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CARACTERISTIQUES ET MANIFESTATIONS DU
MENSONGE
INTRODUCTION DU MODULE
Le mensonge est l’énoncé délibéré d’un fait contraire à la vérité, ou encore c’est la dissimulation de la
vérité. C’est une thématique difficile abordée quand nous réalisons que c’est un mal qui mine la société toute
entière, et l’église où se ressemblent les chrétiens pour adorer un même Dieu, Père de notre Seigneur et
Sauveur Jésus Christ qui est le chemin, la vérité et la vie. Nous pouvons donc nous poser la question de
savoir : d’où vient le mensonge ? Surtout qu’il est utilisé pour la toute première fois en un lieu et est l’œuvre
d’un esprit qui a pour but de tromper, séduire, égarer, aveugler, embrigader les Hommes pour les détourner
de la vérité. Il sera question dans ce module premièrement de définir le mensonge des points de vue lexical,
biblique, et selon la Venue de Jésus-Christ, ensuite de présenter les différentes formes du mensonge, et enfin
démontrer à la lumière de la Parole de Dieu comment elles agissent.
Ce travail articulé ainsi qu’il suit:
Kachash : mot hébreux utilisé dans Genèse 18:15, il signifie agir d’une manière
trompeuse ;
Bad : traduit généralement une discussion vide, un discours vain. « Je connais, dit
l’Eternel, sa présomption et ses vains discours (bad), et ses œuvres de néant » (Jérémie
48:30) ;
Mirmah : généralement traduit par le mot ruse en français, le mot hébreu mirmah signifie
trahison, tromperie, perfidie. « Il conçoit le mal et il enfante le mal, il mûrit dans son sein
des fruits qui le trompent » (mirmah), (Job 15:35) ;
Resha’ : issue du mot Rasha’ qui signifie être méchant ou agir méchamment, le mot
resha’ traduit tout simplement la méchanceté. « Vous avez cultivé le mal (resha’),
moissonné l’iniquité, manger le fruit du mensonge ; car tu as eu confiance dans ta voie,
dans le nombre de tes vaillants hommes ; » (Osée 10:13) ;
Shaqar : fréquemment traduit par tromper, user de mensonge, violer l’alliance, trahir la
fidélité, ce mot signifie donner faussement, être faux, tricher et tromper. « Tout cela nous
arrive sans que nous t’ayons oublié, sans que nous n’ayons violé ton alliance (shaqar) »
Psaumes 44:17 ;
Shav’ : issu de la racine show’ (ravage, désolation, ruine), le mot shav’ signifie vanité,
vide, néant, vaines idoles, fausseté. « Donne-nous du secours contre la détresse ! le
secours de l’Homme n’est que vanité (shav’). » (Psaumes 108:13) ;
Pseudos : il traduit une fausseté consciente et intentionnelle, dans un sens large c’est tout ce
qui ne semble pas être vrai. « Eux qui ont changé (pseudos) la vérité de Dieu en mensonge et
qui ont adoré et servi la créature au lieu du créateur, qui est béni éternellement. » (Romains
1:25) ;
Pseusma : signifie la perfidie par laquelle un homme pécheur brise sa foi envers Dieu ; « et
si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi suis-je
moi-même encore jugé comme pécheur ? » (Romains 3:7). Ce mot vient de la racine
primaire pseudomai qui traduit le fait de dire des fausses choses d’une façon délibérée.
« Pierre lui dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu mentes
(pseudomai) au Saint-Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ ? » (Actes
5:3) ;
Dolos : vient du verbe primaire dello (probablement du sens de leurrer), il signifie fraude,
paroles trompeuses, ruse. « Car notre prédication ne repose ni sur l’erreur, ni sur les motifs
impurs, ni sur la fraude (dolos) » (1 Thessaloniciens 2:3) ;
De ces étymologies bibliques (grecques et hébraïques), nous retenons que le mensonge est discours vain
qui vise à tromper, à agir méchamment, à violer et à briser l’alliance avec Dieu.
3. Selon la compréhension de la VJC (Messages de de l’Eternel des Armées par sa servante, la
Prophétesse Séphora)
« Certaines personnes n’ont jamais emmené leurs enfants au village et sont surprises qu’ils soient sorciers ;
ces enfants ont été baptisés de cet esprit dès la naissance : le signe de la Bête. Le mensonge entraine le vol,
les tromperies, la sorcellerie et la corruption…est-ce-que le monde peut redevenir comme avant ? Si oui,
comment faire pour que le monde soit comme au temps jadis ? J’attends de vous des réponses. » (Message
du jeudi 28 Février 2013).
« Satan ne peut pas chasser Satan, prenez autorité chacun dans son sujet. Il y a deux esprits qui
sont venus sur la terre. Caïn et Abel, l'Esprit de Dieu et l'esprit du Diable. Le mensonge est la
caractéristique de l'esprit du Diable. C’est le mensonge qui nous amené à la corruption. Le
mensonge est le premier esprit qui a habité sur la terre. Les premières églises ne sont pas les
églises de Dieu. La sorcellerie provient du mensonge. Le mensonge cause notre chute. Le mensonge
engendre la corruption. L’esprit du mensonge doit partir du cœur des chrétiens. » (Paroles de la
Prophétesse Séphora lors du grand culte de mercredi 19 janvier 2022).
Le mensonge s’entend, selon la VJC, comme le mal, la nature du diable dans l’homme et dans son
environnement. Cet esprit de mensonge, est le premier à habiter sur la terre, et vise à tenir l’homme
loin de la Vérité, par des pratiques mensongères.
2. Fondement du mensonge
Parlant de fondement ou principe du mensonge il s’agit de parler de l’élément essentiel sur
lequel s’appuie le mensonge.
L’histoire du prince de Tyr dans (Ézéchiel 28:6-18) relate l’origine de Satan. En effet, celui qui
était autrefois Lucifer, l’ange de lumière, s’est corrompu par sa beauté, et a envié la place de Dieu. Son
orgueil l’a conduit à la convoitise. C’est ainsi que Satan, qui signifie adversaire, est le premier de la création
à pratiquer le mensonge.
Toujours dans le même sens, le prophète Ésaïe dans son livre nous décrit la déchéance de Lucifer qui
est appelé ici astre brillant, fils de l’aurore. Cette chute provient des pensées qui sont montées dans le cœur
de celui-ci. Le mensonge ici est la volonté de Lucifer d’être semblable à Dieu et recevoir les honneurs qui
doivent revenir à Dieu seul. Les quatre « Je » qui sont énumérés illustrent ces pensées. Se prendre pour Dieu
est le plus gros mensonge et la plus grande illusion qui puissent exister, car lors de la guerre qui opposa
Satan et les anges fidèles à Dieu, un archange prononça cette phrase :
Qui est comme l’Eternel, qui est semblable au Très-Haut ? Et la Prophétesse Séphora dans ses messages
nous rappelle toujours de ne jamais dire « Je » car que le « Je » va vers le Père. (Ésaïe 14:12-14)
De ces deux textes, on comprend que le mensonge apparait dans le cœur de Lucifer lorsque celui-ci veut
être semblable à Dieu et prendre la place de Dieu.
Jean 8:44 : « votre père, c’est l’esprit du mal, et vous voulez faire ce que votre père désire. Lui, c’est un
assassin depuis le début. Il n’est jamais resté dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Sa façon
normale de parler, c’est de dire des mensonges. En effet, il est menteur, et c’est le père du mensonge. »
Selon Parole de Vie (PDV)
Le mensonge se fonde sur la parole du diable qui prend racine en lui-même et sur rien d’autre qui
soit établi. Ces paroles sont donc fausses, vaines et vides de sens sur lesquelles l’on ne peut se fier. Bien
qu’ayant besoin de la Vérité pour exister, le mensonge est différent de la Vérité. Trop souvent considéré
comme quelque chose de relatif, qui varie selon les circonstances, la Vérité est comprise comme une
adéquation entre la réalité et l’homme qui la pense. Vu sur ce contexte la Vérité est fluctuante et dépend de
la réalité de l’homme. Personne ne la possédera dans ce cas.
Dans la bible et principalement dans l’ancien testament, les mots hébreux emet et emuna décrivent ce
qui est solide, fiable, fidèle, permanence de quelque chose qui dure à jamais et sur laquelle on peut avoir
confiance.
Dans Jean 17:17 le Seigneur demande à Dieu de sanctifier ses disciples par sa Parole car la Parole
qui vient de Dieu est la Vérité ; donc la Vérité serait ici toute Parole déclarée par Dieu.
On entend par manifestation l’action de rendre perceptible, de faire connaitre ce qui est caché. Une
chose est manifestée lorsqu’on peut la saisir par nos sens. Nous avons dit plus haut que le mensonge est un
esprit c’est-à-dire invisible à l’œil. Cette section permettra donc de reconnaitre l’esprit du mensonge
lorsqu’il agit dans la vie de tout homme. Partant des messages et révélations de la Prophétesse Séphora
notamment ceux du 28 février 2013 et du 19 janvier 2022, le mensonge se manifeste par : la sorcellerie, la
corruption, le vol, la tromperie.
1. La corruption
C’est l’altération de la substance (essence) d’une personne ou d’une chose et la putréfaction qui en
résulte. Dans la Bible, les mots hébreu et grec mashchath, phthora impliquent principalement une
dégénérescence morale et une dégradation physique. La corruption est donc la dégradation et la dépravation
morale totale (c’est la souillure, ou la perversion de l’âme) qui conduit celui qui en est atteint à la mort.
L’Eternel Dieu fait le constat de l’état de corruption de toute la terre, la terre est tellement corrompue que les
pensées des hommes sont orientées uniquement chaque jour vers le mal. Ce mal est tellement grave que les
filles des hommes auront des relations sexuelles avec des anges et cette corruption remplira la terre de
violence. Dans Genèse 6:11-13 « La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence.
Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre.
Alors Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est arrêtée par devers moi ; car ils ont rempli la terre de
violence ; voici, je vais les détruire avec la terre. »
2. La sorcellerie
C’est la magie traditionnelle où l’on fait appel aux esprits méchants, démons, et qui permet d’avoir
de l’influence sur des gens et sur les évènements. C’est l’ensemble des procédés, pratiques et pensées
transmises de génération en génération pour faire intervenir des forces occultes pour agir sur les hommes et
des évènements qui se succèdent dans leur vie. Dans la bible le mot grec pharmakeia qui est traduit en
français par enchantement, sorcellerie désigne l’usage ou l’administration d’une drogue. La sorcellerie est
une drogue que Satan introduit au travers du mensonge pour que celui-ci se rebelle et combatte contre Dieu.
2 Chroniques 33:3-5 : « Il rebâtit les hauts lieux qu'Ézéchias, son père, avait renversés ; il éleva des autels
aux Baals, il fit des idoles d'Astarté, et il se prosterna devant toute l'armée des cieux et la servit. Il bâtit des
autels dans la maison de l'Éternel, quoique l'Éternel eût dit : C'est dans Jérusalem que sera mon nom à
perpétuité. Il bâtit des autels à toute l'armée des cieux dans les deux parvis de la maison de l'Éternel.»
Par la sorcellerie, le diable prend le dessus sur l’Homme, le met à son service et le détourne de Dieu.
3. La tromperie
C’est une arnaque, une information fallacieuse destinée à piéger quelqu’un.
Proverbes 26:24-26 : « Par ses lèvres celui qui hait se déguise, et il met au dedans de lui la tromperie.
Lorsqu'il prend une voix douce, ne le crois pas, car il y a sept abominations dans son cœur. S'il cache sa
haine sous la dissimulation, sa méchanceté se révélera dans l'assemblée. »
Cette manifestation du mensonge vise à faire des hommes des esclaves du diable, elle s’appuie sur la
philosophie, sur la tradition des hommes, les rudiments du monde et non sur la Parole de Christ.
4. Le vol
C’est obtenir de quelqu’un quelque chose par des moyens peu honnêtes. Le vol pousse homme à
désobéir à la Parole de Dieu, tout en causant du tort à son prochain. Cela dit, il en ressort que l’homme n’est
ni en harmonie avec Dieu, ni avec son prochain. Ce fut le cas d’Acan lorsqu’il vola ce qui avait été dévoué
par interdit ; par cet acte, la présence de Dieu s’éloigna d’Israël, trente-six personnes moururent et Israël ne
put pas acquérir la ville d’Aï.
Josué 7:21 : « Acan répondit à Josué, et dit: Il est vrai que j'ai péché contre l'Éternel, le Dieu d'Israël, et
voici ce que j'ai fait. J’ai vu dans le butin un beau manteau de Schinear, deux cent sicles d'argent, et un
lingot d'or du poids de cinquante sicles ; je les ai convoités, et je les ai pris ; ils sont cachés dans la terre au
milieu de ma tente, et l'argent est dessous. »
CONCLUSION PARTIELLE
Il était question dans ce module, de définir le mensonge sur la base du dictionnaire français Le Robert et
biblico-eschatologique ; de donner l’origine et le fondement du mensonge ; ses caractéristiques et ses
manifestations. Le mensonge est donc le mal, la nature du diable dans l’homme et dans son environnement.
Cet esprit de mensonge, est le premier à habiter sur la terre, et vise à tenir l’homme loin de la Vérité, par des
pratiques mensongères. Il s’est introduit dans l’humanité dans le jardin d’Eden par Satan qui mentit à Adam
et Eve que l’arbre qui leur était défendu par Dieu car donnant la mort, leur permettrait plutôt d’être comme
Dieu. Le mensonge prend appui sur Satan, ses pensées et ses paroles. On ne saurait parler du mensonge sans
parler de la vérité, car pour qu’il y ait mensonge, il faut que la vérité soit. Il se caractérise par la ruse,
l’opposition à la vérité, la précipitation, l’aveuglement, et la flatterie. Le mensonge étant un esprit du diable,
nous le voyons l’œuvre au travers de la corruption, le vol, la tromperie et la sorcellerie. Le but du mensonge
étant de tenir l’homme loin de Dieu, tout en le maintenant sous le joug de Satan, l’on se pose la question de
savoir si l’acte posé au jardin d’Eden était un fait ponctuel ou il s’est perpétré ?
MODULE II
INTRODUCTION DU MODULE
Le module 1 nous renseigne que le mensonge est le refus, le rejet de la vérité. Le Seigneur Jésus-
Christ « est le chemin, la vérité, et la vie. Et nul ne vient au Père [Dieu] si ce n’est par Lui » (Jean 14:6).
Le mensonge est donc le rejet du Seigneur Jésus-Christ, et ce rejet empêche l’Homme d’accéder à Dieu. Il
éloigne l’Homme de la présence de Dieu. Et loin de Dieu, rien de bon ne se fait (Jean 15:5). La parole de
Dieu nous révèle que les villes dans lesquelles nous vivons font partie du système du mensonge mis en place
par Satan pour nous détourner de Dieu (Genèse 4:17-24). En tant que père du mensonge, Satan a
systématisé le mensonge sur la terre et en a fait une pratique comme une nécessité de vie. Le mensonge
serait donc un système et une pratique qui sévit sur la terre et influence tout ce qui s’y trouve. L’Église, les
chrétiens et le monde, qui l’ensemble des non-croyants, sont sur la terre. Ils sont susceptibles d’être affectés
par le mensonge et d’en subir les effets et les conséquences. Le système et la pratique du mensonge a un
impact flagrant sur ces trois entités.
Le développement de ce module respecte le canevas suivant :
CONCLUSION PARTIELLE
a) Sa frontière
La terre est l’environnement du mensonge. Satan a été précipité sur la terre avec ses
anges, et ils séduisent les habitants de la terre (Apocalypse 12:9) avec le mensonge. Dans sa
rébellion, il a séduit le tiers des anges, et après leur défaite dans le ciel, ils ont mis sur pied le
système du mensonge sur la terre pour tromper l’humanité et l’entraîner dans la rébellion
contre Dieu.
b) Sa mission
Le mensonge a pour mission principale d’empêcher la lumière, qui est la Parole
déclarée (Jean 1:4), qui est la vérité (Jean 17:17), de luire dans le cœur de l’Homme
(Ephésiens 5:14). Ainsi son système fonctionne pour garder l’Homme dans les ténèbres,
loin de Dieu et sous l’influence de Satan. Il existe néanmoins un paradoxe en ce que toutes
les tentatives du mensonge de nuire à la vérité et de la ternir, lui ont plutôt donné plus de
valeur et d’éclat.
c) Ses ressources
On peut parler de mensonge que s’il y a eu une vérité proclamée auparavant. La vérité
précède toujours le mensonge, elle est la principale ressource de son système, et l’Homme
déchu, qui est la chair, est sa ressource secondaire. Satan utilise les choses du monde,
cosmos et pervertit leurs usages pour tromper l’Homme. Ainsi, l’Homme qui s’affectionne
de ces choses, c’est-à-dire l’Homme charnel, participe à la subsistance du système du
mensonge comme l’une de ses ressources essentielles.
Les éléments fondamentaux sont réunis pour que le système du mensonge soit défini
comme tel. La frontière ou encore la zone d’influence du mensonge est sur la terre, la
mission du système est de maintenir l’Homme dans les ténèbres et loin de Dieu, et les
ressources subissent un traitement afin que le système puisse fonctionner selon sa
conception.
2. Le mensonge est une pratique
Il s’agit de l’accomplissement des désirs du diable (Jean 8:44). Les désirs du Diable
sont la pratique du mensonge et sont présents dans le monde en tant que la convoitise de la
chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, car elles sont inimitiés contre Dieu et Sa
volonté (1 Jean 2:15-16). Satan a empoisonné le cœur de l’Homme affectant ainsi son corps
et son âme (Matthieu 15:19), et mettant son esprit en veille. C’est de ce cœur corrompu que
viennent la convoitise de la chair et des yeux et l’orgueil de la vie. Tant que l’Homme
pratique ces trois choses, il est en déphasage avec Dieu, et il ne peut pas participer à
l’avènement de Son royaume.
a) La convoitise de la chair
La convoitise de la chair est le désir passionné du corps ; ce sont les pulsions incontrôlables.
En effet, l’Homme déchu est devenu chair, et ses désirs sont portés vers le mal (Genèse 6:5).
La chair ne peut en aucune façon se soumettre à Dieu et à Sa volonté (Romains 8:7). De ce
fait, la chair ne peut jamais plaire à Dieu (v.8), et elle s’oppose à l’Esprit de Dieu (Galates
5:17). Lorsque Moïse met la main dans son sein et la retire, elle est couverte de lèpre, ce qui
démontre que l’Homme charnel n’est pas fiable (Exode 4:6). Vivre selon la chair en suivant
sa convoitise signifie participer aux désirs de Satan, et contribue au fonctionnement du
système du mensonge.
b) La convoitise des yeux
Les yeux sont le portail de l’âme. C’est le fait de contempler les choses du monde
avec nos yeux qui suscitent en nous des désirs. La convoitise des yeux traduit les désirs de
l’âme à travers les yeux. La transformation de la verge de Moïse en serpent signifie que
Satan se cache derrière les choses du monde, son système (Exode 4:3). Les choses et leur
apparence sont trompeuses (2 Corinthiens 5:7), donc un mensonge. Cette convoitise est en
opposition avec la foi. Contempler et convoiter les choses du monde contribuent aussi au
fonctionnement du système du mensonge.
c) L’orgueil de la vie
Avant de devenir Satan, qui signifie l’adversaire, le diable était Lucifer, l’ange de
lumière. Mais par sa beauté, il s’est corrompu et l’orgueil est monté, et il s’est rebellé contre
Dieu. L’orgueil est le fait d’avoir une très haute opinion de soi (Romains 12:3). Elle est
donc une opposition directe à Dieu ; c’est pour cela que Dieu résiste aux orgueilleux
(Jacques 4:6). C’est par orgueil que le pharaon d’Égypte déclare à Moïse qu’il ne connait
pas l’Éternel, le Dieu d’Israël (Exode 5:2). De plus, Dieu montre à moïse que la vie du
monde n’est que mort avec l’eau du Nil qui se transforme en sang (Exode 4:9). Alors
l’orgueil de la vie est une appréciation démesurée de l’Homme déchu et ses inventions. Cela
est une grande vanité, donc un mensonge.
d) La matérialisation de l’orgueil et des convoitises
L’orgueil et les convoitises mentionnés plus haut sont pleinement visibles dans les
comportements des Hommes dans la vie quotidienne. Chaque couche de sociétés humaines
est gangrénée par le système du mensonge au travers de ces deux maux.
e) La corruption
La corruption est la perversion ou le détournement d’un processus ou d’une interaction
avec une ou plusieurs personnes dans le dessein, pour le corrupteur, d’obtenir des avantages
ou, pour le corrompu, d’obtenir une rétribution. Satan a perverti le cœur de l’Homme pour
tirer avantage de lui et essayer de détrôner Dieu sur la terre (Rom. 7). Cette perversion a fait
naître en l’Homme toute sorte de dérèglements constatés dans la vie quotidienne (Matthieu
15:10-20).
Toutes les choses que l’Homme a mises en place pour meubler sa vie sur la terre est
aminée par l’esprit du mensonge, qui est Satan (Genèse 4 ; Exode 4). La trahison du
Seigneur Jésus-Christ par Judas l’Iscariote illustre cette corruption. Simon a voulu acheter le
don du Saint-Esprit que les apôtres avaient reçu de Dieu au jour de la pentecôte (Acte 8:18-
19). La corruption dans les institutions humaines vient de l’esprit du mensonge qui dirige
celui qui corrompt ; un service est annoncé à certain prix, la personne en charge de fournir ce
service ne rend le service que si sa quote-part est versée en plus du montant du service. Dans
certains cas, le corrupteur vient avec des présents et moyens de séduction pour entraîner une
personne saine d’esprit à faire ce qui n’est pas correct.
f) La calomnie
« Comme une massue, une épée et une flèche aiguë, ainsi est un homme qui porte un
faux témoignage contre son prochain. » (Proverbes 25:18)
La calomnie est une accusation mensongère qui blesse la réputation et l’honneur ou
une utilisation systématique d’allégations mensongères en vue de discréditer quelqu’un. La
loi de Dieu condamne les faux témoignages (Exode 20:16 ; Deutéronome 5:20). Mais
certaines personnes dans le but de sauver leur vie ou tirer avantage de situations calomnient
leur prochain. Satan l’a fait dans le jardin d’Éden (Genèse 3:1, 4), Pharaon a dit qu’il ne
connaît pas l’Éternel, le Dieu d’Israël (Exo. 5), les principaux sacrificateurs et le sanhédrin
l’ont fait contre Jésus (Matthieu 26:59).
Les milieux politiques sont le terrain d’exercice de la calomnie, surtout lors des
différentes élections. Un candidat X va profaner des mensonges contre un candidat Y afin
de nuire à son image et de s’attirer les faveurs du peuple pour gagner leurs voix, et vice-
versa. Ces hommes se livrent à des exercices de collection d’informations mensongères afin
de détruire l’image et la crédibilité de l’un et de l’autre. Haman fit cela contre Mardochée
afin de le faire tuer avec tout le peuple de Dieu (Est. 3). La calomnie ne s’arrête pas
seulement à ternir l’image d’autrui ; elle peut résulter également en la suppression de sa vie,
à sa mort. C’est pour cela qu’elle est l’une des six choses que Dieu hait (Proverbes 6:16-
19).
g) La sorcellerie
« J’exterminerai de ta main les enchantements. Et tu n’auras plus de magiciens. »
(Michée 5:12)
La sorcellerie désigne la pratique d’une certaine forme de magie, dans laquelle le
sorcier travaille avec des esprits maléfiques. Le sorcier fait des incantations, qui sont un
langage codé, pour invoquer un ou plusieurs esprits mauvais. Par le biais de ces esprits, il
peut jeter des sortilèges en paroles ou par des objets à une personne ou un groupe de
personnes. Cette pratique vise à nuire à la vie spirituelle d’autrui, elle touche l’essence
même de la vie qui est l’esprit. Les enchantements, les pactes, le vaudou et bien d’autres
pratiques occultes sont des formes de sorcellerie.
Le cœur de Pharaon d’Egypte s’endurcissait contre Dieu car ses magiciens étaient
capables de reproduire les mêmes miracles que Moïse par leurs enchantements (Exode 7:11-
12, 22 ; 8:3). Mais à chaque fois, la puissance de Dieu a prévalu sur eux, et ils ont été
vaincus. Dans la sorcellerie, on compte aussi les voyants, les devins, et autres enchanteurs
qui sont en collaboration avec des esprits maléfiques pour agir dans le monde (Actes 16:16).
Les gens utilisent la sorcellerie dans les jeux de hasard, les carrières professionnelles, les
successions et héritages dans les familles, et bien d’autres situations.
h) L’idolâtrie
« C’est assez, en effet, d’avoir dans le temps passé accompli la volonté des païens, en
marchant dans la dissolution, les convoitises, l’ivrognerie, les excès du manger et du boire,
et les idolâtries criminelles. » (1 Pierre 4:3)
L’idolâtrie est le fait d’adorer des dieux étrangers à la place de l’Éternel, le seul et
unique vrai Dieu. Elle est intimement liée à la sorcellerie car celui qui la pratique contacte
également des esprits mauvais. Certaines personnes se livrent à l’idolâtrie de façon
consciente, et d’autres de façon inconsciente. Si Dieu n’est pas Celui qu’on adore, alors on
adore forcément quelqu'un ou quelque chose d’autre. Et comme Satan et ses démons se
cachent les choses du monde (Exode 4), alors on se livre à l’idolâtrie.
Pour peu que l’Homme se livre à l’idolâtrie, il sombre directement dans la fornication
et toutes sortes d’autres excès. Le peuple de Dieu en a fait les frais dans le désert lorsque
Moïse était sur la montagne avec Dieu. Et le résultat a été désastreux (1 Corinthiens 10:7).
La fornication est une union illégale entre l’Homme et les démons (Genèse 6:2). Ce qui en
résulte n’est jamais bon (v.3-7). Malheureusement les profanes des choses spirituels la
pratiquent par ignorance et font très souvent l’objet de possessions démoniaques. Les initiés
l’utilisent pour servir leur maître, qui est Satan, et ses désirs pervers (Jean 8:44).
Les pratiques ainsi recensées ne sont qu’un aperçu global de ce qui se fait dans le
système du mensonge. Satan et ses démons ont soumis l’Homme à des pratiques encore plus
infâmes, comme, la consommation de chair humaines, le libertinage (Levitique 18:7-17), les
incestes (v.18), le sacrifice des enfants (v.21), la pédophilie, la nécrophilie, la zoophilie
(v.23), la perversion des sciences humaines, les injustices et bien d’autres encore. La
profondeur du système du mensonge est une botte sans fonds (Apocalypse 2:14).
3. L’interaction des éléments du mensonge
La scène des trois premiers chapitres de la Genèse présente les éléments du système du
mensonge et permet de comprendre les interactions qui existent entre eux pour le
fonctionnement dudit système. Dieu est la Parole déclarée, la vérité (Jean 17:17), la matière
première, la ressource principale du système. Satan est le mensonge incarné (Jean 8:44) ; il
transforme la vérité en mensonge. Et l’Homme déchu est la ressource sur laquelle la vérité
et le mensonge s’appliquent. Tous les trois sont tous présents dans le jardin d’Éden qui est
sur la terre.
1. La Parole déclarée (Dieu)
La Parole déclarée proclame la vérité à l’Homme (Genèse 2:17 ; Jean 8:32 ; 17:17).
Elle crée une relation de confiance et de sécurité entre Dieu et l’Homme. Elle sécurise la vie
de l’Homme et son épanouissement sur la terre. En retour, l’Homme Lui fait confiance pour
Sa satisfaction. La vérité affranchit l’Homme de toute forme d’esclavage (8:32 ; Romains
8:2), lui assure la vie éternelle (Jean 14:6), et le préserve du mal (17:15). Elle est sa lumière
(1:3), sa nourriture (6:63), son chemin qui le mène toujours à Dieu (14:6).
Satan a été chassé du ciel car il a rejeté la vérité (Genèse 3:14-15 ; Ezéchiel 28:1-23 ;
Luc 10:18-19). La même chose est arrivée avec Caïn ; il s’est éloigné de Dieu car il a rejeté
la Parole déclarée sur son offrande et sur sa responsabilité de préserver la vie de son frère.
Du coup, la Parole a dénoncé le meurtre d’Abel et a jugé Caïn à errer sur la terre sans jamais
avoir de repos (Genèse 4:10-12).
2. Le mensonge (Satan)
L’une des caractéristiques du mensonge présentée dans le module 1 est que le
mensonge se précipite pour prendre la place de la vérité. Ainsi Satan se précipite au-devant
de l’Homme, et il calomnie Dieu en remettant en question la Parole déclarée (Genèse 3:1).
Puis il séduit l’Homme en mentant sur l’essence de l’arbre de la connaissance, lui disant
que l’arbre ouvre les yeux, donne de la connaissance du bien et mal, et élève au rang de Dieu
(Genèse 3:4).
Le mensonge rejette la Parole déclarée qui est la vérité (Jean 8:44), et ce rejet entraîne
sa condamnation (Romains 8:6a). Il la calomnie et la déforme dans le but d’éloigner
l’Homme de Dieu. Pour ce faire, il utilise toutes sortes de tromperies (Genèse 3:1 ;
Ephésiens 6:11). Celles-ci poussent l’Homme à apprécier les choses du monde non à la
manière de Dieu, mais à la manière de Satan (Genèse 3:6-8 ; 1 Jean 2:15-16). Les choses
du monde qui sont la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie sont
respectivement inimitiés contre l’Esprit, la foi, et Dieu. L’Homme déchu est le résultat de la
tromperie de Satan, et il participe au système du mensonge par l’affection des choses du
monde.
3. L’Homme déchu (La chair)
La position de l’Homme dans le système du mensonge est particulière ; il est un
récepteur et un émetteur. Mais sa capacité d’émission dépend essentiellement de ce qu’il
reçoit (Jean 15:5 ; Matthieu 7:17-18). Il est donc en position de dépendance et attend les
informations d’une source pour pouvoir les traiter et les restituer. Ce qu’il restitue dépend de
la source qui est soit la Parole déclarée, soit le mensonge.
Satan a réussi à systématiser l’Homme dans le mensonge, et l’en a rendu esclave. Son
cœur est corrompu, et ses désirs sont désormais ceux de son maître. C’est à travers
l’Homme que Satan dirige tous les aspects de la vie sur la terre. Rien de ce qui se fait dans
le monde ne suit le modèle de la vérité car tout est manipulé par Satan et ses démons, et bien
que l’Homme essaye de faire ce qui est bien, il ne le peut pas (Romains 7:14-24).
Satan a trouvé sur la terre tous les éléments utiles à la mise en place de son système.
La Parole déclarée sert à fabriquer le mensonge, le mensonge sert à empoisonner l’Homme,
et l’Homme charnel sert à contrôler tous les aspects du monde. Il a fait une contrefaçon de
tous ces éléments et les a disposés de façon à ce qu’ils favorisent son dessein de régner sur la
terre, d’empêcher l’Homme de connaître Dieu et d’être sauvé, et de retarder le plus
longtemps possible l’avènement du Royaume de Dieu.
INTRODUCTION DU MODULE
Le module premier nous a montré que le mensonge est un esprit, celui de Satan ou
encore le diable selon Ésaïe 14:12-14, qui s’est incarné en la personne de Caïn (1
Jean .3:12) pour ensuite se propager sur toute la terre comme le montre Genèse 4:16-24 et
le Seigneur le révèle dans son propos du 19 janvier 2022.
« Chacun ne peut pas chasser Satan, prenez autorité chacun dans son sujet. Il y a deux
esprits qui sont venus sur la terre. Caïn et Abel, l'Esprit de Dieu et l'esprit du Diable. Le
mensonge est la caractéristique de l'esprit du Diable. C’est le mensonge qui nous a amené à
la corruption. Le mensonge est le premier esprit qui a habité sur la terre. Les premières
églises ne sont pas les églises de Dieu. La sorcellerie provient du mensonge. Le mensonge
cause notre chute. Le mensonge engendre la corruption. L’esprit du mensonge doit partir du
cœur des chrétiens. » (Paroles de la Prophétesse Séphora lors du grand culte de mercredi 19
janvier 2022)
Ce qui nous amène à poser le diagnostic ou la problématique suivante : le mensonge
est un esprit qui s’est répandu sur la terre et qui a envahi le monde pour devenir tout un
système, le système du monde. Un tel esprit aussi enraciné dans nos cultures, dans nos
mœurs ou dans nos vies tout simplement et depuis le jardin d’Eden jusqu’à nos jours, est-il
réellement possible de s’en défaire ou s’en séparer ? Si oui, comment y parvenir ? Tel est
l’objectif de notre module. C’est dans cette optique que nous avons structuré notre travail
selon le plan ci-après :
I. CONNAITRE LA VÉRITÉ
a) Demander
b) Chercher
c) Frapper
1. La pratique objective
2. La pratique subjective
a) La vie de prière
b) La confession
c) La requête pour l’Esprit de Dieu
d) Le port de sa croix
e) La fuite du mal sous toutes ses formes
1. Moise
2. Pierre
3. Paul
CONCLUSION PARTIELLE
I. CONNAITRE LA VÉRITÉ
Connaitre la vérité est la solution que le Seigneur Jésus donne au problème du péché,
qui n’est autre que le mensonge, qu’il dévoile comme étant la nature du diable (Jean 8:44,
Ésaïe 14:13-14). Ce mensonge plonge l’homme dans l’aveuglement et par conséquent dans
la confusion (Osée 4:6, Proverbes 29:18, Luc 9:39, 2 Corinthiens 4:4) illustré par le cas de
l’aveugle né au chapitre 9 du livre de Jean et cette confusion conduit l’homme petit à petit à
sa mort telle qu’illustrée par l’histoire de Lazare au chapitre 11 du même livre de Jean
(Romains 6:23).
Dans le livre de Jean 8:32, Jésus déclare : Vous connaitrez la vérité et la vérité vous
affranchira. Mais le constat fait avant cette déclaration toujours dans le chapitre huit du livre
de Jean, est que, il n’y a pas de vérité en l’homme. Car l’homme s’érige en juge de son
prochain pourtant la parole dans Matthieu 7:1 nous instruit à ne point juger au risque d’être
soi-même jugé. Si nous étions dans la vérité nous devrions nous rendre compte que nous ne
sommes pas différents de notre prochain.
Jésus demande à ceux qui prétendent être dans la vérité de lapider la femme
pécheresse, adultérine par les pierres à condition d’être juste. Jésus leur démontre qu’ils sont
tous dans le mensonge et personne n’a pu jeter la première pierre comme pour dire qu’ils
étaient tous pécheurs mais ils passent pour être justes, c’est du mensonge. La vérité vaudrait
que nous sachions que nous sommes tous menteurs afin d’aller vers la vérité pour la
connaitre.
1. Qu’est-ce que la vérité ?
Afin de connaitre la vérité, il sera question pour nous de donner les caractéristiques de la
vérité, ainsi la vérité est une personne (Jésus-Christ), la parole de Dieu, l’esprit de Dieu et la
puissance de Dieu.
Jésus-Christ est le chemin qui nous conduit vers le Père, la vérité qui nous enseigne la
connaissance de Dieu, et qui nous montre le chemin et la vie qui anime tous ceux qui le
cherchent et le servent, et qui doit être apprécié éternellement à la fin du chemin.
Il est le chemin par sa doctrine (Jean 6:68), par son exemple (1 Pierre 2:21), par son
sacrifice (Hébreux 9:8), par son Esprit : Jean 16:13 : « Quand le consolateur sera venu,
l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même,
mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. »
Lors que nous recevons la parole de Dieu nous sommes sanctifiés par la vérité car la
parole de Dieu est la vérité. Dans Jean 17:17, Le Seigneur demande à son Père que les siens
soient sanctifiés par la vérité, cette vérité qui est dans sa parole, qui est sa parole.
Sanctifié veut dire séparé du péché ou du mensonge, afin de servir Dieu. C’est la vérité,
c’est-à-dire la parole du Père qui sanctifie, lorsqu’elle est reçue dans le cœur. Elle fait
connaître Dieu, et Christ, et le monde, et nous-mêmes ; nous nous attachons à Dieu et à
Christ, nous laissons ainsi le monde et le moi, et nous sommes propres au service de Dieu,
comme autrefois les vases sacrés du tabernacle qui ne servaient que pour Dieu. Ainsi nous y
arriverons à sortir de l’esprit de mensonge. (Jean 1:1-2 ; Daniel 10:21)
La vérité est l’esprit de Dieu et c’est cet esprit que Jésus promet à ses disciples lorsque
son temps de quitter la terre était arrivé. C’est cet esprit qui désormais sera leur compagnon
de tous les jours et celui qui est dans le mensonge, dans le monde ne peut le connaitre. C’est-
ce que nous rapporte Jean 14:16-17 : « Je prierai le Père, et il vous donnera un autre
consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous, l'Esprit de vérité, que le monde ne
peut recevoir, parce qu'il ne le voit et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez,
car il demeure avec vous, et qu'il sera en vous .»
En annonçant l’évangile aux romains, Paul n’a pas honte de ce message, qu’il s’en glorifie, au
contraire ; n’est-il pas une puissance de Dieu ? N’apporte-t-il pas le salut à quiconque croit, aux
Juifs d’abord, puis aux Grecs ? (Romains 1:16)
La vérité est une puissance que l’on ne peut combattre et vaincre car, c’est la puissance de
Dieu et Dieu est tout puissant. Quand on se place du côté de la vérité on est revêtue d’une
puissance inébranlable que le mensonge ne peut détruire.
L’évangile comme vérité est la puissance de Dieu pour le salut de tout croyant. Cette
puissance de Dieu pour sauver s’est manifestée en Christ dans l’œuvre de la croix accomplie
une fois pour toutes. La puissance du Dieu qui a tout créé agit maintenant pour délivrer.
La puissance de l’évangile et le besoin du monde, la culpabilité des païens, dans son salut
l’apôtre Paul souligne sa mission, et la grandeur et la puissance de la personne dont il est
serviteur.
Celui qui a le fils a la vie et celui qui n’a pas le fils n’a pas la vie, il est par conséquent
impératif de naître de nouveau et seul Jésus-Christ nous donne ce pouvoir.
La première fois qu’une personne naît, elle hérite de la nature pécheresse qui provient
de la désobéissance d’Adam dans le jardin d’Éden. C’est donc naturellement que ce genre
s’exprime par ses mauvais désirs tels que le mensonge, le vol et un sentiment de haine.
Plutôt qu’un enfant de Dieu, il est un enfant de la désobéissance et de colère (Éphésiens 2:1-
3).
Pour se défaire de cette nature pécheresse et se revêtir de la nature de Dieu et la vérité qui est
Jésus-Christ nous donne cette possibilité. « Mais à tous ceux qui l’ont acceptée, à ceux qui
croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. » (Jean 1:12) Ce
verset explique clairement comment devenir enfant de Dieu. Nous devons accepter Jésus en
croyant en lui.
Jésus-Christ n’a pas hérité de la nature pécheresse d’Adam. Il est donc appelé le
dernier Adam (1 Corinthiens 15:45). Tandis que la désobéissance d’Adam a apporté la
malédiction du péché dans le monde, l’obéissance parfaite de Christ apporte une bénédiction.
(Jean 10:10) Seuls ceux qui acceptent Jésus-Christ, la vérité, deviennent enfants de Dieu.
Naître enfant de Dieu c’est naître de nouveau ou naître de l'esprit, c'est donc recevoir la vie
de Dieu, encore appelée « la vie éternelle ». Sa nature est différente de ce que nous
connaissons. La Bible dit : « que cette vie est dans son Fils et que celui qui a le Fils a la
vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. » (1 Jean 5:11)
Nouveauté de vie implique une vie avant, la vie sans Christ et une vie après, ou une
nouvelle vie, celle de Christ avec au milieu de ces deux vies, une rencontre avec Christ.
L’avant est une vie trouble et ténébreuse qui par notre convoitise, nous propulsait au gré des
circonstances toujours plus profondément dans le péché et qui au final produit la honte et le
désespoir. Si Christ est mort et ressuscité, c’est pour nous donner accès à cette nouveauté de
vie qui n’est rendue possible que par le changement de notre nature déchue. Etant devenu
enfant de Dieu nous avons aussi reçu le pouvoir de vivre la vie de Christ laquelle est dirigée
par sa parole qui éclaire notre sentier.
Ceci implique que nos priorités ont changé et que nous devons dorénavant nous focaliser
sur Christ, sur ses intérêts et tout ce qui fait battre son cœur. Ainsi, il faut s'affectionner aux
choses d'en haut, à l'évangélisation, l'adoration, tout ce qui permet à Dieu d'établir son règne
sur terre. (Romains 6:4)
Avant la rencontre avec Christ, nous étions dans l’aveuglement, dans le voilement, le
manque de connaissance et d’intelligence. Ce qui ne nous permettait pas faire la différence
entre le bien et le mal, c’était d’ailleurs le cas de l’apôtre Paul qui est l’un de nos cas
pratiques.
D’apparence quelque chose peut paraitre bien mais au font elle est mauvaise, à Babel les
hommes se sont donné les moyens de construire une tour. Mais pour quel but ? Construire
est une bonne chose d’autant plus qu’ils s’entendaient tous et la parole de Dieu mentionne
que rien ne pouvait les en empêcher sauf l’objectif caché de cette construction.
Le diable se déguise aussi en ange de lumière, il faut pouvoir discerner la lumière qui
vient de Dieu et celle qui vient du diable, les enchanteurs de Pharaon ont aussi transformé la
verge en serpent et l’eau en sang : « Mais les magiciens d'Égypte en firent autant par leurs
enchantements. Le cœur de Pharaon s'endurcit, et il n'écouta point Moïse et Aaron, selon ce
que l'Éternel avait dit. » (Exode 7:22)
3. Comment la connaitre ?
Pour connaitre la vérité il suffit tout simplement de demander à Dieu (Matthieu 7:7). Le
mot anglais pour demander (ask) est un acronyme que résume toute cette expérience : A pour
« ask » (demander), S pour « seek » (chercher) et K pour « knock » (frapper).
a) A- demander c’est l’expérience basique qui est celle des patriarches de l’Ancien
Testament. Elle émane du désir de Dieu d’entrer en communion avec nous qui veut
que tous les hommes soient sauvés et parvienne à la vérité. (Romains 3:11 ; 1
Timothée 2:4);
b) S- chercher est l’expérience de la loi, qui requiert la lecture et la méditation de la
parole de Dieu. C’est notre réponse à l’action de Dieu pour une meilleure
communion (Josué 1:8, Psaume 119:11) ;
c) K- frapper est l’expérience des Psaumes et des livres de sagesse (Job, Ecclésiaste
et Proverbes). C’est le résultat d’une recherche plus profonde ou intime de la
vérité à travers des situations de la vie (Job 42:5 ; Philippiens 4:11-13 ; Psaume
131:2).
En fait on ne cherche pas à connaitre la vérité, c’est elle qui vient à nous (Matthieu
24:31 ; Matthieu 4:16 ; Jean 1:11) et nous invite à la découvrir (Jérémie 29:13-14,
Proverbes 1:20), puis à la vivre ou pratiquer afin de témoigner d’elle et d’exposer le
mensonge.
b) Servir à l’Église
La bible nous dit que chaque chrétien a reçu au moins un don spirituel pour servir le
corps de Christ. C’est l’interpellation que nous fait l’apôtre Pierre selon laquelle : « Comme
de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des
autres le don qu’il a reçu, » (1 Pierre 4:10) et l’apôtre Paul dans Ephésiens 4:11-16 : « Et il
a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les
autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du
ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à
l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la
stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout
vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction,
mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le
chef, Christ. C'est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien
coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à
chacune de ses parties, et s'édifie lui-même dans la charité. »
Pour mieux servir à l’Eglise nous devons découvrir nos dons, dans le but d’être
connecté au Seigneur Jésus-Christ qui est la vérité. Le service peut être segmenter en deux
catégories tels que :
Le service par les cinq dons du ministère
Le service dans la maison de Dieu
2. La pratique subjective
La seconde pratique consiste en ce que Christ demeure en nous, dont le corps est le
temple du Saint-Esprit (1 Corinthiens 6:19-20).
a) La vie de prière
Pour avoir une vie de prière fervente, il faut connaître l’utilité de la prière, car prier
c’est se nourrir en esprit. Comme celui qui ne s’alimente pas finit par perdre sa vie, de même
celui qui ne prie pas risquera de succomber face à la tentation.
À Gethsémané, les disciples s’endormirent durant la veillée de prière ; les trouvant
ainsi endormis, le Seigneur Jésus dit à Pierre :
« Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation » ; l'esprit est bien
disposé, mais la chair est faible, selon Matthieu 26:41. Mais en dépit de ces
Recommandations Divines, Pierre et les deux fils de Zébédée s’endormirent à nouveau.
La vie de prière signifie que nous devons régulièrement entretenir une communion
avec le Seigneur, d’où l’injonction de l’apôtre Paul à Thessalonique de prier sans cesse.
Cette vie de prière doit être arrosée par des prières persistantes, efficaces et la foi pour
susciter l’action de Dieu dans nos vies. (1 Thessaloniciens 5:16-18)
Jésus-Christ rassure ses disciples et leur rappelle qu’ils sont dans le monde (système
de mensonge) comme des brebis au milieu de loups. Lorsque nous avons l’esprit de Dieu,
on ne s’inquiète pas de ce que nous allons faire car le Saint-Esprit prend le contrôle. Le
souhait de recevoir l’esprit de Dieu devrait être une quête pour tous et être rempli du Saint-
Esprit signifie être rempli de Christ. Cela veut dire que nous soumettons le contrôle de notre
vie à Dieu et nous lui permettons de diriger chaque domaine de notre vie. (Matthieu 10:20)
Puis, nous recevons de lui une puissance pour vivre conformément à la manière dont il
nous a appelés à vivre. Si nous désirons l’esprit de Dieu, le Seigneur nous le donnera
certainement. Si en plus nous créons en nous des conditions favorables pour son
accroissement, le mensonge n’aura plus de place en nous.
d) Le port de sa croix
Pour retracer le contexte de la croix, condamné à mort, Jésus fut conduit au Golgotha,
encadré de soldats, et a dû porter lui-même la croix sur laquelle il serait crucifié. Cela
suppose plusieurs chutes, souffrant ainsi du poids de son fardeau. C'est en référence au
Christ et à sa passion que l'on utilise cette expression, « porter sa croix », ce qui signifie que
l'on supporte des épreuves difficiles avec patience lorsque l'on ne peut y remédier.
Le mensonge voudrait qu’on renie sa croix lorsque survienne les difficultés, nous
l’abandonnons, pourtant nous avons pris un engagement en lui promettant que nous irons
jusqu’au bout, pour une vie de facilité et de plaisirs. Le mensonge nous proposera alors des
voies alternatives pourtant la bible nous dit qu’il n’y a qu’un seul chemin.
« Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui a
trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera » (Matthieu 10:38).
Ce sont les paroles exigeantes, que Jésus adresse à ceux qui veulent le suivre, qui d’autre que
le Fils de Dieu aurait pu exiger de tout quitter pour le suivre ?
Il n’est pas venu nous annoncer une voie de facilité, un bonheur à portée de main, Il
veut nous associer à son œuvre de salut. Sa gloire en sera plus belle et notre bonheur plus
grand et pour le suivre, il nous faut accepter de prendre notre croix. (Matthieu 16:24)
Il est par conséquent important de porter sa croix en se soumettant à la fois au
dépouillement comme Christ même s’est dépouillé de sa divinité et au brisement qui
permettent à Christ de vivre en chacun de nous.
Le dépouillement ;
Le deuxième mot grec qui renvoi au dépouillement « Apekduomai » signifie : séparer
de ce qui est sur soi, dépouiller, désarmer. Il est question de dire ce que c’est le
dépouillement, de quoi se dépouille-t-on, et l’objectif du dépouillement.
Le mot « kénose » du grec « κένωσις », « kenosis » signifie : se dépouiller, se vider,
s'anéantir. (Certaines personnes ont des choses d’après eux qui les protègent : les gris-gris,
les lianes avec des écorces au reins). Ce mot est employé dans l’Épître de Paul aux
Philippiens (Philippiens 2:7).
Cette kénose atteint la nature divine du Christ elle-même : Dieu s’est dépouillé de sa
joie et de sa toute-puissance. Pour nous révéler l’amour dont il nous comble, Dieu a accepté
de souffrir en la Personne du Fils.
L’apôtre Paul dans l’épitre aux Colossiens nous montre cette fois-ci comment Jésus-
Christ dépouille les forces du mal, en nous exhortant aussi de ne plus pratiquer le mensonge,
nous ayant dépouillé de cet esprit.
Colossiens 2:15 : « il a dépouillé (apekduomai) les dominations et les autorités, et les
a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix. »
Colossiens 3:9 : Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés
(apekduomai) du vieil homme et de ses œuvres,
De l’hébreu « Pashat », [paw-shat'] respectivement veut dire dans les sens :
« Qal » signifiant : dépouiller, enlever, faire sortir (d'un abri), envahir, dénuder
« Piel » voulant dire : déshabiller
« Hifil » : désignant : écorcher
« Hitpael » indiquant : se dépouiller de
Genèse 37:23 : « Lorsque Joseph fut arrivé auprès de ses frères, ils le dépouillèrent
(Pashat) de sa tunique, de la tunique de plusieurs couleurs, qu'il avait sur lui. »
Lorsqu’on reçoit et accepte Jésus-Christ comme vérité, nous sommes dépouillés
chaque jour de notre vieil homme, on vit des pertes, parfois subites, ou avec l’usure du
temps.
C’est très difficile et inconfortable à vivre. Au moment du dépouillement, c’est plus
facile de se révolter, on se décourage en passant par plusieurs émotions négatives.
Notre vie prend un nouveau sens, nos valeurs changent et nos gestes deviennent plus
bienveillants et désintéressés. Nous sommes généralement les premiers bénéficiaires de ce
changement. Nous donnons et souvent, sans le demander, le Seigneur nous redonne sans limite.
C’est ainsi que Jésus-Christ a été souverainement élevé et a reçu le nom au-dessus de tout nom.
C’est aussi le cas du patriarche Abraham qui a accepté de tout quitter y compris son neveu Loth
qui pour lui était sont hériter pour suivre les ordonnances de Dieu. C’est ainsi qu’il est
devenu le père d’une multitude selon la promesse de Dieu.
Nous sommes des aveugles qui ont besoin d’être sous la conduite du Saint-Esprit qui
nous dirige par sa Parole. Et c’est ce que Paul affirme dans le texte aux Éphésiens.
Éphésiens 4.20-24 : « Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris Christ, si du moins
vous l’avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c’est en lui que vous
avez été instruits à vous dépouiller, par rapport à votre vie passée, du vieil homme qui se
corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l’esprit de votre
intelligence, et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté
que produit la vérité. »
Le brisement ;
Le verbe briser vient du latin « brisare » ce qui signifie fracasser. C’est l’action de
rompre ou de mettre en pièces, ou encore le fait d’être dans un état d’affliction ou
d’anéantissement rude.
En hébreu, le terme utilisé pour brisement est « daka », il est généralement traduit par
écraser, fouler, opprimer, briser mais aussi « contrit », « abattement » et humilié.
Le brisement est un passage comparable à un désert dans la vie du chrétien qui devra y
faire face régulièrement tout au long de son pèlerinage terrestre.
Le brisement est indispensable car il aide l’enfant de Dieu à crucifier sa chair pour
atteindre la stature de l’homme fait à l’image du Seigneur Jésus-Christ (Ephésiens 4:13).
L’histoire du roi Nébucadnetsar relatée dans le livre de Daniel au chapitre 4 aux versets
28 à 37 est un parfait exemple.
Ce dernier, imbu de sa personne, rempli d’orgueil et d’arrogance s’était vanté d’avoir bâti
son empire par ses propres forces au lieu de donner gloire à Dieu.
Pour briser son orgueil, Dieu l’a dépouillé de sa gloire et l’a rendu semblable aux bêtes
sauvages afin qu’il apprenne l’humilité.
Deuxièmement, Dieu se sert du brisement pour éprouver notre intégrité et nos œuvres
En effet, l’histoire de Job nous montre que Dieu a permis que cet homme soit privé de
tous ses biens, de sa santé et même de ses enfants afin d’éprouver sa fidélité à l’égard de
l’Eternel. Mais malgré la maladie, la pauvreté, la solitude, l’incompréhension et même le
deuil, Job n’a pas renié le Seigneur.
Ses amis l’ont considéré comme un homme châtié à cause d’un supposé péché caché et
pourtant il n’en était rien.
Finalement Job est sorti de ce temps d’épreuve encore plus béni qu’auparavant et surtout
avec une révélation puissante du Seigneur. Dans le passage ci-dessous l’apôtre Paul nous
prépare à faire face à cette épreuve.
« Que si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres
précieuses, ou du bois, du foin, du chaume, l’œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour
la fera connaître, parce qu’elle sera révélée par le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre
de chacun » 1 Corinthiens 3:12-13.
Le prophète Esaïe avait prédit la venue du Christ ainsi que les épreuves qu’il allait
traverser. Le Seigneur a accepté le brisement, enduré l’affliction, le rejet, les moqueries et
bien d’autres affronts durant tout son ministère par obéissance à la volonté de Dieu.
Il a renoncé à sa volonté pour faire celle du Père acceptant ainsi de supporter le supplice
de la croix pour le rachat de quiconque croit en lui.
Le brisement sert donc à assujettir la chair qui, comme chacun le sait, a des désirs
contraires à ceux de l’esprit (Galates 5:17).
En fin, le brisement a également pour but de nous aider à supporter patiemment les
souffrances et les persécutions infligées par ce monde.
« Bien-aimés, ne soyez point surpris de la fournaise qui est au milieu de vous, pour vous
éprouver, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange. Mais réjouissez-vous de ce que
vous participez aux souffrances de Christ, afin que lorsque sa gloire sera manifestée, vous
soyez aussi comblés de joie. Si l’on vous dit des injures pour le nom de Christ, vous êtes
bienheureux ; car l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Il est blasphémé par
eux, mais il est glorifié par vous » 1 Pierre 4 :13-14.
Il faut cependant ne pas confondre brisement et réprimande. Comment sait-on que l’on
traverse une période de brisement ?
C’est lorsque l’on doit faire face à des épreuves douloureuses alors que l’on se sait juste
devant le Seigneur. Dans ce cas, il faut se rassurer, Dieu permet que nous souffrions pour
notre perfectionnement et ne manquera pas de nous délivrer.
« Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne
permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il
préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter » (1 Corinthiens
10:13).
A l’inverse, si l’on souffre après avoir commis un péché, nous ne faisons que récolter les
fruits semés. Nous devons alors en assumer les conséquences et nous repentir afin d’obtenir
la délivrance.
Selon la logique de Dieu, particulièrement dans l’Ancien Testament avec le peuple d’Israël,
c’est le service à Dieu qui nous conduit à une vie sainte dans le but ultime de témoigner de
Lui.
Autrement dit, la fréquentation objective, puis subjective de Dieu nous conduit à abandonner
le mensonge. Cela ne se fait pas par nos capacités, mais par la puissance de l’Esprit de Dieu
(Zacharie 4:6, Romains 9:16), que nous sommes amené à côtoyer régulièrement par le
service. C’est l’expérience de la transformation que l’apôtre Paul illustre par le séjour passé
par Moïse au sommet du Sinaï (2 Corinthiens 3:18). Notre effort est de nous présenter
comme des sacrifices vivants (Romains 12:1).
1. Ananias et Saphira
Ananias et Saphira, les deux personnages sont tombés morts devant les apôtres, après
avoir été punis par Dieu pour avoir menti. Pour comprendre ce récit, intéressons-nous au
contexte et à ce qui se passait dans l’église primitive à cette période.
Actes 4:32-35 nous apprend que ceux qui croyaient au Seigneur Jésus avaient « un seul
cœur et une seule âme. Nul ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais tout
était commun entre eux ». Les chrétiens partageaient tout ce qu’ils possédaient, au point où
ceux qui avaient des terres ou des maisons les vendaient, apportaient les recettes et les
déposaient aux pieds des apôtres, afin que tout soit distribué en fonction des besoins de
chacun. C’est dans ce contexte qu’apparaît l’épisode d’Ananias et Saphira en Actes 5:1-11 :
Mais un homme nommé Ananias, avec Saphira sa femme, vendit une propriété, et
retint une partie du prix, sa femme le sachant ; puis il apporta le reste et le déposa aux
pieds des apôtres. Pierre lui dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point
que tu mentes au Saint-Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ ? S’il n’eût
pas été vendu, ne te restait-il pas ? Et après qu’il a été vendu, le prix n’était-il pas à ta
disposition ? Comment as-tu pu mettre en ton cœur un pareil dessein ? Ce n’est pas à des
hommes que tu as menti, mais à Dieu. Ananias, entendant ces paroles, tomba et expira.
Une grande crainte saisit tous les auditeurs. Les jeunes gens, s’étant levés,
l’enveloppèrent, l’emportèrent et l’ensevelirent. Environ trois heures plus tard, sa femme
entra, sans savoir ce qui était arrivé. Pierre lui adressa la parole : Dis-moi, est-ce à un tel
prix que vous avez vendu le champ ? Oui, répondit-elle, c’est à ce prix-là. Alors Pierre lui
dit : Comment vous êtes-vous accordés pour tenter l’Esprit du Seigneur ?
Voici, ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte et ils t’emporteront. Au même
instant, elle tomba aux pieds de l’apôtre, et expira. Les jeunes gens, étant entrés, la
trouvèrent morte ; ils l’emportèrent et l’ensevelirent auprès de son mari. Une grande
crainte s’empara de toute l’assemblée et de tous ceux qui apprirent ces choses.
Ananias et Saphira ont vendu quelque chose qu’ils possédaient afin de pouvoir le donner à
l’Eglise. Le problème ici n’est pas le refus de donner tout l’argent qu’ils avaient. Le
problème est qu’ils ont décidé de mentir. Ananias et Saphira ont accepté de vendre leur
propriété, mais ils ont menti sur le prix de vente réel. Le couple, en tant que propriétaire de
ses biens, n’avait aucune obligation de donner tout l’argent de la vente. Ils auraient très bien
pu donner une partie de leur bénéfice plutôt que de mentir pour se donner bonne image. Leur
avidité et leur avarice leur ont malheureusement coûté la mort.
2. Pierre
Matthieu 16:21-23 : « Dès lors Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu'il
fallait qu'il allât à Jérusalem, qu'il souffrît beaucoup de la part des anciens, des principaux
sacrificateurs et des scribes, qu'il fût mis à mort, et qu'il ressuscitât le troisième jour. Pierre,
l'ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit : A Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t'arrivera
pas. Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! tu m'es en scandale ; car,
tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. »
Jésus réagit très violemment à ce qui paraît une intention louable, gentille, bienveillante.
Certains diront qu’il n’a pas été très gentil sur ce coup-là et que l’on ne devrait pas parler
comme ça à un disciple si prévenant et tellement bien intentionné ! Honnêtement, beaucoup
d’entre nous, à la place de Jésus, auraient pris Pierre dans les bras et auraient dit « toi tu es
vraiment mon ami ! »
Pierre ne pouvait pas imaginer que son Maître, son héros qui l’avait choisi soit humilié de
la sorte et aille à la croix, la place d’un traitre, d’un bandit, d’un perdant ! Jésus annonce
d’emblée sa résurrection après trois jours mais Pierre n’entend même pas « résurrection »
mais : « souffrance et mise à mort » ! Les juifs croyaient bien sûr en la résurrection des morts
mais pour la fin des temps, c’est pourquoi Jésus précise « après trois jours » pour éviter toute
confusion mais malgré cela, Pierre ne l’entend pas.
Le plan de Dieu pour Jésus était précisément de s’offrir en rançon et de subir la pire
condamnation possible. L’Ennemi le sait et cherche à ce que Jésus évite la croix qui sera son
lieu de victoire.
L’Ennemi n’a aucune bonne intention à notre égard, il veut surtout que nous passions à côté des
récompenses et il veut tout faire pour nous distraire et nous écarter du chemin étroit.
3. L’apôtre Paul
La parole de Dieu nous dit que Saul de Tarse respirait encore la menace et le meurtre
contre les disciples du Seigneur lorsqu’il fut appelé à la conversion sur le chemin de Damas
par Jésus-Christ (Acte 9:1).
Plus tard, devenu l’apôtre Paul, devant ses frères juifs, il décline son identité : « Je suis
Juif, né à Tarse de Cilicie, mais élevé dans cette ville-ci, et instruit aux pieds de Gamaliel,
selon l’exactitude de la loi de nos pères » (Acte 22:3). Bien qu’il soit né en dehors de la
terre sainte (à Tarse, la capitale de la Cilicie, province romaine d’Asie Mineure située entre
la Pamphylie et la Mésopotamie), il avait pourtant reçu son éducation religieuse à Jérusalem
par le réputé Gamaliel.
Cependant, concernant son zèle pour la loi et la tradition de ses pères, il était persécuteur
de chrétiens et disciples de Christ. Il le dit lui-même dans l’épitre aux Galates dans Galates
1:13-14 : « Vous avez su, en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme,
comment je persécutais à outrance et ravageais l'Église de Dieu, et comment j'étais plus
avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux de mon âge et de ma nation, étant animé
d'un zèle excessif pour les traditions de mes pères. » Convaincu de ce que le mouvement de
la foi chrétienne détruisait la foi juive, et devait être combattu, Paul s’est donné tous les
moyens pour assouvir sa haine. C’est justement ce qu’il fit avec « une conscience pure » que
ses ancêtres ont servi le véritable Dieu et que lui-même est en train de le servir (2 Timothée
1:3). Ce qui nous amène à comprendre que la conscience, sans la connaissance de la Parole
de Dieu et donc sans la connaissance Jésus-Christ, n’est pas la voie de la vérité. Saul de
Tarse était par conséquent aveugle concernant le Seigneur Jésus-Christ, il était persuadé qu’il
fallait en lui-même le combattre. (Actes 26:9). Saul pensait servir Dieu en s’efforçant
d’anéantir une secte impie à ses yeux (Jean 16:2). Seulement il était sincère dans son erreur ;
et cette sincérité, ce ferme dessein d’obéir à Dieu (Jean 7:17), fut probablement toute sa
préparation intérieure. L’apôtre lui-même affirmera plus tard que tel était bien son état d’âme
immédiatement avant sa conversion dans son épitre à Timothée. 1 Timothée 1:13-15 : « en
m'établissant dans le ministère, moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur,
un homme violent. Mais j'ai obtenu miséricorde, parce que j'agissais par ignorance, dans
l'incrédulité ; et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et la charité qui est en
Jésus Christ. C'est une parole certaine et entièrement digne d'être reçue, que Jésus Christ
est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. » Sa conversion fut
comme un coup de foudre qui l’atteignit pendant qu’il marchait avec assurance dans la voie
du pharisaïsme persécuteur (Philippiens 3:4-6). C’est ainsi qu’il a reçu la grâce divine
(Philippiens 3:12) dans son aveuglement et son orgueil ; il dut en éprouver la souveraine
puissance, car saisi par Christ afin de devenir l’apôtre des nations.
CONCLUSION PARTIELLE
En définitive, le mensonge étant tout un système bien huilé, sortir de cet engrenage ne
peut se faire qu’avec la rencontre de la vérité, en la personne de Jésus-Christ. Pour se faire il
faut désirer connaitre la vérité, il faut aller vers la vérité et lorsqu’on la saisi, il faut vivre
conformément à la vérité en la pratiquant. En pratiquant la vérité nous sommes renouvelés
chaque jour de notre vie. Jésus-Christ, la vérité déclare : « Je vous donnerai un cœur
nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j'ôterai de votre corps le cœur de pierre,
et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que
vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois. » Ainsi, les
choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles, la sorcellerie, la
convoitise et l’orgueil comme formes du mensonge sont exposées et désarmées. L’on peut
désormais vivre par l’esprit de Dieu et non par la chair, connaissant désormais la vérité nous
devenions des personnes changées, des personnes transformées et prêtes à rejeter toute forme
de mensonge.