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PARIS
MEMOIRE
Présenté en vue d'obtenir
Spécialité : ENERGETIQUE
par
Julien LEPRIEUR
Soutenu le 09/09/2014
JURY
PRESIDENT :
Christophe Marvillet, Professeur CNAM
MEMBRES :
Cyril Toublanc, Maître de conférences CNAM
Brice Tréméac, Maître de conférences CNAM
Sylvain Noël, Responsable pôle énergies CLAUGER
Nicolas Vivenzio, Responsable pôle froid CLAUGER
REMERCIEMENTS
Je voudrais enfin remercier Fanny, pour son précieux soutien et ses encouragements
qui m'ont aidé à finaliser ce mémoire.
Table des matières
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................ 3
NOMENCLATURE ............................................................................................................................. 7
INTRODUCTION ............................................................................................................................. 10
2.1.1 Le reformeur............................................................................................................ 33
2.4.1.3 Evaporateur...................................................................................................... 47
3.1 Adsorbeurs...................................................................................................................... 59
3.3 Condenseur..................................................................................................................... 64
3.3.1 Conception du condenseur ..................................................................................... 64
ANNEXES........................................................................................................................................ 97
NOMENCLATURE
Acronymes
ANR Agence Nationale de Recherche
CFC Chlorofluorocarbure
HFC Hydrofluorocarbure
HCFC Hydrochlorofluorocarbure
GAPPAC Groupe Auxiliaire de Puissance à Pile à Combustible
GWP Global Warning Potential (Potentiel de réchauffement global)
ODP Ozone Depletion Potential (Potentiel de destruction d’ozone)
PAN-H Plan d’Action National sur l’Hydrogène et les piles à combustible
PEMFC Proton Exchange Membrane Fuel Cells
TOPMACS Thermally Operated Mobile Air Conditioning Systems
Notations latines
Cp chaleur spécifique à pression constante J.kg-1.K-1
FC Flux critique (crise d’ébullition) W/cm²
COP coefficient de performance -
dh diamètre hydraulique m
e épaisseur m
f fréquence Hz
h enthalpie J.kg-1
h coefficient d’échange thermique convectif W.m-2.K-1
h hauteur mm
L longueur m
Lv chaleur latente de changement de phase J.kg-1
m masse kg
m débit massique kg.s-1
q quantité à l’équilibre kg.kgads-1
q quantité de chaleur (indice spécifié) J
Q puissance W
PFS puissance frigorifique spécifique W.kgads-1
r coefficient de régénération -
7
S surface m²
t temps s
T température °C
U coefficient d’échange thermique W.m-2.K-1
V volume m3
V débit volumique m3.s-1
Notations grecques
∆ variation -
∆ chaleur d’adsorption massique J.kgads-1
porosité -
conductivité thermique W.m-².K-1
Indices et exposants
abs absorption
ads adsorbant
b bulle
cond condensation
c carnot
cyc cycle
8
dés désorption
evap évaporation
ext extérieur
fl fluide frigorifique
int intérieur
liq liquide
LDR laine de roche
p paroi
rej réjection
sat saturation
sc source chaude
sf source froide
vap vapeur
,e entrée
,s sortie
9
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Les machines frigorifiques à adsorption fonctionnent avec des fluides frigorigènes naturels sans
effet néfaste sur l’environnement comme l’eau, l’ammoniac et le méthanol. Elles se
positionnent dès lors comme une alternative durable et respectueuse de l’environnement.
10
INTRODUCTION
La crise énergétique mondiale de 1970 a provoqué une prise de conscience sur l’importance de
l’efficacité énergétique en raison de l’augmentation du coût de l’énergie primaire. Malgré cela,
les cycles thermodynamiques des machines thermiques ont de faibles rendements, et dégagent
une chaleur résiduelle représentant environ 50 à 70 % du carburant consommé pour les
centrales thermiques, et environ 50 à 60 % pour les moteurs à combustion interne (Wang, et
al., 2010). Cette quantité de chaleur inutilisée diminue inévitablement le rendement du
système et dégage de surcroît une pollution inutile.
Les machines à adsorption fonctionnent par compression thermique avec une source de
chaleur similaire à cette énergie fatale. En effet, les adsorbeurs sont alternativement chauffés
et refroidis pour engendrer une adsorption et une désorption cyclique permettant de mettre en
circulation le fluide frigorigène et de produire l’effet frigorifique. L’intégration à ces systèmes
d’une pompe à chaleur à adsorption permet alors d’éviter les consommations électriques d’une
production frigorifique classique, et s’inscrit donc dans une volonté de sobriété énergétique.
Néanmoins, les machines à adsorption souffrent encore d’un manque de compétitivité et d’un
encombrement élevé. C’est pourquoi de nombreux travaux de recherches ont été entrepris ces
dernières années afin d’améliorer leur efficacité et leur compacité.
11
INTRODUCTION
simulation 2D-3D pour l’amélioration de la conception des adsorbeurs dédiés aux systèmes de
climatisation (Makni, 2012).
Le premier chapitre est consacré à l’étude générale des systèmes frigorifiques à sorption pour
la climatisation.
Les étapes de réalisation du prototype sont présentées dans le troisième chapitre. Celui-ci
comporte la description des composants et la procédure de mise en service.
L’exploitation des essais et l’analyse des résultats seront présentés dans le dernier chapitre. Un
travail d’analyse sera entrepris en particulier pour le comportement de l’évaporateur à plaques
qui se trouve être l’originalité du prototype.
12
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
Dans le cas des systèmes à sorption, l’énergie thermique se substitue à l’énergie mécanique pour
réaliser la compression des vapeurs. Ces machines utilisent une source chaude, nous sommes
ainsi en présence d’un cycle tritherme dont le schéma principe est présenté ci-dessous :
)*+,
#$% '(
!
= = )*+,)$-
#& ('
)$%
13
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
Du point de vue fluidique, cette machine est divisée en deux sous-ensembles interconnectés.
Une partie est composée d’un système classique (condenseur, détendeur et évaporateur)
fonctionnant avec du fluide frigorigène pur. L’autre partie est constituée de l’absorbeur et du
14
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
désorbeur fonctionnant avec la solution binaire (absorbant et absorbat) qui permet d’assurer la
compression du fluide frigorigène et ainsi de réaliser le cycle frigorifique.
Le condenseur est refroidi par un fluide caloporteur afin d’extraire la puissance de condensation
Qcond nécessaire pour liquéfier le fluide frigorigène. C’est la température du fluide caloporteur,
égale à Trej, qui fixe la pression du couple condenseur/désorbeur, et par conséquent la
température de condensation. Le liquide subit une détente du point 1 au point 2 (haute pression
à la basse pression) à travers une vanne de laminage afin d’alimenter l’évaporateur. L’ébullition
du liquide permet de produire la puissance frigorifique Qevap souhaitée. Les vapeurs de fluide
frigorigène produites (point 3) dans l’évaporateur sont aspirées par l’absorbeur rempli d’une
solution absorbante concentrée. C’est la température du fluide frigoporteur, égale à Tsf, qui fixe
la température d’évaporation, et par conséquent la pression du couple évaporateur/absorbeur.
L’absorption est un phénomène exothermique, il en résulte un dégagement de chaleur Qabs à Trej.
La solution riche en fluide frigorigène (point 4) est envoyée vers le désorbeur (point 5), où se
produit le processus inverse. Une quantité de chaleur Qdes à Tsc permet de chauffer la solution et
provoque la désorption d’une partie du fluide frigorigène. La désorption est un phénomène
endothermique, il est donc nécessaire de chauffer le désorbeur. Les vapeurs sont transmises vers
le condenseur (point 6) pour finaliser le cycle frigorifique, et la solution appauvrie est renvoyée à
l’absorbeur (point 7) pour un fonctionnement continu de la machine. Un échangeur de
récupération interne permet de préchauffer la solution riche qui transite vers le désorbeur en
sous-refroidissant la solution pauvre circulant vers l’absorbeur. Cet équipement permet de
réduire les quantités de chaleur à transmettre à l’absorbeur et au désorbeur. Un gain de COP
d’environ 16% est obtenu en utilisant un échangeur à récupération interne d’une efficacité de
80% (Castaing-Lasvignottes, 2001).
Le diagramme d’Oldham est le plus utilisé pour représenter le cycle de la solution. Il permet de
donner la concentration de la solution représentée par l’isotitre x en fonction de la pression
(isobare horizontale) et de la température (isotherme verticale). L’eau pure à l’équilibre
liquide/vapeur (à saturation) est représentée par l’isotitre 0%. Le diagramme de Merkel est
également utilisé en particulier pour les calculs précis car il présente l’avantage de renseigner sur
l’enthalpie de l’absorbat et de l’absorbant.
15
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
Figure 1.3 : Représentation d’un cycle simple effet sur le diagramme d’Oldham
16
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
Figure 1.5 : Représentation d’un cycle double effet sur le diagramme d’Oldham
17
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
entre 80°C et 110°C et peut provenir d’eau chaude surchauffée ou de vapeur. Le rejet de chaleur
s’effectue à température ambiante entre 20°C et 35°C. En cycle simple effet avec récupération
interne, le COP est d’environ de 0.7. Au-delà d’une température de source chaude de 120°C, un
cycle double effet peut être entrepris, et le COP peut atteindre 1.2 (Srikhirin, et al., 2001).
18
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
19
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
En opération, les adsorbeurs effectuent les quatre étapes décrites sur la figure 1.6 et détaillées
ci-dessous, chacun étant en opposition de phase par rapport à l’autre :
20
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
E2
.E2 = 12& . ∆6. BC89 + / 12& . ∆6. 489 . ?@
FG
Deux principaux paramètres sont utilisés pour étudier la performance des cycles à adsorption :
#
- Le coefficient de performance : = # H
$-
#K
- La puissance frigorifique spécifique, exprimée en W/kg : IJ =
LM$K*NLOP
Après un cycle, les besoins sont complémentaires entre les adsorbeurs : l’un doit être refroidi et
l’autre chauffé. Par l’intermédiaire d’un fluide caloporteur circulant en boucle fermée, il est alors
possible d’effectuer une récupération de chaleur (figure 1.7) entre les adsorbeurs pour réaliser la
phase de pré-refroidissement isostérique (D à E) et la phase de pré-chauffage isostérique (A à B).
Le processus continue jusqu’à l’équilibre thermique à Tint (C et F), où les adsorbeurs sont entrés
en phase d’adsorption et de désorption sans apport de chaleur additionnelle. Après cette
récupération de chaleur, l’adsorbeur en phase de désorption continue d’être chauffé par la
source chaude, tandis que l’autre adsorbeur en phase d’adsorption est refroidi par la source
intermédiaire, comme dans un cycle classique. Ce cycle de récupération de chaleur permet de
réduire la quantité d’énergie provenant de la source chaude, et engendre alors une
augmentation du coefficient de performance d’environ 25% (Wang, et al., 2010). Le coefficient
de régénération permet de représenter l’efficacité de ce procédé par rapport à un système
classique (Meunier, 1998). Q∗QR représente la quantité de chaleur nécessaire pour un cycle
classique.
∗
#$- (#$- VW ∗
T= #$-
U =
'(U
21
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
Figure 1.8 : Cycle d’une machine à adsorption avec propagation de front de chaleur
22
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
Figure 1.9 : Schéma et cycle d’une machine à adsorption avec récupération de masse
23
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
Tableau 1.2 : Quelques propriétés des couples en adsorption (Demir, et al., 2008)
H2O / Gel de
Couples - MeOH / AC NH3 / AC H2O / Zéolites
silices
24
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
L’inconvénient de l’utilisation de l’ammoniac est sa forte toxicité et son incompatibilité avec les
alliages cuivreux. L’amélioration de l’étanchéité des machines tend à faciliter son
développement. Pour finir, ce couple présente une capacité d’adsorption moindre que le
méthanol d’environ 36% (Wang, et al., 2009).
25
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
Ce couple est uniquement utilisé pour des applications de climatisation car le point triple de l’eau
se situe à 0°C. En raison de sa forte chaleur d’adsorption et de sa faible pression de
fonctionnement, le transfert de masse est médiocre, et les temps de cycles sont plus longs
qu'avec les autres couples. L'équation de Langmuir trois termes est utilisée pour le calcul des
isothermes (tracé isostérique, quantité à l'équilibre...) (BEN, 1993):
]^ 7^ h^
6X,' = \ 6X,A = \ 6X, = 0.374 − 6X,' − 6X,A Z^ = ZX,^ ef4 g i
@^ @^ @
^_' ^_'
Nous utiliserons les nouveaux coefficients d'isothermes présentés sur le tableau 1.3 (Makni,
2012) :
Tableau 1.3 : Nouveaux coefficients de l'équation de Langmuir trois termes
I ai ci B0,i Ei
0 0,152 -0,896 - -
1 -155,36 843,85 1,508.10-10 7726,58
2 6,37.104 -2,54.105 5,42.10-10 6074,71
3 -8,45.106 2,78.107 1,71.10-10 5392,17
26
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
Il a également été remarqué que l’utilisation d’un mélange de grains de différentes tailles
d’adsorbant permettait de renforcer le transfert de chaleur. Avec cette méthode simple, la
conductivité thermique augmente de 35% pour le charbon actif, et de 22% pour la zéolite (Wang,
et al., 2010). Cependant, ces techniques d’amélioration du transfert de chaleur pénalisent le
transfert de masse dans l’adsorbant, il y a donc un compromis à déterminer. L’épaisseur de la
couche d’adsorbant peut être limitée afin de ne pas pénaliser le transfert de masse.
27
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
28
Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
Les essais en laboratoire du prototype CRN TOPMACS destiné à un camion (figure 1.10) se sont
révélés prometteurs. En effet, la puissance frigorifique spécifique obtenue est élevée, entre 300
et 600 W/kg. La machine utilise deux adsorbeurs (composés d’échangeurs en aluminium à
ailettes) sans récupération de masse de 1.9 kg de zéolite chacun, pour un volume global de 170
dm3, et une masse de 60 kg. Aux conditions de fonctionnement de 90°C, 28 à 33°C et 7 à 10°C
correspondant respectivement aux températures de source chaude, de condensation et
d’évaporation, la puissance obtenue est comprise entre 1 et 2.3 kW, et un COP de 0,25 à 0.45.
Les essais concernant le prototype ECN TOPMACS Eau / Gel de silice destiné à une voiture (figure
1.11) ont mis en évidence des performances encore meilleures. La récupération de chaleur est
effectuée sur le système de refroidissement du moteur via une boucle d’eau. Une récupération
partielle sur les gaz d’échappement est également entreprise afin de réduire le temps de
démarrage de la machine à adsorption (pour atteindre la température de désorption souhaitée
rapidement). La machine utilise deux adsorbeurs composés d’échangeurs à ailettes sans
récupération de masse de 1 kg de gel de silice chacun, pour un volume global de 180 dm3, et
une masse de 86 kg.
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Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
La puissance frigorifique peut atteindre 2,5 kW et un COP compris entre 0,3 à 0,5. Les tests en
laboratoire (non intégrés au véhicule) ont permis d’obtenir une puissance frigorifique spécifique
d’environ 800 W/kg. Toutefois, son fonctionnement intégré au véhicule testé en chambre
climatique s’est révélé moins efficace en raison du couplage avec les échangeurs terminaux de
faible dimension (pour respecter le volume alloué au système dans le véhicule), et probablement
d’un défaut d’étanchéité (micro-fuite). L’objectif est d’obtenir une puissance frigorifique
d’environ 4 kW pour satisfaire les besoins de climatisation. Il est donc envisagé d’améliorer les
performances. Une distribution directe du fluide frigorigène est préférable pour réduire les
pincements de température et améliorer les performances. Ainsi, une nouvelle conception des
adsorbeurs du prototype ECN avec des matériaux plus légers (plastique et aluminium), une
géométrie optimisée, des vannes compactes et une distribution directe est envisagée.
Le projet UW TOPMACS est un pilote d’une machine à adsorption avec récupération de masse
développé par l’université de Warwick en laboratoire, utilisant un nouveau type d’adsorbeur. Le
charbon actif consolidé est placé dans un échangeur à plaques comme l’illustrent les figures 1.12
et 1.13. Un adsorbeur seul occupe un volume de seulement 8 dm3 pour 0.91 kg d’adsorbant.
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Chapitre 1 : Systèmes de production de froid par sorption
L’ammoniac est utilisé comme fluide frigorigène car il présente l’avantage de fonctionner à haute
pression, ce qui est favorable pour une application avec ce type d’échangeur très compact. Le
transfert de masse n’est alors pas pénalisé comme avec les fluides fonctionnant à pressions
faibles. La conduction et la surface d’échange sont plus élevées que les adsorbeurs classiques, ce
qui améliore la puissance frigorifique spécifique (transfert de chaleur intensifié et temps de cycle
réduit). Cependant, le système utilise une distribution indirecte par fluide caloporteur pour
confiner l’ammoniac. La puissance frigorifique spécifique obtenue est de l’ordre de 800 W/kg
pour un encombrement très faible. Aux conditions de fonctionnement de 90°C, 31.5°C et 20°C
correspondant respectivement aux températures de source chaude, de rejet et de source froide,
la puissance obtenue est de 1.6 kW et un COP de 0,22.
Comme le présente la figure 1.14, en comparaison à l’état de l’art des systèmes de petites
puissances commercialisés (certes non destinés à une application mobile) le volume alloué peut
être réduit jusqu’à 9 fois et surpasse alors les systèmes à absorption. Cependant, pour devenir
réellement compétitif face aux systèmes à compression mécanique, l’adsorption nécessite
davantage de recherche, afin de réduire encore le volume et la masse du système, ainsi qu’une
distribution directe du fluide frigorigène (lorsqu'il n'est pas toxique) dans les échangeurs pour
améliorer les performances.
31
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
L’objectif global de ce projet est de créer un groupe auxiliaire de puissance à pile à combustible
générique pour des applications de transports (terrestre, aérien, maritime, fluvial), afin de
réduire les consommations, émissions de CO2, et émissions sonores pendant les phases de veilles
des véhicules militaires et les phases au sol des avions (Projet GAPPAC, 2009). A l’origine, un
groupe auxiliaire de puissance, dit « GAP », désigne un turbogénérateur auxiliaire destiné à
produire de l’électricité à bord des avions pour l’alimentation au sol des différents systèmes de
bord (auxiliaires, pressions pneumatiques et hydrauliques, climatisation), lorsque les moteurs
sont à l’arrêt, afin d'économiser le carburant. Ce groupe auxiliaire est un turbomoteur situé dans
le fuselage de l’aéronef, souvent dans la partie arrière appelée l’empennage. Il permet, en outre,
d’assurer le démarrage des turboréacteurs au sol, et même de servir de générateur électrique de
secours (au sol et en vol), lorsque tous les turboréacteurs sont inopérants.
Ce projet de recherche de quatre ans a débuté en décembre 2006 et s’est poursuivi jusqu’en
février 2010, avec une coordination effectuée par NEXTER Systems, groupe industriel de
l’armement français. De nombreux partenaires industriels, tels que NEXTER, N-GHY et AIRBUS
France, ainsi que des partenaires de recherche institutionnels comme ARMINES, FC-LABS,
INRETS, LMFA et l'IFFI, ont été présents pour apporter leur savoir-faire et mener à bien
l’ensemble du projet.
32
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
Le projet a été entrepris en collaboration avec les différents acteurs potentiellement impliqués
dans une future industrialisation, NEXTER représentant le secteur militaire, AIRBUS le secteur de
l’aéronautique, et l’INRETS les applications routières. Voici une brève description des différents
systèmes énergétiques impliqués :
2.1.1 Le reformeur
Différents moyens d’alimentation d’une pile à hydrogène existent : soit l’alimentation en
hydrogène se fait directement par un réservoir de stockage (production externe), soit
l’hydrogène est produit directement au niveau du système pile par reformage en fonction des
besoins. Ainsi, la possibilité d’éviter le stockage de l’hydrogène par un système de reformage
embarqué à bord permet d’éviter les contraintes de volume, de stockage, de sécurité et
d’approvisionnement. Le reformage multi-combustible permet de faciliter l’approvisionnement
33
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
en carburant ou biocarburant à travers le monde. Dans notre cas, le reformage externe est utilisé
pour produire un gaz riche en hydrogène à partir d’un composé hydrocarboné (gazole) d’air et
d’eau. Le vaporeformage d’hydrocarbures s’écrit de la forme générale suivante :
G + 2kA → m A + 2kn A + kA
Dans le cas d’un reformage externe, le combustible doit être purifié (présence de soufre), et la
teneur en monoxyde de carbone du gaz arrivant à la pile doit être contrôlée pour un bon
fonctionnement, d’où l’intérêt de développer des capteurs (non disponibles sur le marché) précis
pour ce type d’application. Les travaux réalisés par ARMINES ont conduit à la mise au point d’un
type de fonctionnement permettant de détecter de fortes teneur en CO (jusqu’à 4000 ppm), de
manière réversible, et sans dégradation apparente de la pile (ANR PAN-H, 2006).
34
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
Par conséquent, les électrons sont acheminés par le circuit externe en produisant un travail
électrique. Cette réaction est exothermique, il y a donc dégagement de chaleur.
1
A + A → A 0 + qere7 + .sℎ
2
Une pile à combustible PEMFC classique (également appelée PEFC : Polymère Electrolyte Fuel
Cell) est de nos jours très utilisée pour des applications mobiles et stationnaires de moyennes
puissances. Elle fait partie de la famille des piles à combustible basse température. Son principal
inconvénient provient du besoin impératif d’utiliser de l’hydrogène de haute pureté. Il a été
remarqué que la présence de contaminants comme le soufre ou le monoxyde de carbone créait
des dégradations. De plus, sa température de fonctionnement étant de 50 à 80°C, l’évacuation
de la chaleur à faible différence de température (avec l’ambiance) est plus difficile. La PEMFC HT
utilisée pour le GAPPAC présente l’avantage de fonctionner à une température plus élevée,
d'environ 180°C. Son refroidissement est donc plus aisé et, surtout, sa tolérance aux impuretés
est plus grande.
autres se situent autour de températures comprises entre 100 et 200°C. La puissance thermique
utilisable est d’environ 10 à 24 kW. Le régime de température, dépendant du couple
d’adsorbat/adsorbant retenu, sera compris entre 15 et 20°C pour convenir aux besoins de
rafraîchissement de l’habitacle. L’exploitation de ces sources chaudes a été discutée en étroite
collaboration avec NEXTER et N-GHY pour s’assurer de leurs disponibilités et accessibilités. Le
cahier des charges de NEXTER impose une puissance de froid de 7,5 kW avec une température
extérieure de 45°C, et une ambiance à maintenir de 35°C à l’intérieur du véhicule.
Différentes architectures peuvent être étudiées (un ou plusieurs adsorbeurs, amélioration des
cycles…) avec différents couples, en fonction des besoins de froid et des niveaux de
températures et de puissances. Une attention particulière doit être apportée à la compacité des
éléments constituant le prototype, adsorbeurs et échangeurs, compte-tenu d’une possible future
intégration aux systèmes embarqués. Ce prototype est un démonstrateur pour étudier une
possible évolution vers des systèmes de production de froid mobiles de petites puissances.
La simulation numérique des machines à adsorption n’est pas le sujet de ce mémoire. Malgré son
intérêt, une description détaillée du modèle représente un travail important, qui ne peut être
effectué brièvement. Je me contenterai donc de synthétiser les différentes étapes de l’avant-
projet, en présentant les solutions envisagées, et son aboutissement. A mon arrivée au
laboratoire, les résultats du modèle final m'ont servi de références pour l'étude technique et
financière destinée à planifier la réalisation du prototype.
36
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
Figure 2.3 : Conditions opératoires de simulation pour la comparaison des trois couples
Une pile PEMFC HT fonctionnant à une température de 180°C a été retenue. Elle présente une
source de chaleur suffisante provenant de son système de refroidissement. Néanmoins, le
couplage avec la machine à adsorption a été jugé trop compromettant pour la durée de vie de la
pile. En effet, le cyclage en température des adsorbeurs entraîne un cyclage en température de
la pile elle-même. Cette solution a dû être écartée.
Le reformeur présentait des niveaux de puissances conformes, mais les différents niveaux de
température de ses modules chauds et froids nous empêchaient d'utiliser ces derniers. Les
résultats obtenus nous amènent à retenir uniquement la récupération de chaleur sur les gaz de
postcombustions de la pile. Seule cette possibilité peut satisfaire aux conditions de température
et de puissance.
37
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
Le chauffage de l’adsorbeur doit être entrepris par l'intermédiaire d'un fluide secondaire
(échangeur récupérateur de chaleur HX/adsorbeur), et non directement par les gaz
postcombustions. En effet, l’inversion des cycles chauffage/refroidissement (HX/Recooler) sur
chaque adsorbeur impose un fluide caloporteur commun de type huile thermique entre les deux
sources. Les performances de cet échangeur ont été prises en compte pour définir quelle
architecture aboutit au flux de chaleur minimal afin d'atteindre l’objectif de puissance
frigorifique. Nous avons retenu la géométrie de deux adsorbeurs pour un encombrement estimé
à 0.18 m3 hors connexions.
Le modèle numérique tient compte d’une condensation en film sur plaques et d’une évaporation
en film ruisselant (solution classique avec échangeur tubes et calandre).
7
M eO H
6 H2O
NH3
5
Q0 (kW)
0
0 10 20 30 40 50
T e m p s ( m in )
Les différents niveaux de pression rencontrés en fonction de la nature du fluide doivent être pris
en compte pour considérer les contraintes technologiques imposées. L’eau et le méthanol
fonctionnent dans des gammes de pressions sous la pression atmosphérique. Cette spécificité
peut compromettre la fiabilité du prototype car la technique du vide industriel impose une
38
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
Pour des raisons de toxicité, l’ammoniac et le méthanol ont donc été écartés par NEXTER. Ainsi,
les derniers couples concernés sont composés d’eau. Le couple H2O/13X présente les meilleures
performances comparé au couple H2O/gel de silice, à savoir 3.3kW contre 2.3 kW à
encombrement identique. La zéolite présente des performances supérieures de 44%, c’est
pourquoi nous avons retenu cette solution.
Initialement, le couple H2O/13X avait été rejeté car, d’après le cahier des charges NEXTER, le
véhicule pourrait se retrouver dans des ambiances à -40°C lors de son transport par voie
aérienne ou en période hivernale. Inévitablement, on observerait une cristallisation de l’eau
présente dans le circuit primaire, accompagnée d’une détérioration irréversible de l’ensemble du
réseau due à l’augmentation du volume massique (environ 10%) lors de cette solidification.
Différents moyens pour éviter cette détérioration sont possibles, comme la vidange complète du
circuit ou une compensation avec un volume d’expansion libre. La première solution n’est pas
envisageable, car elle représente une complexité de mise en œuvre trop contraignante (remise
au vide, dégazage, remplissage en eau pure, mise en service…). Par contre, en faisant l’hypothèse
que la cristallisation induit une expansion globale (et non localisée), une bouteille tampon
pourrait être implémentée pour éviter une prise en glace dommageable (uEv > 10% . u9^yz^E ).
39
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
secondaire. La comparaison des performances entre le système initial eau glycolée et celui
utilisant l’huile thermique est représentée sur les figures 2.5, 2.6 et le tableau 2.1 (Clausse, et al.,
2009).
250
COP (-)
2 0.3 80
150
1.5 70
0.2
100
1 60
0.1
0.5 50
50
0 0 0 40
0 50 100 150 0 50 100 150
Temps de cycles (min) Temps de cycles (min)
Figure 2.5 : Influence du caloporteur sur la puissance frigorifique et les COP. (G)
Figure 2.6 : Influence du caloporteur sur la condensation et la fin de désorption. (D)
Tableau 2.1 : Comparaison des deux fluides caloporteurs pour le rejet thermique
Températures
Fluide secondaire cp 60°C U.A cond
admissibles
Unité J/kg.K W/K °C
MEG 70% 3400 1875 -50 à 120
Huile ETA32 2200 345 10 à 250
40
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
Figure 2.7: Configuration avec eau glycolée au condenseur et huile thermique à l’adsorbeur
A partir de cette configuration, une étude paramétrique a été menée et présentée sur le tableau
2.2, pour étudier l’influence de la surface des unités de rejets thermiques (REC1 & REC2).
REC1 REC2 Cycle Preheating Ads/des Tmax Tcd,moy To,moy Tsouff,moy Qo COP
m² m² s s s °C °C °C °C kW -
3.50 3.50 5600.00 173.00 5427.00 263.32 66.11 23.35 27.85 3.69 0.55
7.00 7.00 4400.00 174.00 4226.00 223.35 58.46 21.89 26.83 4.06 0.55
7.00 14.00 4400.00 177.00 4223.00 221.51 53.73 21.43 26.51 4.17 0.56
14.00 7.00 4400.00 145.00 4255.00 215.32 58.79 21.60 26.63 4.13 0.54
Tableau 2.2 : Influence de la surface des unités de rejet thermique sur les performances
On constate que le doublement de la surface d’échange des deux unités permet d’obtenir un
gain de 400 W sur la puissance frigorifique. Par contre, un doublement supplémentaire n’amène
pas de gain significatif. Avec cette configuration, seuls 54% des besoins de NEXTER sont atteints,
41
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
pour un encombrement qui reste constant. En conclusion, avec cette solution, la puissance
frigorifique atteignable est d’environ 3 kW (pour un objectif initial de 7.5 kW), avec un
encombrement de 0.18 m3 pour les éléments seuls (hors connexions). Etant donné que le
volume total alloué pour l’ensemble du système GAPPAC est seulement d'1 m3, le module de
climatisation est beaucoup trop volumineux à ce jour pour être intégré. Néanmoins, la décision
de le construire tout de même a été prise, afin d'accumuler de l’expérience sur ces systèmes et
de vérifier les hypothèses de dimensionnement. De plus, suite à l’accord donné par les
partenaires de prendre des risques technologiques sur ce prototype, le choix d’implémenter un
évaporateur à plaques a été retenu. Cet élément présente des compacités élevées, ce qui le rend
très intéressant pour des systèmes embarqués, mais a priori inadapté pour l’évaporation sous
vide. Cette partie est développée en détail dans le chapitre 3.1.1.
2.4 Dimensionnement
Ce chapitre traite de l’étude préalable à la réalisation. L’ensemble des résultats de la
simulation nominale concernant la solution retenue sont présentés en annexe A1. Ces
graphiques décrivent l’évolution théorique des diverses grandeurs nécessaires au
dimensionnement du prototype, dont le schéma de principe et la nomenclature sont présentés
en annexe A2.
2.4.1.1 Adsorbeurs
Le dimensionnement a été mené par rapport à la masse d’adsorbant nécessaire pour atteindre
les quantités de réfrigérant cyclé et obtenir ainsi la puissance frigorifique souhaitée. Il a été
décidé de construire les deux adsorbeurs du prototype avec un échangeur de chaleur
« standard », type tubes-ailettes en cuivre, pour des raisons de faisabilité technico-économique.
42
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
6,8
1' = = 34 '
^z92<^FG
0,20 /2&FU>EzU
1' = u' .
' = 3u2GEzU − u<z>E& − u2^9E<<E& :.
'
Un caisson en inox 304L d'une épaisseur de parois de 1.3 mm permet d’assurer l’étanchéité avec
l’atmosphère. Grâce aux différentes géométries possibles (figure 2.8), nous avons déterminé la
géométrie de l’échangeur, reportée en tableau 2.4, pour que la masse de zéolite à introduire
corresponde à la simulation. Les modèles retenus sont : 2x M37Q/6.0-SP-11T-10N-
500/11C/CUCU d’un pas d’ailette de 6 mm, 10 rangs de tubes en largeur, et 11 rangs de tubes en
hauteur.
43
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
De plus, un tamis en inox 304L entoure l’échangeur pour contenir la zéolite. L’espace de vide
entre les parois du caisson et l’échangeur a été fixé à 20 mm pour permettre une diffusion du gaz
suffisante autour de l’adsorbeur, tout en respectant une certaine compacité. Des omégas,
également en inox, perforés, permettent de prévenir un risque d’affaissement du tamis, pouvant
conduire à l’obstruction du passage du gaz. L’ensemble est isolé avec de la laine de roche pour
des raisons de sécurité et pour minimiser les pertes thermiques vers l’ambiance. Une
représentation en coupe d'un adsorbeur complet est présentée en figure 2.9.
1. Caisson d’isolement
en inox 1,3 mm
2. Echangeur cuivre
rempli de zéolite 13X
4. Omega en inox 1
mm perforé pour le
maintien du tamis
5. Tubulure de
44
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
Un calcul est entrepris pour déterminer l’épaisseur d’isolant nécessaire pour limiter une
température de surface (voir figure 2.10) à environ 60°C. Le cas le plus défavorable est pris en
compte, c'est-à-dire l’adsorbeur en phase de fin de chauffage, soit 220°C maximum.
L’adsorbeur se situant dans un environnement à faible pression (donc en présence d’une faible
quantité de matière), la convection interne est alors négligée. On peut uniquement prendre en
compte le rayonnement thermique entre l’adsorbeur et le caisson en inox. Nous avons fait les
hypothèses suivantes :
@^GFv ^G< = @2& = 220 ° Et @^&F92G< Ev<. &Fz2^<éE = 60°
Puisque l’écart de températures entre la paroi de l’isolant et l’air est faible, nous avons :
45
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
1 e e
^G< = +m n +m n
ℎ^G< ^GFv
Une épaisseur de 30 mm d’isolant permet donc de convenir à nos objectifs. De plus, les pertes
thermiques vers l’extérieur représentent moins de 1% de la puissance de chauffage, ce qui est
acceptable.
2.4.1.2 Condenseur
Normalement, un échangeur est sélectionné en fonction de la surface nécessaire pour obtenir la
puissance recherchée, tout en limitant les pertes de charges. Cela impose de connaître les
différences de températures et les coefficients d’échanges thermiques du coté primaire et
secondaire. Les coefficients d’échanges thermiques diphasiques de l’eau à faible pression sont
encore relativement méconnus. Très peu d'ouvrages ont été publiés à ce sujet pour assurer un
dimensionnement précis et rapide. Cet échangeur a alors été sélectionné avec la collaboration de
Monsieur Marvillet, responsable de recherche de la société CIAT, lors du dimensionnement, en
connaissance de nos besoins :
46
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
2.4.1.3 Evaporateur
Les machines frigorifique à adsorption utilisent communément des échangeurs à tubes et
calandre. L’évaporation est alors facilement contrôlée par l’intermédiaire d’une pompe
permettant de renouveler constamment un film de liquide à la surface extérieure des tubes où
circule le fluide secondaire. On parle alors d’évaporation par ruissèlement. Cette technologie
présente l’avantage d’obtenir de faible pertes de charge au réfrigérant. Cependant,
l’encombrement est élevé, et une pompe électrique est nécessaire, ce qui n’est pas optimal pour
une application de climatisation mobile.
47
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
L’ébullition nucléée à basse pression est théoriquement fortement influencée par la poussée
hydrostatique du fluide. En effet, la pression de saturation de la macro couche sera augmentée
par le poids du liquide situé au-dessus ( Δ =
Δℎ9^yz^E ), comme le représente la figure 2.11
pour une température d’évaporation de 20°C et un remplissage à moitié de liquide en vase
fermé.
48
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
FC ∆
Figure 2.12: Influence de la hauteur d’eau sur l’ébullition en vase fermé (McGILLIS, et al.,
1990)
De plus, nous remarquons que pour une hauteur de liquide faible, l’assèchement de la paroi est
rapidement obtenu, comme le montre l’obtention rapide du flux critique (FC ∆). Le diamètre
élevé de détachement des bulles est la raison de ce phénomène, la couche de liquide n’ayant
alors pas le temps de se reconstituer.
Confinement de l’ébullition
Le diamètre de détachement d’une bulle peut être estimé avec l'équation de Kutateladze :
A
] 1
?z99E
p
= ]1 + Z
T9^y T9^y
Par exemple, en considérant une surchauffe à la paroi de 10K, le diamètre de détachement serait
de 33 mm. Pour une surchauffe de 5K, le diamètre serait de 17 mm. Cependant, sur un
échangeur à plaques classique, l’écartement entre plaques est faible. Pour notre cas, il est
seulement de 2 mm. L'ébullition se produirait alors comme dans un milieu confiné, avec ainsi un
49
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
risque d'assèchement de la paroi avec des bulles de grand diamètre. Le coefficient d'échange en
serait dès lors dégradé.
.F 4 u 1«
50
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
L'influence sur les pertes de charges de la phase vapeur est prépondérante sur la phase liquide,
compte tenu des caractéristiques physiques
phy de l'eau à ces pressions.. En effet, la variation des
masses volumiques liquide et vapeur par rapport à celles rencontrées à la pression
atmosphériques sont significatives, comme le montre la figure 2.13. Par
ar conséquent,
conséquent les vitesses
en phase gazeuse deviennent très élevées.
Le choix limité d’échangeurs sur le marché impose une gamme surdimensionnée afin de limiter
les pertes de charges. La surface d’échange en contact avec la phase gaz n’est théoriquement pas
51
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
utile à la production frigorifique car l’échange thermique serait principalement créé par le
changement de phase de l’eau. Il serait donc envisageable de concevoir un échangeur à plaques
à l’identique mais d’une hauteur moindre. L’ensemble en conservant nos performances et en
optimisant la compacité du prototype et son poids.
Les cyclages en température des adsorbeurs imposent des pointes de température vers 200°C, ce
qui ne simplifie pas la sélection du matériel. De plus, l’eau pure (distillée) sous forme vapeur se
révèle corrosive. Pour ces raisons, le réseau est construit en inox 304L pour éviter le problème de
corrosion et réduire la conduction entre les éléments en opposition de phase.
Les raccords sont conçus pour le vide poussé, c'est-à-dire en raccord rapide ISO-KF et ISO-F pour
une souplesse de montage et une possibilité de modification rapide. Les joints utilisés sont de
types toriques à anneaux de centrage inox en Viton (FPM) pour résister aux températures
élevées. L’ensemble des vannes d’isolement sélectionné est fabriqué pour résister à l’ultravide,
assurer une étanchéité parfaite du réseau, et leurs commandes sont électropneumatiques pour
une rapidité d’exécution par contrôle automatisé. Principalement, au niveau du réseau primaire,
la maîtrise de l’intégration est essentielle car les pièces en inox ne sont pas modifiables au
laboratoire. Un plan d’exécution à l’échelle a donc été créé, présenté en annexe A5. Le réseau
fluidique, schématisé en annexe A2, comporte les mêmes contraintes concernant les pertes de
charges maximales admissibles pour ne pas pénaliser les transferts de masse et donc les
performances du prototype. Pour toutes les liaisons, nous avons limité les pertes de charges au
terme suivant, pour obtenir un compromis performance et volume occupé par le réseau primaire
(cette relation est à la base utilisée en cryogénie pour le transfert de gaz à basse pression) :
∆
≤ 1%
52
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
Les résultats sont rassemblés en fonction du diamètre de passage au débit nominal, pour chaque
liaison, dans le tableau suivant :
Le débit lors de la récupération de masse entre les deux adsorbeurs est difficilement estimable.
Cette amélioration n’a pas été étudiée lors de la simulation numérique. Toutefois, pour optimiser
le transfert de masse et sa rapidité, la résistance à l’écoulement du fluide doit être la plus faible
possible. Il a donc été décidé de créer la connexion en DN100 pour garder des proportions
raisonnables et atteindre nos objectifs.
u2FG<
C = 1,16. ¹C = 1,16. Ce7 u º1 «ℎ» es ∆ ¼]T
√∆
53
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
La vanne sélectionnée HAM-LET HF1300 possède les caractéristiques présentées en figure 2.14.
Ainsi, grâce au réglage possible du coefficient de débit de la vanne, nous pourrons ajuster
l’ouverture en fonction du régime de fonctionnement et du débit souhaité (tableau 2.11).
• La chaudière électrique :
Cette chaudière VULCATHERM de 10 kW fonctionne par thermoplongeurs et comporte un
réservoir d'expansion atmosphérique pour compenser la dilatation de l'huile lors de la montée
en température.
54
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
• Le rejet thermique :
Le refroidissement est assuré par un échangeur à plaques évacuant la chaleur vers l’extérieur sur
le réseau commun de refroidissement avec le condenseur. En début de pré-refroidissement
isostérique, l’huile à l'entrée de l'échangeur est proche de 200°C, alors que le fluide secondaire
de refroidissement vers l’extérieur est de l’eau glycolée à 45°C (protection antigel jusqu’à -12°C,
soit 25% de MEG). Il y a alors un risque de vaporisation de l'eau glycolée si l’échangeur est mal
dimensionné. Pour réduire ce risque, l’échangeur est connecté en co-courant pour augmenter le
gradient de température à l’entrée.
• Le réseau caloporteur :
D'après l'équation de Bernoulli généralisée, nous avons en régime permanent et pour un réseau
adiabatique :
u& A u A
& +
+
Í& − +
+
Í = ∆ − ∆8
2 2
En circuit fermé, nous pouvons faire l'hypothèse de l'égalité des pressions totales, d'où :
∆ = ∆8
Les pertes de charges du réseau hydraulique étant de la forme :
∆8 = . u A
Le réseau fluidique a été réalisé en cuivre, d'une dimension de 26x28 mm (tableau 2.13).
L'ensemble est isolé par une laine de roche d’épaisseur 30mm pour les mêmes raisons que les
adsorbeurs. Une pompe résistante à 200°C en pointe (CRI 3-5) est nécessaire pour véhiculer
55
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
56
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
• Le thermorégulateur :
Le modèle utilisé est de la marque Vulcatherm et comporte une régulation par PID à train
d'ondes. (Réf: 10801 spécif.).
• Le réseau caloporteur :
Ce réseau a été conçu pour permettre l'inversion du sens d'écoulement du fluide secondaire par
l'intermédiairee de vannes manuelles.
manuelle Cette manœuvre permet d'étudier l'impact d'une
circulation à co-courant
courant ou à contre courant sur l’évaporation.
57
Chapitre 2 : Conception de la pompe à chaleur à adsorption
aérotherme (Air/Eau glycolée) situé à l'extérieur. La température de retour d'eau est alors
ajustée grâce à une vanne 3 voies proportionnelle montée en mélange inversé. Le fluide
caloporteur utilisé est de l’eau glycolée pour protéger le réseau contre le gel. A Paris, la
température de protection minimale est généralement relevée à -12°C, ce qui correspond à une
concentration de 25% de mono-éthylène glycol (MEG).
• L'aérotherme
L’échangeur de chaleur tubes-ailettes sert également de rejet thermique à une machine à
absorption, couple eau/bromure de lithium, du laboratoire. Pour des raisons pratiques, les deux
machines ne fonctionnent pas en même temps. Pour convenir aux besoins de refroidissement
des deux machines tout en limitant l’écart de température de l’eau glycolée, le modèle
sélectionné est le suivant :
• Le réseau hydraulique
La méthode de dimensionnement et d’équilibrage est identique aux réseaux hydrauliques
précédents. La pompe hydraulique sélectionnée est une WILO TOP S 30/10 utilisée en vitesse 1.
Un équilibrage est nécessaire entre les deux échangeurs pour obtenir les débits souhaités.
58
Chapitre 3 : Réalisation du prototype
3. Réalisation du prototype
3.1 Adsorbeurs
Tamis pour
contenir la
zéolite
Oméga inox
de maintien
Figure 3.1 : Etape n°1 de l’adsorbeur, pose du tamis inox et des omégas de soutien
Le support inox de l'échangeur (châssis) permet de fixer des équerres par rivets pour maintenir le
tamis et lui appliquer une tension mécanique suffisante pour éviter un gondolement.
59
Chapitre 3 : Réalisation du prototype
La quantité de zéolite est pesée pour nous permettre de connaître la masse introduite dans
chaque adsorbeur. Une fois le remplissage effectué, le tamis est fermé pour contenir les billes
dans les adsorbeurs. Chaque adsorbeur contient une masse de 44 kg de zéolite.
Thermocouples
dans le lit de
13X
Châssis de
maintien
pour le tamis
Nous avons constaté lors de la réalisation du premier adsorbeur que le tamis, retenu par
seulement deux omégas de chaque côté, était insuffisant à contenir parfaitement la zéolite et
menaçait de bloquer les connexions. Par conséquent, nous avons décidé d'implémenter un
troisième oméga central pour l'adsorbeur n°1.
3ème
oméga
Tubulure DN10KF
pour le capteur de
pression
- Mesure de pression :
Un capteur de pression avec une cellule capacitive haute température permet d’enregistrer
l’évolution des pressions en fonction des cycles. Référence : E+H Cerabar S PMC71 HT.
- Mesure de température :
Nous avons équipé cet adsorbeur de trente thermocouples (numérotés de T0 à T29) répartis de
manière spécifique dans le lit de zéolite (voir figure 3.5 et annexe A6). Ces données, rarement
accessibles, vont nous permettre de mieux comprendre l’évolution interne de la température, et
ainsi d'optimiser une conception du réacteur. Ces résultats serviront pour la validation
expérimentale de la thèse de Mademoiselle Fatma Makni. La gamme de température de
l'ensemble des points de mesure du prototype allant de 10 à 200°C, nous avons choisi des
thermocouples de type T (mesure de -200 à 350 °C, couple cuivre/constantan) chemisés inox
321, d'un diamètre de 1 mm. Trois traversées étanches au vide multi-passage sont positionnées
en-dessous de l'adsorbeur pour introduire les thermocouples. Pour nous permettre de connaître
les puissances des adsorbeurs, nous avons équipé le circuit secondaire de l’adsorbeur n°1 de
deux thermocouples en entrée et en sortie, et d'un débitmètre.
A
3
A’
2
B
1
B’
61
Chapitre 3 : Réalisation du prototype
Soufflets
hydro-
formés
Vannes de
connexion à
l'évaporateur
La durée des cycles peut être déterminée en fonction de la pression atteinte pour chaque
adsorbeur, mais impose l'utilisation d'un capteur de pression haute température supplémentaire
et d'un automate de contrôle performant, comportant des entrées analogiques et prenant en
charge les grafcets. Ce surcoût est évité en contrôlant simplement les temps des cycles par une
horloge interne à l'automate de contrôle utilisant la logique combinatoire, souvent rencontrée
dans l’industrie.
62
Chapitre 3 : Réalisation du prototype
3.2 Evaporateur
Capteur
pression HP
Bouteille HP
Débitmètre Evaporateur à
massique plaques isolé
Détendeur
Voyants
Figure 3.7 : l’évaporateur et son réseau primaire
63
Chapitre 3 : Réalisation du prototype
‐ Mesure de la température:
Au total, ce sont quatre thermocouples qui sont disposés en entrée et en sortie de l’évaporateur
côté primaire et côté secondaire. Un autre thermocouple est positionné dans la bouteille de
liquide HP.
3.3 Condenseur
- Mesure de température :
Deux thermocouples en entrée et en sortie du condenseur sur le réseau de refroidissement en
eau glycolée permettent de faire les bilans énergétiques.
64
Chapitre 3 : Réalisation du prototype
Chaudière Thermorégulateur
Figure 3.8 : Le prototype final
« Apport thermique » « Charge thermique »
Les matériels nécessaires à l'acquisition des mesures, commercialisés par National Instrument,
sont illustrés en figure 3.9. La centrale d'acquisition, composée de différents modules, permet de
convertir les signaux analogiques en signaux numériques dans le but d'exploiter les signaux des
capteurs par le logiciel Labview. Les câbles utilisés pour relier les cartes aux capteurs sont de
types blindés avec fils de continuité de masse pour réduire les perturbations
électromagnétiques.
65
Chapitre 3 : Réalisation du prototype
L'ensemble des mesures effectuées peut être visualisé sur un écran de supervision (figure 3.10)
et enregistré dans un fichier de sortie pour permettre l'exploitation des données. Par
l'intermédiaire de notre programme d'acquisition, toutes les mesures sont accessibles à
l'utilisateur et regroupées par éléments (type débits, températures, pressions...). De plus, les
positions des vannes du réseau primaire sont également acquises.
66
Chapitre 3 : Réalisation du prototype
L’adsorbeur est alors mis à l’atmosphère et connecté à la chaudière pour atteindre une
température de 200°C. Nous procédons par diminution de la pression partielle de vapeur dans la
zéolite par dilution de cette concentration en injectant une quantité d’azote sec, tout en
chauffant l’adsorbeur. L'azote traverse le lit et expulse l’eau pendant une durée d’environ 50
minutes, simultanément au chauffage. Un contrôle de l’humidité relative est entrepris pour
évaluer l’arrêt de la procédure (fermeture des vannes pour isoler l’absorbeur).
67
Chapitre 3 : Réalisation du prototype
Suite à cette régénération, du moins partielle, un tirage au vide est réalisé sur l’ensemble du
réseau primaire. Les courbes de la pompe à vide utilisée au laboratoire sont exposées dans la
figure 3.11 (réf: Alcatel ACP28G).
Une première approche pour détecter l’étanchéité globale est effectuée par remontée de
pression. La technique consiste à mesurer l’évolution de la pression interne (sur plusieurs jours).
Deux cas peuvent se présenter (Leclerc), illustrés dans la figure 3.12 (enregistrement de
l’adsorbeur n°2 avant et après la réparation des fuites) :
- Evolution linéaire : une ou plusieurs fuites réelles polluent le réseau. On remarque que
l’évolution du débit d’introduction d’air dans le circuit est proportionnelle à la différence de
68
Chapitre 3 : Réalisation du prototype
pression avec l’extérieur. En cas de grosses fuites, l’évolution de la pression peut toutefois
devenir asymptotique quand la différence de pression
pre devient faible.
I®¯se©E&zUééE& "
8^G29E d ^G^<^29E I®¯se©
ÔÕz^<E& "
@e14©E&zUE u^G<EUGE
Afin d’affiner localement la détection de fuites sur les pièces non conformes, nous avons utilisé la
méthode par
ar aspersion d’hélium.
d’hélium En raison de sa faible taille, l’atome d’hélium
d’ présente
l’avantage de s’infiltrer dans les moindres fuites. Cette technique consiste à asperger le circuit
d’hélium en tirant au vide le circuit avec un détecteur (réf : Alcatel ASM 142) muni d’un
spectromètre de masse.. Ce détecteur analyse le gaz aspiré et réagit proportionnellement au taux
d’hélium récupéré.
Cependant, l’analyseur met un certain temps à réagir. Par exemple, le temps de réponse pour un
adsorbeur est estimé à 88 secondes.
secondes. La détection s’effectuant avec de l’hélium pur, la valeur
69
Chapitre 3 : Réalisation du prototype
détectée devrait être égale à la valeur du taux de fuite(s) mesuré. Les valeurs minimales de
remontée en pression que nous avons atteintes après réparation (jugées acceptables) sont
présentées en tableau 3.1.
u^Uz^<
sUéFG&E =
uÖ
Réservoir Adsorbeur
Eléments Unité Tubes liquide Evaporateur Condenseur
de liquide n°1
La charge en réfrigérant doit se faire sans introduire d’incondensable. Afin d’extraire l’air
naturellement dissout dans l’eau, nous avons procédé par l’intermédiaire du montage illustré en
figure 3.13 :
70
Chapitre 3 : Réalisation du prototype
Connexion vers le
prototype
Contrairement à nos estimations, la quantité d'eau introduite est plus faible que prévu,
seulement 9,89 kg d'eau ayant été chargés dans la machine contre 16,25 kg estimés. Cette erreur
est sûrement due à une sous-estimation de la quantité d'eau encore présente dans la zéolite
après sa régénération partielle.
71
Chapitre 4 : Résultats et analyses
4. Résultats et analyses
72
Chapitre 4 : Résultats et analyses
L'énergie d'adsorption est considérée égale à 3200 kJ/kg13X. Nous faisons l'hypothèse que
l'intégralité de la masse de zéolite participe à la phase d'adsorption. Ainsi, nous pouvons par
solveur déterminer la quantité d'eau cyclée dq pour que les quantités d'énergie d'adsorption
soient égales.
Tableau 4.1 : Résultats du cycle test en vase fermé
PHASE ADSORPTION
Bilan évaporateur Bilan adsorbeur
Qo 1222 W Qads -10 324 kJ
t ads 1806 s t ads 1806 s
m eau cyclée 883 g m eau cyclée 902 g
m eau mesurée 1100 g dq calculé 20,96 g / kg 13X
D'après l’examen des enregistrements, nous pouvons observer que la condensation s'effectue
pour une valeur de 40°C, pour un écart de 5K à la température de rejet en figure 4.1. Il semble
73
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Nous faisons ici l'hypothèse que la pression dans les échangeurs est identique à celle enregistrée
dans l'adsorbeur (P1). Malgré le surcoût, il serait judicieux d'implanter un capteur de pression sur
chaque échangeur afin d'isoler leur fonctionnement avec plus de certitude.
L'évolution sur le cycle isostérique de la figure 4.4 n'est pas représentative car les quantités ne
sont pas à l'équilibre pendant l'essai. En effet, contrairement aux thermocouples répartis à
l’intérieur du lit, la pression est mesurée seulement en surface du lit et n'est donc pas
représentative de l'ensemble.
74
Chapitre 4 : Résultats et analyses
75
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Figure 4.3 : Enregistrement Qo et Qk en cycle découpé au régime 25/35°C, 1/3 de remplissage en liquide et à contre courant.
Marqueurs 2 : Désorption ; 3 & 4 : Remplissage et mise à température du liquide ; 6 : Adsorption.
76
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Figure 4.4 : Cycle isostérique (non valide) au régime 25/35°C à 1/3 de remplissage en liquide à contre courant.
77
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Le débitmètre possède une incertitude de mesure de 0,72%. Les thermocouples ont par contre
une précision de 0,1 K. En fonction des performances atteintes, l’écart de température mesurée
varie entre 1,5 et 6 K au secondaire de l'évaporateur. La variation de masses volumiques est
considérée comme négligeable. Pour un écart de température de 1.5 K et une température
d'entrée de 20°C, l'incertitude sur la puissance est de :
A
∆.
AX.'°(
'Ù.Ù° 74AX.'°( 74'Ù.Ù° ∆u ∆@pX.' − ∆@(X.'
= + + +
.
AX° 74AX° u ∆@
A
∆. 4.18859 − 4.18801 1.6 − 1.4
= 0 + + 0.72 + = 14.06 %
. 4.18830 1.5
78
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Pour une température d’entrée comprise entre 20 et 25°C, les puissances frigorifiques atteignent
des valeurs sensiblement égales en cas de remplissage d'1/3 ou d'1/2.
d' Néanmoins, les
performances sont augmentées de +54 % en comparaison avec le remplissage de liquide
liq initial
au 1/4. Nous avons remarqué à 25°C une puissance d’environ 1700 W,
W constante quelque soit le
taux de remplissage. Lorsque la température d’entrée continue d’augmenter jusqu’à 30°C à un
niveau de liquide initial, nous observons : +32% pour 1/4, +51% pour 1/3, +70% pour 1/2.
Cependant, pour une température d’entrée encore plus élevée, à 35°C, la puissance frigorifique
diminue : -14% pour 1/4, -5,5%
5,5% pour 1/3, -34% pour 1/2.
En prenant comme hypothèse que la température d’entrée influee directement sur celle de la
paroi, nous pouvons envisager que l'augmentation de la surchauffe est à l’origine de cette
amélioration. L’ébullition peut alors naître plus profondément dans la hauteur de liquide,
liquide car
l’impact du gradient de température de saturation est moindre.. Ce phénomène permet
d’amplifier la puissance frigorifique à un taux de remplissage donné. De plus, pour une
température de paroi supérieure,
supérieur , l’écart de pression avec l’adsorbeur est plus faible, ce qui
79
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Cependant, pour une élévation de la température d’entrée supérieure, à 35°C, il se pourrait que
l’échange thermique se produise avec trop d’intensité et provoque un assèchement total de la
paroi. L’important diamètre des bulles influencerait fortement ce régime d’écoulement
dégradant l'échange thermique.
Les résultats présentés en figure 4.6, nous permettent d’observer une nette amélioration des
performances en circulation du fluide secondaire en co-courant.
co De plus, nos
n enregistrements
mettent en évidence une sous-dépression
sous fortement réduite en comparaison avec le circuitage
80
Chapitre 4 : Résultats et analyses
81
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Nous n'observons pas d'impact significatif de la hauteur de liquide sur les performances en
circuitage co-courant. En faisant l’hypothèse que l’échange thermique purement sensible de la
vapeur est négligeable face au changement de phase liquide/vapeur, seule une faible surface
d’échange est utile à l'ébullition.
82
Chapitre 4 : Résultats et analyses
soit à la chaudière, soit au rejet thermique. Lors du chauffage, l'huile subit une augmentation de
température (de 50°C à 190°C) et, par conséquent, une augmentation de son volume (d'environ
1,4L). Un vase d'expansion atmosphérique à la chaudière permet d'encaisser cette variation.
∆uz^9E =
X° −
AXX° . u^Uz^<
Naturellement, le phénomène inverse se produit lors du refroidissement de l'huile, et on observe
une rétraction d'environ -0.97 L ayant pour conséquence une réduction de la pression d'huile sur
le réseau de la pompe. La pression d'aspiration de la pompe n'est plus suffisante, et le débit
chute. Pour le réseau de refroidissement, un vase d'expansion pour pressuriser l'huile lors de la
rétraction pourrait être utilisé, tel un réservoir contenant une pression d'azote, mais non un vase
à membrane, car la température est trop élevée. Cependant, cette solution n'est pas
envisageable, car les réseaux sont inversés régulièrement, et le passage du réseau
atmosphérique au réseau pressurisé des adsorbeurs viderait la pression d'azote initiale par
relation de "vases communicants".
Pour éviter ce dysfonctionnement, nous avons utilisé la variation de volume côté chaud pour
compenser la diminution du volume côté froid. Un piquage est réalisé avec une vanne de réglage
entre le refoulement de la pompe de la chaudière et l'aspiration de la pompe de refroidissement.
Ainsi, un faible débit permet de pressuriser à la pression de refoulement de la chaudière, soit
environ 2 bar, le circuit de refroidissement. On peut observer cette amélioration dans les figures
4.8 à 4.12, sous l'intitulé "avec égalisation".
Après modification, nous atteignons un débit convenable, mais imposant l'utilisation d'une
fraction du débit de la chaudière d'environ 2,3 %. L'amélioration du refroidissement constatée
est de +28 % de la puissance rejetée par adsorbeur. Par le biais de cette modification, nous
pouvons observer une augmentation de la capacité d'adsorption par diminution de la
température du lit de zéolite, présentée dans les figures 4.10 et 4.11. En effet, le gradient
thermique dans le lit de zéolite est diminué de -50%, et la température moyenne du lit est
abaissée d’environ 20 K. La quantité d'eau adsorbable par la zéolite est alors plus importante et
augmente la production frigorifique de +15% (figure 4.9).
83
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Figure 4.8 : Comparaison, entre le réseau d'huile initiale et l'égalisation de pression d'huile,
du débit massique secondaire de l'adsorbeur n°1. Enregistrement en cycles continus.
Marqueur 1 : Phase de chauffage. Marqueur 2 : Phase de refroidissement.
Figure 4.9 : Comparaison en cycles continus, entre le réseau d'huile initial et l'égalisation de
pression d'huile, des puissances frigorifiques
frigorifiques obtenues par l'adsorbeur n°1.
84
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Figure 4.10 : Enregistrement des températures dans le lit Figure 4.11 : Enregistrement des températures dans le lit
de zéolite de l'adsorbeur n°1. de zéolite de l'adsorbeur n°1.
n
Pour une phase d'adsorption de 1200s, en cycles continus Pour une phase d'adsorption de 1200s, en cycles continus
et sans égalisation de pression au réseau secondaire d'huile et avec égalisation de pression au réseau secondaire d'huile
85
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Pour conclure notre diagnostic, il semblerait que le tamis inox retenant la zéolite dans
l'adsorbeur n°2 ait créé une obstruction de l'ouverture vers l'évaporateur. Une réparation
pourrait être réalisée, mais imposerait l'ouverture du caisson et un renvoi pour soudure chez
notre sous-traitant. Pour des contraintes de délais, les cycles seront effectués sur un seul
adsorbeur, le n°1, équipé des instruments de mesures.
86
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Figure 4.12 : Comparaison entre l'adsorbeur n°1 et n°2 de la puissance frigorifique et de la pression en cycles continus.
Marqueur 1A : Adsorption de l'adsorbeur n°1. Marqueur 2A : Adsorption de l'adsorbeur n°2. Marqueur 3 : Changement manuel de la prise de
pression du capteur P1.
87
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Figure 4.13 : Comparaison des écarts de températures, côté réseau d'huile du rejet thermique, en fonction de l'adsorbeur en adsorption.
Enregistrement en cycles continus.
Marqueur 1R : Refroidissement de l'adsorbeur n°1. Marqueur 2R : Refroidissement de l'adsorbeur n°2.
88
Résultats et analyses
Nous avons obtenu les résultats présentés sur la figure 4.14 des puissances frigorifiques, et sur la
figure 4.15 l’évolution des COP. Comme dans la littérature, nous pouvons observer qu’il existe un
temps de demi-cycle optimum pour atteindre une puissance frigorifique maximale. D’après nos
essais, il se trouve qu’à 1250 secondes, et quel que soit le pourcentage d’ouverture du
détendeur, le maximum est atteint pour 2700 W. En prenant en compte l’erreur de mesure
principalement due aux thermocouples, en moyenne de 5%, l’évolution est très semblable entre
une ouverture à 50% et 75%. Toutefois, une diminution de la puissance frigorifique est visible
pour une ouverture à 25%, d’environ -8%. Lorsque les temps de demi-cycle sont augmentés, on
observe une décroissance de la puissance frigorifique. En effet, entre 1250 et 2500s pour une
ouverture à 75%, la diminution est de -42%, pour une ouverture à 50 % elle est de -30%, et pour
une ouverture à 25% de -20%.
89
Résultats et analyses
Nous
ous observons en figure 4.15, une évolution asymptotique du COP de la machine vers 0,33.
0,33 Le
COP se dégrade lorsque le temps de demi-cycle diminue en raison du gaspillage d'énergie
consacrée au cyclage en température
tempér des masses de métal.
Les différentes ouvertures du détendeur n'ont pas d’impact significatif. Il se pourrait donc que la
surface d’échange utile soit déjà maximale pour une ouverture à 25% du détendeur (voir
90
Résultats et analyses
chapitre 4.1.4). La puissance frigorifique est égale à environ 2 500 W pour des conditions de
fonctionnement identiques entre les tests en évaporation "vase fermé" (figure 4.6) et ceux avec
détendeur ouvert (figure 4.14). L'hypothèse formulée selon laquelle le titre de vapeur en sortie
de détendeur pourrait améliorer la production de froid par projection de liquide sur la surface
sèche de l'échangeur n'est donc pas vérifiée. La pression hydrostatique dans l'évaporateur est
sûrement l'explication de ce phénomène. Les performances sont fortement réduites à cause du
fonctionnement avec un seul adsorbeur. En effet, nous avons constaté un manque
d'alimentation en eau de l'évaporateur au cours des essais à long temps de demi-cycle. La
puissance frigorifique spécifique et le COP sont alors dégradés.
91
Résultats et analyses
Nous avons calculé les coefficients d'échanges globaux des échangeurs afin d'effectuer une
étude paramétrique en fonction des températures de sources et de l'ouverture du détendeur. Ce
coefficient d'échange global UA permet de renseigner sur la capacité de transfert thermique,
dont la valeur peut être très différente suivant :
- le type de paroi en contact avec les fluides,
- les fluides et leurs propriétés,
- l'état du fluide (simple phase, double phase...),
- les modes de transfert entre les fluides et la paroi.
Notre méthode consiste à déterminer une température de sortie fictive du fluide secondaire de
l'échangeur, appelée T*, en considérant une valeur de UA constante pour la phase du cycle
étudiée (évaporation, adsorption...). Ainsi, nous utilisons la méthode du NUT et d'efficacité des
échangeurs. Pour un échangeur à changement de phases (évaporation ou condensation), nous
considérons que Cmax tend vers une valeur infinie, car la température de changement de phases
est constante :
m(Ü.Ý«.n
= Ú¤O = 0 alors = 1 − ef4ÛÜ! = 1 − ef4
ÚL
@2z,E −@2z,&
=
@2z,E − @8UF^,E
Þ(Ü.Ý« á
Ainsi, nous avons : @2z,&
∗
= @8UF^,E + 3@2z,E − @8UF^,E :. e -ßLàM .-ßLàM
Ensuite, le terme UA est déterminé par solveur grâce à la méthode des moindres carrés, pour
obtenir un écart aux valeurs mesurées le plus faible possible. Pour l'adsorbeur en phase de
désorption par exemple, nous obtenons :
â(Ü.Ý«
@z^9E,&
∗ ØØØØØØ
=@ ØØØØØØ
' + 3@z^9E,E − @' :. e ßथ+ .ßथ+
ã
3@z^9E,& − @z^9E,&
∗
:²
\ ≈0
9E @z^9E,& ²
92
Résultats et analyses
• Evaporateur :
Nous observons en figure 4.17 une amélioration du coefficient d'échange global avec
l'augmentation de la température de source froide. Quel que soit le remplissage, l'échange
atteint environ 180 W/K à 20°C. Lors de l'élévation de la température de source à 25°C, le
remplissage à 1/4 est plus performant de +24% et +37% par rapport à 1/3 et 1/2. Puis à +30°C,
c'est le remplissage à 1/3 qui devient le plus performant. Nous remarquons que le remplissage à
1/4 atteint un palier maximal à 30°C et 35°C pour une valeur de 492 W/K. A 35°C, les
remplissages aux 1/3 et 1/2 atteignent une valeur égale à 600 W/K, soit +32% pour seulement
1/4 de remplissage, et ceci sans atteindre une évolution asymptotique. L'augmentation de la
surchauffe à la paroi permet d'intensifier le transfert et/ou la surface d'échange utile.
Cependant, nous observons une réduction des performances lorsque le remplissage est trop
important et la température de source trop faible.
Le coefficient d'échange global utilisé pour la simulation numérique est de 1126 W/K, avec un
évaporateur à ruissèlement pour un débit d'eau de 2 g/s, et une température de source froide de
12°C. Lors de nos essais, le débit d'eau évaporé est plus faible (entre 1 et 1.5 g/s). Ainsi, ce
coefficient devrait être revu à la baisse. Le coefficient d'échange avec l'évaporateur à plaques du
prototype représente seulement de 15% à 57% de celui pris en simulation. Ces résultats
93
Résultats et analyses
montrent qu'il faut optimiser la géométrie de l'échangeur à plaques, car seulement 1/4, voire
1/3, de sa surface (hauteur de liquide) est exploitable.
• Condenseur :
Le coefficient d'échange global utilisé pour la simulation numérique est de 1514 W/K avec un
condenseur à plaques pour un débit d'eau de 2 g/s et une température de condensation de 40°C.
Nous obtenons un débit de condensation de seulement 1 g/s en raison de la faible masse cyclée
avec l'évaporateur. Le coefficient d'échange obtenu à 40°C de condensation représente 50% de
celui de la modélisation.
• Adsorbeur :
Les calculs ont mis en évidence un coefficient d'échange global de 250 W/K pour la phase
d'adsorption, et de 400 W/K pour la phase de désorption (valeurs sur 1000 secondes).
Le couplage avec l'échangeur est sûrement à l'origine de cette dégradation entre la phase
d'adsorption et de désorption. En effet, nous avons observé une forte sous-dépression lors de
l'adsorption (figure 4.1 et 4.4), d'environ -53% avec la pression imposée par la source froide.
Cette différence de pression représente seulement 18% lors de la désorption. La faible
performance de l'évaporateur dégrade par conséquent le fonctionnement de l'adsorbeur. De
plus, la géométrie de diffusion de gaz dans l'adsorbeur peut être mise en cause. En effet, une
sortie/entrée unique pour un lit épais peut provoquer une réduction du transfert de chaleur et
de masse à travers la zéolite (Makni, 2012). Ce phénomène est d'autant plus prononcé lorsque la
différence de pression entre l'adsorbeur et l'échangeur est faible, comme pour le cas de
l'évaporation. Le coefficient de transfert de chaleur dans le lit peut être fortement dégradé
lorsque la pression d'évaporation est basse (Meunier, 1998).
94
Conclusion et perspectives
Le coefficient d'échange global utilisé pour la modélisation est de 160 W/K. Cette différence peut
provenir du surdimensionnement de l'adsorbeur et des faibles masses d'eau cyclées. En effet, la
surface d'échange métal/zéolite par adsorbeur est de 13 m² en simulation, contre 23 m² en réel.
De plus, La masse d'eau cyclée est comprise entre 2 et 1 g/s en simulation, alors que pour nos
essais, le débit est d'environ 1.5 et 0.8 g/s. L'échange thermique avec l'adsorbeur est par
conséquent plus efficace.
5. Conclusion et perspectives
Les technologies classiques de production de froid par adsorption restent peu compactes,
et leur embarquement demeure problématique pour les applications mobiles.
Ce projet a permis de travailler sur les couplages possibles entre une pile à combustible et une
machine à adsorption. L'utilisation du couple Eau/Zéolite est retenue car, d'après la modélisation
et les conditions de fonctionnement de la pile PEMFC HT, elle permet d'obtenir les meilleures
performances à encombrement identique.
Malgré cet imprévu, nos essais expérimentaux confirment la faisabilité d'utiliser un évaporateur
à plaques pour les machines à adsorption. Nous avons observé que le circuitage en co-courant
présentait des puissances nettement supérieures à celles du circuitage en contre courant.
L'ébullition dépendante de la surchauffe à la paroi serait obtenue sur une surface de liquide plus
grande avec cette configuration. La hauteur de remplissage ne semble quant à elle pas avoir
d'impact significatif. Seul un tiers de l'évaporateur semble participer à l'échange thermique.
95
Conclusion et perspectives
D'après nos calculs, le coefficient d'échange global de l'évaporateur est faible et dégrade les
performances de l'adsorbeur (sous dépression importante). Néanmoins, en comparaison à la
simulation utilisant un évaporateur à ruissèlement, la puissance frigorifique ramenée au volume
occupé est de 125 W/dm3, alors que notre évaporateur développe 213 W/dm3. Nous supposons
que cette densité de puissance et que le coefficient d'échange global pourraient être améliorés
avec un échangeur développé spécialement avec des plaques plus nombreuses, mais d'une
hauteur deux fois moindre.
La compacité des échangeurs à plaques est un atout important pour les applications mobiles, et
se positionne comme une solution d'avenir. Des travaux de recherches supplémentaires
pourraient être entrepris, portant par exemple sur des plaques transparentes et une caméra
ultra rapide, afin de mieux appréhender les mécanismes de transferts thermiques et les régimes
d'écoulement de l'eau à faible pression.
96
ANNEXES
ANNEXES
A1 : Résultats de simulation de pré-dimensionnement
Temps préchauffage/pré refroidissement isostérique = 2.6 min.
Temps de désorption/adsorption = 70 min.
97
ANNEXES
98
ANNEXES
99
ANNEXES
100
ANNEXES
A4 : Catégories du vide
101
ANNEXES
102
ANNEXES
103
ANNEXES
104
ANNEXES
105
ANNEXES
106
ANNEXES
107
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1139.
109
LISTE FIGURES
LISTE FIGURES
Figure 1.1 : Schéma d’une machine tritherme................................................................................ 13
Figure 1.2 : Schéma d’une machine à absorption à simple effet .................................................... 14
Figure 1.3 : Représentation d’un cycle simple effet sur le diagramme d’Oldham ......................... 16
Figure 1.4 : Schéma d’une machine à absorption à double effet ................................................... 16
Figure 1.5 : Représentation d’un cycle double effet sur le diagramme d’Oldham ......................... 17
Figure 1.6 : Schéma et cycle d’une machine à adsorption en cycle continu .................................. 19
Figure 1.7 : Cycle d’une machine à adsorption avec récupération de chaleur ............................... 22
Figure 1.8 : Cycle d’une machine à adsorption avec propagation de front de chaleur .................. 22
Figure 1.9 : Schéma et cycle d’une machine à adsorption avec récupération de masse ............... 23
Figure 1.10 : Prototype CRN Zéolite amélioré /Eau. (Magnetto, 2005).......................................... 29
Figure 1.11 : Prototype ECN Eau/Gel de silice. (Magnetto, 2005) .................................................. 29
Figure 1.12 : Schéma de principe de l’adsorbeur à plaques. (Cristoph, et al., 2008) ..................... 30
Figure 1.13 : Prototype UW NH3/Charbon actif consolidé. (Tamainot-Telto, 2009) ..................... 30
Figure 1.14 : Comparatif de densité de puissance entre les systèmes commercialisés de faibles
puissances et les prototypes TOPMACS. (Magnetto, 2005) ........................................................... 31
Figure 2.1: Principe de fonctionnement global GAPPAC® .............................................................. 33
Figure 2.2 : Principe de fonctionnement d’une pile à combustible ................................................ 34
Figure 2.3 : Conditions opératoires de simulation pour la comparaison des trois couples ........... 37
Figure 2.4 : Simulation puissances frigorifiques en fonction du couple et du temps de cycle ....... 38
Figure 2.5 : Influence du caloporteur sur la puissance frigorifique et les COP. (G) ........................ 40
Figure 2.6 : Influence du caloporteur sur la condensation et la fin de désorption. (D).................. 40
Figure 2.7: Configuration avec eau glycolée au condenseur et huile thermique à l’adsorbeur..... 41
Figure 2.8: Documentation de l’échangeur M37Q, constructeur MORGANA ................................ 43
Figure 2.9 : Représentation en coupe d’un adsorbeur ................................................................... 44
Figure 2.10 : Représentation en coupe des matériaux extérieurs à l’adsorbeur ........................... 45
Figure 2.11 : Influence de la hauteur de liquide sur la température de saturation dans
l’évaporateur. .................................................................................................................................. 48
Figure 2.12: Influence de la hauteur d’eau sur l’ébullition en vase fermé (McGILLIS, et al., 1990)49
Figure 2.13 : Variation, par rapport à la valeur standard atmosphérique, de la masse volumique
liquide et vapeur de l’eau à différentes pressions de saturation ................................................... 51
110
LISTE FIGURES
111
Figure 4.7 : Représentation des profils des températures du fluide secondaire et de la
température de saturation du réfrigérant dans l’évaporateur en circuitage contre courant et co-
courant. ........................................................................................................................................... 81
Figure 4.8 : Comparaison, entre le réseau d'huile initiale et l'égalisation de pression d'huile, du
débit massique secondaire de l'adsorbeur n°1. Enregistrement en cycles continus. .................... 84
Figure 4.9 : Comparaison en cycles continus, entre le réseau d'huile initial et l'égalisation de
pression d'huile, des puissances frigorifiques obtenues par l'adsorbeur n°1. ............................... 84
Figure 4.10 : Enregistrement des températures dans le lit de zéolite de l'adsorbeur n°1. ............ 85
Figure 4.11 : Enregistrement des températures dans le lit de zéolite de l'adsorbeur n°1. ............ 85
Figure 4.12 : Comparaison entre l'adsorbeur n°1 et n°2 de la puissance frigorifique et de la
pression en cycles continus. ............................................................................................................ 87
Figure 4.13 : Comparaison des écarts de températures, côté réseau d'huile du rejet thermique,
en fonction de l'adsorbeur en adsorption. Enregistrement en cycles continus. ............................ 88
Figure 4.14 : Puissances frigorifiques pour différents temps de demi-cycle à trois ouvertures de
détendeur en co-courant. ............................................................................................................... 90
Figure 4.15 : COP pour différents temps de demi-cycle à trois ouvertures de détendeur en co-
courant. ........................................................................................................................................... 90
Figure 4.16 : Puissances frigorifiques et COP en fonction de la température de rejet pour
différents temps de demi-cycle, 50% ouverture détendeur et en co-courant. .............................. 91
Figure 4.17 : Coefficients d'échanges globaux de l'évaporateur en fonction de la température de
source froide et du remplissage initial pour 1000 s en co-courant. ............................................... 93
112
LISTE TABLEAUX
LISTE TABLEAUX
Tableau 1.1 : Quelques propriétés des réfrigérants ....................................................................... 24
Tableau 1.2 : Quelques propriétés des couples en adsorption (Demir, et al., 2008) ..................... 24
Tableau 1.3 : Nouveaux coefficients de l'équation de Langmuir trois termes ............................... 26
Tableau 1.4 : Exemple d’amélioration de la zéolite. (Demir, et al., 2008)...................................... 27
Tableau 2.1 : Comparaison des deux fluides caloporteurs pour le rejet thermique ...................... 40
Tableau 2.2 : Influence de la surface des unités de rejet thermique sur les performances........... 41
Tableau 2.3: Propriétés de la zéolite 13X utilisée ........................................................................... 43
Tableau 2.4 : Récapitulatif du dimensionnement d’un adsorbeur ................................................. 44
Tableau 2.5 : Propriétés de la laine de roche utilisée ..................................................................... 45
Tableau 2.6 : Résultats obtenus en limitant à 60°C à la surface de l'isolant .................................. 46
Tableau 2.7 : Caractéristiques nominales du condenseur .............................................................. 46
Tableau 2.8 : Caractéristiques nominales de l’évaporateur ........................................................... 47
Tableau 2.9 : Pertes de charge en fonction du nombre de plaques de l’évaporateur ................... 51
Tableau 2.10 : Calculs diamètres de tuyauteries du réseau primaire............................................. 53
Tableau 2.11 : Réglage du détendeur pour différents débits au régime nominal.......................... 54
Tableau 2.12 : Caractéristiques du rejet thermique des adsorbeurs ............................................. 55
Tableau 2.13 : Diamètres de tuyauteries du réseau secondaire adsorbeurs ................................. 56
Tableau 2.14 : Propriétés de l’eau glycolée 25% en volume .......................................................... 58
Tableau 2.15 : Caractéristiques de l’aérotherme............................................................................ 58
Tableau 3.1 : Taux de fuites finaux du prototype ........................................................................... 70
Tableau 3.2 : Estimation de la masse d’eau à introduire ................................................................ 70
Tableau 4.1 : Résultats du cycle test en vase fermé ....................................................................... 73
113
Développement d’une pompe à chaleur à adsorption en vue de l’utilisation des rejets thermiques d’une
pile à combustible embarquée. Mémoire d’ingénieur C.N.A.M, Paris 2014.
RESUME
Les pompes à chaleur à adsorption offrent une alternative pérenne aux climatiseurs à compression
mécanique. En effet, elles utilisent une source de chaleur pour assurer la compression thermique d’un
fluide frigorigène naturel respectueux de l'environnement comme l’eau, le méthanol ou l’ammoniac. De
nombreuses sources d’énergies fatales peuvent alors être récupérées, comme la chaleur provenant d’un
moteur à combustion, ou celle d’une pile à combustible. Leur intégration permet une évolution vers la
trigénération, et améliore le rendement global du système. Néanmoins, les machines à adsorption
souffrent d’un encombrement et d’une masse élevée, en particulier pour les applications mobiles. Un
prototype a donc été développé, permettant d’évaluer les performances d’un échangeur à plaques dans
l’évaporation de l’eau sous vide. Traditionnellement, on emploie un échangeur tubes et calandre
volumineux avec un ruissellement par pompe. L’évaporateur à plaques permet alors d’améliorer la
compacité et d’éviter la consommation électrique d'une pompe de liquide.
Mots clés : Adsorption, Pompe à chaleur, Climatisation, Prototype, Zéolite, R718, Echangeurs à plaques,
Pile à combustible.
SUMMARY
The adsorption heat pumps are sustainable alternative to the mechanical air conditioning. Indeed, these
systems use a heat source to assure the thermal compression of a natural environment-friendly
refrigerant as water, methanol or ammonia. Much waste energy can be recovered as heat from a
combustion engines or fuel cells. Integration of adsorption heat pump allows an evolution to
trigeneration and improves the overall efficiency of the system. Nevertheless, adsorption chiller suffers
from large dimensions and a high mass in particular to mobile applications. Traditionally, a voluminous
shell and tubes exchanger with liquid dripping forced by a pump is used. A prototype was developed and
highlights the performance of a plate exchanger for boiling of water at subatmospheric pressure. So, the
plate evaporator allows to improve the compactness and to avoid the electric consumption of a liquid
pump.
Keywords: Adsorption, Heat pump, Air conditioning, Prototype, Zeolite, R718, Plates exchangers, Fuel cell.
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