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Texte :
C’est vrai que nous sommes de parti pris, car nous sommes des journalistes et que nous croyons dans
notre travail. Mais nous avons eu, à plusieurs reprises dans nos carrières respectives, des moments où il
fallait se battre avec notre hiérarchie pour ne pas trahir la réalité d’un reportage ou d’une enquête. Il nous est
même arrivé de perdre un emploi suite à ce genre de conflit.
Une chose est sûre, le citoyen qui veut s’informer doit toujours garder un œil et une écoute critique,
car les journalistes peuvent aussi relayer de fausses informations données par des sources qu’ils pensent
fiables. Ils sont alors victimes de manipulations. Et puis surtout, la vérité historique ne saute pas aux yeux, il
faut souvent des mois voire des années pour que les enquêteurs arrivent à démêler les infos et les intox.
Les média se trompent parfois parce qu’ils vont trop vite pour être les premiers à publier une info
avant leurs concurrents. Il faut du temps pour vérifier une info. Les épisodes récents des attentats à Paris et
Nice montrent qu’à trop se précipiter, on dit des bêtises, on en rajoute dans l’horreur, on tire des conclusions
hâtives… Nous avons tout intérêt à nous méfier de ces moments de passion, où les média et particulièrement
les chaînes d’info en continu cherchent à faire de l’audience pour nous vendre de la publicité.
Il arrive aussi qu’ils évitent de donner une information. Quelquefois par conviction politique.
D’autres ne pourront pas publier une information car elle pourrait nuire à un actionnaire important, c’est ce
que l’on appelle un conflit d’intérêt.
C’est toujours dangereux de « croire » à priori, le mieux est de s’informer auprès de plusieurs
sources, pour se construire une solide opinion. Un journaliste ne « croit » personne à priori. Même une
personne qui semble sympathique peut être de mauvaise foi et vouloir travestir les faits.
Pour ne pas vous faire avoir, il est important d’élargir votre spectre d’information. Nous avons
tous nos medias et sites favoris : ceux qui nous plaisent, nous amusent, nous ressemblent et souvent pensent
comme nous. C’est la base de notre réseau qui tous les jours nous nourrit d’information via les réseaux
sociaux. Mais un citoyen qui se veut informer et qui prétend critiquer les médias dominants doit savoir ce
que les autres, ceux qui ne sont pas de son monde, racontent et pensent.
By Jean.P.L , in media, le 27 octobre 2019.
Questions :
1) L’auteur dévoile son métier clairement dans le texte, relevez l’expression qui le montre.
2)Selon l’auteur les médias diffusent parfois de fausses informations, trouvez du texte trois
raisons qui justifient ce fait.
1/2
3) Relevez du texte quatre (04) mots appartenant au champ lexical de « l’information ».
7) L’auteur marque clairement son implication. Relevez du texte quatre (04) marques de sa
présence.
8) « elle pourrait nuire à un actionnaire important». La valeur du conditionnel présent dans cette
expression est :
- Le regret
- L’éventualité
- Le souhait.
- Recopiez la bonne réponse
10) - Dites en trois lignes au maximum ce que vous pensez à propos les informations diffusées par
les médias d’aujourd’hui.
Sujet1 : Vous êtes membre du journal de votre lycée et vous décidez d’informer vos camarades du
contenu de cet article. Rédigez, en une centaine de mots, le compte rendu objectif de ce texte.
Sujet2 : Dans les réseaux sociaux, on partage souvent des informations sans source. Rédigez un texte
argumentatif dans lequel vous montrez votre opinion à l’égard des publications de ce genre.
2/2
Le corrigé type
2-
- Les médias trompent parfois. I.5 pts
- Nous avons tout intérêt à nous méfier de ces moments de passion
- publier une information car elle pourrait nuire à un actionnaire
important
4-
D’admettre d’avance 1pts