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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
SCIENTIFIQUE Union – Discipline – Travail

ANNEE ACADEMIQUE
2018 - 2019

BTS 1ère Année

SUPPORT DE COURS
D’ECONOMIE GENERALE ET
ECONOMIE ET ORGANISATION DES
ENTREPRISES
SOMMAIRE
ECONOMIE GENERALE

THEME I : INTRODUCTION A LA CONNAISSANCE DE L’ECONOMIE


CHAPITRE I : NATURE DE L'ACTIVITE ECONOMIQUE ET OBJET DE LA
SCIENCE ECONOMIQUE
CHAPITRE II : LES GRANDS COURANTS DE LA PENSEE ECONOMIQUE
THEME II : LES ACTEURS DE LA VIE ECONOMIQUE
CHAPITRE I : LES AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS RELATIONS
CHAPITRE II : GROUPE SOCIAUX ET LES GROUPES DE PRESSION
THEME III: LE COMPORTEMENT DES AGENTS ECONOMIQUES
CHAPITRE I: LES MENAGES ET LA CONSOMMATION
CHAPITRE II : L’ENTREPRISE ET LA PRODUCTION
CHAPITRE III : L'ETAT ET SES INTERVENTIONS DANS L'ACTIVITE
ECONOMIQUE
THEME IV: L'AJUSTEMENT
CHAPITRE I : STRUCTURE DU MARCHE ET FORMATION DES PRIX
CHAPITRE II : MONNAIE ET FINANCEMENT DE L’ECONOMIE

ECONOMIE ET ORGANISATION DES ENTREPRISES


THEME I: LA CONNAISSANCE DE L’ENTREPRISE
CHAPITRE I : DEFINITION ET MODE D’ANALYSE DE L’ENTREPRISE
CHAPITRE II : TYPOLOGIE DES ENTREPRISES
CHAPITREIII: L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT
THEME II: LE FONCTIONNEMENT DE L'ENTREPRISE
CHAPITRE I : LA FONCTION COMMERCIALE
CHAPITRE II : LA FONCTION DE PRODUCTION
CHAPITRE III : LA FONCTION FINANCIERE
CHAPITRE IV : FONCTION LOGISTIQUE
THEME III : LES HOMMES DANS L'ENTREPRISE
CHAPITRE I : LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
THEME IV : LE SAVOIR ENTREPRENDRE
CHAPITRE I : LA DEMARCHE DU CREATEUR
CHAPITRE II : LA DEMARCHE DU DECIDEUR ET DU GESTIONNAIRE

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INTRODUCTION GENERALE

Notre époque accorde une place importante aux problèmes économiques. Comprendre
le fonctionnement de l’activité économique, c’est comprendre la plus grande partie de
notre vie. Pour la plupart, nous passons notre temps tiraillés entre l’argent que nous
gagnons et l’argent dont nous avons besoin. L’économie traite de ce que nous gagnons
et de ce que nous pouvons acheter. Elle est au cœur de la vie sociale. Par ailleurs,
d’une manière générale, l'économie porte sur le comportement des êtres humains.
Ainsi selon Alfred MARSHALL (1842-1924) économiste britannique, l’économie
présente un grand intérêt à cause de son importance dans la vie de tout individu. En
effet, l'actualité de tous les jours est faite d'actes économiques (consommer, produire,
dépenser ou épargner ...) et de faits économiques (décisions gouvernementales,
chômage; inflation, dévaluation, mondialisation, etc.). L'économie aide à comprendre
la matière et l'organisation de notre société, lesarguments qui sous-tendent la plupart
des grands débats publics ainsi que l'opération et le comportement des entreprises et
autres centres de décisions économiques (ménages,institutions des crédits, etc.).
Grâce à l’économie,l’Homme arrive à comprendre le phénomène, cherche par la même
occasion les causes et enfin à résoudre le problème. Elle permet à celui qui l’étudie de
mieux comprendre les réalités de la vie économique et dans cette optique, elle lui
permet d'être rationnel c'est-à-dire d'utiliser au mieux les ressources dont il dispose
compte tenu des contraintes qu'il subit. Elle permet enfin de mieux comprendre le
comportement des Hommes ou des Etats. Ainsi afin de se comporter de façon
efficiente et responsable, tout citoyen, administrateur, travailleur, étudiant(e),ou
consommateur doit donc chercher à acquérir certaines notions fondamentales en
économie. L'objectif de ce cours est d'une part de rendre compte avec précision de
l'essentiel des concepts, les théories(les courantsde pensées) et des analyses qui sont
actuellement dominant en économie et qui constituent en quelque sorte le socle de
l'enseignement des sciences économiques. D’autre part, il a pour but de faciliter la
préparation de l'étudiant tant au point de vue de l’acquisition que de l’utilisation des
connaissances et constitue pour lui une aide précieusepour une meilleure
compréhension du monde économique contemporain.

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THEME I : INTRODUCTION A LA CONNAISSANCE DE L’ECONOMIE

INTRODUCTION

L’observation de l’activité humaine nous permet de distinguer plusieurs types


d’activités :
 sociale
 Politique
 Scientifique
 Economique
Quelque soit la nature de l'activité, le problème qui se pose à l’homme reste le
même.Comment équilibrer les ressources rares et les multiples besoins ?
Pour résoudre ce problème économique qui se posé à l’Hommeavec acuité. L’homme
va prendre des décisions, poser des actes. Quelque soit la stratégie adoptée par
l’Homme à faireface à ce problème, il convient pour lui de le maîtriser c'est-à-dire
avoir une connaissance élargie de ses besoins aussi bien que des biens et services
susceptibles de satisfaire ces besoins. La connaissance des besoins et des biens sera
lors de la partie consacrée l'objet et à la définition de la science économique.

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CHAPITRE I : NATURE DE L'ACTIVITE ECONOMIQUE ET OBJET DE
LASCIENCE ECONOMIQUE

I- NATURE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE

Les débutants réclament souvent une brève définition de la science économique et


l'offre des auteurs ne fait pas défaut pour donner satisfaction à cette demande. De
nombreuses définitions, ont été données à la science économie et cette multiplicité
dedéfinitions tient tant de la diversité d'écoles qu'a connues cette science que de leurs
façonsdifférentes d'appréhender l’activité économique.
L'économie politique jouxte d'autres disciplines académiques importantes; la
sociologie, lascience politique et l'anthropologie, sont autant des servicessociaux dont
les champs d'étude chevauchent plus ou moins ceux de la science économique.La
premièreoriginalité de la science économique est que sa définition n'a jamais
cesséd'alimenter des controverses qui ont pu aller jusqu'à lui contester le caractère
d'une véritable science.
Le terme tend cependant à s'imposer dans un domaine où l’on a parlé d’économie
politique,d'économie ou de science économie.

1- Définition de la science économique

On distingue plusieurs approches de la science économique :


a-L'approche étymologique :
Le terme économie est formé de deux (02) mots grecs :
- Oïkos (ou oïkia) qui signifie « maison »et est utilisé au sens du patrimoine.
- Nomos qui signifie « loi »et estutilisé au sens de l’administration
La science économiqueest donc la science de l’administration du patrimoine.
b-L'approchesystémique
De par cette approche, l’économie est l’analyse théorique sur l'ensemble des activités
d'une collectivité humaine relative à la production, à la répartition et à la
consommation des richesses.
c-L'approchescientifique :
Pour certains économistes, l’économie est l’allocation des ressources rares entre les
emploisalternatifs en vue de l'optimisation d’un objectif. C’est dans cet ordre d'idée
que EdmondMALINVAUD, économiste français donnecette définitions assez
synthétique etcontemporaine de l’économie : « L'économie est la science qui
étudie comment lesressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins
des hommes vivant ensociété ; elle s’intéresse d'une part aux opérations essentielles
que sont la production, la distribution et la consommation de bien et d’autre part aux
institutions et aux activitésayant pour objet de faciliter ces opérations. »

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1.2. Définition de l’activité économique

C'est l'ensemble de tous les actes posés par les Hommes (la production, la
consommation, l’échange et l’investissement) pour obtenir des biens et services de
manière à satisfaire leurs besoins.

1.3. Modalités de 1’activité économique

Les actes qui permettent de satisfaire les besoins sont :


- La production : c'est l'opération de création de biens et services ;
- La consommation : c'est l'acte d'utilisation ou de destruction d'un bien ou
d’unservice ;
- L'échange : c'est l'acte par lequel les biens de consommation sont mis à la
dispositiondes consommateurs ;
- L'Investissement: c'est toute opération qui vise à augmenter la production
futured'une entreprise.

1.4. Raison d'être d'une activité économique

La satisfaction des besoins pousse les Hommes à exercer de nombreuses activités dans
le butde produire des biens et des services.

2- Notions de besoins de biens et de service économique


2.1- Notion de besoins économiques
a- Définition

Le besoin est un manque ressenti. Exemple : le besoin de dormir .


Le besoin est « le désir de disposer d'un moyen capable, de prévenir ou de faire
cesser unesensation pénible, de provoquer, de conserver ou d'accroître une sensation
agréable ».
II existe différentes sortes de besoins qui sont classés suivant différents critères :
 Selon la nature et l’importance
 Les besoins primaires
Appelés aussi besoins physiologiques (besoins liés à la vie et au fonctionnement
humain),fondamentaux ou vitaux, ils représentent l'ensemble des besoins essentiels à
l'existence del'homme. Ex : le besoin de se nourrir, 1e besoin de respirer.
 Les besoins Secondaires
Les besoins secondaires sont appelés besoins de luxe, besoins sociaux
subjectifs (quidépendent de chaque individu) ou de civilisation (qui évoluent avec la
société).
REMARQUE: Les besoins de luxe peuvent être dans certains cas des besoins de
premièrenécessitée surtout lorsqu'on passe d’une société moins évoluée à une société

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plus évoluée.
 Selon le champ d’application

 Le besoin individuel
Ce sont des besoins privés (personnel) des individus considérés isolement. Ils sont
déterminés par les individus eux-mêmes. Ex : Respirer, dormir, parler.

 L.es besoins collectif


Ils sont aussi appelés besoins sociaux. Ce sont les besoins des individus vivant en
société. Ilssont ressentis par un groupement ou une autorité sociale en même temps.
Ex : S'instruire, la santé publique, la sécurité.

b. Les caractères du besoin

On peut en retenir cinq (5) :

- Les besoins sont illimités en nombre : Ce nombre varie selon les époques,
lespays, les groupes sociaux, les civilisations, le progrès technique ;
- Les besoins sont limités en capacité : L'intensité des besoins diminue et s'éteint
aufur et à mesure de leur satisfaction ;
- Un besoin satisfait tend à renaître. S'il apparaît régulièrement, il devient
unehabitude ;
- Les besoins sont soit concurrents soit complémentaires
Deux (2) besoins son concurrents lorsque la satisfaction de l'un nous prive de la
satisfactionde l’autre.
Deux (2) besoins sont complémentaires quand leurs satisfactions peuvent intervenir
dans le même temps sans problème.
- Les besoins sont soient économiques soient non économiques.
Un besoin a un caractère économique lorsqu'il engendre l'activité économique.
Un besoin est non économique lorsqu'il n'engendre pas l'activité économique.

2.2- Notion de biens économiques


a) Définition
Un bien peut être définit comme objet ou matière que les hommes jugent apte à la
satisfactionde leurs besoins. La définition qui précède englobe :
 Les biens libres
Les biens libres sont ces biens qui existent en quantitéquasiment illimités. Ex: L'air,
lesoleil, la lune ...
 les biens économiques
Les biens économiques sont des biens dont la quantité disponible est limitée (rares).
Ex: Voitures, meubles, portables...

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b) Les différents types de biens
Tout comme les biens économiques, les biens sont classés selon certains critères :
 Selon la nécessité ou l’utilité
On distingue les biens primaires et les biens secondaires. On appelle biens primaires
les biens de première nécessité, ils sont également appelés biensphysiologiques,
fondamentaux ou vitaux. Ex : L'air, l'eau, la nourriture, les médicaments, le logement.
On appelle biens secondaires les biens de luxe. Ils sont également appelés biens
sociaux,subjectifs ou de civilisation. Ils sont nécessaires mais pas indispensables à la
vie. Ex : Une voiture, des bijoux etc.

 Selon les liaisons qui existent entre eux


On distingue :
Les biens substituables :
Deux (2) biens sont dits substituables s'ils peuvent être remplacés l’un par l'autre, pour
satisfaire le même besoin. Ex : Le beurre et la margarine, Le sucre et le miel.
Les biens complémentaires :
Deux(2) biens sont dits complémentaires s'ils doivent "être utilisés conjointement
poursatisfaire un besoin. Ex : La voiture et le carburant.

 Selon, la durée d'utilisation :


On distingue :
Les biens non durables
On appelle biens non durables les biens qui disparaissent ou sont détruits dès leur
premièreutilisation. Ex : Les aliments, Les hydrocarbures, les condoms, les
médicaments.
Les biens semis durables :
On appelle biens semi-durables, les biens dont la durée d'utilisation est courte. Ex : La
lamerasoir, le stylo à bille, la pile, les vêtements.
Les biens durables :
On appelle biens durables, les biens dont la durée d'utilisation est longue, très longue.
Ex : Les immobilisations.

 Selon la finalité ou l’emploi


On distingue les biens de production, les biens de consommations intermédiaires et
lesbiens de consommationfinale.
On appelle bien de production,les biens qui permettent de produire d'autres biens et
quipeuvent être employés au cours de plusieurs cycles de production. Ils ne sont ni
détruits, nitransformés au cours du processus de production maiss'usent
progressivement. Et leur usures'appelle l'amortissement. Ex : Un bâtiment, la table
(les immobilisations). On les appelleégalement des biens Indirects.
On appelle bien de consommation intermédiaire, les biens qui sont soient

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transformés etincorporés dans les produits fabriqués (le cacao pour la fabrication du
chocolat) soient détruitsau cours du processus de production (L'énergie pour faire
fonctionner les machines).
On appelle bien de consommation finale, les biens qui satisfont directement les
besoins du dernier consommateur appelé ménage. Ils ont atteint leur stade final
d’élaboration, on les appelle également biens finals ou biens directs. Ex : Le chocolat,
la cravate, le stylo, le livre.

2-3 Notion de service économique

a) Définition

On appelle service, toute activité qui contribue à satisfaire les besoins individuels ou
collectifssans passer par la production de biens matériels.
Un service est dit économique s'il est susceptible d'être commercialisé (les besoins
médicaux, l’éducation d’un enfant).

b) Distinction entre bien et service

Au sens large, un bien se défini comme étant toute chose reconnue apte à la
satisfaction d'unbesoin. Au sens stricte et par convention on appellera communément
bien toute chose matérielle c'est-à-dire palpable, physique, olfactive ou stockable et
communément service toute chose immatérielle c'est-à-dire qu’on ne peut ni toucher,
ni voir ni stocker.
La particularité des services par rapport aux biens c’est qu’ils sont consommés au
même moment de leur production.

II- OBJET DE LA SCIENCEECONOMIQUE

Le point de départ de l'activité économique, nous l'avons dit réside dans l'existence
desbesoins humainsdont la satisfaction exige la création de biens et services. Les
besoins sontdonc la raison et le but de notre activité, les biens et les services étant les
moyens permettantde les satisfaire.
Les biens sont relativement rares, c'est-à-dire disponibles en quantité limitée. . \
La notion de rareté constitue doncl'un des fondements de la valeur des biens émanant
del'activité économique, ce qui signifie que des choix devront être opérés : Choix des
besoins à satisfaire, choix des biens à produire.
Choix des moyens à mettre en œuvre pour y parvenir
Choix de la technologie à mettre en œuvre pour y parvenir
Cet exercice de choix confère à l'économie son caractère social, voire politique.Toute
sociétéquel qu'ellesoit est constamment emmenée à résoudre d'une façon généraletrois
(3) problèmes économiques fondamentaux et interdépendants se résumant aux trois
(3)questions essentielles suivantes :

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- Quoi produire : C'est-à-dire quel bien produire et en quelle quantité.
- Comment produire : C’est-à-dire par qui, avec quelle ressources et selon
quel procédé technique.
- Pour qui produire : C'est-à-dire qui est habilité à profiter des biens fournis
parl'appareil productif et comment les repartir entre les individus.
La science économique utilise trois (3) démarche différentes mais complémentaires
dans cesanalyses et explications des phénomènes sociaux :

- La microéconomie : C'est l'analyse des comportements individuels ou des


entités économique de la nation. Ex :Le comportement du producteur, le
comportement duconsommateur.
- La mésoéconomie :C'est l'analyse des comportements de groupe ou ensemble
moyens qui quelque soit leur taille détiennent suffisamment de pouvoir pour
peser sur la destinée del'économie nationale. Ex : Consommation des
prisonniers de la MACA, les cartels(groupement d'Entreprise exerçant dans
lemême secteur d'activité en vue de contrôler et de maîtriser leur secteur
d'activité), les oligopoles (situation de marché ou on très peu d'offreurs
organisés face à une multitude de demandeurs).
- La macroéconomie : c’est la branche de la science économique qui étudie les
grands ensembles économiques à un niveau beaucoup plus globale tel que
l’économie nationale de la côte d’ivoire, de la CEDEAO, de l’Afrique.
NB : Comparaison entre le trust et le cartel :

A la différence du trust qui est une fusion entre Entreprises pilote laissant la
possibilité àd'autres de coexister et de faire la concurrence, le cartel est une entente
entre plusieursEntreprises qui gardent leurs identités juridique.
Lieu de naissance
Alors que le cartel est d'origine Allemande, le trust estd’origine Américaine.
Définitions : Différence au niveau définitionnel
Cartel: Entente entre plusieurs Entreprises qui gardent leurs identités juridiques en
vue de limiter la concurrence et d'exercer un pouvoir monopole sur le marché.
Trust : Fusion entre plusieurs Entreprises pilote en vue de mieux concurrencer les
autres entreprises du secteur.
Action sur le marché :
Le trust admet la concurrence sur le marché tandis que le cartel a le monopole du
marché.Alors que le trust élimine ces concurrents par des baisses de prix, le cartel est
quant àlui une entente en vue de maintenir des prix élevés.
La diminution du prix de revient permet au trust d'augmenter des salaires, tout
encherchant à réduire l'activité des syndicats ouvriers. Quand au cartel, s'il
augmenteles salaires, il augmentera les prix sans grosse difficulté.

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Le trust peut se constituer alors même qu'il ne représente que 30% ou 40% de
laproduction. En revanche, le cartel nécessite l'adhésion des 9/10 au moins
desproducteurs pour éviter la production.

CONCLUSION

Au terme dece chapitre, nous retenons quel’économie estlefait d’utiliser aumieux les
ressources dont dispose l’humanité afin de satisfaireles besoins illimités de l’homme.
L’Economiste doit donc éclairer les décideurs ou l’homme politique afin de réaliser la
quiétude et le bienêtre dans la société.

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CHAPITRE II : LES GRANDS COURANTS DE LA PENSEE ECONOMIQUE

INTRODUCTION
L'économie est une science qui s’est constituée peu à peu en fonction des
problèmesspécifiques de chaque période et la science économique a évolué à travers
l'évolution de lapensée économique.
La pensée économique est l'ensemble des activités intellectuelles dont le but est
decomprendre les phénomènes économiques. Pour l'économiste, la meilleure
façond'étudier l'économie politique c'est d'abord d'étudierson histoire. Etudier l'histoire
de la pensée économique, c'est faire l'examen dans le temps deses activités
intellectuelles relatives à la connaissance et à l'interprétation des
phénomèneséconomiques.Il existe aujourd'hui différents courants de pensée
économique et cela se ressent dans la mise en place de politiques économiques
soumises par les économistes et adoptées par les gouvernements, aussi dans les
programmes des partis politiques. Les individus s’en servent aussi pour concevoir
leurs opinions. Chaque courant de pensée est un mélange de théories etde doctrines
économiques.
Une théorie économiqueest la représentation schématique et simplifiée de la vie
économique. C'est en fait l’explication, la connaissance réelle.
Une doctrine économique est l’appréciation, le jugement de valeur du fait
économique. Elle a un contenu affectif, éthique absent à la théorie.

I- LE MERCANTILISME

Ce courant apparaît dans un contexte particulier caractérisé par


lesgrandesdécouvertesscientifiques et techniques, la formation des Etats modernes et
l'évolution des mentalités. Une véritable réflexion est née avec les mercantilistes qui
ont été les premiers à prônerl'enrichissement de l'Etat etson intervention dans l'activité
économique. Selon eux, l'économie doit être au service du pouvoir. Ils élaborent des
règles de politiqueéconomique ayant pour but essentiel d'affirmer la puissance
nationale. Ces régies se fondentsur le principe selon lequel "L'intérêt individuel
conduit à la prospérité générale"; autrementdit, seul l'enrichissement des citoyens
permet d'accroître la puissance de l'Etat. La questionessentielle qui se pose est alors
"Comment enrichir la nation" et la réponse à cetteinterrogation dépend de chaque
nation où se pratique le mercantilisme.
Le mercantilisme trouve ses racines en Angleterre, en France, en Espagne, en Italie au
cours du 16ème et 17ème siècle.
Partout où il est appliqué, le mercantilisme est caractérisé par la recherche de métaux
précieux (l’or et l'argent), il préconise l’augmentation des exportations et la réduction
des importations (une balance commerciale excédentaire) soutenue par la mise en
place de politiques protectionnistes (droit de douane, subvention à l'exportation,

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contingentement...) etledéveloppement des manufactures ou industrie.
1) Le mercantilisme Espagnol ou bullioniste :

Les Espagnols ORTIZ etOL1VARES sont convaincus que l'abondance monétaire est
unmoyen pour accroitre la production des richesses de l’Etat. Ils préconisent des
mesuressusceptibles d'empêcher des sorties d'or de leur pays : interdiction d'exporter
l'or.

2) Le mercantilisme Français ou industriel

Comme mercantilistes Français, nous pouvons citer :


 Colbert avec le colbertisme ou l'industrialisme
 Boisguillebert qui améliore la théorie quantitative de la monnaie de Bodin
enlui intégrant la "vitesse de circulation de la monnaie" et qui conçoit la
notionde "circuit économique".
Les tenantsde cecourant sont : JeanBODIN et Antoine deMONTCHRETIEN.
Jean BODIN avec "la théorie quantitative ce la monnaie" met en relation la quantité
demonnaie en circulation et le niveau des prix.
Selon Antoine de MONTCHRETIEN dans son traité d'économie politique "ce n'est
pas l'abondance d'or et d'argent, la quantité de perles et de diamants qui fait les Etats
riches etopulents. C'est l’accommodement des choses nécessaires à la vie. Il faut donc
des activitésproductives qui permettent de vendre à l'extérieur.
Le courant mercantiliste repose donc sur l'activité commerciale et de nos jours le
commerce international està la base du développement de certains pays. Ex : le
Japon.

3) Le mercantilisme Anglais ou commercial

 Thomas GRESHAM élabora « la loi de Gresham » qui stipule que


«lorsquedeux (2) monnaies sont simultanément en circulation dont l'une est
faite d'unmétal de moindre valeur, la mauvaise monnaie chasse la bonne».
Selon cette loi, la mauvaise monnaie sera utilisée comme moyende paiement
et la bonneaura tendance à disparaître parce que conservée à d'autres fins.
 Sir William PETTY qui donne une représentation mathématique de la loi
dela population déjà formulé par l'Italien BOTERO qui stipule que la
populationcroîtrait plus vite que les ressources de sorte que régulièrement, il
y auraitsurpopulation.
 Thomas MUN a développé une théorie du commerce extérieur selon
laquelle « la valeur des exportations doit être toujours supérieure à
celledesimportations ». Selon lui, le commerce constitue le seul moyen
d'accroître larichesse de la nation et pour favoriser son développement, il

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propose que lesdroits de douane sur les produits exportés soient réduits.
Par ailleurs, ilencourage l'industrie plutôt que l'agriculture.
REMARQUE :
 En vérité, le mercantilisme ne représente pas une école, il est le fait des
hommes politiques et des hommes d’affairesquidéfendent leursintérêts.
 Une école typiquement française, la physiocratie va s'opposer aumercantilisme
qui prône le développement de l’industrie commesource de l'enrichissement
de la nation.

II- LES PHYSIOCRATES

Pour les physiocrates, la richesse a pour seule origine la nature. Les tenants de cette
pensée sont le DrFrançoisQUESNAY, le ministre TURGOT, le marquis de
MIRABEAU, Dupontde NEMOURS. Pour le chef de fil FrançoisQUESNAY (avec
son "tableau économique" dans lequel il met en évidence des interrelations
économiques entre les différents secteurs dela vie économique), l'agriculture est la
seule activité susceptible de créer des richesses sansque s'altèrent leurs sources. En
effet, la classe agricole est créatrice d'un produit net égal à ladifférence entre les
récoltes et les richesses dépensées pour les obtenir. Le produit net vivifie le corps
social comme le sang dans le corps humain. Les autres activités sont dites "stériles".
Enfin, QUESNAY et l'ensemble des physiocrates croient en l'existence d'un ordre
naturelvoulu par la providence qui implique la propriété privée et la liberté
économique, s'opposant à une intervention de l’Etat. Selon eux, l’Etat ne peut limiter
les libertés et la devise de sapolitique doit être "laisser faire", "laisserpasser",le
monde va de lui-même.

III- LE LIBERALISME ECONOMIQUE

Ce courant voit le jour au 18èmesiècle dans un contexte où l'Europe occidentale


estmarquée par de profonde modification des structures mentales, techniques et
institutionnelles. Le mercantilisme et la physiocratie sont historiquement à la source de
la pensée libérale.En effet, les libéraux vont mettre en évidence les limites du
mercantilisme enstigmatisant les théories des physiocrates pour essayer de dégager des
lois économiques. Avec eux, l'économie est considérée comme une science qui tente
de décrire les mécanismes de la vie économique. Ces théories libérales concernent
principalement,l'intérêt individuel, la propriété privée et le non intervention de
l’Etat dans la vieéconomique.
Le courant libéral se compose dedeux (2) branches : L'une classique, qui apparaît à
lafin du 18èmesiècle et l'autre néoclassique, à la fin du 19ème siècle. L'une comme
l'autreprésente trois (3) traits essentiels :

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 L’individualisme
 La liberté économique
 L'existence d'un équilibre permanent

1) L'école classique
Pour les classiques, l'homme est un être rationnel c'est-à-dire un être conscient de ses
besoins,qui connaît ses ressources et son action est orienté vers la satisfaction optimale
de ses besoinssous la contrainte de ses ressources limitées. Les classiques pensent que
l'individu connaîtmieux que quiconque ce qui est bon pour lui. L'Etat ne peut donc pas
décider à la place d'unindividu.
Pour le chef de fil Adam SMITH,la recherche de l'intérêt individuel permet de
réaliser l'intérêt général, car il existe une main invisible qui guide les passions
individuelles vers le bien de tous. Les classiques plaident donc pour le libéralisme
économique, pour la non intervention de l’Etat dans la vie économique. Mous avons
comme auteurs classiques :
EN ANGLETERRE
Adam SMITH, David RICARDO, Thomas Robert MALTHUS, John Stuart
EN FRANCE
Jean Baptiste SAY, FrédericBASTLAT

2) L'école néoclassique
Les tenants sont Stanley Jevons, Léon Walras, Wilfredo Pareto, Eugen Von Bohm-
Bawèrk, Von VIESER, Samuelson.
Les néoclassiques suivent le schéma des classiques en approfondissant les termes
abordés parles prédécesseurs que sont AdamSMITH, RobertMALTHUS et
DavidRICARDO, leséconomistes néoclassiques s'opposent toutefois à la valeur
travail d'AdamSMITH et mettenten avance. Le rôle de l'utilitémarginale. Dans leur
raisonnement, ils introduisent l'homoeconomicus. Personnage fictif, absolument
rationnel, dont toutes les nations sont guidées parlesouci de maximiser sa satisfaction.
Cette nouvelle école a établit l'équilibre général à partirde l'équilibre individuel
compatible entre l’offre et la demande surtout les marchés grâce auxmécanismes des
prix. Dans leur raisonnement, les auteurs introduisent un indice d'utilité quimesure la
satisfaction du consommateur. Le prix d'un bien est déterminé respectivement parson
utilité ou son coût de sa dernière unité produite. L'analyse néoclassiqueest la base de la
microéconomie.

IV- LE MARXISME

C'est dans un contexte de misère et de crise que s'est développé ce courant de


pensée.Eneffet, le développement du capitalisme a provoqué une grande misère
notamment pour denombreux artisans et paysans.

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En outre, le chômage s'est développé, notamment lors des crises de surproduction,
engendrantune baisse brutale des salaires dans l'industrie et une grande pauvreté dans
la population ouvrière.
Disciple de Hegel, KarlMARX parle des contradictions ducapitalisme, système
engendrépar le libéralisme pour le dépeindre comme un système de crise. MARX
envisage lesocialisme et le communisme comme la solution au capitalisme. Il faut
noter qu'au sein ducourant socialiste, on distingue deux (2) branches :
 Le socialisme utopique, représenté par Saint-Simon, Fourrier,
LouisBLANCProudhon
 Le socialisme scientifique ou marxisme représenté par Karl MARX (1818-
1883)
Pour MARX dans un premier temps, la propriété des moyens de production sera
collective. Une propriété de l'Etat (le socialisme), instrument du pouvoir du peuple (la
dictature du prolétariat) et donc instrument de construction du nouvel ordre
économique social sans classe : le communisme.
Le socialisme se caractérise par un Etat puissant, qui contrôle la production et la
distributionpar une planification rigide de toutes ses activités.

LE KEYNESIANISME
Née dans les années trente, dans un contexte caractérisé par la crise et le chômage, plus
précisément à partir de la crise de 1929, cette pensée économique qui domine jusque
là, c'est-à-dire la pensée libérale. Elle s'oppose aux thèses des classiques tout en
procédant à une synthèse de certainesde leursanalyses. Le précurseur du
Keynésianisme est l'économiste et financier britannique John MaynardKEYNES
(1883-1946). Son principal ouvrage est "Théorie générale de l'emploi,
del'intérêt et de la monnaie" publié en 1936, mais il a également écrit "Traité sur la
monnaie" publié en 1930. Dans ces ouvrages, il démontreque le capitalisme
contemporain, basé sur lesseules forces dumarché engendre la plupart du temps
lechômagepermanent, et qu'unesituation de sous emploi peut être tout à fait stable et
durable. KEYNES montre quel'équilibre économique peut être réalisé quel que soit
le niveau de l’emploi (et pas seulementen situation de plein emploi comme le
prétendent les classiques). A l'homoeconomicusdesclassiques il oppose un agent
économique myope dont le comportement obéit à des instincts grégaires, moutonniers
etnon à une rationalité fondée sur la connaissance.
KEYNES et ses successeurs ne se bernent pas à critiquer simplement le modèle libéral
maisils en proposent un autre pour lutter contre la crise et le chômage.
Dans leur contribution :
 Ils préconisent une intervention de l’'Etat en vue de stimuler la demande,
dans lebut d'augmenter la production et l'emploi à travers les prestations
sociales (allocations familiales, allocationsde chômage,pensions de retraite....);

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cette politique estqualifiée de ''politique de relance".
 Ilsproposent également une réorganisation du systèmemonétaire
international,l'organisation de la croissance mondiale, l'orientation des
investissements par lespouvoirs publics...
 Ilsmettent au point des outils qui aident les gouvernants à prendre des mesures
depolitique économique, notamment des systèmes de comptabilité nationale.
 Parmi les successeurs de KEYNES on peut citer HARROD, DOMAR,
KALDOR et JoanROBINSON

V- LES NEOLIBERAUX OU LES NOUVEAUX ECONOMISTES

Les précurseurs sontMilton FRIEDMAN (monétariste), Friedrich Von HAYEK


(pensée libérale moderne) MichaëlOAKESHOLT (maître à pensée du Thatchérisme).
Ils souhaitent que l'intervention de l'Etat dans le domaine économique soit limitée.
Cette intervention est en effet néfaste. Elle entraîne des gaspillagesde ressources
accompagnéesd'un alourdissement des prélèvements obligatoires (fiscaux, sociaux).
Elle constitue un frein à l'initiative personnelle. Elle fait obstacle au libre jeu de
marché qui, seul permet la réalisation de l'ordre spontané. Cette pensée est à la base
des vagues de privatisation en cours dans le monde.

Page 17
THEME II : LES ACTEURS DE LA VIE ECONOMIQUE

CHAPITRE I : LES AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS RELATIONS

INTRODUCTION
Tout individu contribue à la vie économique de la collectivité mais souvent de
façondiverse. Etant donné le très grand nombre d'individus et la variété des actes
qu'ilsaccomplissent, il est nécessaire de classer les agents économiques en catégories
selon leuractivité.
La comptabilité nationale les classe en cinq (5) catégories :
 Les ménages
 Les sociétés non financières (les Entreprises)
 Les administrations
 Les institutions financières
 L'extérieur

I- LES AGENTS ECONOMIQUES


1) Les ménages
a) Définition
Dans toutes les sociétés contemporaines, la cellule de base est la famille et dans la vie
économique, c'est la famille qui constitue l'unité première.
Par définition : le ménage est constitué par un individu ou un ensemble d'individuqui:
 Résident habituellement ensemble
 Mettent leurs ressources en commun
 Effectuent en commun une partie importante de leur consommation

b) Activité
 Ils perçoivent leur revenu en échange de leur contribution à la production
 Ils consomment desbiens et des services qu'ils se procurent grâce à ce
revenu oudirectement par leur travail afin de satisfaire leur besoin
 Ils épargnent une fraction de ce revenu en vue de l'utiliser ultérieurement ;
 Ils investissent ;
 Ils paient des impôts aux administrations.
Les ménages agissent en tant qu'unité de consommation.

2) Les sociétés non financières


a) Définition

Les Sociétés Non Financière (SNF) regroupent l'ensemble des sociétés et quasi-
sociétés ayant le statut juridique d'Entreprise dont la fonction principale est de produire

Page 18
des biens et services marchands. Le prix de vente des biens et services est constitué du
coût de production et d'une marge bénéficiaire dans un but lucratif. Les ressources des
sociétés et quasi-sociétés non financière sont le résultat de la production et des
éventuelles subventions versées par les administrations publiques (collectivités
locales…).

b) Activités
- Elles produisent des biens et services à partir des moyens de productiondont
elles disposent et levendent ;
- Elles distribuent des revenus en échange de l'usage des moyens deproduction
(salaire du travail, intérêt des-capitaux) ;
- Elles investissent afin de rénover, d'accroître ou de moderniser
leurséquipements.

3) Les administrations
a) Définition
On appelle administration tous les organismes qui fournissent gratuitement ou presque
gratuitement, des services aux autres agents économiques et couvrent leurs dépenses
par de contributions telles que les impôts ou cotisations, dont le montant est
indépendant de la prestation reçue par l’usager.
Exemple: L'Etat avec ses principaux ministères est la plus importante des
administrations.

b) Activités
 Elles perçoivent des ressources sous formes d'impôt, de cotisations
 Elles consomment
 Elles distribuent des revenus à leurs salariés
 Elles investissent.
Les administrations sont des organismes dont l’objectif est de produire des services
nonmarchands à la communauté.
On distingue les administrations publiques et les administrations privées.

 Les institutions sans but lucratif au service des ménages (administration


privées)
Les institutions sans but lucratifau service des ménages (ISBLSM) regroupent
diversesstructures dont certaines associations (ex : association des consommateurs,
parti politique, syndicat, Eglise, organisme de charité, etc.). Leurs points communs
sont que, d'une part, elles produisent des services pour les ménages, d'autre part, elles
sont financées par des cotisations volontaires et parfois par la vente de biens et
services.

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 Les administrations publiques
Les administrations publiques sont regroupées sous le sigle APU. La fonction
principale de ces unités institutionnelles est de produire des services marchands et/ou
d'effectuer des opérations de redistribution des revenus du patrimoine national. Elles
tirent la majeure partie de leurs ressources de contributions obligatoires (impôts).
Les administrations publiques (APU) se regroupent en trois sous-secteurs :
 Les APU centrales (APUC) : composées de l’Etat et des organismes divers,
lesuniversités ;
 Les APU locales (APUL) : régions, départements, communes;
chambre decommerce…) ;
 Les ASSO (Administrations de sécurité sociale) : unités qui distribuent des
prestations sociales à partir des cotisations sociales obligatoires.

4) Les sociétés financières


Les sociétés financières ou (SF) sont constituées par l'ensemble des sociétés et quasi-
sociétés dont la principale fonction est d'offrir des services par l’intermédiaire
financière et/ou d’exercer des activités financières auxiliaires. Leurs ressources sont
des fonds provenant desengagements, financiers. Cinq sous-secteurs institutionnels
constituent des sociétés financières :
 Les banques centrales
 Les autres institutions financières monétaires (la comptabilité nationale y exclut
parconvention les sociétés d'assurances et les fonds de pension).
 Les intermédiaires financiers
 Les auxiliaires financiers
 Les sociétés d'assurance et les fonds de pension.
Ce sont des sociétés dont l'objectif est de centraliser l'épargne des autres agents
économiqueset de la redistribuer à ceux qui ont besoin de crédit ; elles ont pour but de
tirer un bénéfice deces opérations.

5) Le reste du monde (RDM)

Ce n’est pas un secteur institutionnel et à ce titre on le qualifie parfois de faux secteur,


dans la mesure où les opérations ne sont pas décomposées en distinguant des
catégories d'agents : iln'y a pas de compte des ménages ou des SNF du reste du monde.
Ce secteur regroupe ainsi les unités non résidentes qui effectuent des opérations avec
l'économie nationale.

Page 20
Les principales catégories Les secteurs institutionnels
D’agents économiques
Les entreprises non financières Les sociétés et quasis sociétés non financières
Les ménages Les ménages (y compris les entreprises individuelles)
Les administrations Les administrations publiques
Les administrations privées
Les institutions financières Les institutions de crédit
Les entreprises d'assurance
L’extérieur (ou le reste du monde) L’extérieur (ou le reste du monde)

Secteurs Nature des Fonction Ressources


institutionnels agents Composant principale principales
les secteurs
Sociétés et Entreprises Fonction des Produit des ventes,
quasis sociétés non publiques biens et services Subvention
financières et privées marchands non
financière
institutions Les banques, Financement De Rémunération dés
financières 'ou de caisses d'épargne l'économie, services bancaires,
crédit et autres collecte d’épargne intérêt des prêts
institutions de octroie de crédit
crédit
Les entreprises Les Couverture de Cotisation volontaire
d'assurance organismes risques individuels
d'assurance, et collectifs
les mutuelles
Administration L'Etat central, Production de Prélèvements
publique Les collectivités biens et services obligatoires
locales, les non marchands (impôts et taxes)
organismes de
sécurité sociale
Administration Les partis Production de Contributions
.privée politiques Les biens et services volontaires,
syndicats marchands dans un produit des ventes
but non lucratif
Les ménages Familles, Consommation, Rémunération des.
entreprises production de facteurs de, production,
individuelles, biens et services produits véritables
célibataires marchands
Reste du monde Hors Rassemble toutes 'Toutes natures
économie les opérations
nationale Entre l'économie
nationale et
étrangère

Page 21
II- LES OPERATIONS DES AGENTS ECONOMIQUES
1-les différents types d’opérations économiques

Les agents économiques réalisent trois (3) types d'opérations


 Les opérations sur biens et services
 Les opérations de répartition du revenu
 Les opérations financières.

1-1-Les opérations sur biens et services


Ces opérations regroupent les actions suivantes :
 production qui réalisée par les entreprises et les importations qui sont le
faitdel'Etat, de l'entreprise et des ménages. La production et les importations
nous indiquent l’origine des biens et services disponibles sur le marché.
 La consommation qui est le fait des ménages. L'investissement qui est réalise
par lesentreprises et les exportations qui sont le fait de l'Etat, des entreprises ou
des ménages.
Les opérations sur biens et services ont lieu sur le marché de biens et services. On
entend parmarché, un lieu fictif ou réel sur lequel les agents économiques expriment
leur désir de vente ou d’achat. Le marché peut être aussi un accord.
On peut distinguer trois (3) types de marché de biens et services :
 Le marché de biens et services de consommation finale : sur ce marché, l'on
achète ouvend des biens et services destinés à la consommation directe sans
aucune autretransformation. Exemple : une voiture
 Le marché de biens intermédiaires : sur ce marché s'échangent des matières
ouproduits semi-finis qui seront transformés au cours du processus de
production
 Le marché des biens de production ou d'équipement : sur ce marché l'on achète
etvend les biens qui constituent le capital technique c'est-à-dire des biens qui
permettentla production d'autres biens sans être détruits ou transformés au cours
du processus de production.

1-2-les opérations de répartition du revenu


On distingue la distribution et la redistribution. La distribution regroupe les revenus
primaires tels que les salaires les intérêts les dividendes.
La redistribution qui est effectuée par l'Etat ou autre administration publique
estrenduepossible grâce aux prélèvements obligatoires (impôts, taxes,
cotisationssociales) etauxprestations sociales (indemnités de chômage)

1-3-les opérations financières


Elles portent sur les paiements, les placements et les financements. Elles nous
indiquentcomment les moyens de paiement sont affectés et circulent, comment les
différents agents économiques se financent.

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Remarque : à côté des deux (2) premiers marchés (marché de biens et services,
marché de capitaux), il existe un troisième marché qui est le marché du travail.

2 – Le circuit économique
On appelle circuit économique un ensemble de flux réel( déplacement de biens et
services) ou flux monétaire (déplacement de devises) entre les différents agents
économiques.
On distingue donc deux types de flux économiques.

a- Un circuit économique simplifié ou bi-sectoriel qui s’établit entre deux agents


économiques ou deux secteurs.
Salaires
Vente de biens et services

ENTREPRISE MENAGES

Force de travail
Paiement des biens et services

b- un circuit économique intégré ou completregroupantl’ensemble des fluxréels


ou monétaires entre tous les agents économiques.
Travail
Salaire

Ménages paiement des biens et services Entreprises

Vente de biens et services

prêts
Sociétés
financières
Remboursements Administrations
Prélèvements obligatoires
Prestations sociales, services non marchands

RESTE DU MONDE

Page 23
CHAPITRE II : GROUPE SOCIAUX ET LES GROUPES DE PRESSION

INTRODUCTION

L'intensification de l'activité économique et l'évolution rapide des sociétés modernes,


(surtoutdans les pays développés) ont amené certains groupes sociaux à une prise de
conscience car sentant leur intérêt économique menacé à plus ou moins long terme.
Ainsi donc, les groupes sociaux vont s'organiser par affinité en groupes de pression
dans lebut d'influencer l'activité économique en leur faveur.Il s'agit essentiellement des
ménages regroupés au sein d'association de travailleurs ou de consommateurs et des
Entreprises au sein d'organismes patronaux.

I- HETEROGENEITE DES GROUPES SOCIAUX

Trois (3) conditions simultanées sont nécessaires pour la parler de groupe social. Ce
sont :
 Un ensemble de personnes que des différences séparent du reste de la société ;
 Des caractéristiques communes fondent une conscience collective ;
 Un antagonismeles oppose avec d'autres parties de la société.
De part ces conditions, il existe une hétérogénéité de groupes sociaux. On peut
distinguer les groupes socioprofessionnels suivants :
 Les ouvriers : ils exécutent les tâches manuelles
 Les employés : ils exécutent les tâches non manuelles comme les emplois
debureau
 Les cadres : ils sont des agents de conception et de direction
 Les paysans : ils travaillent la terre

II- CARACTERES PRINCIPAUX DES GROUPES DE PRESSION

Trois (3) éléments permettent d'identifier les groupes de pression :


 Le regroupement de personnes animées.par des préoccupations communes
 La défense d'un intérêt
 L'influence exercée par ce groupe

1) Domaine d'intervention
Les groupes de pression interviennent dans les domaines économique, social, culturel,
moral, idéologique et professionnel pour les syndicats.

2) Les moyens d'action


L’efficacité des groupes de pression réside surtout dans leur capacitéorganisationnelle;
ils ont également des organismes de représentation
Les moyens d’actions sont divers et varient selon la nature du groupe. Très souvent, le
patronatet la classe ouvrière pratiquentle dialogue de la persuasion.En effet, ces

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groupes de pression exercent la persuasion sur l'opinion publique.
Cependant, certains moyens ont une action, plus directe visant à perturber la
politiquegouvernementale ou l'action de l'administration ou même empêcher le
fonctionnement duservice public, il existe des moyens plus répréhensibles pour se faire
entendre.
Par exemple : le barrage des routes, le refus de payer des impôts, la mise à sac
desétablissements publics, grèves etc.
Ces actions de revendications arrivent à faire fléchir les centres de décisions et les
obligent àassocier les groupes sociaux aux prises de décisions.

III- QUELQUES GROUPES DE PRESSION


1) Groupes de consommateurs
Le gouvernement de défense des consommateurs est d'abord apparu aux
USA sousl'impulsion d'associations privées de consommateurs (le consumérisme). Ce
mouvement n'aconnu un plein essor que dans les années I960 où tes pouvoirs publics
préconisaient unecharte selon laquelle le consommateur a droit à la qualité des biens et
services, à l'informationetc. Le phénomène a connu une forte expansion au Canada et
dans les pays Européens.
Ayant un domaine d'intervention purement économique, ces associations ont pour rôle
de réagir contre les augmentations abusives de prix surtout pour les produits de
consommation courante. Elles veillent égalementsur la qualité des produits proposés
au consommateur.Leurs actions sont très efficaces dans les pays développés car
pouvant permettre desréductions significatives de prix ou la suppression de certains
produits de mauvaisequalité. Ces dernières années, il y a une tentative de mise en place
d'associations des consommateursen Côte d'Ivoire.

2) Les syndicats ouvriers


Ces mouvements concernent également les ménages dans leur contribution à l'activité
de production. Ils sont soutenus et protégés par le code du travail. Ces syndicats luttent
contre lesmauvaises conditions de travail et recherchent une amélioration de leur
situation professionnelle, lis réclament un meilleur traitement (un bon salaire) pour
leurs adhérents etune réductiondu nombre d'heures de travail.
De nos jours, leurs actions tendent vers une couverture sociale des travailleurspar
lesemployeurs. Exemple : infirmerie d'Entreprise, cantine d'Entreprise, formation
continue...

3) Les organisations patronales


Face au regroupement des travailleurs, les chefs d'Entreprises (les employeurs)
s'organisent pour ne pas mettre en péril leur exploitation dont le but est la recherche de
profits.
En Côte d'Ivoire, on peut citer les exemples suivants : UPACI (union patronale de

Page 25
Côte d'Ivoire).
La chambre de commerce et d'industrie qui défend les intérêts des commerçants et
industriels et des sociétés commerciales auprès des pouvoirs publics. Elle défend aussi
les industries.

Page 26
THEME III: LE COMPORTEMENT DES AGENTS ECONOMIQUES

CHAPITRE I: LES MENAGES ET LA CONSOMMATION

INTRODUCTION

La consommation est un pacte essentiel de la vie économique. Elle est tout aussi
nécessaire que l'acte de production qui lui est antérieur. La consommation est en
premier lieu un acte individuel qui consiste en l'usage d'un bien ou de l'utilisation d'un
service en vu de la satisfaction d'un besoin ce qui aboutit à sa destruction. Le
consommateur rationnel cherchera à rendre maximale la satisfaction qu'il retire de sa
consommation. Il en découle ensuite une demande de consommation qui variera d'une
part en fonction du revenu propre du consommateur et d'autre part en fonction du prix
des produits. Le concept d'élasticité mesurera la sensibilité de la demande à une
variation du prix ou du revenu.

I. DIVERS TYPES DE CONSOMMATION


1) Définition
La consommation est l’utilisation d’un bien ou d’un service en vu de satisfaire un
besoin. Plusieurs types de consommation existent.

2) Consommation
L'usage d'un bien par un individu exclut un autre individu du même usage en même
temps. La consommation représente l'emploi principal de la production. En effet, la
consommation individuelle des ménages représente l'essentiel du revenu disponible
des ménages, c'est-à-dire du revenu dont peuvent disposer les ménages après avoir
payé leurs impôts. Elle représente en moyenne 80% à 90% de leur revenu.

3) Consommations collectives
Le bien consommé collectivement (par plusieurs personnes en même, terres) est le
plus souvent un service (biens et services fournit par l'Etat) : On appelle ces biens et
services des biens publics ou biens collectifs.
Un bien (ou service) public est un bien (ou un service) qui lorsqu'il est mis à la
disposition d'un individu, se trouve mis à la disposition de tous les individus de la
communauté considérées. Les services rendus à titre gratuit par des administrations se
divisent en plusieurs catégories :
Services publics consommés obligatoirement par tous les individus : justice,
défense, éducation, ordre public ;
Les autres services publics : santé, route, informations.

Page 27
4) Consommation intermédiaire
Elleest l'usage d'un bien dans un processus de production soit par incorporation ou par
transformation soit par destruction.
La consommation intermédiaire est le fait des Entreprises. Elle est composée des
matières premières, des fournitures, de l'énergie ou des services intégrés dans la
fabrication d'un produit. Cette consommation intermédiaire se renouvelle à chaque
cycle de production.
5) Consommation finale
On parle de consommation finale lorsque l’usagedu bien ou du service entraine sa
destruction immédiate pour la satisfaction d’un besoin. Exemple : la nourriture…

II. LA STRUCTURE DE LA CONSOMMATION

1) Le revenu disponible
On appelle revenu disponible, le revenu courant après déduction d’impôt.

Yd= Y - T

Revenu courant Impôt

Le revenu disponible est partagé entre la consommation ( C ) et l’épargne ( S )

Yd= C+S

2) La fonction de consommation
A ce moment donné, le niveau de consommation globale est déterminé par le niveau
durevenu global, c'est-à-dire des revenus distribués dans l'économie.
Cette relation s'exprime par la fonction de consommation suivante ;

C= c Y + Co
Où c= propension marginale à consommer (A C / A Y) sa valeur est comprise entre 0
et 1
Co = consommation incompressible (consommation indépendante du revenu)
Y = revenu;

1) Les propensions à consommer


La propension à consommer est la tendance à consacrer son revenu à la
consommation. Pour l'économiste anglais J.M.Keynes (il existe une dépendance
entre le revenu et la consommation). La notion de propension ou tendance à

Page 28
consommer traduit cette dépendance. On distingue deux propensions à consommer.
Propension moyenne à consommer (PMC)
C'est la part moyenne consacré à la consommation soit ;
Consommation

𝑪𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝑪
P.M.C= =
𝑹𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒀

C= consommation (montant de la consommation indépendante du revenu)


Y= Revenu
Application : le revenu et la consommation mensuelle d'une famille s'élèvent
respectivementà 90000F frs et 800000F frs. Calculez la propension à consommer et
interprétez votre résultat.
Solution
800000
P.M.C= = 0,89
900000

Observation : soit 89% du revenu est consacré à la consommation.


Propension marginale à consommer (P.m.C)
Elle se définir comme la part supplémentaire du revenu consacré à la consommation
quand lerevenu varie.
Variation de la consommation

𝑉𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝛥𝐶
P.m.C= =
𝑉𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑟𝑒𝑣𝑒𝑛𝑢 𝛥𝑌

Application: Le revenu et la consommation d'une famille accroissent respectivement


de20000 frs et de 30000 frs. Calculez la propension marginale à consommer et
interprétez votrerésultat.

𝛥𝐶 10000
P.m.C= = = 0,5
𝛥𝑌 20000

On observe que la moitié de l’augmentation du revenu est consacrée à la


consommation, mais l’accroissement de la consommation est inférieur à celui du
revenu.

Page 29
2) La représentation de la fonction consommation

Consommation

Fonction de consommation

C
Revenu
Yc

La fonction de consommation : C – c Y+ Co n'a de signification que pour une période


de temps relativement courte ; l'existence d'une consommation autonome,
indépendante du revenu et de la production et reposant sur une épargne ou des stocks
antérieurement accumulés, n'a pas de sens en longue période. Dès lors, la fonction de
consommation de longue période se réduit à l'expression : C =kY.
Auquel cas, la P.MC et la P.m.C sont toutes deux égales à la constante k.

III. LES DIMENSIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES DE


LACONSOMMATION

1) Besoin et aspirations

Besoins : l’homme a des besoins qui lui sont nécessaire


2) Niveau de vie et genre de vie

Niveau de vie : Le niveau de vie est une grandeur quantitative. C'est l'ensemble des
besoins satisfaits par un ménage, c'est-à-dire l'ensemble des biens et services qu'il se
procure à partir de son revenu. On le mesure par le niveau de consommation atteint ; le
principe étant, plus on consomme, ‘‘meilleur est le niveau de vie’’ ou en anglais
‘‘more isbetter’’

Genre de vie : Le genre de vie est un concept qualitatif exprimant les aspects de la vie
d'un ménage. Il désigne la manière de vivre d'une population : sa façon de s'habiller,
de travailler, de protéger l'environnement. C'est donc un concept non mesurable par la
consommation, ou le revenu. Il dépend de plusieurs facteurs : la durée du travail.Il est
fonction, les loisirs, et vacances, les conditions de logements, la pollution, etc.
Ces ensembles ne sont pas nécessairement déterminés par des raisons économiques,
mais, relèvent plutôt de la sociologie ou de la psychologie.

Page 30
3) Les facteurs économiques

Le consommateur doit choisir quelle part de ces revenus sera consommée et quelle part
seraépargnée, en tenant compte de divers facteurs tels que les taux d'intérêts, une
estimation deses besoins et de ses ressources futures.
Il se livrera à une estimation de ses besoins, et cherchera en fonction de cette
estimation la satisfaction maximale compte tenu de son revenu et des données de
l'offre du marché.
C'est donc à une véritable activité rationnelle, à un calcul économique que bien
souvent sansêtre pleinement conscient, se livre le consommateur.

4) Les facteurs extra économiques

De nombreux facteurs psychologiques et sociaux interviennent dans la détermination


duvolume et de la nature de la consommation des ménages.
 La pression sociale, les modes, l'évolution de ce qu'une société considère
comme une consommation normale, l'influence de modèles de consommation
fournis par la presse, le cinéma, la publicité et autres médias déterminent les
tendances sociale, globales de la consommation. Ces tendances sont elles
mêmes modulées selon les professions, les groupes d'âges, le sexe, le niveau
d’étude, d’habitude et les autres variations sociologiques.
 Les variations psychologiques des individus les uns par rapport aux autres
induisent à leur mur une certaine dispersion des comportements réels
relativement aux grandes Tendances.

IV- ETUDE DES ELASTICITES


Pour mesurer la variation de la consommation, les économistes utilisent les élasticités.
Les élasticités permettent d'analyser l’évolution de la consommation en fonction des
revenus et des prix. On distingue les élasticités revenu, prix direct, prix croisés.

a) Elasticité-revenu ou élasticité de la consommation par rapport au revenu


Elle mesure la sensibilité je la demande à une variation de revenu

Variation de la consommation 𝛥C
Consommation initiale C
Er = =
Variation du revenu 𝛥Y
Revenu initial Y

Si l'élasticité de la demande de produit alimentaire est de 0,5, cela signifie qu'à un


certainniveau de revenu, si ce revenu augmente de 1%, la consommation des produits
alimentaires augmente de 5%.

Page 31
Supposons que le revenu de M. X. augmente de 10%, trois (3) cas peuvent se présenter
:
 La demande augmente de 10%, l'élasticité de la demande est dite isoélastique :
er  1
 Le demande augmente d'un pourcentage inférieur à 10%, la demande est
diteinélastique : er < 1
 La demande, augmente d'un pourcentage supérieur à 10%, la demande est
diteélastique : er > 1
En général, l'élasticité revenu est toujours de signe positive (+) : une augmentation de
revenu permet une augmentation de la demande.
Exemple : on a les informations suivantes concernant un ménage

Y C
1 1000 800
2 1100 870

Calculer l’élasticité revenue


C Y
Er = 
Y C

870 – 800 1000 70 1000


Er =  = 
1100 – 1000 800 100 800

Er = 0,875
Si le revenu augmente d’1%, la consommation va s’accroitre de 0,875%

b) Elasticité-revenu et biens

La notion de l'élasticité - revenu permet une classification des biens.


er< 0 signifie que le bien est inférieur. Sa consommation diminue avec
l'accroissement du revenu.
0 <er <1 signifie que le bien est de grande consommation. Toute augmentation
de revenu implique une hausse de la demande moins que proportionnelle.
er> 1 signifie que le bien est de luxe ou de confort. Un accroissement du revenu
induit une augmentation de la demande plus que proportionnelle.

Page 32
c) L’élasticité prix direct ou élasticité de la demande par rapport au prix

L'élasticité de la demande par rapport au prix mesure la sensibilité de la demande à


une variation de prix.
La demande est fonction du prix. Et, lorsque le consommateur dispose d'un certain
revenu, ses intentions d'achats dépendent du niveau du prix du bien. Si le prix est bas,
il sera décidé àacheter une plus grande quantité de ce bien que quand le prix est élevé.

Variation de la quantité /quantité initiale demandée


𝐸𝑝 =
variation du prix / 𝑝𝑟𝑖𝑥𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙
ΔQ/Q
𝐸𝑝 =
ΔP/P

Ep indique comment les consommateurs réagissent à une variation des prix en ajustant
leurconsommation. L'élasticité prix est généralement négative. Trois (3) situations
peuvent seprésenter :
- La demande est élastique au prix quand une légère baisse des prix provoque
une forte haussede la demande, ep< -1 .
- La demande est inélastique au prix ou rigide quand une baisse influe peu sur la
demande ep>-1
- La demande est isoélastiqueou prix rigide quand la variation du prix agit sur la
demande dans des proportions identiques, ep = -1

Remarque : lorsque le bien est demandé parce qu’il est cher, c’estun bien de luxe
(snobisme)

Exercice : soit un produit quelconque dont la demande journalière observée sur un


marché en fonction du prix est :

Période Prix Quantité


1 100 200
2 120 150
3 170 100
4 180 8

T.A.F : calculer l’élasticité prix de la demande de la période 1 à 2


Solution
Calculons l’élasticité prix
Q P 150 - 200 100
ep =  = 
P Q 120 – 100 200

Page 33
ep = - 1,25
De la période 1 à 2, l’élasticité est négative puisque la demande diminue lorsquele
prix augmente.
Une augmentation de 1% duprix de 1 à 2 entraine une diminution de 1,25% e la
quantité demandée.

d) L’élasticité prix croisée


Elle mesure la sensibilité de la demande d’un bien par rapport à la variation du prix
d'un autre bien substituable ou complémentaire.

Variation de la demande du bien(a)/demande du bien (a) ΔQa/ /Qa


𝑒𝑝 = =
Variation du prix du bien (b)/ prix du bien (b) ΔPb /Pb

V- EVOLUTION DE LA CONSOMMATION
1) Augmentation du volume

La tendance globale dans les pays développés est caractérisée par l’augmentation
régulière et considérable du niveau de vie de l'ensemble de la population. Pour la
France, on peut estimer qu'il a été multiplié par 15.
Dans les pays sous développés,cette tendance à l'augmentation existe mais est moins
accentuée et plus inégalement repartie.

2) Les inégalités de la consommation


II existe d'importantes inégalités dans la répartition des revenus, dans un même pays
mais aussi bien qu'entre des pays différents. Leur mesure reste délicate et relativement
imprécise.

3) La loi de l'utilité marginale décroissante


Elle stipule qu'au fur et à mesure que la quantité consommée d'un bien augmente,
l'utilité marginale de ce bien diminue.
4) La loi d’Engel
En même temps que la consommation augmente, sa composition se modifie. La part
de l'alimentation tend à diminuer au profit d'autres biens ou services moins
directement indispensable : santé, loisir, etc. cela ne veut pas dire que les quantités
absolues d'aliments diminuent, au contraire, elles augmentent. Mais cette augmentation
est moins rapide que celle des autres consommations. Cette évolution a été mise en
évidence au XIXème sièclepar le statisticien allemand ErnestENGEL (1821-1896) ; on
la désigne sous le nom de loi d'ENGEL.

Page 34
Ernest ENGEL a énoncé trois (3) lois qui n'expriment que des tendances. Ces lois
sont les suivantes :
 Au fur et à mesure, que le revenu s'accroît, les dépenses consacrées à
l'alimentationaugmentent moins que proportionnellement à l'accroissement du
revenu.
Par exemple si les revenus augmentent de 1%, les dépenses consacrées à l'alimentation
croissent de moins de 1%.
 Au fur et à mesure que le revenu s'accroît, la part des dépenses pour se vêtir, se
loger représente un pourcentage (%) sensiblement identique quelle que soit
l'importance du revenu.
Par exemple, si les revenus augmentent de 1 %, ces dépenses croissent d'environ 1%.
 Au fur et à mesure que le revenu s'accroît, les dépenses correspondant aux
besoinsd'éducation, de voyage, de vacance… augmentent plus que
proportionnellement à l’accroissement du revenu.
Par exemple, si les revenus augmentent de 1%, ces dépenses croissent de plus de 1%.
Sur la longue durée, la loi d'ENGEL se vérifie.

Page 35
CHAPITRE II : L’ENTREPRISE ET LA PRODUCTION

INTRODUCTION

L'activité économique décrite dans le circuit économique s’articule autour de la


production de richesses, qu'il faudra répartir et qui seront consommées ou investies.
Tous les secteurs institutionnelsparticipent à la production, mais comme nous l'avons
vu, l'entreprise est l'agent économique dont la fonction principale est la production de
biens et services en vue de la vente sur unmarché. Cependant, les Entreprises ne
produisent pas à partir de rien. L'utilité qu’elles créent, la valeur qu'elles ajoutent à
leurs consommations intermédiaires (la valeur que l'entreprise de boulangerie ajoute à
la farine par Exemple) sont le résultat de la combinaison au sein de l'Entreprise des
différents facteurs de production. Qu’est-ce que la production ? Qu'est ce que les
facteurs de production et en quoi consiste leur combinaison ?

I- LA PRODUCTION

L’histoire économique du monde retrace, en faite, la façon dont les hommes se sont
organisés pour produire ce dont ils avaient besoin. Production de subsistance au départ
(autoconsommation), puis production sociale accompagnée de division du travail, la
production a été pendant des siècles essentiellement centrée sur les biens agricoles et
quelques produits ce l'artisanat. Dans le monde contemporain l'activité de production,
entendue dans un sens large, est devenue complexe et diversifiée, il y' a d'abord la
production de biens agricoles et non agricoles, puis pour une part de plus en plus
élevée la production de service qui peuvent être marchands ou non marchands. Dans
notre système capitaliste, la production ne désigne pas ce qui est utile à l'homme, mais
elle désigne ce qui résulte d'un travail rémunéré, car les économistes ns considérée,
comme production que les activités ayant nécessitée le recours a un travail rémunéré.

1) Définition
La production est une activité socialement organisée qui consiste à créer des biens et
services destinés à la satisfaction directe ou indirecte des besoins par la transformation
d'autres biens encombinant les facteurs de production (capital, travail). La production
s'analyse comme un processus de transformation :
 Soit on transforme directement des ressources naturelles en biens
économiques ;
 Soit on transforme les biens existants en biens plus élaborés ;

2) La production marchande
La production marchande est celle qui l’objet une transaction et donne lieu à an prix.
Autrement dit, il s'agit de création de biens ou de services destinés à être vendus sur le
mioche a un prix couvrant au moins leur coût de production. Les assurances, les

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services bancaires, le logement, le conseil d'un avocat sont des services marchands.

3) La production non marchande


La production non marchande recouvre les services qui sont fournis à la collectivité
par l'administration. C'est donc la création de biens et de services destinés à être
distribués gratuitement ou à un prix inférieur à leur coût de production : Défense,
police, justice, santé publique, éducation, logements sociaux, etc.

II- LES FACTEURS DE PRODUCTION ET LEURS COMBINAISONS

1) Les facteurs de production

Dans une boulangerie, le boulanger achète de la farine et vend du pain ; celui-ci (le
pain) vaut plus que la farine qui y est incorporée. La différence entre la valeur du pain
et la valeur de la farine ou valeur ajoutée par la boulangerie, résulte de l'incorporation
à la farinedu travail du boulanger et de ses compagnons d'une part et d'autre part, des
services fournis par les biens d'équipements de la boulangerie (pétrin mécanique, four,
etc). Le travail et les services des biens d'équipements constituent ce qu'on appelle des
facteurs de production. En général, on distingue deux (2) catégories de facteurs de
production : Le travail et le capital. Mais, à coté de ces deux (2) facteurs de
production existe un autre qui est le facteur ressources naturelles.

a) Les ressources naturelles


Ces ressources existent en quantité insuffisante par rapport au besoin.
Exemple : la terre, les minerais.
Par contre, centaines sont en grande quantité.Exemple : l'air

b) Le travail
La production d'un pays est le résultat du travail de ses habitants. Par conséquent, cette
production de biens et services variera selon le volume et la quantité du travail
effectué. Produire, c'est se procurer des biens ou des services que la nature ne met pas
spontanément à notre disposition. La production est d'abord une création du travail
humain. Sans travail, la vie même ne donnerait de biens maigres fruit, le coton ne se
serait pas transformé en chemise, le pétroleen chaleur, etc. Mais il ne suffit pas qu'il
yait du travail pour qu'il y ait activité productive. Sinon, la mère de famillequi coud
des vêtements pour ses enfants effectuerait une production. Ainsi, les économistes ne
considèrent comme production que les activités ayant nécessitée le recours à un travail
rémunéré.

c) Le capital
C'est l'ensemble des biens crées par l'homme et qui vont lui servir d'auxiliaires dans
son travail. Le capitalen tant que facteur de production se présente sous trois (3)
aspects :

Page 37
 Aspectphysiquedu capital :
Sous sa forme physique, le capital est représenté par les bâtiments, les installations
techniques, les machines (capital technique ou bien de production) et accessoirement
de stock. Le capital est donc un bien produit par l'homme vendu à une Entreprise qui
s'en servira pour produire d'autres biens.

 Aspect financier du capital :


Au niveau financier, le problème posé est que pour pouvoir former un capital, il faut
avoir les resserrées nécessaires. Dans la pratique, c'est l'épargne des agents
économiques qui va servir à financier la formation de ce capital. Ce financement
s’effectué par l’intermédiaire d’une institution financière spécialisée.

 Aspect économique du capital:


Le capital étant soumis à l'usure (surtout le capital technique), les entreprises doivent
prévoir la constitution de réserves en vue du renouvellement de leur capital, cette
opération économique s'appelle amortissement. Elle se fait selon les modalités
déterminées par la loi.

d) Les facteurs liésàla production


Ce sont des éléments essentiels qu'on retrouve autour du capital et du travail.Il s'agit
du progrès technique, du savoir faire, la formation...

III- LES COMBINAISONS DES FACTEURS DE PRODUCTION ETLE


CONCEPT DE PRODUCTIVITE

L'entreprise produit en combinant des facteurs de production. Il existe en général


plusieurs méthodes, plusieurs combinaisons de facteurs possibles pour obtenir un
même résultat. Pour construire un kilomètre de route, une entreprise des travaux
publics peut utiliser des bulldozers et un nombre réduit d'ouvriers. La première
combinaison comprend une plus grande proportion de capital technique et une
proportion faible de travail. Toute entreprise est confrontée à des choix concernant la
combinaison à utiliser pour une production donnée. Ce choix dépend de deux (2)
sortes de considérations : des considérations techniques et des considérations
économiques.

a) L’aspect technique du choix de la combinaison productive


Le problème technique consiste à rechercher la production la plus importante possible
pour une dotation donnée en facteurs de production. Il dépend des propriétés des
facteurs de production qui peuvent être plus ou moins divisibles, donc substituables ou
complémentaires. Deux (2) facteurs sont complémentaires lorsqu'on ne peut pas
séparer leur utilisation. Ils sont substituables lorsqu'ils peuvent être remplacés l'un par
l'autre. Le travail et le capital sont dans une certaine mesure à la fois complémentaire

Page 38
et substituable. On dit qu'il y a «substitution du capital au travail » si les Entreprises
produisent autant avec plus d'équipement et la même main d'œuvre. Il existe donc
plusieurs combinaisons de facteurs qui nécessitent soit le plus de capital (on parle de
production à forte intensité capitalistique), soit plus de travail. Mais laquelle des
combinaisons faut il choisir pour produire ? Nous touchons ici au problème
proprement économique.

b) L'aspect économique et choix de la combinaison productive


Le choix de la combinaison à retenir pour produire une quantité donnée va dépendre
des prix relatifs ou des coûts des facteurs de production. En effet, la combinaison
optimale (lameilleure) des facteurs est celle qui permet à l’entreprise de faire les plus
grands profits. Elle dépend donc du coût des différents facteurs sur le marché des
facteurs. Par Exemple, dans un pays où la terre est abondante et bon marché et le
travail rare et cher, on choisira plutôt des modes de culture intensive. Inversement,
dans un pays où la terre est rare et chère et la main d'œuvreabondante et mal payée, on
choisira plutôt des modes de culture intensifs. Au total, il faut retenir que le choix de la
combinaison des facteurs dépend de l'Etatou de la technique et des prix relatifs des
facteurs de production.

Page 39
CHAPITRE III : L'ETAT ET SES INTERVENTIONS DANS
L'ACTIVITEECONOMIQUE

INTRODUCTION

Moins d'Etat ? Plus d'Etat ? Ou mieux d'Etat ? La question reste aujourd'hui posée. Les
uns (les libéraux), classiques et néoclassiques, remettent en cause l'intervention de
l'Etat dans la sphère économique et plaident pour un désengagement important de
celui-ci, soutenant que les effets négatifs de ses interventions l'emportant sur leseffets
positifs. Les autres partisans de J M Keynes, au contraire pensent quesi des réformes
sont nécessaires, il faut que l'Etat continue à jouer un rôle important dans l’économie.
Pour comprendre les enjeux de ce débat il importe pour nous tout d'abord
d'appréhender la nature des fonctions économiques assurées par l’Etat de réaliser ses
fonctions à savoir le budget (politique budgétaire) et la monnaie (politique monétaire).

I- L'ETAT GENDARME ET SES INTERVENTIONS


DANSL’ECONOMIE

Selon les libéraux classiques, l'Etat gendarme a pour rôle de veiller au libre exercice
des libertés individuelles sur le marché (liberté d'entreprendre, liberté contractuelle,
liberté de jouissance du droit de propriété). L'Etat n’a donc aucune légitimité à définir
et à imposer l'intérêt général aux individus sur les plans économique et social. L'Etat
gendarme exerce les pouvoirs régaliens suivants :
 La police : L'Etat assure la sécurité des biens et des personnes, des propriétaires
et des contractants.
 La justice : L'Etat assure le respect des engagements (contrats) pris, l'égalité
descitoyens face à la loi.
 La défense nationale : L'Etat assure le respect de l’intégrité territoriale
nationale.
 L'émission de la monnaie : L'Etat permet la facilitation des échanges par
l'émission de l'unité d'échange (la monnaie).
En somme, l’Etat gendarme est donc le gardien du respect des libertés individuelles et
économiques, et son rôle dans l'économie est limité par l’ordre spontané du marché.

II- L'ETAT PROVIDENCE ET SON ROLE DANS L'ECONOMIE

Depuis la crise de 1929, et dans l'analyse keynésienne, l'Etat a changé de nature. Il


cesse d'être cantonné dans des fonctions d'Etat gendarme pour devenir Etat providence.
Un Etat quiaide, qui secourt par un miracle. Il intervient à la fois dans les domaines
économique et social.Dans ses interventions dans le domaine économique, l’Etat joue
les rôles suivants :

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1) L'Etat producteur
a) L'Etat producteur de services non marchands

Par le biais des administrations publiques, l'Etat est un producteur important de


services, ditsnon marchands car non directement facturés aux consommateurs.
Exemple : Service de l'éducation, de police, de justice. L'Etat prend en charge la
construction d'un certain nombre d'infrastructures et assure par son budget leur
fonctionnement : Routes, hôpitaux, universités...

b) L'Etat producteur de biens et de services marchands


L'Etat peut aussi par le biais des entreprises publiques produire des biens ou des
servicesmarchands. L'Etat a un secteur public marchand assez étendu :
 Les entreprises nationales qui sont en situation de monopole ou de quasi
monopole dans leur domaine d'activité, activités jugées généralement
stratégiques, cas dessociétés de transport ferroviaire (SICF) et de la SOTRA.
 Les entreprises nationales propriété de l’Etat qui sont en situation de
concurrence avec les entreprises privées. En Côte d’Ivoire, c’est le cas :
- Dans le secteur de l'hôtellerie (Hôtel ivoire)
- Dans le secteur de la banque (BNDA à l'époque)

2) L'Etat redistributeur
L'Etat, à prendre ici au sens large (Etat + collectivités locales), joue un rôle de
redistribution des revenus. Il prélève des impôts, des cotisations sociales ; puis fait
bénéficier à un certain nombre d'agents économiques des revenus de transfert : retraite,
prestation sociale (maladie, chômage, allocations familiales), des subventions, de
revenus provenant de ses dépenses (achat de l'Etat aux entreprises, traitement des
fonctionnaires...).
On distingue généralement deux (2) types de redistribution :
 Verticale : C'est-à-dire des hauts revenus vers les plus bas, essentiellement par
le système de l'impôt sur le revenu qui est en France progressif, ce qui signifie
que lesrevenus élevés sont plus "taxés" que les faibles revenus (qui peuvent
même êtretotalement exonérés), mais aussi par les prestations sociales qui
profitent au plusdéfavorisés.
 Horizontale : Entre diverses catégories :
Exemple : Les allocations chômage assurentune redistribution entre
actifs(entreemployés et chômeurs).
Les retraites sont financées par les cotisations actuelles des actifs et non comme
on pourrait le croire par les cotisations passées des retraites, ce qui établit une
redistribution entre actifs et inactifs retraités ;
Les allocations familiales entre familles sans enfant et familles avec deux (2)
enfants et plus ;
Les remboursements maladies entre malades et bien-portants

Page 41
D'autre part, l'Etat prélève des impôts sur les entreprises (taxes sur les bénéfices...) et
les faitbénéficier de certaines de ses dépenses : entreprises de travaux publics pour les
routes, debâtiments pour les constructions (prisons, facultés...) et les entreprises très
diverses pour son équipement (informatique, matériel de bureau...). Certaines
entreprises bénéficient mêmedesubventions versées (uneentreprise de transport
collectif pour assurer le ramassage scolaire par une collectivité locale).
Pour ce qui est des ménages, on constate la différence entre le revenu brut et le
revenudisponible :
- Revenus bruts (du travail, de l'entreprise, de la propriété)
- Cotisations sociales
- Impôts
+revenus de transferts (allocations familiales, chômage, retraite…)
=revenus disponibles.

3) L'Etat régulateur
Dans les économies capitalistes, l'Etat conserve une marge de manœuvre non
négligeable pour orienter l'économie (même s'il n'intervient pas directement comme
producteur) au nomde l'intérêt général du pays. Cette orientation peut se faire sur le
long terme (politiqueindustrielle par exemple) ou à plus court terme pour stabiliser la
conjoncture économique.Le rôle de l'Etat providence a fait naître auniveau de l'Etat
des systèmes d'assurance etd'assistance sociale. Il s'agit d'octroyer aux citoyens une
sécurité sociale face aux risques del’existence (pauvreté, maladie, vieillesse, famine).
Toutefois ce rôle d'Etat providence a montré ses limites depuis les années 70. Les
interventions de l'Etat dans l'économie sontjugées source de gaspillage et comme un
frein à l'initiative privée. Pour cette raison, l'Etatprovidence tend vers sa perte pour
faire place à l'Etat gendarme. On assiste désormais à desprivatisations de structures
publiques.

III- LES MOYENS D'INTERVENTION DE L'ETAT

L’Etat intervient dans l’économie à travers des politiques économiques que sont :
1) La politique budgétaire
Elle consiste à utiliser le budget de l'Etat pour atteindre certains objectifs. Elle peut
agir surles recettes ou sur les dépenses pour relancer ou stabiliser l'activité
économique.Grâce aux moyens de son budget, l’Etat pourra inciter les entreprises à
réaliser telle ou telleactivité.
En proposant un budget en déficit (dépense > recettes), un gouvernement peut tenter
derelancer l'activité économique par injection d'un surplus de demande. Cette
pratiquecomporte des limites, le déficit étant financé par des emprunts qu'il faudra
ensuite rembourser.

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2) La politique monétaire
Elle vise à réguler la croissance de la masse monétaire de manière à ce que la quantité
de monnaie en circulation ne soit pas trop importante pour éviterl'inflation, mais
suffisante pourassurer le volume de transactions et ne pas freiner l'activité
économique.Ses moyens d'action sont les suivantes :
 Le taux d'intérêt (prix du crédit) ;
 L'encadrement du crédit : restriction des quantités de crédit
 La réserve obligatoire : monnaie que les banques doivent détenir auprès de la
banque centrale. ; si l'on augmente les réserves obligatoires, les banques
pourront moins prêter et inversement.

3) La politique du taux de change extérieur de la monnaie nationale


Son objet est de limiter le risque de change auquel sont soumis les agents
économiques, voire de renforcer la compétitivité-prix. Des entreprises nationales par
rapport à leurs concurrentsétrangers.
Les choix peuvent être de dévaluer la monnaie (cela relance les exportations) ou au
contraire d'avoir une monnaie forte. Le gouvernement a une marge de manœuvre
parfois limitée car le taux de change dépend beaucoup de la situation des échanges
extérieurs du pays (situation de la balance des paiements). Cette politique sera à relier
avec la politique économique extérieure : protectionnisme ou non.

4) La politique économique extérieure


Elle a pour objectif d'éviter la dégradation des comptes extérieurs : balance des
paiements.La balance des paiements est un ensemble de comptes qui enregistrent les
échanges de biens,de services et de capitaux au cours d'une période donnée avec
l'extérieur. La politique économique a pour objectif de réduire les déséquilibres. On a
deux (2) types depolitiques économiques :
 La politique de relance (ou politique de go)
Les objectifs sont d'injecter du pouvoir d'achat pour gonfler la demande : C'est
unepolitiquedu type keynésien. L'Etat est chargé de relancer l'économie en réactivantla
production desentreprises, l'investissement et emploi.

Hausse de la Augmentation de Hausse des Hausse des


demande la production investissements investissements
des entreprises des entreprises

Création d’emplois

Hausse de la consommation
Cette politique présente des limites telles que l’augmentation du taux d’inflation

Page 43
 La politique de rigueur (ou politique de stop)
Les objectifs sont de ralentir l'activité économique pour réduire l'inflation. Les
instruments de cette politique sont les mesures de restrictions budgétaires et / ou
monétaires.
Conclusion : De façon générale, la politique économique menée par le gouvernement
d’un pays vise à se rapprocher du « carrée magique », plein emploi, équilibre des
comptes extérieurs (balances), croissance économique forte, pas ou peu d’inflation.

Taux de croissance

Taux de chômage Solde extérieur

Taux d’inflation

Le problème est que l'on ne peut intervenir sur l'économie en vue d'atteindre un de ces
objectifs sans modifier les moyens d'arrivée à la réalisation d'un ou plusieurs des
autres objectifs, d'où la notion de "carré magique", c'est-à-dire d'un ensemble de quatre
(4) objectifs que l'on ne peut jamais avoir totalement atteints :
 L'objectif de croissance Économique : On parle de croissance
économiquelorsque le volume de la production augmente en même temps que
lesconditionsdevies'améliorent.En fait, l'indicateur principal pour mesurer cette
croissance économique sera leproduit intérieur brut (PIB) par tête, c'est-à-dire le
PIB total divisé par le nombre d'habitants. En effet, l'indicateur PIB total est
insuffisant, il suffit pours'en rendre compte d'étudier le cas des pays en
développement où le taux decroissance de la population est supérieur au taux de
croissance du PIB total, cequi amène à une baisse du PIB par tête.
 L'objectif du plein emploi : En fait, le plein emploi total n'est pas possible, car
il existera toujours un chômage "temporaire" ou "frictionnel" qui correspond au
fait que même en cas de plein emploi, il existe un petit décalage dans le temps
entre la demande d'emploi et le moment où est trouvé cet emploi. Le rôle de
l'Etat en ce qui concerne l'emploi est surtout de permettre que le marché de
1''emploi fonctionne le mieux possible, soit en permettant qu'unecertaine
mobilité del'emploi existe, tant entre secteurs de l'économie qu'entre régions.
 L'objectif de stabilité des prix : La stabilité des prix se mesure à partir
d'unindice qui est en fait une moyenne pondérée des prix d'un ensemble de
biens etde services ("le panier de la ménagère"). L'Etat cherchera à assurer à la
foisune relative stabilité des prix dans le temps et une certaine stabilité du
rapportentre l'inflation des pays et celle des principaux pays clients et

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fournisseurs.
 L'objectif d'équilibre de la balance des paiements : Le problème est
doublé,car la balance des paiements comptabilise à la fois les échanges de biens
et services (balance commerciale) et les échanges de capitaux (balance
descapitaux).
Pour la balance commerciale, il s'agit de comparer les importations et les
exportations, le problème qui peut se poserest que la croissance de laproduction
nationale peut entraînerdes importations induites de matièrespremières ou
d'énergie par exemple.
Pour la balance des capitaux, le problème principal à un gouvernement est
lecontrôle des mouvements des capitaux privés, c'est-à-dire à la fois
des investissements des entreprises Ivoiriennes à l'étranger ou des entreprises
étrangère en Côte d'Ivoire, et les placements spéculatifs des entreprises ou des
ménages qui cherchent une rentabilité importante et immédiate en plaçant leur
épargne dans les pays à taux d'intérêt élevé.

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THEME IV: L'AJUSTEMENT

L'habitant des pays économiquement avancés ou non, utilise des centaines de biens
différents. Pour la production de ceux-ci, un nombre considérable d'entreprises
interviennent. Une question vient alors à l'esprit : étant donné la complexité des
circuits de transformation desbiens, circuit où interviennent des centaines de milliers
d'entreprises et des dizaines demillions de consommateurs, comment se fait-il que
l'économie ne soit pas un gigantesquechaos et que les productions s'ajustent, au moins
approximativement, aux besoins ? Commentest apportée la réponse à la question :
« Quoi produire et en quelle quantité? ». Plusieurstypes de solutions sont concevables
; Cependant, celle qui nous intéresse ici est qualifiée de "régulation de l'économie par
le mécanisme du marché". En effet, on ne peut pascomprendre l'économie moderne
sans avoir une idée du mécanisme du "régulateurautomatique" de marché.

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CHAPITRE I : STRUCTURE DU MARCHE ET FORMATION DES PRIX

INTRODUCTION

L'allocation des ressources dans l'économie peut s'opérer de manière centralisée, par
laplanification, ou de façon décentralisée, par le marché. Sur le marché, le prix
s'apparente à unsignal en direction des offreurs et des demandeurs (consommateur
titulaire des ressources encapital et en travail, et entreprises) qui formule leur
proposition jusqu'à ce qu'un prixétablisse l'équilibre entre l'offre et la demande. Il
apparaît ainsi comme le mécanismerégulateur (ajustement) "parfait" de l'économie de
marché. Selon la théorie néoclassique, leprix déterminé sur le marché, s'impose à
l'entreprise. Cependant, il existe plusieurs situationsde marché qui ne conduisent pas
toutes au même titre de formation des prix. Aussi, en secondlieu nous montrerons
comment se forment les prix sur les différents types de marché. Enfin,les déséquilibres
de marché que représentent l'inflation et la désinflation seront abordés.

I- AJUSTEMENT SUR LE MARCHE


1) Définition et fonctions du marché
Le marché est le lieu où la demande du consommateur se transforme en achat et l'offre
du producteur en vente : C'est donc le lieu de rencontre de l'offre et de la demande. Il a
pour fonction de concrétiser les désirs où intentions des agents économiques
individuels. Mais le marché remplît également une fonction générale d'allocation des
ressources. En effet, les prix qui s’y forment vont constitués des indicateurs des
tensions entreoffre et la demande, c'est-à-dire les clignotants des sources éventuelles
du profit. On va assister à un transfert des fadeurs de production des branches à profit
faible vers les branches à profit élevé. Le marché a donc un rôle fondamental aussi
bien comme "planificateur naturel" de l'économie globale que comme théâtre du
processus d'échange. La formation réelle des prix dépend du nombre d'acteurs
(vendeurs ou acheteurs) qui interviennent sur les différents marchés.

2) Les différents types de marché


L'étude de sa formation des prix revient à étudier la structure des marchés. Deux
(2) critères fondamentaux permettent de distinguer les différents types de marché: l'un
s'appuie sur le nombre respectif d'offreurs et de demandeurs en présence ; c'est le
critère nombre (les catégoriesde marché selon leur structure), l'autre se fonde sur la
nature des biens échangés. On distingue dans ce dernier cas trois (3) catégories de
marché ; le marché de biens et services (où se confrontent l'offre et la demande des
produits), le marché du travail (où s'échange la force de travail) et le marché des
capitaux (qui comprend le marché des changes, le marché monétaire et le marché
financier ou labourse des valeurs).
Nous nous intéresseronsici aux critères du nombre. Selon ce critère, on distingue cinq

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(5) types marché :
 Le marché de concurrence pure et parfaite (CPP)
 Le marché de monopole
 Le marché de duopole
 Le marché d'oligopole
 Le marché de concurrence monopolistique

a) Le marché de CPP
Un marché en CPP compte un très grand nombre d'entreprises dont l'action
industriellen'exerce aucun effet sur le prixdu produit homogène qu'elles offrent, prix
qui s'impose également à la multitude de demandeurs. C'est une situation de marché
qui se rencontre lorsque les cinq (5) conditions ci-dessous sont réunies (on distingue
les conditions de"pureté"de celle de "perfection") pour caractériser un marché de CPP.

 Les conditionsde "pureté"


Un marché est en situation de concurrence pure si et seulement si les conditions
suivantes sontremplies :
 Atomicité du marché
Un très grand nombre d'opérateurs économiques interchangeables, c'est-à-dire doté de
caractéristiques identiques, participent à l'offre et à la demande du produit ;
 Homogénéité du produit
Toutes les entreprises élaborent un même produitet les demandeurs sont conscients de
cettesimilitude ;
 Libre entrée sur le marché
Aucune barrière ne vient entraver l'implantationéventuelle de nouvelles entreprises à
l'intérieur de la branche
 Les conditions de "perfection"
Un marché est en situationde concurrence parfaite si et seulement si les conditions
suivantessont réunies :
 Parfaits transparente du marché
Tous les agents économiques détiennent à tout moment une information parfaite sur ce
qui sepasse sur le marché
 Parfaite mobilité des facteurs de production
Capital, travail, etc. peuvent être transférés sans obstacleet sans délai d'une entreprise à
uneautre de manière à ceque chaque entreprise puisse profiter des mêmes conditions
deproduction.
En concurrence totale, le prix d'équilibre du marché est soumis directement à
l'intensitédel'offre globale des producteurs et de la demande globale des
consommateurs. Le prix, une foisfixé s'impose à l'entreprise individuelle qui est donc
"pricetaker". On parle alors de "lasouveraineté du marché". L'analyse de la
concurrence pure et parfaite relève que toutes les hypothèses (atomicité,

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homogénéité, libre entrée, transparence et mobilité), émises ne sont pas toute vérifiées.
Parexemple, tous les agents économiques n'ont pas la même quantité d'informations.
Dans ce cas on parle de concurrence imparfaite ou asymétrique.

b) Les marchés de concurrence imparfaite


La concurrence imparfaite se rencontre à chaque fois qu'une condition de la CPP n'est
pas vérifiée. On peut donc dire que la concurrence imparfaite constitue la règle dans la
réalitéalors que la CPP en est l'exception. On a :
 Le monopole ou "la souveraineté du producteur (entreprise)"
C'est une situation de marché dans laquelle il y a un seul offreur qui vend un bien
homogèneen présence de plusieurs demandeurs. Il existe plusieurs types de monopole :
 Le monopole par contrôle de la matière première
L'entrepriseen situation de monopole contrôle la matière première. Ce monopole peut
avoir plusieurs sources : politique, sociale (par exemple ivoire Sépulture (IVOSEP) en
Côte d'Ivoire) etc.
 Le monopole par détention de brevet d'invention
 Le monopole naturel
Ce phénomène met en rapport les coûts avec la raille ou la dimension de l'entreprise.
Les coûtsfixes sont très énormes.
Exemple : Les centrales thermiques ou hydrauliques pour la production de l'énergie.
En situation de monopole, le marché est soumis aux conditions que lui impose le
producteur. Ce dernier y exerce en effet, un pouvoir sans partage sur le prix : Le
monopoleur est "Price maker".On parle alors de "la souveraineté au producteur". En
général, cette situation demarché est préjudiciable au consommateur.
 Le duopole et le l’oligopole
On se trouve ici sur des marchés ou un petit nombre de vendeurs (duo = 2) offre un
bienhomogène ; leur taille importante leur confère la disposition d'une part importante
de marché;si bien que les décisions prises affecteront nécessairement le profit de leurs
concurrents. Lesdifférents offreurs seront donc interdépendants sur un marché
oligopolistique.
 La concurrence monopolistique (CM) ou oligopole différencié
Un marché est en situation de concurrence monopolistique si les actions de l'un ou
deplusieursacheteurs ou vendeurs exercent une influence significative sur le prix.Le
marché de CM remet en cause l'hypothèse d'homogénéité du produit, de l'information
et de l'espace :
 On constate rarement dans la réalité une parfaite homogénéité du produit.
Dans l'esprit du consommateur, les produits ne sont pas identiques : on
parle d'hétérogénéité.
 L'homogénéité de l’information, c'est-à-dire la parfaite transparence dumarché
est également difficile à réaliser.
 Seul un espace parfaitement homogène assurerait une parfaitemobilité des

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facteurs de production. En réalité des freins institutionnels et des freins humains
réduisent la mobilité des facteurs et contribuent à unesegmentation de plus en
plus poussée du marché (marché du travail, ducapital, etc.) : on parle de
hétérogénéité de l'espace économique.

II- LES ASPECTS SPECIFIQUES DEFORMATION DES PRIX


1) Les fonctions du système des prix dans une économie
demarché

De façon générale, les prix remplissent une fonction d'orientation dans trois (3)
domaines :
 Le système de prix oriente la consommation
Les changements dans les prix tendent à modifier les quantités demandées ;
 Le système des prix oriente la production :
Les changements dans les prix des biens tendent à agir sur l'offre, donc sur la
production. L'entrepreneur tient compte aussi des variations des prix des facteurs de
production lorsqu'ilcherche à déterminer la meilleure méthode de production ;
 Le système de prix oriente la répartition des facteurs de production :
Les prix des facteurs ou des ressources influencent les titulaires de facteurs quant aux
emplois qu'ils choisissent pour leur travail, pour leurs capitaux, leurs terres, etc. Ils
contribuent ainsi à déterminer les revenus que procurent ces facteurs. Dans le
fonctionnement réel de l'économie,le prix du marché peut également être considéré
comme une information économique ;
 Pour les ménages :
Le prix du marché constitue un critère d'achat, une information objective (montant en
francs)et subjective (image associée au niveau du prix) sur le produit ; c'est un élément
qui permetau consommateur d'appréhender son pouvoir d'achat ;
 Pour les entreprises :
Le prix du marché représente sur information sur les conditions de la concurrence
(poussant àune augmentation de la productivité, à des délocalisations, au lancement de
nouveauxproduits, à la mise en conformité aux normes internationales en vue de
l'exportation, etc.), lesperspectives de recettes, etc.

2) Les procédures pratiques de fixation des prix


Le marché en termes économiques, désigne l'activité d'échange à travers laquelle se
forment les prix par confrontation de l'offre et de la demande. Son fonctionnement réel
permet decomprendre les procédures pratiques de fixation des prix. Dans la réalité, le
prix ne sera plus seulement le résultat de l'équilibre mécanique entre l'offre et la
demande, mais l'expression; du degré de nomination exercée par une entreprise ou un
groupe d'entreprises sur le marché (des biens de consommation ou de production).
Trois situations de fait peuvent se présenter:

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a) Le monopole ou quasi-monopole
Si le producteur est arrivé à éliminer tous ses concurrents, s'il n' y a plus qu'un seul
vendeur, il devient « tout puissant » et nous aurons un prix de monopole (fixé par le
producteur en fonction de ses coûts et de ses bénéfices désirés) qui correspondra donc
à la stratégie dumonopoleur et non pas à l'équilibre entre l'offre et la demande.
b) Le monopole bilatéral
A côté du monopole simple, nous trouvons le monopole bilatéral. C'est le cas où il
n'existe qu'un vendeur et qu’un acheteur. Cette éventualité se réalise très souvent sur le
marché dutravail. Le salaire (prix de facteur travail) qui s'établit dans une discussion
entre lessyndicats patronaux et les syndicats ouvriers aura peu de rapport avec la
confrontation del'offre et de la demande d'emploi sur le marché du travail. Le salaire
seraessentiellement lerésultat d'un rapport de force.

c) L’oligopole
Dans ce cas chaque vendeur sait qu'il peut à lui seul faire varier le prix et que les autres
vendeurs peuvent en faire autant. Citroën peut par exemple, très bien saturer le marché
dela voiture mais, il sait aussi que Renault est capable d'en faire autant. Les entreprises
vont entrer en lutte, chacune s'efforçant de produire plus et acceptant de vendre en
dessous de ses prix de revient pour conquérir le marché et contraindre le concurrent à
la faillite. Nous assistons alors à une véritable « guerre ». Le prix ne sera plus le
résultat de l'offre et de la demande, mais un « moyen de guerre ».

d) La fixation des prix de l'entreprise


En réalité le prix tient compte de ses coûts de production et du prix psychologique
(prix quiassure à l’entreprise la part de marché maximum, il s'agit du prix le plus
souvent cité dans lesenquêtes)accepté par les consommateurs après une étude de
marché. De plus, l'élasticité de lademande par rapport au prix doit être considérée. Il
existe en effet des biens dits inélastiques,c'est-à-dire pour lesquels une variation du
prix n'entraîne pas de variation significative de lademande (pain, sucre, essence,
tabac, etc). Enfin, le prix doit tenir compte de laréglementation en vigueur :
vente à perte, prix unique du livre, etc.
NB : Sur l'interventionde l’Etat dans la formation des prix : Selon les
circonstances,l'Etat peut intervenir pour fixer des prix plafonds, lorsqu'il s'agit de
protéger lesconsommateurs, ou des prix planchers se retrouvent souvent sur les
marchés agricoles. Les prix plafonds ont pour objectif de limiter les hausses générales
de prix (blocage des prix) enpériode d'inflation ; à protéger le pouvoir d'achat des
consommateurs pour les marchandisesparticulières(pain, riz, etc.).

III- L'ECONOMIE DE MARCHE ET SES LIMITES


Rappelons que l'économie de marché est un système économique dans lequel
l'initiative de la production et des échanges est laissée aux individus oui agissent en

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fonction des indications fournies par le marché en vue de réaliser le plus grand
bénéfice. Elle suppose la liberté d'entreprise et l'appropriation privée des moyens de
production. De ce qui précède, il apparaît que le marché occupe une place de premier
plan. Cependant la réalité du fonctionnement économique montre les limites du
marché. Le mécanisme du marché présente un certainnombre d'insuffisances :
 Les marchés concrets ne sont généralement pas parfaits ;
 Les ajustements sont parfois trop lent ;
 Le marché n’aboutit à satisfaire que les seuls besoins solvables ;

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CHAPITRE II : MONNAIE ET FINANCEMENT DE L’ECONOMIE

A l'origine, la monnaie n'a pas toujours existe. Dans l'ancien temps, le moyen
d'échange étais le troc. C'est-à-dire un échange de biens contre des biens. Mais cette
forme d'échange posait plusieurs problèmes :
 La rencontre des coéchangistes
 La double coïncidence des besoins
 La valeur des biens échangés
 La divisibilité relative de certains biens (échanger un bœuf contre un œuf)
 Les coûts de transaction (transport, stockage...)
La monnaie est apparue pour se substituer au troc mais également pour résoudre les
problèmes posés par le troc. Nous utiliserons chaque jour de la monnaie, qui, assumant
plusieurs fonctions à la fois (économique et sociale) a vu sa forme évoluer au cours du
temps pour aboutir de nos jours à la monnaie électronique.
Aussi avons-nous été intrigués par les événements de ces derniers temps ; à savoir la
crise du dollar, la dévaluation du franc CFA, la création de l'euro.
Ces préoccupations nous amènent à répondre à un certain nombre de questions,
notamment :
 A quoi sert lu monnaie ?
 Comment se présente t-elle ?
 Comment crée t-on la monnaie ?

I- NOTION DE MONNAIE
1) Définition
La monnaie est un signe, un moyen permettant d'acheter des biens ou services. La
monnaieest donc un bien d'échange accepté par tous et en tout temps pour éteindre les
dettes issues detransactions.
C'est une créance que détiennent les agents économiques sur l'ensemble des agents
offreursde biens et de services dans un espaceéconomique déterminé et qui est
obligatoirementacceptée comme moyen de règlement. Cette définition conduit à
reconnaître trois (3)caractères à la monnaie :
 La liquidité, c'est-à-dire utilisable immédiatement et sans transformation, pour
selibérer d'une dette ou de toute autre obligation en échange d'un autre bien ou
service.
 La fongibilité, qui correspond à cette possibilité de s'acquitter d'une dette ou
d'êtreéchangée contre un bien ou un service.
 L'universalité, c'est-à-dire la possibilité d'être acceptée pourtoute opération
d’échange dans un espace déterminé qui constitue la communauté de paiement.

2) Les fonctions de la monnaie


On reconnaît couramment trois (3) fonctions à la monnaie :
 Intermédiaire dans les échanges, elle facilite les échanges car permet d'éviter le

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troc ;
 Unité de compte : la valeur des biens et servicesest exprimées en monnaie ;
 Instrument de réserve de valeur : épargner de la monnaie, c'est pouvoir
envisagerd'acheter plus tard des biens ou services. Cela est vrai si l'inflation
n'est pas tropimportante.

3) Les formes de monnaie


La nature de la monnaie, a varié au cours de l'histoire.
a) Les formes anciennes
Ce sont la monnaie marchandise et la monnaie métallique.
 La monnaie marchandise, constitué d'objets dont la valeur reposait
essentiellement sur leur utilisation en tant que marchandise. Cette marchandise
devait être connue de tous et facilement divisible (ex : le sel, les cauris ...).
 La monnaie métallique, constitué de métaux précieux (or ou argent) qui
présentent un triple avantage : leur production est limite et stable dans le temps
; ils sont non périssables et leur utilisation en tant que marchandise est réservée
à des usages restreints (bijouterie, quelques applications industrielles).

b) Les formes nouvelles


La rareté de l'or et de l'argent et le développement des échanges ont conduit à la
dématérialisation (utilisation de certificats de dépôts d'or). Désormais la valeur de la
monnaie ne réside qu'au crédit que lui accorde le public. D'où :
 La monnaie fiduciaire, dont l'usage réclame la confiance (fiducie) des
détenteurs des instruments de paiement que sont les pièces (monnaies
divisionnaires) et les papiers monnaies (billets).
 La monnaie scripturale, constituée par les provisions sur les comptes en
banque (dépôts). Ellecircule grâce aux chèques, aux virements bancaires, par
des prélèvements automatiques et les titres interbancaires de paiement.
Pour soutenir cette confiance, l'instrument monétaire a un cours légal et un cours forcé.
 Le cours légal:
C'est l'obligation faite à tout créancier d'accepté la monnaie pour règlement des dettes.
L'établissement de cours légal confère à l'instrument monétaire un pouvoir libératoire
illimité.
 Le cours forcé :
C'est l’impossibilité de pouvoir convertir l'instrument monétaire en métaux précieux
(or). L'établissement du cours forcé confère à l'instrument monétaire une
inconvertibilité totale en or. Les pièces et les billets actuels sont des monnaies
fiduciaires à cours forcé.
 La monnaie électronique, ce sont de nouveaux moyens de paiement qui sont
apparus vers les années 70 et ont pris de l’ampleur vers la fin des années80. Ils
sont d'utilisation commode et pratique et assurent la sécurité et un gain de

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temps à leurs détenteurs. On peut distinguer :
- les cartes de crédits qui permettent d'effectuer directement les achats dansles
magasins ou espaces, munis d'un terminal électronique
- les cartes de retrait de billets de banque auprès des distributeurs
automatiques de billets
- la monnaie du futur, la carte à mémoire : c’est la monnaie d’avenir qui va
considérablement se développer dans les prochaines années.

II- LES AGREGATS DE LA MASSE MONETAIRE

Il estimportantpour un Etat et les autorités monétaires de connaître avec précision la


quantité de monnaie en circulation dans l’économie, ou masse monétaire. On est donc
amené à calculer des agrégats monétaires, qu'on peut définir comme « des grandeurs
statistiques servant à mesurer la quantité de monnaie disponible dans un pays à un
moment donné ». Ces instruments sont classésen fonction de leur degré de liquidité
(ou la capacité des actifs à être transformés en moyens de paiement). Actuellement on
dispose de quatre (4) agrégats :
 Ml comprend les billets, monnaies divisionnaires et les dépôts à vue
 M 2 est constitué de M1 et des placements à vue (comptes sur livret,
compted'épargne, logement)
 M3prend en compte M2, les dépôts en devises étrangères, les dépôts à terme,
les placements à terme et les titres du marche monétaire (certificats de dépôts,
les bons émis par les sociétés financières bancaires)
 M4 comprend M3, les bons du trésor (émis par le trésor public pour les
emprunts publics dont la durée est inférieure à 5 ans) et billets de trésorerie
(émis par les Entreprises) pouvant être négociés.
NB : la contrepartie de la masse monétaire représente l'ensemble des créances figurant
à l'actif du bilan du créateur de monnaie. Les quatre (4) principales catégories de
contrepartie sont :
 l'or et les devises
 les créances détenues sur un système bancaire, les entreprises bancaires, les
Entreprises et les ménages.\
 les crédits à l'économie ou créances sur l'économie
 les divers (encaissements nets, solde des opérations avec les institutions
financières)

III- LA CREATION MONETAIRE


Trois (3) agents économiques contribuent à la création de la monnaie:
 la banque centrale : elle crée la monnaie de plusieurs manières :
- émission des banques (et parfois de monnaie divisionnaire)
- émission de monnaie scripturale : crédits consentis aux banques par
le réescompte d'effets de commerce escomptés par les, banques

Page 55
commerciales à leurs clients
- émission de monnaie (fiduciaire ou scripturale) en contrepartie de
devises étrangères reçues.
 banques commerciales : ces banques créent de la monnaie scripturale à partir de
trois (3) opérations :
- par une avance en compte courant sous forme d'autorisation de découvert
- par l'escompte d'effets de commerce
- par les prêts
 Le trésorpublic : cette institution qui est la personnification financière de l'Etat,
crée les pièces de monnaie (monnaie divisionnaire) à partir de l'émission de
bons detrésor.

IV- LES INSTITUTIONS FINANCIERES

Les institutions financières sont des agents dontéconomique ayant un besoin de


financement, les institutions financière (emprunts et prêts) jouent un rôle
particulièrement important dans l’économie.

1) Les institutions financières


Les institutions financières sont des agents dont la fonction principale est d'effectuer
des opérations financières (emprunts et prêts).Elles comprennent :
 La banque centrale
Elle occupe une place particulières et fondamentale avec :
- le monopole de rémission de billets
- la centralisation des opérations entre les banques (c'est la banque
desbanques)
- le refinancement des banques
- la conservation des réserves d'or de la zone monétaire
- La surveillance de l'ensemble des banques de dépôts
(politiquemonétaire)
 Les banques ordinaires ou de dépôt ou commerciales
Elles offrent des services diversifiés :
- La gestion de comptes
- La collecte des fonds à partir des dépôts à vue, des dépôts à terme(dépôts
bloqués rapportant intérêt)
Les services bancaires : location de coffre, change, règlement automatique de certaines
factures, opérations ce bourse...

2) Les opérations de crédit


Le crédit est une opération par laquelle un emprunteur (débiteur) obtient de la monnaie
d'unintérêt (c'est le prix que l'emprunteur doit payer pour acheter ce service).En fait, le
problème du crédit est celui du financement de l'économie : mettre à la dispositiondes

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agents économiques les capitaux dont ils ont besoin. Les entreprises obtiennent
desressources en vendant des produits. Celles-ci sont en général insuffisantes pour
satisfaire tousleurs besoins en monnaies. Par ailleurs, les ménages perçoivent divers
revenus dont une partieestépargnée.
Au total une partie du financement se fait sur ressources propres, mais une autre partie
s’effectue sur les ressources épargnées ou crées par d'autres agents.
On a doncdes flux de monnaie se déplaçant de certains agents vers d'autres. Ces
fluxempruntent deux circuits différents :
 Par l'intermédiaire des banques (financement intermédiaire)
 Directement entre agents sur des marchés appropriés (financement
désintermédiaire),par la bourse ;
Au plan du type de crédits,les banques assurent les prestations suivantes :
 Crédits de trésorerie aux entreprises : besoins momentanés de liquidités pour
palier aux décalages entre encaissements et décaissements, ces crédits se font
sous la forme d'autorisation de découvert, d'escompte des effets de commerce...
 Crédits pour le commerce extérieur (opérations d'importation ou
d'exportation) : lecrédit documentaire
 Crédits pour l’investissement des entreprises : achat de matériel,
constructions ouaménagement de locaux
 Crédits à la consommation accordés aux particuliers pour le financement de
dépenses liées en général à l'acquisition des biens durables (automobile,
équipement du logement)
 Crédit à l'habitat destiné à financer l'acquisition de logements par les
ménages.
Au niveau de la durée du crédit consenti par les banques, on distingue :
 Le crédit à court terme (de trois mois à deux ans)
 Le crédit à moyen terme (de deux à sept ans)
 Le crédit à long terme (plus de sept ans)

V- LE SYSTEME BANCAIRE ET ROLE DES BANQUES DANS


LECREDIT
1) Définition de banque

Sontconsidérées comme banques, lesentreprises qui font profession habituelle de


recevoir des fonds qu’elles emploient pour leur compte ou pour le compte d’autrui en
opération de crédit de placement. Le système bancaire ivoirien s’'intègre dans celui de
l’UEMOA dont il respecte la réglementation.

2) Organisation du système bancaire en côte d'ivoire


Cette organisation est conforme dans l'ensemble des pays de l'U.E.M.O.A

Page 57
a) L'UM.O.A – L’U.EM.O.A
Par solidarité et pour harmoniser leur unité monétaire la Côte d'Ivoire, le Bénin, le
Burkina-Faso, le Togo, le Niger, le Sénégal et le Mali ont crée en mai 1962 l’U.M.O.A
qui est devenu U.E.M.O.A en 1994.
La hiérarchie des structures de l’U.M.O.A comprend la conférence des Chefs d'Etat, le
Conseil des Ministre de l'Union et l'Institution d'émission commune qui est la
B.C.EA.O représentée dans chaque pays par une agence nationale.
Toutes les banques des pays coiffés par la B.C.E.A.O étaient reparties jusqu'en 1976
en banques commerciales, banques d'affaires et banques de développement. De nos
jours ces trois (03) catégories ne font qu’une. Cependant dans la pratique on distingue
encore les banques d’affaires et les banques de développement.

 Les banques commerciales et de dépôts


Les banques commerciales qualifiées de banques primaires sont des établissements
privés généralement constitués selon le droit ivoirien qui participent à la bonne marche
des entreprises en faisant principalement face à leurs éventuels besoins en trésorerie et
de financement.

 Banques de développement
Ces banques ont pour but de faciliter et encourager le développement du pays. C'est
pourquoi elles ont pouractivité principale la répartition des crédits à moyen et long
terme à l'ensemble de l’économie ivoirienne.
Les entreprises du secteur primaire, secondaire leur font appel pour assurer le
financement des investissements nécessaire à leur établissement et leur
fonctionnement.

b) Rôle des banques : organisation et contrôle du crédit


Les banques en distribuant les crédits, accélèrent le développement des Etats dans
lesquels elles sont implantées.
Si les banques commerciales, d'affaires, de dépôts et de développement distribuent les
crédits, la banque centrale se charge de l'organisation et du contrôle du crédit.

c) La politique de crédit
Le recours abusif au crédit est tentant. C'est pourquoi le crédit s'oriente conformément
aux possibilités offertes par notre environnement économique. Cette orientation
s'effectue à deux (2) niveaux :
Au niveau microéconomie par le filtre que forment les institutions de crédit face aux
prétentions de leurs clients.
Au niveau macroéconomie par les décisions imposées par les autorités publiques
parl’intermédiaire de la banque centrale.

Page 58
 Le filtre des institutions de crédit
Les institutions de crédit s'efforcent souvent d'écarter les débiteurs en position ou déjà
surendettés. Elless'efforcent en particulier de maintenir les charges de remboursement
et d'insérer des dettes en dessous d'une certaine proposition des revenus de leurs clients
généralement 30%.

 L’intervention des autorités publiques


 Règlementet intervention sur les marchés monétaires financiers
Le marché monétaire est le marché où les institutions de crédit désireuses de se
procurer des liquidités rencontrent les institutions de crédit disposant des liquidités
excédentaires. C'est donc le marché où s'échangent des actifs monétaires, c'est-à-dire
des titres de créance à court et moyen terme.
Les institutions de crédit à capacité de financement cèdent leurs excédents de liquidité
contre des effets. Sur ce marché la banque intervient périodiquement pour des effets
qu'elle détient, ainsi elle encaisse des liquidités nécessaires. Ces opérations sont des
opérations d'Open Market.
Sur le marché financier, c'est-à-dire le marché des actions et obligations, les pouvoirs
publics interviennent, dressent le calendrier des émissions d'obligations de façon à
étaler la demande de création sur l'année entière.

 Contrôle direct du crédit


Il s'effectue par la fixation des réserves obligatoires, c'est-à-dire de dépôts obligatoires
et non rémunérés auprès de la banque centrale calculés pour chaque établissement en
fonction des crédits qu'il distribue. Cette mesure permet de limiter les crédits car plus
la banque centrale exige des réserves obligatoires, moins les établissements peuvent
accorder des crédits. La banque centrale, à certaines périodes, limite d'avance le
volume de crédits que chaque banque pourra accorder. C'est le moyen le plus simple,
le plus efficace et le plus rigide : C'est l'encadrement du crédit.
En plus de ces deux (2) politiques de contrôle direct. La banque centrale a mis sur pied
une nouvelle technique,celle des concours globaux. Cette technique consiste à fixer
d'avance la totalité des moyens que la banque centrale entend mettre à la disposition
des établissements bancaires et financiers pendant une période annuelle.

Page 59
ECONOMIE
ET
ORGANISATION DES ENTREPRISES

Page 60
INTRODUCTION GENERALE
Le sujet principal du cours d'économie et organisation des entreprises (E.O.E) est
l'entreprise. Celle-ci demeure là cellule de base de la vie économique et sociale,
créatrice de richesses c'est-à-dire de biens et services. Une économie saine et forte ne
peut exister sans entreprise ; en effet, sans elle rien n'existe sinon une économie
primitive fondée sur la chasse et la cueillette. Dans une économie de marché
capitaliste, l'entreprise demeure le lieu par excellence, où se réalise l'un des actes
fondamentaux de la vie économique : la production. Sans cette dernière, il n'y aurait
pas de possibilité de vivre, d'échanger, ni de travailler, il n'y aurait pas d'économie. La
production apparaît pour répondre aux besoins des Hommes, car la nature offre peu ou
n'offre pas toujours au bon endroit, en quantité suffisante tous les biens et les services
nécessaires à la vie. En effet, le sujet économique (l'Homme) est le siège d'un nombre
important de besoins sans cesse renouvelés. Que - trouve-t il face à lui, un
environnement naturel qui, à l état brut, n'est capable de lui fournir qu'une portion des
biens susceptibles de satisfaire ses besoins.
C'est la clé de voûte du problème économique. Dire que l'environnement naturel est
relativement pauvre cela signifie qu'il met très rarement à la disposition de l'Homme,
sous forme immédiatement utilisable, les moyens de satisfaire ses besoins. C'est en ce
sens qu'il est « mal adapté » pour la société et pour les consommateurs.
Pour l'entreprise c'est l'occasion de dégager des profits pour financer son
développement, procéder à des investissements et, de créer des emplois stables et
durables. L'entreprise constituant la source essentielle de production de richesses pour
une économie, il est donc nécessaire :
 D'étudier les différentes conceptions et les modes d'analyse élaborés par les
théoriciens de la firme
 De présenter la typologie des entreprises qui permet de mieux les analyser et
présenter l'avantage de pouvoir faire des comparaisons, d'analyser révolution du
système- productif (vers la concentration et l’internationalisation) de dégager
des tendances, etc.
 De mettre en évidence les perceptions de l'entreprise par les différents acteurs
ou partenaires de l'entreprise : Etat, salariés, dirigeants, actionnaires,
consommateurs, etc.
 De comprendre son fonctionnement : l'entreprise en effet, c'est aussi un
ensemble d'activités ou de fonctions (production, commerciale, logistique,
ressources humaines, etc.) qui quels que soient leur nombre et leur nature, ne
sont juxtaposées les unes sur les autres mais interdépendantes. Elles (les
fonctions) ne doivent pas agir pour elles mêmes mais a la réalisation des
objectifs de l'entreprise.
 enfin, d’étudier principalement la place et le rôle de l’homme dans l’entreprise.

Page 61
THEME I: L’ENTREPRISE
CHAPITRE I : DEFINITION ET MODE D’ANALYSE DE L’ENTREPRISE
1- DEFINITION
L'entreprise est une organisation autonome qui produit des biens et services destinés à
la vente, en vue d'en tirer profit et de satisfaire les besoins des consommateurs.
2. LES MODES D'ANALYSE
2.1 Approche théorique
2.1.1La théorie classique
L'école classique a montré que le processus de production (F. Taylor) et
d'administration (H. Fayol) d’entreprise pouvait être organisée et rationalisée afin
d'obtenir une meilleure, productivité ou efficacité.
 F. Taylor : Pour lui entreprise est une unité technique qui emploie l'homme
comme facteur de production et dont il faut organiser les lâches pour améliorer
sa production. Pour se faire, il propose l’organisation scientifique du travail
(OST) dont les principes sont :
 la séparation du travail de conception et du travail d'exécution
 laparcellisation des tâches ou la répartition extrêmement précise des
tâches le chronométrage du temps
 larémunération au rendement
 H. Fayol : Pour lui, l'entreprise doit être une cellule administrative.
L’administration consiste à prévoir, à coordonner, à organiser, à contrôler,
à commander.
Fayol propose en -cela quatorze (14) principes d'administration dont les principaux
sont :
 la division du travail
 l’unité de commandement
 l’autorité du chef
 le juste salaire.
Ces théories ont pour but de privilégier exclusivement 1a vision économique de
l'entreprise, c’est-à-dire l’obtention des gains de productivité au détriment de
l'homme, considéré àcet effet comme une machine.
2.1.2La théorie des relations humaines
La vision exclusivement scientifique de l’OST conduit à négliger la nature humaine du
travail (les motivations et les aspirations des salariés). C'est pourquoi les principes de
Taylor ont été critiqués par les auteurs des écoles des relations humaines (Elton
MAYO, Abraham MASLOW, Mac Gregor, Frederick HERZBERG). Ils ont étudiés
l'attitude des hommes au travail, la psychologie des travailleurs, les comportements
individuels ou collectifs dans un groupe de travail. Ils en ont conclu à la prise en
compte de l'homme dans une entreprise et cela dans toute sa dimension humaine. Par
conséquent disent-ils, l'homme doit être satisfait dans toutes ses aspirations
(intellectuelles, matérielles...)

Page 62
2.1.3 L'approche socio-économique de l'entreprise
IGOR ANSOFF, M.DRUCKER
Pour ces auteurs, la satisfaction maximale de l'homme au travail ne doit pas faire
ignorer les objectifs de l'entreprise (produire plus, dépenser moins, accroître le
bénéfice ou maximiser le bénéfice..).Il y a donc intérêt à combiner "économique" et "je
social" malgré les intérêts divergents et parfois contradictoires de l'entreprise et de ses
salariés.
2.1.4La théorie des systèmes
L'entreprise est vue comme un système, c'est-à-dire comme un ensemble d'éléments
organisés en interaction, en vue d'atteindre un but commun. L'originalité de cette
méthode est qu'elle rejette la démarche analytique ou traditionnelle selon laquelle une
entité est étudiée en la divisant en sous ensembles qui font l'objet d'étude de façon
séparée. L'approche systématique au contraire étudie un ensemble comme un tout en
mettant en relief les relations d'interdépendance entre les éléments, constitutifs de
l'ensemble. On dit qu'on fait une approche globale.
2.2 L’approche pratique
2.2.1L’entreprise est une unité de production
L’entreprise combine divers facteur de production (le capital, le travail, les ressources;
naturelles) afin d'obtenir des biens ou services destinés à la vente. Elle créée donc de
ce fait une richesse appelée valeur ajoutée. Elle est définie comme la contribution
productive propre de l'entreprise au processus de production. On dit aussi que c'est la
richesse générée par l’entreprise au cours de production. La valeur ajoutée est
déterminée en faisant la différence entrela valeur de la production de l'entreprise (Pt) et
les dépenses réalisées lors des achats des biens et services qui ont servis à produire le
bien et que l'on appelle consommations intermédiaires.
Valeur ajoutée = valeur de la production total - valeur des consommations
intermédiaire (CI)

Valeur ajoutée = Pt - CI
Les étapes de la répartition de la valeur ajoutée
𝑃𝑡
− 𝐶𝐼
= 𝑉𝐴
− 𝑠𝑎𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠
− 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑡𝑠 𝑒𝑡 𝑡𝑎𝑥𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑐𝑖𝑎𝑙𝑒𝑠
= 𝒆𝒙𝒄é𝒅𝒆𝒏𝒕 𝒃𝒓𝒖𝒕 𝒅′ 𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
− 𝐼𝑛𝑡𝑒𝑟ê𝑡𝑠 𝑣𝑒𝑟𝑠é𝑠
= 𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑛𝑒𝑡 (𝑏é𝑛é𝑓𝑖𝑐𝑒)
− 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑑𝑒𝑛𝑑𝑒𝑠
− 𝐵é𝑛𝑒𝑓𝑖𝑐𝑒 𝑛𝑜𝑛 𝑑𝑖𝑠𝑡𝑟𝑖𝑏𝑢é (𝑟𝑒𝑠𝑒𝑟𝑣𝑒)
=0

Page 63
2.2.2L'entreprise, unité de répartition
La valeur ajoutée permet à l'entreprise de rémunérer les facteurs de production, d'où la
notion de répartition. .La valeur ajoutée ainsi créée est repartie de la façon suivante:
 une partie aux salariés, sous forme de salaire ou de participation aux
résultats (les primes)
 une autre aux administrations, sous forme d'impôts et taxes et de
cotisation sociales
 une partie aux prêteurs ou bailleurs de fonds, sous forme d'intérêt à
verser
 l'autre partie aux associés, sous forme de dividendes la dernière partie à
l'entreprise elle-même, sous forme de réserve qui pourrait servir à
autofinancement.
2.2.3L'entreprise cellule sociale
L'entreprise est aussi caractérisée par son rôle social bien que son objectif soit de
maximiser les profits, l'entreprise prend de plus en plus en compte les besoins
individuels et collectifs de son personnel. On dit qu'elle tient compte des aspirations
psychosociologiques de ses travailleurs. Dès lors sa fonction sociale réside dans la
satisfaction d'un certain nombre de besoins éprouvés par les salariés :
 stabilité de l'emploi
 stabilité du niveau des rémunérations
 promotion des employés
 formation du travailleur
 résolution des conflits individuels ou collectifs
 amélioration ces conditions de travail et de vie du salarié.
Sur le plan externe, l'entreprise est source de progrès technique et social. Ainsi par
l'innovation permanente, elle offre aux ménages des produits qui répondent à leurs
besoins, les libérant de certaines tâches astreignantes et améliorent leur cadre de vie.
Elle joue aussi le rôle social important dans l'éducation du consommateur en lui
donnant par l'intermédiaire de la publicité de bonnes ou de mauvaises habitudes.
2.2.4 L'entreprise, centre de décision
Gérer une entreprise, c'est prendre des décisions, lesquelles sont d'importance inégale.
L'entreprise est un édifice constitué de délégations d'autorité successives, coordonnées
par un centre de décision supérieur, Elle est un centre autonome de décisions.
Si dans une petite entreprise, l'entrepreneur, est souvent seul à prendre des décisions, il
en est différemment dans la grande entreprise dans laquelle l'entrepreneur qui, par
manque de temps et de compétence, ne peut seul prendre la totalité des décisions.
Le pouvoir de décision des entreprises est très souvent lié à la propriété des moyens de
production et différé selon que l’on se trouve dans une économie socialiste planifiée,
dans une économie capitaliste de marché, etc.
Les différentes catégories de décisions s'organisent suivant un ordre pyramidal
regroupant trois (3) catégories de décisions :
 les décisions exploitation : elles sont nombreuses et sont prises à la
base par les ouvriers spécialisés. Elles concernent des tâches exécutées ;

Page 64
 les décisions stratégiques : elles sont prises au sommet par les
dirigeants de l'entreprise et engagent l'avenir de celle-ci;
 les décisions administrativesde contrôle : elles sont prises à un
niveau intermédiaire; de la hiérarchie et se situent entre les deux (2)
catégories de décisions précédentes
2.2.5L'entreprise en tant que système
L'entreprise constitue un système car elle rassemble des éléments en interaction
permanente orientés vers la réalisation d'un objectif. Toute action exercée au niveau de
l'un des éléments entraîne des conséquences sur les autres.
Comme toute autre organisation : l'entreprise est un système ouvert sur son
environnement. De très nombreux flux circulent en permanence entre l'entreprise et
son environnement. L'entreprise est un système en évolution.
Comme tout système ouvert, l'entreprise doit évoluer pour s'adapter à un
environnement en perpétuel changement. Cette évolution est souvent la condition de sa
survie; elle suppose l'organisation d'un système d'information efficace.
L’entreprise fonctionne selon le principe de rétroaction (ou feedback). Des
informations relatives au marché et autres éléments de l’environnement peuvent
déclencher des modifications amont de l’activité marchande soit au niveau des divers
flux d’entrée (matière, personnelle…) soit au niveau du fonctionnement interne de
l'entreprise. Il en résulte une régulation du système qui lui permet d'assurer son
adaptation à l'environnement et de ce fait de garantir sa survie.
L'entreprise est un système finalisé car elle a été créée en vue de la réalisation de
certaines fins qui se concrétisent dans la fixation d'objectifs.
Les finalités de l'entreprise peuvent s'exprimer diversement :
 finalité humaine essentielle : l'épanouissement des hommes, richesse
principale de l'entreprise.
 Finalité de production : il s'agit- de produire des biens ou services
répondant aux conditions optimales d'utilisation, de qualité et de prix
 Finalité de création de richesse : il faut d'avantage d'argent que
ce qui est strictement nécessaire au fonctionnement de l'entreprise et de
ses hommes, donc elle consiste en amasser suffisamment
 Finalité de citoyen : elle se traduit par la responsabilité de verser à la
nation des moyens financiers, dans la mesure de ses possibilités (impôts,
taxes) mais aussi de faire des «salariés-citoyens» épanouis, développés,
heureux et de valoriser l'image industrielle et socio économique du pays,
de créer les produits de demain pour limiter.
 à terme l'importation et enfin de maintenir et développer l'emploi.

Page 65
CHAPITRE II : TYPOLOGIE DES ENTREPRISES
INTRODUCTION
Il existe une infinité d'entreprises. Chacune d'elles constitue une réalité originelle qui
la distingue des autres. Cependant, des traits communs permettent de regrouper les
entreprises en catégories homogènes sur la base d'un certain nombre de critères:
 Critère économique
 Critère juridique
I. CLASSIFICATION ECONOMIQUE DES ENTREPRISES
Deux (2) critères, deux (2)classification sont reconnues :
 la dimension entreprise
 le domaine d’action
1) La classification selon la dimension de l'entreprise
La taille de l’entreprise est appréciée à travers un certain nombre d'éléments (l'effectif
salarié, le chiffre d'affaire, la valeur ajoutée, les capitaux propres...). En Côte d'Ivoire,
l’élément le plus utilisé pour apprécier la taille de l'entreprise est l'effectif du personnel
employé selon le tableau ci après :
Nombre de salariés Taille de l’entreprise
0 Salariés Micro- entreprise
1 à 9 salariés Très petite entreprise
10 à 49 salariés Petite entreprise PMI
50 à 499 salariés Moyenne entreprise PME
500 à 999 salariés Grande entreprise PME.A
1000 à plus de deux salariés Très grande entreprise
 PMI : Petite et moyenne industrie
 PME : Petite et moyenne entreprise
 PMEA: Petite et Moyenne Entreprise Agricole
2) Classification selon le domaine d'action de l'entreprise
Traditionnellement, on distingue trois (3) sections d'actions dans lesquelles sont
reparties les entreprises selon leurs activités principales:
 Les entreprises du secteur primaire
 Les entreprises du secteur secondaire
 Les entreprises du secteur tertiaire
a) Les entreprises du secteur primaire
C'est un ensemble d'entreprises dont les actions jésuites de l'exploitation des ressources
naturelles. Exemple: la pêche, l'élevage, l'exploitation forestière, la chasse.
b) L’entreprise au secteur secondaire
C’est un ensemble l'entreprises qui transforment les matières premières en biens de
consommation ou de production.
Exemple : industrie agroalimentaire, de construction automobile, industrie textile,

Page 66
c)L’entreprise du secteur tertiaire
C'est un ensemble d'entreprises, dont l'accent est sur la prestation de service. Exemple :
le tourisme, commerce, transport, banque
Remarque : II ne faut pas confondre secteur d'activité, branche d'activité et filière.
 Un secteur d'activité regroupe les entreprises ayant la même activité
principale.
 Une branche d’activité regroupe les entreprises fabricant la
même catégorie de biens
 Une filière c'est l'ensemble des étapes de la production qui permettent de
passer de la matière première brute à l'objectif final qui sera vendu sur le'
marché.
I- CLASSIFICATION DES ENTREFRISES SELON DES ECRITERES
JURIDIQUES
1) Les entreprises privées:

Elles se composent des entreprises individuelles et sociétaires.


a) Les entreprises individuelles
Une entreprise individuelle est une entreprise qui appartient généralement à une
personne physique dont le patrimoine est juridiquement confondu avec celui de
l'entreprise. Elle ne jouit pas de la personnalité morale. L'entrepreneur est entièrement
responsable de sa gestion : sa responsabilité est illimitée. Dans le cadre de l'OHADA
pour encourager les créations des entreprises individuelles, celle-ci dispose depuis peu
d'un statut limitant leurs responsabilités: il s'agit de l'entreprise uni- personnelle à
responsabilité limitée (EURL).
b) Les entreprises sociétaires
La société est une personne morale réunissant par contrat un ensemble de personnes
qui apportent des biens et forment ainsi une entité collective existant selon des règles
communes indépendamment des personnes physiques qui y participent. On distingue
plusieurs formes de sociétés :
 Les sociétés de personnes
 Les sociétés de capitaux
 Les sociétés de personnes
Elles sont constituées en considération de la personne en considération des associés
c'est-à-dire entre personnes qui se font confiance: c'est le principe de l’intuiti personae.
Elles comprennent:
 Les sociétés en non collectives (SNS)
 Les sociétés de capitaux (SCS)
 Les sociétés de capitaux
Elles sont constituées sur la base des apports de capitaux. Chaque actionnaire est
rémunéréau prorata de ses apports.
Lu société à responsabilité limitée est une société hybride c'est-à-dire qui est
intermédiaire des sociétés de personnes et des sociétés de capitaux en raison du mode
de fonctionnement souple qui la caractérise :
 Capital minimum : un (1) million

Page 67
 Le nombre d'associés minimum est de deux (2)
 De plus cette forme de société présente l'avantage de limiter la
responsabilité au montant des apports des associés.
NB : L’EURL est une SARL qui ne compte qu'un seul associé (le propriétaire de
l'entreprise).
2- Les entreprises publiques
a) Définition
Ce sont des entreprises don; tour ou partie du capital et du pouvoir de décision
appartient à une collectivité publique.
 Les types d’entreprises publiques
 Les régies : l'Etat fournit les capitaux et assure l'exploitation par ces propres
agents et couvre le risque de l'exploitation.
 Les établissements publics nationaux (EPN) : Leur objectif est de satisfaire
les besoins collectifs. Il en existe deux (2) sortes : Les EPA (les
établissements publics à caractère administratif) et les EP1C (l'établissement
public industriel et commercial).
Les EPA sontdes établissements dotés de la personnalitémorale et de l'autonomie
financière. Ilsoffrentdesservicesgratuitsou àcoûtsmodérés.
Exemple : ENA, Université
Les EPIC sont des établissements dotés de la personnalité morale et de
l'autonomie financière, ils se rémunèrent sur leurs usagers.
Exemple : CHU, Port autonome.
 Les entreprises nationalisées : Ce sont des entreprises privées à
l'origine mais dont la propriété et la gestion ont été transférées à l'Etat.
 Les concessions : L'Etat concède à des personnes de droit privé la
gestion d'un service public pour une durée bien déterminée selon
certaines modalités fixées un cahier de changes.
Exemple: SODECI, CIE
 Les sociétés d'économie mixte: L’Etat et les collectivités locales
détiennent la majorité du capital de ces sociétés.
Exemple : La SOTRA, la RTI
 Les sociétés d’Etat: Ce sont des sociétés dont l'Etat détient la totalité du
capital et qui peuvent bénéficier dans certains cas d'une autonomie.
Exemple : SODEMI, EECI.
 Les entreprises du secteur coopératif ou mutualistes ou du secteur
de l'économie sociale :
Ce sont des entreprises dont les adhérents détiennent collectivement la
propriété du capital et dont ils se répartissent les excédents au prorata de
l'utilisation qu'ils font de leurs services et non de la part du capital qu'ils
détiennent. Le but de la coopérative n'est pas la recherche du profit maximum.
Ce sont :
 Les sociétés mutualistes (exemple : MATCA, MUGEFCI)
 Les coopératives (GVC, COOPEC...)

Page 68
CHAPITRE III: INSERTION DE L’ENTREPRISE DANS LE
TISSUECONOMIQUE
1) Définition
L'environnement de l’entreprise est constitué par l'ensemble des éléments externes
qui sont susceptibles d’affecter directement ou indirectement ses activités.
En d'autres termes, ce sont tous les éléments qui sont en interaction avec
l'entreprise.
2) Les Principales caractéristique de l’environnement et
del’entreprise
L’environnement comporte deux (02) niveaux. En effet, pour ce qui concerne
l’environnement de l’entreprise, on peut distinguer :
 L’environnement de proximité qui est constitué par les organisations
avec lesquelles l’entreprise entretient des relations suivies. Il s’agit d’un
environnement concret et facile à apprendre.
 L’environnement générale : qui est plus lointain, plus abstrait et difficile
à cerner et à prévoir.
L’environnement comporte un ensemble de contraintes, de risques et
d’opportunités :
 Les contraintes sont soient imposées de l'extérieur(concurrence, les
groupes de pressions, les lois) soient négociées par l'entreprise (les
fournisseurs, les clients, les salariés)
 Les risques proviennent de révolution défavorable d'un ou plusieurs
éléments de l'environnement.
Exemple :Une grève de la poste peut mettre en péril les entreprises de vente
par correspondance.
 Les opportunités dues à une évolution favorable d'un ou plusieurs
éléments de l’environnement. Ex : Augmentation du nombre de
consommateurs.

3) L’environnement général est difficilement prévisible


Les phénomènes globaux sont liés à une multitude de causes complexes ou à des
événements difficilement prévisibles. Dans ces conditions, il est difficile d'en faire
la provision et quand on s'y risque, les résultats sont souvent décevants.

4) Certaines composantes de l’environnement évoluent rapidement


C'est le cas des progrès scientifiques et technologiques qui occasionnent de
nombreusesinnovations concernant aussi bien le processus de production eue les
produits.
II- LES DIFFERENTS ASPECTS DE L’ENVIRONNEMENT
Sans pouvoir énumérer tous les éléments, on peut cependant mettre en évidence
certaines grandes composantes.

Page 69
1) L'environnement géographique
Il est caractérisé par les éléments suivants :
 Les moyens de communication et de télécommunication
 Les conditions climatiques
 La proximité des sources d'énergie.
 L’existence de terrains aménagés
2) L'environnement démographique
Non seulement pour les besoins du marché (la clientèle) mais aussi Ses besoins
d'emploi (la main d'œuvre) les données démographiques intéressent toutes les
entreprises.
3) L’environnement socio-culturel
Les composantes des individus, leur style de vie, leurs besoins et leurs aspirations
sont liés au niveau culturel er aux valeurs morales de ces mêmes individus.
L'entreprise est également intéressée par le niveau de qualification de sa main-
d'œuvre locale.
4) L'environnement technologique
Dans ce domaine, les changements sont susceptibles d'affecter l'entreprise de
diverses manières et en particulier :
 Au niveau de la fabrication avec de nouvelles technologies
 Au niveau de la clientèle avec l'apparition de nouveaux produits
5) L'environnement économique et juridique
C'est un domaine beaucoup plus large nécessitant par conséquent une analyse
beaucoup plus approfondie.
a) Le système économique
La nature de l’activité économique est déterminée par le type de système
économique en vigueur.
Exemple: Le système d'économie libérale repose sur la propriété privée des
moyens de production, la libre concurrence ...néanmoins, il est à remarquer que le
capitalisme moderne s'est éloigné de sa forme traditionnelle car de plus en plus
l'Etat intervient dans l'activité économique en créant des entreprises à but lucratif.
b) La législation économique
La législation en vigueur à ce moment donné est la résultante des éléments
suivants :
 L’histoire économique d’un pays
 L’importance relative de certains groupes de pression
 Les conditions de la concurrence.
c) Les marchés
Au niveau de l'entreprise on peut distinguer deux (2) catégories de marché : le
marché amont et le marché aval.
Le marché amont: il est constitué par un groupe de marchés sur lesquels
l'entreprise est en position de demandeur, là où l'entreprise vient exprimer ses
besoins à des fournisseurs. Ce sont :

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 Le marché des capitaux on marchés financiers : pour fonctionner
l'entreprise a besoin des ressources financières pour assurer
l'exploitation courante de la réalisation des investissements. Elle se
les procure sur le marché financier.
 Le marché des approvisionnements : sur ce marché l'entreprise se
procure deux (2) types de ressources.
Les achats courants constitués de denrées à incorporer à la production (matières
premiers) ou à faire disparaître au cours du processus de production (énergie),
tout cela constitue les consommations intermédiaires.
Les équipements qui sont constitués par les machines et les matériels de
production.
Le marché de travail : ce marché fournit à l'entreprise la main d'œuvre
nécessaire à la production qui échange sa force de travail sur la base de
salaires déterminés.
Le marché aval : C'est de loin le marché le plus important car c'est sur ce
marché que l'Entreprise est en relation avec ses clients. De l'évolution de ce
marché dépend la survie de l'entreprise. L'analyse de la clientèle, de ses
besoins et de leur évolution est indispensable pour le développement et la
survie de l’entreprise.
d) Les stratégies d’adaptation à l’environnement :
II existe, plusieurs stratégies permettant à l'entreprise de s'adapter à l'évolution
de son environnement et notamment son environnement concurrentiel.
La stratégie de veille : Elle consiste pour l’entreprise d’installer un
observatoire lui permettant de percevoir tous les changements qui
interviennent dans l’environnement afin de s’y adapter sans retard.
La stratégie d’innovation: Quand dans un environnement l'on décèle une
opportunité ou un risque, l'entreprise doit réagir. Cette réaction se traduit
souvent par des innovations.
La stratégie de concentration accroît lataille et la place de l'entreprise et
renforce sa position dans tous les domaines el notamment face au marché
de la concurrence.

 CONCENTRATION DES ENTREFRISES


 Définition
La concentration est un phénomène qui se caractérise par l'accroissement de la
dimension des entreprises et par la dimension de leur nombre.
La concentration peut se réaliser de plusieurs façons dont :
 La fusion, c'est-à-dire deux (2) ou plusieurs entreprises disparaissent pour
ne donner qu'une seule.
 L'absorption, c'est-à-dire une entreprise transmet à une autre tout son
patrimoine.
 Les causes
Elles sont nombreuses et variées :
- Pour résister à la concurrence, il est nécessaire pour les entreprises d'avoir

Page 71
une certaine dimension
- Une grande entreprise peut se procurer plus facilement des
capitaux, grâce à la confiance qu'elle inspire
- Dans un certains cas, l'entreprise est obligée d'augmenter sa taille afin de
pouvoir accroître sa part du marché
- Une entreprise qui achète en grande quantité peut bénéficier de réduction
de prix.de là part de ses fournisseurs
- Une entreprise est d'autant plus apte à influencer la politique d'un
Etat, qu'elle est d'une dimension respectable
 LES FORMES DE CONCENTRATION
 Concentration horizontale
Une entreprise peut se développer par élargissement de ses activités c'est-à-dire
qu'elle augmente sa part de marché au détriment de ses concurrents qui sont
obliges de disparaître ou tout simplement elle les rachète.
La concentration horizontale conduit au regroupement des entreprises qui
produisent le même type de biens et services.
Exemple : SCORE racheté par CASH IVOIRE
La concentration horizontale est donc un élargissement des activités.
 Concentration verticale
Une entreprise peut se développer par intégration d'activités. La concentration
verticale conduit au regroupement d'entreprises qui ont les activités
complémentaires. Cette intégration peut se faire soit en amont, soit en aval. La
concentration verticale est donc une intégration d'activités complémentaires.
 La concentration conglomérale
Une entreprise peut se développer par diversification de ses activités. Ce type de
concentration est appelé cône entra non conglomérale qui consiste à un
regroupement d'entreprise ayant des activités totalement différentes.
La concentration conglomérée conduit à une diversification des activités.
Certaines grosses entreprises utilisent conjointement les trois (3) formes de
concentration. On abouti donc au holding
Exemple : PEUGEOT, PETROCI, IBM
e) La stratégie de diversification et de recentrage
La diversification permet à l’entreprise de ne pas être exclusivement dépendante
d'un seul et unique élément de l'environnement. Mais, cette diversification
doit être illimitée car, l'entreprise peut être efficace dans plusieurs domaines à
la fois.
Le recentrage va permettre à l'entreprise de corriger la trop grande
diversification. En effet, il consiste à accentuer l'activité dans les domaines ou
l'entreprise est compétente et à abandonner les autres.
f) La stratégie du partenariat
Cette stratégie consiste à s'allier à' d'autres entreprises pour réaliser en commun
certaines activités. L'objectif poursuivit est l'amélioration des compétences, la
réduction des coûts et le partage des risques.

Page 72
g) La stratégie du sponsoring et de mécénat
Le sponsoring est la participation au financement d'événements sportifs ou
culturels d'une certaine renommée par un agent économique en contrepartie d'une
forte publicité, est stipulé par contrat.
Le mécénat est une action de portée sociale à une œuvre ou à une manifestation
sans retombées publicitaires
L'objectif de ces actions est d'intégrer l'entreprise à la communauté en mettant en
évidence l'intérêt qu'elle porte aux autres activités en dehors de l'économie. Ceci
permet à l'entreprise de se faire aimer, de susciter l'estime de la communauté et
d'améliorer son image de marque.

III. L'ENTREPRISE ET LES POUVOIRS PUBLICS

Les pouvoirs publics font partie de l'environnement de proximité de l'entreprise.


L'Etat a une grande importance dans le fonctionnement des entreprises car par la
fiscalité, il opère des prélèvements financiers .sur les activités de l'entreprise. La
fiscalité affecte l'entreprise dans ses résultats (impôts sur les bénéfices), dans son
patrimoine (droit d'enregistrement et taxes professionnelles), dans ses opérations
(taxes).
L'Etat s'efforce d'aménager la fiscalité soit pour ne pas entraver l'activité des
entreprises soit pour orienter le comportement des 'entreprises. .
La législation et la réglementation déterminent le cadre juridique de l'entreprise.
Le code du commerce et le code du travail en particulier s'imposent à l'entreprise.

Page 73
THEME II: LE FONCTIONNEMENT DE L'ENTREPRISE
CHAPITRE 1 : LA FONCTION COMMERCIALE
INTRODUCTION
Au sens large, la fonction commerciale a pour rôle l'achat et la vente. Selon Fayot,
pour une meilleure efficacité les deux (02) fonctions achat (demande) et vente
(offre) sont distinctes et soin confiées à des services spécialisés, cependant
une coordination constante est indispensable pour assurer le bon fonctionnement
de l'Entreprise, il faut souligner que sur le plan économique, l’achat et la vente
sont deux (2) aspects d'un phénomène unique: L'échange bien-monnaie.
La fonction commerciale est très importante dans toute Entreprise. Tout en
assurant des débouchés à l'Entreprise, elle lui permet de se procurer les ressources
nécessaires à son existence et à sa croissance.
I. NOTION DE MARCHE
1) Définition
Etant entendu que le marché représente l'espace géographique où se rencontrent
l'offre et la demande pour un produit donné et où va se déterminer le prix dudit
produit, l'entreprise y a deux attitudes opposées :
Elle est d'abord présente sur le marché en tant que client pour l'achat des facteurs
deproduction (ex : achat de matières premières) : c'est le marché-amont.
Après la fabrication des produits finis à partir des facteurs de production,
l'entreprise retourne sur le marché en adoptant une nouvelle attitude c'est-à-dire
devient fournisseur face à des clients : c'est le marché aval.
Pour la suite de cette étude, nous nous intéresserons exclusivement au marché
aval.
2) Les différents types de marché

Offreur
Un Quelque Multitude
Demandeur
Monopole Monopsone
Un Monopsone
Bilatérale Contrarié
Monopole Oligopole Oligopsone
Quelque
Contrarié Bilatérale
M
Concurrence pure et
Multitude Monopole Oligopole
parfaite
Tableau de stackelber
3) La structure du marché
La notion de structure se rapporte ici à une estimation statistique des différents
marchés d'un produit ou d'une famille de produits. Les marchés sont susceptibles
de varier en fonction d'un certain nombre de facteurs tels que l'évolution de la
population totale, la pertinence des actions commerciales, etc. Ainsi donc on

Page 74
distingue:
 Le marché actuelde l’entreprise: C'est l'ensemble des clients de
l'entreprise
 Le marché actuel de la concurrence : C'est l'ensemble des clients des
entreprises concurrentes.
 Le marché potentiel de l'entreprise : C'est le marché actuel auquel on
ajoute le nombre des clients que l'entreprise pourrait gagner sur la
concurrence et sur les non-consommateurs relatifs.
 Les non-consommateurs relatifs: Ce sont ceux qui ne consomment pas
encore le produit pour une raison ou pour une autre et quipourraient le faire
dans un avenir proche ou lointain.
 Les non-consommateurs absolus : C'est la frange de la population qui
n'achète pas et qui n'achètera jamais le produit..,
 Lemarché actuel de la profession : C'est l'ensemble de tous les clients qui
achètent le produit que ce soit avec l'entreprise ou avec la concurrence.
 Le marché théorique de la profession : C'est l'ensemble de tous ce qui
consomment le produit ou qui le consommeront plus tard.

non-consommateurs absolus

Les non-consommateurs relatifs

Marché Marché Marché théorique


Le marché actuel de l’entreprise de la profession
potentiel de actuel de la
l’entreprise profession
Le marché actuel de la
concurrence
Schéma de la segmentation du marché de l’entreprise
II. LA SEGMENTATION
1) Définition et intérêt de la segmentation
Un marché est composé de clients et ceux-ci ne sont pas homogènes. Leur nombre
leurs ressources, leurs origines géographiques, leurs modes d'achat ou même leurs
attitudes vis à vis u produit sont variables. L'entreprise a donc intérêt, plutôt que
de commercialiser ses produits tous azimuts à rechercher des sous-marchés qui
semblent attractifs et compatibles avec ses objectifs et ses ressources.
Segmenter un marché, c'est le découper en sous ensembles distincts, chacun
pouvant être raisonnablement choisi comme cible à atteindre à l'aide d'un
marketing-mix spécifique.
2) La procédure de segmentation
a) La phase d'enquête
L'entreprise entreprend une série d'entretiens qualificatifs ou de réunions de
groupes avec des consommateurs afin de mieux comprendre leurs motivations,
leurs attitudes et leurs comportements vis-à-vis du produit.

Page 75
b) La phase d'analyse
Les informations recueillies au cours des rencontres font l'objet d'analyse pour
n'en retenir que celles qui intéressent l'entreprise.
c) La phase d’identification.
C'est une phase délicate car c'est à cette étape que l'on dresse le profil du segment;
III. LES TECHNIQUES DE MARCHES
1) Définition
L'étude de marché est un processus indispensable de recueil, d'analyse et
d'exploitation relative au marché, à un produit ou à une famille de produits,
permettant d'élaborer et de mettre en œuvre une stratégie.
En effet, une bonne connaissance du marché aide l'entreprise à définir sa stratégie
commerciale et à la guider lors de certaines opérations.
2) Les techniques d'études de marché
a) Les études primaires
Elles consistent à mener une enquête sur le terrain en se rapprochant des
consommateurs cibles pour recueillir leurs avis.
b) Les études documentaires
C’est une méthode qui consiste à utiliser des renseignements déjà contenus
dans des documents. Ces renseignements portent sur une clientèle, la concurrence,
etc. Le problème dans l’utilisation de ses documents est .leur fiabilité
(information interne et externe).
c) Les Études qualitatives
Elles consistent à analyser et à comprendre les comportements des acheteurs, leurs
habitudes de consommation, leurs motivations d'achat et les freins à la décision
d'achat Elles comprennent : l'entretien individuel et l'entretien de groupe.
d) Les études quantitatives
 Les études ou enquêtes par observation : L'enquête par observation est
celledans laquelle le recueil d'information ne se fait pas à l'aide de question
maispar une observation directe.
 Les études de motivation : elles permettent d'étudier les
attitudespsychologiques des consommateurs. Ce sont des méthodes plus
directes que le questionnaire.
e) Le panel
Le panel est une technique qui consiste à demander aux mêmes personnes
constituant une sorte d'échantillon permanent de répondre à un même
questionnaire à intervalles réguliers.
IV. LA POLITIQUE COMMERCIALE
1) Définition
C'est l'ensemble des décisions qui traduisent à moyen ou long terme la stratégie

Page 76
marketing en action sur le marché. Ces actions portent sur les éléments suivants :
 Le produit
 Le prix
 La communication (publicité et promotion);
 La distribution
Compte tenu de ses ressources limitées et de sa volonté de réduire ses coûts,
l'entreprise cherchera sur quel domaine concentrer ses ressources pour obtenir la
plus grande efficacité. La méthode qui lui permet de résoudre cette équation est
appelée Marketing-mix.
2) Le produit
 Définition
C'est un ensemble de biens ou services et de données symboliques permettant
d'apporter des satisfactions aux besoins du consommateur.

1 2 3 4

La courbe du cycle de vie du produit

Phase 1 : c'est la phase du lancement. Le chiffre d'affaire est faible et les charges
sont très élevées surtout à cause des campagnes publicitaires. L.es profits sont
presque inexistants.
Phase 2 : Phase de croissance et d'expansion. Le chiffre et les profits augmentent.
Phase 3 : Phase de maturité. Les ventes ayant atteint leur niveau maximum
d'augmentation se maintiennent mais il devient indispensable d'engager
des actions promotionnelles et publicitaires et si possible de penser à lancer un
produit de remplacement.
Phase 4: phase de déclin. S'il n'y a pas de relance publicitaire ou de lancement
d'un produit de substitution, le chiffre d'affaire baisse de même que les profits et à
terme le produit disparaîtra du marché.
3) Le prix
Le prix est une variable qui intervient dans la décision d'achat du consommateur.
A ce titre, il doit retenir l'attention du chef d'entreprise ou plus particulièrement le
chef du service commercial.
a) Les contraintes de la politique du prix
Dans la fixation du prix l'entreprise tient compte de plusieurs éléments.

Page 77
 L’Etat
L'Etat est l'initiateur des lois réglementant la fixation des prix. Les services du
ministère du commerce contrôlent régulièrement le niveau des prix (invitation à
afficher les prix)
 Les concurrents
Le prix fixé par l'entreprise peut encourage: ou décourager l'entrée sur le marché
de la concurrence. Sur un marché sensible à la variable prix, les prix élevés
peuvent stimuler le lancement de nouveaux produits à des prix plus bas.
 Les autres éléments du marketing
Le prix d'un produit est également fonction de la politique de communication
et de distribution de l'entreprise.
La détermination comporte donc un faible degré de liberté et il appartient aux
responsables de l'entreprise de fixer le prix en fonction de ses objectifs.
b) Les objectifs de la politique de prix
Politique d'éclairage : Geste politique consiste à vendre le produit à un prix élevé
donc à un nombre restreint de clients, elle permet de tirer des bénéfices élevés dès
la première année avant de réduire progressivement le prix pour attirer d'autres
segments du marché.
La politique de pénétration : cette politique permet de fixer un prix pouvant
assurer une demande importante et donnera à l'entreprise le maximum de
consommateurs. Elle nécessite un investissement important en publicité et en
distribution.
La politique d'alignement : Cette politique amène l'entreprise à s'aligner sur la
concurrence tout en cherchant à se différencier par d'autres moyens que le prix.
L'objectif de rentabilité satisfaisante : L'entreprise peut se fixer son prix en
fonction du taux de rentabilité jugé satisfaisant pour elle.
4) La politique de distribution
 Définition
La distribution : C'est l'ensemble des opérations grâce auxquelles le produit est
acheminé de son lieu de production à son lieu de consommation.
Le réseau de distribution : C’est l'ensemble des personnes physiques ou
morales qui concourent à la vente d'un bien ou d'un service depuis le producteur
jusqu'au consommateur.
Le circuit distribution : Le circuit ou canal de distribution est le chemin suivi par
le produis depuis le fabricant jusqu'au consommateur final.

Page 78
PRODUCTEUR

Grossiste Centre d'achat Centre d'achat Centrale


du groupe de la d’achats du
d’acheteurs coopérative commerce
intégré
Semi -grossiste

Détaillants Magasin de Magasins de


Détaillants indépendants vente des
affilés vente
sociétés
commerciales

Consommateurs

Ultra–court Courte Long Intégré associé


(vente rapide) présence traditionnel (cumule de
Intégrécoo Intégré
d’un seul (circuit à fonction de gros
pératif grand
intermédiaire deux ou trois et détails)
intermédiaire)

5) La communication.
La communication dans l'entreprise comprend tous les signaux émis en direction
de son environnement afin de donner des informations sur l'ensemble des biens et
services qu'elle produit
En dehors du «bouche à oreille », la politique de communication comprend quatre
(4) éléments essentiels dont le dosage sera fonction de l'objet poursuivi, des
moyens de l’entreprise et enfin du plan de marketing de l'entreprise,
a) La publicité
Dans l'économie moderne, il appartient au producteur d'aller rechercher le
consommateur.
La publicité est née de la conjonction de trois (3) éléments :
 La liberté de commerce
 Le développement de la production
 Le développement extraordinaire
.
 Définition et but de la publicité
La publicité est l'ensemble des techniques employées par une entreprise dans le
but de faire connaître son produit, d'acquérir et de développer sa clientèle.
Le choix de communication de type publicitaire n'est jamais improvisé.
L'entreprise qui décide de consacrer une partie de son budget à la publicité doit se
rendre compte des éléments suivants :
 L'étendue et la spécificité de 1a cible qu'elle souhaite atteindre
 L'adéquation entre le contenu de sa communication et le mode
particulier qu'est la publicité

Page 79
Le but de la publicité est d'amener le consommateur à d'abord acheter le produit
en lui vantant les qualités spécifiques du produit et ensuite le fidéliser au produit
afin qu'il renouvelle ses achats. La préoccupation des annonceurs est de
transformer les individus passifs en individus actifs.
 Mode d'action de la publicité
La méthode classique utilisée en marketing est AIDA
A ………………… Attirer l'attention
I ………………… Faire naître l'intérêt
D ………………… Convaincre le décideur
A ………………… Déclencher l'acte d'achat
Attirer l'attention
Le message publicitaire doit forcer l'attention, transformer le «fait de voir» en
«fait de regarder » ainsi ce message doit :
o Créer un choc
o Obtenir une action sensorielle
o Faire preuve d'imagination et d'originalité
Faire naître l'intérêt
C'est pour cela qu'il faut produire un choc afin de transformer une attention
spontanéeune attention volontaire. Il est nécessaire d'amuser, de plaire et de
séduire.
Pour convaincre, il est important d'apporter des preuves, des témoignages, de
présenter des échantillons etc.
Convaincre le décideur
11 est souhaitable de ne pas négliger dans les messages publicitaires, d'entretenir
une, atmosphère de sympathie autour d'un personnage type ; de répéter au public
les services que peu rendre le produit. Si le prix du produit est très abordable, il
faudra l'indiquer également.
Déclencher l'acte d'achat
Les moyens de la publicité sont nombreux et on peut les classer en quatre (4)
groupes :
- 1er groupe : la radio, lapresse, le cinéma, la télé
- 2ème groupe : les moyens de publicités de personnes, catalogues, les
prospectus
- 3ème groupe : publicité sur les lieux de ventes (PLV)
- 4èmegroupe : bs autres moyens. Ex : l'emballage
Le support de tout véhicule capable deporter ou de supporter un message
publicitaire. Exemple : le média est un groupe de support de même nature.
b- La promotion des ventes
 Définition
La promotion des vendes consiste à ajouter temporairement à un produit ou à un

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service une valeur supplémentaire offrant un avantage spécifique aux acheteurs.
Les objectifs de la promotion.
 Les objectifs de la promotion
Face aux consommateurs, les objectifs de la promotion son
- Augmenter les ventes
- Obtenir un premier achat
- Création de l'habitude d'achat
- Fidéliser la clientèle
Face aux distributeurs, les objectifs sont:
- La disponibilité de la marque
- Davantage au point de vente
- L'échantillonnage (pour les nouveaux produits)
- Bon de réduction
- Rédaction de prix
- Cartes et fidélité
- Ventes jumelées
c- Relation publique
 Définition
Les relations publiques sont un ensemble d'activités menées par l'entreprise pour
établir et maintenir de bonnes relations commerciales avec les différents secteurs
de l'environnement. Elles permettent donc d'élargir et de varier la cible.
D'un point de vue plus large, les relations publiques concernent le personnel de
l'entreprise, les pouvoirs publics, les fournisseurs et consommateurs.
 Les objectifs de relations publiques
- Créer ou renforcer l'image de l'entreprise
- Se concilier avec soi! Entreprise
 Les moyens
- Les conférences de presses
- Les brochures présentent l’entreprise et ses produits.

Page 81
CHAPITRE II : LA FONCTION DE PRODUCTION

INTRODUCTION
Elle s'identifie à un ensemble d'activités ordonnées et finalisées, permettant à
l'entreprise de réaliser tout ou partie de la chaîne des transformations successives
de matières (ressources en produits finis ou semi-finis). Observons la logique de la
production.
I. LE PROCESSUS DE PRODUCTION
La production ne peut être réalisée sans une préparation minutieuse.
1) Organisation de la production
a Mise en œuvre)
EXEMPLE : LA PRODUCTION DU COCA COLA
CONCEPTION DU PRODUIT COCA COLA

TRAITEMENT DE L'EAU

SUCRE RAFFINE DISSOLUTION DU SUCRE EN


CUVE

FILTRE A SIROP

PREPARATION DU SIROP DE
COCA COLA SIROP SIMPLE ET
CONCENTRE

CONSTITUTION DU COCA COLA


- gazéification de l'eau
- dosage du mélange eau sirop

Source : lere S T T, édition ABO BREAL, P 11

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2) Le prototype

11 est mis au point par les services d'études et de recherche de l'entreprise à partir des
indications commerciales ou de brevet acheté, ou d'un produit existant à améliorer. Il
constitue l'ébauche du produit à fabriquer. On parle aussi de maquette (bâtiment,
véhiculé...). Ce prototype est l'une des raisons existentielles de l'entreprise.
3) La combinaison des facteurs de production

A partir des études, les s conditions de production sont arrêtées par le service des
méthodes. Son rôle compte tenu des contraintes et des possibilités de substitution se
résume ainsi :
- Définition et remplacement des facteurs de production
- La gamme d’usinage est mise au point. Elle précise les opérations à accomplir
et permet d'effectuer le recensement des facteurs nécessaires. c’estdonc à partir
de ce document, que les responsables productifs:
- Réunissent les nommes par l'embauche, la mutation au sein de l'entreprise, la
formation du personnel
- Acquièrent les matériels de production et de stockage
- Effectuent, enfin, les premiers approvisionnements en matières premières.

4) Ordonnancement des tâches

L'ordonnancement consiste à préciser la succession des opérations de façon à ;


 Respecte la chronologie technique (Ex : découpage des tôles, pliage, soudure)
 Supprime les temps de chômage technique. (Ex : les machines réalisent 200
coupes toutes les 10 heures). Le poste de soudure ne peut réaliser que 120
soudures toutes les 10 heures.

II. LES EVOLUTIONS DE LA FONCTION DE PRODUCTION

Dans le cadre de ce qui qualifie de «Mutations technologiques» la fonction de


production est enpremière ligne des transformations affectent aujourd'hui les
entreprises

a) De la mécanisation à l’automatisation

 La mécanisation est apparue au XIXème siècle dans l'industrie. Il s'agit de


procédés d'équipements qui complètent l'action humaine sans 1a

Page 83
supprimé. Exemples : Augmenter la force humaine : Grues, marteaux
piqueurs, chargeurs, chariots,

 L'automatisation supprime l'intervention humaine. L'automatisation est


la mise en place de systèmes automatiques de production qui remplacent
le travail de l'homme. Désormais, le travail humain se limite aux lâches
de conception et de contrôle.
Exemples: Production de boîtes de conserve

b) L'automatisation et la robotisation
Ici les recherches électroniques ont pour objectif principal de permettre la réalisation
des opérations de production à des coûts toujours plus faibles. Les définitions de
lanotion de robot varient d’un pays à l’autre
Cependant nous retenons :
L’ordinateur est dans la fabrication. Nous avons :
 La CAO : La Conception Assistée par Ordinateur
Elle met à la disposition des utilisateurs des bases de données des
procédures qui facilitent leur travail
Exemples : Logiciels d’application
 La CFAO : La conception et Fabrication Assistées par Ordinateur.
Il s'agit de coupler aux tâches décrites le réglage et le pilotage des machines destinées
à fabriquer le produit.
c) Effets de ces « Mutations technologiques »

Sur la production:
 Régularité et continuité (travail permanent)
 Qualité constante et de niveau élevé (précision dans la fabrication)
 Elévation dos cadences de production.
Sur le coût de produc1ion
 L’économie de main d’œuvre
 Réduction des en-cours de fabrication
Toute fois l’automatisation d’une manière générale, impose des coûts financiers très
élevés d’une par et entraine des coûts sociaux d’autres part suppression d’emploi,
nécessité de formation, de qualification de certains professionnels.
III. LA GESTION DE LA PRODUCTION
Le service je lancement est chargé de mettre en œuvre la production dans les
conditions définies par les services des méthodes et d'en contrôler régulièrement
l’exécution. La gestion de la production se limite aux tâches de surveillance au

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processus d’ajustement de rythmes de production à la demande.
a) Les plannings de production
Ils organisent l’activité de chaque poste, ils permettent à la fois de distribuer le travail
entre les différents postes et de contrôler l'avancement du travail.
b) Equilibrage de la production et de la vente
Le planning de production est influencé par deux (2) types de contraintes :
- Adaptation des ventes aux contraintes techniques de la production
- et aux contraintes commerciales. L’entreprise cherche à adapter sa prédiction à
des ventes qui varient dans le temps.
A court termes l’entreprise est dans l’impossibilité d'agir sur la capacité de production,
il faut donc rechercher le programme de production optimale et répertorier tous les
postes de travail qui risquent d'occasionner des retards. A long termes l’augmentation
de la capacité de production est obtenue par l’investissement.

IV. L’ORGANISATION DU TRAVAIL


A lafin du XIXèmesiècle, le travail industriel jusqu'alors très anarchique s'organise
progressivement. Des chefs d'entreprises, des, Ingénieurs, profitent; de leurs
expériences pour aménager les processus de production, ils s'aperçoivent qu’avec des
efforts moins importants il est possible d'obtenir une production supérieure en
améliorant l'organisation du travail. Sur les bases d'une vision pessimiste du
travailleur, l'OST s'efforce d'organiser le travail en vue d'augmenter son rendement.
Taylor un technicien, un organisateur, un pionnier définit ainsi l’OST « c'est un
moyen très efficace et très sûr de rendre les hommes plus efficients qu'ils ne le sont
actuellement et cela sans leur donner une plus grande charge de travail ».
a) Le Taylorisme
en 1911, Frederick Wilson Taylor formula les principaux généraux de l'OST. La
méthode préconisée avait pour but d’améliorer l’efficacité de la production
Les principes de l’OST sont :
- Séparation des fonctions d'exécution, de préparation et de contrôle
- Constitution de services de préparation et de contrôles spécialisés
- Décomposition du travail jusqu'au stade des opérations élémentaires
- Réparation des opérations entre les exécutants de façon à ce que le travail soit le
plus simple possible
- Analyse des mouvements nécessaires pour accomplir une opération
- Chronométrage du temps de travail
- Attribution aux exécutants de primes individuelles de rendement en fonction de
l’écart entre les temps alloués et le temps réel (réalisé)

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Si l’OST a permis une efficacité économique remarquable, on note, en contrepartie un
bilan social désastreux.
BILAN DE L'OST
Actif Passif
Gain de productivité Absentéisme (désintérêt)
Baisse des coûts de production Multiplication des accidents de travail
Production en série Indifférence et apathie
Consommation de masse Conflits collectifs du travail (grèves)
Régularité de la qualité des fabricants Médiocre qualité du travail (beaucoup de déchets)
Multiplication des départs de l'entreprise

Page 86
CHAPITRE III :LA FONCTION FINANCIERE
La création de l'entreprise, l’exploitation de son activité puis son développement
nécessitent des capitaux importants. L'entreprise doit en conséquence financier de
manière permanente avec des ressources stables ses investissements et son
exploitation.
I. LE BESOIN DE FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS

Le besoin de financement de l'entreprise résulte essentiellement des investissements


qu'elle, est amenée à faire au départ puis au cours d'activités et des dépenses cycliques
liées à l'exploitation de cette activité. L'investissement est l'acquisition de biens
durables par une entreprise dans l'espoir d'en tirer des flux de liquidités sur certain
nombre de périodes afin d'enrichir l'entreprise. L'entreprise doit financer trois (3)
catégories d'investissements :

- investissement de maintien (remplacement, renouvellement)


- investissement de productivité (baisse de coûts)
Investissements matériels - Investissement de capacité (accroissement de la production)
- Investissements réglementaires (obligations)
- Investissements sociaux (destinés, au personnel)
- Fonds de commerce
- Brevets
Investissements
- Investissement en recherche
incorporels
- Investissement en formation
- Investissement publicitaire
- Titre de participation
Investissements financiers
- Prêts à long termes (à des filiales)

Par ailleurs l’entreprise doit rémunérer ses emprunts et verser des dividendes à ses
actionnaires.
II. LES BESOINS DE FINANCEMENT DU CYCLE D'EXPLOITATION
Les besoins de financement dépendent aussi des dépenses de l’activité courant (ou
exploitation) de l’entreprise.

1) Le cycled'exploitation
Le cycle achat production vente est appelé cycle d'exploitation.
L'intervalle de temps moyen séparant les achats de matières premières ou de
marchandises et l'encaissement définitif des créances sur les clients constitue la durée
du cycle d'exploitation.
La durée du cycle d'exploitation est structurellement différente d'une branche d'activité
à l'autre. Elle dépend des facteurs suivants :
- La durée du processus de production
- La durée des différents stockages (matières, produits)

Page 87
- La durée du crédit consenti aux clients
- La qualité de la gestion : les responsables doivent veiller au bon déroulement du
cycle ci à son raccourcissement dans la mesure des possibilités techniques et
humaines.
Dans le cycle d'exploitation, il y a les actifs d'exploitation qui exigent un financement
stable et les dettes d'exploitation qui fournissent un financement stable.
Au titre des actifs d'exploitation il y a :
- Les stocks
- Crédit aux clients
- Autres créances d'exploitation
Au titre des dettes d’exploitationil y a :
- Dettes envers les fournisseurs
- Autres dettes d'exploitation
B.F.E = actif d'exploration - délie d'exploitation

III. LE ROLE DE LA FONCTION FINANCIERE

La fonction financière dans l'entreprise a pour but essentiel :


 Assurer régulièrement à l'entreprise les fonds nécessaires à son équipement
rationnel et à son exploitation courante, en lui procurant ces fonds en temps
voulu, au moindre coût sans aliéner son indépendance à l’égard des tiers, ni ses
possibilités d'action industrielle et commerciale
 Contrôler ce qui est primordial la bonne utilisation des fonds et la rentabilité
des opérations auxquelles ils sont affectés.
La fonction financière est une sorte d'interface entre :
 L'entreprise à l'inférieur de laquelle elle exerce une série de fonctions au moyen
des techniques qui lui sont propres (comptabilité, trésorerie, change, audit,
fiscalité) qui s'appuient elles mêmes sur des techniques qui lui sont plus
générales (informatique, statistiques, mathématiques appliquées, contrôle de
gestion ...)
 Les partenaires financiers (actionnaires actuels et potentiels, prêteurs, plus
généralement les marchés financiers)
 Les créanciers comme le fisc, à l'égard desquels elle joue un rôle d'information
sur le passé et les perspectives de l'entreprise.

Page 88
CHAPITRE IV : FONCTION LOGISTIQUE
La rentabilité à toujours préoccupé l'entreprise. Pour cela l'une des solutions a consisté
pour l'entreprise de produire en grande quantité, ce qui a généré un stock massif.
La production de musse a donc permis d'une part de réduire les coûts de production et
d'autre part d’éviter les ruptures de stocks, mais au même moment, il se posait à
l'entreprise le problème de la gestion rationnelle de ce stocks.
La logistique est un terme militaire et signifie l'art de combiner tous les moyens de
transport, de ravitaillement et de logement des troupes. La logistique est donc une
dimension de l’organisation militaire. Vu le succès de la logistique dans l'armée, les
entreprises vont s'en inspirer et fonder leur dynamisme et performance sur elle. La
logistique occupe, aujourd'hui, une place essentielle dans l’organisation des
entreprises,
I. DOMAINE ET ENJEUX DE LA LOGISTIQUE
1. Définition
Étymologiquement, la logistique se définit comme l'art du raisonnement et du calcul
logique. La logistique est définie comme étant l'ensemble des activités ayant pour but
la mise en place, au moindre coût d’une quantité de produits à l’endroit et au moment
où une demande existe.
La logistique concerne donc toutes les opérations déterminant les mouvements de
produits tels que :
 La localisation des usines et des entrepôts
 L'approvisionnement
 La gestion physique des en-cours de fabrication
 Emballage
 Le stockage en gestion des stocks
 La manutention et préparation des commandes
 Les transports et les tournées de livraison.

2) Les domaines de la logistique


La logistique concerne trois (03) domaines d’entreprise : l’approvisionnement, la
production et la distribution. Ainsi on distingue trois (3) aspects de la logistique.
a) La Logistique amont
La logistique amont inclut l'approvisionnement dont la fonction achat d'intrants est
essentiellement tournée vers les fournisseurs et la fonction gestion des stocks tournée
vers l'entreprise.
b) La logistique interne au industrielle
La logistique interne se résume en trois (3) étapes :

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 La coordination des flux d’intrants dans le but d'éviter toute rupture dans la
fourniture de matières premières et aussi les situations d'attente pendant
le processus de production.
 L'ordonnancement de la production. Bile veille à une bonne maintenance de
l'outil de production. Elle veille à une bonne maintenance de l’outil de
production l'optique des cinq zéros: «zéro panne», «zéro accident», «zéro
défaut", "zéro délais’’, ‘’zéro délais’’, ‘’zéro stocks’’
 Les organisations des stockages. le logisticien gère les flux afin de limiter ou
d’éviter les immobilisations de produits fini en assurant la disponibilité des
produis finis à la date prévue.
b) La logistique aval ou commerciale
La logistique aval concerne la distribution des produits de l'entreprise. Elle a pour but
l'optimisation clé la distribution physique des marchandises. Elle recherche la
réduction à zéro du stock de réserve. Elle passe par l'entreposage (dépôt central, dépôt
régionaux). Le transport (déterminer le mode le mieux adapté et le plus économique).
La livraison (intégration ou externalisation de tour ou partie de la logistique)
3) Les enjeux de la logistique
a) les enjeux pour l'entreprise
La fonction logistique dans l’entreprise doit atteindre deux (2) objectifs ;
 La minimalisation des coûts (approvisionnement, production, distribution)
 La satisfaction du client par la qualité du service apporté
Elle permet à l’entreprise d'être caractérisée par une grande flexibilité, une variété et
une adaptation aux exigences de la clientèle.
b)les enjeux de la logistique
La logistique influence l’environnement économique par son intervention dans
l’aménagement régional, le choix des modes de transport. Elle influence aussi
l'environnement scientifique et technique par la robotique, la télématique et la
productique.
4) La place de la logistique
La logistique est une fonction multiforme dans la mesure où elle concerne toute
l’organisation de l'entreprise: l'organisation de la distribution et la gestion
prévisionnelle de tous les flux dans l'entreprise et de l’entreprise avec son
environnement.
La logistique est un élément essentiel de la stratégie de l'entreprise. Elle aide la
direction à formuler ses objectifs et à déterminer sa stratégie.

II- LE ROLE DE LA LOGISTIQUE


La logistique a pour rôle d'harmoniser, de régulariser et de coordonner les flux
matériels circulant dans le système physique de combinaison et de transformation des
ressources et des flux physique.

Page 90
La logistique a pour but d'éviter les délais, les attentes, les désajustements, les goulets
d'étranglement et de réduire les coûts (de manutention, de stockage, de transport).

Fournisseurs Magasin Usine Entrepôt Clients

III. APPLICATION DE LA LOGISTIQUE A L’APPROVISIONNEMENT


1- La problématique de l’approvisionnement
a)Définition
On entend par approvisionnement l’ensemble des opérations qui permettent à
l'entreprise de disposer des biens et services nécessaires à son activité et dont elle doit
se procurer de l’extérieur.
b) les objectifs de la fonction « approvisionnement»
Ces objectifs constituent les prix des produis, la qualité des produits, les délais de
livraison, les conditions de paiement et de livraison.
2) Le processusd’approvisionnement
Les principales phases du processus sont les suivantes :
 La manifestation du besoin
 La détermination duproduit susceptible de répondre aux besoins
 La collecte des informations
 La réalisation de l'achat (la commande)
 La réception, le contrôle et le stockage des produits

a) la prise en considération des besoins


Chaque service de l'entreprise exprime ses besoins à l'aide d'un imprimé que l'on
appelle « demande d'achat». Ily a deux (2) catégories de besoins :
 Les besoins répétitif s pour lesquels les procédures d'achat sont déjà mises au
point
 Les besoins occasionnels qui nécessitent chacun une demande spécifique.

b) détermination du produit
Trois (3) cas peuvent se présenter :
 Le produit à acheter est connu sur le marché, procédure habituelle
 Le produit est nouveau, dans ce cas l’entreprise doit contacter plusieurs
fournisseurs,
 Le produit n’existe pas sur le marché, dans ce cas l’entreprise doit élaborer un
cahier de charges qu'elle soumettra aux soumissionnaires (éventuels
fournisseurs) qui réagiront après l'appel d'offre. La recherche et la sélection des
fournisseurs

Page 91
c- La recherche et la sélection des fournisseurs
Les possibilités du marché sont recensées à partir des documents divers et les
produits à acheter sont connus. La sélection des fournisseurs est généralement
basée sur quatre (4) critères :
 La qualité
 Le prix
 Le service après (condition de livraison)
 Les conditions de paiement (cash ou à crédit, délais...etc.)

d) La surveillance des délais de livraison


Les délais de livraison doivent être surveillés à l'aide d'un planning sur lequel on
visualise les dates prévues pour hi livraison, mais également les dates de relance.

e) La réception et le contrôle des marchandises


il s'agit à la fois d’un contrôle ce qualité et de conformité. Si la commande porte sur
une très grande quantité, il est souhaitable que la réception s'échelonne dans le temps
afin de permettra un contrôle efficace qualitativement et quantitativement.

Page 92
THEME III : LES HOMMES DANS L'ENTREPRISE

CHAPITRE I : LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES


INTRODUCTION
L'homme est devenu la ressource de l'entreprise la plus difficile à gérer; et pourtant
sans l'homme, l’activité de l'entreprise serait difficilement réalisable.
Pour toutes ces raisons, la fonction chargée du personnel a pris une importante
déterminante. Sa direction fait désormais partie1 des grandes directions de l'entreprise
au même titre que la direction de la production, la direction des finances...
En même temps que son niveau hiérarchique s'élève, son contenu évolue
considérablement. Pour toutes ces raisons, on parle de nos jours de Gestion des
Ressources Humaines (GRH)

I. LES MOTIVATIONS

1) Définition
On appelle motivation, l'ensemble des facteurs qui déterminent le comportement de
l'homme au travail. La motivation est tout ce qui pousse l'homme à agir, en particulier
les besoins et les désirs.

2) Les théories de motivation

a) La motivation économique

Aujourd'hui, le salaire reste l'un des premiers facteurs de motivation en ce sens que les
hommes travaillent tout simplement pour obtenir un salaire leur permettant de
satisfaire leurs besoins.

b) Lathéorie de besoins

Selon celle théorie, les besoins constituent une donnée fondamentale dans la recherche
d'un emploi rémunéré. L’entreprise doit donc offrir les conditions susceptibles
de répondre positivement à ces besoins.
MASLOV propose une hiérarchie en cinq (5) niveaux (pyramide des besoins de
MASLOW)

Besoin de
réalisation

Besoin d’estime

Besoin d’appartenance

Besoin de vérité

Besoin de physiologie

PYRAMIDE DES BESOINS DE MASLOW

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c) théorie des processus

On peut la résumer par la phrase suivante «Pour motiver les gens au travail, il faut les
récompenser »
L'objectif de cette théorie est de modifier les comportements au lieu de les expliquer.
A cet objectif est assortie une récompense (souvent monétaire) valorisante aux yeux du
travailleur ci clairement liée à l’effort fourni.
Exemples : un entreprise filiale de Havas, a institué les « césars ce la force de vente »

d) La théorie d'ELTON Mayo


 Si l’on témoigne un intérêt particulier à un groupe de travail, la cohésion et le
moral de ce groupe s'améliorent et sa productivité croît
 Si l’on associe les travailleurs à certaines décisions, la satisfaction et le
rendement augmentent
 Si l'on améliore les rapports entre ouvriers et maître, les conflits et les freinages
de production disparaissent,
Etre considère, participe, communiquer. … Voilà ce qui rend l’homme heureux dans
son travail.
II. LES CONDITIONS DE TRAVAIL ET DE SECURITE
L’organisation du travail de plus en plus comme un élément important favorisant les
relations de travail ; les relations employeurs-salariés. Organiser le travail c'est traiter
des conditions de travail et de leur améliorations, c'est résoudre les problèmes
concernant la sécurité, le bruit, les horaires et les cadences de travail ; les outils et leur
fonctionnement, les systèmes de rémunération à mettre en place etc. .
Améliore les conditions de travail consiste principalement ;
 A accroître la sécurité du travailleur sur son lieu de travail lors de l'utilisation
des machines et à aménager les locaux et les postes de travail
 A améliorer toutes les conditions matérielles du travail (contrôle de la
température, de l'humidité, de la circulation de l'air pour diminuer la fatigue...) ;
 A étudier, pour les différents systèmes de poste de travail, les charges physiques
(posture du travailleur) et psychiques (cadence)
NB : Rappelons que les systèmes de poste peuvent être :
 Discontinus : travail en deux (2) équipes fonctionnant chacune huit (8)
heures(les 2-8)
 Continus : L’usine travaille vingt quatre (24) heures y compris les jours fériés.
C'est un travail organisé en trois (3), quatre (4) el cinq (5) équipes ;

Page 94
 Semi-continus : C'est le travail en trois (3) équipes travaillant huit(8) heures
(les 2- 8): l'usine est fermée à certaines heures et en fin de semaine
III. L’EMBAUCHE
1) Le recrutement
Le recrutement constitue, en toutes circonstances, une opération très importante pour
l'avenir de l'entreprise. Un mauvais recrutement a souvent de graves conséquences car
il oblige soit à renouveler l'opération pour faire un meilleur choix, soit à conserver un
élément qui ne correspond pas aux exigences requises.
Le recrutement doit donc être réalisé avec le plus grand soin … Il comporte un
certain nombre d’étapes que nous allons examiner.
a) La demandé de personne
Elle est justifiée par les circonstances suivantes :
 Départ : retrait, promotion, mutation, licenciement etc....
 Exigence d'un besoin supplémentaire
La demande est pur le responsable du service concerné et transmise par la hiérarchie à
la direction du personnel qui donne son avis. Lit décision finale est prise par la
direction.
b) L’analyse du poste
Cette analyse est indispensable pour :
 Informer les candidats sur : le niveau hiérarchique du poste, les relations, les
missions et tâches essentielles, les exigences et aptitudes requises
 Définir les critères de sélection : âge. expérience, formation, qualités
spécifiques…. Etc.
 Rédiger correctement l'annonce

c) La recherche de candidature
 La prospectioninterne: chaque fois qu'un poste vacant peut être pourvu par la
promotion interne, l’entreprise doit rassembler les candidatures en informant le
personnel et en établissant directement la liste des candidats possibles.
 La prospection externe: Le recrutement externe s'avère nécessaire dans les cas
suivants :
- Inexistence des candidats internes valables
- Nécessité de rééquilibrer la pyramide des âges
- Nécessité d’élargir l’éventail des compétences.
Les sources de candidatures sont diverses : candidatures spontanées,
organismes de, placement, demandes ci offres d'emplois dans la presse.
L'efficacité de l'annonce dépend du support dans lequel elle apparaît, de remplacement

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qu'elle occupe dans ce support et de la date de parution.
d) le tri des candidatures
Il conduit à la constitution de trois groupes :
 Candidatures rejetées
 Candidatures retenues
 Candidatures en attente
Si le nombre de candidatures retenues est élevé, on peut faire un tri graphologique
sommaire,
e) L'entretien
 Son objectif est :
- Pour l'interviewer, d'apprécier l'adéquation du candidat aux
exigences du poste ainsi que de détecter le potentiel que
représente le candidat pour l'entreprise
- Pour le candidat, de compléter son information sur l'entreprise et
sur le poste offert et de l'assurer que celui-ci correspond bien à ses
attentes.

Le processus de recrutement comporte souvent deux (2) entretiens :


- Le premier est conduit en général, par le responsable du recrutement seul
ou assisté d'un psychologue
- Le second est conduit par le responsable du recrutement et ]e
chef hiérarchique concerné
 Le contenu de l’entretien peut varier selon qu'il s'agit d'apprécier les
qualités professionnelles ou de dresser un profil de personnalité. Il porte
toujours sur:
- Les exigences du poste
- La formation
- les activités professionnelles, les responsabilités
- La vie extra professionnelle
f) Les tests
Ce sont les examens destinés à compléter la connaissance sur les candidats et se situent
en général après le 1er entretien.
On distingue trois (3) grandes catégories de tests :
 Les tests d'aptitude
 Les tests d'intelligence

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 Les tests de personnalité

2) La formation
a) L’impératif de formation
Le progrès scientifique et technologique exige une bonne qualification des hommes.
La fondation devient une des conditions indispensables pour parfaire l'adaptation de
l'individu à son poste de travail en réduisant l’écart entre compétence individuelle et
exigence du poste. La formation représente une seconde chance pour tousceux qui
n'ayant pu poursuivre leurs études, ont dû entrer dansune vie active sans
connaissances particulières. Ainsi, elle facilitera les promotions et le changement
d'activité et permettra la satisfaction d'aspirations
b) Le cadre législatif
La loi de travail donne la possibilité de s'absenter pour acquérir une formation : c'est la
législation du congé de formation.
Les entreprises (occupant au moins dix (10) salariés) ont l'obligation de consacrer un
certain pourcentage des salaires au financement de la formation au FDFP.
c) Le congé de formation (ou congé individuel de formation)
Le congé de travail est demandé par le salarié de sa propre initiative.
Il existe trois types de formations possibles :
 Acquisition d’une plus grande qualification (en vue d'une promotion)
 Acquisition d’une autre qualification (en vue d'une reconversion éventuelle)
 Acquisition d’une culture générale
NB : L’entreprise peut également organiser des actions de formations à l’intention de
ses salariés

Page 97
THEME IV : LE SAVOIR ENTREPRENDRE
Créer et gérer une entreprise, c’est entreprendre.
Objectif : Analyser les conditions de réussite de l’entreprise depuis sa création

CHAPITRE 1 : LA DEMARCHE DU CREATEUR


Le créateur doit avoir certaines qualités :
 La personnalité (pour convaincre et commander)
 La persévérance ci le sens de l'organisation (travail méthodique)
 La compétence soit technique et /ou commerciale, soit financière
 Un esprit imaginatif et ouvert
 Le goût du risque
Le créateur doit avoir une certaine idée de produit ou de service, grâce à :
 Observation de la nature
 L'étude des produits existants et des besoins non ou mal satisfaits
 L’observation des techniques de production
 Les résultats dus travaux de recherche

II- LA PHASE PREPARATOIRE


 Le produit : s'il s'agit d'un produit, il faut préciser en quoi il consiste, comment
il fonctionne, quelle est son utilité, quels sont ses avantages et ses défauts. S'il
s'agit d'une innovation, il faut réaliser un prototype soi-même ou par sous-
traitance.
 Le marché : analyser le marché visé : évaluer le volume et révolution probable
de la demande par type de clientèle, étudier la concurrence directe et indirecte.
 Le couple produit-marché: il en est question dès que le produit est détermine
et le créneau défini. Cependant, il faut faire un test sur un échantillon pour
apporter des modifications éventuelles.
 Les objectifs commerciaux : pour les trois (3) premiers exercices, il faut des
objectifs susceptibles d'être atteints proportionnellement aux moyens mis en
œuvre : parts de marché, chiffre d'affaires. Le nom du produit, le mode de
conditionnement, les axes, publicitaires seront choisis avec attention. Les
moyens mis en œuvre concernant la production (terrain, immeubles, machines)
et les ressources humaines (qualification, salaire)

Page 98
 Le choix de la forme juridique : selon l'importance de l'entreprise, on peut
avoir :
Comme PME - EURL, SARL
Comme grande entreprise : S. A
 Analyse financière : elle permet de savoir si les ressources escomptées
couvriront les dépenses
 Besoins pour financer les immobilisations corporelles, incorporelles et pour
financer les fonds de roulement (B.F.R)
BFR : pour fonctionner l'entreprise doit avoir uncertain stock et faire crédit aux
clients. Ces deux (2) postes doivent être financés par les fournisseurs et par l'entreprise
elle-même.
BFR = (stock + clients) - fournisseurs
Ressource : Ce sont des capitaux apportés par le créateur et les associés :
 Les dettes auprès des organismes spécialisés
 Les aides publiques
 Les ressources générées par l’entreprise elle-même (résultat net +
amortissement = CAF)
CAP)
L’équilibre besoin – ressources doit être étudié sur environ trois (03) exercices, grâce à
un plan de financement.
III. LE LANCEMENT DES OPERATIONS
1) Les formalités de constitution
 Les obligations juridiques (statuts, choix du nom, registre de commerce,
publication) ;
 Les obligations sociales (déclaration à l'inspection du travail et à la CNPS):
 Les obligations fiscales (déclaration aux impôts, acquisition de livres à faire
coter).

2)La mise en place des moyens techniques et humains


Il faut rétablir un calendrier des opérations :
 Nous disposons des terrains et locaux
 Aménagement des locaux
 Installation des matériels
 Recrutement du personnel
 Constitution de stocks de matières premières
 Fournitures

3) L’organisation interne de l'entreprise


Pour l’entreprise naissante, il y a la fonction technique, la fonction commerciale et la
fonction administrative qui doivent être précisé.

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CHAPITRE II : LA DEMARCHE DU DECIDEUR ET DU GESTIONNAIRE

I. LA PRESENTATION DE L’AVENIR (sur 3 ou 5 mois)


1) La situation actuelle
Il faut analyser les forces et les faiblesses des domaines :
 Technique : notre technologie est-elle moderne (force) ou désuète (faiblesse) ?
Nos processus de production son: - ils flexibles (force) ou rigides ? Sommes-
nous protégés par des brevets, avons-nous les moyens d'innover ?
 Commercial : l'image de marque est-elle bonne ? dispose t- on d'une force de
vente efficace et motivée ? arrivons-nous à renouveler les produits ?
Le portefeuille d'activités est-il équilibré ?
 Financier : Larentabilité est-elle forte ou faible ? existe-t-il des
possibilités d'emprunt ? les réserves financières sont-elles importantes ?

2) L’étude de l’environnement
 Lemarché : il faut chercher à savoir si le marché est en développement, si la
part de marché est fiable ou non, quels sont les comportements de la
concurrence et de la clientèle à l'égard de nos produits.
 Innovation : existe-t-il des découvertes ou des inventions qui rendraient nos
produits désuètes à long terme?
 La réglementation : nos produits respectent-ils la réglementation ?

3) Le caractère des dirigeants

 Le dirigeant ambitieux : il a le goût da risque et du pouvoir, il profite de toutes


les opportunités et fait des choix audacieux. Il peut conduire l'entreprise dans
des aventures heureuses ou catastrophiques.
 Le dirigeant prudent : il cherche d'abord lasécurité.
Suite à ces trois (3) éléments, l'entreprise se fixe un objectif général planifié. Le budget
est la traduction annuelle du plan, il permet de confronter les prévisions aux
réalisations.
II- L'ORGANISATION DE LA GESTION COURANTE
Il faut disposer d'un système d'information performant qui permette :
 De détecter à temps les problèmes
 De voir des objectifs clairement définis.
 De Prendre en considération les contraintes
 Financières (ressources limitées)

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