A).
Contrairement aux réseaux de transport et répartition, les réseaux de distribution
présentent une grande diversité de solutions techniques à la fois selon les pays
concernés, ainsi que selon la densité de population.
Les réseaux à moyenne tension (HTA) ont de façon très majoritaire une structure
arborescente, qui autorise des protections simples et peu coûteuses : à partir d'un poste
source (lui-même alimenté par le réseau de répartition), l'électricité parcourt une artère
(ou ossature) sur laquelle sont reliées directement des branches de dérivation au bout
desquelles se trouvent les postes HTA/BT de distribution publique, qui alimentent les
réseaux basse tension (BT) sur lesquels sont raccordés les plus petits consommateurs.
La structure arborescente de ces réseaux implique qu'un défaut sur une ligne électrique
HTA entraînera forcément la coupure des clients alimentés par cette ligne, même si des
possibilités de secours plus ou moins rapides existent.

Les réseaux de distribution sont généralement basés sur une structure


arborescente de réseau : à partir d'un poste source (en rouge), l'énergie
parcourt l'artère ainsi que ses dérivations avant d'arriver aux postes de
transformation HTA/BTB

Figure 31: Réseau de distribution HTA

Les ossatures des réseaux à moyenne tensio0n (HTA) Congolaises ne sont


constituées que des 3 phases, alors qu'en Amérique du Nord le fil de neutre est également
distribué (3 phases + 1 neutre). Les dérivations HTA quant à elles peuvent être
constituées de 1 fil (cas de l'Australie où le retour de courant s'effectue par la terre) à 4
fils (cas des États-Unis), ou encore systématiquement 3 fils (les 3 phases) comme le
réseau français.

Les réseaux HTA aériens sont majoritaires en zone rurale, où la structure


arborescente prédomine largement. Par contre en zone urbaine les contraintes
d'encombrement, d'esthétique et de sécurité conduisent à une utilisation massive des
câbles souterrains.
P a g e | 45

Les réseaux souterrains étant soumis potentiellement à de longues


indisponibilités en cas d'avarie (plusieurs dizaines d'heures), il est fait appel à des
structures en double dérivation ou à des structures radiales débouclées munies
d'appareils automatiques de réalimentation, permettant une meilleure sécurité
d'alimentation.
Les réseaux BT résultent de la structure des réseaux HTA : en Amérique du Nord
les réseaux monophasés sont courants (1 neutre + 1 phase), tandis qu'en Europe la
distribution triphasée avec fil de neutre est très majoritaire (1 neutre + 3 phases). La
structure arborescente est là aussi de loin la plus répandue, car elle est à la fois simple,
bon marché, et permet une exploitation facile.

II.4. MATERIELS UTILISES DANS LES RESEAUX


ELECTRIQUES
Le réseau électrique est constitué non seulement de matériel haute tension (dit
matériel de puissance), mais également de nombreuses fonctions utiles telles que la
téléconduite ou le système de protection.
II.4.1. Matériels de puissance
Les lignes électriques relient les postes entre eux. À l'intérieur d'un poste, on
trouve pour chaque niveau de tension un jeu de barres qui relie les départs lignes et les
départs transformateurs.
a. Lignes électriques
Les lignes électriques assurent la fonction « transport de l'énergie » sur les
longues distances. Elles sont constituées de 3 phases, et chaque phase peut être
constituée d'un faisceau de plusieurs conducteurs (de 1 à 4) espacés de quelques
centimètres afin de limiter l'effet couronne qui entraîne des pertes en ligne, différentes
des pertes Joule. L'ensemble de ces 3 phases électriques constitue un terne.

Le câble violet est le câble de garde. Ces pylônes


supportent 2 ternes, chacune constitué des 3 phases
chacune étant supportée par un isolateur.

Figure 32: Lignes électriques


P a g e | 46

Un pylône électrique peut supporter plusieurs ternes : en France rarement plus de


2 et jamais plus de 4, mais d'autre pays comme l'Allemagne ou le Japon font supporter
à leur pylône jusqu’à 8 ternes. Les pylônes sont tous soigneusement reliés à la terre par
un réseau de terre efficace.
Les pylônes supportent les conducteurs par des isolateurs en verre ou en
porcelaine qui résistent aux tensions élevées des lignes électriques. Généralement la
longueur d'un isolateur dépend directement de la tension de la ligne électrique qu'il
supporte. Les isolateurs sont toujours munis d'éclateurs qui sont constitués de deux
pointes métalliques se faisant face. Leur distance est suffisante pour qu'en régime normal
la tenue de tension puisse être garantie. Leur utilité apparaît lorsque la foudre frappe la
ligne électrique : un arc électrique va alors s'établir au niveau de l'éclateur qui
contournera l'isolateur. S'il n'y avait pas d'éclateur, la surtension entre le pylône et la
ligne électrique foudroyée détruirait systématiquement l'isolateur.
Un câble de garde, constitué d'un seul conducteur, surplombe parfois les lignes
électriques. Il est attaché directement au pylône, et ne transporte aucune énergie : il est
relié au réseau de terre et son but est d'attirer la foudre afin qu'elle ne frappe pas les 3
phases de la ligne, évitant ainsi les "creux de tension" perturbant les clients. Au centre
du câble de garde on place parfois un câble fibre optique qui sert à la communication de
l'exploitant. Si on décide d'installer la fibre optique sur un câble de garde déjà existant,
on utilise alors un robot qui viendra enrouler en spirale la fibre optique autour du câble
de garde.
b. Transformateurs de puissance
On trouve sur les réseaux électriques deux types de transformateurs de puissance :
• Les autotransformateurs qui n'ont pas d'isolement entre le primaire et le
secondaire. Ils ont un rapport de transformation fixe quand ils sont en service,
mais qui peut être changé si l'autotransformateur est mis hors service.
• Les transformateurs avec régleurs en charge sont capables de changer leur rapport
de transformation quand ils sont en service. Ils sont utilisés pour maintenir une
tension constante au secondaire (la tension la plus basse) et jouent un rôle
important dans le maintien de la tension.
Les transformateurs étant des matériels particulièrement coûteux, leur protection est
assurée par différents mécanismes redondants.
P a g e | 47

Un petit transformateur HTA/BT

Figure 33: Transformateur

Les transformateurs étant des matériels particulièrement coûteux, leur protection est
assurée par différents mécanismes redondants.
c. Postes électriques
Les postes électriques sont les nœuds du réseau électrique. Ce sont les points de
connexion des lignes électriques.

Poste électrique haute tension.

Figure 34: Postes électriques

Les postes des réseaux électriques peuvent avoir 2 finalités :


• L’interconnexion entre les lignes de même niveau de tension : cela permet de
répartir l'énergie sur les différentes lignes issues du poste ;
• La transformation de l'énergie : les transformateurs permettent de passer d'un
niveau de tension à un autre.
De plus, les postes électriques assurent des fonctions stratégiques :
• Assurer la protection du réseau : un système complexe de protection permet qu'un
défaut sur un seul ouvrage n'entraîne pas la mise hors tension de nombreux
ouvrages, ce qui risquerait de mettre une vaste zone hors tension.
P a g e | 48

Cette protection est assurée par des capteurs qui fournissent une image de la
tension et du courant à des relais de protection, lesquels élaborent des ordres de
déclenchement à destination des disjoncteurs ;
• Permettre l'exploitation normale du réseau : présence de plusieurs jeux de barre
et de couplage afin de pouvoir prendre différents schémas électriques ;
• Assurer la surveillance du réseau : la tension du réseau et l'intensité dans les
lignes sont surveillées dans les postes électriques, via des transformateurs de
mesure, de tension et de courant.
II.4.1. Matériels de surveillance et de commande
Protection des réseaux électriques
Tout réseau électrique possède des systèmes de protection pour déconnecter le
système de production en cas de défaut sur la ligne. L'objectif est de protéger les 3
constituants d'un système électrique :
• les organes de production (alternateur)
• les composants des réseaux de transport et de distribution (lignes aériennes et
souterraines, transformateurs, jeux de barre)
• les organes de consommation (clients finaux)
Le sectionneur
Le sectionneur est un appareil électromécanique permettant de séparer, de façon
mécanique, un circuit électrique et son alimentation, tout en assurant physiquement une
distance de sectionnement satisfaisante électriquement. L'objectif peut être d'assurer la
sécurité des personnes travaillant sur la partie isolée du réseau électrique ou bien
d'éliminer une partie du réseau en dysfonctionnement pour pouvoir en utiliser les autres
parties.
Le sectionneur, à la différence du disjoncteur ou de l'interrupteur, n'a pas de
pouvoir de coupure, ni de fermeture. Il est impératif d'arrêter l'équipement aval pour
éviter une ouverture en charge. Dans le cas contraire de graves brûlures pourraient être
provoquées, liées à un arc électrique provoqué par l'ouverture.
Le sectionneur, pour satisfaire aux normes en vigueur, doit pouvoir être condamné en
position ouverte.
➢ Sectionneur basse tension
Cet appareil est souvent muni de fusibles, il est alors appelé sectionneur porte-
fusibles. Certains sectionneurs comportent aussi des contacts à précoupure permettant
de couper la commande des organes de puissance afin d'éviter une manœuvre en charge.
Rôles des différents organes :
• Contacts principaux : couper un circuit électrique en isolant la source du
consommateur ;
P a g e | 49

• Contacts auxiliaires : couper le circuit de commande ;


• La poignée de commande : elle peut être verrouillée par un cadenas en position
ouverte ;
• Des porte-fusibles (facultatif).
• L'ouverture du sectionneur est impérative lors de toute intervention hors tension
sur un équipement électrique.

➢ Sectionneur haute tension


La fonction principale d'un sectionneur haute tension est de pouvoir séparer (un
disjoncteur isole mais ne sépare pas : notions de distance) un élément d'un réseau
électrique (ligne à haute tension, transformateur, portion de poste électrique, ...) afin de
permettre à un opérateur d'effectuer une opération de maintenance sur cet élément sans
risque de choc électrique. Le sectionneur doit :
• Indiquer sans ambiguïté sa position : on parle parfois de « coupure visible », sinon
« certaine » quand les contacts ne sont pas directement visibles ;
• Pouvoir être cadenassé pour garantir à l'opérateur qu'un circuit isolé ne sera pas
refermé par inadvertance ;
• Posséder une isolation entre les bornes, qui garantisse à l'opérateur qu'une
surtension ne puisse pas mettre en défaut cette isolation et remettre
malencontreusement le circuit sous tension.

Figure 35: Sectionneur ouvert (pressurisé Figure 36: Sectionneur fermé


au gaz SF6)
P a g e | 50

CHAPITRE III : PRESENTATION DU RESEAU EN


ETUDE
III.1. CARACTERISTIQUES GENERALES DU RESEAU
III.1.1. Présentation
Un réseau de distribution est composé de deux niveaux de tension différents, d’un
côté la moyenne tension et de l’autre côté la basse tension. Cependant cette étude sera
consacrée à la partie moyenne tension du réseau de distribution de la ville portuaire de
Matadi.
En effet, le réseau en étude est un réseau de distribution HTA, anciennement
appelé MT, moyenne tension. Il achemine l’énergie électrique vers les consommateurs
moyenne tension ou vers les postes de transformation HTA/BT.
Le réseau alimente les entreprises publiques ou privés qui ont généralement leurs
propres postes de transformation mais aussi les postes de transformation HTA/BT
publics pour fournir de l’énergie électrique à la population.
III.1.2. Domaines de tension
Comme nous l’avons dit ci haut le réseau de distribution en étude est un réseau à
moyenne tension (HTA) selon l’actuelle classification. Il est constitué de deux tensions
différentes. Il s’agit de :
➢ Un réseau HTA de 15kV de tension, cette tension est retrouvée presque dans
l’ensemble du réseau.
➢ Un réseau HTA de 6,6kV de tension, cette partie du réseau a été spécialement
créée pour alimenter le système ferroviaire de la ville et le pont OEBK, l’ancien
pont Maréchal.
III.I.3. Structure du réseau
Le réseau à moyenne tension (HTA) de la ville a une structure arborescente. Cette
structure est adoptée pour sa technique de protection très simple et peu couteuse. A partir
d’un poste source (MPOZO ou d’OEBK alimenté par le réseau de répartition d’INGA),
l'électricité parcourt une artère (ou ossature) sur laquelle sont reliées directement des
branches de dérivation au bout desquelles se trouvent les postes HTA/BT de distribution
publique, qui alimentent les réseaux basse tension (BT) sur lesquels sont raccordés les
plus petits consommateurs.
La faiblesse de cette structure arborescente est que : un défaut sur une ligne
électrique HTA entraînera forcément la coupure des clients alimentés par cette ligne,
même si des possibilités de secours plus ou moins rapides existent. Pour pallier à ce
problème la plupart des clients se sont connectés à deux ou trois lignes issus d’un même
poste ou de postes différents.
P a g e | 51

III.2. MATERIELS UTILISES DANS LES RESEAUX


ELECTRIQUES
III.2.1. Matériels de puissance
a. Postes électriques

➢ Poste HTB/HTA
Le courant de répartition en provenance d’Inga arrive dans deux postes de
transformations HTB/HTA, celui de MPONZO et celui d’OEBK. Ces postes ont
respectivement deux transformateurs et un transformateur. La ville de Matadi est
alimentée par onze lignes à moyenne tension HTA dont 5 sont issus du poste d’OEBK
et 6 du poste de MPOZO. Les deux postes transforment une tension de 132kV en une
tension de 15kV.
➢ Sous-station
Le sous station son destiné à alimenter le système ferroviaire. Matadi étant une
ville portuaire, elle est l’une des villes les plus importantes du pays car il fournit aux
autres villes la majorité de produits provenant de l’Europe. Ainsi le réseau électrique
contient une sous-station qui fournit le courant pour le ferroviaire et le Pont OEBK.
Cette sous-station transforme une tension de 15kV en une tension de 6,6kV.
➢ Poste HTA/BT
Aux extrémités du réseau à moyenne tension HTA nous trouvons des postes de
transformation HTA/BT qui permet de passer de la moyenne tension à la basse tension
pour de consommateurs finaux. C’est poste sont aussi connu sous la dénomination de
« Cabine ».
Le réseau distingue trois types de postes HTA/BT, nous avons :
2. Les postes publics
Ce sont des postes SNEL qui fournissent du courant à basse tension à la population,
aux entreprises publiques ou privées non gourmands à la demande en électricités
3. Les postes privés
Ce sont des postes propres aux entreprises privées, publiques et aux particuliers.
Ces entreprises qui possèdent leurs propres postes de transformations, sont aussi
appelées Clients Moyenne tension, ils utilisent directement l’électricité à moyenne
tension et le transforme en une tension de leurs choix.
4. Les postes Etat
Le seul poste considéré comme poste Etat, c’est le poste de transformation
HTA/BT du gouvernorat de la province.
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b. Lignes électriques
Nous trouvons onze lignes dans la ville constituée chacune de 3 phases en
aérienne et en souterraine. Les onze lignes issues de deux postes de transformation
HTB/HTA de MPOZO et d’OEBK. Parmi les onze lignes nous avons dix lignes
publiques et une ligne privée propre à la Regideso.
Selon leurs provenances, les lignes sont reparties de la manière suivante :
• Poste de MPOZO (D1, D2, D3, D4, D5 et D6)
• Poste d’OEBK (F21, F22, F23, F24, F25)
Composants des lignes :
1. Les câbles
Les lignes sont constituées de deux types de câbles, nous distinguons des câbles
d’alimentation et des câbles de ligne
Voici les caractéristiques de câbles :
Poste de MPOZO :
- D1 : câble d'alimentation 3x1x95 mm² Alu, ligne 35mm² Cu
- D2 : câble d'alimentation 3x1x95 mm² Alu, ligne 35mm² Cu
- D4 : câble d'alimentation 3x95 mm² Cu, ligne 35mm² Cu
- D5 : câble d'alimentation 3x1x95 mm² Alu, ligne 35mm² Cu
- D6 : câble d'alimentation 3x1x150 mm² Alu et ligne
Poste d’OEBK
- F21 : câble d'alimentation 50 mm² Cu, ligne 150mm² Al
- F22 : câble d'alimentation 35 mm² Cu, ligne 150mm² Al
- F23 : câble d'alimentation 50 mm² Cu, ligne 150mm² Al
- F24 : câble d'alimentation 35 mm² Cu, ligne 118mm² Al
- F25 : câble d'alimentation 35 mm² Cu, ligne 150mm² Al
2. Les supports
Les lignes aériennes reposes sur des supports variés en tailles, en matière de
fabrication et en formes. Cependant suivant leurs formes nous distinguons trois types de
Supports :
- Les supports simples
- Les supports jumelés
- Les pylônes
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c. Transformateurs de puissance
On trouve sur les réseaux des transformateurs des puissances et de de tensions
variées. Chaque poste possède un ou plusieurs transformateurs de capacité différente.
Ces transformateurs permettent de passer d’un niveau de tension à un autre.
III.2.1. Matériels de surveillance et de commande
Pour protéger les équipements du réseau, celui-ci possède des matériels de
déconnexion du système de production en cas de défaut sur la ligne. L'objectif est de
protéger les 3 constituants d'un système électrique précités dans le chapitre précédant.
Le réseau en étude est majoritairement composé des sectionneurs.
Les sectionneurs, sont installés sur des supports électriques pour des lignes
aériennes. Cependant on a créé des points de sectionnements (PSMT), ces points
permettent le sectionnement des lignes souterraines mais aussi des lignes qui passent de
souterraine en aériennes.
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CHAPITRE IV DESCRIPTION DE LA VILLE DE


MATADI
Etant donné que nous avons visé le réseau de la Société Nationale d’Electricité
dans la provinciale du Kongo Central et plus précisément dans la ville de Matadi, il sied
de faire une brève descriptive de cette ville.

IV.1. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE18


IV.1.1. Situation Géographique
Matadi bénéficie d'une localisation particulière : la ville se trouve à l'extrême
limite de la zone de navigabilité accessible depuis le port océanique de Banana, sur
l'embouchure du fleuve située à 148 kilomètres vers l'ouest. Le confluent du Congo avec
la rivière M’pozo se trouve en amont de la ville. Le canyon de la rivière est la voie de
passage du chemin de fer vers Kinshasa.
La ville, étirée à flanc de colline, tire son nom de l'environnement accidenté qui
l'accueille, à savoir la proximité de "rapides". Matadi signifie en effet pierres en
kikongo.
La frontière avec l'Angola se situe à quelques kilomètres vers le sud et vers l'aval
du fleuve. Un pont suspendu de 722 mètres de long construit en 1983, dénommé Pont
OEBK (anciennement Pont Maréchal), relie la ville à la rive droite, permettant l'accès à
la ville de Boma et aux barrages hydroélectriques d'Inga situés en amont. Il est le pont
suspendu le plus long du continent africain et attire régulièrement des touristes.
Toutefois, le chemin de fer n'a pas à ce jour été installé sur le pont.
IV.1.2. Localisation
Géolocalisation sur la carte : République Démocratique du Congo

Géographie :
Coordonnées 5° 49′ 03″ sud, 13° 28′ 15″ est
Altitude de 0 à 497 m
Superficie 11 000 ha = 110 km2

Figure 37: Géolocalisation sur la carte : République


Démocratique du Congo

18
Wikipédia, Matadi, https://fr.wikipedia.org/wiki/Matadi, Consulté le 05 Avril 2019
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IV.1.3. Historique
En amont de la ville peut être observée la pierre de Yellala où le célèbre
explorateur portugais Diogo Cão sculpta, en 1482, la marque du point limite de sa
remontée du fleuve. Matadi doit son développement à son port dont la construction
débute en 1886.

Figure 38: Historique de Matadi

IV.2. CONTEXTE URBANISTIQUE ET CULTUREL


IV.2.1. Langues
Les langues parlées à Matadi sont le Kikongo, le Kikongo ya leta et le Français.
IV.2.2. Education
➢ Enseignement primaire et secondaire
La ville compte 239 écoles primaires et 145 écoles secondaires, avec près de 2000
enseignants en primaire et 2 200 enseignants en secondaire.
➢ Université et Enseignement supérieur
L’Institut Supérieur de Commerce de Matadi (ISC Matadi), l’Institut du Bâtiment
et des travaux publics de Matadi sont les deux principaux établissements
d’enseignement supérieur public. L'Université de Matadi (UNIMAT) est située au
quartier Ville Basse, dans la commune de Matadi.
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IV.2.3. Démographie19
Selon le rapport de 2012, la ville de Matadi compte 306 053 hab. avec une densité
de 2 782 hab. /km2.
IV.2.4. Administration
Administrativement, le statut de Matadi évolue de Centre Extra-Coutumier en
1936, à Territoire en 1948, puis Ville par l'Ordonnance d'octobre 195920, toutefois, celle-
ci a été abrogée le 26 janvier 1960, elle n’obtiendra finalement le statut de Ville que le
16 décembre 1967. Entité administrative dotée de la personnalité juridique, elle est
dirigée par le Maire de la ville. Elle est depuis 195921 constituée de trois communes :
Matadi, Mvuzi et Nzanza22
IV.2.5. Economie
Le port de Matadi est une véritable porte ouverte vers l'extérieur pour l'entièreté
du pays. Les navires de haute-mer y accostent, et permettent l'approvisionnement de
Kinshasa par le train et la route. Un oléoduc assure par ailleurs le transport de produits
pétroliers.
IV.2.6. Santé
La ville de Matadi compte 2 zones de Santé : Matadi et Nzanza, 2 hôpitaux, 27
centres de santé, 121 médecins et 952 infirmiers23.

19
Wikipédia, Matadi, https://fr.wikipedia.org/wiki/Matadi, Consulté le 05 Avril 2019
20
Ordonnance n°25/539 du 23 octobre 1959
21
Arrêté n°111/656/138 du 31 octobre 1959 portant création des 3 communes de la ville de Matadi: Matadi,
Nzanza, et Mvuzi
22
CAID (Centre d'Analyses des Indicateurs de Développement), Fiche de la ville de Matadi
(https://www.caid.cd/index.php/donnees-par-villes/ville-de-matadi/?domaine=fiche), 15 avril 2016
23
Source: CAID
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IV.2.6. Image satellitaire et carte de Matadi

Figure 39: Image satellitaire de Matadi

Figure 40: Image Map de Matadi


P a g e | 58

CONCLUSION
En somme, dans cette première partie nous avons parcouru les différentes
structures faisant objet de cette étude. Nous avons fait une description détaillée de
chaque structure, ses composants et ses caractéristiques. Ainsi nous avons atteint
l’objectif visé, un objectif qui était de mettre à la disposition du lecteur les informations
nécessaires à l’appréhension des méthodes et des techniques développées dans la suite
de ce travail. Enfin, nous pouvons aborder la deuxième partie de notre étude qui traitera
de la conception et implémentation de la base des données géographiques.
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PARTIE II

CONCEPTION ET MISE EN
PLACE DE LA BASE DE
DONNEES GEOGRAPHIQUES

Il s’agit dans cette partie, de la conception et de la réalisation de la base des données.

Cette partie est constituée de quatre chapitres à savoir :


- Chapitre I : Généralités sur la modélisation conceptuelle des données
- Chapitre II : Modélisation conceptuelle et logique des données en étude
- Chapitre II : Modélisation Physique et Implémentation sous PostgreSQL/PostGIS
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INTRODUCTION
La modélisation des données comprend deux étapes à savoir la modélisation
conceptuelle et la modélisation logique. La modélisation conceptuelle de systèmes est
souvent comparée au plan de l’architecte en génie civil. En effet, La modélisation
spatiale consiste à identifier et à délimiter des éléments spatiaux dans l'espace
géographique, à représenter ces éléments par des unités graphiques (points, lignes,
polygones, etc.) et à les répartir sur différentes couches. La modélisation logique est une
représentation qui prend en compte les choix technologiques de la réalisation de la future
base de données, elle est construite à partir du MCD. Les données, une fois modélisées,
sont stockées dans la base de données d'un SIG.
Concevoir la base de données nécessite une première phase de modélisation
conceptuelle qui consiste à déterminer quelles sont les structures de données pertinentes
géographiques ou non (lac, route, bâtiment, personne), et les relations qui existent entre
ces dernières (le bâtiment B appartient à la personne X). Nous traitons ici la modélisation
conceptuelle des données et l’implémentation dans le SIG : Comment élaborer un
schéma de bases de données ? Comment vérifier ce schéma ? Comment implémenter
Les bases de données dans le SIG.
Dans les paragraphes suivants, la notion sur la modélisation conceptuelle sera
brièvement présentée ainsi que sur le formalisme MADS. Nous élaborerons un modèle
conceptuel et logique des données de la base en étude et nous l’implémenterons sous
PostgreSQL/PostGIS.
P a g e | 61

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA


MODELISATION CONCEPTUELLE DES DONNEES
I.1. CONCEPTS DE MODELISATION
Pas de système d'information correct sans modélisation ! Pour cela il existe des
concepts formels qui viennent du monde des bases de données. Dans cette unité, nous
exposerons les concepts généraux ainsi que la terminologie appropriée.
I.1.1. Bases de données, modèles et schémas24
Une base de données est un ensemble de données Cohérent : les données sont
structurées sur des définitions claires et non ambiguës préétablies, Intégré : elles sont
regroupées au sein d’un même ensemble, Partagé : elles sont utilisées par plusieurs
utilisateurs et/ou types d’utilisateurs et Défini pour les besoins d’une application. Le
cycle de vie d’une base de données (BD) comprend 4 phases: Modélisation conceptuelle
de la BD, Implantation des structures et des données dans un SIG, Utilisation (requêtes
d’interrogation et de mises à jour), Maintenance (correction, évolution). La première
phase de modélisation est primordiale. Il n’y a pas de base de données bien structurée
sans une bonne modélisation !
La phase de conception de la BD est une phase de réflexion sur la structure des
données en fonction des besoins de l’application : données importantes, propriétés,
contraintes, requêtes à prévoir… en accord avec les utilisateurs. Conceptuel signifie
qu’on est indépendant des solutions informatiques. L’intérêt d’établir un schéma
conceptuel réside dans le fait d’être accès sur une application, d’être indépendant des
technologies donc portable et facilitant l’échange d’informations, établi selon un modèle
formel sur des spécifications non ambiguës. La modélisation conceptuelle des données,
c’est l’activité d’élaboration du schéma conceptuel selon un modèle conceptuel. Il s’agit
de poser sur le papier le schéma conceptuel qui permettra d’établir la structure des
données (schéma logique) dans le modèle logique : sous forme de tables dans le modèle
relationnel ou de classes dans le modèle orienté objet (voir le module BDM).
Un schéma c’est l’expression de la description de la base de données obtenue en
employant un modèle de données. Un modèle conceptuel est un cadre formel pour
schématiser le contenu des informations selon un formalisme établi, graphique si
possible. Nous verrons dans l’unité suivante le modèle EA.
I.1.2. Modèles conceptuels de données
Un modèle conceptuel de données est un ensemble de concepts qui permettent de
décrire et de manipuler des données du monde réel, et de règles d’utilisation de ces
concepts.

24
D SCHNEUWLY et R. CALOZ, Modélisation conceptuelle des données, Geographic Information Technology
Training Alliance (GITTA) 2013, p.3
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Les modèles comportent 2 parties : une partie statique qui décrit la structure des données
(MCD) et les contraintes explicites sur ces données (CI), et une partie dynamique qui
définit les traitements sur les données (MCT).
Les concepts de base de la modélisation sont :
- Les objets regroupés en classes et identifiés,
- Les liens entre objets avec leurs cardinalités,
- Les propriétés des objets,
- La représentation multiple des objets. Un modèle conceptuel doit respecter les
propriétés suivantes :
- Complétude (Description de tous phénomènes courants nécessaires à
l’application)
- Fiabilité (formellement défini)
- Orientation utilisateur (compréhensible, clair, lisible)
- Orthogonalité (les concepts proposés doivent être indépendants)
- Compatibilité logiciel (traduisible en SGBD existant)
- Complètement opérationnel (capacités de manipulation des données)
I.1.3. Processus de conception d'une BD
Perception du monde réel Une BD est une représentation de la partie du monde
réel qui nous intéresse. Lors de la conception d'une BD pour les besoins d'un utilisateur,
après interview, l'objectif est d'élaborer le schéma conceptuel de son application.
L’utilisateur a une perception du monde réel axée sur son application : chaque utilisateur
a sa propre focale d’observation. Son analyse de la réalité est donc partielle (elle ne
représente que les informations intéressantes pour son application), subjective (elle
représente le point de vue du concepteur) et infidèle (ne représente pas la réalité telle
qu’elle est, mais telle qu’elle intéresse le concepteur). Les phénomènes observés sont
abstraits en classes, puis représentés et décrits dans un schéma conceptuel selon le
modèle choisi. Nous pouvons donc obtenir plusieurs schémas conceptuels pour les
mêmes phénomènes du monde réel observés. Cependant le schéma conceptuel obtenu
doit être conforme au modèle conceptuel choisi. Le processus est décomposé en 3 phases
comme dans la figure suivante.
P a g e | 63

Figure 41: Processus de conception de bases de données

I.1.4. Terminologie : classes, objets, etc.25


Une classe est l’ensemble des objets perçus comme ayant les mêmes
caractéristiques. Ils auront le même type. La classe représente le modèle ou patron de ce
type d’objet. La population d’une classe est l’ensemble des objets qui la composent. Un
objet du monde réel est un objet de la base qui a les mêmes caractéristiques type que sa
classe d’appartenance, mais qui a une identité propre (étiquette ou identifiant) avec des
valeurs propres. Un objet est une instance ou occurrence d’une classe.

25
D SCHNEUWLY et R. CALOZ, Op.cit., p.5
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Les termes objet, classe, type, population, occurrence, instance sont des termes
génériques de modélisation. Nous verrons les termes spécifiques au modèle Entité
Association dans l’unité suivante.

I.2. LE MODELE ENTITE ASSOCIATION


Dans le modèle EA (Entité Association) ou ER (Entité Relation), les objets sont
représentés par des entités, et les liens par des associations, aussi appelées relations.
Nous voyons ici les concepts qui vont nous permettre d'élaborer des schémas
conceptuels EA.
I.2.1. Le schéma exemple
Voici un exemple de schéma conceptuel EA à partir duquel nous appréhendons
les concepts de base du modèle EA.

Figure 42: Exemple de schéma conceptuel

Le schéma conceptuel EA est l’ensemble de descriptions des types d'entités TE


et des types d'association TA avec leurs attributs et les liens de généralisation entre TE,
et des contraintes d'intégrité (CI) associées. La base de données décrite par un schéma
EA est l'ensemble des populations des TE et TA apparaissant dans le schéma conceptuel.
I.2.2. Entités et associations
Entités et TE
Une entité E est la représentation d’un objet du monde réel (concret ou abstrait) perçu
par le concepteur comme ayant une existence propre, et à propos duquel on veut
enregistrer des informations. Une entité existe indépendamment du fait qu'elle puisse
être liée à d'autres entités de la BD. Un type d'entité (TE) est la représentation d'un
ensemble d'entités perçues comme similaires et ayant les mêmes caractéristiques, et qui
ont un intérêt en soi pour au moins un traitement de l'application. Toute entité
appartenant à l'ensemble décrit par un TE est une occurrence du TE. L’ensemble des
occurrences du TE constitue la population d'un TE.
P a g e | 65

Le formalisme graphique proposé ici présente les TE sous forme de rectangle. On


trouvera cependant dans la littérature de nombreux formalismes. Il est donc important
de préciser en cas d'ambiguïté si vous en changez.

Associations et TA
Une association A est la représentation d'un lien non dirigé entre plusieurs entités
(qui jouent un rôle déterminé). Un type d'association (TA) est la représentation d'un
ensemble d'associations ayant la même sémantique, décrites par les mêmes
caractéristiques et d'intérêt pour l'application, entre 2 ou plusieurs objets représentés par
des entités.
Rôles
Une association a 2 rôles de part et d'autre de l'association pour chacun des TE. Les
rôles peuvent être clairement explicités sur le schéma conceptuel.
Cardinalités
Les cardinalités des rôles permettent de contraindre les associations par les
nombres minimum et maximum de participation de chaque entité du TE à l'association.
Les cardinalités peuvent être notées comme sur le schéma conceptuel ci-dessus min:max
ou représentées graphiquement comme indiqué ci-dessous.

Figure 43: Type de cardinalité

TA ternaires
Les TA sont la plupart du temps binaires, impliquant l'association de 2 entités. Ils
peuvent également être ternaires en mettant en jeu l'association de 3 entités, quaternaires
en permettant l'association de 4 entités,etc
TA cycliques
Si l'association lie 2 (ou plusieurs) entités du même type, elle est dite "cyclique”.
P a g e | 66

I.2.3. Attributs, identifiants26


Attributs
Est représentée par un attribut toute information intéressante qui participe à la
description d'un objet ou d'un lien et qui ne fait l'objet de traitement qu'en tant que partie
de cet objet ou lien. Un attribut ne dépend que de l'entité (ou de l'association, i.e. des
entités liées) à laquelle il est attaché.
Les attributs peuvent être simples ou complexes, i.e. décomposés en d'autres attributs.
C'est souvent le cas des dates (jour, mois, année) ou des adresses (rue, ville, code postal).
Ils peuvent être monovalués : une seule valeur par occurrence (cardinalité max=1) ou
multivalués : plusieurs valeurs par occurrence (cardinalité max>1).
Ils peuvent aussi être obligatoires : une valeur au moins par occurrence (cardinalité
min>=1) ou facultatifs (cardinalité min=0).
Domaines de valeur
Le domaine définit toutes les valeurs permises pour un attribut.
Identifiants
L’identifiant d'un TE ou TA est l’ensemble minimum d'attributs tel qu'il n'existe
pas 2 occurrences du TE (ou TA) ayant la même valeur pour ces attributs. Un TE, ou
TA, peut avoir plusieurs identifiants possibles, ou aucun dans le cas de TE faible. Dans
certains cas, on ajoute un attribut particulier tel qu’un numéro incrémental, attribut
artificiel qui jouera le rôle d’identifiant.
L’identifiant d’un TA binaire est le couple d’identifiant des TE qui composent
l’association. Cependant si le TA a une cardinalité maximum égale à 1 pour un des TE
liés, alors tout identifiant de ce TE est identifiant du TA. Les identifiants des TE sont
représentés graphiquement sur le schéma en les soulignant. Les identifiants des TA ne
sont pas représentés sur le schéma pour ne pas le surcharger.
I.2.4. Contraintes d'intégrité27
Les concepts d'entité, association, attribut et sous-type sont insuffisants pour
décrire tout ce qui caractérise les données d'un schéma EA. Les contraintes d’intégrité
CI sont des règles définissant les états, ou transitions d'état possibles de la BD. Elles
permettent d’exprimer tout ce qui ne peut pas être décrit avec les concepts du modèle.
Si les valeurs de la BD ne satisfont pas ces contraintes, il y a une "erreur"; on dit que la
BD est incohérente.

26
D SCHNEUWLY et R. CALOZ, Op.cit., p.8
27
D SCHNEUWLY et R. CALOZ, Op.cit., p.9
P a g e | 67

En l'état actuel des SGBD, la plupart de ces règles ne peuvent être vérifiées que par des
programmes ad hoc, établis lors de la programmation des applications.
1.2.5. Représentation multiple28
Un TE, c’est la classe d'objets du monde réel perçus comme ayant les mêmes
caractéristiques. Or un même ensemble d'objets peut être perçu d'un certain point de vue
comme une seule classe, mais en même temps perçu d'un autre point de vue comme
plusieurs classes, différentes malgré l'existence de caractéristiques communes. Un objet
peut avoir plusieurs représentations. Ce concept de représentation multiple (aussi appelé
généralisation/spécialisation) est une extension du modèle EA courant. Il est représenté
par une flèche orientée du TE spécifique vers le TE générique. On l'appelle lien "est un"
ou lien "is a". A toute occurrence du TE spécifique correspond une occurrence du TE
générique. Inversement, à toute occurrence du TE générique correspond 0 ou 1
occurrence par TE spécifique. Il permet de raffiner les attributs ou des associations
particulières selon les sous-types. Les attributs du sous-type héritent des attributs du TE
génériques.
Des contraintes d'intégrité sur les généralisations / spécialisations peuvent également
être spécifiées pour décrire le partage de population entre sous-types d'un même sur-
type :
• Contrainte de couverture, pour spécifier que l'union des populations de certains
TE spécifiques d'un même
• TE générique est égale à la population du TE générique (les bâtiments ne peuvent
être que des maisons ou des immeubles).
• Contrainte de disjonction, pour spécifier que les populations de certains TE
spécifiques d'un même TE générique n'ont aucune occurrence en commun (un
bâtiment ne peut pas être à la fois une maison et un immeuble).
• Contrainte de partition, pour spécifier que la population d'un TE générique se
distribue complètement et sans intersection entre certains de ses TE spécifiques :
partition = couverture + disjonction (un bâtiment est soit une maison soit un
immeuble).
I.2.6. TE faible
Dans notre schéma EA, il nous reste à voir un TE particulier : le TE faible
APPARTEMENT. Un TE est dit faible si aucun sous-ensemble de ses attributs ne
constitue un identifiant (il n'a pas d'identifiant qui lui soit interne) et si un identifiant
peut être défini en intégrant un identifiant d'un autre TE qui lui est lié par un TA binaire
de cardinalité (1,1), i.e. dont il dépend.

28
IDEM, p.10
P a g e | 68

On parle de dépendance d'existence. L'identifiant d'un TE faible (= celui du TA) est


constitué de l'identifiant du TE dont il dépend, plus d'un (ou plusieurs) attribut du TE
faible.

I.3. REGLES DE VERIFICATION D'UN SCHEMA ENTITE


ASSOCIATION
Une fois le schéma conceptuel EA établi, plusieurs types de vérification doivent
être effectués :
• Vérification « syntaxique » : il s'agit de vérifier que les règles du modèle entité
association soient respectées (concepts du modèle + règles de vérification d'un
schéma)
• Par jeu d’essai : le concepteur vérifie grâce à une mini base de données que le
schéma permet effectivement de stocker les informations nécessaires à
l’application
• Complétude par rapport aux traitements : le concepteur vérifie que le schéma
contient tous les types d'information nécessaires à l'exécution des traitements
prévus
• Retour auprès des utilisateurs : le concepteur présente le schéma accompagné des
définitions aux personnes qui utiliseront la base de données et vérifie que les
informations contenues correspondent bien aux besoins
• Par les règles de validation des schémas : quelques règles formelles permettent
de valider le schéma : validation des attributs, élimination des TA redondants,
etc.
Chaque oubli, erreur, modification, …, détecté lors des vérifications entraîne une mise
à jour du schéma et relance les différentes phases de vérification. Cette unité présente
les règles de validation de schéma après avoir introduit la notion de dépendance à partir
de laquelle ces règles sont énoncées.
I.3.1. La notion de dépendance
Avant de voir comment vérifier la cohérence syntaxique d'un schéma entité
association, nous introduisons le concept de dépendance entre données ou entre types
d'entité, qui est utile pour certaines règles de vérification.
Le concept de dépendance n'est pas propre au modèle entité-association ; c'est un
concept générique qui est utilisé aussi bien en entité-association qu'en relationnel pour
exprimer les propriétés intrinsèques des données.
Définition : étant donné un attribut, ou un ensemble d'attributs, A, d'un TE (ou TA), et
B un attribut du même
TE (ou TA), il y a dépendance A vers B, notée A flèche B, si dans la population du TE
(ou TA) toutes les occurrences qui ont même valeur pour A ont toujours même valeur
P a g e | 69

pour B. On dit que B dépend de A, ou que A déterminé B. A est la source de dépendance,


B la cible.
I.3.2. Validation des attributs d'un TE
Règle 1 : Dans un TE (TA) valide, tous les attributs directs (simples et complexes)
dépendent de chaque identifiant entier du TE (TA). On dit aussi que l'identifiant d'un
TE (ou TA) détermine tous les autres attributs du TE (TA). Sinon le TE (TA) est
incorrectement défini.
Règle 2 : un attribut direct (du premier niveau) dépend de l'identifiant. Un attribut
du ième niveau peut dépendre d'une combinaison d'attributs du même niveau et de
niveaux supérieurs contigus.
I.3.3. Validation des attributs d'un TA
Règle 3 : La règle 1 est appliquée ici aux TA. Les attributs directs du TA
dépendent de l'identifiant entier, qui dans un TA est composé de tous les identifiants des
TE liés au TA.
I.3.4. Validation d'un TA ternaire
Règle 4 : Si un TA comporte l'une de ces dépendances sans les autres, il faut le
décomposer.
I.3.5. Elimination des TA redondants
Règle 5 : Un TA est redondant si les associations correspondantes peuvent être
établies sans ambiguïté par composition des associations d'autres TA.
I.3.6. Transformation des attributs traduisant une association
Règle 6 : Si l'on trouve dans un TE un attribut qui est identifiant d'un autre TE,
c'est que cet attribut exprime un lien entre les TE. La règle de représentation par un TA
n'a pas été respectée. Il convient donc de corriger le schéma : le lien doit être
explicitement décrit comme un TA entre les deux TE et l'attribut doit être supprimé du
TE.

I.4. MODELISATION CONCEPTUELLE DE DONNEES


SPATIALES ET MCD SPATIAUX
I.4.1. Généralités
Du fait de la complexité des données spatiales, leur modélisation nécessite des
concepts spécifiques. Cette unité expose les problèmes particuliers à la modélisation des
données spatiales, présente les concepts dédiés : types abstraits de données (TAD)
spatiaux (point, ligne surface), relations topologiques, agrégation, etc. et cite différents
modèles conceptuels de données spatiales.
P a g e | 70

I.4.2. Concepts de modélisation spatiale


TAD spatiaux
Nous avons vu que l'appréhension de l'espace conduit à choisir le mode de
représentation des objets que l'on perçoit en unités d'observation ponctuelles, linéaires
ou surfaciques, simples ou complexes. Les MCD issus du monde des bases de données
classiques ne nous permettent pas de préciser la spatialité des objets.
Depuis plusieurs années, des chercheurs développent des concepts qui étendent
les modèles en permettant de prendre en compte la spatialité des objets lors de la
modélisation. Notamment ils intègrent des types d'objets spécifiques appelés TAD
spatiaux. Ainsi en construisant le schéma d'une application, nous pourrons modéliser
l'appartenance des bâtiments à une classe surfacique par exemple ; Ou percevoir les
villes comme un objet géographique complexe composé d'objets linéaires tels que les
rues, de surfaciques tels que les bâtiments ou les parcs et de points tels que les stations
de métro. La figure présente les différents TAD proposés par le modèle MADS (modèle
ER étendu aux données spatiales).

Figure 44: Modélisation spatiale

I.5. MADS, MODELE CONCEPTUEL SPATIO-TEMPOREL


I.5.1. Introduction
L’élaboration du modèle conceptuel MADS (Modélisation d’Applications à
Données Spatio-temporelles) a été guidée par les objectifs que nous venons d’identifier
:
1) L’orthogonalité des dimensions structurelle, spatiale et temporelle,
P a g e | 71

2) La possibilité de décrire des relations topologiques ou temporelles entre


les entités de manière explicite,
3) Une définition formelle des concepts tels l’agrégation spatiale ou
temporelle, la généralisation/spécialisation et les mécanismes d’héritage
associés,
4) La possibilité de décrire des champs spatiaux continus,
5) La provision de types spatiaux génériques au-delà des types de base, et
enfin
6) Des notations visuelles intuitives. A noter que MADS a aussi pour objectif
de dépasser le strict cadre de la modélisation cartographique pour
satisfaire plus largement les besoins des applications spatio-temporelles.
Dans la dimension structurelle, MADS permet la modélisation des données
classiques en offrant un ensemble de concepts bien connus : type d’objet, attribut,
encapsulation des méthodes, type d’association, lien de généralisation, lien
d’agrégation, ainsi qu’un ensemble de contraintes d’intégrité associées. Les objets et les
associations peuvent avoir une structure complexe grâce aux attributs complexes et
multivalués. Les types d’objet peuvent être organisés dans des hiérarchies de
généralisation (classes/ sous-classes) ou d’agrégation. Le type d’association permet la
modélisation explicite des liens n-aires entre objets.
Suivant le principe d’orthogonalité, la spatialité et/ou la temporalité peut être
associés aux types d’objet, aux liens d’association et d’agrégation, ainsi qu’aux attributs.
Le modèle offre également la possibilité de représenter des champs continus dans
l’espace grâce au concept d’attribut variable. Au point de vue ergonomique, la spatialité
et la temporalité sont visualisées dans les diagrammes par des pictogrammes, ce qui
permet une appréhension visuelle immédiate et non ambiguë de ces caractéristiques
supplémentaires. Ces aspects ergonomiques sont essentiels pour le développement
d’outils CASE d’édition visuelle d’un schéma spatio-temporel ou de formulation
visuelle interactive de requêtes d’interrogation et de mise à jour. Le développement de
tels outils fait également partie de nos objectifs.
I.5.2. Modélisation des caractéristiques spatiales29
Les SIG offrent deux manières de décrire les relations entre les objets et l’espace
: le point de vue discret, où la base de données contient des objets qui peuvent être
localisés dans l’espace, et le point de vue continu, où la base de données contient des
régions de l’espace sur lesquelles des variables sont définies comme des champs
continus de valeurs. Le modèle MADS [PAR 98] adopte le point de vue discret, car il
est plus fréquent chez nos utilisateurs (gestionnaires du territoire, des eaux, des
routes...). Néanmoins, MADS fournit également des concepts pour pouvoir exprimer

29
C. PARENT et S. SPACCAPIETRA, MADS, modèle conceptuel spatio-temporel, Ecole Polytechnique
Fédérale de Lausanne, p. 9
P a g e | 72

une vue continue. Pour des raisons pragmatiques, le modèle est actuellement limité à la
représentation de données à une ou deux dimensions.
Le concept de spatialité recouvre généralement les notions d’emprise et de
localisation. L’emprise décrit la forme associée à la représentation : de type point, ligne,
surface, ... La localisation permet de situer cette forme dans l’espace. La spatialité en
MADS peut être définie plus ou moins précisément. Par exemple, le type d'emprise peut
être décrit dans le schéma par un type générique, regroupant plusieurs choix possibles
(cf. ci-dessous), un choix précis étant ensuite fait au niveau de chaque instance ou groupe
d’instances.
Tableau 2: Tableau de modélisation des caractéristiques spatiales

MADS fournit un ensemble de types abstraits spatiaux [SCH 96], organisés en


une hiérarchie de généralisation (cf. table 1 et figure 3). A chaque type spatial est associé
un ensemble de méthodes permettant de définir et manipuler les instances de ce type. La
hiérarchie peut être étendue, selon les besoins de l'application, en créant des sous-types
particuliers ou en regroupant plusieurs types dans un même sur-type, comme par
exemple le regroupement de point et de surface pour décrire la spatialité des villes,
petites et grandes.
P a g e | 73

Figure 45: Hiérarchie de types de données spatiales

I.5.3. Types d’associations spatiales30


Les besoins de représentation spatiale ne se limitent pas à l’association d’une
spatialité aux objets ou attributs. La description des relations spatiales entre objets
spatiaux y joue un rôle prépondérant. Ces relations peuvent être de différents types :
topologiques, d'orientation, métriques, et d'agrégation.
Les relations spatiales, pour autant que la spatialité des objets soit définie
directement par leurs coordonnées, peuvent être déduites de la spatialité des objets.
Ainsi, ces relations existent implicitement et sont accessibles aux utilisateurs via les
fonctions du SIG. Néanmoins, comme il a été dit dans le paragraphe 1.1, il est important
de pouvoir décrire les relations spatiales explicitement dans le schéma conceptuel.
Cela enrichit le schéma, permet de nommer ces relations, de leur attacher des attributs
et des méthodes, et de leur donner éventuellement une sémantique complémentaire de
celle que l’on peut obtenir via les fonctions du SIG.
Dans MADS, un type d'association spatiale est un type d'association liant au
moins deux objets spatiaux, et éventuellement d’autres objets non-spatiaux, et dont la
sémantique est une contrainte d’intégrité spatiale explicitement définie. Par exemple, on
peut définir une association spatiale Carrefour Routier, reliant des objets du type Route,
et ayant pour sémantique la relation topologique de croisement.

30
C. PARENT et S. SPACCAPIETRA, Op.cit., p.12
P a g e | 74

Cette définition implique que le système n’autorisera l’insertion d’occurrences de


Carrefour Routier que si les lignes représentant les deux routes liées se croisent
effectivement.
MADS offre deux types prédéfinis d'associations spatiales, les associations
topologiques et les associations d'agrégation. Ces associations sont les plus fréquentes
dans les applications. Elles sont décrites dans les paragraphes suivants. D’autres types
de relation spatiale peuvent être déclarés explicitement par l’utilisateur à l'aide des
méthodes associées aux types abstraits spatiaux. Par exemple, une association spatiale
de proximité, Proche De, peut être définie entre les types d’objet spatiaux Ville et Lac,
avec la contrainte d’intégrité spatiale distance (Ville, Lac) < 5 km.
➢ Associations topologiques
Ce type d’association décrit une relation topologique. Il existe un grand nombre
de relations topologiques différentes. Celles-ci ont été abondamment étudiées en tant
qu'opérateurs spatiaux pour la manipulation d’objets spatiaux. Des classifications en ont
été proposées [EGE 91, EGE 92a, CHA 92].
Tableau 3: Tableaux des associations topologiques

➢ Association d’Agrégation spatiale


Le lien d'agrégation est très présent dans les applications à données spatio-
temporelles. Par exemple, dans la figure 5 on représente un canton comme une
agrégation de 10 à 1000 communes, où une commune est composante d'un et un seul
canton. Un attribut date Rattachement enregistre la date à laquelle la commune a été
rattachée au canton.
P a g e | 75

CHAPITRE II : MODELISATION CONCEPTUELLE ET LOGIQUE DES DONNEES


EN ETUDES
II.1. MODELISATION CONCEPTUELLE DES DONNEES
II.1.1. Recensement et description des objets
Le recensement des objets (données d’un projet SIG), est une opération qui consiste à faire le dénombrement des éléments
fondamentaux constituant la base des données.
Tableau 4: Recensement et description des objets

IDENTIFI
ENTITES CODE PROPRIETES TYPE ANT DESCRIPTION
ENTITES URBAINES : OPENSTREET MAP et BING MAP
ENTITES DU RESEAU
numPOST_HT Entier #
POSTE HTA (Poste A Court Numéro du Poste de Transformation HTB/HTA
POST_HTA
HTB/HTA et Sous-Station) nomPOST_HT
A Texte (32) Nom du Poste de Transformation HTB/HTA
Entier #
POST BT (Publique, Privé
POST_BT numPOST_BT Court Numéro du Poste de Transformation HTB/HTA
et Etat)
nomPOST_BT Texte (32) Nom du Poste de Transformation HTB/BT
Entier #
TRANSFORMATEUR TRANSFO_HT
numTRANS Court Numéro du Transformateur
HTB/HTA A
libTRANS Texte (32) Libellé du transformateur
P a g e | 76

Entier
puisTRANS Court Puissance du Transformateur
Entier
tensENTR Court Tension Entrant
Entier
tensSORT Court Tension Sortant
numTRANS Entier Court # Numéro du Transformateur
libTRANS Texte (32) Libellé du transformateur
TRANSFORMATEUR
TRANSFO_BT puisTRANS Entier Court Puissance du Transformateur
HTA/BT
tensENTR Entier Court Tension Entrant
tensSORT Entier Court Tension Sortant
Entier #
numLigne Court Numéro de la ligne
nomLigne Texte (16) Nom de la ligne
LIGNE LIGNE
Entier
sectCAB_AL Court Section du Câble d'alimentation
matCAB_AL Texte (32) Matière du Câble d'alimentation
Entier #
numTRON Court Numéro du tronçon
TRONCON (Aérien et libTRON Texte (32) Libellé du tronçon
TRONCON
Souterrain) Entier
sectCAB_LI Court Section du Câble de ligne
matCAB_LI Texte (32) Matière du Câble de ligne
Entier #
SUPPORT (Simple, numSUP Court Numéro du support
SUPPORT
Jumelé, Pylône) libSUP Texte (24) Libellé du tronçon
matSUP Texte (24) Matière du support
P a g e | 77

Entier
hautSUP Court Hauteur du support
Entier #
SECTIONNAIRE SECT numSECT Court Numéro du sectionnaire
libSECT Texte (32) Libellé du sectionnaire
Entier #
Equipement Annexe EQ_SNEL numEq Court Numéro de l'équipement
libEq Texte (32) Libellé de l'équipement
ENTITES D’ETAT DU RESRAU
Entier #
numPANNE Court Numéro de panne
libPANNE Texte (32) Libellé de panne
PANNE PANNE
Entier
etatPANNE Court Etat de panne (résolue ou non résolue)
datePANNE Texte (32) Date de panne
Entier #
numCONSO Court Numéro de consommation
CONSOMMATION CONSOM
libCONSO Texte (32) Libellé de consommation
energCONSO Texte (32) Energie consommée
II.1.2. Recensements d’associations
Tableau 5: Recensements d’associations

OBJET SOURCE OBJECT CIBLE


N° RELATION Cardinalité Cardinalité REGLE DE GESTION
OBJET 1 OBJET 2
Min Max Min Max
P a g e | 78

- Un poste HTB/HTA produit


un ou plusieurs Lignes de
courant électrique
1 Produire POSTE HTB/HTA 1 1 LIGNE 1 n - un ou plusieurs Lignes de
courant électrique sont
produites par Un poste
HTB/HTA
- Un ou plusieurs tronçon
compose une ligne
2 Composer TRONCON 1 n LIGNE 1 1
- Une ligne est composée
d'un ou plusieurs tronçon
- Un ou plusieurs supports
transportent une ou
plusieurs lignes
3 Transporter SUPPORT 1 n LIGNE 1 n
- Une ou plusieurs lignes
sont transportées par un ou
plusieurs supports
- Un ou plusieurs
sectionnaires sectionnent
un ou plusieurs tronçons
4 Sectionner SECTIONNAIRE 1 n TRONCON 1 n
- un ou plusieurs tronçons
sont sectionnés par un ou
plusieurs sectionnaires
- Une ou plusieurs lignes
5 Alimenter LIGNE 1 n POSTE HTA/BT 1 n alimentent un ou plusieurs
postes HTA/HTB
P a g e | 79

- Un ou plusieurs postes
sont alimentés par une ou
plusieurs lignes

- Un poste HTB/HTA
comprend un ou plusieurs
transformateurs HTB/HTA
TRANSFO de courant électrique
6 Comprendre POSTE HTB/HTA 1 1 1 n
HTB/HTA - un ou plusieurs
transformateurs HTB/HTA
sont compris dans un poste
HTB/HTA
- Un poste HTA/BT
comprend un ou plusieurs
transformateurs HTA/BT de
courant électrique
7 Comprendre POSTE HTA/BT 1 1 TRANSFO HTA/BT 1 n
- un ou plusieurs
transformateurs HTA/BT
sont compris dans un poste
HTA/BT
- Une ligne connait une ou
plusieurs pannes
18 Connaître LIGNE 1 n PANNE 1 1 - une ou plusieurs pannes
sont connues dans une
ligne
P a g e | 80

- Un poste HTA/BT signale


une ou plusieurs
consommations
19 Signaler POSTE HTA/BT 1 n CONSOMMATION 1 1 - une ou plusieurs
consommations sont
signalées dans un poste
HTA/BT
- Une ville possède un ou
plusieurs POSTE HTB/HTA
20 Posséder VILLE 1 1 POSTE HTB/HTA 1 n - un ou plusieurs POSTE
HTB/HTA sont possédés par
une ville
P a g e | 81

II.1.3. Présentation du Schéma conceptuel

POSTE HTB/HTA
POSTE HTA
NumPOST_HTA Posséser VILLE
numPOST_HTA
nomPOST_HTA
SOUS-STATION TRANSFO HTB/HTA
typePOST_HTA
NumPOST_HTA NomPOST_HTA
numTRANS
Comprendre libTRANS PANNE
puisTRANS
Figure 46: Présentation du tensENTR numPANNE
schéma conceptuel Produire tensSORT libPANNE
etatPANNE
Constater datePANNEdl'es
pace vert

LIGNE SUPPORT SIMPLE

numLIGNE numSUP NumTRON


nomLIGNE Transporter typeSUP PYLONE
sectCAB_AL libSUP
matCAB_AL matSUP NumTRON CONSOMMATION
JUMELE
hautSUP
NumTRON Numéro de
consommation
Libellé de
consommation
Composer POSTE BT
Alimenter
NumPOST_HTA Signaler
NomPOST_HTA

AERIEN
TRONCON
NumTRON
numTRON
Sectionner Comprendre PUBLIC
libTRON PRIVE
SOUTERRAIN sectCAB_LI
NumTRON NumTRON
matCAB_LI
NumTRON

TRANSFO HTA/BT ETAT

numTRANS NumTRON
SECTIONNAIRE libTRANS
puisTRANS
numSECT tensENTR
typeSECT tensSORT
libSECT
P a g e | 82

II.2. MODELISATION LOGIQUE DES DONNEES


II.2.1. Généralités
La modélisation logique est une représentation qui prend en compte les choix
technologiques de la réalisation de la future base de données, elle est construite à partir
du MCD en tenant compte de l’orientation des choix technologiques concernant le
système de gestion des données. Il permet de décrire la structure des données utilisées
sans faire référence à un langage de programmation. Il s’agit donc de préciser le type
de traitement.
II.2.2. Passage du Modèle Organisationnelle des données (MOD) au Modèle
Logique des données (MLD)
Le modèle organisationnel des données est la signification des informations avec
les contraintes organisationnelles et économiques. (Répartition et quantification des
données ; droit des utilisateurs). C’est une étape qui nous permettra de décrire le
fonctionnement du système d’information. Le système d’information est organisé pour
la localisation des informations qui seront informatisées.
Le passage du MCD au MOD se fait en appliquant les règles suivantes :
• Supprimer toutes les entités et toutes les relations avec leurs propriétés qui ne
peuvent pas être mémorisé dans le modèle organisationnel de données (MOD).
• En cas de nécessité, créer des objets et toutes les relations seront mémorisés, ainsi
notre MOD est égal du MCD.
En ce qui concerne notre travail, toutes les entités et toutes les relations seront
mémorisés. Ainsi, notre MOD est égal au MCD.
Pour le passage du modèle organisationnel de données au modèle logique de
données, les respects des règles suivantes sont impliqués :
- Les objets deviennent des tables ;
- Les propriétés des entités deviennent des attributs ou champs des tables ;
- Les identifiants des entités deviennent des clés primaires ;
- Les relations dans le sens conceptuel ou sémantique subissent plusieurs
traitements selon le cas notamment ;
- Les relations du type père et fis disparait, mais la sémantique sera maintenue.
Comme la table fils dépend de la table père, elle va recevoir la clé de son père et
cette dernière (clé) sera migrée dans la table fils comme clé étrangère ;
- Pour des relations de type autre que père et fils, cette relation devient la table et
ses attributs seront la concaténation des clés de deux autres tables. Si la relation
portait une propriété, celle-ci demeure dans la table comme attribut.
P a g e | 83

II.2.3. Présentation du Schéma logique

POSTE_HTA
n 1 VILLE
#numPOST_HTA
numVILLE 1
TRANSFO _HTA
nomPOST_HTA
typePOST_HTA #numTRANS
1
numPOST_HTA
libTRANS
n
puisTRANS
tensENTR
tensSORT PANNE
n

#numPANNE
n numLIGNE
SUPPORT libPANNE
LIGNE etatPANNE
#numSUP
1 datePANNE
#numLIGNE n 1
typeSUP
1 n
numPost_HTA TRANSPORT libSUP
nomLigne 1 matSUP CONSOMMATION
#numTRANS hautSUP
sectCAB_AL
numLIGNE
matCAB_AL n #numCONSO
numSUP
numPOST_BT
1 POSTE_BT libCONSO
ALIMENTATION energCONS
#numPOST_BT
energCONS
n
#numAlim
n 1 nomPOST_BT 1
numPOST_BT typePOST_BT
n
nomLigne
1
TRONCON
Figure 47: Présentation du Schéma logique
SECTMT
#numTRON
NumLIGNE #numSECTION
typeTRON 1 n
numSECT
libTRON nomTRON n
sectCAB_LI n
matCAB_LI TRANSFO_BT

#numTRANS
-- 1 numPOST_BT
libTRANS
SECT puisTRANS
tensENTR
#numSECT
tensSORT
typeSECT
libSECT
P a g e | 84

CHAPITRE III : MODELISATION PHYSIQUE ET


IMPLEMENTATION SOUS POSTGRESQL/POSTGIS
III.1. GENERALISE SUR LES BASES DE DONNEES
III.1.1. Concepts de bases
a. Base de données31
Une base de données informatique est un ensemble de données qui ont été
stockées sur un support informatique, et organisées et structurées de manière à pouvoir
facilement consulter et modifier leur contenu.
Une base de données seule ne suffit donc pas, il est nécessaire d'avoir également :
➢ Un système permettant de gérer cette base ;
➢ Un langage pour transmettre des Instructions à la base de données (par
l'intermédiaire du système de gestion).

b. SGBD32
Un Système de Gestion de Base de Données (SGBD) est un logiciel (ou un
ensemble de logiciels) permettant de manipuler les données d'une base de données.
Manipuler, c'est-à-dire sélectionner et afficher des informations tirées de cette base,
modifier des données, en ajouter ou en supprimer (ce groupe de quatre opérations étant
souvent appelé "CRUD", pour Create, Read, Update, Delete).
PostgreSQL est un système de gestion de bases de données.
Le paradigme client - serveur
La plupart des SGBD sont basés sur un modèle Client - Serveur. C'est-à-dire que
la base de données se trouve sur un serveur qui ne sert qu'à ça, et pour interagir avec
cette base de données, il faut utiliser un logiciel "client" qui va interroger le serveur et
transmettre la réponse que le serveur lui aura donnée. Le serveur peut être installé sur
une machine différente du client ; c'est souvent le cas lorsque les bases de données sont
importantes. Ce n'est cependant pas obligatoire, ne sautez pas sur votre petit frère pour
lui emprunter son ordinateur. Dans ce tutoriel, nous installerons les logiciels serveur et
client sur un seul et même ordinateur.
Par conséquent, lorsque vous installez un SGBD basé sur ce modèle (c'est le cas
de PostgreSQL), vous installez en réalité deux choses (au moins) : le serveur, et le client.
Chaque requête (insertion/modification/lecture de données) est faite par l'intermédiaire

31
Chantal Gribaumont, Administrez vos bases de données avec MySQL, Openclassroom, 2012, p.11
32
IBIDEM, p.11
P a g e | 85

du client. Jamais vous ne discuterez directement avec le serveur (d'ailleurs, il ne


comprendrait rien à ce que vous diriez).
Vous avez donc besoin d'un langage pour discuter avec le client, pour lui donner
les requêtes que vous souhaitez effectuer. Dans le cas de PostgreSQL, ce langage est le
SQL.
III.1.2. Le langage SQL
Le SQL (Structured Query Language) est un langage informatique qui permet
d'interagir avec des bases de données relationnelles. C'est le langage pour base de
données le plus répandu, et c'est bien sûr celui utilisé par PostgreSQL. C'est donc le
langage que nous allons utiliser pour dire au client PostgreSQL d'effectuer des
opérations sur la base de données stockée sur le serveur PostgreSQL.
Il a été créé dans les années 1970 et c'est devenu standard en 1986 (pour la norme
ANSI - 1987 en ce qui concerne la norme ISO). Il est encore régulièrement amélioré.
III.1.3. Organisation interne.
L'organisation interne d'une base de données, son modèle de données physique
comporte des enregistrements correspondant au modèle de données logique, des
pointeurs et des balises utilisées par le SGBD pour retrouver et manipuler les données.
Les enregistrements sont stockés dans des fichiers, et chaque fichier contient
typiquement un lot d'enregistrements similaires. L'organisation interne utilise diverses
techniques visant à obtenir une vitesse adéquate de manipulation de données, tout en
garantissant l'intégrité des données.
L'organisation logique des données est indépendante de leur organisation
physique. Ce qui signifie que la position des données dans les fichiers peut être
entièrement modifiée sans que leur organisation sous forme d'enregistrements dans des
tables ne soit touchée. Le SGBD organise les fichiers d'une manière qui accélère les
opérations et qui diffère selon le matériel et le système d'exploitation pour lequel le
système de gestion de base de données est conçu. Les enregistrements sont typiquement
regroupés en grappes (anglais cluster), dont la taille est alignée sur une taille optimale
pour le matériel (disques durs).
III.1.4. Les bases de données spatiales.
Une base de données spatiales est une base de données optimisée pour stocker et
interroger des données reliées à des objets référencés géographiquement, y compris des
points, les lignes et des polygones. Alors que les bases de données classiques peuvent
comprendre différents types de données numériques et caractères, des fonctions
additionnelles ont besoin d'être ajoutées pour traiter les types de données spatiales.
Celles-ci sont typiquement appelées géométrie ou caractère. L'Open Geospatial
Consortium a créé les spécifications des caractéristiques simples et les standards pour
compléter les systèmes de gestion de bases de données avec les fonctionnalités de
gestion de données spatiales.
P a g e | 86

III.2. GENERALITES SUR POSTGRESQL/POSTGIS


III.2.1. PostgreSQL33
PostgreSQL est un système de gestion de base de données relationnelle et objet
(SGBDRO). C’est un outil libre disponible selon les termes d’une licence de type BSD.
Ce système est concurrent d'autres systèmes de gestion de base de données, qu'ils soient
libres (comme MariaDB et Firebird), ou propriétaires (comme Oracle, MySQL, Sybase,
DB2, Informix et Microsoft SQL Server). Comme les projets libres Apache et Linux,
PostgreSQL n'est pas contrôlé par une seule entreprise, mais est fondé sur une
communauté mondiale de développeurs et d'entreprises.
Ce SGBDRO utilise des types de données modernes, dits composés ou enrichis
suivant les terminologies utilisées dans le vocable informatique usuel.
Ceci signifie que PostgreSQL peut stocker plus de types de données que les types
simples traditionnels entiers, caractères, etc. L'utilisateur peut créer des types, des
fonctions, utiliser l'héritage de type, etc.
PostgreSQL est plus avancé que ses concurrents dans la conformité aux standards
SQL (énoncé vrai entre 2012 et 2015). PostgreSQL est pratiquement conforme (de plus
en plus conforme) aux normes ANSI SQL 89, SQL 92 (SQL 2), SQL 99 (SQL 3),
SQL:2003 et SQL:200814. Il fonctionne sur diverses plates-formes matérielles et sous
différents systèmes d'exploitation.
PostgreSQL fonctionne sur Solaris, SunOS, Mac OS X, HP-UX, AIX, Linux,
IRIX, Digital Unix, BSD, NetBSD, FreeBSD, OpenBSD, SCO unix, NeXTSTEP,
UnixWare et toutes sortes d'Unix. Depuis la version 8.0, PostgreSQL fonctionne
également nativement sur Windows. Avant la version 8, il fallait une couche de
compatibilité POSIX (par exemple cygwin) pour faire fonctionner PostgreSQL sur ce
système d'exploitation.
PostgreSQL est largement reconnu pour son comportement stable, proche
d’Oracle, mais aussi pour ses possibilités de programmation étendues, directement dans
le moteur de la base de données, via PL/pgSQL. Le traitement interne des données peut
aussi être couplé à d'autres modules externes compilés dans d'autres langages.
III.2.2. POSTGIS34
PostGIS est une extension (plugin) du SGBD PostgreSQL, qui active la manipulation
d'informations géographiques (spatiales) sous forme de géométries (points, lignes, polygones),
conformément aux standards établis par l'Open Geospatial Consortium. Il permet à PostgreSQL
d'être un SGBD spatial (SGBDs) pour pouvoir être utilisé par les systèmes d'informations
géographiques.

33
Wikipédia, PostgreSQL, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/PostgreSQL, consulté le 22 aout 2021
34
Wikipédia, PostGIS, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/PostGIS, consulté le 21 aout 2019
P a g e | 87

Le nom provient de la contraction de PostgreSQL et de GIS (acronyme anglais de SIG).


Concrètement, PostGIS permet le traitement d'objets spatiaux dans PostgreSQL, autorisant le
stockage des objets graphiques en base de données pour les SIG, un peu comme le SDE de
ESRI, la base de données spatiale d'IBM Informix Dynamic Server ou l'extension spatiale
d'Oracle.
Caractéristiques
✓ Logiciel libre
✓ S'appuie sur GDAL (raster), OGR (vecteur), PROJ.4 (projections), GEOS (géométrie)...
✓ Import/export grâce à GDAL/OGR
✓ Fonctions de base SIG (rééchantillonnage, rognage, intersection, union, projection...)
✓ Fonctions algébriques
✓ Utilisation des rasters et des vecteurs
✓ Robuste et fiable (contrôle de cohérence)
✓ Pas vraiment de limite de taille (max. 32 To)

III.2.3. Création de la base de données et implémentations des données


a. Les principaux outils clients utilisés 35

➢ pgAdmin III et pgAdmin 4 : pgAdmin est un outil d'administration


graphique pour PostgreSQL distribué selon les termes de la licence
PostgreSQL. pgadmin III n'est plus maintenu et remplacé par pgAdmin 4
qui est une refonte complète du programme.

➢ Psql : psql est le premier frontal pour PostgreSQL et est une interface en
ligne de commande permettant la saisie de requêtes SQL, directement ou
par l'utilisation de procédures stockées.

➢ QGIS : QGIS est client de PostgreSQL.

➢ phpPgAd min : phpPgAdmin est une interface web d'administration pour


PostgreSQL. L'interface s'appuie sur des scripts PHP et sur la base de
données PostgreSQL pour favoriser les diverses tâches d'administration.
La version 5.6 date du 12 novembre 2018 et supporte PostgreSQL 11.x.

➢ dBeaver : Parmi les nombreux autres clients SQL du marché, dBeaver est
un outil apprécié par un grand nombre en particulier pour son support
multi-bases de données. C'est un outil libre diffusé sous licence Apache
2.0 dans sa version standard. Il existe une version Entreprise payante qui
apporte des fonctionnalités en plus6. Son installation et son utilisation sont
cependant plus délicate que pgadmin 4.

35
Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, Administration de PostgreSQL/Post GIS, Septembre 2019,
p.10
P a g e | 88

Pour ce travail nous avons utilisé deux clients pour la création et


l’implémentation des données à savoir : pgAdmin III et QGIS
b. Organisation du serveur
Comme nous ne disposons pas encore d'un accès à une base sur un serveur distant,
nous avons installé une instance locale de PostgreSQL/PostGIS :
✓ Hôte : 127.0.0.1 (localhost)
✓ Port TCP : 5432
✓ Base maintenance : SNEL_DB
✓ Nom utilisateur : postgres
✓ Mot de passe : ****

c. Méthode36
La mise en place d'un serveur PostgreSQL doit être accompagnée d’une réflexion
sure :
✓ La gestion des bases (organisation des bases, schémas, tables, ...)
✓ Les méthodes de chargement des données
✓ La création de vues permettant de mettre en forme la donnée pour les
utilisateurs.
✓ La gestion des utilisateurs et des droits
✓ Les opérations de maintenance (sauvegardes, indexation, ...)
✓ Une analyse des risques, voir par exemple les critères DICT15 (lien
intranet).

d. La gestion des utilisateurs et des droits37


PostgreSQL gère les droits d'accès aux bases de données en utilisant le concept de rôles.
Bien que depuis la version 8.1 de PostgreSQL les deux concepts soient confondus, il est
utile de distinguer :
➢ Les rôles de connexion : permettant de se connecter aux serveurs
➢ Les rôles de groupes permettant de gérer les droits d'accès aux bases et à leurs
objets
Si le niveau des droits proposés peut être très fin, la pratique montre que le nombre de
profils reste en général réduit. On pourra retenir en première approche :
➢ Les administrateurs (superuser et geoadmin)
➢ Les lecteurs
➢ Les producteurs

36
Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, Op.cit., p.18
37
IBIDEM, p.20
P a g e | 89

e. La gestion des bases

1. Création de la base de données spatiale à partir de pgAdmin III

➢ A partir de pgAdmin III


Un serveur PostgreSQL peut contenir plusieurs bases de données. Chaque base
de données est conçue pour stocker les données relevant d'une même application.
Voici les différentes étapes suivies pour créer notre base de données spatiale :
1. Ouvrir le dossier "Databases" et lancer pgAdmin III
2. Développer l'arborescence du serveur local (localhost:5432)
3. A l'aide d'un clic droit sur le dossier des bases de données, choisir la
commande "Ajouter une base de données …" ("New Database…")
4. Nommer la base de données "SNEL_DB", choisir le propriétaire "postgres" et
valider la création de la base de données
5. Développer l'arborescence de la base de données "exercice", choisir le schéma
"Public", et vérifiez qu'aucune table n'est présente sous l'onglet "Tables"
Il faut maintenant ajouter l'extension spatiale PostGIS à la base de données "exercice" :
6. Cliquer sur la base de données "exercice" et lancer l'éditeur de requête :
7. Dans l'éditeur SQL taper la commande : CREATE EXTENSION postgis;
8. Exécuter la commande
Le compte-rendu de l'exécution de la commande apparaît dans le cadre inférieur
de l'éditeur. La requête ne retourne pas de données.
9. Fermer l'éditeur de requête et rafraîchir l'arborescence de la base de données
"exercice" à l'aide du menu contextuel "Rafraîchir" ("Refresh") ou de la
commande
10. Développer l'arborescence de la base de données "exercice", choisir le
schéma "public" et vérifier la présence de la table "spatial_ref_sys". Cette table a
été créée par PostGIS.
➢ A partir de code SQL

-- Database: "SNEL_DB"

-- DROP DATABASE "SNEL_DB";

CREATE DATABASE "SNEL_DB"


WITH OWNER = postgres
P a g e | 90

ENCODING = 'UTF8'
TABLESPACE = pg_default
LC_COLLATE = 'French_France.1252'
LC_CTYPE = 'French_France.1252'
CONNECTION LIMIT = -1;

2. Création d’une table et Importer des données spatiales


Tout d'abord nous allons créer un nouveau schéma. Le schéma "public" est
utilisé pour stocker les objets utilisés par le système comme nous l'avons vu dans
l'exercice précédent. Il est recommandé de créer ses propres schémas, cela permet
d'organiser les données de façon logique et ainsi d'y accéder plus facilement.
11. Créer un nouveau schéma : cliquer sur Schema et utiliser la commande
"Ajouter un schéma …" ("New schema …")
12. Nommer le schéma "SNEL_SCH ", choisir le propriétaire "postgres" et
valider la création du schéma
13. Rafraîchir l'arborescence de la base de données "exercice" et développer
l'arborescence du nouveau schéma
➢ En utilisant les codes SQL
Exemple : Table TRONCON
-- Table: "TRONCON"

-- DROP TABLE "TRONCON";

CREATE TABLE "TRONCON"


(
"numTRON" integer NOT NULL DEFAULT nextval('troncon_gid_seq'::regclass),
"numLIGNE" bigint,
"typeTRON" character varying(50),
"libTRON" character varying(50),
"sectCAB_LI" bigint,
"matCAB_LI" character varying(50),
geom geometry(MultiLineStringZM),
CONSTRAINT troncon_pkey PRIMARY KEY ("numTRON"),
CONSTRAINT "TRONCON_numLIGNE_fkey" FOREIGN KEY ("numLIGNE")
P a g e | 91

REFERENCES "LIGNE" ("numLIGNE") MATCH SIMPLE


ON UPDATE NO ACTION ON DELETE NO ACTION
)
WITH (
OIDS=FALSE
);
ALTER TABLE "TRONCON"
OWNER TO postgres;

-- Index: troncon_geom_idx

-- DROP INDEX troncon_geom_idx;

CREATE INDEX troncon_geom_idx


ON "TRONCON"
USING gist
(geom);

➢ En utilisant l’outil Shapefile Import/Export Manager de PostGIS


Il existe plusieurs méthodes pour créer une table, en se servant du code SQL ou
des outils graphiques. Nous avons créé ainsi nos tables et les avons remplis en utilisant
l’outil Shapefile Import/Export Manager de PostGIS. Cet outil nous a permis de créer
nos tables à partir de nos Shapefile crées sur QGIS et d’y insérer directement les
données.
P a g e | 92

Figure 48: Interface de Shapefile Import/Export

III.2. MODELE PHYSIQUE DES DONNEES


III.2.1. Définition.38
Dans la méthode Merise, le modèle physique des données (MPD) consiste à
implanter une base de données dans un SGBDR.
Le langage utilisé pour ce type d'opération est le SQL. On peut également faire
usage d'un AGL (PowerAMC, WinDesign, etc.) qui permet de générer automatiquement
la base de données.
Ainsi dans la partie précédente nous avons vu comment implanter la base de
données dans PostgreSQL/PostGIS, nous allons faire les différentes captures de nos
tables pour les présentées telles qu’elles sont dans le SGBDR.

38
Wikipedia, Modèle physique des données, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Modèle_physique_des_données,
consulté le 24 aout 2021
P a g e | 93

III.2.1 Présentations du modèle Physique de la base des données en étude des


données sous PostgreSQL/POSTGIS
a. Propriétés des champs
Exemple : TABLE TRANSFO_BT.

Figure 49: Les champs de la table TRANSFO_BT sous PostgreSQL/POSTGIS

b. Présentations de la table.
Exemple 1 : TABLE TRANSFO_BT.

Figure 50: Présentation de la table TRANSFO_BT sous PostgreSQL/POSTGIS


P a g e | 94

Exemple 2 : TABLE SECT

Figure 51: Présentation de la table TRANSFO_BT sous PostgreSQL/POSTGIS


P a g e | 95

CONCLUSION
Nous voici au terme de cette deuxième partie du travail intitulée
« CONCEPTION ET MISE EN PLACE DE LA BASE DE DONNEES
GEOGRAPHIQUES ». Cette étape a eu pour objectif principal la conception et
l’implémentation de la base de données. La conception qui est une phase clé pour toutes
ingénieries de structures car c’est dans cette phase que l’on répond aux importantes
questions liées à la cohérence, la non-redondance et au bon fonctionnement du future
système. Ainsi nous avons procédés par différents outils d’analyse que nous offrent les
méthodes Merise et MADS pour une conception efficace du Système d’Information
Géographique. Quant à la mise en place de la base de données, il existe de nos jours
plusieurs solutions technologiques pour implanter la base des données, cependant nous
avons portés notre choix sur le PostgreSQL/PostGIS pour plusieurs raisons que l’on peut
citer quelques une en passant : il est libre et gratuit, il est ouvert et compatible avec
plusieurs Clients SIG et Serveurs Cartographiques tels que QGIS et GeoServer qui
seront abordés dans la suite du travail, et enfin il offre une documentation très enrichie
avec une vaste communauté de de développeurs dur le web.
P a g e | 96

PARTIE III

ELEMENTS DE LA GEODESIE ET
LANGUAGE CARTOGRAPHIQUE

Il s’agit dans cette partie, de choisir le système de référencement géodésique et les


symboles cartographiques pour la représentation des données.

Cette partie est constituée de quatre chapitres à savoir :


- Chapitre I : Elément de la géodésie
- Chapitre II : Langage et choix du style Cartographique
- Chapitre III : Mise à jours et implémentation sous QGIS
P a g e | 97

INTRODUCTION
La géodésie est l’une des sciences de base nécessaires aux cartographes. Sa
maîtrise n’est pas indispensable : elle relève du domaine du spécialiste mais un aperçu
centré sur les incidences de la forme et des caractéristiques de la terre sur la topographie
est indispensable. Ceci permet d’introduire et de justifier les problèmes de localisation,
de projection plane et leurs incidences sur la carte de base, les choix de points et de
surfaces de référence pour un système de coordonnées général, etc. Le référentiel
géographique est l’ensemble de conventions qui permettent d’associer à tout point d’une
partie de la surface terrestre un point unique sur une carte. C’est pourquoi, il est
nécessaire de définir et de justifier le choix porté sur le système référentiel géodésique.
Cependant hormis le problème de localisation de l’information, le cartographe
est confronté à un nouveau problème lié à sa représentation. D’où, nous devons
comprendre que le monde réel n’a d’existence que pour autant que l’observateur est
capable de l’appréhender par ses sens et son intellect pour formuler une « représentation
» des phénomènes c’est-à-dire définir au niveau qualitatif, quantitatif et temporel un état
observable. Cet observateur, généralement un spécialiste, mettra en œuvre des
techniques de saisie (systèmes de codage) adaptées à la nature des phénomènes, qui lui
permettront d’acquérir l’information et de la fixer sur un support (papier, magnétique,
photosensible, CD, etc.…). Selon le système de codage choisi et son niveau de
discrimination, les données brutes seront directement exploitables par le cartographe ou
bien devront faire l’objet d’une interprétation préalable par le spécialiste qui pourra alors
établir des maquettes. L’information géographique sous forme de données brutes ou de
maquettes est transmise au cartographe qui va l’interpréter grâce aux techniques
carto/graphiques et élaborer une transcription graphique accessible à l’utilisateur (on
dirait maintenant une « modélisation cartographique ») en n’imposant à ce dernier qu’un
petit nombre de règles préalables (la légende).
Dans les paragraphes suivants, nous aborderons premièrement la notion de
référentiel géographique, puis le choix du style cartographique et nous chuterons sur la
conception cartographique sur QGIS.
P a g e | 98

CHAPITRE I : ELEMENTS DE LA GEODESIE


I.1. GÉNÉRALITÉS ET DÉFINITIONSI.39
I.1.1. Topométrie
Topométrie : du grec topos signifiant le lieu et métrie signifiant l’opération de mesurer.
C’est donc l’ensemble des techniques permettant d’obtenir les éléments métriques
indispensables à la réalisation d'un plan à grande ou très grande échelle (voir Lever de
détail, chap. 8).
Ces éléments nécessitent les différentes mesures sur le terrain suivies de nombreux
calculs, schémas et croquis. C’est un domaine vaste qui demande de nombreuses
compétences auxquelles l’outil informatique est aujourd’hui indispensable.
I.1.2. Topographie
Topographie : association de topos et de graphein qui, en grec, signifie décrire. C’est
donc la science qui donne les moyens de représentation graphique ou numérique d’une
surface terrestre.
La nuance entre ces deux techniques réside dans le fait qu’en topographie le terrain est
représenté in situ alors qu’en topométrie les calculs et reports sont des phases ultérieures
au travail sur le site.
I.1.3. Topologie
Topologie : c’est la science qui analyse les lois générales de la formation du relief par
les déformations lentes des aires continentales appelées mouvements épirogéniques,
atténués ultérieurement par les actions externes : érosion due à la mer, au vent, à la glace,
à l’eau et à la neige.
I.1.4. Géodésie
Géodésie : c’est la science qui étudie la forme de la terre. Par extension, elle regroupe
l’ensemble des techniques ayant pour but de déterminer les positions planimétriques et
altimétriques d’un certain nombre de points géodésiques et repères de nivellement.
I.1.5. Cartographie
Cartographie : c’est l’ensemble des études et opérations scientifiques, artistiques et
techniques intervenant à partir d’observations directes ou de l’exploitation d’un
document en vue d’élaborer des cartes, plans et autres moyens d’expression.
Ci-après, est donnée une classification des cartes en fonction de leur échelle et de leur
finalité :

39
S. MILLES S. et LAFOGUN J., Topographie et topométrie Tome 1, p.9
P a g e | 99

Tableau 6: Classification des cartes

I.1.6. Canevas
Canevas : c’est l’ensemble des points connus en planimétrie et/ou en altimétrie avec une
précision absolue homogène.

I.2. FORMES ET DIMENSIONS DE LA TERRE


I.2.1. Géoïde40
En apparence la Terre a la forme d’une sphère. En fait, elle est légèrement
déformée par la force centrifuge induite par sa rotation autour de l’axe des pôles : la
Terre n’est pas un corps rigide. Cette déformation est relativement faible : « tassement
» de 11 km au niveau des pôles par rapport à un rayon moyen de 6 367 km et «
renflement » de 11 km au niveau de l’équateur. Elle a donc l’aspect d’un ellipsoïde de
révolution dont le petit axe est l’axe de rotation : l’axe des pôles.
La Terre est une surface en équilibre. La surface du niveau moyen des mers et
océans au repos n’a pourtant pas une forme régulière et ne coïncide ainsi pas avec un
ellipsoïde de révolution : elle n’est pas régulière mais ondulée, présente des creux et des
bosses (fig. 2.1.). Par exemple, la surface de la mer se bombe au-dessus d’un volcan et
se creuse au-dessus des grandes fosses océaniques parce que les reliefs créent des excès
ou des déficits de matière produisant ainsi des variations locales du champ de pesanteur.
Or la surface d’un fluide en équilibre est en tout point normale aux forces de pesanteur
: on dit qu’elle est équipotentielle du champ de pesanteur.

40
S. MILLES S. et LAFOGUN J., Op.cit., p.10
P a g e | 100

La Terre, non rigide, peut être considérée comme un fluide ; la direction des
forces de pesanteur varie d’un endroit à un autre en raison de la répartition hétérogène
de la matière composant la Terre ; sa surface n’est donc pas régulière.

Figure 52: Le géoïde

La surface des mers et océans au repos recouvrant toute la Terre est appelée géoïde.
I.2.2. Ellipsoïde de révolution41
a. Définitions
La surface la plus proche du géoïde est un ellipsoïde de révolution, c’est-à-dire
un volume engendré par la rotation d’une ellipse autour d’un de ses deux axes. La terre
tournant autour de l’axe des pôles (de demi-longueur b), cette rotation engendre un
cercle équatorial de rayon a.
Les dimensions de l’ellipsoïde sont déterminées en comparant la distance par
mesures géodésiques et la différence de latitude par mesures astronomiques entre deux
points d’un même méridien.

Un méridien est l’intersection de la


surface de l’ellipsoïde avec un plan
contenant l’axe des pôles : c’est donc
une ellipse.
Un parallèle est l’intersection de la
surface de l’ellipsoïde avec un plan
perpendiculaire à l’axe des pôles :
c’est donc un cercle.
Tous les méridiens sont égaux entre
eux (à quelques écarts près).
Figure 53: Ellipsoïde de révolution

41
S. MILLES S. et LAFOGUN J., Op.cit., p12
P a g e | 101

Leur rayon de courbure diminue des pôles vers l’équateur, donc leur courbure (inverse
du rayon) augmente.
Il n’existe pas un ellipsoïde global unique mais plusieurs ellipsoïdes locaux définis pour
chaque pays, chacun adoptant un ellipsoïde le plus proche possible du géoïde local. Ceci
explique que les ellipsoïdes diffèrent d’un pays à l’autre.
b. Ellipsoïdes existants
Comme nous l’avons dit au paragraphe précédent, d’autres ellipsoïdes ont été ou
sont utilisés. Leurs caractéristiques sont les suivantes :
Tableau 7: Ellipsoïdes existants

I.2.3. Systèmes de coordonnées


a. Système géocentrique42
Un système de référence géocentrique est un repère (O, X, Y, Z) (fig. 2.3-a.) tel que :

• O est proche du centre des


masses de la terre (au mieux à
quelques dizaines de mètres près
pour les systèmes réalisés par
géodésie spatiale) ;
• L’axe OZ est proche de l’axe de
rotation terrestre ;
• Le plan OXZ est proche du plan
du méridien origine.
Figure 54: Système géocentrique

42
S. MILLES S. et LAFOGUN J., Op.cit., p.14
P a g e | 102

Dans un système de référence géodésique, un point de la croûte terrestre est considéré


fixe bien qu’il soit soumis à de faibles mouvements, dus aux marées terrestres, d’une
amplitude inférieure à 30 cm et aux mouvements tectoniques, provoquant des
déplacements inférieurs à 10 cm par an.
b. Système Géographique43
L’axe de rotation de la terre est l’axe des pôles PP′. Le cercle perpendiculaire à l’axe
des pôles est l’équateur. La demi-ellipse méridienne passant par les pôles et par un point
A est la méridienne de A (fig. 2.3-b.).
Un point sur l’ellipsoïde est repéré par sa longitude et sa latitude (rapportées à la normale
(na) à l’ellipsoïde en A).
Elles sont définies ci-après.
• Longitude (λ) : la longitude λ d’un lieu
A est l’angle dièdre formé par le méridien
du lieu avec le méridien origine. Elle est
comprise entre 0° et 180° Est ou Ouest. Le
méridien origine internationale est celui de
Greenwich (observatoire de la banlieue de
Londres).

• Latitude (ϕ) : la latitude de A est


l’angle ϕ que fait la verticale (na) de A avec
Figure 55: Système Géographique le plan de l’équateur. Elle est comprise entre
0 à 90° Nord ou Sud. Les cercles
perpendiculaires à la ligne des pôles PP′ sont appelés parallèles : ils sont
parallèles au plan de l’équateur.

• Hauteur ellipsoïdale (h) : à un point A′ situé sur la surface de la terre et sur la


même verticale que A, on associera une troisième coordonnée correspondant à la
hauteur au-dessus de l’ellipsoïde, notée h, mesurée suivant la normale (na).

c. Système de Coordonnées planes44


Les coordonnées planes sont utilisées sur les cartes et les plans, dont la réalisation
nécessite un système de projection cartographique. Chaque point de la surface terrestre
est d’abord projeté sur l’ellipsoïde selon la direction normale. Puis l’ellipsoïde est
transformé en surface plane. Les coordonnées associées à cette surface plane sont des
coordonnées cartésiennes bidimensionnelles :
• E (Easting) pour l'abscisse

43
IBIDEM, p.15
44
IGN, Système de référencement terrestre, https://geodesie.ign.fr/index.php?page=srt, Consulté le 26 aout 2021
P a g e | 103

• N (Northing) pour l'ordonnée


On les calcule en fonction de la longitude λ et de la latitude φ.
Ces coordonnées sont également appelées cordonnées en projection ou coordonnées
cartographiques.
A noter : en topographie ou cartographie, ces coordonnées sont usuellement notées X et
Y.
I.2.4. La projection cartographique45
La carte est un objet plan. La représentation d’une partie de la Terre sur une carte
nécessite l’adoption d’une transformation permettant de passer de l’ellipsoïde à un plan.
Mathématiquement, il s’agit de donner un couple de fonctions (f;g) qui permet de passer
des coordonnées géographiques (ϕ;λ) aux coordonnées planes (X;Y).
𝑋 = 𝑓(𝜑, 𝜆)
{
𝑌 = 𝑓(𝜑, 𝜆)
Le choix de cette projection est purement conventionnel. Il répond cependant à
quelques critères. Pour la cartographie d’usage national, il s’agit essentiellement de
limiter les déformations du territoire, de façon à permettre la mesure directe sur la carte
des longueurs et surfaces. Comme on l’a vu dans le premier chapitre, aucune projection
ne conserve les propriétés métriques de l’ellipsoïde (l’ellipsoïde n’est pas une surface
développable). De sorte que le choix de la projection repose sur l’optimisation des
propriétés métriques pour le territoire traité.
Déformations La sphère, comme l’ellipsoïde, est une surface non développable. Ceci
implique qu’une projection de cette surface sur un plan déforme la réalité. En termes
plus mathématiques, il n’est pas possible de construire une projection qui conserve à la
fois les angles et les surfaces. Par contre, il possible de construire des projections
conservant les angles (projections conformes) ou les surfaces (projections équivalentes).
D’autre projections dépourvues de propriétés globales, appelées projections
aphylactiques par opposition aux projections conformes ou équivalentes, existent
également.
La propriété de conformité est une propriété locale : un azimut mesuré sur la carte
sera conservé sur le terrain. Par contre, si on vise un détail du terrain situé à une distance
non nulle du point de visé, ce visé épouse la ligne la plus courte sur le terrain. Cette ligne
n’est généralement pas une droite en projection. De sorte que l’azimut sur la carte ne se
rapporte pas à la droite joignant les homologues des points de visé en projection.
La propriété d’équivalence est une propriété globale, au sens où elle s’étend à
l’intégralite de la représentation cartographique : un continent a la même surface en
projection que dans la réalité.

45
Patrick SILLARD, Les Projections Et Référentiels Cartographiques, Septembre 2000, p.10
P a g e | 104

Afin de visualiser les déformations induites par la projection, Tissot a proposé de


travailler à partir d’un cercle tracé sur la surface terrestre et d’étudier son homologue en
projection. Dans le cas général, le cercle est transformé en une ellipse. Dans le cas où la
projection est conforme, l’ellipse transformée est un cercle. Dans le cas où la projection
est équivalente, l’ellipse transformée est de même surface que le cercle initial. On
appelle cet outil l’indicatrice de Tissot.

Figure 56: Projection

I.3. CHOIX DU SYSTEME GEODESIQUE


I.3.1. Introduction
Un SIG représente la réalité, mais il n’est pas la réalité. Pour être utile, une carte
SIG doit représenter avec précision l’emplacement des entités. Pour déterminer ces
emplacements dans le monde réel ou sur une carte, vous avez besoin d’un système de
référence, soit d’un cadre normalisé permettant de repérer des emplacements.
Dans un SIG, les systèmes de référence utilisés pour déterminer l’emplacement
d’une entité sont appelés systèmes de coordonnées

I.3.2. Systèmes géodésiques46


Un système géodésique est défini par :
• Un ellipsoïde, choisi le plus proche possible du géoïde local ;
• Un système de représentation plane ;
• Un point fondamental (sauf dans le cas d’un système géocentrique où il n’y a
pas de point fondamental) dont les coordonnées sont déterminées par des

46
S. MILLES S. et LAFOGUN J., Op.cit., p.15
P a g e | 105

mesures astronomiques ; en ce point, la normale à l’ellipsoïde est confondue


avec la verticale c’est-à-dire la normale au géoïde.

I.3.3. Choix et Justification


a. Ellipsoïde
Nous avons porté notre choix sur le système WGS 84 (World Général System
1984) car il sert de base au système géocentrique de référence utilisé en GPS. Son
ellipsoïde IAGRS 80 est très proche de GRS 80 (Geodetic Reference System 1980).
La technologie GPS (Global Positionning System), en plein développement,
permet d’obtenir directement les coordonnées géodésiques d’un point stationné (une
seule antenne sur un point) mais avec une précision médiocre, inutilisable en
topographie. Si l’on dispose de deux antennes, on obtient avec précision la distance entre
les deux points et l’orientation du vecteur mesuré. Les coordonnées sont initialement
calculées dans un référentiel cartésien géocentrique et doivent ensuite être transformées
en coordonnées planes en projection.
La globalité du système WGS 84 et son exploitation par la technologie GPS
constituent les principales motivations du choix de cet ellipsoïde.
b. Système de représentation plane.47
Représentation cylindrique transverse conforme de l’ellipsoïde « universal
tranverse mercator » UTM est le système de projection que nous avons choisi.
Cette représentation consiste à circonscrire l’ellipsoïde dans un cylindre le long
d’un méridien ; le cylindre est dans ce cas d’axe perpendiculaire à la ligne des pôles. On
représente un seul fuseau. Les autres fuseaux sont identiques. Les calculs dans un seul
fuseau sont donc suffisants, ce qui est le principal avantage de cette représentation, la
plus utilisée dans le monde.
Ce système divise la terre en 60 fuseaux de 6° d’amplitude en longitude de manière à
limiter l’altération linéaire en limite de fuseau. La numérotation commence au méridien
180° ; elle est croissante d’Ouest vers l’Est. Le méridien de Greenwich sépare les
fuseaux 30 et 31. L’ensemble des fuseaux est identique. Ainsi, la ville de Matadi se
trouve dans la zone 33 Sud.
Ce système utilise comme unités de mesures linéaires le mètre ce qui rends les
calculs plus souple et plus rapide.

47
S. MILLES S. et LAFOGUN J., Op.cit., p.42
P a g e | 106

I.3.4. Code EPSG48


L'EPSG (European Petroleum Survey Group), un groupe créé en 1985 par Jean-
Patrick Girbig qui travaillait alors avec la société Elf Aquitaine, a défini une liste des
systèmes de coordonnées géoréférencées et leur a associé des codes pour les identifier.
En 2005, ce groupe est devenu le "Comité de topographie et de positionnement"
(Surveying and Positionning Comittee) de l'Association internationale des producteurs
de pétrole et de gaz (OGP) [archive]. Cette liste est diffusée sur le site de l'OGP. Ces
codes, qui existent toujours sous le nom de "code EPSG", sont notamment utilisés dans
les standards de l'Open Geospatial Consortium et dans certains logiciels de Système
d'information géographique (SIG). L'APSG (Americas Petroleum Survey Group) a été
créé par Jean-Patrick Girbig 10 ans plus tard à Houston (États-Unis d'Amérique) avec
des objectifs semblables.
Ainsi pour notre Système de coordonnées de référence WGS 1984 / UTM Zone 33S,
défini précédemment le code EPSG associé est : EPSG : 32733.

48
Wikipédia, Système de coordonnées (Cartographie),
https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_coordonn%C3%A9es_(cartographie), Consulté le 26 aout 2021
P a g e | 107

CHAPITRE II : LANGAGE ET CHOIX DU STYLE


CARTOGRAPHIQUE
II.1. LA CARTE INSTRUMENT DE COMMUNICA TE
INSTRUMENT DE COMMUNICATION TION
I.1.1. Message49
L’information géographique procède de tous les phénomènes auxquels on peut
attacher une localisation. Domaine infini que l’on pourrait étendre selon sa spécialité de
la molécule jusqu’à la galaxie... La cartographie limitera son champ d’exploration aux
aspects naturel et anthropique de notre environnement, ce sont les données géo-spatiales
au sens large du terme. Puis elle s’appliquera à concentrer sélectivement l’attention sur
une partie de ces phénomènes afin de communiquer une certaine expression du Monde.
I.1.2. Démarche50
Certains phénomènes géographiques sont régis par des lois générales qui
permettent de les décrire entièrement à l’aide de quelques paramètres mathématiques
simples (Ex : Un flux de véhicules entre deux villes). D’autres phénomènes n’obéissent
dans leur intégralité à aucune loi connue, ils sont dits aléatoires et leur connaissance sera
du ressort de l’information, c’est-à-dire d’une description qui tendra à être aussi fidèle
et complète que possible.
L’information géographique entre dans cette seconde catégorie, l’acquisition et
la transmission de ces phénomènes peuvent s’inscrire dans le schéma suivant :

Figure 57: Démarche Cartographique

Développons rapidement ce processus :


Le Monde réel n’a d’existence que pour autant que l’observateur est capable de
l’appréhender par ses sens et son intellect pour formuler une « représentation » des
phénomènes c’est-à-dire définir au niveau qualitatif, quantitatif et temporel un état
observable.

49
Gérald WEGER, CARTOGRAPHIE volume1, IGN, MARS 1999, p.10
50
Ibidem
P a g e | 108

Cet observateur, généralement un spécialiste, mettra en œuvre des techniques de


saisie (systèmes de codage) adaptées à la nature des phénomènes, qui lui permettront
d’acquérir l’information et de la fixer sur un support (papier, magnétique, photosensible,
CD, etc.…).
Selon le système de codage choisi et son niveau de discrimination, les données brutes
seront directement exploitables par le cartographe ou bien devront faire l’objet d’une
interprétation préalable par le spécialiste qui pourra alors établir des maquettes.
L’information géographique sous forme de données brutes ou de maquettes est
transmise au cartographe qui va l’interpréter grâce aux techniques carto/graphiques et
élaborer une transcription graphique accessible à l’utilisateur (on dirait maintenant une
« modélisation cartographique ») en n’imposant à ce dernier qu’un petit nombre de
règles préalables (la légende).
Les techniques cartographiques comprennent :
• L’élaboration des spécifications de la carte au terme de l’analyse puis de la
structuration des données et de leur mise en forme en langage graphique.
• L’établissement des méthodes de fabrication.
• Puis la production et son suivi jusqu’à la sortie du document.
Enfin le lecteur pourra, en décryptant la carte, extraire l’information et recréer un
modèle mental aussi proche que possible du phénomène réel. De la qualité de la carte
dépendra la valeur de cette dernière démarche.
Encore un mot sur la qualité du produit cartographique. Dans les chapitres qui
vont suivre seront développés les méthodes, les clés de l’élaboration de la carte ; elles
feront plus souvent appel à la technique (avec tout ce que ce mot implique de
connotation roturière) qu’à la science pure. Cependant en tant que cartographe acceptons
notre modeste condition de technicien ; car, si l’élaboration d’une carte implique une
stricte application des règles établies, ces dernières permettront seulement de réaliser
une carte sans faute majeure mais pas forcément une bonne carte.
La différence tiendra à ce je ne sais quoi, fruit de l’expérience, du talent et d’un
soupçon de chance qui sont les paramètres additionnels de toute science appliquée.

Figure 58: Technique Cartographique


P a g e | 109

I.1.3. La carte, un langage


Puisque la carte utilise une symbolique conventionnelle, pour transmettre un
message, on peut la considérer comme un langage. Mais alors, pourquoi avoir créé un
autre système de communication différent de l’écriture ou des mathématiques ? En fait,
ces deux modes de communication sont des systèmes linéaires qui ne délivrent leur
message qu’au terme du développement (c’est à dire lorsque le lecteur a achevé le
décryptage) et ne permettent pas non plus la superposition. Au contraire, le langage
graphique est un système spatial qui possède en propre certaines particularités :
1. Un message aisément structuré
Grâce aux capacités particulières de notre perception visuelle. En effet, le
décryptage s’effectue par une série de brèves fixations visuelles qui balayent l’ensemble
de l’image (Dobson, 1977), cette faculté permet une double perception du message
graphique :
✓ LA VISION GLOBALE DE L’IMAGE : Du balayage initial, l’œil ne
retiendra que les éléments graphiques les plus visibles (taille, contrastes).
Une première partie du message est ainsi délivrée d’emblée au lecteur.
Dans le langage courant nous dirions « ce qui saute aux yeux ».

✓ LA VISION FINE : Lors des balayages suivants l’attention se fixera sur


les détails moins évidents. Cette exploration attentive de la carte permet
d’extraire les informations complémentaires.

✓ LES PLANS DE LECTURE : Nous verrons que ces modes de vision


permettent au cartographe d’organiser les informations en plans de lecture
successifs. Par exemples : La ville de Toulouse (1er plan) est située au
bord de la Garonne (2ème plan), elle est desservie par des routes (3ème
plan).

2. Des propriétés positionnelles et relationnelles intrinsèques permettant


:
✓ LA LOCALISATION DES PHÉNOMÈNES : C’est, évidemment,
l’objectif initial de la carte que de permettre la localisation et
l’identification des objets, voire la quantification des phénomènes.
✓ LA MISE EN VALEUR DES RELATIONS SPATIALES qui demeure
être l’originalité essentielle.
En effet, la possibilité de juxtaposer ou de superposer graphiquement les
informations permet au lecteur d’appréhender les phénomènes de
proximité et de densité, de les analyser, de les corréler puis d’en déduire
des informations relationnelles qui n’étaient pas explicitement décrites.
P a g e | 110

3. Une relative universalité


Cela est vrai pour des idéogrammes simples et figuratifs et à un degré moindre pour une
image cartographique complexe. Cependant une bonne part des conventions graphiques
sont comprises par tous et de toute façon, avec plus de facilité qu’une description des
phénomènes…écrite en japonais !
4. Subjectivité du langage cartographique
Comme tout moyen de communication la carte est le fruit d’une sélection et d’une
interprétation de données qui portera la marque de son auteur, si intègre soit-il. De même
à l’autre bout de la chaîne le lecteur qui extrait l’information introduira à son insu une
connotation personnelle dans son décryptage. Ace sujet, l’enquête effectuée par A.
Thomas Saarinen (Université d’Arizona) auprès d’étudiants de toutes nationalités sur
leur vision du Monde est un exemple de l’influence nationale et culturelle du lecteur.
➢ GÉOCENTRISME (son Pays est au centre du Monde)
Mise à part l’évidente constatation que l’autochtone a une meilleure connaissance de
son Pays et de son environnement immédiat dont il fera une traduction graphique plus
fidèle (voir les images des colombien, koweïtien, thaïlandais), il faut noter une tendance
au géocentrisme qui dépend du sentiment nationaliste du sujet. Ce sentiment pouvant
être renforcé soit par le poids de son Pays sur le plan mondial (la plupart des japonais
sont géocentristes, de même que 22 % des américains du nord pour seulement 6 % de
ceux du sud), soit par l’influence de la propagande politique (90 % des chinois).
➢ EUROCENTRISME (l’Europe est au centre du Monde)
L’influence culturelle oriente cependant 80 % des étudiants vers cette vision du Monde.
Cela peut s’expliquer par : Les grandes découvertes à partir de l’Europe qui ont fixé
cette image du Monde, perpétuée par la tutelle coloniale qui proposait une
documentation exclusivement centrée sur ce point de vue. La prépondérance du
méridien origine internationale qui depuis 1884 partage le Monde en Est et Ouest à partir
de Greenwich. Le souci de la plupart des cartographes de privilégier la ligne de césure
des planisphères dans le Pacifique afin d’avoir une figuration continue des terres
émergées, ce qui situe l’Europe au centre de l’image.
I.1.4. Qualités d’une carte51
On distingue les qualités fondamentales qui tiennent à la valeur intrinsèque du
document et les qualités graphiques qui s’apparentent à sa mise en forme. Ces dernières
n’étant pas les moindres, car il ne suffit pas qu’une carte soit juste encore faut-il que
l’utilisateur puisse l’interpréter correctement.

51Gérald WEGER, Op.cit., p17


P a g e | 111

1. Qualités fondamentales

✓ ADÉQUATION DU PRODUIT À SA DESTINATION


La modélisation des données doit être telle que le lecteur soit capable d’extraire
l’information qui l’intéresse.
✓ LA PRÉCISION
C’est la valeur intrinsèque de la carte. - Précision des données : Canevas d’appui,
échelle des photos, précision des appareils de restitution.... Autant que valeur des
données statistiques. - Précision graphique : Erreur graphique minimale, stabilité du
support, fidélité du dessin, rigueur des travaux de reproduction, jeu du papier...
✓ L’EXACTITUDE
C’est la conformité aux spécifications. - Dans la saisie des données : Le
technicien doit respecter les méthodes de levé, d’identification ; le géographe doit
recueillir des données homogènes, significatives... - Dans l’interprétation
cartographique : Observer un traitement rigoureux des données, respecter les règles de
sémiologie, d’écriture, les spécifications de rédaction, de reproduction.
✓ LA FIABILITÉ
C’est l’assurance pour l’utilisateur de pouvoir se servir du produit sans mauvaise
surprise. La fiabilité est garantie par les limites d’utilisation définies par le concepteur :
- L’âge des données, traduite par la date de saisie. Notons que cette fiabilité diminue
avec le temps car les informations se périment et de surcroît de façon hétérogène suivant
les thèmes. - la valeur des données explicitée par les sources dont elles sont issues. - la
nature des techniques utilisées tant pour la saisie que pour l’interprétation et le
traitement.
2. Qualités graphiques

✓ LA LISIBILITÉ
C’est une bonne perception du contenu, qui dépend de : - L’utilisation pertinente des
outils de sémiologie graphique. - L’application des règles de lisibilité. - La qualité du
graphisme, netteté, choix des couleurs, qualité de l’impression
✓ LA SÉLECTIVITÉ
Aptitude à distinguer les différentes catégories d’objets en fonction des choix fixés pour
une carte donnée. La sélectivité dépendra : - De la densité des objets. - Des niveaux de
lecture choisis. - Du nombre de couleurs et de leur bonne utilisation. - D’une bonne
adéquation des règles graphiques et des objets à signifier.
P a g e | 112

✓ L’ESTHÉTIQUE
Sera fonction de la maîtrise du concepteur dans les techniques cartographiques, de son
goût et de son sens artistique.

II.2. LES CONTRAINTES DU LANGAGE


CARTOGRAPHIQUE52
Transmettre une information implique évidemment que le lecteur puisse la
percevoir et l’interpréter correctement. S’agissant de langage graphique, certaines
contraintes seront inhérentes à l’utilisateur même, d’autres aux moyens d’expressions et
enfin au type d’information.
II.2.1. Contraintes liées à la morphologie humaine
La vue étant l’instrument indispensable, le contenu de la carte doit être conçu de
telle sorte que :
- Tout élément graphique isolé doit être perceptible.
- Sa forme doit être identifiée. - Une distance suffisante sépare un élément de son
voisin.
- Une taille qui permette de le différencier de son homologue de même forme. Il
en résulte les normes dimensionnelles suivantes :

a. Acuité visuelle de discrimination


C’est l’aptitude de l’œil à enregistrer la tâche minimale perceptible. Elle
correspond à l’angle α qui a pour sommet la pupille de l’œil et dont les côtés s’appuient
sur les bords de la tâche minimale perceptible vue à 30 cm environ. α = 1’sexagésimale=
0,09 mm. Elle peut varier en fonction : - des contrastes entre l’objet et le fond. - des
conditions d’éclairement.
b. Acuité visuelle d’alignement
Aptitude de l’œil à apprécier que deux traits sont dans le prolongement l’un de l’autre.
L’œil est très sensible à ce facteur 0,02 mm = 1/50 mm.
c. Seuil de perception
Dimension minimale d’un élément graphique pour apprécier sa forme :
- ÉLÉMENTS PONCTUELS Ces dimensions sont variables selon la forme et le
contraste de l’objet, l’expérience a cependant permis de définir des seuils :

52
Gérald WEGER, Op.cit., p24
P a g e | 113

Figure 59: Seuil de perception

On peut remarquer que la taille du point en tant que symbole (rond poché) est le
double de la tâche minimum perceptible de façon à ne pas confondre le point avec
un maculage et que les formes évidées ont des dimensions supérieures à leurs
homologues pleines.
- ÉLÉMENTS LINÉAIRES Du fait de sa continuité la ligne est perceptible à partir
de 0,06 mm mais dans la pratique on évite de descendre au-dessous du 1/10 mm
(bien que les moyens de reproduction actuels permettent des finesses bien
supérieures).

d. Seuil de séparation
Écart minimal nécessaire entre deux éléments graphiques voisins pour les isoler.
Cette valeur est identique pour les éléments ponctuels ou linéaires est de 0,2 mm. Par
contre, pour 3 lignes parallèles rapprochées l’espace devra être agrandi (3/10) pour
éviter un effet de fusionnement visuel.
e. Seuil de différenciation
Écart minimal de dimension entre deux éléments de forme identique pour
exprimer 2 paliers distincts. • ÉLÉMENTS PONCTUELS On estime qu’entre 2 paliers
le rapport des surfaces doit être au moins de 2. Soit pour des cercles, des diamètres
successifs de 0,2 - 0,3 - 0,5 - 0,7 - 1 - 1,5 - 2 mm....... • ÉLÉMENTS LINÉAIRES L’écart
théorique est de 1/10 ; il est suffisant lorsque les 2 traits à comparer sont proches (les 2
bords d’une route). Dans tous les autres cas, il devra être nettement supérieur de 2 à 3/10
selon la complexité de l’image.
P a g e | 114

DIMENSIONS GRAPHIQUES MINIMALES


Tableau 8:Dimensions graphique minimales

f. Appréciation des couleurs


La couleur (on devrait parler de sensations colorées plutôt que de couleurs),
partie intégrante de l’objet vu, sera elle aussi tributaire :
1. De facteurs psychosomatiques
• ALTÉRATIONS PATHOLOGIQUES DE LA VISION COLORÉE Pour
mémoire... daltonisme, etc....
• L’ÉTAT GÉNÉRAL DU LECTEUR La fatigue affecte la perception des
couleurs, d’où la constatation qu’une observation prolongée ne permet pas une
meilleure appréciation que la vision première. Ne pouvant intervenir sur les effets
essayons au moins d’en minimiser les causes, en évitant les nuanciers trop subtils
qui demanderont au lecteur un effort aussi soutenu qu’inefficace !
• INFLUENCE SUR NOTRE COMPORTEMENT Largement utilisé en
décoration, cet aspect n’est pas négligeable pour des documents destinés à
l’exposition. - Bleu - > intériorisant, méditation, concentration ou rêverie. -
Rouge - > extériorisant, excitation, agressivité, passion. - Vert - > équilibrante,
confiance, sérénité.
• INFLUENCE SUR NOS SENSATIONS Facteur non négligeable dans le choix
des couleurs d’une carte - Le Noir - > réduit l’espace, paraît lourd, dense. - Le
Blanc - > léger, semble plus volumineux. - Teintes chaudes (du jaune au rouge),
teintes froides (les bleus et verts).
• INFLUENCE « CULTURELLE » (SYMBOLIQUE DES COULEURS) C’est-à-
dire la manière dont on nous a appris à connaître le Monde. - Verts tendres - >
Nature, Printemps, espoir. - Verts profonds - > angoisse, effroi, serpent... - Jaune
- > soleil, lumière, légèreté, expansion. - Rouge - > feu, sang, passion. - Violet -
> majesté, faste, mystère. - Noir - > nuit, deuil. - Blanc - > pureté, fadeur.
P a g e | 115

2. Des variations spatiales de l’objet


• TAILLE DANS LE CHAMP : Une grande surface colorée paraît plus saturée et
plus lumineuse qu’une petite.
• LIMITATION DU CHAMP : - Une tâche colorée à bords nets semble plus
saturée qu’une même tâche à bords dégradés. - Des zones colorées limitées par
un trait qui contraste avec les couleurs employées paraîtront également plus
saturées.

3. Des relations dans le champ (effets de contraste)


• CONTRASTES LUMINEUX : Une même zone colorée semble plus claire sur
un fond sombre que sur un fond clair.
• CONTRASTES SIMULTANÉS : - La couleur minoritaire donne l’impression
d’être teintée de la couleur complémentaire du fond. - Les rouges paraissent sur
un plan plus proche que les bleus contigus (contraction du cristallin). Pour la
même raison des bandes bleues paraîtront plus large que les rouges adjacentes.

4. De la variation de l’illuminant
La nature et l’intensité de la source lumineuse modifieront la perception colorée.
(Pour plus de détails, se référer à l’exposé sur la couleur).
II.2.2. Contraintes liées à l’utilisateur
1. Le type d’usager
Comme tout produit destiné au public, la carte doit être adaptée aux capacités du
lecteur à qui elle est destinée. Âge, niveau de culture générale et technique (élève,
militaire, technicien, grand public, etc...) sont autant de facteurs à prendre en compte.
2. Les conditions d’emploi de la carte
Les diverses utilisations, murale, de bureau, utilisation en véhicule (auto,
avion,...), sur le terrain (randonnée) orientent : • LE CHOIX DES COULEURS : Penser
aux conditions d’éclairement des habitacles de navigation, le plus souvent en rouge, et
à la solidité des couleurs au soleil pour les cartes d’exposition. • LA PRÉSENTATION
: Encombrement, pliage, plastification, résistance du papier au pliage pour les usages en
véhicule et sur le terrain. • LA PRÉCISION, LA FINESSE DU RENDU GRAPHIQUE
selon la distance de lecture, le confort.
Le cartographe doit toujours avoir présent à l’esprit que toute carte doit avoir ses
qualités propres strictement en rapport avec la mission qui lui est impartie. Le non
respect de ce principe concourt, soit à donner un produit insuffisamment élaboré pour
satisfaire l’utilisateur, soit un produit trop complet allant audelà des objectifs qui lui sont
fixés, pas forcément plus efficient mais nécessairement plus coûteux.
P a g e | 116

II.2.3. Contraintes liées au plan


Le plan, support habituel de toute représentation cartographique est une surface
continue, homogène et à deux dimensions.
1. Surface continue et homogène
Ces deux propriétés entraînent la présomption d’homogénéité des conventions. •
L’ABSENCE DE SYMBOLIQUE IMPLIQUE L’ABSENCE DE PHÉNOMÈNE.
(pour ne rien exprimer ne rien mettre !)
• UNE CONVENTION EST INVARIABLE DANS TOUTE L’ÉTENDUE DU
PLAN. Veiller à prendre en compte toutes les contraintes inhérentes aux données
à traduire (densité, taille de la plus petite zone, etc...) avant d’établir les
spécifications graphiques car elles devront alors s’appliquer à l’ensemble de la
carte.
• L’ORLE LIMITE LE PLAN SIGNIFICATIF, il ne limite pas le phénomène.
Pour le lecteur il y a toujours présomption de l’extension de celui-ci au-delà du
cadre. Si l’on désire mettre en évidence le caractère limité d’un phénomène, il
sera nécessaire d’inclure dans la carte une partie de la zone périphérique d’où le
phénomène est absent.

2. Surface à deux dimensions


C’est la propriété la plus contraignante pour le cartographe. en effet :
• L’information topographique (souvent appelée fond de carte) mobilise les deux
dimensions du plan, elle organise et fixe définitivement la structure de base de
l’image.
• Les autres composantes thématiques (au sens large) ne disposent alors d’aucun
espace privilégié, pas plus que les phénomènes décrivant la troisième dimension.
Il faudra que ces composantes s’adaptent à la structure de base et parallèlement,
que la visibilité du fond de carte soit réduite aux repères connus, nécessaires et
suffisants pour que le lecteur puisse localiser les autres composantes (en fonction
du niveau de lecture choisi) sans que leur lecture en soit altérée.

3. Impératifs de lisibilité
Les contraintes ci-dessus énoncées induisent un certain nombre de règles : • Réduire le
nombre de symboles au strict nécessaire.
✓ Utiliser des symboles simples et expressifs.
✓ Ne pas dépasser le seuil de densité graphique (environ 10 % de la surface pour
une carte topographique) car la surcharge graphique conduit à une perte
d’information, par :
- un fractionnement plus important de l’image.
P a g e | 117

- une localisation moins bonne des phénomènes, donc un niveau de lecture plus
faible. - une estimation plus difficile des données quantitatives.

4. Impératifs de sélectivité
Utiliser toutes les possibilités graphiques disponibles :
• Choisir les variables visuelles en fonction de leurs propriétés (associatif,
différentiel, ordonné, quantitatif) pour les adapter au mieux aux phénomènes à
traduire.
• Utiliser toute la longueur disponible de la variable choisie. Ex : Pour un symbole,
utiliser toutes les tailles appropriées qui soient compatibles avec l’échelle.
II.2.4. Contraintes liées au type d’information
1. La surface à cartographier
Elle sera un élément déterminant dans le choix :
• De la projection : forme et dimension de la zone (limitation des déformations)
• De l’échelle (Pour des raisons économiques, on choisira toujours l’échelle la plus
petite compatible avec les données à traduire).
• Du degré de généralisation, le plus souvent lié à l’échelle.
• Du découpage : si la surface est trop importante, un fractionnement en feuilles
(ou coupures) sera nécessaire.
• De la conception de la carte :
Les couvertures de grande étendue (nationale par exemple) font l’objet de produits de
grande série :
- les problèmes de conception ne se posent alors qu’au lancement du produit mais
la facture de la carte devra être longuement étudiée de manière à assurer l’unité
de ses composantes à la fois :
1. Dans l’espace : c’est-à-dire sur toute l’étendue de la zone à couvrir quelle
que soit sa diversité.
2. Dans le temps : en tenant compte des évolutions probables pour assurer la
pérennité du produit.
- Les produits spécifiques (quelques unités) feront à chaque fois l’objet d’une étude
propre.

2. La région à cartographier

✓ SELON LE DEGRÉ DE DÉVELOPPEMENT DU PAYS

➢ La densité des objets sera très différente, ce qui déterminera le degré de sélection et
le niveau de généralisation.
P a g e | 118

➢ La valeur intrinsèque des objets ne sera pas semblable : Le point d’eau ou l’arbre
repère en région aride, le téléphone en montagne, le classement des viabilités
routières en région tropicale.

✓ SELON LES PAYSAGES


Désert, forêt dense, haute montagne nécessiteront la création de symboles spécifiques.
3. La nature de l’information
Il est évident que du genre d’information dépendra le mode d’expression. Sans traiter
ici le sujet, il est utile de connaître :
• LA NATURE DES DONNÉES QUE LE CARTOGRAPHE AURA À
TRADUIRE - Composantes qualitatives - Composantes ordonnées -
Composantes quantitatives
• LEUR MODE DE LOCALISATION - ponctuel - linéaire - zonal
• LE DOMAINE ÉTUDIÉ (CARTES DES OCÉANS, CARTES DES
CONTINENTS...)
II.2.5. Contraintes techniques et commerciales
Les moyens, les coûts, les délais sont les premières contraintes auxquelles le
cartographe aura à faire face.
1. Contraintes techniques
Les moyens dont on dispose conditionnent la facture de la carte.
• MOYENS DE RÉDACTION
- Dessin (papier, plastique)
- Tracé sur couche - Traceurs mécaniques, optiques
- Carte sur écran vidéo
- Capacités informatiques
• MOYENS DE REPRODUCTION

- Photographique : contact, photo-projection, Tramé. - Procédés de « copie ».


- Scannage d’un modèle. - Impression offset, Cromalin....
- Procédés de reprographie à pilotage numérique : (contraintes liées à la taille du
pixel)
Remarque : Penser que le format de l’image à réaliser doit être inférieur à celui des
matériels de la chaîne graphique qui vont servir à produire cette image.
P a g e | 119

• MÉTHODES DE FABRICATION - Les produits de grande série seront issus


d’une chaîne de fabrication normalisée, aux tâches fractionnées, aux
enchaînements logiques et immuables, ne pouvant éviter une certaine lourdeur. -
Les produits spécifiques : pourront bénéficier plus facilement d’astuces
techniques qui allégeront le processus.

2. Contraintes commerciales
Budget et délais seront des facteurs déterminants dans la valeur du document et
la qualité graphique.
II.3. LA CONSTRUCTION DU LANGAGE LANGAGE CAR
CARTOGRAPHIQUE
II.3.1 La localisation53
a. Généralités.
Le premier effort du cartographe consiste à tracer sur la carte les objets
géographiques. Une carte constitue un plan de dessin à deux dimensions.
Les objets géographiques y sont localisés par leurs coordonnées X et Y issues de leurs
coordonnées géographiques sur la sphère terrestre, respectivement la longitude et la
latitude. Encore faut-il rendre visible sur le papier les objets géographiques (les données)
qui s’y rapportent.
b. Données de géolocalisation des entités en études. (Extrait)

✓ SUPPORT
Tableau 9: Données de géolocalisation des supports

N° X Y TYPE SUPPORT LIBELLE


POTEAU
1 327795 9355127 SIMPLE P22
POTEAU
2 327744 9355153 SIMPLE P22
POTEAU
3 327687 9355178 SIMPLE P22
POTEAU
4 327640 9355196 SIMPLE P22
POTEAU
5 327582 9355220 SIMPLE P22
POTEAU
6 327525 9355233 SIMPLE P22

53
A. VANGU, Cours de Cartographie Générale destiné aux étudiants de première épreuve d’ingénieur géomètre-
topographe, INBTP, Kinshasa,2020, p.29
P a g e | 120

POTEAU
7 327466 9355245 SIMPLE P22
POTEAU
8 327408 9355253 SIMPLE P22
POTEAU
9 327347 9355255 SIMPLE P22
POTEAU
10 327300 9355256 SIMPLE P22
POTEAU
11 327893 9355055 SIMPLE P22
POTEAU
12 328129 9354453 SIMPLE P22
POTEAU
13 328160 9354447 SIMPLE P22
POTEAU
14 328191 9354444 SIMPLE P22
POTEAU
15 328226 9354436 SIMPLE P22
POTEAU
16 328261 9354429 SIMPLE P22
POTEAU
17 328291 9354424 SIMPLE P22
POTEAU
18 328020 9355248 SIMPLE P2224
POTEAU
19 327986 9355196 SIMPLE P2224
POTEAU
20 327913 9355086 SIMPLE P2224
POTEAU
21 327896 9355053 SIMPLE P2224
POTEAU
22 327900 9355055 SIMPLE P2224
POTEAU
23 327947 9355010 SIMPLE P2224
POTEAU
24 327988 9354856 SIMPLE P2224
POTEAU
25 328033 9354790 SIMPLE P2224
POTEAU
26 328053 9354735 SIMPLE P2224
POTEAU
27 328048 9354659 SIMPLE P2224
P a g e | 121

POTEAU
28 328069 9354560 SIMPLE P2224
POTEAU
29 328090 9354460 SIMPLE P2224
POTEAU
30 328047 9354423 SIMPLE P2224
POTEAU
31 327988 9354292 SIMPLE P24
POTEAU
32 327947 9354269 SIMPLE P24
POTEAU
33 327901 9354246 SIMPLE P24
POTEAU
34 327858 9354225 SIMPLE P24
POTEAU
35 327801 9354208 SIMPLE P24
POTEAU
36 327780 9354191 SIMPLE P24
POTEAU
37 327742 9354171 SIMPLE P24
POTEAU
38 327700 9354141 SIMPLE P24
POTEAU
39 327632 9354147 SIMPLE P24
POTEAU
40 327580 9354180 SIMPLE P24
POTEAU
41 327547 9354217 SIMPLE P24
POTEAU
42 327521 9354239 SIMPLE P24
POTEAU
43 327492 9354254 SIMPLE P24
POTEAU
44 327455 9354277 SIMPLE P24
POTEAU
45 327416 9354302 SIMPLE P24
POTEAU
46 327364 9354320 SIMPLE P24
POTEAU
47 327316 9354338 SIMPLE P24
POTEAU
48 327277 9354352 SIMPLE P24
P a g e | 122

POTEAU
49 327230 9354367 SIMPLE P24
……. ………. …….. ……………………… ………

✓ SECTIONNAIRE
Tableau 10: Données de géolocalisation des sectionnaires

N° X Y TYPE LIBELLE
1 327844 9355092 SPMT P22PTS
2 327283 9353995 SPMT P24PTS
3 331937 9355664 SPMT D25PTS
4 329894 9357281 SPMT D4PTS
5 331235 9355562 SPMT D5PTS
6 331690 9356005 SPMT D2PTS
7 332646 9353939 SPMT D3PTS
8 329691 9356768 SPMT D4PTS
9 331720 9356009 SPMT D5PTS
10 328778 9354484 SPMT D3PTS
11 329485 9356582 SPMT D4PTS
12 327870 9354181 SPMT P22PTS
13 328415 9355907 SPMT P23PTS
14 328281 9352424 SPMT D1PTS
15 333719 9354697 SPMT D2PTS
16 326660 9352657 PSMT PSMT
17 331958 9355701 PSMT PSMT
18 331740 9355996 PSMT PSMT
19 329893 9357277 PSMT PSMT
20 329626 9356752 PSMT PSMT
….. …….. ………. …… ……….

✓ POSTE HTA/BT
Tableau 11: Données de géolocalisation des Poste HTA/BT

N° X Y NOM TYPE
1 327472.000 9354023.000 PIPE LINE PUBLIQUE
2 329419.798 9353528.323 SOYO1 PUBLIQUE
3 327027.000 9354521.000 ANTEINNE PUBLIQUE
4 332660.000 9353976.000 AFRITRANS PUBLIQUE
P a g e | 123

5 329869.000 9356405.000 BIVORT PUBLIQUE


6 329362.000 9356262.000 COSTA PUBLIQUE
7 327716.000 9353502.000 CIMETIERE PUBLIQUE
8 329556.000 9356424.000 DRK PUBLIQUE
9 333183.000 9354563.000 GREC7 PUBLIQUE
10 327969.000 9354346.000 HOPITAL PUBLIQUE
11 333718.000 9354091.000 HYDRO PUBLIQUE
12 329349.967 9355465.942 IMMO CONGO PUBLIQUE
13 326920.000 9353953.000 KINKELA PUBLIQUE
14 328234.000 9352453.000 LOKALA PUBLIQUE
15 328123.000 9353057.000 LOMBO PUBLIQUE
16 328615.000 9353950.000 MAVONDA NGOMBE PUBLIQUE
17 327980.000 9355299.000 MBALA PUBLIQUE
18 327246.000 9355249.000 MBENGU MBENGU PUBLIQUE
19 328082.409 9354845.873 NGOMA PUBLIQUE
20 331080.000 9353594.000 LES COPAINS PUBLIQUE
….. ………. ……….. ……………. ………..

II.3.2 L’implantation54
L’implantation est la transcription cartographique d’un objet ou d’un phénomène
géographique sur un plan à deux dimensions.
Les descripteurs géométriques des objets auxquels les variables s’appliquent se limitent
à trois.
A. Type d’entités

a. Le Point 55
C’est une abstraction, un lieu du plan sans surface. Pour être visible, il aura
nécessairement une certaine emprise purement conventionnelle, et seul son centre aura
une signification positionnelle. C’est l’élément de la « fixité » par excellence mais aussi
de l’isolement. Le point demeure sans relation graphique, ni avec la surface qui le
supporte, ni avec ses congénères. La signification qu’on lui attribuera ne concerne que
lui. Ces caractéristiques originales lui permettent d’exprimer sans ambiguïté une notion
de quantité en un lieu donné en jouant sur la taille.
En cartographie, tout graphisme compact, isolé et de petite taille est considéré comme
ponctuel. On lui applique les variables visuelles :

54 54
Alphonse VANGU, Op.cit., p.29
55
Gérald WEGER, Op.cit., p31
P a g e | 124

Figure 60: L’implantation de point

La symbolique ponctuelle peut être figurative, évocatrice ou purement conventionnelle.


1. Le symbole figuratif
Plus ou moins stylisé, il occupera une surface assez importante capable de traduire
suffisamment de détails pour rendre le sujet reconnaissable (représentation de
monuments sur une carte touristique à moyenne échelle par exemple). Conséquences :
une identification aisée, mais un encombrement important et une localisation
approximative qui en limiteront l’usage.

Figure 61: Le symbole figuratif

2. Le symbole évocateur
C’est l’idéogramme. Il a l’avantage de la simplicité, donc moins encombrant et
fortement suggestif. C’est la solution la plus efficace car elle évite au lecteur de se
reporter à la légende. Cependant, souvenons-nous que toute image graphique véhicule,
pour chaque lecteur, certaines connotations personnelles que le concepteur peut ne pas
avoir soupçonnées. Il faut donc s’assurer au préalable, que le symbole ait pour tous le
même sens. Pour cela, le testez sur différents lecteurs en prenant en compte le contexte
culturel national si la carte s’adresse à des étrangers. (Pensez-vous que pour un asiatique,
« restaurant chinois » soi équivalent à : « bol de riz avec deux baguettes » ?).

Figure 62: Le symbole évocateur

3. Le symbole conventionnel
C’est une figuration quelconque à laquelle on attribue une signification arbitraire. Ce
type de représentation a l’avantage de pouvoir s’appliquer à n’importe quel concept mais
oblige toujours à se référer à la légende (un cercle peut aussi bien signifier une station-
service que le lieu où a été signé le traité de Westphalie !).
P a g e | 125

• Jouer de la simplicité des formes, de préférence géométriques, facilement


mémorisables et qui n’engageront pas le lecteur dans de vaines spéculations
sémiologiques.

• Tenir compte des propriétés fondamentales des formes géométriques :

Le mouvement est traduit par le cercle ou par le


triangle asymétrique orienté (assimilé à la flèche).
(1)
- La stabilité par des formes basées, posées (2)
- L’instabilité par des formes aiguës en équilibre
sur une pointe (3). Le respect de ces propriétés n’a
rien d’impératif, elles ne sont qu’un critère de
choix parmi d’autres.
Figure 63: Géométrie du point

• Veiller à la compatibilité du symbole (taille et forme) avec tous les objets


susceptibles de juxtaposition (alignement peu cohérent de petits ronds de carrés
moyens et de gros triangles) ou de contiguïté (placement de triangles sur un
réseau routier).

Figure 64: Compatibilité du symbole (taille et forme)

• Penser à la possible désorientation du symbole lors de sa mise en place


topographique, sa signification ne devant pas en être altérée.

Figure 65: Signification des symboles (point)

b. La ligne56
Lieu du plan qui peut être la limite entre deux surfaces ou la trace d’un élément
spécifique d’un réseau.

56
Gérald WEGER, Op.cit., p33
P a g e | 126

Sur la carte, les éléments linéaires sont multiples et variés, mais quel que soit
l’encombrement du symbole, seul l’axe de la tâche visible a une signification
positionnelle.

Figure 66: Symbole des lignes

- Les lignes droites sont aisément assimilables aux créations humaines alors que les
tracés sinueux s’apparentent généralement à des phénomènes naturels.
- Les lignes discontinues peuvent simplement signifier l’interruption provisoire du
phénomène, posséder un caractère plus aléatoire que son homologue continu (route
irrégulièrement entretenue), ou s’appliquer à des thèmes abstraits (limites
administratives).
Il est essentiel d’assurer toujours une bonne différenciation entre les familles d’objets
linéaires, souvent nombreux sur une carte.
En esthétique pure, l’orientation des lignes joue un rôle déterminant dans la structuration
de l’espace et revêt de ce fait des significations particulières (étudiez les lignes de
construction du « Radeau de la Méduse » de Géricault, par exemple), mais hélas les
contraintes géo-topographiques ne laissent aucune latitude au cartographe en ce
domaine, si ce n’est dans l’espace périphérique qu’est l’habillage de la carte.
c. La zone
C’est une partie du plan limitée ou non par une ligne fermée (sémiologiquement
parlant). Comme déjà évoqué à propos de la forme, une zone peut être « creuse » ou
pleine, dans le premier cas l’espace demeure disponible pour y introduire le graphisme
de son choix, dans l’autre cas c’est la surface qui signifie la zone. Les deux figurés
peuvent cohabiter lorsque la tâche est également limitée par le trait. Cette redondance a
pour effet de la mettre en valeur au détriment de la lisibilité globale si la carte contient
d’autres objets linéaires, ce qui est souvent le cas. Il sera donc préférable de se dispenser
de faire figurer les limites de zones si elles n’ont pas de signification particulière.
La zone aura une forme, une dimension, une orientation donnée qui la
caractérisent Les variables s’appliqueront à tous les points de la surface sous forme de
couleurs homogènes (teinte à plat ou dégradée) ou d’éléments unitaires (texture) agencés
de différentes façons (structure).
P a g e | 127

B. Implantation des entités en étude


Dans ce travail nous avons choisi deux types d’implantation, l’implantation
linéaire et l’implantation ponctuelle. Pour l’implantation ponctuelle, nous utiliserons les
symboles conventionnels auxquels nous attribuerons une signification arbitraire.
Tableau 12: Implantation des entités en étude

ENTITES DU MONDE REEL TYPE D’IMPLANTATION


Poste HTA PONCTUELLE
Poste BT PONCTUELLE
SECTIONNAIRE PONCTUELLE
SUPPORT PONCTUELLE
TRONCON LINEAIRE
II.3.3. Les variables
A. Les variables visuelles.57

1. La forme
C’est l’enveloppe de l’objet, ou plus précisément dans le domaine qui nous
concerne, le concept engendré par un espace limité par une ou plusieurs lignes. On peut
parler de forme « creuse » si elle n’est matérialisée que par son contour, elle aura
l’avantage de laisser vider l’intérieur de la zone qui pourra alors contenir d’autres
graphismes.
La ou les lignes qui constituent la forme peuvent être virtuelles lorsque la forme n’est
signifiée que pas une surface non bordée. La limite n’étant alors perceptible que par la
différence de couleur ou de valeur avec les zones adjacentes. Nous verrons plus loin les
autres caractéristiques du domaine zonal. La forme d’un objet n’a de valeur, pour nous,
que dans la mesure où on pourra l’associer à un concept connu (soit par notre acquis soit
à l’aide de la légende). Dans ce contexte le terme “informe” prend alors toute sa
signification. Notons que cette interprétation n’est pas celle des peintres abstraits, en
particulier Kandinsky, pour qui la forme, épurée à l’extrême, devient l’objet même de
son art en l’absence de toute volonté « significative ». La forme peut être figurative
(pictogramme), évocatrice (idéogramme), ou purement symbolique. Sa configuration
peut être géométrique ou quelconque. La création de formes n’a pour limite que
l’imagination du créateur, on dit que cette variable a une longueur infinie.

57
Gérald WEGER, Op.cit., p44
P a g e | 128

2. La dimension
Un même symbole peut avoir une taille allant du plus petit (seuil de perception
de l’œil) au plus grand (encombrement maximal acceptable pour la carte considérée).
La longueur infinie de la variable dimension est donc toute théorique, elle est bornée par
les deux contraintes ci-dessus énoncées.
La taille n’est pas forcément assujettie à la dimension de l’objet qu’elle représente, mais,
selon l’objectif de la carte, à l’importance que l’on désire attribuer au message. Les
peintres primitifs ont délibérément usé de cet artifice dans leurs tableaux, l’effigie
religieuse ou le suzerain étaient hors de proportion en regard des autres sujets de la toile.
3. L’orientation
C’est la direction du symbole par rapport aux directions de base de la carte, les bords
verticaux et horizontaux du cadre. En l’occurrence, la direction du nord n’est pas une
référence sémiologique mais uniquement géographique.
Dans une image complexe, l’œil ne peut discerner sans erreur que les quatre directions
principales : les deux axes de la carte et deux obliques opposées (pas forcément les
diagonales), il n’est pas raisonnable d’infliger au lecteur de multiples et subtiles
différences d’orientation qu’il devra vérifier en légende. Quatre sera donc la longueur
de cette variable.
4. La couleur
Sensation physiologique résultant de l’ensemble des radiations lumineuses perçu par
l’œil. Bleu outremer, vert émeraude, jaune citron, ocre jaune, etc...
Bien que notre œil soit capable d’apprécier quelques milliers de nuances et que l’artiste
puisse se permettre une infinité de coloris, la palette du cartographe sera réduite à ce que
l’utilisateur est capable de différencier et surtout de mémoriser en fonction du contenu
de le carte. Une vingtaine de couleurs différentes semble être la limite de la variable.
Sans entrer dans l’étude de la couleur (objet d’un autre chapitre) il est nécessaire de
connaître la terminologie de base :
✓ COULEURS FONDAMENTALES (Bleu-Violet, Vert, Rouge- > B, V, R). Ce
sont les 3 lumières colorées à partir desquelles on peut reconstituer, par
association, tous les autres flux colorés et la lumière blanche (synthèse additive).
✓ COULEURS PRIMAIRES (Cyan, Magenta, Jaune Ł C, M, J). Elles sont dites
complémentaires des précédentes (C = B + V, M = B + R, J = R + V). Dans la
pratique ce sont les couleurs des encres d’imprimerie permettant de reconstituer
la plupart des autres couleurs (synthèse soustractive).

5. La valeur
C’est la progression inverse et continue du blanc jusqu’à la saturation complète d’une
couleur.
P a g e | 129

Par exemple : En aquarelle, un bleu outremer peut être employé pur ou graduellement
dilué à l’eau. La variation de tonalité étant continue, la longueur de la variable serait
théoriquement infinie.
Cependant, notre capacité à reconnaître est bien plus limitée que notre aptitude à
apprécier :
- D’une part, la sensibilité différentielle de l’œil à l’énergie lumineuse n’est pas
directement proportionnelle à l’intensité du flux, l’appréciation des dégradés est
plus faible dans les couleurs claires que dans les foncées,
- D’autre part, notre sensibilité chromatique différentielle n’est pas uniforme, non
plus, tout au long du spectre.
Il en résulte qu’en cartographie on estime qu’en fonction des couleurs le nombre de
paliers (longueur de la variable) sera de : 6 du Blanc au Noir, 5 pour les Violets et
Rouges, 4 pour les Bleus et Orangés, 3 pour les Verts, 2 ou 3 pour les Jaunes.
6. La dynamique
Aujourd’hui, la création d’images sur écran cathodique permet de bénéficier d’une
nouvelle variable, l’animation du graphisme.
Elle est caractérisée par les différents modes de changements d’état d’un symbole en un
temps donné :
o LE DÉPLACEMENT d’un objet ponctuel (par exemple, un mobile
parcourant un axe) ou l’extension d’un phénomène linéaire (progression
d’une pollution fluviale) ou zonal (extension d’un incendie).
o LE CLIGNOTEMENT d’un symbole (apparition et disparition alternative
de l’objet).
o LA MUTATION d’un graphisme, remplacement d’un objet par un autre
(au cours d’un clignotement, par exemple), ou modification progressive
de son état (élargissement d’un trait, variation de valeur ou de teinte d’une
zone colorée, en temps réel, en fonction des quantités exprimées).
o Cette variable est différenciée par la VITESSE DU MOUVEMENT. Pour
une image animée la vitesse ne s’étendra pas de zéro à l’infini, les seuils
seront dictés par notre faculté de perception et de mémorisation du
phénomène. Trop lente ou trop rapide l’animation ne sera pas perçue de
façon significative. Cette vitesse devra également être adaptée à la taille,
au contraste et à la durée du phénomène.
o Enfin, on peut estimer à trois la longueur de cette variable, car il serait
illusoire de suivre simultanément un nombre important de graphismes
mobiles et d’interpréter correctement leurs messages, éviter de
transformer la carte en un “dessin animé” !
P a g e | 130

7. La structure
C’est l’organisation spatiale d’éléments unitaires (appelés texture, sans préjuger de la
nature de celle-ci) servant à signifier une zone.
En effet, pour qu’une zone soit caractérisée, sa surface doit être occupée par une
symbolique donnée. Il peut s’agir, soit d’une teinte uniforme (ce qui ne pose
évidemment pas de difficulté d’implantation), soit d’éléments distincts unitaires
(ponctuels ou linéaires) qui devront être agencés d’une certaine manière, les types
d’implantation définiront la structure :
- Géométrique si la périodicité est prévisible, ou aléatoire dans le cas contraire.
- Homogène ou hétérogène si les éléments de la texture ne sont pas tous identiques.
On peut considérer que la longueur de la variable est quatre. Notons que cette variable
n’est pas fondamentale dans la mesure où elle s’applique uniquement à une expression
zonale à l’inverse des autres variables. La structure sera développée dans le paragraphe
sur le mode d’implantation zonal).
A. Présentation sémiologique de la carte en étude.
La démarche sémiologique doit permettre une transmission correcte de l’information et
aboutir à la création d’une image cartographique aisément accessible au lecteur. Elle
repose sur des règles de construction de la symbolique, c’est la sémiologie (étude des
signes et de leur signification), elle s’appuie également sur une utilisation codifiée des
écritures et sur des principes esthétiques généraux.
1. Symbolique et signification58
Toute pratique est signifiante. Chaque élément graphique aura toujours une
signification, soit parce que vous aurez sciemment fait en sorte qu’il soit le support de
votre message, soit par sa seule présence qui imposera au lecteur d’interpréter le signe,
même si aucune signification particulière ne lui a été attribuée par son créateur.
2. Signification et différence59
Pour qu’il y ait un sens, c’est à dire matière à comprendre, il faut que la différence existe.
Je ne m’étendrais pas en ambivalences triviales : le chaud/le froid, le Yin/le Yan,
l’Amour/la Haine, pour aborder les dualités significatives de l’information
géographique. Les descripteurs géométriques et topologiques des objets sont basés sur
la dualité : Point initial et point final d’un segment orienté, définition de l’espace en
domaines droit et gauche, relations dedans/dehors ou dessus/dessous. De même la
symbolique attribuée à ces objets n’aura de valeur que dans la dualité : Traits larges ou
étroits, taille petite ou grande, couleur sombre ou claire, chaude ou froide...

58
Gérald WEGER, Op.cit., p42
59
IBIDEM
P a g e | 131

II.3.4. Symbologie du projet


Voici comment se présente la légende de notre carte :

Figure 67: Symbologie du projet


P a g e | 132

CHAPITRE III : MISE A JOUR ET


IMPLEMENTATION SOUS QGIS
III.1. INTRODUCTION
III.1.1. Présentation60
Quantum GIS est un SIG libre qui a débuté en Mai 2002 et s’est établi en tant que
projet en Juin 2002 sur Source Forge. Nous avons travaillé dur pour faire de ce logiciel
SIG (qui sont traditionnellement des logiciels propriétaires assez coûteux) un choix
viable pour toute personne ayant un ordinateur. QGIS est utilisable sur la majorité des
Unix, Mac OS X et Windows. QGIS utilise la bibliothèque logicielle Qt 4
(http://www.trolltech.com) et le langage C++, ce qui se traduit par une interface
graphique simple et réactive. QGIS se veut simple à utiliser, fournissant des
fonctionnalités courantes. Le but initial était de fournir un visualisateur de données SIG,
QGIS a depuis atteint un stade dans son évolution où beaucoup y recourent pour leurs
besoins journaliers. QGIS supporte un grand nombre de formats raster et vecteur, avec
un support de nouveaux formats facilités par l’architecture des modules d’extension
(lisez l’Annexe A pour une liste complète des formats actuellement supportés) QGIS est
distribué sous la licence GPL. Ceci vous permet de pouvoir regarder et modifier le code
source, tout en vous garantissant un accès à un programme SIG sans coût et librement
modifiable.
III.1.2. Fonctionnalités61
QGIS offre beaucoup d’outils SIG standards par défaut et via les extensions.
Voici un bref résumé en six catégories qui vous donnera un premier aperçu.
➢ Visualiser des données
Vous pouvez afficher et superposer des couches de données rasters et vecteurs dans
différents formats et projections sans avoir à faire de conversion dans un format
commun.
Les formats supportés incluent :
– Les tables spatiales de PostgreSQL/PostGIS, les formats vecteurs
supportés par la bibliothèque OGR installée, ce qui inclut les fichiers de
forme ESRI (shapefiles), MapInfo, STDS et GML.
– Les formats raster supportés par la bibliothèque GDAL (Geospatial Data
Abstraction Library) tels que GeoTiff, Erads Img., ArcInfo Ascii Grid,
JPEG, PNG.
– Les formats raster et vecteur provenant des bases données GRASS.

60
Tara Athan, Quantum GIS Manuel Utilisateur, Version 1.3.0 ’Mimas’, p.1
61
IBIDEM
P a g e | 133

– Les données spatiales provenant des services réseaux compatibles OGC


comme le Web Map Service (WMS) ou le Web Feature Service (WFS).
– Les bases de données SpatiaLite.
➢ Parcourir les données et créer des cartes
Vous pouvez créer des cartes et les parcourir de manière interactive avec une interface
abordable. Les outils disponibles dans l’interface sont :
– Projection à la volée – créateur de carte
– Panneau de navigation – marque-page spatial
– Identifier et sélectionner des entités
– Voir, éditer et rechercher des attributs
– Étiquetage des entités
– Changer la symbologie des données raster et vecteur
– Ajouter une couche de graticule via fTools
– Ajout d’une barre d’échelle, d’une flèche indiquant le nord et d’une
étiquette de droits d’auteur
– Sauvegarde et chargement de projets

➢ Créer, éditer, gérer et exporter des données


Vous pouvez créer, éditer, gérer et exporter des données vecteurs dans plusieurs formats.
Les données raster doivent être importées dans GRASS pour pouvoir être éditées et
exportées dans d’autres formats. QGIS permet ce qui suit :
– Outils de numérisation pour les formats d’OGR et les couches vecteurs de
GRASS
– Créer et éditer des fichiers de forme (shapefiles) et les couches vecteurs de
GRASS
– Géocodifier des images avec l’extension de géo référencement
– Outils d’import/export du format GPX pour les données GPS, avec la
conversion des autres formats GPS vers le GPX ou l’envoi/réception
directement vers une unité GPS
– Créer des couches PostGIS à partir de fichiers shapefiles avec l’extension
SPIT
– Gérer les attributs de tables des couches vecteurs grâce à l’extension de
gestion des tables ou celle de tables attributaires
– Enregistrer des captures d’écran en tant qu’images géoréférencées.

➢ Analyser les données


Vous pouvez opérer des analyses spatiales sur des données PostgreSQL/PostGIS et
autres formats OGR en utilisant l’extension ftools. QGIS permet actuellement l’analyse
vectorielle, l’échantillonnage, la gestion de la géométrie et des bases de données. Vous
pouvez aussi utiliser les outils GRASS intégrés qui comportent plus de 300 modules.
P a g e | 134

➢ Publier une carte sur Internet


QGIS peut être employé pour exporter des données vers un mapfile et le publier sur
Internet via un serveur web employant l’UMN MapServer. QGIS peut aussi servir de
client WMS/WFS ou de serveur WMS.
➢ Étendre les fonctionnalités de QGIS grâce à des extensions
QGIS peut être adapté à vos besoins particuliers du fait de son architecture d’extensions.
QGIS fournit des bibliothèques qui peuvent être employées pour créer des extensions,
vous pouvez même créer de nouvelles applications en C++ ou python!

III.2. COUCHES POSTGIS


Les couches PostGIS sont stockées dans une base de données PostgreSQL. Les
avantages de PostGIS sont les possibilités d’indexation spatiale, de filtre et de requête
qu’il fournit. En utilisant PostGIS, les fonctions vecteurs telles que la sélection ou
l’identification fonctionnent avec plus d’exactitude qu’avec les couches OGR dans
QGIS. Pour charger une couche PostGIS, vous devez :
– Dans QGIS, créez une connexion enregistrée à une base de données
PostgreSQL (si elle n’a pas été encore dénie).
– Connectez-vous à la base de données.
– Sélectionnez la couche à ajouter à la carte.
– En option vous pouvez fournir une clause SQL where pour définir les
entités de la couche à charger.
– Charger la couche.
III.2.1. Créer une connexion enregistrée62
La première fois que vous utilisez une source de données PostGIS, vous devez
créer une connexion à une base de données PostgreSQL qui contient les données.
Commencez par cliquer sur le bouton Ajouter une couche PostGIS de la barre d’outils
ou sélectionner l’option Ajouter une couche PostGIS... dans le menu Couche ou taper
D. Vous pouvez aussi ouvrir le dialogue Ajouter une couche vecteur et sélectionnez
Base de données. La fenêtre Ajouter une ou plusieurs tables PostGIS apparaît. Pour
accéder au gestionnaire de connexion, cliquez sur le bouton Nouveau pour faire
apparaitre la fenêtre Créer une nouvelle connexion PostGIS. Les paramètres requis pour
la connexion sont présentés dans le tableau suivant.

62
Tara Athan, Op.cit., p43
P a g e | 135

Tableau 13: Données de connexion

Une fois que tous les paramètres et les options sont définis, vous pouvez tester la
connexion en cliquant que le bouton Test de connexion.
III.2.2. Charger une couche PostGIS63
Une fois une ou plusieurs connexions définies, vous pouvez charger des couches
de la base de données PostgreSQL. Bien sûr, cela nécessite d’avoir des données dans
PostgreSQL.
Pour charger une couche PostGIS, suivez ces étapes :
– Si la fenêtre Ajouter une ou plusieurs tables PostGIS n’est pas ouverte, cliquez
sur le bouton Ajouter une couche PostGIS de la barre d’outils.
– Choisissez la connexion dans la liste déroulante et cliquez sur Connecter.
– Trouvez la couche que vous souhaitez ajouter dans la liste des couches
disponibles.
– Sélectionnez-la en cliquant dessus. Vous pouvez sélectionner plusieurs couches
en gardant la touche shift enfoncée quand vous cliquez.
– Cliquez sur le bouton Ajouter pour ajouter la couche à la carte.

63
Tara Athan, Op.cit., p45
P a g e | 136

III.3. NUMERISATION DES COUCHES


III.3.1. Généralités
Par défaut, QGIS charge les couches en lecture seule : c’est une sécurité pour
éviter d’éditer accidentellement une couche si la souris a glissé. Cependant, vous pouvez
choisir d’éditer une couche du moment que le fournisseur de données le gère et que la
source de données est éditable (c.-à-d. fichiers qui ne sont pas en lecture seule). L’édition
d’une couche est plus flexible lorsqu’il s’agit de sources de données
PostgreSQL/PostGIS. En général, l’édition des couches vecteurs est répartie dans une
barre de numérisation et une barre de numérisation.
Vous pouvez sélectionner les deux dans Préférences > Barre d’Outils I. En utilisant les
outils basiques de numérisation, vous pouvez accomplir les actions suivantes :
En général, les outils d’édition des couches vecteur sont divisés en une barre d’outils de
numérisation et une barre d’outils de numérisation avancée, décrites dans la section
Numérisation avancée.
Vous pouvez sélectionner et désélectionner les deux sous Affichage Barres
d’outils. À l’aide des outils de numérisation de base, vous pouvez exécuter les fonctions
suivantes :
Tableau 14: Outils de numérisation

III.3.2. Ajouter et déplacer des entités


Avant de commencer à ajouter des entités, utiliser les outils Se déplacer dans la
carte et zoom + / zoom - pour naviguer vers la zone d’intérêt.
P a g e | 137

Vous pouvez utiliser Capturer le Point, Capturer la Ligne ou Capturer le Polygone dans
la barre d’outils pour mettre le curseur de QGIS en mode numérisation. Pour chaque
entité, vous numérisez d’abord la géométrie puis entrez les attributs.
Pour numériser la géométrie, faites un clic gauche sur la zone de la carte pour créer le
premier point de votre nouvelle entité. Pour les lignes ou les polygones, continuer à faire
des clics gauches pour chaque nouveau point que vous souhaitez capturer. Lorsque vou
savez fini d’ajouter des points, faites un clic droit n’importe où sur la carte pour
confirmer que vous avez fini d’entrer la géométrie de cette entité. La fenêtre des attributs
apparaît, ce qui vous permet d’entrer les informations sur la nouvelle entité. Avec l’icône
Déplacer Entités, vous pouvez déplacer des entités existantes.
III.3.3. Supprimer des entités sélectionnées
Si nous voulons supprimer un polygone en entier, nous pouvons le faire en
sélectionnant d’abord le polygone en utilisant l’outil Sélectionner les données. Vous
pouvez sélectionner plusieurs objets pour la suppression. Une fois le ou les objets
sélectionnés, utilisez l’outil Effacer la sélection pour supprimer les entités.
L’outil Couper Entités de la barre d’outils numérisation peut également être
utilisé pour supprimer des entités. Ceci supprime effectivement les entités et les place
également dans un « presse-papier spatial ». Donc nous coupons les entités pour les
supprimer. Nous pouvons ensuite utiliser l’outil Coller Entités pour les récupérer, nous
donnant alors la capacité d’annuler une fois les changements. Couper, copier et coller
marchent sur les entités sélectionnées ce qui signifie que nous pouvons travailler sur
plus d’un objet à la fois.
III.3.4. Sauvegarder les couches éditées
Quand une couche est en mode édition, tous les changements sont stockés en
mémoire par QGIS. Ils ne sont pas sauvegardés immédiatement dans la source de
données ou sur le disque. Lorsque vous désactivez le mode édition (ou quittez QGIS), il
vous est demandé si vous souhaitez sauvegarder les changements ou les annuler. Si les
changements ne peuvent pas être sauvés (par exemple à cause d’un disque plein ou des
valeurs d’attributs dépassant la plage prévue), l’état de la mémoire de QGIS est préservé.
Cela vous permet d’ajuster vos éditions et réessayer.

III.4. SYMBOLOGIE
III.4.1. L’onglet Symbologie
L’onglet Symbologie vous offre un outil complet pour symboliser vos données
vecteur. Vous pouvez utiliser des outils communs à toutes les données vecteur, ainsi que
des outils de symbolisations péciaux qui ont été conçus pour les différents types de
données vecteur. Ainsi, tous les types de vecteur partagent la structure de dialogue
suivante : dans la partie supérieure, vous pouvez définir la classification et le symbole à
utiliser pour les entités et dans la partie inférieure, le Rendu de couche.
P a g e | 138

III.4.2. Rendu d’entités


Le moteur de rendu est responsable du dessin de chaque entité avec le symbole
correct. Quel que soit le type de géométrie de la couche, il existe quatre types communs
de rendus : symbole unique, catégorisé, graduéet basésur des règles.
Pour les couches de points, le déplacement de point et le rendu par carte de chaleur sont
disponibles, tandis que les couches de polygones peuvent également être affichées avec
les polygones inversés et le 2.5D.
a. Rendu Symbole Unique64
Le moteur de rendu Symbole unique est utilisé pour définir et rendre de manière
identique toutes les entités de la couche. Voir Le sélecteur de symboles pour plus
d’informations sur la représentation des symboles.

Figure 68: Rendu Symbole Unique

64
Tara Athan, Op.cit., p261
P a g e | 139

b. Rendu Catégorisé65
Le rendu Catégorisé est utilisé pour rendre les caractéristiques d’une couche, en
utilisant un symbole défini par l’utilisateur dont l’aspect reflète les valeurs discrètes d’un
champ ou d’une expression.

Figure 69: Rendu Catégorisé

c. Rendu Gradué66
Le Rendu Gradué est utilisé pour afficher toutes les entités de la couche, en faisant
varier la couleur ou la taille de symbole suivant la classe de valeurs à laquelle l’entité
appartient. De la même manière que le rendu catégorisé, le rendu Gradué permet de faire
varier l’angle de rotation et la taille des symboles selon les valeurs des champs spécifiés.
De la même façon que le rendu Catégorisé, il vous permet de choisir :
✓ La valeur (à l’aide de la zone de liste des champs ou de la fonction Définir
l’expression)
✓ Le symbole (en utilisant la fenêtre de Sélection de symbole)
✓ Le format de la légende et la précision des valeurs numériques
✓ La méthode à utiliser pour modifier la couleur ou la taille des symboles
✓ Les couleurs (en utilisant la liste des palettes de couleur), si la méthode
couleur est sélectionnée
✓ La taille (en choisissant une plage de valeurs et les unités)

65
Tara Athan, Op.cit., p262
66
IDEM, p.265
P a g e | 140

Ensuite vous pouvez utiliser l’onglet Histogramme qui permet d’afficher un


histogramme interactif des valeurs du champ ou de l’expression utilisé pour le rendu.
Les classes peuvent être définies ou ajoutées depuis l’histogramme.
P a g e | 141

III.4.3. Présentation du résultat de numérisation et mis en forme sous QGIS


P a g e | 142

CONCLUSION
Après conception et mise en place de la base de données dans la partie précédente,
ici nous avons opéré le choix du Système Géodésique pour la localisation et le
référencement spatiales des données. Et enfin, nous avons conçu un langage
cartographique partant des principes et contraintes sciatiques et artistiques pour une
représentation correcte de l’information géographique.
QGIS fait partie intégrante du système géographique en étude car c’est à partir de cet
outil que les différentes mises à jour et mises en forme seront faites par les
administrateurs.
P a g e | 143

PARTIE IV

PUBLICATION DES SERVICES


CARTOGRAPHIQUES WEB

Il s’agit dans cette partie, de publier nos données géographiques stockées dans
PostgreSQL/PostGIS aux formats WMS et WMST à partir de GeoServer.

Cette partie est constituée de trois chapitres à savoir :


- Chapitre I : Serveur et Services Cartographique Web
- Chapitre II : GeoServer
- Chapitre III : Configuration du GeoServer et Publications des cartes
P a g e | 144

INTRODUCTION
Le serveur cartographique permet aux utilisateurs de partager et modifier des
données géographiques. Cependant, pour garantir l’interopérabilité des données et des
traitements entres solutions SIG, l’OGC a élaboré plusieurs protocoles d’échanges de
données géographiques compatibles avec les protocoles standards (REST, SOAP).
Parmi ces derniers, nous retrouvons le protocole WMS (Web Map Service), ce service
permet à un client d’obtenir une carte créée à la demande par un serveur à l’aide d’une
url normalisée.
Ainsi dans cette partie nous allons grâce à GeoServer mettre en œuvre et
implémenter le service WMS pour la publication de cartes reposant sur les données de
nos tables PostGIS. Enfin l’interface Webmapping qui sera développé dans la partie
suivante se chargera de l’affichage de ses cartes publier via le protocole WMS et
l’interaction avec l’utilisateur.
Dans les paragraphes suivants, nous parlerons des serveurs et services
cartographiques, puis nous nous décrirons ce qu’est GeoServer et nous chuterons sur la
configuration et les différentes étapes nécessaires pour publier nos données.
P a g e | 145

CHAPITRE I : SERVEURS ET SERVICES


CARTOGRAPHIQUES WEB
I.1. SERVEURS CARTOGRAPHIQUES WEB
I.1.1. Introduction67
Un serveur cartographique web (Web Map Server en anglais) est un logiciel
d’ordinateur qui produit des cartes de données spatialement référencées d’une manière
dynamique à partir d’information géographique.
C’est une simple interface pour les applications cartographiques basées sur le web.
Les différents protocoles utilisent une syntaxe de requête pour l'affichage des couches
désirées et la fenêtre de zoom sur le serveur, qui retourne une carte en format image
standard (GIF, PNG ou autre format) ou en format vectoriel (par exemple KML, GML).
I.1.2. Diagramme du flux de travail68

Figure 70: Diagramme du flux de travail

I.1.3. Principe général de fonctionnement d’un serveur cartographique69


Le serveur cartographique est le guichet automatique auquel l’utilisateur fait
appel pour afficher des cartes sur son poste informatique. Par le protocole de
communication Internet, TCP/IP, des ordinateurs branchés en réseau peuvent échanger
de l’information via un navigateur Web ou transférer des fichiers grâce au protocole
FTP. L’architecture est de type client/serveur, c'est-à-dire qu’un ordinateur dit serveur
répond aux requêtes d’une série d’ordinateurs dits clients.

67
Mark de Blois, Serveurs cartographiques web, septembre 2016, p.3
68
IDEM, p.4
69
Mappemonde, La cartographie SIG et en ligne, http://mappemonde-
archive.mgm.fr/num8/internet/int05401.html, Consulté le 02 septembre 2021
P a g e | 146

L’utilisateur, à partir de son terminal effectue des requêtes pour demander


l’affichage d’une carte spécifique ; le serveur cartographique interprète cette requête et
renvoie la carte sous la forme d’une image matricielle (png, jpg, …) ou vectorielle (svg,
swf, …).
Le moteur cartographique peut être contrôlé par des langages de script tels que PHP,
javascript, Python ou Perl qui lui permettent de générer dynamiquement une carte en
réponse à une requête préparée par une interface utilisateur. Le serveur cartographique
peut chercher l'information nécessaire à la réalisation de la carte dans ses propres
ressources, mais aussi sur des serveurs de données distants.
La diffusion de l’information en ligne requiert une installation côté serveur avec des
logiciels tels qu’Apache (projet Open Source) ou IIS (Internet Information Services, de
Microsoft) qui tournent en tâche de fond et donnent accès aux serveurs de cartes à
l’Intranet et à l’Internet. Ces logiciels serveurs voient souvent leurs fonctions étendues
par des interpréteurs de scripts comme PHP ou ASP. Le serveur cartographique s’appuie
sur ces éléments pour recevoir des requêtes et renvoyer des images et des données. Côté
client, un navigateur web suffit, accompagné éventuellement par un viewer (visionneuse
en français), pour afficher la carte (Schéma 1).

Figure 71: Principe général de fonctionnement d’un serveur cartographique


P a g e | 147

Les données peuvent être gérées par des logiciels spécifiques, les SGBDR (2), tels
PostgreSQL, MySQL, Oracle, entre autres, qui peuvent être installés directement sur le
serveur contenant le serveur cartographique ou sur un autre serveur, distant. Qu'importe
le lieu, l'important est de pouvoir consulter et éditer des données à distance.
PostgreSQL et son extension spatiale PostGIS est le système de gestion de bases de
données relationnelles le plus abouti dans le domaine du logiciel libre.
I.1.4. Types de serveurs cartographiques web70
1. Logiciels de serveurs Open Source
Les logiciels de serveurs Open Source qui fournissent des services de cartographie web
incluent :
✓ -GeoServer
✓ -Mapnik
✓ -MapServer
✓ -MapGuide Open Source
✓ -World Wind Server
✓ -QGIS Server
✓ -GeoWebCache

2. Logiciels de serveurs propriétaires


Les logiciels de serveurs propriétaires qui fournissent des services de cartographie web
incluent :
✓ ArcGIS server
✓ ArcIMS
✓ GeoMedia
✓ Oracle MapViewer
✓ GeoWebPublisher
✓ Autodesk’s Infrastructure Map Server

I.2. SERVICES CARTOGRAPHIQUES WEB


I.2.1. Introduction
Les protocoles de structure qui sont utilisés pour faire des requêtes de données
géographiques d’un serveur cartographique web sont :
1. Web Map Service (WMS)
2. Web Feature Service (WFS)
3. Web Coverage Service (WCS)
4. Web Processing Service (WPS)

70
Mark de Blois, Op.cit., p.4
P a g e | 148

Figure 72: Services cartographiques web

I.2.2. Web Map Service (WMS)


Le service de cartographie web (Web Map Service - WMS) représente un
protocole standard pour l’utilisation de cartes géoréférencées par un serveur
cartographique.71
Le client envoi une requête à un serveur cartographique, ensuite le serveur
cartographique génère la requête et renvoie une image.
Le WMS génère une image de n’importe quel matériel source demandé, ce qui pourrait
être une donnée vecteur, raster ou une combinaison des deux.
Diagramme : comment le WMS transforme des données en une carte

Figure 73: Web Map Service (WMS)

71
Mark de Blois, Op.cit., p.14
P a g e | 149

Service web de carte accessible par une url normalisée. Un serveur WMS doit répondre
à 3 requêtes type72s :
✓ GetCapabilities
✓ GetMap
✓ GetFeatureInfo

1. GetCapabilities
La requête GetCapabilities permet au client d'obtenir sous forme d'un fichier
XML le détail des services fournis par le serveur WMS. Cette information est nécessaire
pour formuler correctement les requêtes destinées à récupérer les données
géographiques. Elle permet de connaître le nom des couches de données, les systèmes
de coordonnées dans lesquels on peut les obtenir, la sémantique disponible.
Ce qui suit est une requête adressée au serveur français geosignal. Vous pouvez
constater que la syntaxe est celle d'une url comportant l'adresse d'un programme
et les paramètres à traiter par le programme.
http://www.geosignal.org/cgi-
bin/wmsmap?version=1.1.1&service=WMS&request=GetCapabilities
Le serveur renvoie le fichier XML suivant (extrait) :

72
ENSG, WEBMAPPING et Cartographie, http://cours-fad-public.ensg.eu/mod/scorm/view.php?id=879,
Consulté le 31sepembre
P a g e | 150

2. GetMap
La requête GetMap permet de récupérer une carte créée dynamiquement par le
serveur WMS. Il est nécessaire de spécifier un certain nombre de paramètres pour
décrire la carte que l'on souhaite obtenir ainsi que le montre la requête suivante :
http://localhost:8080/geoserver/SNEL/wms?service=WMS&version=1.1.0&requ
est=GetMap&layers=SNEL:TRONCON&styles=&bbox=13.432194042542083,-
5.863191142318603,13.502015785625096,-
5.807051572647288&width=768&height=617&srs=EPSG:4326&format=applic
ation/openlayers
Qui permet d’afficher la carte des tronçons du réseau HTA :

Figure 74: Carte de tronçon (WMS)

3. GetFeatureInfo
La requête GetFeatureInfo permet d'obtenir les informations attributaires portées
par le (ou les) objet(s) localisé(s) là où on a cliqué sur la carte. A noter que cette requête
ne peut aboutir que pour les couches renseignées comme queryable par la requête
GetCapabilities.
P a g e | 151

I.2.3. Web Feature Service (WFS)


Ce protocole est utilisé pour retourner des données à caractéristiques
géographiques (geographic feature data).
Ceci permet aux utilisateurs de créer leurs propres cartes et applications des données,
pour convertir des données entre diffèrent formats, et être capable de faire des
manipulations géographiques brutes.

Diagramme : comment un WFS transforme une requête en une réponse

Figure 75: Web Feature Service

Service web vectoriel accessible par une url normalisée. Un serveur WFS doit répondre
à 5 types de requêtes :
✓ GetCapabilities
✓ DescribeFeatureType
✓ GetFeature
✓ LockFeature
✓ Transaction
Il existe dans les faits deux types de serveurs WFS :
• Les serveurs basiques qui ne répondent qu'aux trois premières requêtes
• Les serveurs transactionnels (WFS-T) qui les prennent toutes en charge.
P a g e | 152

Les premiers ne permettent au client que la consultation des données tandis que les
seconds autorisent les modifications.

I.2.4. Web Coverage Service (WCS)


Un service de couverture Web est une norme qui permet la visualisation et l’envoi
de données géospatiales à partir d'un serveur Web. Les données peuvent être définis par
des caractéristiques temporelles et spatiales et peuvent être livrés dans de multiples
formats de données raster (par exemple GeoTiff, .img, ENVI (.hdr) types de fichiers).
WCS renvoie les données disponibles d'un serveur avec ses propriétés d'origine,
qui peuvent être interprétées, traitées et extrapolées.
Service de grilles. Un serveur WCS doit répondre aux 3 requêtes suivantes :
✓ GetCapabilities qui renvoie une description du service.
✓ DescribeCoverage qui renvoie une description complète pour chaque
couverture.
✓ GetCoverage qui renvoie une couverture dans différents formats.
1.2.5. Web Process Service (WPS)
Le protocole WPS (Web Process Service) permet à un client d'exécuter un
géotraitement, c'est-à-dire un calcul de nature géographique, distant.
Service de géotraitement. Permet d'exécuter un calcul géographique paramétré (entrée-
sortie) distant en invoquant un web service. Un serveur WPS doit répondre aux 3
requêtes suivantes :
✓ GetCapabilities
✓ DescribeProcess
✓ Execute
Le traitement en question peut être très simple (calculer la zone des 100m autour
d'un point) ou très complexe (simuler la propagation d'un feu de forêt à partir des
conditions initiales de lieu et de vents). Le protocole existe mais son utilisation reste
encore confidentielle. D'ailleurs, les modèles complexes exigent des temps de calcul qui
ne sont pas compatibles avec la logique d'interaction des solutions webs.
P a g e | 153

CHAPITRE II : GEOSERVER
I.1.PRESENTATION
I.1.1. Aperçu73
GeoServer est un serveur logiciel open source écrit en Java qui permet aux
utilisateurs de partager et de modifier des données géospatiales. Conçu pour
l'interopérabilité, il publie des données à partir de n'importe quelle source de données
spatiales majeure en utilisant des normes ouvertes.
En tant que projet communautaire, GeoServer est développé, testé et soutenu par un
groupe diversifié d'individus et d'organisations du monde entier.
GeoServer est l'implémentation de référence des normes de service d’entités Web
(WFS) et de service de couverture Web (WCS) de l' Open Geospatial Consortium
(OGC) , ainsi qu'un service de carte Web (WMS) certifié conforme à hautes
performances . GeoServer constitue un composant essentiel du Web géospatial.
I.1.2. Histoire74
GeoServer a été lancé en 2001 par The Open Planning Project (TOPP), un
incubateur technologique à but non lucratif basé à New York. TOPP créait une suite
d'outils pour permettre une démocratie ouverte et pour aider à rendre le gouvernement
plus transparent. Le premier d'entre eux était GeoServer, qui est né de la reconnaissance
qu'une suite d'outils permettant la participation des citoyens au gouvernement et à la
planification urbaine serait grandement améliorée par la capacité de partager des
données spatiales.
Les fondateurs de GeoServer ont imaginé un Web géospatial, analogue au World
Wide Web. Avec le World Wide Web, on peut rechercher et télécharger du texte. Avec
le Web géospatial, on peut rechercher et télécharger des données spatiales. Les
fournisseurs de données seraient en mesure de publier leurs données directement sur ce
site Web, et les utilisateurs pourraient y accéder directement, contrairement aux
méthodes désormais indirectes et lourdes de partage de données qui existent aujourd'hui.
Les personnes impliquées dans GeoServer ont fondé le projet GeoTools , une
boîte à outils Java GIS open source. Grâce à GeoTools, la prise en charge des fichiers
de formes, des bases de données Oracle et bien plus encore a été ajoutée.
À peu près au même moment où GeoServer a été fondé, The OpenGIS
Consortium (maintenant Open Geospatial Consortium ) travaillait sur la norme Web
Feature Service .

73
GeoServer, Manuel d'utilisation de GeoServer 2.20.x,
https://docs.geoserver.org/latest/en/user/introduction/overview.html, consulté le 03 septembre 2021
74
GeoServer, Manuel d'utilisation de GeoServer 2.20.x,
https://docs.geoserver.org/latest/en/user/introduction/history.html, consulté le 03 septembre 2021
P a g e | 154

Il spécifie un protocole pour rendre les données spatiales directement disponibles sur le
web, en utilisant GML (Geographic Markup Language), un format de données
interopérable. Un service de carte Web a également été créé, un protocole pour créer et
afficher des images cartographiques créées à partir de données spatiales.
D'autres projets sont devenus interreliés. Refractions Research a créé PostGIS,
une base de données spatiale gratuite et ouverte, qui a permis à GeoServer de se
connecter à une base de données gratuite. De plus, MetaCarta a créé à l'origine
OpenLayers, un utilitaire de visualisation de cartes open source basé sur un navigateur.
Ensemble, ces outils ont tous amélioré les fonctionnalités de GeoServer.
GeoServer peut désormais lire les données de plus d'une douzaine de sources de
données spatiales et les sortir dans de nombreux formats différents. Maintenant dans sa
deuxième décennie, GeoServer poursuit sa mission de rendre les données spatiales plus
accessibles à tous.
I.1.3. Architecture GeoServer

Figure 76: Architecture GeoServer


P a g e | 155

I.1.5. Organisation de données


GeoServer structure les données en espaces de travail, entrepôts et couches. Les
espaces de travail regroupent des entrepôts de données, un entrepôt étant un ensemble
de source de données de même nature (vecteur ou raster). Une couche permet de définir
la symbologie à appliquer à une source de données d'un entrepôt. La définition des styles
utilise le standard SLD.
I.1.6. Présentation de l'interface d'administration Web
GeoServer dispose d'une application d'interface d'administration Web basée sur
un navigateur utilisée pour configurer tous les aspects de GeoServer, de l'ajout et de la
publication de données à la modification des paramètres de service.L'interface
d'administration Web est accessible via un navigateur Web à l'adresse :

http://<host>:<port>/geoserver

Pour une installation par défaut sur un serveur le lien est :

http:// localhost:8080/geoserver

Lorsque l'application démarre, elle affiche la page d'accueil.

Figure 77: Page d’accueil (GeoServer)

Page d'accueil

a. Ouverture de session

Afin de modifier les paramètres du serveur ou de configurer des données, un utilisateur


doit d'abord être authentifié.
1. Naviguez-en haut à droite de l'interface Web pour vous connecter à GeoServer.
Les informations d'identification d'administration par défaut sont :
P a g e | 156

o Nom d’utilisateur : admin


o Mot de passe : geoserver

Figure 78: Connexion (GeoServer)

Connexion
2. Une fois connecté, l'écran de bienvenue change pour afficher les fonctions
d'administration disponibles. Ceux-ci sont principalement affichés dans les
menus sur le côté gauche de la page.

Figure 79: Ecran de bienvenue (GeoServer)

b. Aperçu du calque
La page Aperçu des calques vous permet de visualiser rapidement la sortie des calques
publiés.
1. Cliquez sur le lien Aperçu du calque dans le menu pour accéder à cette page.
P a g e | 157

Figure 80: La page Aperçu des calques (GeoServer)

2. À partir de là, vous pouvez trouver la couche que vous souhaitez prévisualiser
et cliquer sur un lien pour un format de sortie. Cliquez sur
le lien OpenLayers pour une couche donnée et la vue s'affichera.

3. Pour trier une colonne par ordre alphabétique, cliquez sur l'en-tête de colonne.

Figure 81: Trie des calques (GeoServer)

4. La recherche peut être utilisée pour filtrer le nombre d'éléments affichés. Ceci est
utile pour travailler avec des types de données qui contiennent un grand nombre
d'éléments. Pour rechercher des éléments de type de données, entrez la chaîne de
recherche dans la zone de recherche et cliquez sur Entrée. GeoServer recherchera
le type de données pour les éléments qui correspondent à votre requête et
affichera une vue de liste montrant les résultats de la recherche.

Figure 82: Recherche des calques


P a g e | 158

II.2. FONCTIONNALITES ET FONCTIONNEMENT


II.2.1. Fonctionnalités75
GeoServer a évolué pour devenir une méthode simple de connexion
d'informations existantes à des globes virtuels tels que Google Earth5 ou NASA World
Wind6. Il peut également se connecter à des cartes basées sur des services web telles
que les bibliothèques libres OpenLayers ou Leaflet.
Il gère également les connexions à des services propriétaires tels que Google Maps7 et
Bing Maps. GeoServer fonctionne en tant qu'implémentation de référence pour la mise
en œuvre du standard du Web Feature Service8 de l'Open Geospatial Consortium. Il
implémente aussi le Web Map Service9.
GeoServer lit de nombreux formats de données10, parmi lesquels :
✓ PostGIS
✓ Oracle Spatial
✓ ArcSDE
✓ DB2
✓ MySQL
✓ Shapefiles
✓ GeoTIFF
✓ GTOPO30
✓ ECW, MrSID
✓ JPEG 2000
Grâce à des protocoles standards, il produit des fichiers KML, GML, Shapefile,
GeoRSS, PDF, GeoJSON, JPEG, GIF, SVG, PNG et plus. GeoServer comprend un
client OpenLayers intégré pour la prévisualisation des couches de données.
I.2.1. Fonctionnement76
GeoServer fonctionne comme un nœud dans une infrastructure de données
spatiales libre et ouverte. Tout comme le serveur HTTP Apache qui offre une solution
de serveur web libre pour publier du HTML, GeoServer vise à faire de même pour les
données géospatiales.
GeoServer s'appuie sur GeoTools11, une bibliothèque d'outils système d'information
géographique écrite en Java, pour effectuer les traitements spatiaux.

75
Wikipédia, GeoServer, https://fr.wikipedia.org/wiki/GeoServer, consulté le 29 aout 2021
76
Wikipédia, GeoServer, https://fr.wikipedia.org/wiki/GeoServer, consulté le 29 aout 2021
P a g e | 159

II.3. GEONODE
I.3.1. Présentation77
GeoNode est un système de gestion de contenu géospatial, une plateforme de
gestion et de publication de données géospatiales. Il rassemble des projets de logiciels
open source matures et stables sous une interface cohérente et facile à utiliser permettant
aux utilisateurs non spécialisés de partager des données et de créer des cartes
interactives.
Les outils de gestion des données intégrés à GeoNode permettent la création
intégrée de données, de métadonnées et de visualisations cartographiques.
Chaque ensemble de données du système peut être partagé publiquement ou restreint
pour autoriser l'accès à des utilisateurs spécifiques uniquement.
Les fonctionnalités sociales telles que les profils d'utilisateurs et les systèmes de
commentaires et d'évaluation permettent le développement de communautés autour de
chaque plate-forme pour faciliter l'utilisation, la gestion et le contrôle de la qualité des
données contenues dans l'instance GeoNode.
Il est également conçu pour être une plate-forme flexible que les développeurs de
logiciels peuvent étendre, modifier ou intégrer pour répondre aux exigences de leurs
propres applications.

77
OSGeo, GeoNode, https://www.osgeo.org/projects/geonode/, Consulté le 03 septembre 2021
P a g e | 160

I.3.3. Structure et composants

Figure 83: Structure et composants

Description :
• PostGIS/PostgreSQL pour stocker des données
• GeoServer pour publier des données
• OpenLayers pour visualizer des données
• GeoNetwork pour stocker et chercher dans les metadonnées
I.3.2. Intérêt
GeoNode / Geoserver a été développé par rapport au fait que la façon originale de
partager des données spatiales était dépassée. GeoNode / Geoserver fournit les
avantages suivants :
- Les outils de gestion des données de GeoNode permettent la création intégrée des
données, des métadonnées et visualisations de carte.
P a g e | 161

- Chaque jeu de données dans le système peut être partagé publiquement ou


restreint pour permettre (ou ne pas permettre) l'accès à des utilisateurs
spécifiques.
- GeoServer est conçu pour l'interopérabilité, il publie des données spatiales en
utilisant des standards Open Source.
- GeoServer rassemble des logiciels open-source sous un utilisateur cohérent et
facile à utiliser. C’est une interface permettant, avec peu de formation, de
partager rapidement et facilement des données et de créer des cartes interactives.
P a g e | 162

CHAPITRE III : CONFIGURATION DU GEOSERVER


ET PUBLICATIONS DES CARTES
III.1. AJOUTER UNE BASE DE DONNEES POSTGIS
Comme pour tous les formats, l'ajout d'un Shapefile à GeoServer implique l'ajout d'un
nouveau magasin aux magasins existants via l’interface d'administration Web.
III.1.1. Utilisation de la connexion par défaut
Pour commencer, accédez à Stores ‣ Add a new store ‣ PostGIS NG
Remplissez les informations de base du magasin utilisées pour identifier la base de
données lors de la gestion des couches.

Figure 84: Magasin (GeoServer)

Tableau 15: Description des informations sur le magasin (GeoServer)

Informations de base sur le


La description
magasin
Nom de l'espace de travail devant contenir la base de
données. Ce sera également le préfixe de tous les
Workspace
noms de couche créés à partir des tables de la base
de données.
Nom de la base de données. Cela peut être différent
Data Source Name
du nom connu de PostgreSQL/PostGIS.
Description Description de la base de données/magasin.
Active le magasin. Si cette option est désactivée,
Enabled
aucune donnée de la base de données ne sera servie.
P a g e | 163

Passez aux paramètres de connexion utilisés pour se connecter et interagir avec la base
de données.

Figure 85: Connexion à PostGIS (GeoServer)

Les paramètres de connexion dbtype et namespace ne sont pas directement modifiables.


Le paramètre dbtype est à usage interne uniquement (et accessible uniquement via l'API
REST).
Tableau 16: Description des information sur la connexion PostGIS (GeoServer)

Paramètre de
La description
connexion
Type de base de données. Valeur interne, laissez cette
dbtype
valeur par défaut.
Espace de noms à associer à la base de données. Ce champ
namespace
est modifié en changeant le nom de l'espace de travail.
P a g e | 164

Paramètres de connexion établissant une connexion à la base de données (voir Pool de


connexion à la base de données).
Tableau 17: Description des informations sur la connexion 2(GeoServer)

Paramètre de
La description
connexion
host Nom d'hôte où la base de données existe.
port Numéro de port pour se connecter à l'hôte ci-dessus.

database Nom de la base de données tel qu'il est connu sur l'hôte.
schema Schéma dans la base de données ci-dessus.
user Nom d'utilisateur pour se connecter à la base de données.
passwd Mot de passe associé à l'utilisateur ci-dessus.
Nombre maximal de connexions ouvertes à la base de
max connections
données.
min connections Nombre minimum de connexions regroupées.
Nombre d'enregistrements lus à chaque interaction avec la
fetch size
base de données.
Durée (en secondes) pendant laquelle le pool de connexions
Connection timeout
attendra avant d'expirer.
validate connections Vérifie que la connexion est active avant de l'utiliser.
Evictor run Nombre de secondes entre les exécutions de l'expulseur
periodicity d'objet inactif.
Nombre de secondes pendant lesquelles une connexion doit
Max connection idle
rester inactive avant que l'expulseur ne commence à
time
envisager de la fermer.
Nombre de connexions vérifiées par l'expulseur de
Evictor tests per run
connexion inactive pour chacune de ses exécutions.

Paramètres de connexion gérant la génération SQL :


Tableau 18: Description des information sur la connexion PostGIS 3 (GeoServer)

Paramètre de
La description
connexion
Exposez les colonnes de clé primaire en tant que valeurs
Expose primary keys
adaptées au filtrage.
Fournir un tableau définissant la façon dont les valeurs des
Primary key metadata
clés primaires sont générées (voir Contrôle de la génération
table
d'ID d'entité dans les bases de données spatiales)
SQL appliqué à la connexion avant utilisation (voir Scripts de
Session startup SQL
démarrage/arrêt de session SQL personnalisée)
P a g e | 165

SQL appliqué à la connexion après utilisation (voir Scripts


Session close-up SQL
personnalisés de démarrage/arrêt de session SQL)
Active les instructions préparées pour la génération SQL,
preparedStatements
plutôt que la substitution de texte.
Max open prepared
Nombre de déclarations préparées disponibles.
statements

Connection parameters managing database interaction:


Paramètre de connexion La description
Effectue uniquement le filtre principal sur la
zone de délimitation. Voir la section Utilisation
Loose bbox
d'un cadre de délimitation libre pour plus de
détails.
Utilisez l'index spatial pour estimer rapidement
Estimated extends
les limites, plutôt que de vérifier chaque ligne.
Générez des fonctions de filtrage prises en
Encode functions
charge dans leur équivalent SQL.
Support on the fly geometry Permet l'utilisation de la simplification de la
simplification géométrie PostGIS

Connection parameters supporting initial database creation:


Tableau 19: Connection parameters supporting initial database creation:

Paramètre de
La description
connexion
Activer pour définir une nouvelle base de
create database
données à la connexion
create database Définition supplémentaire CREATE DATABASE,
params exemple WITH TEMPLATE=postgis

Lorsque vous avez terminé, cliquez sur Save.


III.1.2. Utilisation de JNDI
GeoServer peut également se connecter à une base de données PostGIS en
utilisant JNDI (Java Naming and Directory Interface).
Pour commencer, accédez à Stores ‣ Add a new store ‣ PostGIS NG (JNDI).
P a g e | 166

Figure 86: New Data Source (GeoServer)

Tableau 20: Description des informations de Data Source (GeoServer)

Option La description
Nom de l'espace de travail devant contenir le magasin. Ce sera
Workspace également le préfixe de tous les noms de calques créés à partir
du magasin.
Nom de la base de données. Cela peut être différent du nom
Data Source Name
connu de PostgreSQL/PostGIS.
Description Description de la base de données/magasin.
Active le magasin. Si cette option est désactivée, aucune
Enabled
donnée de la base de données ne sera servie.
dbtype Type de base de données. Laissez cette valeur par défaut.
jndiReferenceName Chemin JNDI vers la base de données.
schema Schéma de la base de données ci-dessus.
Espace de noms à associer à la base de données. Ce champ est
namespace
modifié en changeant le nom de l'espace de travail.

Lorsque vous avez terminé, cliquez sur « Save »


P a g e | 167

III.1.3. Configuration des couches PostGIS


Lorsqu'elles sont correctement chargées, toutes les tables de la base de données
seront visibles par GeoServer, mais elles devront être configurées individuellement
avant d'être servies par GeoServer. Voir la section sur les calques pour savoir comment
ajouter et modifier de nouveaux calques.
III.1.4. Utilisation du cadre de délimitation libre
Lorsque l'option loose bbox est activée, seule la boîte englobante d'une géométrie
est utilisée. Cela peut entraîner un gain de performances significatif, mais au détriment
de la précision totale ; certaines géométries peuvent être considérées à l'intérieur d'une
boîte englobante alors qu'elles ne le sont pas techniquement.
Si vous vous connectez principalement à ces données via WMS, cet indicateur
peut être défini en toute sécurité, car une perte de précision est généralement acceptable.
Cependant, si vous utilisez WFS et en particulier si vous utilisez les capacités de filtrage
BBOX, cet indicateur ne doit pas être défini.
III.1.5. Publication d'une vue PostGIS
La publication d'une vue suit le même processus que la publication d'une table.
La seule étape supplémentaire consiste à s'assurer manuellement que la vue a une entrée
dans la geometry_columnstable.
Par exemple, considérons une table avec le schéma :

my_table( id int PRIMARY KEY, name VARCHAR, the_geom GEOMETRY )

Considérez également la vue suivante :

CREATE VIEW my_view as SELECT id, the_geom FROM my_table;

Avant que cette vue puisse être servie par GeoServer, l'étape suivante est nécessaire pour
créer manuellement l' geometry_columnsentrée :s

INSERT INTO geometry_columns VALUES


('','public','my_view','my_geom', 2, 4326, 'POINT’);
P a g e | 168

III.1.6. Considérations relatives aux performances


1. GEOS
GEOS (Geometry Engine, Open Source) est un composant facultatif d'une installation
PostGIS. Il est recommandé d'installer GEOS avec toute instance PostGIS utilisée par
GeoServer, car cela permet à GeoServer d'utiliser ses fonctionnalités lors d'opérations
spatiales. Lorsque GEOS n'est pas disponible, ces opérations sont effectuées en interne,
ce qui peut entraîner une dégradation des performances.
2. Indexation spatiale
Il est fortement recommandé de créer un index spatial sur les tables à composante
spatiale (ie contenant une colonne de géométrie). Toute table qui n'a pas d'index spatial
répondra probablement lentement aux requêtes.
III.1.7. Problèmes courants
1. Clés primaires
Afin d'activer les extensions transactionnelles sur une table (pour WFS transactionnel),
la table doit avoir une clé primaire. Une table sans clé primaire est considérée en lecture
seule pour GeoServer.
GeoServer a une option pour exposer les valeurs de clé primaire (pour faciliter les
filtres). Veuillez garder à l'esprit que ces valeurs ne sont exposées que pour votre
commodité - toute tentative de modification de ces valeurs à l'aide de la mise à jour
WFS-T sera ignorée en silence. Cette restriction est en place car la valeur de la clé
primaire est utilisée pour définir le FeatureId. Si vous devez modifier le FeatureId, vous
pouvez utiliser la suppression WFS-T et l'ajouter dans une seule demande de transaction
pour définir une fonctionnalité de remplacement.
2. Multiligne
Pour insérer du texte multiligne (à utiliser avec l'étiquetage), n'oubliez pas d'utiliser du
texte d'échappement :

INSERT INTO place VALUES (ST_GeomFromText('POINT(-71.060316


48.432044)', 4326), E'Westfield\nTower');

3. Prise en charge de la fonction JsonPointer


GeoServer est capable de traduire la jsonPointerfonction en une requête en utilisant le
support PostgreSQL pour les types JSON. Voici les principales caractéristiques de la
mise en œuvre :
- La syntaxe de la fonction jsonPointer est la suivante :
jsonPointer(attributeName,'/path/to/json/attribute').
P a g e | 169

- La fonction est capable de sélectionner des attributs à l'intérieur des tableaux json
en spécifiant l'index de l'élément cible dans le chemin json, par exemple.
'/path/to/array/element/0'.
- Lors de l'accès à une propriété JSON, il est implicitement supposé que la même
propriété aura le même type sur toutes les fonctionnalités, sinon une exception
de cast sera levée par la base de données.
- GeoServer effectuera automatiquement une conversion vers le type attendu de
l'évaluation ; le casting est entièrement délégué à la base de données.
- If the property doesn’t exists no errors will be issued, but the features that have
that property will be excluded; hence the property we whish to query is not
mandatory in all features.

III.2. SYLE
III.2.1. Généralités
Les styles sont utilisés pour contrôler l'apparence des données géospatiales. Les styles
pour GeoServer sont écrits dans un certain nombre de formats différents :
- Styled Layer Descriptor (SLD) : Une norme OGC pour le style géospatial.
Disponible par défaut.
- Feuilles de style en cascade (CSS) : Une syntaxe de type CSS. Disponible via
une extension .
- YSLD : un équivalent SLD basé sur YAML pour une création améliorée.
Disponible via l' extension ysld .
- MBStyle : Une syntaxe basée sur JSON pour une meilleure interopérabilité.
Disponible via l' extension mbstyle .
III.2.2. Introduction au SLD78
Les données géospatiales n'ont pas de composante visuelle intrinsèque. Pour voir les
données, elles doivent être stylisées. Le style spécifie la couleur, l'épaisseur et d'autres
attributs visibles utilisés pour rendre les données sur une carte.
Dans GeoServer, le style est réalisé à l'aide d'un langage de balisage appelé Styled Layer
Descriptor, ou SLD en abrégé. SLD est un langage de balisage basé sur XML et est très
puissant, bien qu'un peu complexe. Cette page donne une introduction aux capacités de
SLD et à son fonctionnement dans GeoServer.
a. Types de style
Les données vectorielles que GeoServer peut servir se composent de trois classes de
formes : points, lignes et polygones . Les lignes (formes unidimensionnelles) sont les
plus simples, car elles n'ont que l'avantage du style (également appelé « trait »).

78
GeoServer, Manuel d'utilisation de GeoServer 2.20.x,
https://docs.geoserver.org/latest/en/user/styling/index.html#styling, consulté le 03 septembre 2021
P a g e | 170

Les polygones, des formes bidimensionnelles, ont un bord et un intérieur (également


appelé « remplissage »), qui peuvent tous deux être stylisés différemment.
Les points, même s'ils manquent de dimension, ont à la fois un bord et un remplissage
(sans parler d'une taille) qui peuvent être stylisés. Pour les remplissages, la couleur peut
être spécifiée ; pour les traits, la couleur et l'épaisseur peuvent être spécifiées.
GeoServer sert également des données raster. Cela peut être stylisé avec une grande
variété de contrôles sur la palette de couleurs, l'opacité, le contraste et d'autres
paramètres.
Un style plus avancé est également possible. Les points peuvent être spécifiés avec des
formes bien connues telles que des cercles, des carrés, des étoiles et même des
graphiques ou du texte personnalisés. Les lignes peuvent être stylisées avec des styles
de tiret et des hachages. Les polygones peuvent être remplis avec des graphiques
personnalisés en mosaïque. Le style peut être basé sur des attributs dans les données, de
sorte que certaines caractéristiques soient stylisées différemment. Les étiquettes de texte
sur les entités sont également possibles. Le style peut également être déterminé par le
niveau de zoom, de sorte que les caractéristiques soient affichées d'une manière
appropriée à leur taille apparente. Les possibilités sont vastes.
b. Exemple
P a g e | 171

III.2.3. Style de données en étude.


Pour ce projet, le fichier SLD a été créé et défini sur QGIS puis exporté pour être importé
sur GeoServer.
P a g e | 172

CONCLUSION
Après conception et mise en place de la base de données dans la partie précédente,
ici nous avons opéré le choix du Système Géodésique pour la localisation et le
référencement spatiales des données. Et enfin, nous avons conçu un langage
cartographique partant des principes et contraintes sciatiques et artistiques pour une
représentation correcte de l’information géographique.
QGIS fait partie intégrante du système géographique en étude car c’est à partir de cet
outil que les différentes mises à jour et mises en forme seront faites par les
administrateurs.
P a g e | 173

PARTIE IV

DEVELOPPEMENT DE
L’APPLICATION

Il s’agit dans cette partie, de concevoir et de programme notre interface web.

Cette partie est constituée de trois chapitres, à savoir :


- Chapitre I : Conception Fonctionnelle Du Projet
- Chapitre II : Conception technique du projet
- Chapitre III : Réalisation du projet
P a g e | 174

INTRODUCTION
La réalisation d’une application débute lorsqu’un besoin est exprimé qui justifie sa
création et se termine quand elle est mise hors service. Entre temps, on doit passer par
plusieurs phases permettant de rationaliser les différentes étapes qui interviendront tout
au long du processus de développement.
Les trois phases résument le processus de développement, à savoir :
✓ La phase définition : qui permet de collecter les besoins, puis comment et sous
quelles conditions sera réalisée l’application,
✓ La phase de développement : qui consiste à transformer les données collectées
pendant la phase de définition en langage informatique,
✓ La phase support : qui permet d’effectuer les opérations de correction,
d’amélioration et d’évolution.
Les différentes étapes du processus de développement sont un ensemble de phase appelé
le cycle de vie de développement. L’objectif du cycle de vie à travers les différentes
phases est de réaliser un livrable de qualité en détectant les erreurs au plus tôt durant le
processus de développement. De ce fait, une méthodologie commune sera définie pour
faciliter la communication entre le concepteur et le client : c’est le modèle de
développement.
Le premier modèle de développement qui est apparu en 1966 est un modèle linéaire
(modèle en « V », modèle en « Cascade » ou le modèle « Spirale »). Il suit un cycle de
vie séquentiel et s’appuie sur la documentation pour faire la transition entre les
différentes étapes. Le retour d’expérience et la rigidité du modèle linéaire ont incité les
chercheurs à développer un modèle alternatif, c’est le modèle Agile.
Malgré les spécificités de ces modèles, ils sont composés tous de plusieurs étapes qui
sont échelonnées dans le temps. Le choix d’un modèle cité ci-dessus se fera en fonction
du projet ou bien le chef de projet en collaboration avec le client définira sa propre
méthode en se basant sur les aspects positifs de chaque modèle.
Pour mettre en place l’application Webmapping « Gestion du réseau HTA » j’ai appliqué
les différentes étapes du processus du développement à savoir ; la phase de définition
pour le recueille, l’analyse et l’organisation des besoins des utilisateurs et la phase de
développement pour la transformation des données collectées lors de la phase de
définition en langage informatique.
Le langage graphique de modélisation UML (Unified Modling Language) a été utilisé
pour concevoir les spécifications fonctionnelles. La plateforme Apache a été utilisée
pour le développement du projet.
P a g e | 175

CHAPITRE I : CONCEPTION FONCTIONNELLE DU


PROJET
I.1. ANALYSE DU BESOIN
L’analyse du besoin permet d’identifier les attentes des utilisateurs afin de décrire
le processus métier dans lequel l’application informatique à développer devra intervenir,
les tâches prises en charge par cette application, son interaction avec les différents
intervenants (utilisateurs et éventuellement avec les autres systèmes informatiques) et
les règles des interactions.
I.1.1. Contexte et objectifs
Le principal objectif de ce projet est de simplifier l’accès à l’information spatiale
sur le réseau HTA à tous les exploitants, les services et personnes intéressés, en
s’appuyant sur une organisation efficace des données géométriques et attributeurs
attributaires des entités, le composant et sur la mise en place d’un processus
automatique, offerts par la mise en place d’une application Webmapping.
Les axes d’amélioration recherchés sont les suivants :
✓ Avoir un outil de référence.

✓ Faciliter aux utilisateurs l’accès aux données

✓ Automatiser la chaîne de demande cartographique.

✓ Réduire le délai et le coût de traitement entre les différents intervenants du


processus comme par exemple la conception ou la mise à jour d’une carte
de réseau d’un quartier spécifique.

✓ Augmenter la productivité grâce à la réduction de délai entre les


différentes étapes de conception, de publication et d’analyse d’une
planche.
I.1.2. L’analyse de l’existant
Pour l’analyse de l’existant, nous avons étudié les différents documents produits
par le service de topographie et leurs utilisations dans les autres services, en particulier
celui d’exploitation et de dépannage ainsi que les informations récoltées au sein de la
société répondant aux spécificités du projet. Nous avons effectué cette analyse en
interrogeant les différents responsables des processus.
P a g e | 176

Le SIG n’est pas le cœur du métier de la SNEL SA, c’est une activité parallèle et
spécifique mais très impactant sur la vie de la société. Il mobilise plusieurs salariés de
l’entreprise en plus de leur mission principale.
La société ne dispose pas d’outils informatique pour la conception et la
distribution des données cartographiques du réseau. Tout se fait manuellement en
utilisant des techniques traditionnelles de topographie et de cartographie. En outre les
Système d’information géographique informatisé tel que nous le définissions n’existe
pas encore et l’accès aux plans et aux données spatiales sont limités aux quelques
personnes au sein de la sociétés capable utilisateur de SIG bureau.
I.1.3. Fonctionnement de L’application
Les différents échanges avec les utilisateurs ont permis de comprendre leurs
attentes, de définir les rôles des différents acteurs, de concevoir une méthodologie de
travail. Une application Webmapping sera mise en place pour répondre aux attentes des
utilisateurs.
La figure suivante : fonctionnement de l’application Webmapping ci-après permet
d’avoir une vision fonctionnelle de l’application. L’application est divisée en trois
parties connexion, consultant et administrateur.
P a g e | 177

WEBMAPPING SNEL SA
CONNEXION

Début Identification Habilité ? Fin

Oui (1)
CONSULTATION

Oui (2)
Consultant)

Consultation des Mesure sur la Impression des


(Acteur :

cartes carte cartes

Fin

Légende :

Question Action

Figure 87: Fonctionnement de l’application Webmapping


P a g e | 178

I.1.4. Connexion
La partie connexion consiste à gérer les accès à l’application. Tout utilisateur
(Adresse IP) autorisé par les serveurs dispose de droit accès à l’application. Après la
vérification et identification de l’IP, l’application autorisera l’accès. En cas de refus ou
d’erreur de saisie, un message informatif alertera les utilisateurs.
I.1.5. Cartes du réseau HTA
L’application permettra aux Consultants d’afficher la carte pour la consulter en
le zoomant, en se déplaçant et en sélectionnant les entités pour voir les détails ou les
informations attributaires.
Elle comportera les informations suivantes :
✓ La zone affichée,
✓ Le niveau de zoom,
✓ L’échelle graphique,
✓ La légende,
✓ Les couches affichées,
Le consultant peut faire trois actions sur la carte : « Afficher la carte par défaut »,
« Filtrer » et « Rechercher ».
L’affichage des cartes par défaut, c’est l’affichage par défaut lorsque vous chargez la
carte. Le consultant peut activer le filtre, c’est-à-dire activer les couches qui l’intéresse
et désactiver celles qu’il ne désire pas. Et enfin, le consultant peut faire une recherche
sur les données de la carte en renseignant la couche, les champs et la valeur.
I.1.6. Cartes Imprimée
L’application permettra aux Consultants d’imprimer les cartes aux différents
formats. Ainsi les cartes imprimées peuvent servir à des fins diverses au sein de la
société.
I.1.7. Fiche entité
Une fiche entité comportera les informations suivantes :
✓ Identifiant,
✓ Nom ou libellé,
✓ Type,
✓ Autres détails disponibles sur l’entité
I.1.8. Base de données
Une instance sera rajoutée sur la base de données de Postgres afin de stocker les
données saisies dans l’application.
P a g e | 179

I.2. SPECIFICATION DES BESOINS FONCTIONNELS


Le langage de modélisation UML (Unified Modling Language) et les bonnes
pratiques du processus 2TUP (Two Tracks Unified Process) seront utilisés pour décrire
la spécification des besoins fonctionnels.
Elle sera basée sur le diagramme de cas d’utilisations, car ce dernier permet de
restituer graphiquement l’analyse de besoin du point de vue de l’utilisateur et de
représenter les interactions entre les différents acteurs de l’application et l’application
elle-même. Ce diagramme correspond à la vue externe de l’application.
Une description textuelle, un diagramme d’activité et un diagramme de séquence
permettront de décrire chacun des cas d’utilisation.
I.2.1. Cas d’utilisation (Use Case)
Le diagramme des cas d’utilisation permet de représenter la vision détaillée de
l’application du point de vue de l’utilisateur.
Un type d’acteur sera l’utilisateur de cette application :
Le consultant : tous les utilisateurs autorisés auront ce profil. Un consultant utilisera
l’application « Webmapping » afin de lire la carte, de rechercher ou de filtrer les
données, de mesurer sur la carte et de l’imprimer.
L’analyse des besoins a permis de modéliser l’application Webmapping en sept
cas d’utilisation :
✓ Connecter,
✓ Consulter une carte,
✓ Rechercher une entité,
✓ Filtrer une carte,
✓ Mesures sur une carte,
✓ Afficher les détails,
✓ Imprimer une carte,
Les sept cas d’utilisation sont représentés dans la figure ci-dessous (diagramme des cas
d’utilisateur).
P a g e | 180

Figure 88: Diagramme des cas d'utilisateurs


P a g e | 181

I.2.2. Analyse détaillée des cas d’utilisation : Connecter

1. Description textuelle du cas d’utilisation – Connecter

Tableau 21: Description textuelle du cas d’utilisation – Connecter

Libellés Description

Objectifs Ce cas d’utilisation a pour objectif de permettre à des


utilisateurs habilités d’accéder à l’application.
Acteur Principal Consultant

Pré condition Pour accéder à ce cas d’utilisation, l’utilisateur doit être


connecté au même réseau que l’application Webmapping.

Scénario Nominal
1. L’utilisateur demande l’accès à l’application.
2. L’application autorise l’accès.
3. L’application affiche la page d’accueil.

Scénario Alternatif 1.1 L’application refuse l’accès.


2.2 L’application affiche un message d’erreur.
Retour scénario nominal point 2.
Résultat attendu Accéder à l’application.
P a g e | 182

2. Diagramme d’activité : Connecter

Figure 89: Diagramme d’activité : Connecter


P a g e | 183

3. Diagramme de séquences : Connecter

Figure 90: Diagramme de séquences : Connecter


P a g e | 184

I.2.3. Analyse détaillée des cas d’utilisation : Consulter une carte

1. Description textuelle du cas d’utilisation - Consulter une carte

Tableau 22: Description textuelle du cas d’utilisation - Consulter une carte

Libellés Description

Ce cas d’utilisation a pour objectif de permettre à des


utilisateurs habilités de consulter les cartes. Consulter une
Objectifs
carte consiste à naviguer, zoomer, filtrer les couches et
rechercher certaines informations spécifiques

Consultant
Acteur Principal
Administrateur
Pour accéder à ce cas d’utilisation, l’utilisateur doit se
Pré condition
connecter et être habilité.
1. L’application affiche la carte zoomer sur la ville de
Matadi
Scénario Nominal
2. L’utilisateur zoom et se déplace sur la zone de son choix

1. L’'utilisateur active ou désactive certaines couches de son


choix pour améliorer la lisibilité et faciliter la consultation
Scénario Nominal 1
2. L’application désactive ou réactive les couches selon la
demande du consultant
1. L’'utilisateur spécifier la couche concernée, le champ et
la valeur recherchée.
Scénario Nominal 2
2. L’application renvoi l'entité ou les entités ayant les
valeurs égales à la valeur recherchée.
Résultat attendu Affichage de la carte.
P a g e | 185

2. Diagramme d’activité : Consulter la carte

Figure 91: Diagramme d’activité : Consulter la carte


P a g e | 186

3. Diagramme de séquence : Consulter une carte

Figure 92: Diagramme de séquence : Consulter une carte


P a g e | 187

I.2.4. Analyse détaillée des cas d’utilisation : Afficher info

1. Description textuelle du cas d’utilisation – Afficher info

Tableau 23: Description textuelle du cas d’utilisation – Afficher info

Libellés Description

Ce cas d’utilisation a pour objectif de permettre à des


Objectifs utilisateurs habilités d’afficher les informations détaillées
sur l’entité sélectionné.

Consultant
Acteur Principal
Administrateur
Pour accéder à ce cas d’utilisation, le Système doit afficher
Pré condition
la carte.

1.L’utilisateur clique sur une entité


Scénario Nominal
2. L’'application affiche les informations sur l’entité
sélectionnée.
Résultat attendu Affichage des informations sur l’entité.
P a g e | 188

2. Diagramme d’activité : Afficher info.

Figure 93: Diagramme d’activité : Afficher info

3. Diagramme de séquence : Afficher info

Figure 94: Diagramme d’activité : Afficher info


P a g e | 189

I.2.5. Analyse détaillée des cas d’utilisation : Imprimer


1. Description textuelle du cas d’utilisation – Imprimer
Tableau 24: Description textuelle du cas d’utilisation – Imprimer

Libellés Description

Ce cas d’utilisation a pour objectif de permettre à des


Objectifs utilisateurs habilités d’imprimer la carte encours de
consultation.

Consultant
Acteur Principal
Administrateur
Pour accéder à ce cas d’utilisation, le Système doit afficher
Pré condition
la carte.
1. L’utilisateur clique sur la commande d’impression de
cartes
2. L’'application affiche la boite de dialogue
Scénario Nominal
d’impression
3. . L’utilisateur configure et valide
4. L’application imprime la carte
Résultat attendu Impression des cartes.
P a g e | 190

2. Diagramme d’activité : Imprimer

Figure 95: Diagramme d’activité : Imprimer


P a g e | 191

3. Diagramme de séquence : Imprimer

Figure 96: Diagramme de séquence : Imprimer


P a g e | 192

I.2.6. Analyse détaillée des cas d’utilisation : Mesurer

1. Description textuelle du cas d’utilisation – Mesurer

Tableau 25: Description textuelle du cas d’utilisation – Mesurer

Libellés Description

Ce cas d’utilisation a pour objectif de permettre à des


utilisateurs habilités d’effectuer de mesurer linéaire et
Objectifs
surfacique ainsi que de déterminer les coordonnées des
points.

Consultant
Acteur Principal
Administrateur
Pour accéder à ce cas d’utilisation, le Système doit afficher
Pré condition
la carte.

1. L’utilisateur place son pointeur sur un point de la carte


Scénario Nominal
2. Le système affiche les coordonnées de ce point
1. L’'utilisateur clique sur la commande de mesurage
linéaire
2. Le système active le mesurage linéaire
Scénario Nominal 1
3. L’utilisateur clique sur deux ou plusieurs points de la
carte pour créer un chemin.
4. Le système affiche la distance du chemin créé.
1. L’'utilisateur clique sur la commande de mesurage
surfacique
2. Le système active le mesurage surfacique
Scénario Nominal 2
3. L’utilisateur clique sur trois ou plusieurs points de la
carte pour créer un polygone.
4. Le système affiche l’aire du polygone.
Résultat attendu Déterminer les mesures.
P a g e | 193

2. Diagramme d’activité : Mesurer


Figure 97: Diagramme d’activité : Mesurer
P a g e | 194

3. Diagramme de séquence : Imprimer

Figure 98: Diagramme de séquence : Imprimer


P a g e | 195

I.2.8. Maquette de l’interface


La maquette de l’interfaces permet de présenter d’une manière synthétique les
différentes parties de la page de la future application afin que les utilisateurs puissent la
visualiser.
• Structure globale de la page :

Logo En tête
Menu

Présentation
de
l’application

Légende

Map
Map

Présentation
du Projeteur

Pied de la
page

Figure 99: Maquette de l’interface


P a g e | 196

CHAPITRE II : CONCEPTION TECHNIQUE DU


PROJET
II.1. L’ARCHITECTURE DU PROJET
Aujourd’hui les solutions les plus répandues pour la réalisation d’une application
Web sont le PHP, .NET et Java EE. Pour le développement de notre application, la
solution Java EE sera utilisée, car elle est imposée par la Direction Informatique de la
société.
II.1.1. Architecture d'une application webmapping L’architecture 3-tiers79
L'architecture d'une application de webmapping s'appuie sur celle du web. Ici, en
plus des serveurs web et de données, nous avons le serveur cartographique. En fonction
de la requête du client au serveur cartographique, il est retourné au client les données
désirées sous la forme de carte. Ci-dessous l'architecture d'une application de
Webmapping.

Figure 100: Architecture d'une application webmapping L’architecture 3-tiers

79
Memoire Online, Mise en place d'une application webmapping de géolocalisation des points d'intérêt de la
ville de Ouagadougou, https://www.memoireonline.com/05/13/7195/m_Mise-en-place-dune-application-
webmapping-de-geolocalisation-des-points-dintert-de-la-vill10.html, Consulté le 07 septembre 2021
P a g e | 197

II.1.2. L’architecture 3-tiers


L’application Web qui sera mise en place pour répondre au besoin du projet sera
basée sur une architecture 3-tiers (cf. figure 36 ci-dessus – Exemple application 3-Tiers).
Elle permet de séparer le client, le serveur d’application et le réservoir de données.

Couche Présentation Couche Métier Couche Donnée

Figure 101: L’architecture 3-tiers

L’application sera composée de 3 couches indépendantes :


➢ Présentation des données : La couche présentation correspond à la partie de
l’application visible et interactive avec les utilisateurs. Elle relaie les requêtes de
l’utilisateur à destination de la couche métier, et en retour, lui présente les
informations renvoyées par les traitements de cette couche. Il s’agit donc ici d’un
assemblage de services métiers et applicatifs offerts par la couche métier.

➢ Traitements métiers : La couche métier correspond à la partie fonctionnelle de


l’application, responsable de l’implémentation de la « logique ». Elle décrit les
opérations que l’application opère sur les données en fonction des requêtes des
utilisateurs, effectuées au travers de la couche présentation. Les différentes
règles de gestion et de contrôle du système sont mises en œuvre dans cette
couche.

La couche métier offre des services applicatifs et métiers à la couche


présentation. Pour fournir ces services, elle s’appuie sur les données du système,
accessibles au travers des services de la couche d’accès aux données. En retour,
elle renvoie à la couche présentation les résultats qu’elle a calculés.

➢ D’accès aux données : Elle consiste en la partie gérant l’accès aux données du
système. Ces données peuvent être propres au système, ou gérées par un autre
système. La couche métier n’a pas à s’adapter à ces deux cas, ils sont
transparents pour elle ; et elle accède aux données de manière uniforme.
P a g e | 198

Le design pattern (patron de conception en français) Modèle-Vue-Contrôleur (MVC)


permet de traiter ces trois couches.
II.1.3. Modèle-vue-contrôleur (mvc)
Le MVC (ci-dessous – Exemple MVC) permet de séparer la logique de la
programmation en trois parties :
➢ Le modèle est la partie qui permet de représenter les données et les règles
métiers. L’objectif du modèle est de récupérer des informations dans la base de
données, de les organiser et de les assembler.

➢ La vue correspond à l'IHM (Interface Homme Machine). C’est la partie de


l’affichage. Son objectif est la présentation des données et l’interaction avec
l'utilisateur.

➢ Le contrôleur, quant à lui, se charge d'intercepter les requêtes de l'utilisateur,


d'appeler le modèle puis de rediriger vers la vue adéquate. Il ne doit faire aucun
traitement. Il ne fait que de l'interception et de la redirection.

Figure 102: Modèle-vue-contrôleur (mvc)


P a g e | 199

II.2. SPECIFICATION TECHNIQUE


II.2.1. Technologie de développement
➢ Javascript, le langage de programmation choisi

Le Javascript est le langage choisi pour le de


développement de ce projet. Il permet de programmer des
scripts. Ainsi, un langage de programmation permet
d'écrire du code source qui sera analysé par l'ordinateur. Il
existe trois manières d'utiliser du code source :
• Langage compilé : le code source est donné à un programme appelé compilateur
qui va lire le code source et le convertir dans un langage que l'ordinateur sera
capable d'interpréter : c'est le langage binaire, fait de 0 et de 1. Les langages
comme le C ou le C++ sont des langages dits compilés.
• Langage précompilé : ici, le code source est compilé partiellement,
généralement dans un code plus simple à lire pour l'ordinateur, mais qui n'est pas
encore du binaire. Ce code intermédiaire devra être lu par ce que l'on appelle une
« machine virtuelle », qui exécutera ce code. Les langages comme le C# ou le
Java sont dits précompilés.
• Langage interprété : dans ce cas, il n'y a pas de compilation. Le code source
reste tel quel, et si on veut exécuter ce code, on doit le fournir à un interpréteur
qui se chargera de le lire et de réaliser les actions demandées.
Les scripts sont majoritairement interprétés. Et quand on dit que le Javascript est un
langage de scripts, cela signifie qu'il s'agit d'un langage interprété ! Il est donc nécessaire
de posséder un interpréteur pour faire fonctionner du code Javascript, et un interpréteur,
vous en utilisez un fréquemment : il est inclus dans votre navigateur Web !
Chaque navigateur possède un interpréteur Javascript, qui diffère selon le navigateur. Si
vous utilisez Internet Explorer, son interpréteur Javascript s'appelle JScript
(l'interpréteur de la version 9 s'appelle Chakra), celui de Mozilla Firefox se nomme
SpiderMonkey et celui de Google Chrome est V8.
➢ Présentation de l’OpenLayers80
OpenLayers est une bibliothèque JavaScript open source (fournie sous
la licence BSD à 2 clauses permettant d'afficher les données
cartographiques dans les navigateurs Web sous forme de cartes
glissantes. Il fournit une API pour créer des applications géographiques
Web riches similaires à Google Maps et Bing Maps.

80
Wikipédia, OpenLayers, https://en.wikipedia.org/wiki/OpenLayers, consulté le 18 Septembre 2021
P a g e | 200

OpenLayers prend en charge GeoRSS , KML (Keyhole Markup Language), Geography


Markup Language (GML), GeoJSON et les données cartographiques de n'importe quelle
source utilisant les normes OGC comme le service de carte Web (WMS) ou le service
de fonctionnalités Web (WFS).
➢ Le HTML : langage de balisage81

Le HTML est un langage qui a été créé en 1991. Les sigles «


HTML » sont l’abréviation de « HyperText Markup Language »
ou « langage de balisage hypertexte » en français. Le HTML est
donc un langage de balisage, c’est-à-dire un langage qui va nous
permettre de définir les différents contenus d’une page.
Le rôle du HTML est donc crucial puisqu’il va être notre langage privilégié pour
indiquer aux navigateurs ce quoi est constituée chaque page et ce qu’ils doivent afficher.
Grâce au HTML, on va par exemple pourvoir indiquer que tel contenu est un texte qui
n’est qu’un paragraphe, que tel autre contenu est un texte qui est un titre de niveau 1
dans notre page, que tel autre contenu est une liste, un lien, etc.
➢ Le CSS : langage de styles

Le CSS a été créé en 1996, soit 5 ans après le HTML. Les sigles
« CSS » sont l’abréviation de « Cascading StyleSheets » ou «
feuilles de styles en cascade » en français.

Le CSS vient résoudre un problème bien différent du HTML : en effet, le HTML sert à
définir les différents éléments d’une page, à leur donner du sens. Le CSS, lui, va servir
à mettre en forme les différents contenus définis par le HTML en leur appliquant des
styles.
II.2.2. Technologie d’hébergement
82
Un hébergeur web est une entreprise qui fournit l'hébergement sur Internet de systèmes
informatiques divers, tel que sites web, stockage d'information, messagerie électronique,
etc. à des personnes, associations, projets ou autres entités qui ne désirent pas le faire
par leurs propres moyens.

81
Giraud, Apprendre à coder, https://www.pierre-giraud.com/html-css-apprendre-coder-cours/definition-
utilisation/, consulté le 20 septembre 2021
82
Wikipédia, Hébergeur Web, https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9bergeur_web, Consulté le 20 septembre
2021
P a g e | 201

Cet hébergement se fait en général au sein d'un parc de serveurs informatiques qui
bénéficie 24 heures sur 24 d'une connexion à Internet de haut débit pour offrir un accès
rapide aux clients ou à tous les internautes selon le type de service rendu
La principale activité de l'hébergeur web consiste à installer ses serveurs, à les sécuriser
(par une alimentation électrique ondulée, secourue par un groupe électrogène, une salle
climatisée équipée de dispositifs anti-incendie), à les tenir à jour en installant les mises
à jour de sécurité pour éviter les attaques malveillantes, à les réparer en cas de panne, à
y installer les technologies logicielles souhaitées par les clients ou qu'il souhaite leur
offrir (comme les langages de programmation internet et les modules supplémentaires
de ces langages).

L'hébergement Internet trouve sa justification par diverses raisons parmi lesquelles :


✓ La nécessité de sécuriser le service hébergé,
✓ La mise à disposition par le prestataire de ressources conséquentes (bande
passante en téléchargement...),
✓ Le conseil et les services de support associés.
Pour ce projet nous avons travaillé en local c’est-à-dire nous avons transformé
un ordinateur de bureau en hébergeur en y installant les serveurs et les outils nécessaires
pour le développement de l’application.
Le serveur Web utilisé en mode local est le WampServer.
Cependant, nous portons notre choix sur Alwaysdata car il offre tous les outils dont on
a besoin pour le fonctionnement de notre SIG.
Alwaysdata, un cloud aux fonctionnalités multiples

Always data permet aux entreprises d'héberger un nombre illimité de site


Web au sein d'une infrastructure sécurisées :
✓ Un service d'infogérance libère les éditeurs de la gestion et de la maintenance du
service
✓ Un service permet d'obtenir un nombre illimité de nom de domaines aux zones
DNS personnalisables
✓ Un tableau de bord permet de visualiser des statistiques en temps réel
✓ Sur leur cloud, les entreprises peuvent également héberger leurs bases de données
et leur messagerie électronique
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CHAPITRE III : REALISATION DU PROJET


La réalisation du projet consiste dans un premier temps à traduire en langage
informatique les concepts qui ont été élaborés pendant la phase de conception. Les
langages informatiques « Javascript » et « HTML » ont été utilisés pour le
développement du projet.
La phrase d’homologation a été scindée en deux parties. La première partie consistait à
valider les différents modules séparément. La deuxième partie, lorsque tous les modules
ont été développés et validés par les utilisateurs, ils ont été assemblés pour créer le
système, ce qui a permis d’effectuer le test d’intégration.
Les différentes maquettes insérées dans les sous-chapitres de cette section permettent
d’illustrer les différents modules de l’application du « WEBMAPPING.
Cette étape permet de concrétiser le projet.

III.1. SECTION 1 : PAGE D’ACCUEIL


III.1.1. Description
Les utilisateurs habilités seront orientés sur la page d’accueil. La barre de menu
sur le coin Haut-droit de l’écran permet d’accéder aux différentes parties de l’application
et un logo SNEL sur le coin Haut-gauche. De ce fait les utilisateurs peuvent facilement
changer des sections. La liste du menu proposera deux options à savoir : La Carte et
Les Projeteurs.
La section d’accueil, se compose en deux zones défilantes. Les deux zones
présentes le projet et les circonstances de réalisation du dit projet et contiennent un
bouton « Carte » pour accéder à la carte.
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III.1.2. Présentation
Première zone d’accueil.
Logo Menu

Thème
Figure 103: Première zone d’accueil
Bouton d’accès à la carte
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Deuzième zone d’acceuil

Figure 104: Deuxième zone d’accueil


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III.2. SECTION 2 : CARTE


III.2.1. Description
Cette section constitue la base de notre projet. Elle comprend la carte et la
légende. Elle est accessible de trois différentes manières à savoir, via le menu, via le
bouton « Carte » sur la section d’accueil et via la barre de défilement du site.
La première partie de cette section est la carte, elle se compose de :
1. Une paire de bouton de zoom (+ et -) : permet de zoomer ou de dézoomer une
zone de la carte pour mieux voir les détails qui y figurent.

2. Une échelle numérique éditable. : permet de voir l’échelle d’affichage de la


carte et peut être éditée pour aller à une échelle de votre choix.

3. Un bouton d’activation et de désactivations des couches : permet d’afficher


le sous-menu proposant diverses couches de la carte pour une activation,
désactivations ou filtres de ces dernières.

4. Un « OVERVIEW » : accessible par un bouton au coint Bas-Droit, permet de


voir la zone affichée sur la carte par rapport au reste du territoire.

5. Un menu principal, composé de :

- Un bouton d’impression : affiche la boite de dialogue impression pour la


configuration d’impression (Format, échelle, titre et autres).

- Un bouton de sélection de couche de recherche : affiche un sous-menu


permettant de sélectionner la couche sur laquelle on effectuera des
requêtes de recherche.

- Un bouton de recherche : affiche la zone de saisie permettant la saisi de


l’information qu’on désire rechercher.

- Un bouton d’accès au sous-menu de mesurage : affiche un sous menu


qui propose à l’utilisateur d’effectuer les différentes mesures sur la carte.

La deuxième partie affiche la légende de la carte.


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III.2.2. Présentation.
1. Présentation globale
Zoom (+ -) Menu

Figure 105: Présentation globale (Webmapping)

Echelle Bouton OverView Légende


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2. Gestion des couches


Bouton de navigation

Figure 106: Gestion des couches


Gestionnaire des couches

La gestion des couches implique l’activation et la désactivation des couches. Ces couches son regroupe en deux Groupe :
✓ Couches SNEL (Support, Panne, Sectionnaire, Poste HTA, Poste BT, Panne, Tronçon)
✓ Cartes de bases (OSM, Google Hybrid, Google Satellite, Google Map)
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3. Mesurage sur la carte

(M) Menu Mesure (D) Désactiver Mesure (L) Mesure Linéaire (S) Mesure Surfacique
Gestionnaire des couches Gestionnaire des couches Gestionnaire des couches

e e e

Figure 107: Mesurage sur la carte

Surface à mesurée
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4. Recherche des informations sur la carte

a. Sélection de la couche de recherche


Menu couche de recherche

Figure 108: Recherche des informations sur la carte

Les numéros d’ordre des couches dans le gestionnaire des couches ainsi :
(1) Pannes (2) Sectionnaire (3) Supports (4) Poste BT (5) Poste HTA.
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b. Recherche d’une information

Zone de saisie de l’information à rechercher Zone de Suggestions

Figure 109: Recherche d’une information


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5. OverView
Figure 110: OverView

OverView
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6. Afficher les informations attributaires sur l’entité

Boite de dialogue pour afficher les informations attributaires et les coordonnées Géographiques de l’entités

Figure 111: Afficher les informations attributaires sur l’entité

Cette boite s’affiche quand vous double cliquez sur une entité.
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7. Boite de diadoque d’impression

Orientation de la page Marge Echelle Activer la flèche d’orientation Nord Titre

Exporter
aux
format
(PNG,
JPG et
PDF)

Figure 112: Boite de diadoque d’impression


Imprimer la carte
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III.3. SECTION 3 : PROJETEUR ET PIED DE LA PAGE


III.3.1. Description
Cette section contient la description de ce projet de fin d’étude à savoir :
✓ L’Institut Supérieur d’Etude :
INSTITUT NATIONAL DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS
✓ La section :
Section Géomètre-Topographique
✓ Le département :
Département de Génie Cartographique.
✓ Le réalisateur :
YULU NKAU Shekinah
Projet de fin d'études,
Année académique 2021
✓ L’adresse électronique
youlounk@gmail.com:

L’application se termine par un pied de page qui contient le logo, la description de la


société et le Copyright.
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III.3.1. Présentation

a. Projeteur

Figure 113: Section 3 : PROJETEUR


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a. Projeteur

Figure 114: Pied de page


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CONCLUSION
Nous voici à la fin de la dernière partie de ce travail consacrée au développement
de l’application. Dans cette partie nous avons modélisé l’application grâce à l’UML, un
langage de modélisation unifié puis nous l’avons réalisé grâce à HTML/CSS et
JavaScript plus précisément sa bibliothèque OpenLayers. Ainsi, nous avons obtenu le
webmapping, l’objet même de ce projet et dont les fonctionnements ont été présentés.
Ce Webmapping permet aux utilisateurs de consulter les données spatiales de la base de
données SNEL, d’y intégrer des couches des cartes de bases dont OSM, Google Map,
Satellite et Hybride. L’utilisateur peut imprimer la carte, faire de mesures, rechercher
des entités grâce à des critères de recherche spécifique et bien d’autres opérations.
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CONCLUSION
Nous voici au terme de notre étude, qui a portée sur « Mise en place d’un SIG avec
interface Webmapping pour la gestion et l’exploitation d’un réseau électrique de
distribution à moyenne tension (HTA) : cas du réseau SNEL de Matadi ».
Cette étude a eu pour objectif de concevoir et de mettre en place un outil SIG WEB pour
une exploitation efficace du réseau de distribution à moyenne tension SNEL de Matadi.
Cependant, l’efficacité d’un SIG est fonction de sa capacité de partage et de traitement
de données. Le SIG est un outil d’aide à la prise des décisions pour un développement
harmonieux d’une agglomération ou d’une entreprise d’exploitations de ressources
naturelles ou énergétiques. Le SIG participative vient renforcer cette philosophie en
proposant des technologies élargissant la communauté de décideurs et des participants
à la gestion de l’agglomération ou de toute autre ressource exploitée. C’est dans cet
ordre d’idées que nous avons associé le SIG et le WEB pour mettre en place un
WEBMAPPING, une interface web pour exploitation de données spatiales du réseau de
distribution SNEL à moyenne tension de la ville de Matadi. La particularité de cet outil
est que pour son exploitation l’utilisateur n’a besoin ni d’une application SIG classique
(QGIS, ARCGIS, GLOBAL MAPPER, ...) ni d’une connaissance approfondie dans le
domaine du SIG. Un navigateur web suffit pour utiliser cette technologie et son interface
est conçu avec une grande simplicité pour permettre à tout le monde de l’exploiter
correctement. A la disposition de la SNEL, cette technologie permet aux exploitant de
connaitre le réseau, son environnement et de contrôler son extension.
Ainsi, le webmapping obtenu et dont la description et les captures d’écrans présentées,
constitue le résultat de notre étude. Pour de raison d’essai, Il est encore accessible dans
notre réseau local via l’adresse http://[serveur]/snel/index.php .
Plusieurs étapes ont été parcourues pour sa réalisation. Il s’agit des études préalables, la
conception et mise en place de la base de données géographiques, la définition des
éléments de la géodésie et du langage cartographique, la publication de services
cartographiques web et enfin le développement de l’application.
Nous avons commencé par une analyse minutieuse de la structure à numériser et de son
environnement. Une analyse qui a abouti à une étude conceptuelle et un schéma
conceptuel des données. De ce modèle conceptuel nous somment passés en un modèle
logique puis physique des données. Après la réalisation de la base de données sous
Postgres/PostGIS, nous avons implémenté les données dans cette base grâce à l’interface
QGIS. La publication des données géographiques comme services web a été faite grâce
à GeoServer. Et enfin nous avons créé l’application web grâce aux langages de
programmation HTML, CSS et JavaScript en OpenLayers en particulier pour
l’exploitation de ces services cartographiques web par des utilisateurs finaux.
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En effet, ce travail étant une œuvre humaine, n'est pas un modèle unique et parfait, c'est
pourquoi nous restons ouverts à toutes les critiques et nous sommes prêts à recevoir
toutes les suggestions et remarques tendant à améliorer davantage cette étude.
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BIBLIOTHEQUE
A. OUVRAGES
1. ATHAN Tara, Quantum GIS Manuel Utilisateur, Version 1.3.0 Mimas ;
2. BOUKLI Cherifa et RABAH Amina., Systèmes d’information géographique
cours et travaux pratiques, Université Aboubakr Belkaïd– Tlemcen – Faculté de
technologie Département d’Hydraulique 2020 ;
3. FRITSCH Emmanuel, Introduction au fonctionnement du web, Ecole Nationale
de Sciences Géographiques, Département de Cartographie et d’Analyse Spatiale,
2007 ;
4. GRIBAUMONT Chantal, Administrez vos bases de données avec MySQL,
Openclassroom, 2012 ;
5. JACOB Patrick, Distribution de l'Energie, Académie d’Aix-Marseille Avril
2014 ;
6. LILIEN Jean-Louis, Transport et Distribution de l'Energie Electrique Le réseau,
Université de Liège 2010 ;
7. MILLES S. et LAFOGUN J., Topographie et topométrie Tome 1, éd 1999 ;
8. Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, Administration de
PostgreSQL/Post GIS, Septembre 2019 ;
9. PARDANAUD Johann et MARCK Sébastien, Dynamisez vos sites web avec
Javascript ! Openclassroom, 2012 ;
10. PARENT Christine et SPACCAPIETRA Stefano, MADS, modèle conceptuel
spatio-temporel, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne ;
11. PAUTHONNIER Alexandre, SIG et WEBMAPING, Ecole Nationale de
Sciences Géographiques Département De Cartographie ET D'Analyse de
L'Information Géographique, 2010 ;
12. SCHNEUWLY Dominique et CALOZ Regis, Modélisation conceptuelle des
données, Geographic Information Technology Training Alliance (GITTA) 2013
;
13. SILLARD Patrick, Les Projections Et Référentiels Cartographiques, Septembre
2000 ;
14. WEGER Gérald, CARTOGRAPHIE volume1, IGN, MARS 1999 ;

B. COURS ET AUTRES PUBLICATIONS


1. VANGU Alphonse et VALE William, Cours de cartographie numérique, Institut
National du Bâtiment et de Travaux Publics Département de Génie Cartographie
2020 ;
2. VANGU Alphonse, Cours de Cartographie Générale destiné aux étudiant de
première épreuve d’ingénieur géomètre-topographe, INBT, Kinshasa,2020
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C. MEMOIRE
1. BHOYRUB Rajnish, « Méthode d’analyse et conception d’une application Web
», Mémoire, CLICHY, CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET
METIERS, 2015

D. SITES WEB
1. www.caid.cd
2. www.docs.geoserver.org/latest/en/user/introduction/overview.html
3. www.geodesie.ign.fr/index.php?page=srt
4. www.mappemondearchive.mgm.fr/num8/internet/int05401.html
5. www.memoireonline.com/
6. www.osgeo.org/projects/geonode
7. www.wikipedia.org

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