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Unité-Progrès-Justice
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MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR
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UNIVERSITE OUAGA 1 Pr JOSEPH KI ZERBO
1. INTRODUCTION
1.1Définition
1.2Intérêts
1.3Classification
2. CARACTERES VIROLOGIQUES
2.1 Morphologie
2.3. STRUCTURE
2.4 La culture
OBJECTIFS
1. INTRODUCTION
1.1 Définition
Les virus de la famille des Herpesviridae sont des virus à ADN bicaténaire dont la capside estentourée
d’une enveloppe lipidique. Leur taille se situe entre 100 et 120 nanomètres.IL s’agit d’une famille
avec de nombreuxreprésentants infectant l’homme. Les infections dont ils sont responsables sont
souvent asymptomatiques, mais elles peuvent être graves lorsqu’elles surviennent sur des terrains
immunodéprimés.
1.2 Intérêts
-Clinique: liée à la gravité des infections herpétiques chez l’ID et chez le NNE ; certains sont
responsables de cancers
-plan fondamental : leur latence fait qu’ils le modèle pour étudier la latence
1.3 Classification
2. CARACTERES VIROLOGIQUES
2.1 Morphologie
C’est un virus gros dont la taille est comprise entre 120 et 200 nm, de forme sphérique. Si on rompt
l’enveloppe on a l’aspect au ME « en œuf au plat »
2.3. STRUCTURE
-Le génome viral est un ADN bicaténaire linéaire, de très grande taille (120 à 240kb), qui est enroulé
autour d’une protéine basique: l’ensemble forme le nucléoïde ou core.
-La capside est un icosaèdre de 100nm de diamètre, constitué de 162 capsomères, composés de six
protéines.
-Le tégument est une structure protéique amorphe située entre la capside et l'enveloppe. Certaines
protéines du tégument interviennent dans le déclenchement du cycle réplicatif viral.
-L'enveloppe est dérivée des membranes des cellules infectées; elle est hérissée de spicules
glycoprotéiques. Cette enveloppe confère une grande fragilité aux virus.
2.4 La culture
-In vitro : De nombreuses cellules sont permissives : les cellules diploïdes humaines MRC5, cellules de
rein de singe, cellules amniotiques.
• 1ère phase : phase très précoce avec transcription en ARNm et traduction en protéines α. Ce
sont des protéines régulatrices
• 2ème phase : phase précoce : synthèse de protéines β encore appelé « EarlyAntigèn » utilisées
pour le diagnostic. Ces protéines sont : ADN polymérase et la Thymidine kinase qui jouent un
rôle très important dans la pathologie du virus dans la résistance des antiviraux
• 3ème phase : phase tardive : synthèse des protéines de structure de la capside et du tégument
Les γ-Herpesvirinae sont des virus transformants, induisant des cancers en agissant avec d’autres
co-facteurs.
Après la primo-infection, l’infection peut devenir latente. Elle sera réactivée par divers stimuli
La fréquence des excrétions virales asymptomatiques chez tous les Herpesviridae explique la
très grande diffusion de ces infections dans toutes les populations humaines. Les réactivations
sont beaucoup plus fréquentes et associées à des signes cliniques plus importants lors de déficits de
l’immunité à médiation cellulaire, particulièrement chez les transplantés et les sujets atteints
du SIDA ou de malignités hématologiques.
Les herpèsvirus se cachent grâce à leur latence. Ils « driblent » activement le système immunitaire à
différents niveaux, inhibant la virolyse par le complément, la phagocytose, la présentation des Ag par
les CMH-I et la cytolyse par les CTL CD8+, la cytolyse par les cellules NK et l’apoptose. Par ces
différents mécanismes, il s’établit un équilibre entre le virus et l’hôte ; mais cet équilibre est remis en
cause par les altérations de l’immunité humorale et de l’immunité cellulaire en particulier. Dans
certaines circonstances des gènes viraux peuvent provoquer des processus anti-apoptotique et
induire des proliférations malignes.
3)-Définir les 2 principaux modes de prévention des infections par les VHS
1-DEFINITION
Le virus Herpex Simplex appartient à la famille des Herpexviridae, sous famille des α
herpesvirinaedans le genre Simplexvirus. C’est un virus à ADN, capside icosaedrique, enveloppé.
Deux espèces du virus herpex Simplex infectent l’Homme HSV-1 et HSV-2 .
Leur morphologie ainsi que l’organisation de leur génome sont identiques. Ils ne possèdent
toutefois que 50 % de similitude génétique entre eux et ils se distinguent également par leur
pouvoir pathogène, leur épidémiologie et la localisation des manifestations cliniques habituelles
(cutanéo-muqueuses) dont ils sont responsables. Les deux virus ont une croissance facile dans
plusieurs lignées.
2-EPIDEMIOLOGIE
2.1 Réservoir
L'homme infecté est le seul réservoir de virus. Le VHS-1 infecte surtout la muqueuse oropharyngée et
le VHS-2 infecte la muqueuse génitale.
Virus très sensibles aux agents physico-chimiques : ils sont transmis à travers les excrétions
contenant les virus et au niveau des lésions cutanées ou des muqueuses, par contact interpersonnel
étroit/direct, sexuels, salivaires, lors de l’accouchement (infection génitale chez la mère), ou
rarement par voie transplacentaire.
Les fréquences des infections varient selon le type de HSV, la situation géographique et le statut
socio-économique, les mœurs et l'âge d'acquisition de l'infection herpétique.
3-MANIFESTATIONS CLINIQUES
1-HSV-1 (Oral)
-Primo-infection
-Survient généralement dans l’enfance, après la disparition des Ac maternels. Inapparente dans 90%
des cas.
-Sinon, elle se manifeste par une gingivo-stomatite vésiculeuse avec fièvre et adénopathies cervicales
distinctes de l’herpangine (pharyngite vésiculeuse due à des coxsackies virus A et qui guérit
spontanément en 8-15jrs).
-Formes sévères
-Encéphalite herpétique, surtout chez l’adulte. Les séquelles sont lourdes en cas de survie.
2-HSV-2 (Génital)
-Primo-infection
-Elle survient à la puberté, à l’occasion très souvent des 1ers rapports sexuels, sauf chez le nouveau-
né.
-Inapparente dans 75% des cas. Sinon, elle se manifeste par des bouquets de vésicules ulcérées qui
siègent sur le gland, le prépuce, la verge, la vulve, le vagin,…
-Excrétion virale persiste après les manifestations cliniques pendant environ 3 semaines.
-Résurgence
Locale à la faveur de stimuli. Manifestations sont plus brèves (7 jours) et plus discrètes (irritation,
vésicules génitales), voire inapparentes (lésions cervicales).
-Atteinte polyviscérale : ictère, pneumonie, méningo-encéphalite. HSV-1 est en cause dans le 1/3 des
cas.
-Formes particulières
-Herpès digital (dentiste) après contact génital ou oral (succion du pouce ou des orteils chez le
nourrisson).
5-Diagnostic au laboratoire.
5.1.1. Prélèvement:
- Prélèvements des lésions, des sécrétions génitales
Seule la mise en évidence du virus ou des antigènes viraux permet d'authentifier les lésions
cutanéo-muqueuses. Le diagnostic des atteintes viscérales nécessite en plus I'objectivation de
lésions cytopathologiques sur pièce biopsique.
La PCR sera également utile dans le diagnostic de l’herpès néonatal sur LCR et dans le sang.
Les tests actuels de détection des IgG et IgM reposent sur les techniques ELISA
Il peut être utile de constater la présence de l’infection par la recherche d’anticorps IgG chez des
patients chez qui une immunodépression est possible suite à une thérapie afin d’offrir une
prophylaxie contre les réactivations éventuelles.
6.1-Prévention
Appliquer les mesures préventives appropriées relatives aux IST pour HSV-2
chlorhexidine moussante).
-Césarienne
-Penciclovir et Famciclovir
-5-iodo-déoxyuridine (Iduviran)
Remarque: les traitements anti-viraux actifs sur la réplication n'ont aucun effet sur la latence.
OBJECTIFS
Le virus est très fragile et seule une mise en culture immédiate permet une croissance en
culture cellulaire
2. -EPIDEMIOLOGIE
La transmission peut êtredirecte à partir de vésicules cutanées ou par voie aérienne après
inhalation de gouttelettes des salives de sujet infecté, à 2jrs du début des éruptions.
3. -MANIFESTATIONS CLINIQUES
Primo-infection : Varicelle
Varicelle (varius = tacheté, moucheté) : maladie bénigne chez l’enfant immunocompétent, mais
redoutable chez l’immunodéprimé. Maladie très contagieuse chez l’enfant de 2 à 6 ans.
Asymptomatique chez 95% des enfants infectés.
-Phase d’invasion :courte (2jrs). Fièvre modérée puis successions de vagues d’éruptions
prurigineuses évoluant indépendamment en 8jrs et atteignant tout le corps, les éruptions se
présentent successivement sous formes de macules, de papules, de vésicules à liquide clair, puis de
croûtes. Les lésions non surinfectées disparaissent sans laisser de cicatrices.
Récurrence : Zona
C’est la réactivation d’une infection endogène. Souvent l’éruption unilatérale vésicules disposées
par groupe sur le trajet des nerfs de la sensibilité ; elle peut être précédée d’une phase pré-éruptive
fébrile et douloureuse. Le zona est souvent intercostal ou ophtalmique.
IV -DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
Le diagnostic biologique est fondé sur la recherche du virus dans les lésions cutanées:
La détection de l’ADN viral dans le LCR par la PCR peut être utile pour affirmer une invasion virale du
système nerveux central (rare)
Une séroconversion signe la varicelle, un titre élevé avec des IgM (varicelle) ou un titre élevé sans
IgM (zona)
1-Prévention
-Sujet immunocompétent
-Cas particuliers traités à l’ACV : varicelle du nouveau-né si mère varicelleuse dans les 10jrs
précédent l’accouchement, formes graves de l’enfant de moins d’1 an.
-Zona
-Sujet immunocompétent
-Aciclovir ou Valaciclovir en per os quel que soit l’âge du patient et Valaciclovir ou famciclovir contre
les algies post-zoostériennes du sujet âgé de plus de 50ans.
ORTHOMYXOVIRIDEAE
Objectifs
- DEFINITION
Les virus influenza, de la famille desOrthomyxoviridae, sont des virus à ARN monocaténaire,
àpolarité négative, segmenté. Il en existe trois types infectant l'homme: influenza A, B et
C. .Ils sont entourés d'une enveloppe portant deux spicules: 'hémagglutinine (H) et la
neuraminidase (N), antigéniquement variables et à l'origine des épidémies et pandémies
grippales.. La grippe peut être grave,voire létale par ses complications (pneumonie, surinfections),
notamment chez les sujets affaiblis comme les enfants et les personnes âgées.. La lutte antigrippale
repose sur l’utilisation de drogues antivirales et surtout surles vaccins antigrippaux. Cependant, du
fait de la variabilité génétique des virus grippaux, la composition de cesvaccins requiert une
réactualisation annuelle,
- HISTORIQUE
L’épidémie mondiale (pandémie) la plus sévère a débuté en 1918 (Grippe espagnole) et a fait 20-40
millions de personnes, avec un taux de létalité très élevé ;
-Smith, Andrewes et Laidlaw des britaniques isolent le 1er virus de la grippe humaine (virus A) en
1933.
en 2003 lors de l'épidémie d'influenza H7N7 aviaire qui a sévi dans les élevages de poulets en
partant des Pays-Bas, des cas de conjonctivite ont été observés ainsi que le décès d'un vétérinaire
par pneumonie. En 2009 est apparu un nouveau virus A/H1N1 d’origine porcine,appelé A/H1N1v
(grippe mexicaine) et a pris des proportions pandémiques.
- INTERETS
• Clinique : lié à la gravité des infections respiratoires surtout chez les ID et les NRS
• Epidémiologique : c’est un virus qui est épidémiogène ; le type A est responsable des
pandémies entrainant des fortes mortalités.
• Economique : la forte morbidité entraine un absentéisme dans les entréprises.
1-CARACTÈRES DU VIRUS
1.1.-Classification/Taxonomie
- Famille : Orthomyxoviridae
1.2 -Morphologie
Au ME la taille fait 80-120 nm de diamètre, le virus est caractérisé par un pléomorphisme : des
formes sphériques, filamenteuses.
1.3 Structure
-Le génome viral est constitué de segments d’ARN monocaténaires à polarité négative au nombre de
8 chez les virus A et B, de 7 chez le type C.Chaque segment est recouvert de nucléoprotéine et est
associé à un complexe de transcription et de réplication du virus constitué des protéines PB1, PB2 et
PA (ou P3 pour le virus de type C) pour former une ribonucléoprotéine (RNP).
-La capside est hélicoïdale de 6-8nm de diamètre. Elle est de nature protéique.
- L’enveloppe est faite d’une bicouche lipidique provenant de la membrane plasmique de la cellule
hôte, responsable de la fragilité virale.
2.3-Propriétés physico-chimiques :
-Virus fragile, inactivé par les rayons UV, par les détergents (savons), par l’éther, le formol, le phénol
et d’autres solvants organiques. Destruction du pouvoir infectieux par le chauffage à +56°C pendant
30mn. Résiste au froid : il se conserve à +4°C pendant 1 semaine et à –70°C ou moins pendant des
années. Il est détruit dans le tube digestif et n’est pas retrouvé dans les selles.
Actuellement, 15 spécificités antigéniques d’HA (H1 à H15) sont connues. L’HA est très immunogène:
induit des Ac inhibant l’hémagglutination (IHA) et neutralisant (Nt) le pouvoir infectieux du virus. Ces
Ac sont protecteurs et spécifiques de sous-types : apparaissent entre les 7ème et 15ème jrs, atteignent
leur pic entre 4-6 semaines, puis décroissent et se maintiennent pendant plusieurs années.
-Neurminidase (NA ou N)
Moins immunogène que l’HA. Induit des Ac inhibant la NA, mais pas neutralisants. Apparaissent à la
même période que les anti-HA, mais disparaissent plus tôt.
2.4.3-Variations antigéniques
L’HA possède 5 domaines antigéniques A à F, qui sont soumis à de fréquentes variations de structure.
Deux (2) types de variations sont observés : les variations progressives ou mineures ou glissement
antigénique et les variations majeures, brutales ou saut antigénique
Acquisition progressive de mutations qui touchent les Ag HA et/ou NA par rapport aux souches des
années précédentes. Observées chez les types A et B. Surviennent dans une population immunisée
●par un mécanisme de sélection de particules virales ayant subi des mutations ponctuelles
généralement
●et plus rarement des délétions/insertions sur les gènes HA ou N ou encore un réassortiment
(échange) génétique ponctuel très limité. Sont responsables d’épidémies hivernales annuelles.
Surviennent chez les virus influenza humains et animaux et portent sur les Ag HA et/ou N. Elles sont
discontinues et font émerger des nouveaux virus contre lesquels les populations sont sans défense
immunologique, provoquant ainsi des situations d’épidémies/pandémies dans des périodes de 10-
30ans. Il s’agit en général(par transmission directe de souches animales ou surtout de
réassortiment génétique entre souches humaines et animales ou "shift" en anglais).
2. EPIDEMIOLOGIE
2.2. Transmission:
le tractus respiratoire supérieur: rhino-pharynx, trachée et bronches, avec nécrose des cellules
ciliées et des cellules à mucus peut être
-Directe :à travers des gouttelettes en suspensions (salive, sécrétions par toux et éternuements,
déjections d’animaux infectés). Des oiseaux à l’Humain, inter-humaine , du porc à l’humain sans
réassortiment préalable
-Indirecte : après adaptation chez le porc, après réassortiment entre 1 souche aviaire et 1 souche
humaine au cours d’une coïnfection soit chez l’Homme, soit chez le porc.
2.3 Modalité épidémiologique
-Le type A donne des épidémies brusques à diffusion rapide pouvant entrainer des pandémies tous
les 10 ans.
3. PHYSIOPATHOLOGIE
-Pénétration du virus dans l’organisme, par voie nasopharyngée (nez, bouche), suite à l’inhalation de
gouttelettes de sécrétions rhinopharyngées de malades en suspension dans l’air.
-La NA ou N abaisse la viscosité du flux muqueux, détruit les récepteurs cellulaires (cellules à mucus
et cellules ciliées) : favorise la propagation du virus dans les voies respiratoires supérieures et
l’écoulement des sécrétions infectées vers les voies respiratoires inférieures.
-Elimination virale dans les sécrétions nasopharyngées 1 à 2jrs après début des symptômes.
-Inflammation fréquente des voies respiratoires supérieures : inflammation des muqueuses, œdème
du larynx, de la trachée et des bronches.
-Pneumonies rares, mais peut être fatale lorsqu’elle survient. La rémission peut commencer dès le 5è
jour avec la régénération des cellules détruites qui s’achève après 1 mois environ.
4.-POUVOIR PATHOGÈNE
4.1. Chez Homme
L'incubation est de 1 à 2 jours, le début est brutal, fébrile et douloureux, avec des signes
d'irritation conjonctivale et laryngotrachéale ou bronchitique, myalgies, courbatures, arthralgies,
asthénie intense et rhino-pharyngite.
La guérison est en générale spontanée en 5-7jrs après une élévation transitoire de la fièvre.
4.1.2. Chez l’enfant : laryngites, bronchiolites. Les complications peuvent être liées au virus
(œdème aigu du poumon, pneumonies, atteintes neurologiques...), à une surinfection
bactérienne (pneumonie,...) ou à l'aggravation d'une maladie sous-jacente (cardiaque,
pulmonaire, etc…). La grippe est responsable d'une augmentation de l'hospitalisation et de la
mortalité chez les sujets âgés, ou présentant des insuffisances chroniques cardiaques, rénales ou
pulmonaires ainsi que certaines maladies métaboliques comme le diabète.
-Diverses formes cliniques : selon la souche virale, l’espèce animale infectée, âge, intercurrence de
l’infection, facteurs environnementaux) :
●formes graves aiguës ou suraiguës = «peste aviaire», altération importante de l’état général,
œdème de la tête, cyanose de la crête, des barbillons et des extrémités des pattes, troubles
respiratoires marquées, troubles digestifs et parfois nerveux. Mort de l’oiseau en 1-2jrs, avec des
taux de mortalité très élevés (≥75%). Dans ces formes le virus influenza est dit hautement pathogène
et il appartient surtout aux sous-types H5 (H5N1) ou H7.
-Grippe équine (chevaux, ânes, mulets,…) : maladies respiratoires cliniquement proches de celles de
l’Humain et dues surtout aux sous-types A/H7N7 et A/H3N8, ce dernier étant le plus pathogène.
-Grippe porcine. Le porc est l’animal « central » dans l’épidémiologie des virus influenza et de la
grippe. Plusieurs virus sont pathogènes pour le porc dontles virus H1N1, H3N2 et H1N2 actuellement.
5-DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE
5.1-Prélèvement
5.2.Diagnostic direct
- L'isolement du virus, méthode la plus sensible, est réalisée sur œufs de poule embryonnés ou
cultures de cellules de rein de singe en présence de trypsine. Les virus influenza produisent peu
d'effet cytopathique, et la présence du virus est démontrée par l'apparition d'une activité
hémagglutinante.
Le diagnostic rapide est fondé sur la présence d'antigène viral dans le prélèvement respiratoire,
décelé par une technique d'immunofluorescence ou immunoenzymatique.
Par ailleurs, la RT-PCR est utilisée de plus en plus largement, permettant une haute sensibilité de la
détection ainsi qu’un typage du virus.
-La recherche d'anticorps peut être utile dans les complications tardives de la maladie où le virus est
souvent plus difficile à détecter.
Les méthodes de diagnostic rapide par détection d'antigènes ne suppriment pas l'isolement des
virus nécessaire pour leur caractérisation ultérieure. Ceci est particulièrement important pour
définir la composition des futurs vaccins
6-1 Prophylaxie
-Cibles :sujets à risque (personnes âgées ≥65ans, professionnel de la santé, voyageurs, sujets
débilités, sujets atteints d’affections chronique du cœur, des poumons, reins, …) et personnes vivant
en institution (résidence de personnes âgées, ..)
●Vaccins disponibles pour les humains et pour les animaux. Apparition de l’immunitéen 15jrs et
persiste pendant au moins 6mois.
6.1.2-Post-exposition
6.2.-Traitement antiviral
Associe un traitement symptomatique et étiologique
PARAMYXOVIRIDEAE
INTRODUCTION
1. Définition
Ce sont des virus à ARN de polarité négative monocaténaire non segmenté, capside hélicoïdale
enveloppé et responsable d’infection humaine et animale.
2.Classification
Famille :Paramyxoviridae
VIRUS DE LA ROUGEOLE
Objectifs
-Définition : c’est un virus à ARN monocaténaire, non segmenté de polarité négative à capside
hélicoïdale, enveloppé responsable de la rougeole
-Intérêts :
-Classification :
2. Caractères virologiques
2.1. Morphologie
C’est un virus qui a une forme sphérique mesurant environ 120 à 250 nm de diamètre. Caractérisé
par un pléomorphisme (sphérique et filamenteuse)
2.2. La structure
Les anticorps induits par ces protéines peuvent être mis en évidence par les techniques d’inhibition
de l’hémagglutination, d’inhibition de l’hémolyse, de fixation du complément et
d’immunoenzymatiques (ELISA), etc. Les anticorps dirigés contre les protéines H et F neutralisent
l’effet cytopathique et le pouvoir infectieux du virus. L’infection confère une immunité à vie par
l’intermédiaire de ces anticorps.
Il existe un seul sérotype de virus antigéniquement très stable, malgré de discrètes variations de
certains antigènes constatés avec les anticorps monoclonaux. Des parentés antigéniques étroites
existent au niveau des antigènes Fet N avec des morbilivirus animaux : virus de la maladie de Carré
du chien et de la peste bovine.
2.4 Propriétés physico chimique
Le virus perd facilement son pouvoir infectieux à la chaleur, aux solvants des lipides, aux rayons ultra-
violets, aux PH< 4,5
L’attachement et la fixation se font entre la protéine H virale et le récepteur cellulaire situe sur les
lymphocytes. Cette interaction induit des modifications de conformation au niveau de la protéine de
fusion F. Cette modification dégage une région hydrophobe généralement enfuie dans la protéine qui
permet son insertion dans la membrane cellulaire avec libération de la nucléocapside. La capside
sera dégradée et l’acide nucléique est libéré avec sa transcriptase. La réplication va transcrire un
brin d’ARN + sur la matrice génomique d’ARN- qui sera dégradé après. Cet ARN+ sera transcrit en
plusieurs ARNm et prégenomique. Ces ARNm seront traduits en protéines virales structurales et
enzymatiques notamment la polymérase. Les protéines H, F, M migrent au niveau de la membrane
cytoplasmique. L’ ARNprégenomique va servir de matrice pour l’ARN polymérase néosynthétisé qui
va synthétiser des nouveaux brins d’ARN- . Ces ARN – vont s’enrouler autour des protéines de la
capsidales (protéines N, P, L) pour former la nucléocapsidde hélicoïdale.
Le virion est libéré par bourgeonnement. L’accumulation des protéines dans le noyau et dans le
cytoplasme est caractéristique de l’effet cytopathique.
3- EPIDEMIOLOGIE
Il est strictement humain. C’est l’homme malade, le virus est retrouvédans la gorge, les urines, le
sang, et les secrétions conjonctivales.
4-2 Contamination :
Dans les populations non immunisées, la rougeole cause de grandes épidémies tous les 2 à 5 ans, qui
durent 3 à 4 mois. Elle frappe surtout les enfants de 6 mois à 10 ans. Dans les pays en
développement elle représente la plus forte cause de mortalité des enfants entre 1 et 5 ans (1 000
fois supérieure aux taux observés dans les pays industrialisés. L’existence de la vaccination a
complètement changé l’épidémiologie de la rougeole dans certains pays (nombre de cas de rougeole
est de quelques centaines par ans).
5- MANIFESTATIONS CLINIQUES
L’incubation est de 10 jours. La maladie débute par un catarrhe oculo-naso-bronchique fébrile. Trois
à quatre jours plus tard apparaissent les signes éruptifs caractéristiques : l’énanthème de la face
interne des joues, le signe de Koplick, et l’éruption maculo-papuleuse débutant à la face et
rapidement généralisée. L’évolution est le plus souvent favorable, l’exanthème et les signes
infectieux disparaissent en quelques jours.
Les complications respiratoires à types de surinfection bactériennes, ORL ou bronchopulmonaires
sont fréquentes chez l’enfant souffrant de malnutrition
6- DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
Le diagnostic peut être fait lors de la période d’invasion ou les premiers jours de l’éruption par la
mise en évidence en immunofluorescence des antigènes viraux dans les cellules d’aspirations
rhinopharyngées.
Le virus peut être cultivé à partir des sécrétions nasopharyngées, du sang, du LCR, des urines
prélevées pendant la période d’invasion et les premiers jours de l’éruption
Le diagnostic sérologique peut donner également une réponse rapide si l’on recherche les IgM
spécifiques du sérum qui sont détectables du 1er au 30ème jour après l’éruption. Elles sont surtout
mises en évidence par des méthodes immunoenzymatiques (ELISA)
La recherche d’une immunité ou d’une séroconversion par titrage des anticorps IgG
-Si l’isolement est négatif, les AcIgM positifs à la sérologie : c’est une infection récente
-si les IgG positifs : c’est une séroconversion avec une immunité définitive
7-1 Préventif
Les gammaglobulines standard préviennent l’apparition de la rougeole si elles sont injectées dans les
4 à 5 jours qui suivent la contamination
- Le vaccin à virus atténué : il est administré par voie sous cutanée. L’immunisation induit plus de
95% de séroconversion si les conditions de vaccination sont respectées :
• Ne pas vacciner les enfants avant l’âge d’un an
• Ne pas vacciner l’enfant ayant une injection reçu une injection de gammaglobulines au
cours des 3 derniers mois
• Ne pas vacciner les enfants sous corticoïdes ou autre traitement immunosuppresseur ou
ayant une maladie entrainant un déficit immunitaire
• Ne pas vacciner la femme enceinte
7-2 Curatif
6-Citer 2 techniques de détection des antigènes d’adénovirus humains dans les selles.
1. INTRODUCTION
1.1 Définition
Les maladies diarrhéiques sont d'importantes causes de mortalité dans les pays en développement
où les conditions d'hygiène sont précaires. Les agents responsables sont divers et parmi ceux-ci, les
virus occupent une place de choix. La découverte de l'association de ces virus avec les gastro-
entérites humaines remonte aux années 70, avec le développement des méthodes classiques de
diagnostic virologique.
-Rotavirus
-Adénovivirus
-Astrovirus
-Parvovirus, etc.
1.2. Intérêts
-Clinique : liée à la gravité des gastro entérites surtout chez le terrain fragile
-épidémiologie : c’est un problème majeur de santé, c’est l’une des causes de la forte mortalité
infantile ; certains virus évoluent sous forme épidémique
LES ROTAVIRUS
Les Rotavirus sont les principaux responsables de diarrhées virales dans le monde: dans les pays en
développement, ces virus peuvent être la cause de près de 500.000 à un (1) million de décès par an,
comptant ainsi pour près de 20 à 25% des cas totaux de décès dus aux diarrhées
1.CLASSIFICATION
-Genre: Rotavirus
D à G : les animaux
2. CARACTERES VIROLOGIQUES
2.1. Morphologie
Ce sont des virus nus (non enveloppé) environ 70 nm de diamètre. La morphologie est
caractéristique en forme de roueen microscopie électronique avec une capside icosaédrique. On
peut observer des particules incomplètes ayant perdues totalement ou partiellement leur capside.
2.2. Structure
Le génome est constitué de 11 segments d’ARN bicaténaire.Chacun de ces segments comprend une
séquence non codante aux extrémités 5’ et 3. Ils sont divisés en sérogroupes (A à G) et en sérotypes
ou génotypes. La plupart des rotavirus humains appartient au groupe A.
Les sérogroupes sont définis par les caractéristiques de la protéine VP6 par contre les sérotypes sont
définis par les caractéristiques de deux protéines externes VP7 et VP4
Le réassortiment de segments entre différentes souches d’un même groupe ou le réarrangement des
séquences modifie le génome.
Ces 11 segments du génome codent 6 protéines structurales (VP1 à VP6), 5 protéines non
structurales (NSP1 à NSP5).
-Les protéines non structurales : apparaissent durant le cycle de multiplication, ne sont pas
présentes dans le virus mature
(b) Schéma simplifié de la particule virale. Les sérotypes et génotypes G et P les plus fréquents sont
indiqués.
3. EPIDEMIOLOGIE
3.1. Réservoir
C’est l’Homme (dans les selles), l’environnement : eaux usées, coquillages,…. Ce qui favorise la
diffusion du virus.
-Réinfections: après l'âge de 3 ans, la majorité des enfants présentent des Ac contre les virus
entériques, mais les réinfections sont possibles en raison de la diversité antigénique des virus
entériques.
L’hygiène précaire, la promiscuité, bas niveau économique, la saison surtout hivernale, l’âge (les
enfants de – de 3 ans et les personnes âgées.
Les rotavirus de groupe A représentent l’agent étiologique majeur des gastro infantiles aigues. Elles
surviennent par épidémies hivernales dans les pays tempérés, touchent principalement les enfants
de 6 à 24 mois. Les épidémies du groupe B n’ont été décrites qu’en Chine. Cependant les épidémies
des gastro entérites à rotavirus du groupe C ont été décrites en Europe, Asie et en Amérique
4. MANIFESTATIONS CLINIQUES
L'infection est ubiquitaire et se caractérise par une incubation très brève (1 à 3 jours) et l'installation
brutale d'une diarrhée avec vomissements avec diarrhées hydro électrolytiques et fièvre. Ces
troubles peuvent évoluer vers la déshydratation et une hospitalisation chez ces enfants âgés en
général de 6 mois à 2 ans.
La maladie guérit jours d’une manière générale chez l’enfant immunocompétent lorsque la
réhydratation est adaptée, le virus est éliminé en 5 à 12 jours.
Chez les enfants ID l’infection est prolongée, elle se manifeste par une diarrhée fébrile prolongée ou
simplement une excrétion chronique du virus dans les selles.
Chez le nouveau-né, I‘infection est fréquente mais elle n'entraîne que peu de symptômes
5. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
Les selles, les urines, le sang, les vomissements, les recueillies spontanément ou après des aliments
ou l’eau ingérés un écouvillonnage rectal
Permet la recherche de l’ensemble des virus responsables de gastro entérites c’est la méthode de
référence mais elle est peu utilisée.
La recherche de l'antigène viral se fait directement dans les selles par des anticorps monoclonaux.
On peut utiliser :
-Les techniques immuno-enzymatiques et IFD sont adaptées à l'examen d'un grand nombre de
prélèvements.
Par la RT-PCR
La microscopie électronique
6.-PREVENTION ET TRAITEMENT
Administrer du colostrum de vache riche en IgA qui empêche la diarrhée mais pas l'infection
Deux vaccins vivants atténués sont disponibles actuellement (PEV 2013) Ils protègent les petits
enfants contre les diarrhées sérieuses et diminuent la nécessité de réhydratation.
6.2. Traitement
ADÉNOVIRUS ENTÉRIQUES
Les Adénovirus entériques sont responsables de gastroentérites aiguës chez l'enfant. Ce sont surtout
les sérotypes 40 et 41, et beaucoup moins les types 2 et 31, sont responsables de5 à 15% de cas
impliques dans ces gastroentérites.
1. CLASSIFICATION-STRUCTURE
Famille :Adenoviridae
2. MORPHOLOGIE ET STRUCTURE
Les adénovirus sont des virus nus de 70-90 nm de diamètre qui possèdent au moins 10 protéines de
structure. La capside est icosaédrique à symétrie cubique. Elle renferme le génome viral qui est un
ADN double brin, linéaire
Ils sont responsables de cas de diarrhée sporadiques assez fréquents et parfois de petites
poussées épidémiques atteignant surtout les enfants en bas âge. La transmission se fait parvoie
féco-orale.
4-DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
La détection de l’antigène dans les selles se fait généralement par des techniques immuno-
enzymatiques ou d’agglutination. La microscopie électronique est peu utilisée
5-PREVENTION ET TRAITEMENT
Ce groupe de virus donne des pathologies semblables, mais du point de vue biologique ils
appartiennent à des familles différentes. Le point commun est que l’hépatite est surtout due à une
réaction immunitaire cytotoxique contre les antigènes viraux, entraînant une destruction cellulaire.
les termes « hépatites virales » ou « virus des hépatites », s’adresse à un groupe hétérogène de virus
dits «hépatotropes». Parmi ces virus, les VHA, VHB, VHD, VHC, VHE, VHG et VTT (virus
transmissibles par transfusion sanguine) sont bien connus chez l’homme de nos jours.
Objectifs
1. INTRODUCTION
1.1. Définition
Le virus de l'hépatite A (HAV) encore appelé hépatite épidémique ou infectieuse est un petit
virus à ARN monocaténaire linéaire de polarité positive sans enveloppe avec une capside
icosaédrique
1.2. Intérêts
-Epidémiologie: liée à la fréquence très élevée de l’infection surtout chez les enfants dans les pays
tropicaux
-Santé publique : c’est un problème de santé publique car évolue sous forme d’épidémie
2. CARACTERES VIROLOGIQUES
2.1. Classification
Famille :Picornaviridae
2.2. Morphologie
C’est un virus à ARN positif de petite taille à capside cubique sans enveloppe
2.3. Structure
-Le génome : un ARN positif monocaténaire linéaire. Cet ARN viral contient une longue phase
ouverte de lecture encadrée par 2 régions non codantes en 5’ et 3’. Cette phase ouverte code pour la
synthèse des protéines structurales et non structurales
-La capside : elle est protéique et icosaédrique composée de protéines Vp1, Vp2, Vp3 et Vp4
Sur le plan antigénique : on a un seul sérotype. Il n’ya pas de communauté antigénique avec les
autres virus de l’hépatite (B, C, D, E)
2.5. La culture
Aucune lignée cellulaire en routine ne permet de le cultiver. En recherche, le VAH a été cultivé sur
cellule d’hépatocyte humaine, puis adapté à des cultures de rein de singe et des cellules diploïdes
humaines MRC5. C’est grâce à la culture sur MRC5 que le 1er vaccin inactivé à été obtenu.
5.6. La multiplication
-Transcription de l’ARN+ en ARNm puis traduction en une poly protéine qui va subir des clivages
successifs par des protéases cellulaires en protéines structurales et non structurales notamment ARN
polymérase ARN dépendant
-Réplication de l’ARN pré génomique en ARN (-) qui va servir de matrice pour la synthèse de
nouveaux ARN + grâce à l’ARN polymérase ARN dépendant nouvellement synthétisé
-Accumulation des nucléocapsides dans le cytoplasme de la cellule qui va s’éclater en libérant les
virions dans les espaces intercellulaires.
L'HAV résiste bien dans le milieu extérieur, à la chaleur (1 h à 60°C) et à la chloration habituelle
de l'eau potable.
3. EPIDEMIOLOGIE
3.1. Réservoir
La contaminationest essentiellement féco-orale ettransmission est directe par les mains souillées ou
en contact avec les selles. Elle peut être indirecte par résulte le plus souvent de l'absorption de
boissons, d'aliments ou de fruitscontaminés.
Les coquillages consommés crus ou peu cuits sont une importante source de contamination
Dans les zones tropicales et sub tropicales les enfants sont très précocement infectés et 100%
présentent des anticorps à l’âge de 5 ans. L'hépatite A est la plus fréquente des hépatites
4. Facteurs favorisants
L’hépatite A peut se manifester sous plusieurs formes, mais elle est généralement bénigne. Il ne
provoque pas d’hépatite chronique.
-la phase pré-ictérique avec anorexie, asthénie, nausées, myalgies, douleurs hypocondriques droites.
-la phase ictérique (ictère cutanéo-muqueux) avec décoloration des selles et urines foncées.
-l’évolution est favorable et totale en 10-15 jrs en général. L’immunité acquise est solide et durable.
Le virus est présent dans les selles autour du 14ème jour avant et quelques jours après l’apparition de
l’ictère. Les IgM anti VHA sont précoces dès le début de la phase ictérique et vont persister pendant 8
semaines environ. Les IgG seront seules détectées au delà de 8 semaine, elles persisteront et
traduiront un contact ancien.
6. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
L'élévation importante du taux des transaminases sériques ALT et AST, témoin de la cytolyse
hépatique, et celui de la bilirubine sont les tests diagnostiques indiquant l'hépatite et permettant
d'en suivre l'évolution.
6.1 Prélèvement
-Selles, le sang
-Immuno électro microscopie : la ME des selles permet d’observer des particules virales ayant la
morphologie du VHA ; l’identification est faite en agglutinant ces particules avec un sérum antiVHA.
Au cours de la 2ème observation on peut mettre en évidence ces agrégats.
-ELISA : à la recherche d'antigènes et d'ARN viraux dans les selles. Cependant le virus disparait
rapidement après l’installation de l’ictère donc de diagnostic est d’intérêts limités.
La recherche d'anticorps anti-HAV de classe IgM dans le sérum par la technique ELISA est la méthode
de choix du diagnostic de l’infection aigue. Les anticorpsIgM sont présents dès le début de l'ictère et
persistent plusieurs semaines
La recherche d'anticorps totaux (ou d'lgG) anti-HAV sera surtout utilisée pour établir le statut
immunitaire d’un sujet à risque.
7.1. La prévention
Le vaccin, qui existe sous forme pédiatrique, se donne en deux doses à 6 mois d’intervalle avec un
rappel tous les 10 ans.
7.2. Curatif :
Il est symptomatique
LE VIRUS DE L'HÉPATITE B
OBJECTIFS
1-Citer les 3 formes de VHB présentes dans le sang de sujets porteurs du VHB
3-Citer les 7 marqueurs spécifiques de l’infection par le VHB détectables dans le sang des malades
4-Interpréter les résultats des tests sérologiques chez les patients atteints des différentes formes
d’hépatites (aiguë, chronique active, chronique inactive).
5-Interpréter les résultats des tests sérologiques chez les sujets vaccinés contre l’HVB et chez les
sujets guéris de l’HVB.
1. INTRODUCTION
1.1-Définition
C’est un virus à ADN circulaire partiellement monocaténaire possédant une réverse transcriptase. Le
VHB est responsable d’une infection aigue susceptible d’évoluer vers la chronicité. L’atteinte
chronique est grave par la destruction de l’architecture du foie évoluant vers une cirrhose qui peut se
décompenser en cancer primitif du foie (CPF).
1.2- Intérêts
-Clinique : marqué par la gravité de la maladie qui évolue vers la chronicité donnant une cirrhose
et/ou CPF
-Santé publique : la prévalence des cas de l’HVB est très élevée surtout dans les pays en voie de
développement
- Le virus se transmet de la mère à l’enfant ; c’est ce mode de transmission qui favorise la chronicité
2. CARACTERES VIROLOGIQUES
2.1 Classification
-Famille : Hepadnaviridae
2.2 Morphologie
C’est deux derniers éléments ont la même structure que l’enveloppe qui porte l’AgHBs
2.3 STRUCTURE
2.3.1.-Génome viral
-Le gène C (régions pré-C/C) code la protéine de capside portant l’AgHBc et la protéine soluble AgHBe
sécrétée dans le sérum; mais sa sécrétion peut être empêchée par des mutations dans la région pré-
C (variant pré-C).
2.3.2. La capside
Elle est cubique, constituée de protéine C, insoluble qui n’est retrouvé que dans l’hépatocyte.
3.2.3 Enveloppe
L’HBV est un virus résistant à la chaleur, aux solvants organiques, aux tensioactifs….à cause de
l’enveloppe qui n’est pas lipidique.
2.5. Multiplication
-Cellules sensibles et permissives : hépatocytes qui possèdent des récepteurs (héparane sulfate) ;
-Pénétration : endocytose
- Décapsidation : non spécifique permet la libération du génome qui va migrer dans le noyau
La polymérase complète la synthèse du brin complémentaire puis l’ADN super enroulé reste dans le
noyau sous forme d’épisome sans intégrer dans l’ADN cellulaire. La transcription par l’ADN
polymérase cellulaire II génère 2 types d’ARN :
• ARN sub génomique qui vont donner les protéines d’enveloppe et la protéine X
• ARN pré génomique
La protéine C se lie à l’ARN pré génomique pour l’entrainer dans une procapside qu’elle a déjà formé
avec incorporation de la polymérase et d’une protéine kinase. Dans cette capside l’activité RT va se
libérer avec rétro transcription de l’ARN pré génomique en ADN (-). Puis la RNase H détruit l’ARN
laissant un bout qui sert d’amorce à la synthèse du brin (+). Parallèlement, la kinase assure la
polymérisation des protéines C.
- L’assemblage des particules virales: les nucléocapsides nouvellement synthétisées dans le
compartiment pré-golgien bourgeonnent au niveau des membranes intracellulaires du réticulum
endoplasmique (RE), où elles acquièrent l’enveloppe virale pour former de nouveaux virions. Même
en absence de nucléocapside, la membrane contenant les protéines de surface virale bourgeonne
spontanément pour former des particules subvirales.
3-EPIDEMIOLOGIE
3.1. Réservoir
-Humain: VHB
●Transmission par le sang : transfusion sanguine, accident d’exposition au sang chez les
professionnelsde la santé,toxicomanie par voie intraveineuse, soins avec du matériel souillé non
décontaminé, tatouage, piercing, excision (BF)…
L’hépatite virale B est une maladie endémique de répartition mondiale. On estime à plus de 200
millions le nombre de porteurs chroniques de l’AgHBs répartis dans le monde. Fortesendémicité
Afrique, Chine, Asie du Sud- ESt
4-MANIFESTATIONS CLINIQUES
Hépatite aigue : infection limitée dans le temps
-la cirrhose post-hépatique qui peut se complique en cancer primitif du foie (CPF).
-le CPF qui est une tumeur monoclonale du foie. Le VHB est le virus le plus oncogène connu : dans les
zones de hauteendémie, 40 – 50 % des sujets infectés dès le bas âge meurent de cirrhose ou de CPF.
5. DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE
5.1 Prélèvement
Repose sur la détection des protéines virales par la recherche de leurs antigènes :AgHBs, AgHBe
C’est la recherche des anticorps dirigés contre les antigènes viraux il s’agit : l’anti HBs, Ac anti HBc et
Ac anti HBe. La recherche de l’Ac anti HBc de type IgM permet de poser le diagnostic de l’infection
aigue.
Dans l’hépatite aiguë il y a la présence d'AgHBs, et d'anticorps anti-HBc (IgM) jusqu’au bout du 3ème
mois. Lors de laguérison, il y a d’abord disparition de l’AgHBs; ensuite apparaissent des anticorps
anti-HBs,parfois avec un certain retard. On a considéré pendant longtemps que les personnes
présentant des anticorps anti-HBs avec des anticorps anti-HBc étaient totalement guéries. En
fait chez un certain nombre de ces personnes, l’ADN viral reste présent dans le foie sous
Dans une infection HBV chronique l’AgHBs reste présent, associé en cas de réplication virale
active à l’ADN viral et l’AgHBe. Le suivi des patients sous traitement se fera en déterminant la charge
virale par dosage de l’ADN dans le sang
Après vaccination, seuls des anticorps anti-HBs se développent puisque le vaccin contient de
l'AgHBs recombinant
HEPATITE AIGUE
HEPATITE CHRONIQUE
AgHBs Anti- AgHBe Anti- Anti-HBc ADN
HBs HBe IgG IgM
Hépatite virale B aiguë + – + – +/– + +
Hépatite virale B guérie – +/– – +/– + – –
Hépatite virale B + – – + + – –
chronique + – – + + – –
Immunite vaccinale – + – – - - –
Réactivation + – + – + +/– +
Degré d’infectiosité + – + – + +
-Haut + – – + + +
-Intermédiaire + + – +
-Faible
Interprétation des résultats des marqueurs de l’hépatite B
5.1-Prévention
5.1.2 Vaccination
l’AgHBs est obtenu à partir de plasmas humains de porteurs sains de l’AgHBsvaccin : Hevac B (Institut
Pasteur). Abandonné à cause des risques contagieux.
-Vaccinothérapie : expérience française a donné des résultats intéressants contre des formes
chroniques de l’HVB.
Traitement antiviral par l’INF-alpha dans les formes chroniques ou la Vidarabine, Entecavir ou
d’autres droguesantivirales;mais mutations de résistance fréquentes.
Conclusion :
Le VHB est un virus enveloppé à ADN circulaire partiellement bicaténaire possédant une ADN
polymérase à activité reverse transcriptase ; représente un problème de santé publique. Sa gravité et
sa fréquence requièrent l’utilisation de prophylaxie efficace : vaccination qui doit être indispensable
dans les zones endémiques.
LE VIRUS SATELLITE D OU DELTA (HDV)
Objectifs
1. INTRODUCTION
1.1. Définition
L’agent delta est un virus défectif à ARN semblable auxviroïdes des plantes. Il ne peut se multiplier
que dans des cellules hépatiques infectées par le virus de l’hépatite B. L'agent delta ne produit
qu'un antigène propre, associé à son ARN, et est encapsulé dans de l'antigène de surface de
l'hépatite B.
1.2.Intérêts
2. Caractères virologiques
2.1. Morphologie
C’est un petit virus de 37 nm de diamètre. Son enveloppe est formée de membranes lipidiques où
sont ancrées des glycoprotéines du HBV qui portent l’AgHBs
2.2. Structure
2.2.1. -Le génome de HDV est un ARN circulaire simple brin de polarité négative d’environ 1680
nucléotides. C’est le plus petit génome connu des virus infectant les mammifères. Le génome du HDV
est constitué de 2 domaines. Le domaine viroïde et la région codante qui code pour une protéine
dont il existe 2 formes.
Les deux protéines s’associent dans la particule virale à l’ARN génomique. Elles portent l’antigénicité
delta (Ag HDV). La petite protéine active la réplication virale alors que la grande la réprime et joue un
rôle dans l’assemblage des particules virales
3. Epidémiologie
3.1. Transmission
Le HDV a les mêmes voies de transmission que le HBV.
Dans les zones endémiques la transmission s’effectue par contact familial ou sexuel. Elle augmente
avec la promiscuité et la surpopulation. Les lésions cutanées des enfants (impétigo, gale, maladie de
la peau) favorisent la transmission du HDV. Dans cette zone la transmission parentale est fréquente
et concerne les groupes à risque d’infection par le HBV. Cette transmission parentale s’effectue par
les produits sanguins et les objets contaminés.
La transmission sexuelle a été démontrée chez les prostituées, les partenaires sexuels des patients
infectés, et dans la population des homosexuelles.
L’infection par l’HDV pose un problème de santé publique dans les zones endémiques pour le HBV et
dans les groupes à risque d’infection dans les zones non endémiques. La proportion de porteurs
d’AgHBs infectés par le HDV est estimée à 5%
-Dans les zones d’endémies, l’infection au HDV se traduit par des épidémies explosives. Ainsi des
épidémies d’hépatites delta ont été observées à Naples en 1977, chez les indiens Yupca du Venezuela
en 1981…..Ces épidémies sont caractérisées par leurs gravités.
-Le HDV semble peu répandu dans le Sud Est asiatique malgré la très forte prévalence de l’infection
par le HBV.
- Les zones non endémiques sont situées en Europe du Nord et de l’Ouest et en Amérique du Nord
4. Manifestation clinique.
Le HDV étant un virus satellite chez l’Homme,l’infection ne se développe que chez les patients
infectés par le HBV. Cette double infection résulte d’une co infection ou d’une surinfection d’un
patient préalablement infecté par le HBV
La co-infection HBV/agent delta est moins grave que la surinfection. Cette dernière donne plus
fréquemment des Hépatites fulminantes que l’HBV seul et un fort pourcentage d’évolution vers la
chronicité.
L’infection par le HDV peut entrainer des cirrhoses juvéniles et s’associe à un développement
précoce du cancer du foie.
5. Diagnostic de laboratoire.
La recherche d’AgHD est réalisée par IF ou Immuno peroxydase directe sur coupes histologiques du
foie ; l’AgHD peut aussi être recherché dans le sérum par la technique ELISA
Il repose sur la recherche d’IgM anti HD dans le sérum. Les plus couramment utilisées sont les
techniques immunoenzymatiques, par immunocapture pour les IgM et par compétition pour les IgG
et IgM (Ig totales)
6. Prévention.
1. INTRODUCTION
1.1 Définition
C’est un virus à ARN monocaténaire linéaire non segmenté de polarité positive à capside
icosaédrique et enveloppé.
1.2. Intérêts
-Clinique lié à la gravité de la maladie, responsable d’une hépatite chronique pouvant évoluer vers la
cirrhose et le cancer primitif du foie
2. CARACTERES VIROLOGIQUES
2.1 Classification
Famille : Flaviviridae
3 Genres :
2.2. Morphologie
C’est un virus à ARN monocaténaire de forme sphérique mesurant environ 55-65 nm de diamètre
2.3 Structure
-une région structurale qui code pour la capside (C) et les protéines d’enveloppe (E1, E2/NS1)
-une région non structurale (NS) qui code pour plusieurs protéines non structurales (NS2, NS3, NS4
et NS5) dont certaines sont dotées d’activités enzymatiques (NS5 - Réplicase, NS3 - Protéase et
Hélicase.
Il est contenu dans une capside protéique icosaédrique, elle-même située à l’intérieur d’une
enveloppe lipidique dans la quelle sont insérées deux protéines distinctes, E1 et E2.
Le virus a un taux de mutation élevé et est fort variable pour cette raison. L'infection se
présente sous forme de quasi-espèce. Il est possible de se faire infecter de façon successive par
des génotypes différents. Les anticorps ne procurent donc pas d’immunité
3. Multiplication
-Décapsidation, libération de l’ARN (+) , transcription et traduction en une poly protéine qui sera clivé
par les protéases cellulaires et virales en protéines non structurales dont l’ARN polymérase ARN
dépendante et en protéines structurales.
-Transcription en ARN (-) sous l’action de la polymérase virale qui va servir de matrice pour la
synthèse d’ARN (+)
-Assemblage et maturation
3.-ÉPIDÉMIOLOGIE
3.1 Réservoir
Les groupes à risque : les polytransfusés, les hémodialysés, les transplantés d’organe, les
toxicomanies IV.
-Zone de prévalence intermédiaire (0,5 – 1,0%) : France, Grande Bretagne, Allemagne, Hollande, USA.
-Zone de prévalence élevée (>1%) : Europe du Sud et de l’Est, Japon, Continent Africain.
5.-DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE.
Le diagnostic virologique des hépatites C repose actuellement sur des tests sérologiques qui
détectent des anticorpsdirigés contre des antigènes du virus.
Deux types de tests sont utilisés actuellement pour le diagnostic de l’infection par le VHC :
ELISA : les protéines recombinantes ou les peptides de synthèse viraux sont fixés soit sur des
microplaques soit sur des billes de polystyrène, les anticorps sont mis en évidence par
immunocapture suivie d’une révélation enzymatique colorimétrique.
Immunoblot : Des antigènes viraux sont immobilisés sur des bandelettes de nitrocellulose en bande
parallèle. Les bandelettes sont incubées avec les sérums ou plasmas à tester et des contrôles positifs
et négatifs. La présence d’anticorps anti VHC est caractérisée par la réaction Ac-Ag fixés sur les
bandelettes. La révélation par immuno enzymologie. L’intensité de la bande est proportionnelle à la
quantité d’AC spécifiques fixés à l’Ag recombinants.
Après une hépatite aiguë C, les anticorps deviennent positifs environ 1 mois après l'élévation des
transaminases. Cela signifie qu'en phase aiguë de nombreux patients sont négatifs et le test
sérologique a une sensibilité d’à peu près 60%. Les anticorps persistent lorsque l'hépatite évolue
vers une forme chronique. Ces tests ne permettent pas d'évaluer la réplication du virus.
L'amplification de l'ARN viral par RT-PCR (PCR après transcription inverse) peut démontrer
l'existence d'une multiplication virale et quantifier la charge virale. Ceci permettra d’établir le
diagnostic en cas d’hépatite C aiguë sans anticorps. Sur le produit de RT-PCR on peut définir le
génotype du virus par séquençage ou hybridation spécifique.
-Préventif : les mesures sont celles adoptées contre les hépatites sériques. Il n’existe pas encore de
vaccin efficace contre l’HVC.
-Curatif : l’INF-alpha permet parfois d’obtenir des rémissions complètes, mais il n’existe pas de
traitement curatif spécifique.L’arrivée de nouvelles molécules constituent de nos jours une
révolution dans la thérapeutique contre l’hépatite .L’inconvénient majeur est le cout++++ le
Sofosbuvir (déjà autorisé aux USA et en Europe), le Siméprévir (autorisé aux Etats-Unis et venant de
recevoir un feu vert européen), le Daclatasvir (dont les demandes de commercialisation sont en
cours
VIRUS DE LA RUBEOLE
Objectifs
1. INTRODUCTION
1.1 Définition
C’est un virus enveloppé à ARN monocaténaire, non segmenté, de polarité positive, responsable
d’une infection éruptive, la rubéole.
1.2 Intérêts
2. CARACTERES VIROLOGIQUES
2.1. Taxonomie
Famille : Togaviridae
Deux genres :
2.2 Morphologie
Au microscope électronique il a une forme arrondie, enveloppé avec un contenu dense mesurant 50
à 100 nm de diamètre.
2.3.1. Le génome
C’est un virus à ARN linéaire monocaténaire, non segmenté de polarité positive. Il présente 2 phases
ouvertes de lecture :
-une située à l’extrémité 5’ codant pour les protéines non structurales (protéase, hélicase, réplicase…)
-une située à l’extrémité 3’ codant pour les protéines de structure (C : capside, E1 et E2 : protéines
d’enveloppe)
2. 3.2 La capside
Elle est nature protéique avec une symétrie icosaédrique. Elle possède une zone hydrophobe
associée à l’enveloppe et une zone chargée positivement qui interagit avec le génome pour
l’encapsider
2.3.3. L’enveloppe
De nature lipidique, l’enveloppe est d’origine membranaire du réticulum endoplasmique. Elle est
hérissée de spicules hémaglutinants de nature glycoprotéine (E1 et E2).Ces spicules sont
antigéniques et induisent la production d’anticorps neutralisants.
Virus enveloppé donc fragile, sensible à la dessiccation, aux solvants organiques, aux tensioactifs…
3. EPIDEMIOLOGIE
3.1 Le réservoir
Dans l’infection acquise le malade (enfant et adulte) est contagieux 5 à 10 jours après le début de la
maladie.
Dans l’infection congénitale l’enfant est contagieux dès la naissance et cela jusqu’à 6 mois.
3.2. La transmission
C’est un virus qui est ubiquitaire, on observe des cas sporadiques, tout le long de l’année avec une
épidémie au printemps d’importance variable selon les années et qui passent inaperçues dans les
pays en voie de développement.
4. PHYSIOPATHOLOGIE
-Dans la rubéole congénitale, le virus traverse le placenta pendant la virémie se multiplie dans les
tissus le l’embryon entrant des cassures chromosomiques avec arrêt des mitoses et des thromboses
veineux.
5. POUVOIR PAHOGENE
6. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
6.1.1 Prélèvement : sérum, LCR. Il doit se faire pendant l’exanthème et 15 jours après. Il faut 2
prélèvements : un précoce et un tardif
ELISA, latex, mesure de l’avidité (croissance) des IgG par rapport aux IgM
6.1.3. Interprétations :
-les 2 sérums doivent être analysés dans le même laboratoire si possible le même jour.
-Sérologie positive si taux du 2ème sérum est 4 fois le taux 1er sérum
-Chez le NN les IgM dans un seul prélèvement signe une infection congénitale
Culture : après décontamination sur cellule de Véro ; la révélation est faite recherche de
l’ECP par la séro neutralisation (référence)
Biologie moléculaire : la RT PCR
7.2 Prophylaxie
Repose sur les mesures d’hygiènes et la vaccination par un vaccin vivant atténué. Il est utilisé à 1 an
de vie avec un rappel entre 3 à 6 ans. L’administration se fait en une injection par voie sous cutanée.
Il est indiqué chez les femmes en âge de procréer n’ayant pas bénéficié de la vaccination précoce.
Leur statut immunitaire doit être déterminé avant la 1ère grossesse.
Si l’Ac spécifique est présent : bonne immunité, pas de surveillance ultérieure
Si sérologie négative, on vaccine la femme en proposant une contraception 1 mois avant 2 mois
après l’injection
Conclusion
Le virus de la rubéole est un virus à ARN enveloppé, agent d’une maladie redoutable pendant la
grossesse (rubéole congénitale). Cette maladie est potentiellement éradicable car c’est un virus
fragile et l’hôte spécifique de Homme par 2 procédures vaccinales :
1) Définir HPV
2) Citer les voies de transmission possible de HPV
3) Citer au moins 3 techniques de diagnostic direct de HPV
4) Citer au moins 4 pathologies liées àHPV
5) Décrire les mesures préventives utilisées dans la lutte contre l’infection à HPV
1. INTRODUCTION
1.1 Définition
Petits virus à ADN bicaténaire et circulaire, nus, ayant un tropisme pour les cellules épithéliales
(kératinocytes). Ils sont responsables d’infections cutanéo-muqueuses (verrues et condylomes) dont
certaines peuvent évoluer vers un cancer (carcinome cervical).
1.2. Historique
- Verrues humaines : signalées depuis l’Antiquité gréco-romaine ; nature infectieuse connue mais
considérées comme des formes de syphilis ou de gonorrhée ; cependant sa nature virale est prouvée
au début du 20ème siècle (1900).
-Richard Shope : 1933 : identification du 1er virus animal : Cottontail Rabbit Papillomavirus (CRPV) ;
1er virus à ADN responsable de tumeur identifié
1.3. Intérêts
1.3. Classification
Famille : Papillomaviridae
Genre : Papillomavirus
2.1. Morphologie
2.2. Structure
2.2.1. Génome
Leur génome est une molécule d’ADN bicaténaire, circulaire. Un seul des deux brins est codant. Il est
constitué d’une région précoce E (Early), d’une région tardive L (Late) et d’une région de contrôle
appelé LCR (Long ContolRegion).
La région E comporte plusieurs phases ouvertes de lecture (E1 à E8) qui codent les protéines non
structurales impliquées dans la réplication, la transcription et la transformation cellulaire.
Les HPV sont classés en génotypes en fonction de leur homologie de séquence nucléotidique et près
de 100 génotypes ont été identifiés.
Elle est de nature protéique (protéine majeure et de protéine mineure) à symétrie cubique.
Les protéines de la capside portent les déterminants antigéniques spécifiques de genre communs à
tous les papillomavirus et des déterminants spécifiques de types.
Les HPV sont caractérisés par une spécificité d’hôte étroite. Ainsi il n’ya pas de transmission d’un HPV
à une autre espèce.
Les cellules cibles sont les cellules germinales basales des épithéliums malpighiens au niveau de la
peau et des muqueuses.
3. EPIDEMIOLOGIE.
3.1 Réservoir
3.2. Transmission
-contact direct : par la voie cutanée pour les HPV à localisation cutanée, voie sexuelle pour les HPV à
localisation génitale, transmission mère enfantlors de l’accouchement
-contact indirect : sol des piscines (verrues plantaires)
La prévalence de l’infection du col utérin est variable selon la zone géographique, la population
étudiée et la technique de détection utilisée. L’infection du col est prédominante chez la femme
jeune entre 20 à 30 ans. L’ID et la grossesse favorisent l’apparition ou la récidive des infections.
4. INFECTION HUMAINE.
-Les verrues cutanées sont les lésions les plus communes des HPV ; spontanément régressives. -
L'épidermodysplasieverruciforme est une maladie rare, généralement bénigne, mais dont certaines
lésions (HPV 5) évolueront vers la malignité.
- Les papillomes buccaux et laryngés. Il s’observent chez l'enfant dès avant 5 ans et sont
probablement dus à des HPV transmis à partir du canal génital de la mère lors de la
naissance (HPV6 et 11). Il s'agit de tumeurs bénignes, mais souvent récurrentes et pouvant
empêcher une respiration normale.
-Les infections ano-génitales à HPV, très fréquentes sont habituellement bénignes: condylomes
acuminés ou « crêtes de coq » et condylomesplans (surtout HPV 6 et 11).
Dans certains cas particulièrement au niveau du col utérin, l’infection s'accompagne d'une dysplasie
plus ou moins sévère ou d'un carcinome in situ pouvant être précurseurs d'un carcinome invasif du
col utérin. Les HPV16, 18 et plus rarement 31, 33, 35, 45 et d’autres sont décelés dans les cas de
cancer du col utérin.
5. DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE
- La microscopie électronique
-L’IFD, IMP
- Détection de l’ADN viral : Hybridation in situ (Dot blot), Hybridation après extraction et purification
(Southern blot), Génotypage
-Cytopathologie : condylomes
Une étude indienne publiée en 2009 montre que le dépistage systématique des HPV oncogènes chez
des femmes de 30 à 50 ans, permet de diminuer le risque de cancer tout en étant effectué sur une
base moins fréquente que le dépistage cytologique (Papanicolaou).
6. PREVENTIONETELEMENTS THERAPEUTIQUES.
-Interféron (α ou β) pour les papillomes laryngés récidivantes par voie générale associé à la chirurgie
et pour les condylomes génitaux réfractaires à un traitement classique par voie générale et intra
lésionnelle.
6.2 Prévention
-Récemment deux vaccins efficaces sur base d’antigènes recombinants ont été développés contre les
HPV 16 et 18 (Cervarix®, Gardasil®), les deux types rencontrés le plus fréquemment dans les
cancers du col de l’utérus, ainsi que contre les types génitaux 6 et 11 (Gardasil)
Les antigènes recombinants qui représentent la protéine de capside L1 des virus, s’assemblent
en particules pseudovirales, ce qui semble augmenter leur immunogénicité. La vaccination n’est
actuellement recommandée que pour les femmes.
Les vaccins sont efficaces pour prévenir l’infection, mais ne sont pas efficaces chez les
femmes qui sont déjà infectées. Pour cette raison on recommande actuellement de donner ce vaccin
chez les filles avant le début de l’activité sexuelle.
1. INTRODUCTION
1.1 Définition
C’est un arbovirus à de ARN monocaténaire polarité positive, avec une capside icosaédrique
entourée d’une enveloppe porteuse de spicules. Il est responsable d’une zoonose.
1.1. Intérêts
- Médical : lié à la gravité de la maladie car elle évolue très rapidement vers la mort
2. CARACTERES VIROLOGIQUES
2.1. Classification
-Famille :Flaviviridae
-Genre :Flavivirus
2.2. Morphologie
C’est un petit virus de 40 à 60 nm de diamètre avec un ARN monocaténaire positif dans une capside
icosaédrique entourée d’une enveloppe porteuse de spicules HA. Cette HA est active sur les hématies
d’oiseaux
2.3. Structure
2.3.1. Le génome
C’est un virus à ARN positif monocaténaire linéaire et non segmenté. Il possède un seul cadre de
lecture qui code une polyprotéine d’environ 300 à 400 KDa. Celle-ci sera clivée en 3 protéines de
structure et 7 protéines non structurales par des protéases dont la protéase virale NS3.
2.3.2. La capside
Elle est de nature protéique : la protéine C qui résulte du clivage des 3 protéines structurales. Elle est
icosaédrique faisant environ 20 nm
2.3.3. L’enveloppe virale :l’enveloppe lipidique provient de la membrane du Golgi de la cellule hôte
2.3.4. La matrice : située à la face interne de l’enveloppe virale, elle est faite de la protéine M
2.3.5. La protéine d’enveloppe E :joue un rôle de reconnaissance du récepteur viral ; elle induit des
anticorps neutralisants
Il existe un seul type antigénique, mais on note des petites différences entre les souches africaines et
celles américaines. De nombreuses réactions croisées existent entre le virus amaril et les autres
flavivirus.
2.5. Multiplication
Le virus est cultivable sur cellule Vero ou sur cellules de moustique (aedesalbopictus). Il est
pathologique par voie intra cérébrale chez le souriceau NNE (induit une paralysie du train postérieur)
3. EPIDEMIOLOGIE
Les singes et les hommes qui font une virémie de courte durée (8) puis sont immunisés pour le reste
de leur vie.
Les moustiques, à la fois vecteurs et réservoir : appartiennent à différences espèces du genre Aedes
en Afrique et Haemagogus en Amérique.
La multiplication du virus chez l’arthropode prend 4 à 10 jours avant qu’il ne devienne infectieux.
Seules les femelles sont hématophage et interviennent dans la transmission.
3.2. Transmission
Il est transmis par la piqure d’un moustique du genre culicidae (Aédes) en Afrique et Haemagogus en
Amérique.
Les cycles selvatiques de la fièvre jaune se déroulent pour l’essentiel dans les blocs forestiers
d’Afrique Occidentale, d’Afrique Centrale, et d’Amazonie dans les galeries forestières et les
mosaïques forêts savanes qui les prolongent.
En Afrique les vecteurs de ce cycle sont divers, ce sont Aédes : A. africanus, A. lutéocephallus, A.
opock, A. furcifer, A. taylori
- Epidémies rurales : elles surviennent lorsque des populations même immunes s’installent au
contact du cycle selvatique
En Afrique les Aédes selvatiques quittent la forêt pour piquer aux alentours ou dans les villages.
- Epidémies urbaines : elles résultent d’une contamination strictement interhumaine par des
moustiques domestiques en particulier Aédesaegypti en Afique et en Amérique. Le virus peut être
amené dans l’agglomération par une épidémie rurale qui s’urbanise si Aédesaegypti est présent. Le
virus peut être amené par l’homme loin des foyers selvatiques dans la villeoù il trouve à la fois un
vecteur abondant et des populations réceptives.
4. Manifestations cliniques
Elle est caractérisée par des signes généraux importants : fièvre, céphalées, prostration,
vomissements atteinte rénale (albuminurie, anurie), hépatique (ictère, nécrose hépatique),
cardiaque et hémorragies digestives
La mortalité limitée au sein des populations de zones d’endémie peut atteindre 50% au cours d’une
épidémie
5. Diagnostic biologique
-Hyper bilirubinémie surtout conjuguée témoigne les signes d’IHC marqué par la chute du cholestérol
de la fibrinémie et du taux de prothrombine
-L’atteinte rénale se traduit par une protéinurie massive et une augmentation de l’urée sanguine
L’isolement du virus par inoculation du souriceau NNE par voie intra cérébrale(paralysie du train
postérieur)ou en culture cellulaire (cellules de moustiques). On peut prélever le cerveau à la
recherche d’Ag viral par la technique d’hémagglutination. L’Ag viral peut être recherché également
dans le sang par la technique ELISA, IFD
La recherche des Ac dans le sérum peut se faire par la technique d’ELISA, l’IF, la méthode de fixation
du complément.
L’interprétation est difficile par l’existence des réactions croisées avec les autres flavivirus.
6.1. Curatif
Il est symptomatique
6.2. Prévention
- Isolément du malade
-Vaccination : le vaccin utilisé est un virus atténué (souche 17 D Rockefeller) préparé sur œuf
embryonné . Il est administré en S/C ou en IM à la dose de 0,5 ml (dosage unique). Il confère une
protection d’au moins 10 ans.
Références bibliographiques
1.Jean Marie Huraux. Virologie DCM1 2006 – 2007
2. Denis F, Thibault V, Alain S. Hepadnaviridae : Virus de l’hépatite B, dans : J.M.Huraux,
Henri, Jean Claude Nicolas, Hélène PeigueLafeuille : Traité de virologie médicale 2003 :