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2016-2017
EG S3 Gr.2 Introduction à l’étude du droit 2016‐2017
Plan :
-p.4-Introduction
-p.4-Partie I : le droit objectif
-p.4-Chapitre I : la règle de droit
-p.4-Section I : Les caractéristiques de la règle de droit
-p.5-§1: La règle de droit est générale et abstraite
-p.5-§2 : La règle de droit est obligatoire et coercitive
-p.6-Section 2 : Les branches du droit
-p.6-§1 : Le droit public
-p.7-§2 : Le droit privé
-p.8-§3 : Les droits mixtes
-p.9-Chapitre II : Les sources du droit
-p.9-Section 1 : Les sources du droit interne
-p.9-§1 : Les sources traditionnelles
-p.9-A. Le droit musulman
-p.9-B. La coutume
-p.10-§2 : Les sources modernes
-p.10-A. Les sources formelles
-p.12-B. Les sources interprétatives
-p.13-Section 2 : Les sources du droit international
-p.13-§1 : Les sources écrites
-p.14-§2 : Les sources non écrites
-p.14-Partie II: Les droits subjectifs
-p.14-Chapitre I : Classification des droits subjectifs
-p.15-Section 1 : les droits patrimoniaux
-p.15-§1 : Les droits personnels
-p.15-§2 : Les droits réels
-p.15-A. Les droits réels principaux
-p.16-B. Les droits réels accessoires
-p.17-§2 : Les droits intellectuels
-p.17-Section 2 : Les droits extrapatrimoniaux
-p.17-§1 : Les différents types de droits extrapatrimoniaux
-p.17-§2 : Les caractéristiques des droits extrapatrimoniaux
-p.18-Chapitre II : Les sujets des droits subjectifs
-p.18-Section 1 : Les personnes physiques
-p.18-§1 : L'acquisition et la perte de la personnalité juridique
-p.19-§2 : Le régime de la capacité juridique
-p.19-A. La capacité d’exercice
-p.20-B. L’incapacité d’exercice
-p.20-Section 2 : Les personnes morales
-p.20-§1 : Les personnes morales de droit privé
-p.21-A. Les groupements à but lucratif
-p.22-B. Les groupements à but non lucratif
-p.22-§2 : Les personnes morales de droit public
-p.22-Chapitre III : Les sources des droits subjectifs
-p.22-Section 1 : Les actes juridiques
-p.23-§1 : L’acte unilatéral et la convention
-p.23-§2 : Les actes à titre gratuit et les actes à titre onéreux
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-p.24-§3 : Les actes conservatoires, les actes d’administration et les actes de disposition
-p.24-Section 2 : Les faits juridiques
-p.24-§1 : Les faits de la nature
-p.25-§2 : Les faits de l’homme
-p.25-A. L’obligation de réparer
-p.25-B. L’obligation de restituer
-p.26-Partie III : L’organisation judiciaire du Royaume
-p.26-Chapitre I : Les juridictions dotées d’une compétence générale
-p.27-Section 1 : Les Tribunaux de première instance
-p.27-§1 : Organisation
-p.27-§2 : Attributions
-p.28-Section 2 : Les Cours d’appel
-p.28-§1 : Organisation
-p.28-§2 : Attributions
-p.28-Section 3 : La Cour de cassation
-p.28-§1 : Organisation
-p.29-§2 : Attributions
-p.30-Chapitre II : Les juridictions spécialisées
-p.30-Section 1 : Les juridictions administratives
-p.30-§1 : Les tribunaux administratifs
-p.30-A. Organisation
-p.30-B. Attributions
-p.31-§2 : Les cours d’appel administratives
-p.31-A. Organisation
-p.31-B. Attributions
-p.31-Section 2 : Les juridictions de commerce
-p.31-§1 : Les tribunaux de commerce
-p.32-A. Organisation
-p.32-B. Attributions
-p.32-§2 : Les cours d’appel commerciales
-p.32-A. Organisation
-p.33-B. Attributions
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Introduction
A partir du moment où plusieurs personnes vivent en société, naît aussitôt le besoin d'ordonner
leurs conduites. Ces règles de conduite, éparses et diverses, composent un ensemble : le Droit.
Mais ce droit désigne plusieurs phénomènes. Tantôt, on entend par droit, l'ensemble des règles
juridiques, ce qu'on appelle le "droit objectif" ; tantôt, on entend par droit, telle ou telle
prérogative dont une personne est titulaire, dont elle est le sujet, on parle alors des "droits
subjectifs". Le droit recouvre deux ensembles différents, même s'ils se situent en relation.
L'objet du droit objectif est de délimiter les droits subjectifs des personnes. En cas de litige en
droit, différentes juridictions rendent des décisions qui s’imposent aux parties, pour trancher ces
litiges. L'introduction à la matière juridique nous amène à étudier le droit objectif (Partie I), les
droits subjectifs (Partie II) et enfin l'organisation judiciaire du Royaume (Partie III).
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Les délits de police : toute infraction que la loi punit d’une peine d’emprisonnement dont elle fixe
le maximum à deux ans ou moins ; une amende de plus de 1200 dirhams.
-Les contraventions : les peines contraventionnelles principales sont : la détention de moins
d’un mois ; l’amende de 30 à 1200 dirhams.
Sanction civile : Les sanctions civiles sont réparties en deux catégories : celles qui sont
destinées à assurer la réparation et celles engendrant une contrainte. Les sanctions donnant
lieu à réparation sont de deux types : la nullité des actes juridiques viciés et les dommages et
intérêts. Il existe deux types de contrainte : la contrainte directe, et la contrainte indirecte.
L'existence d'une sanction serait donc le propre de la règle de droit. Ce caractère coercitif permet
d'opposer la règle de droit aux autres règles. Ainsi, la règle religieuse et la règle morale sont
dépourvues de ce caractère coercitif.
- Fondée sur un rapport transcendant, les commandements de la religion viennent de Dieu. La
règle religieuse veille au salut de l'être humain. La violation d'une règle religieuse peut donner
lieu à des sanctions émanant de Dieu. La règle de droit n'en présente pas moins de nombreux
liens avec la règle religieuse dans les pays musulmans comme le Maroc.
- Ouverte aux impératifs de la conscience, la morale est plus exigeante que le droit, elle attend de
l'homme, un dépassement. La morale est individualiste. Le droit ne régit pas les consciences
mais le corps social. La violation d'une règle morale peut entraîner la réprobation sociale ou le
blâme public. Par ailleurs, personne ne conteste sérieusement que la morale et le droit doivent,
autant que possible, coïncider.
Toute règle religieuse, morale ou autre, a vocation à devenir juridique, indépendamment de son
contenu et de sa finalité : il lui suffit d'être rendue obligatoire et sanctionnée par l'État.
§1 : Le droit public
Le droit public régit l'organisation de l'Etat et des collectivités publiques ainsi que leurs rapports
avec les particuliers. Le droit public se subdivise en plusieurs branches. On peut citer :
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>Le droit constitutionnel : règles qui ont pour objectif l’organisation politique de L’État (pouvoir
législatif ; exécutif ; judiciaire).
>Le droit administratif : règles concernant l’organisation et le fonctionnement de l’administration
et le rapport entre l’administration et les citoyens.
>Le droit international public : appelé aussi le droit des gens, le droit international public régit les
relations interétatiques, c’est-à-dire les relations entre États (traités internationaux bilatéraux ou
multilatéraux) ainsi que le fonctionnement des organisations internationales.
§2 : Le droit privé
Le droit privé régit les rapports entre particuliers ou avec les collectivités privées, telles que les
associations, les sociétés et assure prioritairement la sauvegarde des intérêts individuels. Le
droit privé se subdivise en plusieurs branches. On peut citer :
>Le droit civil : Il occupe une place privilégiée car il a une valeur générale et donne les principes
généraux. Le droit civil constitue le droit commun. Cela signifie qu'il s'applique, en principe, à
tous les rapports de droit privé, sauf si un droit spécial a été édicté pour une matière déterminée.
Le droit civil désigne l’ensemble des règles applicables à la vie privée des individus et à leurs
rapports entre eux. Il a un domaine qui lui est propre. Il rassemble les règles régissant l’état des
personnes (capacité), la famille dans ses aspects patrimoniaux (successions) et
extrapatrimoniaux (mariage, divorce, filiation), la propriété et les rapports d’obligation (créances
et dettes) qui peuvent s’établir entre les personnes du fait de la conclusion d’un contrat ou d’un
fait générateur de responsabilité civile (extracontractuelle).
>Le droit commercial : Le droit commercial est la deuxième branche du droit privé. Il régit les
commerçants et les actes de commerce. Il réglemente de façon générale la profession
commerciale, qu’elle soit exercée à titre individuel ou sous forme de société : société anonyme,
société à responsabilité limitée, etc.
Il régit les actes et les effets de commerce comme la lettre de change, le billet à ordre, que ces
actes soient accomplis par des commerçants ou des non-commerçants.
>Le droit du travail : Il fixe les règles relatives et les droits individuels et collectifs nés à
l’occasion de la relation de travail. C'est l'ensemble des règles juridiques qui régissent les
relations entre les salariés et les employeurs.
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territoire national. Ce droit est aussi un droit mixte car, par exemple, le droit de la nationalité
relève du droit public : il s'agit de rapports entre un particulier et l'État.
A. Le droit musulman
À la différence d’autres religions, l'Islam a conçu un cadre d'organisation des rapports sociaux,
tout en traitant évidemment des aspects purement religieux. Les sources du droit musulman
sont nombreuses. Les plus importantes qui ne font pas l’objet de divergences doctrinales sont
de deux ordres : les sources originelles (le Coran et la Sunna) et les sources dérivées (l’Idjmaa
et le Quiyas). La Constitution marocaine de 2011 précise dans son préambule, que le Royaume
du Maroc est un « État musulman ». Certes, depuis l’indépendance du Maroc, le législateur s’est
employé à adapter la loi islamique aux besoins nouveaux résultant de la vie moderne.
Cependant, cela ne signifie aucunement, l’abandon du droit musulman, notamment dans les
domaines du code de la famille, du statut personnel et successoral.
B- La coutume
La coutume est une règle de conduite « qui découle d'une pratique ancienne, d'un usage qui
s'est prolongé dans le temps et qui devient à certaines conditions une règle de droit». Il est
classique de distinguer, à ce sujet, trois situations différentes : tout d’abord, celle où la loi
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renvoie expressément à la coutume ; celle, ensuite, où une coutume vise à combler une lacune
de la loi ; celle, enfin, où la coutume est contraire à la loi.
La coutume suppose la réunion d'un élément matériel et d'un élément psychologique.
- L'élément matériel : Les critères classiques sont : usage ancien, constant, notoire et général.
L'usage doit être ancien, c'est-à-dire qu’il doit exister depuis un certain temps ; constant, ce qui
signifie que l’usage doit avoir était suivi de manière habituelle ; notoire, c'est-à-dire connu du
groupe de personnes concerné et général, c'est-à-dire s'appliquer à l'ensemble du groupe de
personnes.
- L'élément psychologique : Il y a une véritable conviction du groupe d'agir en vertu d'une règle
obligatoire. L'usage est perçu comme un comportement obligatoire par l'opinion commune.
2. La loi : La loi, au sens étroit du mot, est votée par le Parlement. Elle apparaît donc comme
l'œuvre commune de la chambre des représentants et de la chambre des conseillers. On
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distingue les lois ordinaires qui relèvent de la procédure normale des lois organiques dont l'objet
est de compléter et de mettre en œuvre des règles inscrites dans la Constitution. La loi n'est pas
applicable du seul fait qu'elle a été votée par le Parlement. Elle ne le devient qu'à partir du
moment où elle entre en vigueur et jusqu'à son abrogation.
L'entrée en vigueur de la loi suppose que soient remplies deux conditions : la promulgation et la
publication. Ce n'est qu'à partir du moment où elles sont remplies que la loi acquiert force
obligatoire.
La promulgation : Pour les lois votées par le Parlement, il faut, pour qu'elles soient exécutoires,
une décision du chef de l’État. Cette décision appartient à Sa Majesté le Roi qui a seul pouvoir
de promulguer les lois. La promulgation des lois se fait par Dahir royal ordonnant l'exécution de
la loi.
La publication : Les lois et les règlements doivent être publiés. La nécessité de cette
publication est évidente. Vouée à régir le comportement des citoyens, la règle de droit doit être
connue par ceux-ci. A partir de cette publication, "Nul n'est censé ignorer la loi". C'est cette fin
que poursuit directement l'exigence d'une publication des lois et règlements. Cette publication est
faite au Bulletin Officiel.
- L'entrée en vigueur d'une loi nouvelle peut créer un problème de conflit de lois dans le temps
et dans l’espace. Il existe des principes d’application de la loi dans le temps et dans l’espace.
Application de la loi dans le temps : Il faut se demander dans quelle mesure, la loi nouvelle va
se substituer à la loi antérieure. Il faut organiser cette succession pour éviter l’instabilité
juridique. La loi n’a pas, en principe, d’effets rétroactifs ; ce qui signifie qu’une loi est sans
application aux situations juridiques dont les effets ont été entièrement consommés sous
l’empire de la loi ancienne. La loi nouvelle a aussi un effet immédiat. Le principe de l’application
immédiate de la loi signifie que la loi nouvelle régit toutes les situations juridiques en cours au
jour de son entrée en vigueur.
Application de la loi dans l’espace : Nous retrouvons le système de territorialité de la loi (les lois
pénales obligent tous ceux qui habitent le pays, y compris les étrangers), tantôt le système de la
personnalité de la loi (les règles relatives à l’état et à la capacité des personnes régissent les
personnes même résidant à l’étranger).
La loi ne cesse de s'appliquer que lorsqu'elle aura été abrogée, c'est-à-dire lorsque ses
dispositions auront été supprimées. Logiquement, cette abrogation ne peut être décidée que par
l'autorité qui a été compétente pour la créer. On distingue deux types d'abrogation :
- L’abrogation expresse : lorsque le texte nouveau précise formellement l'abrogation du texte
antérieur et, le cas échéant, l'étendue de cette abrogation ;
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- L’abrogation tacite : lorsque le texte nouveau ne comportant aucune formule d'abrogation
apparaît néanmoins inconciliable avec un texte ancien. Il est nécessaire qu'il y ait soit
contradiction entre les deux textes soit impossibilité de les appliquer simultanément.
1. la jurisprudence : Le mot "jurisprudence" a deux sens. Pris dans un sens large, il désigne
"l'ensemble des décisions rendues par les juges" ; pris dans un sens étroit, il correspond au
phénomène "d'interprétation d'une règle de droit définie, telle qu'elle est admise par les juges".
Le pouvoir judiciaire a pour mission d'appliquer la loi. Mais, la loi n'a pas toujours précisément
prévu le cas soumis au juge. On peut alors estimer que le juge a pour rôle de faire évoluer le
droit résultant d’un texte écrit, figé. De plus, le contenu de la loi n'est pas toujours clair. Dans ce
cas, le juge doit interpréter la loi.
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Ces positions doctrinales ne constituent pas une source formelle et directe du droit et le juge
n'est pas lié par une opinion partagée par plusieurs auteurs sur une question de droit. Toutefois,
la doctrine contribue à mettre en lumière les lacunes de la loi et des positions jurisprudentielles
et peut ainsi amorcer une modification de la loi ou un revirement jurisprudentiel.
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§2 : Les sources non écrites
Il s’agit principalement de la coutume et des principes généraux du droit.
- La coutume : En droit international comme en droit interne la coutume est une règle de droit
non écrite. Ce qui la distingue radicalement, en théorie, du simple usage et de la courtoisie
internationale qui n'ont rien d'obligatoire. La doctrine dominante analyse la règle coutumière
comme étant une sorte d'accord tacite, et donc l'expression informelle de la volonté des États.
- Les principes généraux du droit : Ensemble des grands principes communs aux grands
systèmes de droit contemporain et applicables à l’ordre international. Afin d’être en mesure de
qualifier une norme de principe général du droit, il faut que cette règle de procédure ou de fond
soit présente dans les grands systèmes du droit, c'est-à-dire dans les systèmes romano-
germaniques et dans les pays de common law. En outre, il faut qu’elles puissent être
transposées dans l’Ordre international. En raison de leur généralité même, ils sont donc
susceptibles de recevoir une force obligatoire. Parmi les principes du droit international le plus
souvent invoqués, il y a ceux de la souveraineté et de l’égalité des États ou encore celui de la
légitime défense.
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1- Le droit de propriété : Le propriétaire d'une chose a tout pouvoir sur la chose. Le droit de
propriété est un droit absolu et total. Cet ensemble de pouvoirs peut se décomposer en trois
attributs :
- User de la chose (usus) : le propriétaire peut se servir de sa chose ou peut la laisser inutilisée ;
- Jouir de la chose (fructus) : la jouissance pour le propriétaire est d'abord le droit de faire
fructifier son bien ou de le laisser improductif. Quand un bien est mis en valeur, la jouissance
consiste dans le droit de percevoir les fruits de toutes sortes que produit cette chose ;
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- Disposer de la chose (abusus) : le propriétaire a le droit de conserver la chose, de
l'abandonner, la donner, la vendre, la détruire.
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La procédure de déclaration du décès diffère selon les circonstances de la disparition :
Lorsqu’une personne a disparu dans des circonstances exceptionnelles rendant sa mort
probable, un jugement déclaratif de décès est rendu à l’expiration d’un délai d’une année
courant à compter de la date à laquelle tout espoir a été perdu de savoir si elle est morte ou
vivante. Dans les autres cas, il appartient au tribunal de fixer la période au terme de laquelle il
rendra le jugement déclaratif de décès et ce, après enquête et investigation, par tous les
moyens possibles, des autorités compétentes pour la recherche de la personne disparue. Les
effets de la déclaration du décès sont les mêmes que le décès réel tant sur le plan patrimonial
(ouverture de sa succession) que matrimonial (Le conjoint peut se remarier).
A. La capacité d’exercice
Il y a deux sortes de capacités :
La capacité de jouissance : c'est la faculté d’acquérir des droits et d’assumer des devoirs et qui
est attachée à la personne dès sa naissance et jusqu'à sa mort.
La capacité d’exercice : c'est la faculté qu’a une personne d’exercer ses droits personnels et
patrimoniaux et qui rend ses actes valides. Cette capacité est reconnue à toute personne ayant
atteint l’âge de la majorité à moins qu’un motif quelconque ne lui limite ou ne lui fasse perdre
cette capacité.
En principe, la pleine capacité d'exercice s'acquiert par toute personne ayant atteint l'âge de la
majorité fixé à 18 années grégoriennes révolues. Toutefois, le mineur de moins de 18 ans peut
bénéficier d'une déclaration d'émancipation. L'émancipation est une reconnaissance anticipée
de la pleine capacité d'exercice au mineur ayant atteint l'âge de 16 ans et qui montre des signes
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de maturité. L'émancipation est conférée par le tribunal à la demande de l'intéressé ou de son
représentant légal.
B. L’incapacité d’exercice
Il y a lieu de distinguer entre deux sortes d'incapables : ceux qui n'ont aucune capacité
d'exercice et ceux dont la capacité d'exercice est simplement limitée.
˃ Les personnes ne jouissant d'aucune capacité d’exercice sont :
- L’enfant qui n’a pas atteint l’âge de discernement fixé à 12 ans ;
- Le dément, c'est à dire la personne majeure qui a perdu la raison.
Les actes passés par ces personnes sont nuls et de nul effet.
˃ Les personnes dont la capacité d'exercice est limitée sont :
- L’enfant ayant atteint l’âge de discernement fixé à 12 ans révolus et qui n’a pas atteint celui de
la majorité ;
- Le prodigue : le prodigue est la personne qui dilapide ses biens par des dépenses sans utilité
ou futiles, d’une manière qui porte préjudice à lui-même ou à sa famille.
- Le faible d’esprit : le faible d’esprit est celui qui est atteint d’un handicap mental l’empêchant de
maîtriser sa pensée et ses actes.
Les actes passés par l'une de ces personnes sont :
Valides s’ils sont pleinement profitables à l'incapable, c'est-à-dire dans son intérêt.
Nuls s’ils lui sont préjudiciables.
S’ils ont un caractère à la fois profitable et préjudiciable, leur validité est subordonnée à
l’approbation du représentant légal.
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A. Les groupements à but lucratif
Dans les groupements à but lucratif, on oppose les sociétés de personnes aux sociétés de
capitaux et les sociétés civiles aux sociétés commerciales.
1- Les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux : Toute société suppose la réunion
de personnes qui sont les associés (ou les actionnaires) et des capitaux qui sont leurs apports.
Mais suivant sa forme sociale, la société peut attacher plus d’importance à la personnalité de
l’associé (société de personnes) ou à l’apport en capital (société de capitaux).
- Les sociétés de personnes : dans ces sociétés, les associés se groupent parce qu’ils se
connaissent et se font confiance et sont solidairement et indéfiniment responsables. Cette
primauté de la personnalité, l’intuitu personae, commande toute l'organisation de ces sociétés :
- La cession des parts sociales n'est pas libre et reste tributaire du consentement de tous les
associés;
- En principe, le décès ou l’incapacité d'un associé met fin à la société.
- La responsabilité des dettes sociales est solidaire et indéfinie et ne se limite pas aux apports
des associés : le créancier peut poursuivre l'un des associés, le plus solvable, pour la totalité
des dettes de la société (solidarité) et même sur son patrimoine personnel (responsabilité
indéfinie). L'exemple type est la société en nom collectif.
- Les sociétés de capitaux : dans ces sociétés la personne des associés est indifférente, ce qui
importe c'est le capital. Ainsi, les actions de la société sont, en principe, librement négociables, la
mort ou l'incapacité d'un actionnaire n'a pas d'impact sur la société et la responsabilité des
actionnaires est limitée à leurs apports. Le type le plus marqué des sociétés de capitaux est la
société anonyme.
- La société à responsabilité limitée : est une société hybride à la frontière entre la société de
personnes et la société de capitaux. L’intuitu personae s'affirme à travers le régime de cession des
parts sociales qui n'est pas libre, en parallèle la responsabilité des associés est limitée à leurs
apports, ce qui est une caractéristique des sociétés de capitaux.
2- Les sociétés civiles et les sociétés commerciales : La distinction entre les sociétés civiles et
commerciales est primordiale car elle détermine la loi applicable. Les sociétés civiles sont soumises
au Dahir formant code des obligations et contrats (D.O.C) alors que les sociétés commerciales sont
soumises à la législation commerciale relative aux sociétés commerciales.
Cette distinction est liée à l'objet et à la forme de la société. Ainsi serait civile la société qui a une
activité (objet) civile et serait commerciale la société qui a une activité commerciale. La liste limitative
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des activités commerciales est prévue par le code de commerce et toutes les autres activités sont
civiles. Toutefois, il y a lieu de tenir compte de la qualification commerciale par la forme de certaines
sociétés même si leur objet est civil.
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distinction fondée sur l’auteur de l’acte qui conduit à envisager deux catégories d’actes : les
actes unilatéraux et les conventions (§1), la distinction fondée sur le motif de l’acte : les actes à
titre gratuit et les actes à titre onéreux (§2). Et enfin la distinction en fonction des conséquences
de l’acte sur le patrimoine : les actes conservatoires, les actes d'administration et les actes de
disposition (§3).
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Les actes conservatoires : ces actes ont les conséquences les moins graves dans la mesure
où ils ont pour effet de maintenir le patrimoine dans son état actuel. Ils tendent à consolider des
droits. Par exemple, quand une dette est garantie par une hypothèque sur un immeuble du
débiteur, elle doit être inscrite à la conservation foncière. L'acte conservatoire a pour objet
l'accomplissement d'une formalité sans laquelle l'acquisition ou la conservation d'un droit
seraient compromises.
Les actes d'administration : ce sont des actes juridiques nécessaires à la gestion courante
d'un bien pour faire fructifier ce bien sans en compromettre la valeur en capital. Par exemple : le
fait de percevoir des loyers par un propriétaire est un acte de gestion.
Les actes de disposition : ces actes comportent les conséquences les plus graves. Ils portent
atteinte ou risquent de porter atteinte à la consistance du patrimoine. Par exemple, la
constitution d'hypothèque est un acte grave pour le débiteur. Il fait courir un risque à son
patrimoine. Si le débiteur ne rembourse pas sa dette à l'échéance convenue, le créancier fera
vendre l'immeuble hypothéqué et se désintéressera sur le prix. Il sera de plus prioritaire par
rapport aux autres créanciers.
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§2 : Les faits de l’homme
Les faits volontaires ou faits de l’homme se définissent comme des faits voulus ; ce qui est voulu
c’est l’évènement déclencheur mais pas les effets de droit qui en découlent (obligation de réparer
ou obligation de restituer).
A. L’obligation de réparer
Une personne peut causer un dommage ou un préjudice à une autre, soit volontairement (injure)
soit involontairement (imprudence). Ce sont des faits générateurs de la responsabilité civile. Il y
a : la responsabilité pour les faits personnels si une personne a causé un préjudice à une autre,
la responsabilité du fait des choses que l’on a sous sa garde ou des personnes que l’on a sous
sa garde : responsabilité du fait d’autrui.
La loi va obliger à réparer s’il y a préjudice. Le plus souvent, la réparation prend la forme de
dommages et intérêts.
B. L’obligation de restituer
On parle de quasi-contrat. Le droit en recense 3 formes:
La gestion d’affaires : Il y a gestion d’affaires lorsqu’une personne, le gérant d’affaires, sans en
avoir reçu mandat ni pouvoir légal, accomplit un acte dans l’intérêt et pour le compte d’une autre
personne, nommée maître de l’affaire ; par exemple, en l’absence de l’intéressé, une personne
prend l’initiative de faire réparer sa maison menaçant ruine, de payer ses dettes afin d’éviter une
saisie de ses biens. La gestion d’affaires fait naître des obligations de part et d’autre. Ainsi, le
gérant doit apporter à la gestion tous les soins d’un bon père de famille et doit rendre compte de
sa gestion. Le maître doit, si la gestion a été utile ou s’il l’a ratifiée, remplir les engagements que
le gérant a contractés en son nom, l’indemniser de tous les engagements personnels qu’il a pris
et lui rembourser toutes les dépenses utiles ou nécessaires qu’il a faites.
Le paiement de l’indu ou la répétition de l’indu : Il y a paiement de l’indu: 1) lorsqu’on paye une
dette qui n’existe pas; 2) lorsqu’on paye plus qu’on ne doit; 3) lorsqu’on paye une dette due par
un autre; 4) lorsqu’on paye une obligation nulle (sauf si le paiement emporte confirmation). Dans
ces divers cas, la somme indûment perçue doit être restituée, accompagnée des fruits de la
chose ou des intérêts de l’argent lorsque l’accipiens a perçu l’indu de mauvaise foi.
L’enrichissement sans cause : Il arrive fréquemment qu’un individu s’enrichisse aux dépens
d’autrui ; le plus souvent l’accroissement d’un patrimoine et l’appauvrissement corrélatif d’un
autre ont une cause légitime, procédant d’un acte juridique : vente, donation, etc. Mais il arrive
que ce phénomène s’opère en dehors de toute cause juridique : une personne effectue un
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paiement dont elle n’était pas tenue ou encore elle érige une construction sur le terrain d’autrui
et par le phénomène de l’accession, cette construction va appartenir au propriétaire du sol, qui
s’enrichit ainsi injustement aux dépens du constructeur. Cet enrichissement sans cause est
source d’obligation : l’appauvri peut intenter contre l’enrichi une action dite de in rem verso, qui
lui permet d’obtenir la restitution de ce dont il s’est appauvri, tout au moins dans la mesure de
l’enrichissement procuré.
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EG S3 Gr.2 Introduction à l’étude du droit 2016‐2017
§1 : Organisation
Un tribunal de première instance comprend trois grandes catégories que l'on retrouve dans
toutes les juridictions :
• Les magistrats du siège : qui ont pour mission de juger (le président, un certain nombre de
juges et des juges suppléants).
• Les magistrats du ministère public ou du parquet : qui représentent, auprès du tribunal, le
pouvoir exécutif et la société toute entière, en assurant la défense de l'intérêt général. Il s'agit du
procureur du Roi et de ses adjoints: les substituts.
• Le personnel administratif : qui est constitué par les greffiers et les membres du secrétariat du
parquet.
Le tribunal de première instance siège, en principe, avec trois magistrats et l'assistance d'un
greffier. Un tribunal de première instance peut être divisé en sections, suivant la nature des
affaires qui lui sont soumises.
§ 2 : Attributions
Juridiction de droit commun, le tribunal de 1ère instance est doté d'une compétence générale.
Les tribunaux de première instance peuvent connaître de toutes les matières sauf lorsque la loi
attribue formellement compétence à une autre juridiction. C’est une compétence générale qui
s’étend à toutes les affaires civiles, immobilières, pénales et sociales. Il convient de relever que
les attributions de deux sections du tribunal de 1ère instance sont fixées avec précision :
* Section des affaires de la famille: statut personnel, successions, état civil, affaires
d'homologation et des mineurs, Kafala, protection de la famille.
* Justice de proximité : actions personnelles et mobilières n'excédant pas 5000 dirhams, les
contraventions visées par les textes relatifs à la justice de proximité.
Ces nouvelles attributions mises à part, la compétence du tribunal de 1ère instance tient compte
de la valeur du litige:
- Si la valeur des demandes est inférieure à 20000 dirhams, le tribunal de 1ère instance statue en
premier ressort, à charge d'appel devant les chambres des appels des tribunaux de 1ère
instance.
- Si la valeur du litige est supérieure à 20000 dirhams ou si cette valeur est indéterminée, le
tribunal de 1ère instance statue en premier ressort, à charge d'appel devant les cours d'appel.
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En matière pénale, les tribunaux de première instance sont compétents pour juger les délits et
certaines contraventions. En revanche, les crimes relèvent de la compétence de la Cour d’appel.
§1 : Organisation
La composition d'une cour d'appel regroupe les trois éléments habituels que l'on retrouve dans
les autres juridictions :
• Les magistrats du siège: le premier président et les conseillers qui ont pour rôle de rendre la
justice. En raison de la diversité qui caractérise ses attributions, la cour d'appel est marquée par
une grande spécialisation à la fois des magistrats (magistrats chargés de l'instruction, magistrats
des mineurs ...) et des chambres qui la composent (chambre d'appel de statut personnel et
successoral, chambre criminelle, chambre correctionnelle...).
• Le ministère public est représenté par un procureur général du Roi et des substituts généraux.
Si la présence du magistrat du parquet est obligatoire à l'audience pénale, son assistance en
toute autre matière est facultative.
• La cour d'appel comprend également un greffe et un secrétariat du parquet général.
§ 2 : Attributions
La cour d'appel constitue bien un second degré de juridiction: elle examine une seconde fois les
affaires déjà jugées en premier ressort par les tribunaux de première instance. Elle connaît aussi
bien des appels des jugements des tribunaux de première instance que des appels des
ordonnances rendues par leurs présidents. L'une de ses formations particulières – la chambre
criminelle - est habilitée à juger, en première instance, les infractions les plus graves: les crimes.
§1 : Organisation
Elle comprend :
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• Les magistrats du siège : il s'agit du premier président, des présidents de chambre et des
conseillers.
• Le ministère public est représenté par le procureur général du Roi, qui est assisté par les
avocats généraux.
• Comme les juridictions inférieures, la Cour de cassation comporte également un greffe et un
secrétariat du parquet général.
Au niveau de la haute juridiction, les magistrats sont spécialisés, au moins dans une certaine
mesure. La Cour de cassation comprend en effet six chambres : une chambre civile qu'on
appelle la première chambre, une chambre de statut personnel et successoral, une chambre
commerciale, une chambre administrative, une chambre sociale et une chambre pénale.
Chacune de ces chambres peut être divisée en sections. Seulement, le législateur prend soin de
préciser que toute chambre peut valablement instruire et juger, quelle qu'en soit la nature, les
affaires soumises à la Cour de cassation.
La Cour de cassation est une juridiction collégiale. À ce titre, les audiences sont tenues et les
arrêts rendus par cinq magistrats. Dans certains cas, cette collégialité est renforcée et les arrêts
sont rendus par deux chambres réunies et dans certaines affaires, par toutes les chambres
réunies en assemblée plénière. La présence du ministère public est obligatoire dans toutes les
audiences.
§2 : Attributions
La Cour de Cassation contrôle la légalité des décisions rendues par les juridictions de fond et
assure ainsi l’unité d’interprétation jurisprudentielle. La Cour Cassation ne constitue, cependant,
pas un troisième degré de juridiction. Elle contrôle la conformité au droit sans réexaminer les
faits et fixe le sens dans lequel la règle de droit doit être appliquée.
Les deux principales attributions de la Cour de cassation résident dans :
- Les recours en annulation pour excès de pouvoir formés contre les décisions de certaines
autorités administratives. A cet égard, la Cour de cassation statue en premier et dernier ressort
sur les recours en annulation pour excès de pouvoir dirigés contre les actes réglementaires ou
individuels du premier ministre ainsi que sur les recours contre les décisions des autorités
administratives dont le champ d'application s'étend au-delà du ressort territorial d'un tribunal
administratif.
- Les pourvois en cassation formés contre les décisions rendues en dernier ressort par toutes
les juridictions du Royaume.
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EG S3 Gr.2 Introduction à l’étude du droit 2016‐2017
A la faveur de ces pourvois en cassation, la Cour de cassation est donc chargée de contrôler la
régularité de toutes les sentences rendues au Maroc, aussi bien par les juridictions de droit
commun que par les tribunaux d'exception. Elle n'est pas habilitée pour autant à reprendre
l'examen de tout le procès : elle ne constitue pas un troisième degré de juridiction. Son rôle se
limite, en principe, à l'examen des questions de droit : vérifier si les tribunaux et les cours
d'appel ont bien appliqué la règle de droit. Les questions de fait, elles, relèvent de l'appréciation
souveraine des juridictions inférieures.
A. Organisation
Le tribunal administratif comprend :
■ Un président et plusieurs magistrats,
■un ou deux commissaires royaux à la loi et au droit, désignés par le président du tribunal
administratif pour une période de deux ans, parmi les magistrats de celui-ci et sur proposition de
l’assemblée générale. Ceux-ci jouent le rôle du ministère public mais de façon plus
indépendante puisqu’ils ne sont pas soumis au contrôle du pouvoir exécutif (le ministère de la
justice) ;
■un greffe.
B. Attributions
La loi reconnaît aux tribunaux administratifs une compétence de plein droit, en matière
administrative ou pour les litiges qui mettent en cause l'administration. De la sorte, ils sont
habilités à juger, en premier ressort :
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- Les recours en annulation pour excès de pouvoir formés contre les décisions des autorités
administratives;
- Les litiges relatifs aux contrats administratifs ;
- Les actions en réparation des dommages causés par les actes ou les activités des personnes
publiques (à l'exclusion des dommages causés par un véhicule appartenant à une personne
publique) ;
- Le contentieux des pensions des agents civils et militaires ;
- Le contentieux électoral ;
- Le contentieux fiscal ;
- Le contentieux de l'expropriation pour cause d'utilité publique ;
- L'appréciation de la légalité des actes administratifs.
A. Organisation
On retrouve les mêmes principes que pour les tribunaux administratifs.
- La collégialité, avec un premier président, des présidents de chambre et des conseillers
- L'indépendance réelle du ministère public. Le commissaire royal de la loi et du droit expose à
la formation de jugement, "en toute indépendance", ses conclusions écrites et orales.
B. Attributions
En règle générale, les Cours d'appel administratives sont compétentes pour connaître, en appel,
des jugements rendus par les tribunaux administratifs et des ordonnances de leurs présidents.
Sauf dans quelques rares cas, les décisions des Cours d'appel administratives sont susceptibles
de pourvoi en cassation devant la Cour de cassation.
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A. Organisation
Les tribunaux de commerce comprennent : un président, des suppléants, des juges, et un
ministère public composé d'un procureur du roi et d'un ou plusieurs substituts ainsi qu'un greffe
et un secrétariat du parquet.
Ces tribunaux peuvent être divisés en chambres selon la nature des affaires qui leur sont
soumises. Toutefois chaque chambre reste habilitée à connaître de tout litige du ressort de ces
tribunaux.
Pour assurer l'exécution des décisions des tribunaux de commerce, le président désigne, sur
proposition de l'assemblée générale du tribunal, un magistrat chargé du suivi des procédures
d'exécution. Par ailleurs, le président du tribunal de commerce est aussi juge des référés.
B. Attributions
Les tribunaux de commerce sont compétents pour connaître :
- Des actions relatives aux contrats commerciaux ;
- Des actions entre commerçants à l'occasion de leurs activités commerciales;
- Des actions relatives aux effets de commerce ;
- Des différends entre associés d'une société commerciale;
- Des différends à raison du fonds de commerce.
Les tribunaux de commerce statuent, en premier et dernier ressort, c'est-à-dire, sans possibilité
d'appel, lorsque la valeur vénale initiale du litige ne dépasse pas 9000 dirhams. Ils statuent en
premier ressort seulement lorsque sa valeur dépasse ce seuil.
A. Organisation
Les cours d'appel de commerce comprennent :
• Un premier président, des présidents de chambre, et des conseillers;
• un parquet général composé d'un procureur général du Roi et des
Substituts généraux ;
• un greffe et un secrétariat du parquet général.
Elles se subdivisent en chambres, selon la nature des litiges. Toutefois, chaque chambre reste
compétente pour connaître de tout litige porté devant la cour.
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B. Attributions
Les cours d'appel de commerce connaissent des appels interjetés contre les décisions rendues
en premier ressort seulement par les tribunaux de commerce. Cette voie de recours est assortie
d'un délai franc de 15 jours à compter de la date de notification de la décision. En cas d'erreur
ou si le demandeur ou le défendeur à l'action commerciale n'est pas satisfait, les intéressés
disposent du droit de se pourvoir en cassation pour faire contrôler la décision rendue.
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