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MODULE 4 : GESTION DU PARC LOCATIF (8 HEURES)

GESTION :
− Action de gérer,
− Science de l'administration et de la direction d'une organisation,
− Économie d'une entreprise.

PARC LOCATIF : ensemble des logements appartenant à un ou plusieurs organismes.

• De la prospection à l’entrée du locataire

Définitions :

Prospection : fait de rechercher un client ou des clients

Entrée du locataire : EDLE

1 – La recherche du candidat répondant aux critères d'attribution

La prospection de candidats s'entend être une recherche active de futurs locataires. Cette recherche
est calibrée par une grille de critères d'attribution qui peut varier selon les organismes.
Cette phase de prospection du candidat est une phase de pression qui pèse sur le chargé de
résidence. En effet, durant cette période les logements vacants sont une charge financière
supplémentaire pour l'organisme. (Pas d'encaissement des loyers)

2 - Exemple de critères d'attribution : CF. exemple des 3F

− Plafond de ressources
− Situation familiale
− Situation administrative
− Situation professionnelle

ATTENTION !
Le critère déterminant peut varier en fonction de la politique interne de l'entreprise.

Une fois que le candidat est trouvé, selon les procédures internes de la résidence, il est possible que
le dossier passe en commission d'attribution ou non pour valider ou non le profil qui a été
sélectionné.
Il est également envisageable voire préférable de sélectionner 2 ou 3 profils et plus. Ainsi, le profil
répondant en adéquation aux critères de la grille d'attribution, sera sélectionné par la commission.

Nb : en fonction du bailleur, la visite peut se faire avant ou après attribution du logement.

3 – La signature du contrat
Une fois le dossier accepté, il faut rapidement convenir d'un rdv avec le futur locataire pour lui
proposer une visite puis signature du contrat de bail. Si le locataire souhaite, il peut signer sans
visiter le logement. Dans tous les cas, il dispose d'un délai variant entre un et trois mois pour donner
congé, préavis compris, si le logement ne lui convient pas.
• Identifier et analyser les besoins du client (demande de location)

Il est question de cibler les attentes du futur locataire. En effet, s’il est important que le profil du
locataire corresponde aux attentes du bailleur ; il est également nécessaire que le bien proposé à la
location réponde aux besoins du locataire.
En l’occurrence, le client qui recherche un bien en location exprimera ses souhaits au bailleur. Ces
attentes seront de plusieurs ordres et domaines. (Composition du foyer, situation géographique,
revenus, etc.)

• Orienter le client dans ses démarches administratives


En tant que chargé de résidence locative, il peut arriver que la politique sociale de
l'entreprise ou l'organisme exige un accompagnement social ou non des résidents.
D'autres fois, on préférera le positionnement de spécialiste tels que les chargés d'accompagnement
social.
Toujours est-il qu'il est important et essentiel d'être prêt à répondre à une telle attente. Ainsi, deux
types de cas sont à distinguer :
− Les démarches administratives liées à la réinsertion sociale et à la prévention de l'exclusion
− Les démarches administratives liées à la citoyenneté

Dans la première situation, il s'agira de mettre l'accent sur la prévention à l'exclusion et les
dispositifs d'accompagnement social notamment dans les actions liées à la reprise d'une activité
salariale. En principe, ces actions sont menées en partenariat avec les organismes d'aide au retour à
l'emploi et souvent des associations. Le chargé de résidence est alors le coordinateur de processus
en fluidifiant, éclairant et conseillant le résident dans ses démarches. Seront également à prendre en
considération, les aspects de l'autonomisation dans le logement. Le but de l'hébergement temporaire
est principalement de remettre sur les rails, toute personne ayant connu pour une raison ou pour une
autre, à un moment donné de son parcours, une rupture, un détachement dans la vie sociale.
C'est l'une des raisons pour lesquelles, un accent sera mis sur la réinsertion sociale par le travail et
par le logement ensuite. Aide à la personne, aide à l'autonomie, auto-gestion etc.

Dans la seconde situation, on mettra en avant l'aide apportée aux personnes entrant sur le territoire.
Une fois de plus, cet aspect est à mettre en corrélation avec les organismes et associations
spécialisées dans le domaine. En effet, ce terrain est plus délicat. En tant que non sachant, il est
essentiel de se référer à des professionnels afin d'éviter toute erreur qui pourrait engendrer des
complications par la suite pour le résident.

• Établir un bail immobilier et avenant, renouvellement et résiliation des baux, révision


des loyers

Le bail (ou contrat de location) matérialise les droits et les obligations du propriétaire et du
locataire. Si le logement loué sert de résidence principale au locataire, le bail conclu doit respecter
les règles (mentions et informations obligatoires) relatives aux locations à usage d'habitation
principale. Ces règles diffèrent notamment selon le type de location (logement vide ou meublé).
Le contrat de bail doit être établi par écrit en au moins deux exemplaires datés et signés par le
propriétaire (en sa qualité de bailleur) et le locataire (en sa qualité de preneur). Le plus souvent, il
s'agit d'un acte sous seing privé, ne faisant pas intervenir de notaire. Un bail établi oralement n'est
pas nul, il est toutefois fortement déconseillé de conclure un tel contrat, qui posera certains
problèmes de preuves !
La meilleure solution -la plus sécurisante- est donc de formaliser les relations entre bailleur et
preneur dans un contrat écrit. Un tel contrat est encadré par la loi du 6 juillet 1989, qui prévoit
certaines mentions obligatoires, et en exclue d'autres.
1. Les mentions obligatoires du contrat de bail
L'article 3 de la loi du 6 juillet 1989 oblige à insérer certaines clauses obligatoires dans le contrat de
bail. Ainsi, il est obligatoire de mentionner :
- Le nom du bailleur et son domicile ou siège social, ou ceux de son représentant le cas échéant
- La date de commencement du bail et la durée de celui ci
- La destination des locaux (il faut effectivement préciser si les locaux seront utilisés uniquement
comme habitation, ou s'il est possible d'exercer un type d'activité professionnelle)
- Une description la plus complète du logement et de ses dépendances. Il faut également préciser
quels sont les équipements mis à disposition du locataire
- Le cas échéant, il faut préciser quelles seront les parties communes dont le locataire aura la
jouissance
- Le montant du loyer et les règles de révision de celui-ci. Il faut également prévoir les modalités de
paiement du loyer.
- Si un dépôt de garantie doit être versé, il faut insérer une clause relative à celui-ci.
Attention le bail d'habitation se référant à la loi du 6 juillet 1989 vaut renonciation de la part du
locataire au bénéfice de la loi du 1er septembre 1948. Il s'agit d'une jurisprudence classique mais
rappelée par dans un arrêt du 07 mars 2012 de la Cour de cassation (Cass. 3e civ., 7 mars 2012, n°
11-12.027).

2. Les mentions à proscrire dans un contrat de bail


L'article 4 de la loi du 6 juillet 1989 déclare que certaines clauses du bail doivent être réputées non
écrites. Ces clauses, si elles sont mentionnées dans le contrat de bail, devront être considérées
comme n'avoir jamais existé. Le locataire ne sera donc pas obligé de les respecter, et ne pourra être
sanctionné de ce fait. En revanche ces clauses abusives ne feront pas tomber le contrat dans son
entier.

Ces clauses sont les suivantes :


- Obligation pour le locataire, en vue de la vente ou de la location du local loué, de laisser visiter
celui-ci les dimanches et jours fériés et plus de deux heures par jour les jours ouvrables
- Obligation de souscrire une assurance auprès d'une compagnie choisie par le bailleur
- Clause par laquelle le bailleur impose comme moyen de paiement un prélèvement automatique sur
le compte du locataire
- Clause autorisant le propriétaire à prélever le loyer directement sur les salaires du locataire
- Clause imposant le versement d'une somme à l'entrée des lieux, en sus du dépôt de garantie, ou de
la somme éventuellement versée à un intermédiaire
- Clause imposant la facturation de l'état des lieux même si celui-ci n'est pas établi par un huissier
- Clause en cas de locataires multiple prévoyant une responsabilité collective des locataires en cas
de dégradation d'un élément commun de la chose louée
- Clause rendant automatiquement le locataire responsable des dégradations du logement
- Clause imposant le versement d'une somme au titre d'avance sur futures réparations locatives
- Clause interdisant au locataire de rechercher la responsabilité du propriétaire ou exonérant le
propriétaire de toute responsabilité
- Clause interdisant au locataire de réclamer une indemnité au propriétaire en cas de travaux d'une
durée supérieure à 40 jours
- Clause prévoyant la résiliation de plein droit du contrat en cas d'inexécution des obligations du
locataire pour un motif autre que le non-paiement du loyer, des charges, du dépôt de garantie, la non
souscription d'une assurance habitation, ou la condamnation pour troubles de voisinages
- Clause autorisant le locataire à supprimer ou diminuer des prestations mentionnées au contrat sans
contrepartie
- Clause interdisant au locataire l'exercice au sein du logement d'une activité politique, syndicale,
associative ou confessionnelle
- Clause prévoyant le renouvellement du bail par tacite reconduction pour une durée inférieure à
trois ans
- Clause interdisant au locataire d'héberger des animaux de compagnie autre que des chiens
d'attaque
- Clause faisant supporter au locataire des frais relatifs à l'envoi de la quittance de loyer
- Clause permettant de mettre fin au bail par simple ordonnance de référé
- Clause autorisant le propriétaire à percevoir des amendes en cas d'infraction aux clauses du contrat
de bail ou du règlement intérieur de l'immeuble

3. Les documents interdits à l'appui d'une candidature à la location :

Conformément à l'article 22-2 de la loi du 6 juillet 1989, le bailleur n'est pas en droit d'exiger des
candidats à la location les documents suivants :

- Photographie d'identité, hormis celle de la pièce justificative d'identité ;


- Carte d'assuré social ;
- Copie de relevé de compte bancaire ou postal ;
- Attestation de bonne tenue de compte bancaire ou postal ;
- Attestation d'absence de crédit en cours ;
- Autorisation de prélèvement automatique ;
- Jugement de divorce, à l'exception du paragraphe commençant par l'énoncé : « Par ces motifs » ;
- Attestation du précédent bailleur indiquant que le locataire est à jour de ses loyers et charges, dès
lors que le locataire peut présenter d'autres justificatifs ;
- Attestation de l'employeur dès lors qu'il peut être fourni le contrat de travail et les derniers
bulletins de salaire ;
- Contrat de mariage ;
- Certificat de concubinage ;
- Chèque de réservation de logement ;
- Dossier médical personnel ;
- Extrait de casier judiciaire ;
- Remise sur un compte bloqué de biens, d'effets, de valeurs ou d'une somme d'argent correspondant
à plus d'un mois de loyer en principal en l'absence du dépôt de garantie ou de la souscription de la
garantie autonome prévue à l'article 2321 du code civil ;
- Production de plus de deux bilans pour les travailleurs indépendants ;
- Une copie des informations contenues dans le fichier national des incidents de remboursement des
crédits aux particuliers (FICP) ou de l'information de la non-inscription à ce fichier.

Concernant ce dernier document interdit (le FICP), cette nouvelle garantie en faveur d'un candidat à
la location, a nouvellement été introduite par la loi de régulation bancaire et financière n° 2010-
1249 du 22 octobre 2010.

4. Les détecteurs de fumée dans tous les lieux d'habitation à partir du 8 mars 2015

A titre d'information, un Décret portant application de la loi visant à rendre obligatoire


l'installation de détecteurs de fumée dans tous les lieux d'habitation à partir de mars 2015, a
été publié au Journal officiel du mardi 11 janvier 2011.
Dès lors, l'occupant d'un logement, qu'il soit locataire ou propriétaire, doit installer dans son
logement au moins un détecteur de fumée normalisé, qui a notamment pour finalité de:
• détecter les fumées émises dès le début d'un incendie,
• émettre immédiatement un signal sonore suffisant permettant de réveiller une personne
endormie.

La responsabilité de l'installation et de l'entretien du détecteur de fumée normalisé incombe en


principe à l'occupant du logement, donc au locataire, si le propriétaire du logement a loué son bien.
En cas de bail, la responsabilité pèsera en revanche sur le propriétaire pour les locations suivantes:

• locations saisonnières,
• locations meublées
• location logements sociaux.

Enfin, l'occupant du logement notifie cette installation à l'assureur avec lequel il a conclu un
contrat garantissant les dommages d'incendie : cette notification s'effectue par la remise d'une
attestation dont le contenu doit être précisé par un arrêté à paraître.

5. Un DPE obligatoire avant la mise en location d’un bien immobilier et à annexé au bail

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) a été institué pour contribuer à réduire la


consommation d'énergie des bâtiments et à limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Obligatoire depuis le 1er novembre 2006, le diagnostic de performance énergétique (DPE)
renseigne sur la quantité d'énergie consommée par un bâtiment et évalue sa performance
énergétique, ainsi que l'impact de sa consommation en termes d'émissions de gaz à effet de serre. Il
se traduit par un document dont le contenu et les modalités d'établissement sont réglementés.
Un arrêté du 8 février 2012 modifie les articles 1er à 12 et 14 à 16 de l'arrêté du 3 mai 2007 relatif
au diagnostic de performance énergétique pour les bâtiments existants à usage principal d'habitation
proposés à la location en France métropolitaine. Il définit le nouveau contenu du DPE ainsi que les
méthodes à utiliser selon les cas. Les annexes 6 et 7 de l'arrêté du 3 mai 2007 sont également
remplacées par les dispositions des annexes du présent arrêté.
Les nouvelles dispositions devront être appliquées au plus tard à partir du 1er janvier 2013. À titre
transitoire, le diagnostic de performance énergétique peut, jusqu'au 31 décembre 2012 au plus tard,
être établi selon les dispositions de l'arrêté du 3 mai 2007 dans sa version antérieure à sa
modification par le présent arrêté.
Pour les certifications en cours de validité, dont la date d'effet est antérieure au 30 mars 2008, la
date de fin de validité de la certification, résultant de l'application du 3.2.2 de l'annexe 1 de l'arrêté
du 16 octobre 2006 (définissant les critères de certification des compétences des personnes
physiques réalisant le diagnostic de performance énergétique et les critères d'accréditation des
organismes de certification), peut être prorogée sans qu'elle ne puisse être postérieure au 30 mars
2013, pour permettre notamment la prise en compte du présent arrêté dans l'évaluation des
compétences lors de la recertification.

• Réalisation des états des lieux d’entrée et de sortie

Cas pratique : mise en situation

Visite

La visite du logement est une étape non obligatoire et non décisive. Elle permet au candidat d'avoir
une idée plus précise du bien qui lui est proposé à la location. Cette visite en général d'une durée
plus ou moins courte donne lieu ou non au consentement du candidat pour la soumission de son
dossier de logement à la commission, lorsque celle-ci est prévue.
Dans le cas où le passage en commission d'attribution logement (CAL) est requis, c'est après
l'acceptation du dossier en CAL que le rendez-vous pour la signature puis l'EDLE peut être
positionné.

La signature du bail

Le bail est le contrat de location à travers lequel deux parties, l'une appelée bailleur, consent à la
seconde, appelée locataire, la mise à disposition d'un bien, mobilier ou immobilier à titre onéreux
ou gratuit.

S'agissant d'un bien immobilier, l'opération intervient généralement suite à la mise en relation de
plusieurs intervenants qui sont, outre le bailleur et le preneur, une agence immobilière, parfois un
notaire ou un gestionnaire de biens.
Cette étape importante marque le début de la facturation de la location. Ce contrat de bail est l'acte
qui authentifie la location du logement.

Selon les cas, l'on pourra donc négocier le loyer, la prise en charge de travaux par le locataire, la
durée du bail, la récupération de certaines charges locatives par le propriétaire, etc.

Dans le cadre de cette période pré-contractuelle, le bailleur et ses conseils vont également examiner
le dossier présenté par le locataire. Outre ses documents justifiant de son identité, seront examinés
sa situation, ses revenus, la stabilité de son activité professionnelle, etc. En somme, tous les
éléments qui permettent de s'assurer de son sérieux et de sa solvabilité.
La liste des pièces justificatives (prévue à l'article 22-2 de la loi du 6 juillet 1989) pouvant être
exigées par le bailleur de chacun des candidats à la location a été fixée par le décret n° 2015-1437
du 5 novembre 2015 (modifié par le décret n° 2019-1019 du 3 octobre 2019)
La signature du contrat consacre l'accord des parties à l'issue de la négociation. Il est signé par
plusieurs parties.

• Le bailleur (propriétaire) :

• couple marié : une seule signature suffit ;

• logement en indivision : chaque indivisaire doit signer (il est possible de mandater un

indivisaire en cas d'empêchement) ;

• le ou les locataires :

• couple marié ou pacsé : une seule signature suffit pour engager le couple marié (pour un

bail à usage d'habitation principale). Les conjoints pacsés doivent tous deux signer le bail. À

défaut, le conjoint non signataire qui souhaite être titulaire du bail doit effectuer une

démarche postérieure auprès du bailleur (article 1751 du Code civil) ;

• couple en concubinage ou non pacsé : il faut les deux signatures pour que les deux aient

des droits sur le logement.


La signature du bail se fait en autant d'exemplaires qu'il y a de signataires.

Avant de signer le bail, il convient de s'assurer que ses termes en sont réguliers. Il faut donc bien
relire le contrat. Outre les erreurs communes (fautes de frappe), il convient de veiller à ce que le bail
contienne toutes les mentions obligatoires exigées par la loi. Si des principes généraux sont fixés
par le droit des contrats et les textes du Code civil, d'autres exigences spécifiques relèvent du type
de bail dont il est question.

Selon le droit des contrats et les règles propres au louage (article 1708 du Code civil et suivants)
tout bail doit contenir :
• l'identité des signataires ;

• la date de prise d'effet du bail et sa durée ;

• la consistance et la destination du local ;

• la description du local ou logement ;

• le montant du loyer et charges et modalités de révision ;

• le montant du dépôt de garantie (s'il est prévu).

L'on relèvera certains particularismes propres au bail d'habitation (loi n° 89-462 du 6 juillet 1989) :
• la surface habitable ;

• la nature et le montant des travaux effectués depuis le dernier contrat de location ;

• les équipements d'accès aux technologies de l'information et de la communication (telles que

réception de la télévision dans l'immeuble, le raccordement à Internet, etc.) ;

• les diagnostics immobiliers (constat des risques d'exposition au plomb, état des risques

naturels et technologiques, état de l'installation de gaz si elle a plus de 15 ans, état de

l'installation électrique si elle a plus de 15 ans).

• logement meublé : inventaire dressant la liste et l'état du mobilier et des équipements fournis

par le bailleur.

Certains points importants doivent être examinés scrupuleusement en matière de bail commercial :

• le montant du loyer et ses modalités de révision ;

• la précision de la désignation des lieux (local, annexes, usage, etc.) ;

• la durée du bail qui ne peut être normalement inférieure à 9 ans (sauf bail dérogatoire) ;

• l'ensemble des activités qui peuvent être exercées dans les lieux ;
• les clauses qui restreignent les modalités de transmission du bail (agrément par le bailleur

d'un successeur ou formalisme particulier imposé lors de la cession du bail).

Enfin, l'on notera certains particularismes propres aux locations saisonnières meublées (articles L.
324-1 et suivants du Code du tourisme). Le contrat doit clairement mentionner :
• la superficie habitable et la description du logement (avec annexes comme garage par

exemple) ;

• l'inventaire du mobilier ;

• le prix demandé pour la location et ses modalités de règlement, notamment la perception

d'un acompte ou d'arrhes par le bailleur ;

• le montant de la taxe de séjour, etc.

EDLE

L'état des lieux entrant est l'étape qui marque l'entrée du candidat dans le logement. Il passe ainsi du
statut de candidat à celui de locataire (ou client).

Un état des lieux d'entrée doit être réalisé lors de la remise des clés (en pratique, le jour de la
signature du bail) et joint au contrat de bail. Ce document décrit l'état du logement et de ses
équipements à l'entrée dans les lieux du locataire. Un nouvel état des lieux sera dressé lorsque le
locataire quittera le logement et rendra les clés. En cas de litige, la comparaison de ces 2 documents
permettra d'établir les responsabilités de chaque partie.

Le propriétaire et le locataire doivent constater ensemble l'état des lieux d'entrée, d'un commun
accord et dans de bonnes conditions d'éclairage. Le logement doit contenir les équipements
mentionnés au contrat de location.

Ces documents doivent être établis par écrit en 2 exemplaires (un exemplaire pour le locataire,
l'autre pour le propriétaire)
•à l'amiable par le propriétaire et le locataire (ou un tiers mandaté par eux : agent immobilier
par exemple),
•ou par huissier de justice si l'état des lieux ne peut être réalisé à l'amiable.
Forme
La forme du document doit permettre la comparaison de l'état du logement constaté à l'entrée et à la
sortie des lieux. Les états des lieux d'entrée et de sortie peuvent être réalisés :
• sur un document unique, comportant pour chaque pièce du logement une colonne "à l'entrée
du locataire" et une colonne "à la sortie du locataire".
• ou sur des documents distincts ayant une présentation similaire.
L'état des lieux, établi sur support papier ou sous forme électronique, est remis en main propre ou
par voie dématérialisée à chacune des parties (bailleur, locataire) ou à leur mandataire au moment
de sa signature.
Contenu
L'état des lieux d'entrée doit décrire avec précision le logement et les équipements qu'il comporte. Il
constate également son état de conservation. Il doit au moins comporter les informations suivantes :
• le type d'état des lieux : état des lieux d'entrée,
• la date d'établissement de l'état des lieux,
• la localisation du logement,
• le nom ou la dénomination des parties (locataire, bailleur) et le domicile ou le siège social du
bailleur,
• s'il y a lieu, le nom ou la dénomination et le domicile ou le siège social des personnes
mandatées pour réaliser l'état des lieux,
• s'il y a lieu, les relevés des compteurs individuels de consommation d'eau ou d'énergie,
• le détail et la destination des clés ou de tout autre moyen d'accès aux locaux à usage privatif
ou commun,
• pour chaque pièce et partie du logement, la description précise de l'état des revêtements des
sols, murs et plafonds, des équipements et des éléments du logement. Il peut être complété
d'observations ou de réserves et illustré d'images,
• la signature des parties (locataire, bailleur) ou des personnes mandatées pour réaliser l'état
des lieux.
Coût

État des lieux amiable


Lorsque l'état des lieux est établi en concertation par le bailleur et le locataire, il n'occasionne pas de
frais.
Lorsque l'état des lieux est réalisé par l'intermédiaire d'un professionnel (agent immobilier, ...), une
partie des honoraires peut être mise à la charge du locataire. Toutefois, la part payée par le locataire
ne peut pas excéder :
•le montant payé par le bailleur,
•dans la limite de 3 € TTC par m² de surface habitable.
Par exemple, pour un logement de 25 m² :
•si l'état des lieux est facturé au total 170 €, les frais à la charge du locataire ne peuvent pas
excéder 75 € (3 € x 25), le bailleur prenant en charge le reste,
•si l'état des lieux est facturé au total 100 €, les frais à la charge du locataire sont
de 50 € maximum puisqu'il ne doit pas payer plus que le bailleur.
État des lieux litigieux (constat locatif)
Lorsque l'une des parties (locataire ou bailleur) refuse d'établir l'état des lieux de façon
contradictoire en ne se présentant pas, l'une ou l'autre des parties peut faire appel à un huissier de
justice.

Le locataire peut demander au bailleur ou à son représentant de modifier l'état des lieux d'entrée :

•dans les 10 jours suivant sa date de réalisation pour tout élément concernant le logement,
•le 1er mois de la période de chauffe concernant l'état des éléments de chauffage.
Si le bailleur refuse de modifier l'état des lieux, le locataire peut saisir la commission
départementale de conciliation dont dépend le logement.
Si le logement est doté d'une installation de chauffage ou d'eau chaude sanitaire individuelle (ou
collective avec un comptage individuel), le bailleur ou son représentant complète l'état des lieux
d'entrée et de sortie par les relevés des index pour chaque énergie.

Toute contestation portant sur l'état des lieux peut être portée, par le propriétaire ou le locataire,
devant une commission départementale de conciliation ou un conciliateur de justice. La conciliation
est une démarche facultative et gratuite.

Si la conciliation n'aboutit pas ou si vous ne souhaitez pas l'engager, vous pouvez saisir le tribunal
d'instance dont dépend le logement.

Visite conseil

Réalisée avant l'EDL (voir lexique lettre E) de sortie, cette visite a pour but de déceler les
éventuelles dégradations et réparations locatives qui seront imputées au locataire à sa sortie. A lui
d'effectuer les travaux nécessaires à la remise en état de sa location. Si cela n'est pas fait au moment
de rendre le logement, des réparations locatives lui seront facturées.

EDLS

L'état des lieux peut être réalisé :

• au moment de la libération des lieux


• ou très peu de temps après.
Le logement doit contenir les équipements mentionnés au contrat de location.
L'état des lieux doit être réalisé dans de bonnes conditions d'éclairage.

En cas de litige

Il peut être impossible d'établir un état des lieux amiable :


• si l'une des parties (propriétaire ou le locataire) ne se rend pas au rendez-vous de l'état des
lieux,
• ou si l'une des parties refuse d'établir l'état des lieux,
• ou si l'une des parties refuse de signer l'état des lieux.
Il faut alors faire appel à un huissier pour réaliser l'état des lieux. L'huissier peut être contacté par le
propriétaire ou le locataire. Les frais demandés par l'huissier sont partagés par moitié entre le
locataire et le propriétaire.
L'huissier avertit le propriétaire et le locataire du rendez-vous au moins 7 jours à l'avance par lettre
recommandée avec accusé de réception. Même en l'absence du locataire ou du propriétaire,
l'huissier établit un rapport dont les constations s'imposent aux parties (locataire ou propriétaire),
sans contestation possible.
• Si le locataire n'est pas présent lors du rendez-vous fixé par l'huissier, le bailleur doit saisir
le juge du tribunal dont dépend le logement. Le juge constatera le refus du locataire et
désignera un huissier pour obtenir la remise des clés.
• Si le bailleur n'est pas présent lors du rendez-vous fixé par l'huissier, le locataire peut
restituer les clés au bailleur par lettre recommandée avec accusé de réception. En l'absence
d'état des lieux de sortie, le locataire est considéré comme ayant remis le logement en bon
état.
L'état des lieux de sortie doit décrire avec précision le logement et les équipements qu'il comporte.
Il constate également son état de conservation. Il doit au moins comporter les informations
suivantes :

• Type d'état des lieux : état des lieux de sortie


• Date d'établissement de l'état des lieux
• Localisation du logement
• Nom ou dénomination des parties (locataire, bailleur) et domicile ou siège social du
bailleur
• S'il y a lieu, nom ou dénomination et domicile ou siège social des personnes mandatées
pour réaliser l'état des lieux
• Relevés des compteurs individuels de consommation d'eau ou d'énergie
• Clés ou de tout autre moyen d'accès aux locaux à usage privatif ou commun
• Pour chaque pièce et partie du logement, description précise de l'état des revêtements des
sols, murs et plafonds, des équipements et des éléments du logement. Elle peut être
complétée d'observations ou de réserves et illustré d'images.
• Signature des parties (locataire, bailleur) ou des personnes mandatées pour réaliser l'état
des lieux
• Adresse du nouveau domicile ou du lieu d'hébergement du locataire
• Date de réalisation de l'état des lieux d'entrée
• Éventuellement, évolutions de l'état de chaque pièce et partie du logement constatées
depuis l'établissement de l'état des lieux d'entrée.
La forme du document doit permettre la comparaison de l'état du logement constaté à l'entrée et à la
sortie des lieux. Les états des lieux d'entrée de sortie peuvent être réalisés :

• sur un document unique, comportant pour chaque pièce du logement une colonne "à
l'entrée du locataire" et une colonne "à la sortie du locataire"
• ou sur des documents distincts ayant une présentation similaire.
L'état des lieux, établi par écrit sur support papier ou sous forme électronique, est remis en main
propre ou par voie dématérialisée à chacune des parties (bailleur, locataire ou leur mandataire) au
moment de sa signature.

Toute contestation portant sur l'état des lieux peut être portée, par le propriétaire ou le locataire,
devant une commission départementale de conciliation ou un conciliateur de justice. La conciliation
est une démarche facultative et gratuite.

Si la conciliation n'aboutit pas ou si vous ne souhaitez pas l'engager, vous pouvez saisir le juge du
tribunal dont dépend le logement.
Chiffrage des travaux

Restitution du DG

• Gestion du bien pendant le bail : réaliser des actes de gestion liés à la vie du bail et traiter les
demandes

Travaux obligatoires

Travaux locatifs

• Spécialités de la gestion d’un parc locatif social

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