Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
2013/2014
PARTIE COURS
Chapitre I : Statique des fluides
Exemple : 𝒅𝑭𝑽
Un fluide parfait en écoulement est caractérisé par une contrainte tangentielle nulle.
𝝉𝒕 = 𝟎 soit 𝜏 = 𝜏𝑛
Le vecteur contrainte 𝜏 est normal à l’élément 𝑑𝑆 en tout point 𝑀 de (𝑆) lors d’un
mouvement quelconque du fluide.
L’écoulement d’un fluide parfait le long d’une paroi s’effectue sans dissipation d’énergie.
Un fluide réel en écoulement est caractérisé par une contrainte tangentielle non nulle.
𝝉𝒕 ≠ 𝟎 soit 𝜏 = 𝜏𝑛 + 𝜏𝑡
Remarques :
Un corps reçoit l’appellation « fluide » si au repos : 𝜏𝑡 = 0
Au repos, le fluide réel se confond avec le fluide parfait (lorsque 𝑢 = 0, 𝜏𝑡 = 0)
Remarque :
La notion de force de pression n’apparaît qu’à partir du moment où l’on se définit une surface
d’action limitant un certain volume de fluide. La force de pression s’exerçant sur cette surface
est alors orthogonale à la surface et dirigée vers l’intérieur du volume considéré.
La pression considérée comme force par unité de surface s’exprime dans le S.I en pascals
𝑃𝑎 c’est à dire en 𝑁 ∙ 𝑚−2 .
Un multiple très couramment utilisé est le bar 1 𝑏𝑎𝑟 ≡ 105 𝑝𝑎𝑠𝑐𝑎𝑙𝑠 .
Le bar est très voisin de l’atmosphère normale 1 𝑎𝑡𝑚 ≡ 1,01325 ∙ 105 𝑝𝑎𝑠𝑐𝑎𝑙𝑠 .
I.3 Cas général d’un champ de forces volumiques dérivant d’un potentiel
On peut être emmené à considérer d’autres forces de volume que le poids ; citons par exemple
l’action d’un champ électromagnétique sur des charges contenues dans le fluide. En
particulier dans le cas d’un déplacement en bloc de fluide, nous aurons une force directement
proportionnelle à la masse du fluide et à l’accélération du mouvement qui sera une force dite
d’inertie (accélération centrifuge par exemple).
La relation (I.8) montre que les surfaces isobares sont orthogonales au vecteur 𝑓𝑚 .
En général, le vecteur 𝑓𝑚 inclut l’action des forces de pesanteur qu’il est possible d’isoler en écrivant :
𝑓𝑚 = 𝑔 + 𝛾
La relation (I.8) devient alors : 𝜌 𝑔 + 𝛾 − 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 = 0 ou encore : 𝜌𝑔 + 𝜌𝛾 − 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 = 0
𝜕𝑝
En projetant sur oz : 𝜌𝛾𝑧 − 𝜌𝑔 + 𝜕𝑧 = 0
𝜕
Si 𝜌 = 𝐶𝑠𝑡𝑒 (fluide incompressible) : 𝜌𝛾𝑧 − 𝑝 + 𝜌𝑔𝑧 = 0
𝜕𝑧
Soit vectoriellement :
𝜌𝛾 − 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑝 = 0 (I.9)
Relation qui montre que les surfaces isopression motrice sont orthogonales au vecteur 𝛄 qui
caractérise l’action des forces de volume autres que la pesanteur.
Considérons un réservoir
parallélépipédique à demi-plein 𝒛
de liquide et soumis à 𝜸
l’accélération 𝛾 . Du fait de son
inertie et en réaction, le fluide est
−𝜸
soumis à une force par unité de Surface
Surface
masse −𝛾 qui se combine avec la isopression motrice
isopression
force de pesanteur 𝑔. 𝑝 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
𝑝 = 𝐶𝑠𝑡𝑒 𝒇𝒎 𝒈
𝒙
La relation (I.8) projetée sur les axes portés par la cuve conduit aux relations :
𝜕𝑝
−𝜌𝛾 − 𝜕𝑥 = 0
𝜕𝑝
−𝜌𝑔 − 𝜕𝑧 = 0
𝜕𝑝 𝜕𝑝
Les surfaces isobares sont fournies par : 𝑑𝑝 = 𝜕𝑥 𝑑𝑥 + 𝜕𝑧 𝑑𝑧 = 0
𝛾
Soit après intégration : 𝑧 = − 𝑔 𝑥 + 𝐶𝑠𝑡𝑒
Les surfaces isobares sont des plans orthogonaux au vecteur 𝒇𝒎 = 𝛾 + 𝑔
De même les surfaces iso pression motrice sont des plans orthogonaux au vecteur 𝛾, ce sont
des plans verticaux.
𝑝𝑀 + 𝜌𝑔𝑧𝑀 = 𝑝𝐴 + 𝜌𝑔𝑧𝐴
Avec 𝑝𝐴 = 𝑝𝑎𝑡𝑚 . (𝐴 ∈ la surface libre du liquide)
𝑝𝑀 = 𝑝𝑎𝑡𝑚 . + 𝜌𝑔 𝑧𝐴 − 𝑧𝑀
𝑨
𝑝𝑎𝑡𝑚 . + 𝜌𝑔
𝜌𝑔
Pression absolue
𝑴 au point 𝑴
Le principe est essentiellement le même que précédemment mais si l’on remarque que :
𝑝 𝑀 −𝑝 𝑎𝑡𝑚 .
= 𝑀
𝜌𝑔
On peut songer à utiliser un fluide manométrique plus dense que le fluide dont il s’agit de
mesurer la pression (mercure par exemple). On obtient alors le dispositif schématisé
ci-contre.
𝑝𝑀 = 𝑝𝑁 ′ (fluide1 continu, incompressible en équilibre
dans le champ de pesanteur) 𝐴
D’où : 𝑝𝑀 = 𝑝𝑁 ′ + 𝜌𝑔
𝑝𝑁 ′ = 𝑝𝑁 (plan horizontal de Hg)
𝑴 𝒉𝑯𝒈
𝑝𝑁 = 𝑝𝐴 (fluide 2 continu, incompressible en équilibre
dans le champ de pesanteur) 𝒉
′ 𝑁
D’où : 𝑝𝑁 = 𝑝𝑎𝑡𝑚 . + 𝜌𝐻𝑔 𝑔𝐻𝑔 𝑁
Enfin : 𝝆
𝑝𝑀 = 𝑝𝑎𝑡𝑚 . + 𝜌𝐻𝑔 𝑔𝐻𝑔 − 𝜌𝑔
Manomètre en U 𝝆𝑯𝒈
Ou encore : à deux liquides
𝑝𝑀 = 𝑝𝑎𝑡𝑚 . + 𝑔 𝜌𝐻𝑔 𝐻𝑔 − 𝜌
Ils sont parfois utilisés au laboratoire pour mesurer la pression différentielle entre deux points
d’un appareil (dans une conduite par exemple).
Conduite (fluide en écoulement)
Ecrivons l’égalité des pressions motrices dans
le plan N’N, il vient :
𝜌
𝑝1 + 𝜌𝑔 + 𝐻𝑔 = 𝑝2 + 𝜌𝑔 + 𝜌𝐻𝑔 𝑔𝐻𝑔
D’où : 𝒑𝟏 𝒑𝟐
𝑝1 − 𝑝2 = 𝑔𝐻𝑔 𝜌𝐻𝑔 − 𝜌 (I.10)
𝑀
Remarque. Pour compléter cette catégorie, on 𝐻𝑔
𝑁 𝑁′
cite, le manomètre incliné, le micromanomètre,
le manomètre à cloche.
𝜌𝐻𝑔
Dans ces appareils, la déformation sous l’effet de la pression d’un organe sensible
(membrane, tube souple, etc.) est transmise à une aiguille se déplaçant sur un cadran étalonné.
On utilise donc ici la déformation par les forces de pression d’un matériau, généralement
métallique, dans son domaine d’élasticité. La déformation est alors sensiblement
proportionnelle à la pression.
Il existe des manomètres pour mesurer une très large gamme de pression allant du vide
jusqu'à 4000 atm. Plusieurs types de manomètres sont disponibles selon les besoins. Parmi les
plus répandus, on retrouve le manomètre à tube de Bourdon. On utilise ce type de manomètre
pour mesurer la pression des gaz ou des liquides non visqueux.
Remarque. Pour compléter cette catégorie, on cite les jauges à diaphragmes, les manomètres
à soufflets, les jauges de contraintes etc.
2. si la surface est courbe (gauche), le vecteur normal 𝑛 n’est plus constant (en direction)
𝐹= 𝑠
𝑝 ∙ 𝑑𝑆 𝑛 (I.15)
Dans ce cas il faudra calculer les composantes de 𝐹 sur chacun des axes de coordonnées.
𝐹𝑥 = 𝑑𝐹𝑥 , 𝐹𝑧 = 𝑑𝐹𝑧 , 𝐹𝑦 = 𝑑𝐹𝑦 éventuellement.
On suppose que la pression ordinaire qui s’exerce sur la surface libre du liquide est identique
à celle qui règne à gauche de la plaque (très souvent c’est la pression atmosphérique).
Le point de poussée est obtenu par l’expression du moment des forces par rapport à l’axe de
trace O. On écrira que :
Enfin :
𝐹𝑥 = 𝜌𝑔 𝑆
𝑑𝑆𝑧 (I .20) avec 𝑆
𝑑𝑆𝑧 = M1, y
Où M1, y est le moment statique de l’aire projetée 𝑆𝑧 par rapport à l’axe oy.
Et
𝐹𝑧 = 𝜌𝑔 𝑆
𝑑𝑆𝑥 (I.21) avec 𝑆
𝑑𝑆𝑥 est le volume de fluide à la verticale de 𝑆𝑥
𝐹𝑧 représente donc le poids de la colonne fluide verticale reposant sur la surface considérée.
- la poussée 𝐹𝑥 sur une paroi 𝑆 dans une direction horizontale quelconque est identique à la
poussée s’exerçant sur la projection 𝑆𝑥 de cette paroi sur un plan vertical oyz
perpendiculaire à la direction horizontale considérée.
- La poussée 𝐹𝑧 sur une paroi 𝑆, dans la direction verticale est égale au poids de la colonne
fluide verticale, s’appuyant sur le contour de la paroi, limitée vers le bas par la paroi et vers
le haut par la surface libre. 𝐹𝑧 passe par le centre de gravité de cette colonne.
En admettant que la présence du corps immergé dans le fluide ne perturbe pas la distribution
hydrostatique des pressions et en supposant le fluide incompressible, la résultante des forces
de pression 𝐹 sur la surface frontière d’aire 𝑆, du corps homogène de volume 𝑉 est donnée par
l’expression :
𝐹= 𝑆
−𝑝 𝑛 𝑑𝑠 (I.22)
Volume déplacé
Il est difficile d’évaluer 𝐹 par cette intégrale.
Néanmoins, en utilisant la formule du gradient
(théorème d’Ostrogradski), on peut écrire : −𝜌𝐿 𝑉𝑑é𝑝 𝑔
𝐹= 𝑆
−𝑝 𝑛 𝑑𝑠 = 𝑉
−𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 𝑑𝑉 (I.23) 𝑝
Si la distribution des pressions est hydrostatique 𝑽𝒔 𝑺
(fluide incompressible, au repos dans le seul 𝒏
champ de pesanteur), l’équation fondamentale de
l’hydrostatique est applicable :
𝜌𝑠 𝑉𝑠 𝑔
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 = 𝜌𝐿 𝑔 (I.24)
L’équation (I.2 3) devient :
𝐹= 𝑉
−𝜌𝐿 𝑔 𝑑𝑉 = − 𝜌𝐿 𝑔 𝑉 (I.25) 𝜌𝐿 et 𝑔 constants sur tout le volume 𝑉
Cette résultante des forces de pression, appelée poussée d’Archimède, s’exerce dans la
direction opposée à 𝑔 et son intensité est égale au poids du liquide déplacé par le volume 𝑉
immergé. C’est ce qui est énoncé par le principe d’Archimède :
Un corps libre immergé dans un liquide est soumis à une poussée verticale
égale au poids du liquide déplacé et appliquée, dans un fluide homogène et
incompressible, au centre de gravité du volume déplacé.
Le centre de poussée 𝑪 (ou point d’application) de la poussée d’Archimède est confondu avec
le centre de gravité 𝑮 du corps immergé si celui-ci est homogène. Il est différent si le corps est
hétérogène ; c’est également le cas lorsque le corps est partiellement immergé même s’il est
homogène (voir figure ci-dessous).
Lorsqu’un corps est plongé dans un liquide au repos, il peut se trouver dans l’une des
situations présentées sur la figure ci-dessous.
𝒂 𝒃 𝒄
a- Une partie seulement du corps est immergée (plongé dans le liquide) dont le volume est
noté 𝑉𝑖𝑚 et qui est égale au volume de liquide déplacé 𝑉𝑑é𝑝. si celui-ci est homogène et
incompressible. L’autre partie reste émergée (au-dessus de la surface libre du liquide). On
dit que le corps flotte.
Le corps étant en équilibre, on écrit :
𝜌𝑠 𝑉𝑆 𝑔 = 𝜌𝐿 𝑉𝑖𝑚 𝑔
avec Ceci implique nécessairement 𝝆𝒔 < 𝝆𝑳 Condition de flottaison
𝑉𝑖𝑚 < 𝑉𝑆
c- Le corps ne peut pas être maintenu en suspension mais coule au fond car 𝝆𝒔 > 𝝆𝑳 .
Un flotteur est un corps qui est destiné à rester en flottaison pour remplir une fonction précise.
On peut citer les flotteurs de réservoir d’eau, les flotteurs de piscine, les flotteurs de voiliers
etc. S’assurer de la stabilité du flotteur est primordial. C’est une question de vies humaines
pour le cas des navires.
𝑴
∆𝑉
𝑷
∆𝑉
𝑮 𝑮
𝑪 𝑪𝟎
𝑪𝟏
𝑭 𝑭
roulis roulis
Cette nouvelle configuration crée un couple 𝑃, 𝐹 et la
stabilité du flotteur dépend du sens de ce couple 𝑴 𝑮
(redressement ou retournement) donc de la position de 𝑀
vis-à-vis de 𝐺 comme le montre la figure ci-contre.
𝑮 𝑴
Condition de stabilité :
Le métacentre 𝑴du flotteur doit être en dessus de son
centre de gravité 𝑮.
moment moment