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La doctrine I
du I

salut

A. YAUCIIER
l. DANS TANCIEN TESTAMENT

Pourquoj I'humanité a-t-elle besoin du


créateur de I'univers,
salut, d'oùr lul viendra ce salut, à que|le ^.Tout-puissant
Dieu a _ créé l,homme à son inrage
condition peut-on se I'approprier? Le et Ia placé au sein d'une nature oû
recueil sacré connu sous le nom tout était très bon (cen. 1 :3i]. C,est
d'Anclen Testament (llvres de Moile, icl lo dogme fondamental du mosaisme
prophetes, psaumes) donne une pre- que Jésus transmettre intéqralement
mtere reponse à ces qLtestions. Lc à son Eglise.
sujet êst très vaste, essayons de le
resumer, Mais le mal, quj a déjà fait son
apparitton dans Iunivers, va s inLroduire
Commençons par la Ihola (penra- sur noÛe globe, nos premlers parenls
reuquej. cédant à la sollicltation du Tentareur
qui accuse Diou d'iniustice et prontet
I irnpunjté aux transgresseurs. L,homme
Le Dieu de Moïse perq son annocence et le droit à llm-
Juste et droit (Deut. 32 :4), punis- mortalité. Mais Dieu intervient à la
sant llniquité des impénitents, mals en fois pour dénoncer et punir la déso_
même temps miséricordieux et compa- Detssance et pour promettre un Sâu-
tlssant, abondant en grâce et pardon- veur né au sein de I'humanité et
nant des pécheurs ropentants [Ex. 34: vainqueur du Tentateuf.
6, 7l I c'est ajnsi que Dieu se déftnlt
lui-même. . Dieu est représenté non
seulement comme un tendre père, majs L'humanité vue d'en haut
egatement comme un Dieu juste. Bien
qu'il tfouve son plalsir
à montrer sa Une au poinl de vue de son origioe,
...
miséricorde, à pardonnor I'iniqutté, la lhumanilé a la suite de ld chute
transgression et le péché, néanmoins se voit scindée en deux groupes, en
il ne tient pas le coupable pour deux postérités antagonistes (Oen. 3:
innocent., 15J : une humanjté incrédulo er rebe e,
p. 469. - Patûarchs and prcphets, tournée vers Ia terre et destinée a
y perir; une humanité croyante, orien,
tée _vers Ie ciel. La foi est l,unique
Le drame humain Darrrere sêparant ces deux moiiies
de I'espèce humaine, et c,est une
Le contenu des trojs premlers cha- barrière qûl peut être franchie, Dieu
pitres de Ia Genèse peut se résumer ayant conservé aux hommes la liberté
en frojs ntors: création, chuLê, rédemp- morale, I'option entre le bien et le
tlon. mal,
Grâce êt foi parfalt. On connaîi les défalllances du
pâtriarche. Néanmoins, ll nous est
Lâ mâlâdiê du péché s'étaht corn- donné en exemple. * Abraham crut à
muniquée par contaglon à tous les l'Êt€rnel, qui le lui lmputa à lusflce,,
descendants d'Adam, sans exception, Gen. 15 :6, vêrsion Synodale. La con-
le salul ne peut être qu'un don de fiance qu'Abraham témoigna âlors que
la grâce. La grâce, c'est I'amour de Dieu lui oïfrait une promesse impos,
Dieu manllesté envers un coupable. sible à réaliser, du polnt de vue
Dieu est parfâitement libre de. dispen- hûmâln, Iui fut comptée pour jLts ce
ser sa grâce (Ex. 33: 19), mais son (version Darby). ll sagit donc bien
câractère de parlâite équité exclut d une justice crédltée à un homme
tout srbrtraire dans le choix des béné- dépouillé de tout mérite, se présentânt
ficiaires. Le pécheur sincèrement re- à vide devant Dieu, sans auclrn motif
pentant qui implore Ia clémence d'un de gloire personnelle, pur mendiant
Dieu offênsé peut compter sur Ia de la grâce dlvine. " Lâ fornre verbaro
grâce. divine. Un pardon gratuit êt hébrêTque, he'emin, traduite par .r
complet lui est accordé. cfart,... exprinle une confiance Impll,
cite en la puissance et en les pro-
unique condition à rehpllr par Ie messês de Dieu. De plus, le verbe
coupable repentant pour obtenir son employé lci revèt une Forme parftcu-
pardon : la foi. Aucune définitron llèrê montrant qu'il he sêgit pas d'une
lhéorique de la {oi n'est donnée expérience momentanée d'Abiaham,
par Moise, mais les exemples de fol mals d'un ftait de caractère perma-
qu il nous prèsente font âpparaitre
nent: il continuâ à croire. , S. D. A,
lês trois éléments qui la cohstituenr: Bible commentaty, vol. 1, p. -S13.
croyance, confiânce, obéissance. Les
croyants dont les èxpériences sont
rappelées savent que Dieu est tour- Election et alliânce
puissântet fidèle. lls se. fient âux
promesses dlvines et ils font acre Festênt à examlner deux notions
d obéissance. La foi n'êst pâs méri- importantes : celle d'élecflon el celle
tojre; tout est don gratult dans le d'alliance.
salut. La cause du salut, ll faut Ia
chercher dans la grâce : la foi esr Dieu choisit Abrahâm et sa postérité,
simplement lâ condition pour la rece- ,)on pas poJr les favoriser à I'excllrsion
voir. Dleu offre gratuitement, Ie croyant des autres nations, mâis pour s'en farre
âccepte librement. Sa Toi vânt non pâr un instrument en vue du salut de toutes
êlle-même [vâleur intrinsèque], ni par les familles humâines [Gen. 12:3; 1B:
l:) verlu de celui qui I'exêrce. mais en 18: 26:4; 28 : 14). Moise â rappelé à
raison de lB valeur de la personne Dlusieurs reprlses qU'lsrâël ê été
et de I ceuvre de celui qul en esl I'objet d'un chotx (Deut.7: 6-8 ; 10 : 1s ;
I'objet. 14:2), mais non sans souligner le
tait que ce choixn'âvait pas pour
motif l'lmportance ou ,a valeur de ce
La justification PeuPle. ( C'est parce que l'Eterner
vous aime., Et ce n'est pas à cause
Abraham a reçu le titre de père des de sa Justice qu'lsraël â pu prendre
croyants. Sa foi était humâine, et rien possesslon du pays de Canaan (Deur.
de ce qui est humain n'est absolumenr 9:4, 5, 6).
Dieu fit alliance avec Abrâham de renvoyer leurs auditeurs (Es 8 :20 :

(Gen. 15: 1B), avec sa postérité (Gen. . A la loi et au témoignagê I ").


17 : ?), slliance perpétuelle, qui fut
confiflrée au SinaÏ (Ex. 19 : 5). Le mot lsraël a été, soûvent malgré lui [son-
hébreux bêfifh, que I'on trâduit tantôt gez au prophète Jonas), Ie témoin de
par alliance, tantôt par testament, ne Dieu alr nlllieu de nâtions corrompues
dolt pas être entendu comme un et idolâhes. ll étail tenté de vouloir
contrat bilatéral, comme I'ont compris nronopoliser à son profit I'offre du sa-
les lsraélltes qui ont eu la naTveté de lut, sê croyant seul digne des laveurs
déciarer : ' Nous ferons tout ce que
I'Eternel a dit, (Ex. 19: Bl, et qui un divines.ll s'imaginait volontiers qu'A-
peu plus tafd allalent adorer un veau braham avalt été choisi en raison de ses
d'or. ll s'agit d'une di6position que mérites personnels et que le simple
Dieu offre à la foi. C'est Dieu qui fait fait d'appartenir à sa raco par Ie sang
naitre dans le cceur du croyant Ie désir rêndait tout lsraélite participânt des
d'âôcomplir la volonté divine; c'ost mérites du patriarche. L'idée du mérite
encore lui qui opère en ce même humain qui a toujours caractérisé ia
croyent, ce qûl permettait à MoTse de théologie juive est encore si tenace que
dire à son peuple: . Ce commandement
que je te prescris âujourd'hui n'est le passâge [ondamental d'où les écri-
certainement point ou dessus de tes vains du Nouveâu Testament ont tiré la
lorces et hors de ta portée. ll n'est doctrine de la justificatlon par Ia foi
pas dans le ciel, pour que tu dises I (Gen. 15 r 6) a été rendu dans Ia ver'
Oul monlera poLrr nous au clel et sion du rabbinat français : " ll (Abra-
nous l'ira chercher, qui nous le fera ham) eut Toi en I'Eternel, et I'Eternel
entendre, afin que nous Ie mettions lui en fit un mérite., O. arrive ainsi à
en pratique ? ll n'est pas de I'autre faire dire à I Ecriture exactement le
côté de la mer, pour que tu dises i
Oui passçra pour nous de I'autre côté contralre de ce qu'elle enseigne.
de la mef et nous I'ita chercher, qui Ou'il ne puisse y âvoir mérite chez
nous le fera entendre, afin que nous
le pratiquiotls ? C'est une chose, su I'homme, même chez Ihomn'te pieux,
contraire, qui est tout près de toi, c'est ce qu'avait compris le prophète
dâns ta bouche et dans ton cæur, Esaïe (1 :4; 6 :5 ; 64: 51. ïoute notre
afin que lu la mettes en Prâtique. " justice n'est aux yeux de Dieu qu'un
Deut. 30: 11-14, version Segond. linge souillé.

Tout I'Evangile est là en germe. Le rôle des prophètes a consisté à


rappeler à lsraèl I'universalité de Ia
grâce, I'accession des palens au bien-
L'enseignement fait du salut [Es. 56 :3, 6; 45:22j. Le
des prophètes lvlessie promis devait ètre la Lurnièfe
des nations (Es. 49:6), le Sauveui de
Dans le domalno de lâ sotériologle I'humanité. La mission d'lsraél consis-
(doctrine du salut), les prophètes d'ls- tait à conserver et à communiquer à
raël sont restés fidèles aû mosaisme tous les honrmes le dépôt sacré de la
prlmttif, auquel d'ailleurs ils ne cessent vérité religieuse.
lsraël devait comprendre que le choix une signification plus riche que norre
divin dont il étâit I'objet ne le mettait mot fol Iil englobe l'tdée de ftdétité, de
pas à I'abrj du châtiment (Amos 3: 1, stabilité), n'autorise nullement Is rra_
2); que se rendre coupable des mèmes duction du rabbinat françals i Le juste
péchés, des mêmes crimes qué les au- "
vlvra par sa ferme loyauté., Vajne Ten-
tres nations, c'était descendre au niveau tative d'exploiter en faveur de l,idée du
des paiens [Es. 1 : 10, 21] ; que son mérjte I'un des passages les plus décl-
endurcissement I'exposait au danger sifs d'oùt les apôtres ont tiré le dogme
d une rupture avec Djeu (Jér. 19: 10), de la justification par la fot (Bom. 1 :
lsraêl n'était pas irréligieux. Sâ {aure 17; Gal. 3: 1t ; Héb. 10:38).
a été de chercher à établir sa propre . Alors que ce verset s'applique en
justice au ljeu de rechercher la justice
premier lieu à ceux qui, grâce à leur
qûe Dieu seul peut donner (Rom. t0:
foi dans le Selgneur, vont être sauves
31 , 32). des Chaldéens et pourront Jouir de la
L'alliânce contractée au Slnai a été paix quand Juda sera détrult, en un
rornpue, non par Dieu, qui reste tou- sens plus large le passage énonce une
jours fidèle à ses promesses vériié applicable à tou$ les temps. _
[Jér. 33:
i92l ; Bom. 11 :29), mais pâr lsraë|, S. D. A. Bible Commentary, vol." 4,
qui n'a pas tenu ses engagements (Jér. p. 10s3, 1054.
31 :32).

Djeu ne renonce pas à son dessein Le témoignage


salvi{iqûe. ll va renoùveler son alliance des Psaumes
êt I'établir sur une base solide. La loi,
qui était restée extérleure, gravée sur Nulle part I'importance de la grâce
la pieÛe morte, sera inscrltê dans des divine et la nécessilé de la foi humâtne
cceurs vivants [Jér. 3.t :33). Dieu don" ne sont présentées avec plus de force
nera âux croyants un esprjt nouveau, que dans le recueil des psaumes,
son propre Esprjt, et il Tera, lui, par la
La corruptlon congénltalo de I'homme
vertu de cet Esprit, que les lois divines
[de tout homme, le croyant comprls)
solent pratiquée€ [Ez. 36 r 26, 27).
est décrite avec netteté : " Voici, Jo
La justice de Dieu ne sera pas unt- suis né dans I'inlquité, et ma mère m'a
quement punitive ; elle sera sâlvatrlce. conçu dans le péché. " ps. 51 | Z. . Sj
Dieu deviendra " I'Eternel, ,otre jus- tu gardais le souvenir des iniqultés,
tice, [Es. 421 1 i Jér. 23:6; 33: i6]. Eternel, Seigneur, qui pourrait substs"
ler ? Majs le pardon se trouve auprés
Pour les prophètes comme pour Moi_ de toi. Ps. :3, 4. Le salut
se, le seul moyen de s'approprier la " 130 du
croyant no déoend pas de ses €euvres,
justice divine, c'est la foi. Ou'on se mais do la non-lmputa on de ses fau-
rappelle Ie passage classique d,Haba- tes : . Heureux celui à qui la transj
kuk (2:41 ; . Le juste vivra par sa foi. gression est remise, à qui le péché esr
"
Le Tâit que le mot hébreu emunah I
a pardonné Heureux I'homme à qui
I'Eternel n'impute pas l'lniquilé., ps. instant, . mais sa grâôe dure toute Ia
n. 32 i 1,2. Le Psalmiste so confio en Dieu vie ' (Ps. 30:6). C'est par un effet de
n- (Ps. 31 : 15; 56:4; 5, 12). Bepentanf, il
é la grâce que le cfoyant èst rendu capa,
confesse ses péchés et obtient son ble d'observer la loi (ps. 11gt29, 341.
pardon. Celul qui se confie en l,Eter- Par la grâce, ( nous pouions accomplir
il "
nel est envjrgnné de sa grâce., ps.32: tout ce que Dieu exige,. E. G. White,
10. La colère de Dieu ne dure qu'un Christ's Obiect tessors,-p. 301_

2. DANS LE NOUVEAU TESTAMENT

L'æuvre et I'enseignement A qui désirait savoir quelle attitude


de Jésus il entendait assumer à l'égard de I'An-
ciên Têstament, Jésus a répondu, tout
au début de aon ministère terrestre,
A son ontrée dans le monde, le Fils qu'if n'était pas venu pour abolir la rct
de Dieu reçut le nom de Jésus [r_uc et les prophètes, mais pour les accom-
1 ; 31], pour indiquer sa misslon.. Jésus pi ir [Mat. 5 : 17-19].
(de I'héb. Yehôschouar5, contracté après
I'exil en Yéschouah, litt. yavel, esr Comment Jésus a"t-il accotrpli la
saLtvew), c'est à-clite Sauyeur., Note lol ? Voici la réponse donnée pâr Lours
de I'abbé Crampon sur Mat. 1 : 21. Les Eonnet dans son commentaire du Nou-
anges qui ont annoncé la naissance de veau Testament, I, Lâus., 1980, p. 34:
Jésus (Luc 2: 11) I'ont proclamé " La loi et les prophètes. c'est toute
Sauveur. lécononie mosâique et toutes.les réve-
lations de l'ancienne alliance, soit com-
Jésus a fait mieux que de nous appor- me institutions, soit comme Ecriture
ter une théorie de Ia rédemption. Ce$e sainte [Mat. 7 : 12 ] 22: 40 ., Luc 16 :
rédemptlon, ilI'a accomplie par son 16). Le Sauveur no veut rien âôolir,
lncarnation, son minlstère public, sa abroger (grec délier, dissoudre, détrui-
passion. re, v. 19), mais tout accor?p/ir. Et il ta
fait de toutes manières. 1) ll a ensei,
Jésus s'est présenté comme le Sau- gné, révélé Ie sens complet et spifituel
veur du monde. Quand ll parle de sa de la loi divine que le pharisaïsme avatr
venue sur la terre, ll la définlt: sauver matérialisée par sa doctrine des obser-
ce qul est perdu (Luc 19: t0), Ouând il vances extérieures (v. 20, 21 et suiv.).
falt allùsion à sa mort, ll en explique 2) ll a lui-même accompli parfaitement
la signifloatlon prolonde en se servanr la loi par sa vie sainte. 3) ll a réalisé,
de l'lmage d'une rançon [Marc 10:45]. par toute son ceuvre et surtout par sa
mort, devant Dleu et dans le ccÊur de I'observanca légale, à la détermlner
ses rachetés, I'idée complète de l'an- avec l'exactitude la plus mlnutleuse, êt
cienne âltlance, avec ses types, ses à renchérir sur le lettre, au point de la
Tigures, ses sacrlllces, ses promesses melito psrfois en contradiction avec
et ses espérances (Rom. l0 :4 ; Héb, I'esprit. Il avait âinsl étouffé la morâ-
10: 1 ; voir surtout Jean 19:30), Cet lité sous Ia légalité. ... Jésus oppose la
accomplissemênt, dans un sens p[..rs lettre du commandement divln, com.
élevé, plus pârfalt, I'Evangile du Christ prise comm€ /eltre, à I'esprit qul y egt
l'opère à son tour dans le cceur des renfermé. " Frédéric Godet, Comm, sut
croyants (Rom. 3:31). Ainsi Jésus a l'évang. de s. luc. 3e éd., I, Neuch.,
accompli la lol et les prophètes d'une 1888. p. 436, 437.
manière organique et vivante, commê le
fruit accompllt la fleur., Aux calomnlateurs qul I'accusaient
de transgresser les lois dlvlnes, Jésus
Ouand, dans son discours inaugural â pu lancer ce défl : * Oui de vous me
{lvlat. 5 : 21, 22, 27, 2A, 31, 32, 38, 39, 43, convaincra de péché ? " (Jean 8:46.)
44), Jésus dlt: . Vous €vez âpprls qu'll
a été dlt... Mals moi, je vous dis ", il ne Interrogé par des Julfs qul s'imâgi-
met pas son propre enselgnement en nalent pouvolr mérlter le salut par les
contraste avec côlui de l,,loise et des bonnes @uvres i . Oue devons"nous
prophètes. C'est à une int6rprétation faire, pour faire les ceuvres de Dleu ?,,
trop étroite et peu splrltuelle de la lol Jésus répondit : " Voicl I'cEuvre que
et aux tradltlons surajoutées pâr Ies Djeu demânde, c'est que vous croylez
doctours de son temps que Jésus en celul qu'il a envoyé " (Jean 6: 28,
oppose ses afflrmations solennelles. 29). lmpossible de formuler plus clalre-
ment la doctrlne blbllque du salut pâr
r Lâ lol semblâlt au premler coup la foi. La foi qul sauve a pour objet Dieu
d'ceil n'exiger qu'une observation exté- connu et salsi à travers son Envoyé,
rieure. Mais pour tout cæur slncère, ll Jésus-Christ.
était évident que par ce commande"
ment le Dieu de sainteté voulait con-
duire ses adorateurs à une obéissance
spirituelle, sans laquelle I'obéissance
L'apôtre Paul
extérieure n'étalt plus qu'un vain Torma-
lisme. Le dixlème commandement le Tous les éléments de la doctrlne du
disâlt assoz clairement, qùant âu déca- salùt se trouvent dans les écrits de
logue. L'enseignement israéllte aurait Paul, prlncipalement dans ses lettres
eu pour tâche d'expllquer la loi dans aux Galates et aux Romalns.
ce sens vralment moral, et de faire
remonter le peuple de la lettre à I'es- Distinctlon très netto, pour commen-
prit, comme avaient cherché à Ie faire cer, entre les lois cérémonlelles, gue
Ies prophètes. Au Iieu de cela. le phari- Paul résume dans celle relative à la
saisme s'était plu à amplifier à l'lnfinl circonclslon, et dont il dlt: n La circon-
cislon n est rien ,, et la loi morale, qu'll sang des victimes offertes on sacrifjce
résume dans le décaloguo, et dont ll d expiation.
dit i " L'observation des oommânde,
ments est tout, [1 Cor. Z: 19]. La grâce divine, voilà la véritaure
causê de la jus flcation du pécheur.
* La lol est spiriluelle, [Rom. Z: 14) ; cette justiTication €st un acte juridi-
. La lol ost sainte, et le commande- que : ( A celui qui ne fait aucune æuvre,
ment êst saint, juste et bon , (vers. 12). mais qui croit en celui qui justifie lim"
EIle est impulssante, néanmoins, à nous pie, sa foi lui est imputée à justice,
procurer Ie salut, à cause de la laj- (Rom. 4 i 5).
blesse dê notre chair (Rom. Z: j4; g:
3). Son rôle ? * Donner la connaissance Paul ne présentê pas sa doctrine du
i salut par la foi seule comme une inno-
du péché " (Bom, 3 :20). Ello a donc
h été d notre pédagogue pour nous con- vation. ll la fonde sur l'Ancien Îestâ-
duire au Cltrlst, afin que nous fusslons ment, évoquant I'exemple du patriarche
justillés par la fol , (cal. 3:24). Abrahâm [vers. 3], dont la foi lui fut
jrrputée à Justice, et I'expérience de
La fol n'est pas la cause du salur; David proclamant " Ia béatitude de
elle ên est la condi o!.t (Fom, 10 : S-13). I'homme à qui Dieu impute Ia justice
L'homme n'a rien d'autre à offrir à Dieu indépendamment des æuvres fvers.
que sa totale impuissance. I l\.4ars 6.1.
"
q
T,
maintenant, sans la loi, a été manifes-
tée une Justice de Dleu par. la foi en Loi et grâce sont également des dons
Jésus-Christ pour tous ceux et à tous divins. lls ne s'opposent pas quant a
ceux qul croient, {Rom. 3:21, 22;. leur nature, qui est bonne, mais quant
à I'usage. Aussi I'apôtre proteste,t"il
Tous pécheurs, sans aucune excep- énerglquement contre ceux qui l,accLt-
le
el
tion, les hommes ne peuvent être jus- sent de vouloir subvertir la loi : Dé-
tiflés par la loi [Bom. 3:20). * lls ss61 "
truisons-nous donc la loi par la foi ?
justlfiés gratuitement par sa grâce, par Loin de Ià ! Nous la confirmons, au con"
le moyen ds la rédemption qul est en traire, (Rom. 3;31). par conséquenr,
d
m
Jésus-ChrlsL. C'est lui que Dieu a donné quand ll dira: . La fln de la loi, c'esr
Ii comme propitiatoire, (vers. 24, 25). le Christ, pour la Justificâtlon do tou!
Crampon a ajouté le mot victime, fiats homme qui croit (Rom. 10:4), ll fau-
dans le lexte grec Ie mot ptopitialoire "
dra se garder de donner au mot fin un
est Lrn substantif. Darby a conservé le sens négatif. commo s'il s'agissait de
T mot sans rien y ajouter, d'accord en Iabolition de la loi, mais un sens posi-
cecl avec Calvin qui écrivait: * Je tif. . ll est dit, non pas que le Christ esr
tfouve bon qu'on ce mot de Wopitia- la fin de la lol, mais bien qu'il est te
foil'e, nous entendions une allusion au but, lo contenu, la substance, la somme
propitiatoire ancien, (Ëp. aux Rom., de la ioi, son sens et en même temps
tl
q Gen. 1960, p. 86), c'est"à-dire au cou- le chemin qui mène à son accomplisse-
vercle de l'€rche contenant les tables ment. n Karf Barth, Petit comm, de l'ép.
r de la lol, sur lequel on aspergeait le aux Rom., Gen. 1956, p. 119. Le Christ
n'est pas venu pour assurer l'impunlté ldée étrangère à son argumehtatlon
aux trânsgresseurs de la loi divine, dans l'ép. aux Romains.,
mais " afln que la llstlce de Ia loi ftt ll y a heureusement une autre façon
accomplie en nous, qui marchons, non d'éviter la contrâdiction entre les deux
selon Ia chair, mais selon I'Esprlt ' écrlvâins sacrés. " Ce qul est dit en
(Bom. B:4). saint Jacques, que I'homme n'est pas
justifié par la ioi seule, mais par les
La grâce, telle que I'entend Paul, loin
ceuvres, n'êst point contraire à la seD'
d'être la permisslon de désobéir à la
tence précédente : Bom. 3 :28 : ,,Nous
Ioi, est la source du salut en co qu'elle
( nous enseigne à renoncer à l'impiété " estimons que I'hommo est justiflé par
(Tiie 2: 11, 121, ot à vivre conformé' Ia foi, sans les ceuvres de la loi." Le
moyen d'accorder les deux ensemble
ment à la justice,
dépend princlpalement de la considéra-
Dans la pensée de I'apôtre, la sanctl- tion du propos dont saint Jacques
Jication est inséparable do la justifica- traite. Pour lul, la questlon n'est point
tion. Elle est gratuile et s obtient par la comment les hommes acquièrent Jus-
foi. Ainsi le sâlut tout entler reate un tice devant Dieu, mals commont ils
don de Dieu, et tout méritô humain est peuvent donner à connaltre qu ils sont
exclu (Rom. 3 :27). justiliés, Car il rembarre les hypocrltes
qui se glorlfient sans cause du tltro de
la {oi. C'est donc bien lourdement so
méprendre de ne pas s'aviser que saint
L'épilre de Jacques Jacques prend le mot de,iustifief en
autre slgniflcation que nê falt saint
. Vous voyez quê l'homme est justifié Paul, et qu'ainsl ils trâitent des, matières
par les ceuvres, el non par la foi seu- différêntes., Jeân Calvln, Ep. aux,gom.,
lement., Jac. 2 i 24, vers. synodale Gen., 1960, p.90.

Au premier abord, il
semble Y avôlr La preuve qu'il n'y a pas contradic-
contradiction entrê cette affirmation et
tion, c'est que Jacques aussi bien quo
Paul prennent leur appul sur Ie mêmo
I'enseignement de I apôtre Paul. L'exé-
passage de la Genèse (15:41 : " Abra'
gèse caiholique, qui fonde sur ce pas-
lram crut à Dieu, et cela lui fut imputé
sage de Jacques sa doctrine du salut
par la fol et les ceuvres, pour éviter à justice., ' Le fait est que sâint Jac-
ques et saint Paul donnent un sens diffé-
d'opposer I enseignemonl de Jacques à
celui de Paul, se voit obligée d'attribuer
rent au mot loi, et naturellement ils
imposent leurs diverses slgni{icâtions
à Paul une pensée qui est juste Iopposé
au livre de la Genèse et y adaptent le
de ce qu'elle est en réalité. Ainsi I'abbé
Cranrpon, dans une note sur le vers.21
reste de leurs conclusions. ' Wllllâm
Sanday et Arthur-C. Headlam, A crif.
de ce chap. de Jacques, ose't'il a{Tir'
and exeg. Comm, on the Eqist. to the
mer: " Saint Paul ne dit Pas que ce
qui justlfie, c'est la foi seu/e : ce qui Romars, Sth ed., Edinb,, 1s68, p. 103. En
s'opposerait à la foi jointe aux æuvres I
d'autres termes : quand Paul affirme

10
:_
\

que la fol suffit, il entend parler de ra (2 Pierre 2: 19) et de croître . dans la


vraie fol, celle qui produit des frurts ; grâce et la connaissance de notre Ser_
,
quand Jacques dlt que la fot ne suffit gneur et Sauveur Jésus-Christ
pas, il entend par là une foi vide et " [3 : 1L,.
Ainsl se trouveront affermies notre vo-
vaine, stérile, analogue à la foi des cation et notre élection, et I'entrée dans
démon9. te royaume éternel nous sera généreu-
sement octroyée (1 : 1 1).
" Ne mettons donc pas, gratuitement,
la guerre entre saint Jacque$ et saint
Paul ; laissons ces deux apôtres com_ L'apôtre Jean
battre et faire faco à deux pharisaismes,
sainL Paul à celui de la loi, saillt Jac_ Lévangile de Jean nous a conservé
ques à celul de la fol. Alexandre Vinet, les déclarations de Jésus sur Ia foi,
" consjdérée noo comme moyen, majs
Etu.les et Méditattons évangéliqLtes, lil,
1958, p. 143. comme condition du salût (Jean 3: i6,
36;5:24;6:47).
Cette difflculté écartée, r6ste à votr
le rôle attrlbué à la loi : celui du mlrot. La première épître de Jean présente
Uac. I :23-251. Le mirotr n'opère aucun Jésrrs^Christ comme ( victime de pro-
changement chez colui qul s,y regarde : pltiation pour nos péchés, et non seule-
ll sort uniquement à signaler les dé_ ment pour les nôtres, mais aussi pour
fauts à corriger. Seule la grâce de Dteu ceux du monde entier, (2: 2). C est le
pormettra à I'hommo réengendré par la sang de Jésus qui nous purifie de tour
pârole do vérité de rejeter toute souil_ péché (1 :7). Jésus-Christ a paru pour
lure et de recevolr en lui cette même ôter les péchés, et quiconque demeure
vérlté, capable do sauver son âme (Jac. en lul ne pratique pas le péché (3 : S,6).
1 | 17, 18,2l'l^ S'il arrive aU chrétien de pécher, il peur
obtenif son pardon par la repentance
et la confession (1 i 9). ll sait qu,il a un
L'apôtre piere divln lntercesseur auprès du père (2 :
1). . Le monde en er est soumis au
Lo salut du chrétjen repose tout entjer Malin, (5: 19), mais celui qui est ne
sur le Chrlst, c mort une fois pour les de Dieu est si biên gardé que ( le Matin
péchés, lul juste pour les injustes , n'a aucune prise sur luj (5 : jg]. L.honF
(1 Pierre 3:18). Régénéré par la se- "
me régénéré aime Dieu et garde ses
parole de
'nence Incorruptible de la commandements. Et ses commanoe-
Dieu [1 | 23), le croyant so conduit en metlts ne sont pas pénlbles, parce que
homme libre, ( non pour faire de la tout ce qui est né de Dieu est victorieux
liberté un voile qui couvre la méchan, du monde; et la victoire par laquelle le
ceté ' (2: 16), mais en serviteur de monde est vaincu, c'est notre foj ,
Dieu. Le Dieu de toute grâce, qûi I a (5: 1-4).
appelé en Chrlst, le pettectjonnera lui_ Alnsi grâce et foi résument tout Ie
même (5: 10). Ce qui nou$ est dema _ salut: grâce comme cause, foi comme
dé, cest de fuir une fausse liberre condition.

11
-7

{xv,
" Bem
3. DANS I'HISTOIRË DE t'ÉGIISE d€ ref
sanctil
en et]
LES DEVIATIONS DU CATHOLIGISME notrê j
mise r

raideur' l'étriqué et I'enflure cle Iau- après


Après les apôtres tre ! " etlar
- Roth, Dogmatique, p. 2a0. ,e ueic
Dès que Ion qultte le terrêin solide ' Les principoles dévlaliohs par ou se
de lê litléralure bibllque pour s.âven, mafque lépoque des pères aposroli_ de le:
turer dâns Iês rares écrits des pères quês, vous les trouvez toutes conte- sanctiii
dit apostoliques, on se trouve sur un nues êntre la justiJication qui s'altère
terrain mouvânt et instable. Non ouê et la tradition qui s'établit. Là nous L'aut
les doctrines des apôtres aient èté Svol-s rencontré I'action maglque du de I'un
reniées ouvertement, mais la lumière bapteme, Ie clergé, la fausse âutorité, Pie tel
qui se dégage de ces écrits est aussl la tausse unlté, lâ pénitence réglée, chemin
pâle que celle de la lune en comparâl- la casuistique, lâ sorif*rance mérit;ire, conduit
son du soleil qui resplendit dans les lâ sainte pauvreté : ên d'autres termes. conséqL
tivres du Nouveau Testament. ceci est te principe chrétien, altéré déjà dans doctrin€
reconnu même par des auteurs catho, chacùn de.ses caractères essentiels.
"
liques, pourtant très indulgents à l égârd
- Agénor de Gâsparin, tnnoceht lll,
des Pères aposLoliques : ( Les F,o"duc- p. 67. . Les prlncipes qui présideront
lions du génie chrétien, après les âu., oevBloppement de la dogma,ique
temps apostoliques, he sont plus que :âth9lique, se rêncontreni déjà avalt Vienn(
le resplendissement de la lumière pri- lê _milieu du lle sièclê. , apologis
mitive qui brillait en Jésus,Christ, et P{écrl de I'hist. des Dogmes, - Harnack,
p. 16. o estomF
ne sauraient en aucune manière se , La doctrine catholjque commence de l ences (
compârer à elle. 1,46a;;..t, patro. o.?nng heure. " A. Matter, art_ lùstt- chrétienr
logie, I, p. 38. " - rication, E.S.B.,-VIt, p., i880, p. 5rj5. cuteurs.
platonjci(
_Les historiens protestants sont plus Est-ce par hasard qu'on ne trouve tielle cjf
severes, et avec râison pas
: , Nous pas_ licatjon
.Une
nette affirmâtion de la justj- doctrine
transitlon
::tl"la révélation
:"!: du dernter mol par la- foi dans lécrit qui l'homme
de évangéllque, reDrésentéporte le titre de Docttitle cles Douze fruit de
par le 4e év€ngilê, âux premiers
bégaie- îpôtles ? Clément dê Bome comp.ênd conditiont
ments. de Ia théologie chrétiennê-.
et fexpérience d'Abraham êutremenr que
Ia chutê_est profonde. Un abimo sépare Pâ!1.: Pourquol Abrsham, notre père, Chez Jr
."
les ècriis des apôtres de ceux de lut-ll béni ? N'est-ce pas polrr avotr du méritr
leurs, successeurs immédlâts., _ pratiqué la justlce et lâ vérité par lâ Edm. de
Bonitas, Hisl. des Dogmes, I, p. 129. " - Ep. aux Corinthiens. XxXl, P., 1863.
s,uuelte distance entre ces deux lit_ Ioi.? yeres Apost., l_ll, p., 1907, p.65,
1.Les
reratures, et quel abime les sépare ! b/.
uuer rrappant contraste forment l'élé- L,épître teurs de
vatton, ta dite de Bâmabâs renvore Paul n es
.plénitude, la fraîcheur, le la jusflfication
naturel et le.bon sens de I'une, avec seia nro-Àniïi t,uniuurc . ll arrive
transformé,", ù l" lapôtre ju
la pauvreté, la petitesse, le vide, la sancttJlcaflon. "t
V"iri ," "onfàit,uu"a
p*""g" par la foi
""ïi*i
12
[XV_, 7. les pères
( Hemarquez que aposr.. l,ll, D. U7) : Justification, D.f.C.. p
V|t ..,
nou" n" ."-lrl 2085. 1o.À col.
rvz+,
d"'upo. uuu"'Àonn";"i'"",,:'::::"""
sanctnerons t"
en aurons été";bb;;;; ;i:"il:i "" s est lait l.dpôtre
;;;""";i;;,:'"""'" et a exercé une iniluencede la
^.fu9ustin
grace,
notre ';usrilcaron pe;;;""i;:;"i"""i:J fai_sanfe, sorrs ce ."ppor,, bier,
,xùë en possessjon de la promes^o dun" i"u..u,n"
secteurs de, I'Eglise catholique,
aPres-la destrucLion du
toui" i;j;;;; encore sur les BéIormateurs et ptus
renovation de toutes n,,,,
lr
r;^
ld chos"" l;;i;;] :"i i,i_i,",:;
!eioneu
r.. wous i
"i"il,:",
r;'ii'"i nïli "_"puno"nt,
res reproches
"on,in-"de Luther': ils n,oot
avant été
n:i,;ili1ff:;l::s'mémes l^as.compris
ce PAul.
grand_chose à ja pensee

pasreur. Hermas,
,-ll:_,",11 du frere en la eu un adversaire
-^A-ugustjn .a eerase,
;1"' Y:,"?l':T,r."':. l^",::::: d"
évêques de Bàme. qui
la OOnté natUrelJe de
"rovJr a
tir,^-_^'-,
Ji',i;':h;:",["ili":n^"î::'"
"t'"'r"' àu q p^o"^sibiriro ïîËsJ."ll',l"iJ"
conduit sans âucun secours extérieur. o,i,JË
conséqLrent, ""lr,"irïË.i"1"'i-""iln'î"'
a"
"là."r,". iiËl'l;,,tîj
,"octrtre paullnjenne
au lu ruitu,
grliuit. les théologiens catho-
,._Pu,
"ufrt- avisés pour embrasser
^^"I"',,.lrop
uc$ roees OâiennÊe -+ ^^^
Aux 2e et 3e siècles spiriruets pour -i"""ir,- i
,ï'i"j,.,_"1
ll!,'^ol: o" t, .*i,pii"" i;r:ï:':î
uu sarur gratuit, se situent à
ensuire tes pères cnemjn entrê Augustjn n _

epe'vv,ùrës. Leur princloâl sô,r.i dits


""Yj::lîll et pelage, dans
ce qu on appelte Ie semt_pélagianisnre.
9^:"-,-"'o"l r" o,*"p"!":,ii"
r""i" a,fill
rences qui existent entre la.-oti
chr.étrenne. * ;;ir; ;"' irl'i"i:i
cureurs.. chez quelques.uns,
Dèpuis Thomas d,Aquin
pta tonicienne_ de
lu tÀjorie (13e siècle)
I'immortalite essen.
:'^":::, -rc .lime
-"",ojo
se subs tue ta à Thomas dAquin conçoit
la justiti_
vvLLr que
de l'immnfr.r r !^ cation comme . une 'tra,,sforriit,on
Ihomme iout ,ntier, oon
ià i, "ii;"l"
Irutt. de I'ceuvro de lesus_ci.rii"î
,
Prolonde de notre être
"co""i""i;"_ n,,,
".
c. ro.. c'était- r" "iJiïi,i-
conditionnelle_ ..zr
c€tion, décl€ratjon ae ju"tice,-rrllc
ra
regeneraflon et la sanctiflcation.
,.."!". .lr.l,n tvtarryr ( I_ 165J. d l,Juee
ou mêrite humain reparait jeia ,- _
_.-Le rcile de I rente a pris
Eom.ode pressense, Hlst. co
r., jdov, p. du Dognte, orstances pâr r€pport à p;tâ.^ ses
280. p'onon_cant,- r'anatiïri; îi"ooio;:
v,r Yuc_ Inomme peuf"i,.êfre iustilié
* flî iï " + J;iJ":, iii::,î:ï::, 0",î ::::"i^o!" p"r o,opr"" Ërroi,",
rdur n est pâs entièrement oublrè. ùdr,r5, rc secours "u" de la grâce et du
frrârflve mêmeparler à Origène de sulvre i?]ll_!snrit fsesston Vt, canons 1 et 2j.
r aporro à de Justificafton f-lfrre nart, il a anâthémâtisé
.jusqu
pdr ra ror seltte. " _ J. glvière, art. ::_îï119. d" Iurher seon taquelte rata
Jusl|tcation s'obtieni uniquement par
seignement chF
imputation de la justice du Christ sonne, de mêmê elle a voulu comblner articles d€ notr
(canons I, l2). I'enseignement chrétien du salut par
s ii est préservé
grâco avec la justification par les
aus€i. , (P. 287,
De même que la théologie catholique æuvres. Alexander HisloP a montré
a tenté d'allier paganisme et christia- I'origine paienne de l'ldée du sâltrt Luther ne se
nisme en associant Ia théorie de par les ceuvres'. The fwo Babylotls' . L'on a beau
I'immortaltté de l'âme avec la doctrine 1907, p. 144-156. Trad. française' P peut, on peut a
biblique de lâ résurrection de la per- 1886, p.215-234. et tehter à grê
par le moyen dl
LA et on ne se fâii
A L,A DECOTJVERTE DE VERITE
Ce n'est donc p
humaine, Luther enseigne le sal'ut par foi 'en Christ
La vérité esT irnpêrissable. On peut
l'oublier momenianément, on peut il'obs- la foi seule. Paul avalt dit: ( Nou's I'Evangl.le l'annor

curcir 'en y mêlant I'erreur; elle linit tenons pour certain que I'homme est
AucLlne place
toujours par se dégager pour brlller iustlflé par Ia fol, à I'exclusion des æu- à la base de to,r
d'ùn éclat tout nouveau. vnes de la loi. " Bom. 3:28, version nes: u AVec Pi
Crampon. Lûther, dans sa traductlon de
Toùs les écrlvains sacrés ont Pro_ la Bible, a cru pouvoir âJouter l'e rnot
absolument Ie r
clamé la doctrlne du salut par grâoe. a//ei, tseulement) à I'a{firmation: nance que de dtg
Par là, i'ls entendâient que le salut est on toute assu ra!)
. L'homme est justifié (seurlement) par lations,ne soni.
entièrement gratuit, fondé sur Ia lus" la Toi. " On lui a reproché ce mot com- jeux de
I
tice du Christ imputée au pécheur' à me une falsification du toxne blbl,que ;
Satan.
exemple.
I'exclusion de tout mérite humain. mais les mots qui sulvent: . à 'l'exclu- " {p. 13
sion des ceuvr€s de la loi "' suffisent à L'idée du mér
Les théologiens du Moyen Age ont
beauco$p parlé de la grâce. A première
montrer que le mot Inséré par Luther enraci,née dans
on pourrait imâginer qu'lls ont est sous-entendu Par l'âPôtro. naturel ; elle per
vLte.
interprété lidèlement la pensée'de l'a' A Iâ notion maglque de la justiflca- se présente scir
pôtr; Paul. l'l n1ên est rien: en réaliTé chrigtianlsme. Al
tion, chère au catholicisme' pour qui de rencontrer Ce!
ils I'ont travestie. S'irl fallâit les crolre' iustitier siçtni[ie rendre idsie' Lulher
la ctrâce serait donnée à q'homme pou'r àppose la Àotion juridlque. Jusli{ier' au
a accepter Ja jus
lui permettre de mériter 'le salut par sens biblique, c'est absoudre ou décla-
la fol. Mais eil
ses bonnes ceuvres. Dès iors, on com- nous recevons ii
r"er" lrlste. C'est l'ldée qui ressort de
orend oet aveu de R. Lemonnyer, Romains 3:26, où Paul Pose le Pro- un don gratuit, r
,, D.T.C. ", Vlll, col 2060: ' Bomains blème: comment Dleu 'pêut-il justifier
ne,pas témoigner
est plusHien de en offrant à Dieu
3 : 24-26 difficite. " llhomme coupable, tout en sauvegar- flcatlon par les e
clair. cependant, à condition de ne pâs danl sa propre justice ?
lire l€ texte à trâvers la trâdition câtho- foi ? Ainsi I'idée
Donnons 'la parole à Luther' Dans son par la porte, renir
lique qui le contredit
Commentaire de l'épÎtre âux Galates là ce que paul ap!
Les Béformateurs du 16e siècle ont (CEuvres. XV, Gen.' 1969, p. 231' sur après avoir comm
eu pour tâche de 'redécouvri'r et de i: s), i't déclare: . L'artiole de la jus' 3 : 3, Luther n es:
.u*Ltt." *n lumière'la glofi'euse vérité tels chrétiens : .
tification,n'est autre que celui-ci : c est
du sâlut par Pure grâce. tion à ce fait: per
oar la seule foi en Christ' sans les
æuur"", quu nous somm'es déclârés ont com,mencé p
I' LUTHER
iustes et que ,oous sommês sauvés- '
ployant la forrne
Pour Luther, tout le christlanisme se devalt donc ajoui
A l'encontre de I'Eglise câtholique I'actif: vous finis.!
româine, qui fâit dépendre ie salut à résume en cetto doctrine focdamen_
la fois de Ia grâce divine et de Iceuvfe tale : . Voilà I'artlcle pri'nci'pal de I'en-

14
seiçlnement chrétjen. ... Tous les autres cha,'. Ce n es. oas ce qu il 'âir, ma,q
ârticles de notre foi y soni contenls : dit, au passif I vous êtes âcheves
irl
s jl est préservé, tous les autres le sont
aussj. , (P. 287, sur 3 :
Inu cOnsomfi'esl par 'a cndjr. rt Fst
13l reltement vrai que la justice de Ja loi
q.ue paui, ici, appelle chair _ ne
,Luther ne se -lasse pâs de répéter:
- ||e Dds, que ceu\ qL:. apres nvoi,
( LOlt JUc-
a oeêu laire tout ce atLte I,on reÇu le Saint-Esprit par lâ préclication
o.ul. or peur ,vo.. du z.re ooil.. Die, de 1a foi (auditus fideiJ. reviennent
ôr e-ler a 0rând eHo"r d ê1re à
rJl le mo!en Je Ja Io. o,t ne L.dvèrr
"aLVe 'a oi. sonf âchevés oâ. e Jê, i,s son.
êl on ne s^ ldfr.JUe pas moins
e rrnrs eL eqf:è"ême-lperdLs {p. 225.1
er vâin,
ue n es' do . oos la loi mê:s
i" seule . Nulle chair ne sera justifiée devânt
en_.Cttr:sr ou: jusrilie. tFt e qLle lur tdevant Dj,euJ par des .euvres cte
,ot
LVAIgtle Iannonce. , lp.213,214.) ,9.,;.^. : 20. ILrqe. donne cene
loo. J.nol
oerif tr01
e plJce pot,f te mêfite, qli est Ùu c/,all : . chai. o gr,.,g
I ,qticu route la nature. avec la raison et toLJ.
tr oase cle Iou-es es re i.lio ls pa ert- '"",,a". 'o.ao". IOUt Lc qU i' ,, c oê
r]es:, ( Avec paul, nous nions do U ie,leLJ. ei de p,us r-n-a-qUable d,lls
aosotument Ie mérite. tant de conve, Ilr0^nre Pâ.ll IaDpe te ctlJir. ?sl_,-
nance que de dignjté, et nous déciarols c
e,r.Ioute assufance qûe de telles spéc.
llfF a prus hd rte saîe."e oe .e ra;ùun
lirors -e so1l. de toLt lêm,Js, que dbs et lâ jLrst,cê,rè.re re.o o, , fD 152,
225.l
Je, de Sêfan.,ns rFâ.ite et sans
exenrple. " Ip. 138 ]
ce serâ:r se trnmJe. oue de cfotfe
Luther méprisajt . la oi morale. ou
idée dLr mérite est profondémenr
L 'que
oecatogLe - lo !o2 .uf 2:2tl ou clu.i
enracinée dâns le cceur de I,hoûtme
vo)êil da.c a ro cf.eLie-ne Ln. s,rni.,e
fêtrrel ; eile persiste même aiors qu,il
se presente sous Lln léger vernis de adhesior dê inte lire^ce : C esl le
"
ro. oLi rJ\t ':^ .i oL vi.,, riê sp.
cnl.]stianjsme. Aussi n'est_iJ pas rare c ..esic
oe "enco'1l-er des persor eù Cispo"ee.
et,.cependent. elle ne demeure pas
çeur., - esl-o-dire o's,ve Ce T esr p"s
u- td jùstilrcaiion g.aruire. pdr qJF'le ne rJenreU-" oac
r ":::p."..
toi. Mais elles ra,sonnerf ainsi "eLle en S,Jn
r-ang et en son office. car- ejle
io,is recevons Ja just,lical,o'1 cotnnte
:
ne cesse
làmâ,s dp jJstrJter e,lp seLrie \,4à:s
Un don g alU l. ron nre, té. Con mê"tt ellc
s In^érne -o1 clre ". lati not..ntÊ. ce qul
ne pas témoigner
êr offrnlt à D;eU.notr.e recon,naissa ce
en retour. id sancli-
cigr'l,e q e e 'tesi oas e. I e dêmÊLre
' ..r,0n Dar 'es ceuvres, tru pas ou sâns charité. " tp. 272,
l" sur 3^oislve
o,: Ai si l,dée de mér;te, de notre
chassee
: 13.1
r1f tâ por'e. renfre Dêr la Jenel"e. C,esf NuJles con me -noyer oF rér;ler ,e
id ce que Parl nopela t fit ir par la
cfarr SrlU los bonaes æ j/.eù nô SOrf U,rs
Dr^es,avo:. cormencé Dâ" I Fspr,t. Inutlies
' , J. LLltnor n esl Das lendre poltrCêt. .
voi-ê( nuis,bies .ontnre i,ln.
. c I"ttret.ens : . tl faùf prere- de ne pe.nee ptUr ',jrd ce"rà ns lis.rDlês inli-
add,F es 0e L r1h | . - FllF. ro.\ênL e,re
_
0' â ce la,t : paul dit que ,es Galates rarres co,)rn L des r-L:ts
rnr commencé par I'Esprit (en de L ."
errF eL l'. ôour , u plrec or.odr ...ni iu"t,
ra i ,..,
r0vrflt la fofme active rlu verbe). l.e. UJp celt,l ,JL, LêLrt s e,e cer à
oeva't donc ajoUter icr, égaleme,tt a ustr,ce .o-r Fn. e par r e,e-cer
.

' act.t : vous Iinicsez mâinte"arL par ,a


ler I Fvanoite Êl
i ôi.olr
-tU aorâs àv.ir Ên,enclu

15
et reçu, il se réjouissê et rende grâces (p. 191). La justification est un don de dant, dans la questio
à Dieu et qu'alors il s'exerce aux bon- la grâce que le croyant sâisit par la a été total.
nes æuvres qui sont prescrites pâr Ia foi. " La fol signifle non seulement lâ
loi, de manière que la loi et les ceuvres connaissance de I'histoire ; majs auasl
sLtivent la prédication de la for. " la conliance que nous devons avoir en Zwit
{p. 181,223.i . Nous ne nions pas que la miséricorde de Dieu, qul nous a été
les fidèles doivent imiter l'exemple de promise à cause du Fils.... Nous som-
Uldrych Zwingli a
Christ, nl qu'ils doivent faire de bonnes mes justes par la foi, c'est-à-dire nous
dans un écrit de 15
(Êuvres, mais ce n'est pas pour âutant sommês réputés justes et âgréables
qu'ils sont justifiés devant Dieu. ll faut par cette conTiance que nous avoûs en lion chrétienne, lre,J
que nous recevions le Saint-Esprit: sier, Gen., 1953. Vc
Ia mlséricorde de Dieu, pour I'amour concernant l ;ncapê{
éclairés et renouvelés par lui, nous de Chrlst, et non pâs par nos propres
I'honme (p. 11, 12
comnrençons à accomplir la loi, à aimer vertus, [p, 239]. descendance, leur re
Dieu et notre prochain. (P. 252, sur
' )
3:9;p.26ô,sur3:f0.) . ll n'y a point de doute quo la loi sée, ne peuvent rier
divine requière obéissance intérieure et ils sont infirm€s. Le
parfaite " (p. 189). rien d'autre que i i
chLrte et I'impuissan
II . MELANCHTHON
" Melanchthon insistalt sur la néces" Nul ne peLrt, en ve
sité de I'obéissance ou des @uvres, accomplir quoi que {
comme dêvant êtrê les effets de la qui 6erve à la réconr
Philipp Schwarzerd, connu sous le Tol, destinés à la manifester; les que ce solt pour lui r

nom de Melanchthon, a exposé la doc- ceuvres, disait-il, sont nécessaires, en car nous sontmes to
tfine Luthérienne dans sa dogmatlque, ce qu'elles doivent sortir nécessaire-
qul a eu 17 éditions de 1521 à 1525, et ment de Ia régénération, qul autrement Ce oue noLls ne o
que Jean Calvln a iraduite et publiée en ne serait pas un acte slncère. , la lait: . Incapablel
français solrs le titre: la Somme de Charles Schmidt, aÈ. Melanchthon,- par te moyen oe no
Théologie ou lieLtx comrrors, s. 1., 1546; E. S. 8., lX, p.47-56. ordonné son lils à
2e éd., Gen., 1551. nature et I'a livré pa
La confession de foi d'Augsbourg, afin que, pârfait en
Un article intitulé : . De grâce et de art. 4, résume ainsi la doctfine luthé- sans nracule, il puis:
justification, commence ainsl (2e éd., rienne: ' Nous ne pouvons obtenir la impuretés.... Cette €
. Cet article contient toute la
p, 231): rémission des péchés ni être justifiés selon Iaquelle nous
somme de I'Evangile. " Oue signifle devant Dieu par nos propres mérites ; saovés paI nos ceu
pour lui la justification ? * Ce mot signl- mais nous sommes justifiés gratuite- pure grâce de Dieu.
fie la rémission des péchés et Ia récon- ment pour I'amour de Christ, par la foi Christ payant pour r
ciliation pour être reçu à vie éternelle ' lorsque nous croyons que Christ a souf- vons fondée dans la
Ip. 237). Ei voici la déflnition de lâ Iert pour nous, que nos péchés nous (p. 20,211.
gtâce tp. 25a, 255): . Cest la rémis- sont pardonnés et que lâ justice et lâ
sion gratulte des péchés. ou mlséri- vie éternelle nous sort données pour La loi divine est in
corde, ou recueil gratuit. La grâce I'amour de Christ. , n'est Instrument de
est la rémission des péchés, ou la qu'elle nous conduii r

miséricorde promlse pour l'amour de . La loi n'est rien d a

Christ, ou recueil gratuit, leduel est III , LA REFOFME EN SUISSE


.I
tion de la volonté dl
nécessairement conjoint avec la dona- ET EN FRANCE de Dieu élant éter
tion du Saint-Esprit. aussi. Nous avons Iê
' Ines pas justes pou
La loi est simplement le pédâgogue ll n'y a pas eu toulours une parfalte sont pas ceux qui ér
conduisant le pécheur au Christ entente entre les Béformateurs. Cepen- ceux qui I'accompliss
dant, dans la questlon du salut, I'accord pour justes. A quelles fins la loi est'e'le
a été total. donc bonne ? Pour que, par son moyen,
on décèle le péché (Rom. 3:20) , =
(p. 14, 16).
Zwingli
Aux antinomiens qui prêchaient I'abo"
lition de la loi, Zwingli expliquait en
Uldrych Zwingli a exposé sa docl"ine quel sens seulement on peut dire qùe
dans un écrit de 1523: Brève insttuc- lâ loi est abolie: . On parle beaucoup
lion cltrétienne, trad. Jacques Courvoi- de l'âbolition de la loi d'une manièrê
sier, Gen., 1953. Volci ce qu'il disait erronée. ll en résulte que les folâtres en
concernânt I'incapacité naturelle de parlent âvec tant de démesure que cela
I'homme (p, '11, 12) : " Adam et sa atteint I'outrâge à Dieu ' Ip. 29). Bien
descendance, leur nature ayant été bri' sûr, les lols céfémonielles sont abolies,
) sée, ne peuvent rien faire de bon, car vu qu'€lles n'étaient que des ombres
ils sont infirmes. Le péché ne signifie préfigurant les réâlités à venir. Abolie
I rien d'âutre que I'infirmité due à lâ aussi la condamnation pour celui qui
chLrte eL I'impuissance de notre chair. met sa confiance un rn"r"-ç1',,'1st. .ll y
Nul ne peut, en vertu de sa nature, a libération par rapport à la loi.D'une
accomplir quoi que ce soit de bon, ou part, nous sommes libres vis-à-vis des
qui serve à la réconclliatlon avec Dieu, ceuvres extérieures et cérémonies
que ce solt pour lul ou pour les autfes, ecclésiastiques. ... D'âutre part, nous
car nous sommes toLts pécheurs. ' somrnes délivrés du chàtiment dù à
Ce oue nous ne Dolrvons faire, Dieu nos ma0vaises actions ' {p. 33}.
I'a lait: . Incâpableç d accéder à Dieu
par le moyen de nos mérites, Dieu a
Calvin
ordonné son fils à revêtir I'humaine
natlrre et I'a livré pour nous à Ia mort
afin que, parfâit en toutes choses êt C'est Calvin qui a exposé de lâ mâ-
san$ n'racule, il puisse ôter toutes nos
impuretés. ... Cette gracieuse initiative, 'rière la plus systematique la doctrine
réforméê. Ouelques courtes citations
selon laquelle nous ne sommes pas suffiront,
sauvés par nos æuvres mais par la
pure grâce de Dieu, le Seigneur Jésus- " La
justice de Jésus-Christ ... ne
Christ payant polrr noLrs, nous Ia trou- nOuS est Pas imputée parce qu'elle
vons fondée dans la parole de Dieu, serâit en nous, mais parce que nous
lp.20,21). possédons Christ qui nous est donne
avec tous ses biens par la libéralité du
La loi divine est immuable, mais elte Père. Ainsi donc le don.le la iuslice
n est lnstrument de salut qu'en tant signifie non pas une quâlité que Dieu
) qu'elle nous conduit au Christ SauveLrr:
. La loi n'est rien d'autre que la révéla- met en nous, comme d'aucuns I'expo-
sent. par erreur, mais une imputation
tion de la volonté de Dieu. La volonté gratuite de justice. , Ep. aux Bom.,
,) de Dieu étant éternolle, la loi l'est Gen., 1960, p. 130, 131,- sur Rom. 5: 17.
aussi. Nous avons la lol, nous n'en sonr-
mes pas justes pour cela, car ce ne La Toi nous sauve non en vertu de sa
sont pas ceux qui écoutent la loi mais valeur intrinsèque, mais en tant qu'elle
ceux qui I'accomplissent qûi sont tenus saisit la grâce divine : Paul . affirme
ouvertement que si la toi nous justifie, vier vors Iautre extrême i celui de Doellinger a cité des théolog
ce n'est pas qu'elle soit une vertu méri Iantinomisme, malgré les avertisse- tholiques qui lnclinalent vers I
toire, nrals d'autant qu'elle nous obtient ments de Luther, de N,,lelanchthon, dê forenslque ou juridique de la
{a grâce de Dieu. ... Lâ foi nous pare Calvin. tion : . La doctrine protestal
d Lrne justice qui n'est point nôtre, mais veut que I'homme soit just
qu'elle emprunte et mendie de Dieu. " Quelques volx courageuses se sont
élevéês au sein des Eglises évangéli- I'imputation oxtérleure des soL
Ep. aux p. 96, sur 4: 5. " La
-loi n'apporteRom.,
point de soi vertu poltr ques pour sauvegarder les droits sa- et de I'obélssance de Jésu
crés de la loi divine, sans pour cela comme si elles étaient sa prc
nous justilier ou nous acquérir $ràce
devant Dieu, mais elle reçoit de Christ sacrifior le principe fondamentâl de tice, ... eut même I'approb€
'a
Féforme: le salut par la foi. Alnsl lë quelques théologiens catholiqu
ce qui nous fait défaut. " lnstit, chr.,
- pasteur Henrl Pyt { 1796J835), d ori- leurs très oPposés au systèm!
l , It, 30. glne suisse, qui composa en 1825, à " La Rélotne, lll, 1849
tant.
Calvin fâit justement remârquer que Orthez, et fit lmprimer à Paris, en . L'un de ces théologiens, le
. sous le nom de lol, il [Paul] comprend 1835: la /oi établ'te par les p ncipes Giovannl Morone, nonce en Al
aussi les livres des prophètes, et mên'te et pat les êonséqLtences de la lol. De s'est même vu reprocher ' d'
tout ' Ep. aux Rom., p. 78. Con- même un auTre pasteur réformé , qLre Iês décisions du Concile C

'4.T.
tre les -
antinomiens, il déclare (p.91) suisse, Louls Fossier [1817-1885), dans ' touchant la Justification devai
que ni Jésus ni Pâul n'oot voul( anéan- Quelques iclées ou Sonnaire de 58 soumlses à une révision "
tir ou abolir la loi. La prédicâtion de dlscours ptêchés à Amiens, P. 1859, Parmi los théologlens Iuthér
I Evangile doit tendre à confirmer la p. 93-97: La Foi étâbllr la Loi. Dans revanche, il s'en trouvâ qui i
loi : . Nous aussi, ayons souvenânce ses Conférerces sur Ia Rédenptiojj, à se rapprocher du dogme ca
de dispenser I'Evangile de sorte que, l, p. 163, Jacques Martin a déclaré: Ainsi Andréas Hosemann dit
par notre façon d'enselgner, la loi soit . Pour I'homme qui croit aù pardon [1498-1552], qui, tout en reteni
établie., Ep. aux Rom., p. 92. grâtuit, Iâ loi morâle apparâît plus d'lmputation, la {aisait déP€
- fixe, plus salnte, plus inviolâble que I'infusion de la nature du Ch
pour celui qui croit au pardon par la le croyanl.
IV. CATHOLICISME Ioi des ceuvres, "
De nos lours, nous voyons
et PROTESTANTISME Dans certains miljeux protestants, logiens câtholiques donner
la notlon de grâce a été vldée de son Luther, Volcl un exemPle:
La nâcelle du chrétien doit naviguer sen6 et rédulte à n'être qLt'une slmple le sens originel du mot dans
entre deux écueils également dange- âbsolution. la justiiication doit être déT
reux : dtun c6té, Ie légalisme; de Emmânuel Pétavel"Olliff a montré claratlon de justice dans un
l' aûlre, I' antinorkisme, que le pardon dlvin n'assure pas I'lm, légal. ' Hans Kueng, la Jur
punité: . La Bible n'offte pas d'exem- P., 1965, P. 251.
Dès son origine, I'Eglise catholigue
â hérité du judâTsme ple d'un pardon qul soit l'impunité. D'un autre côté, nous Yo
une tendance
Le Ptobl. de I'lmmoftalîté, !, 1891, p.
vers le légalisme. Ceci est trop con, protestants revenir à la c
forme à son génle pour qu'ello puisse 189. Jésûs et ses apôtres ont prêché catholique. Pour Pâul-Johannl
s'en guérlr. la repentance, sans aLtribuer la rnotn- Systematic lheol., ll, 1964 P
dre valeur méritoire à la foi ou à la justifier c'est rendre juste.
Les Féformateurs se sont placés rop€ntance.
dars un juste milieu entre les deux ljans,qu.elle.,mesure Ia Le sens déclaratif du moi
extrêmea, mais r"ur" blbll'
.notion ' tion est maintenu par oe
n'ont pas toujours su sarder"uccesseui.
cette tenue
;q^'-:.:",i11:^"t::l',":
â-t"elle-êté mâln'
théologiens Protestants. G
position. souciêux d'éviter le lega- dans le monde proteslânt ?
nous de quelques citation
lisme contre lequel Jésus et Paul Dâns son volumlneux ouvrage sur iilstifié, c'est être actuelleme
avaient lutté, il leur est arrivé de dé- la Réformo, le savant câthollque devant le fribunal de Dieu :
tres termes, c'est être déc
18
Doellinger a clté des théologiens ca- par ful et traité comme tel. ' Charlês
thollques qul inclinaient vers Ia notion Babut (18351916), La Vérité cht.' 9è
forenslque ou juridique de la justifica- éd., p. 1t9. " La justiflcâtion est un ,=
tion i " Lâ doctrine protestante, qui acte déclaratit ou forensique, résidant
veut que I'homme soit justlTié Par en Dieu, et non Pas un etiej se réa-
I'imputation extérleure des souffrances lisant en t'homme. ' Augustin Grétillat,
et de I'obélssance de Jésus-Chrlst, (1837-18941, Exposé de t/rr;oi. syslétn
comme si elles étaient sa propre Jus- lV, p. 392. " Le verbe dikaioutt ljus'
tice, ... eut même I'approbation de tifier) a. dans la règle, Ie sens décla'
quelques théologiens catholiques. d'ail- ratif., Jules Bovon, fhéol du N f,
\ leurs très opposés au système protes- ll, 1894, P. f83. " Dieu déclare le pé'
taît. La Rétorme, lll, 1849, P. 295.
" cheur juste, c'est le sens même du
, . L'un de ces théologiens, le cardinal terme justification. " Emil Brunner'
. Giovanni Morone, nonce en Allemagne' Dognatique, ltl, P. 254. * Le Pécheur
! s'est même vu reprocher " d'avoir dit n'est pas r"eDdu juste et parlait mais
, r' que les décislons du Concile de Trente il est déclaré juste. ' A. Koeberle'
- 'touchant la justilicatlon devaient être Nouv, traité de la liberté chr. l933'
soumises à une révision' tp. 299). p.66.
Parmi les théologiens luthériens, en
I revanche, il s'en trouva qul tendaient Doellinger faisalt une concession au
protestantisme, en disant: . ll est
à se rapprocher du dogme catholique.
Ainsi Andréâs Hosemann, dit Osiander certain que dans beaucoup de passa-
(1498-1552), qui, tout en retenant I'idée ges de saint Pâul lê mot iustification
d'imputatlon, la faisait dépendre de signifie surtout une sentence par la'
l'infusion de Ie nature du Christ dans quelle Dieu déclare et ratifie qle
le croyant. I'homme est .iuste. ' Cependant il
s'empressalt d'ajouter :
Dè nos jours, nous voyons des théo- .
lvlais cette déclaration, cette sanc-
loglens catholiques donner raison à tion est en même temps un acte réel'
Luther. Voici un exemple : . D après Dieu déclarânt juste celui qu'il a rendu
le sens originel du mot dans la Biblê, juste intérieurement. " La Réfotme
la justification doit être définie I dé' lll, p.323, n" 2.
claration de justlce dans un jLrgement
légal. , Hans Kueng, La Justificatiotl, On voit ici l'erreur catholique qui
P,, 1965, p. 251. confond justification et sânctification.
D'un au e côté, nous voyons des " La justification et lâ sanctification ne
protestants revenir à la conceptlon doivent pas étre confondues : la pre'
catholique. Pour Paul'Johannes Tillich. mière ne comporte Pas de degrés ;

Systematic lheol., Il, 1964, p. 204'207, la seconde est progressive.


' Achille
Chastand, Du ptlncipe matétiel de ta
'* justilier c'esf rendre juste.
Béformation, 1871, P. 37. ' Nous
Le sens déclaratif du mot justificâ- voyons dans le Nouveau Testament
tion est maintenu Par de nombreux deux mots de la Plus haute impor-
' théologlens protestants. Contentons- tance concernant l'état et la position
nous de quelques citations : . Efte du croyânt, à savoir la iustilicatiotl
luslifié, c'est être actuellement absous el la sanctiftcêtion On peut dire en
devant Ie friùunal de Dieu;en dau- résumé que dans lâ justificatlon Dieu
tres termes, c'est être déclaré juste nous déelarc justes, et que Par la

19
sanctification il nous communique
cette justice. " A. W'lkes, La Sancu- . Concluons par ces décia.ations sul
ra gratLrité du salut: Notre salur Aprè$ la disparit
tcâtion, 1926, p. S. tout entier læuvre de" Dieu en nuus.
cs teurs, il y eut une
Le repentant est sauvé par ,
tisr.nê, hârquéê pâr
, grace
ra ^pécheur Uhastand, ouyr. cité, p. 3A.. Aux yeu,,
; cette grâce, il la sajsit par des auteurs sacrés. le salltt lour en. logiques et des divi
lâ. loi en son Sauveur. . La foi saÙs-
râr.t au postulaf de la jus ce
rrer vienl d en haut: quand Dieu rruus La vérité concerni
divtne, justilie par la foi, cette loi n,est que
qui est absolue, non pas en raison salut fut conservée
sa nature. mais en râison de son lapproprjation de sa grâce ; lorsqu,il
do
les frères Moraves
oDJe!-, cretillat. La moGle cht.. lt, est, dautre paÉ, question des ceuvres, lLrmlère Ie rôle du
ces ceuvres mânifestênt la vle ou. Christ dans I'ceuvre
L1 Catéchisme de Heidelberg velie de Iesprjf. , Bovon, Chi./st/s-
!-.,-1t0.
Interroge fquest. 61) : . pourquol C'est à eux que Joi
que tu es juste par la foi ? dis-tu nrsme el r.eligion, Laus., i900. p. 190. conversion,
Lt tt ' La sanctiticalion est l'æuvre rle Dieu,
rep_ond : Ce n'est pas que je" plaise
€.uteu tot:t conrle. la justiftcation par pure Dans deux volurr
â cause de Ja digniLé de grace.
ror. mais parce que le sacrifice made
" Koeberlo, ouvr. ciré, p. l1.t. several occasions.
Jesus-L;hrist. sa justice et sâ satn- à Londres sans dete
rere seutemeni sont ma justice devant mons sur le salut pa
V. FOBMALISME er REVEIL
ureu, et que je ne pujs les acceDter fondés sur Ephésien!
sauve, c'êst la foi er
.t:" approprier
ll. T: toi.l autrement que
Ciré par Kart Barrh. Dos- . Si la théologie catholjque a [vo]. 1, p. 2) ; nous sr
lul..,u
matique, lV, j, 2, p. 299.
tondu justiflcâtion et sanctificatiohcon-
prace te mérite humaln à ja el et du
Ja culpabilité I

Si la doclrine protestante exclut les


sarut, on â pu reprocher à Lurner
base du [p.4). Deux autres i
ceuvres comme moyen de salLlt, elle sont consacrés à le i
q avotr un peu sac,lfié
r-.conn.ait leur pJace légitime comrne -
la sancfljtca- foi, d'après Fomeins
Trurt du salut : La foi ne doit ûon au proflt de la justilication,. C,est Lâ Justice de la ioi
" uas peut-être là l'Ltne des causes qul mérites et la médiêii(
erre separée des @Ljvres. C,est préci. prquent te manque d intérêt pour cx_
sement cette séparation qui cree la les de DIeu [p.52]. Héb,
grace a bon marchd quj a rant bonnes æuvres que Luthe. déplofajt occasion à uD sermon
affaibji oe,a de son temps parml les popu_
et corrompu la foi luthérienne. , Brun- rations ayant embrassé
ner. fhe Cht. Doctt. Ot the Church, la Féforme. La questjon du pé
,u,tl,:- u!! the consumation, 1962, Lhislorlen catholique DoelJinqer s,esl I'altée dâns un sern
p,..422. ll n'y a pas un seul
pru a recue llr les plainLes de Luther Genèse 6iS. Celle
" mot darrs p., 1949. p. 222, 223),
.tletotme, Ill, naissance (21) d'ao
reprLre {aux CalatesJ pour louer lâ tLa
rol en soi et comme telle, pas un mot arlflstê de voir le peu de zète oes Alors que la lustifica
pasteurs, lâ langueur, la nonchêla quê le. Christ âccomp
non plus pour déprécier les Ue
elJes.mèmes.
æuvres e: I inertje des gens qui se disaisnr nouvelle nâissânce
" Batth, Dogmatique, lV, evângetiques mais qui manquaienf
1' 2, p. 295. de e/? /?ous [203]. Lâ ici
charité. Ia foi, d'après Fomêi
le sujet de deux se,r
ne s'agit pas de la j
;,?i#.$l Hl,Sî,ï::l_Y?X'l"tX,#j:s-xe[sious rhorsht, MounLain vrew, cal lezr, abolie, mais de Ia loi
ly",H ,l:,,,,,Ë_j:" JË"*,""*":,*"n*,'Ï1"{:i},iË!l:::,îl.xî:""#1"".i:*,ii:",,L: Wesley s'est beeuccu
adêqu€re sur re sujet de Ia sancttncaLron. perfection chrétienne.
::,""jii,iiji}Ë;,i.i'r,"t""ff:,i#Ïi"_"te Whltefield ont même
étalt trop occupé. Den
;i;;"""'""";iî";:g",i"i; !,jnl;,;;;;ii:ïËîfu:ï,?j,"i"-iJ'i.,-u]î:*1"!i1! a Un Sermon {42} sùl
xl :ill; î",*Îj,,f,i;;",iil:ii:i:"i"3$;,,""" j":r:J iï:n"i;jl-"#î,ti"îli""1i:; 12; dars le vol. lt. I

sur Hébreux 6 : 1. \.y'


20
Après la disparition des Féforn.ta_ tll, p.201) que plus l.raute perfec,
teurs, il y eut une péfiode de forma_ tion que I'hommelapuisse atteindre au
liêrllê. hêrquéê pâr dês diêpute6 +héo-
loglques et des divlsions.
cours de son existence terrestre n'ex_ =
clut pas l'ignorance et les erreurs, nj
mille Infirmités. Si on lui demande une
Lâ vérité concernânt la qratuité du déf'nition de
sâlut- fut conservée et prOpagée par ls perlecjion chréiienne,
il. répond I l'amour de Dieu et du pro,
i Ies lréres Moraves, qui mirênr en châin {p.201,202).
lumlère le rôlê du sang de Jésùs,
I
Christ dans I'ceuvre de It rédemD on. ei Boussesu ont exerce sur
Voltaire
I
C ést à eux que John Wesley dut sa le protestântisme genevois une In_
I conversion. lluence malfaisânte. Mais Dieu a sus_
r.l Dans deux volumes fsermons on
cité un réveil au début du 19e siècle.
. Le Héve;l se râttache directement à
sêverat occasions, ioth éd,) publiés I ceuvre cohtmencée par Zinzêndorf et
a Londres sans dâte, iJ y a deux ser, les l\,4orâves en 1741." Léon Maury,
mons sur le sarut par la loi (1 et
ê 2z),
rondes sur Ephésiehs 2: 8. La foi qur
Le Réveil rcligieux dans Ieglis6 1.o
to,t4iee à Genève et et1 Fraùce. p-,
sâuve, c'esI la foi en Dleu, par Clrflsr
tvot. J, D. 2l; nous sommes sauvés cle 199? t, p. I7. LÊs leÇons de Foberr
Haldane sur I'Eoitre êux Ronrains, en
lâ cu-pabrliré et du porrvoir du péché 1817, ont contribué à déclencher le
i ru.
.4J.
ueux êutres sermons (5 el 6l mouvêment. Certains prédicateurs
sohI consacrés à lE iusfification j]âr
Îoi, daprès Romains 4 :5 et jô:5B.
la n,,onl. Pu" été à lab"i du rFp"oche
oanflnomisire, comme Iont fait r"rI|ar.
Lâ lustice de la foi s obtient pêr tes qûer Edmond de pressensé et Vrner,
j ,nérites el Ia lhédiation du FIls u.tique
mais dans I'ensemble la doctrine du
de Dieu (p. 521. Hébreur 1t :1 donne Févell a été foncièrement biblique.
occâsion à un sermon sur Ia foi Vinet â trontré ou'il nyaaucu,leoppo-
[12S].
sition ehtre la loi et les ceuvres,
.nâtreequestion
La_ du péché orjginel esf
dans un sermon [20) d.après
res oeux sont inséparables. Voir ff.rdes
rlue

I ue'1ese 6:5. Celle de la nouvelle et Médlt. évang., ll, Laus. 19S2, p. 229.
I
raissânce (21) d'après Jeân 3 : 7, Le. réveil provoqué aux Etats_Unrs
Arors que la lusHflcation est l.c€uvre par la prédication de Willtam l\,4iller a
que le Chfist âccomplit pour nous, la
eu un caractère nettement eschatolo_
nouve e naissancê est son æuvre gique. Ce pasteur baptiste et ses
en
.nous..t203). L6 lol est établie par
ra Ioi, nonlbreux collaborateLrrs se sont sur_
d après Bornains 3 :31 : c'esr tout
le sujet de deux sermons (32, 38). |, occupés des prophéties, sans
pour autânt négliger les vérités fon-
nê s agit pâs de la loi cérémoniere, damentâles du christianisme. Le récit
'> a"botie, msls de lâ loi morâle (p. a0l)
vvesley S êSI beâUcoup Occupé de ta
Miller a fait de sa convcrsjon.
-qUê son
oans Apologte, publiée à Bosion
perfection chrétierne. Zinzendorf er en 1845, p. 5, montre qu'il avait trouvé
:
t Whltetield oht même peisé qu'il s'en ên Jésus"Christ son Sauveur et
étalt trop occupé. Dâns lê vol. l, Il y qu il
lonoalt son uniquê espoir de vie éter-
â un sermon [42] sur philippiens 3 : neIe sur tes mériles et I'intercession
l2; le vol. l), un sermon [81) du Christ. On se préoccupait beaucoup
sur .9ans
Hebreux 6 . ,. Wesley reconnait de sanctlfication dans Ies milieux dits
tion des rapports e
millérites, et l'un des collaborÂteurs dans I'Eglise méthodiste à la suite grâce et sur la vâli(
de Miller, Charles Fjtch (1805-1844), d'un baptéme par imrnersioir, pUis commandement, les
publia ses vues sur ce sujet à Newark, expulsée avec sa famille en râison de cette époquelà étâi(
N. J., en 1839. ses convictlons relatives aLl prochain des controverses int
C est dans un camp"me€ting métho- retour du Seigqeur, elle n'a ccsse voyaient accusés de
diste tenu à Buxton, Maine, en 1840, tout au long de sa vie, dans de nonr' accusatlon était I
qu'Ellen Gould White, née Harnton, breux écrits, de proclanter la gratuité comme le montre cel
comprit pour Ia première fois que tout du salut et le devoir des pfédicateurs Mne E. C. Whtte, S€
pécheur repentant peut obtenir son de placer la doctrine de la jusrificâ- l, p. 372 I " Le Christ
pardon en sajsissant la grâce divine tion par la foi au centre de le.rr ensei oren oes sermons
par la foi. Iest. I, p. 16. Reçue d'abord gnement. exigences d€ la loi, I

ôté à la vérité son


converslon des âmes.

Ce n'est pas à di

4, OANS T'HISTOIRE DU concernant la


pas eu sos fidèles (
irn passage de Jame!
gratuit

MOUVEMENT ADVENTISTE t1821-1881), tiré d'un


view and Herald du 1A

" L'ordre évangélique


de Dieu donne la con
et montre comment
Avant 1888 lies à lâ croix, et la loi morale du déca- exposé à la colère di\
logue, pefpétuelle, et comme congé- le conduit au Christ.
quence la nécessité de revenir à I'ob-
. Les dlrlgeants dlr petit gfoupe qui trouve Ia justiflcation i
servation du quatrième commandement. pâssees, moyennant
lorma Ie noyau de l'Ê9lise adventjste D'accord enlin pour dire que 1'cÊuvre
du 7e jour sortaient du Mouvement sâng. r
médiatrice du Christ a dt se contlnoer
millérite et se considéraient con)me dans le sanctuaire céleste, sous une
les héritiers Iégitimes de ce Mouve" première phase, jusqu'en 1844, et dojt Dans le même articl€
ment. " S.D.A. Encyclopaedia, 1966, s'y âchever sous sa phase linale un constatait le peu d ob
p. 796. C est en 1860 que les adventis- peu avant le retour glorieux du Christ. adversaires: .Ceux c
tes donnèrent ce nom à leur Eglise, La souveraineté dês saintes Ecrltures observateurs du sabbi
et ceôt seulement en 1863 que fut était mâintênue, le baptènre (immer" Ce Jésus, unique sou
organisée lâ Conférence Générale. sion) des adultes et lâ sainte Cène, iion, de rejeter son s6
célébrés. Pas de systèn1e coùlplet de Je chercher la justific
Aucuno confession d€ foi n'ayant été e font soit pâr igno
votée, lespremi.,'rs advenlistes se théologie ; les doctrines de la Trinité, -réchanceté.
trouvaient d'accord pour annoncer le de la préexistence du Fiis et de la '
second avènement du Christ comme nâture du Saini-Esprit, lalssées dans
le vague. Les premiers prédicateurs Dans un article de
prochain, personnel et visible, prémil- :lerald du 23 septemb
qardaient sur ces questions les idées
lénial, pour rejeter l'idée d'unê restâu- Ceorge lde Butler {l
ration du peuple juif et d'un règne reçues dans les diverses dénomina-
tions auxquelles ils avaient appartenu :.ésident de lâ Confé
millénaire terrestre, comme âussi celle è qul I'on â reproché
de I'immortalité naturelle de I'âme et avant leur adhésion au Mouvement
adventiste. -andé, par une excel
des tourments éternels des méchants. : éviter de discuter ia
D'accord aussi pour distinguer nette- Violemment attaqués par leurs ad- rstification à la ses
ment enire les lois cérémonielles, abo" versajres d'autres Egliôes sur la quÊs-

22
tjoJr rapports entre
grace ^des la loi et la à taquelte rt ne pourrair par.
et, sur la vâlidité
comrnândemenL,
du quaÛiéme :^:::.j.:.écrivait:
Ûctper. . Dieu veuille qu au. â
les pr.édica ieurs de cun dentre nous ne paraisse
ce e_ étaient absorbés par àu guge-
oes -époque-là jnterminâbles sa jusrice. celte qui
voy€lent accusés de lég6l;s616. et se
.conlroverses :T"l_
uc. ta"y:9tot, sâtisfait de ses nrnvienr
ç"11"
accusafion étalt pârfois lustjfiée, ;f",1r- n"r,,
"0"","".
Ë,"1?"i.il',jj
ti
î,l1Tl: montre certe déclararion de :Ë.
| Èspnt du Chrisl ; que plutôt nous
j",'1""r"; 9 Wiife, Se/ecred Messases, p"r,::]-",l" br: paraitre devani tui ,u"c
;1,:: "j:, ,sermons
u.èr-_oes
Lc uhrjsr a éré absent
de dni,iï1,,""
0", s'obrienr par la foj ên
prèchés sur les
exlgences do la loi,
et ce e lacune a smlth {1832-1903), qui eut
Ê ::"".,:"]î^-"é]i,é-
LUDVerstOn
son erricêcité pour
des âmes.
ta *^,urialr
à la prédicârin" du
le
,,

::il9.g 9" t, ;r,stirication î'"reaa,


ma,s qui plus tard reconnut
1.,,i._
f.. "":;,l,iï ,:'î.:,il'"" vérlré
::l:.i:*ir ;";;;; :;j;i:f
Il,
rque^_ra "yîir T"",l;
f"_":-;; de
l,rË#;"r,"ïJ1ï',[iJi #, Ë#i: liii"f l,o:;,,0*: l: :""'
,
- James Sprinser
i,""1":::_s."
r,ozj_tddtJ, tiré d,Lrn â|ri"t^;
: îy":i! i";;fdj"'ï,ii,i"",i,i,", 11
j",
whire
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q:,:r:-:"t ptu'"e
ùErùur.t_es^mèrites
ieui
"Jou.,Ï""'Ï!
du sâng versé !ar
puisant
est clair. La toj ;;","_":::,] ledempfeur, en rui
;;L ureu.
uë h.To^f:,e^v€nsétique
dorne la conviction du peché ; .""",:. uc ra lustice. D rÂ^'r^À
er montre comment jo.a^i,
? {li,ï', :{a
; ;; ;, ; :,*;i
o i,i "l X :, ! lf
' ijo^"^"^n,.:,]"
,u conoujt au "àr"."'ir"ii""
Christ c"
ï:i",i: jiJ Joseph Harvey Waqqoner
t" r"o:r,J'ii"""'
Jii ^i,r
[1 ;ri":: , flArn-lq
li-1ç
:;ns;è:s,
moyennant tu roi ""n hm:ff j:ï{i,"i;i"iiJ;#;,,ii}
",

i::',":-g: ?ls, "gi"'i"! iffil'r" il


"on

jËliiltt:,i jilij
le même ariicle, James
le peu a,oblectiviùieWhite
^_Dans
consfatatl S,
nos
:î:::::ll::r ",ceux qui u""u"Àn, ,", ,"{"","':,ili,:$,
|' ;:"ï:::l_urr" du ssbbar de s,étoisner tice. libre, sans péch;,
uË^'resus' source de justificâ-
;;;"-:""j,"1""'
.rurr,,oe ,unique
releter son sanq exoiatn i,a1i11s i31grs
Atonement,
enr."lu'i" i",]',"iii
186B, p. 63.
* *""*l;1,. r*i'r'"àiii"Ë,iii"r,9l
[nJnlj"j,ij,o"' isnorance, soir par 1888

,"?j;"0i"r3""!f"*"*î.3'ffi:î
ti! sessjon annuere
, T;,'3:",,J,X'"-*"3]k:l,j
^-r",^vinst-seprième
: :ïï::"J: ili, i
I'oj-a. reerocre l:à""ii","iJÀ't ffin::;i,iff
i':+iiqr,''i"
l,l:: ;;:":,i",,"fl;iï"Thre,
l,l!]lïl: llt,une excessrve prudence. ;;;;-^1 ïl'1,rr^
avec s0 deré-
des Etats-unis. Le
i;:x';ï,,iî,f *"*"îJ"-ïil rrait.eeiu 5;',i'':i:"1; tu con?.uT'ià ceno,,r"
i
"Ë ô""--" u"-o":;,X,;:."1,1rJ;:
teurs du périodique The Signs of the du 19 novembre 1902: . L'expérience ):.rer I'Bsprlt de dlspute q
Iimes, Ellet Joseph Waggoner (1855- pénible de lâ Conférence de l\/lnnea, s'est monifesté, ll Tau
19161 €t Alonzo Trevier Jones (18S0, polis constitue I'un des chapitres les 'ert
le ce que I'Evangile est an
1923), donnèrent une série d'études sur plus tristes de l'hlstoire des croyânts : 15-18). Soyons optimiste
la justification par la fol. Dans une attachés à la vérité présente. , ice son ceuvre et il fait toi
lettre du 1er mai 1895, reproduite dans
Testinonies to MinisteÆ, p. 91, Ellen
G. White devait dire : ( Dans sa grande
miséricorde, le Seigneur envoyâ un Après 1888
précieux message à son peuple par
l'intermédiaire des pasteurs Waggoner .Après la session de lVinneapolis,
5. DANS t'l
et Jones. Ce message avalt pour but Mme White se joignlt à A, T. Jones et
de mieux présenter au monde le Sau- E. J. Waggonor pour faire connaître aux
veur élevé sur la croix, le sacriflce églises le glorieux message. Dautres .F
pour les péchés du monde entier. ll e,,iÊr lFÀe
prédicateurs s'unirent à eux pour dis- ,'"".'.' ""'
présentait la justification par la foi en penser cet ensergnemenL oeni et ie ll oâns ses grandes lignes'
celui qui est notre carant; jl invitarr message prêchd porta des fruits. "
les gens à recevoir la justice du Albert Victor Olson, Ihrough Crls/s to
Christ, qui se manifeste par I'obers- 1. Le problème dû I
/lctofy, 1966, p. 59.
sance à tous les commandements de
Dieu. Beaucoup de personnes avaient Peu à peu les hommes qui, en 1888, aj Dieu n'ost pas l,auteur
perdu Jésus de vue ll iallaiL donc diri- s'étaient opposés au message de la . Dieu n'a pas créé Iè mâl
ger leurs regards vers sâ divjne per- justification, par crainte de voir amoin- ue le blen, ie qui lui ressl
sonne, ses mérites, son aniour inlassa- dri€ les droits sacrés de la loi divine, est.. vol, S. o. Sd:.
ble pour la famille humâjne. " quittèrent lâ Dénominatlon ou se repen-
tirent et se fallièrent. En 1926. Arthur b) A I'origlne, une harmor
Dans Lrne lettre du ier mai 1895, Grosvonor Daniells, alors présidênt ;gnait dans I'unlvers.
outre celle déjà mentionnée (Letrre de !a Conférence cénérale, publiâ son
51a, 1895), Ellen c. White rappelajt ouvrage Christ our Bighteousnesô l2e
. Avânt l'âpparition du mal
comment " I'Esprit dû Seigneur avait joie régnâlent dsns I'univ
éd. en 19411, qul exerça une grande
agi avec puissance dans I'assemblée, influence. Une foule d'auteurs [votr :eit conforme à la volonti
tu'., p.
mâlgré I'incrédulité manifestée par OIson, ouvr. cité, p. 641 ont traité le - t rugeate, rJti.
quelques-unes des personnes présen- sujet dans nos périodiques et dans des cl Lucifer (porte-lumière),
tes,. Parlant à la session de la Confé- brochures. De sor côté, Ë. G. Whit€ a .'..'enir Satan [âdversaire).
rence Générale, tenue à Battle Creek publié une série d'ouvrages bien con- éme parfait, irréprochable
en 1893, au sujet de I'accueil qui avait nLrs, dans chacun desquels elle a mls en l. 15.
été fait en 18BB au message de la justi- lumière le plan de la rédemption sous
tication par lâ foi, A. T. Jones dlsait le tous ses aspects. . Àvant sa chute, Lucifer
7 février i " Je sais que quelques"uns rî:ère, était un ,,chérubin F
Iont accepté ; U'auires I'ont entière- Au cours des dernières années, lâ r:.: et sâns tâche., /d.,
nlent rejeté. D'autres encore ont pris question a été âgitée à nouveau et a -
une position intermédiaire. , Gen. Conf. donné lieu à dês controverses regretta- c; Le mal, un mystère.
Buil., 1893, p. 185. bles. Des accusations ont pris la place . Le péché ost ùn intrus I
dun examen serejn des argLrments; ' i-:xolicable ; sâ présenc€
La présentation des sujets avait étè on n a pas toulours su distinguer entre i:b ?. L'excuser, c'est le
suivie de discussions animées, man- les vérités fondâmentales et des vues il r.uvâit être excusé, s'il
quânt parfois de charité, ce qui faisait particulières parfois intéressantes, is!: d être, il cesserait di
déclarer à E. G. White, dans une lettre mais toujours disculables. S il far.rt dé- r: ' - /d., p. 5Jb.
24
ploror,l'esprit de djspute quj
venr s est mânifesté, trop sou_ pour le b.ion. Evltons de
faut se iéiàurr mêler nos pas_
00 c"e,que^l fvangile est :lol" â.t9 recherche et à ia détense
annon"é tph . uc ta ver[e et
r. ùoyons optimistes: Dieu restons ouverts et re_
-,r-,oJ. di_
frge son euvre et ll fait tout
concourir :1p.Irrs.9u moindre rayon de tumjè.-
d ou qu il vienne.

5. DANS L'ENSEIGNEMENT ADVENTISTE

I
sujet, très vaste, est consldéré
^.C€
ci qâns ses grandes P-aul,.s est servi de I'expression
. rrys-
lignes. *.
rere d iniquité
".
t: l.
fl Le probtème du mal
Z. Lâ révolte de Lucifer
a) Dteu n'est pas Iauteur du
mal.
...: y'ul.n
u pas créé Iê mal.i il n,a à la créarion de
latt
me: lntér]euf9
_^âl cen. 2 : 1S_j7
l,hom_
ll.i j""3ili; rui ressembre.-,
oceuQui - L'orsuetl, cause de la révolte:
tz.
parfaite ""b).r/;Ès. 14:13,
zo; 14.
!il"â iï'J'iï,ï::"hsrmonre
lmperceptiblement, Lucifer
Isppsrition du ^_,'lrercer par des pensées
sa se lâts_
mal, lo paix er ambitieusls.
",,Âvânt
'^r!rc^ r_egnalent. dêns I,univers. Tout y . rr osa convoiter des homma""" .
rarr conrorme à Ia volonfé
_ ttagédie, p. 536.
du Créa-
n-éfaient dus ;;;rï;r;li;;::ti
tnarches et prcphètes, p. j3, ;::
fûr. " 14.
fporteJumlère), avant de
-:L-ly",l"l
Ëerrr ùaran {âdversaire). étâit lL,_
remse pârfait. irréprochable: Ez. 3, Lâ chutè d,Adam
2C :

.:luunt chute, Lucifer, le porte- de I'homme, à


"g un
tmière, était ,,chérubin
_-a) _tnlogencg
ne: tccl. Z:29_
l,onor-
rint et sâns tâche. , _ U.,' "."i";:,;,
p. iii.--'
d) Le mal, un mystère.
dul: son innocence, avart
,^.:,19u-,entlère
communjon avec sun
f,ï^:-une , _ yatrièrchs
" Le péché est un intrus mvsréfrÀ,, and prcphets,
j. tnexplrcabte ,",;;j",,
;
";
rduc- L.excuser. ,;;;;;"; ;;iil;"i
c est le
,, puuvarr etre excusé, s'il défenàre. Adam sorrit des matns
avait ^-i-lï"ou:it du
rson d être, il cesseratt d,ctre unc ureareur, tui ressemblait physjque"
,c.'-rd.,p.536. le pll .
menr. mentalement et sptritueiteÂen"i.
,
Êoucauon, p. g.
-
25
. Sa nature était en harmonie avec la Le péché tire son origrne de Sâtar,
volonté du Créateur, " * Pattiarches et qul a réussi à faire tomber Adam. * Le Chrlst a pror
ptoqhètes, p, 24. Alnsi lâ nature humalne a été corro par sa mort, que li
pue à sa source même. Chaque péch n exclut pas sa mist
b) Mobile du tentateur: l'envie. commis éveille les échos du péché ol le péché peut être p
glnel. ' Review and Herald, 16 avr lol parfalte peut êtr(
. L'envie de Satân fut excitée alors - tement. , Jésus-C/
qu'il regardait la belle demeure prépa- -
rée pour le couple innocent. " Iie b) La réconciliari(
Great Contrcvetsy, p. - croix:Col,i:20.
531 .
4, La Eromess€ du salut . Notre grând Sous
c) Nature du péché du premier cou- a fait I'unique sec.i
ple. notre sajut. Ouand il
croix, une parfâite ex!
" Ce fut le manque de confiance en nement] a été faite p(
la bonté de Dieu, I'incrédullté à l'égard
de sa parole et le rejet de son autorité Peuple., Slgrs oI l
. Le plan de notre rédemption n'a paq 1899. -
qu! firent de nos premiers parents des été conçu après coup, c'est-à-dire aprèt
pécheurs.
" -
Eclucation, p. 20. la chute d'Adam., Deslre oî Age\ . Notre grand Soule
d) Essence du péché: l'égoisme.
p.22. - E complété I'offrande I
I personne au momeni I
, de la porte. Là, une ex
L',idorâÛie du moi..: esr à r'orisine rn"T,\i o!!?iËi."riJ"'i'ÀJ'i"$*q été accomplie pour iel
de tout péché. "
- Ministète évangélL Ple."-Manuscr't',2
gqe, p 108 * La première nouvelle du plan de l{
I

e) Effet de la chute: un chângement rédemption,qui .parvinf à Adam étart


de nâture, rentermee oâns lâ sênlence prononceq 6, La prernière
sur Satân au paradis. ' Patiarchej
" Leur nature s'ost altérée ot per- et prophètes, p. 48. Cet-espolr de fé-
q) L'effusion de I EsF
vertie Oar le péché. , Pattiarches et demption par I'avènement du Flls dq
prophètes, p, 43. - Dieu comme Sauveur €t Boi no s'esq de I'ascension : Actes i
* L'ascension du Chri
r] La toi de I'hérédité: Rom.5:ls. ';Tj':Iiij,i:i;"':,;ff'":?:rl"'] disciples qu'ils recevr.
tion prontise. lls devaie
" Adam Jut créé à l'lmago de Dieu,
sans péché, tandis que Seth, de même avAnt d entreprendre ll
que Cain, hérita de Ia nature déchue de que le Sauveur franchl
5. La tragédle du Calvaire clel, ll fut intfonisé au
ses parents.... Il ârrive... que les en-
fants suivent les traces de Ieurs pa- ration des anges. Ausr
rents et participent ainsi à leurs monio termlnée, le Sail
péchés, tant par hérédité que par a) Victoire apparente, défaite réelle dlt sur les disciples el
I'exemple reçu. Les mauvalses tendan- de Satan: Col, 2: 15. dants, et le Christ fut i

ces, les appétits pervertis, les m@urs la gloire mêlrê qu'il pa


relâchées, aussi bien que les maledies u A la mort du Sauveur, les puissan- Père de toute éternitÉ
et la dégénérescence physique, se ces des ténèbres avâient semblé pré. rants pacifiques, p. 36.
transmettent, comme un legs fâtal, de valoir, et cette victolre leur avalt pro-
père en fils, jusqu'à la troislème et à curé une lole sans borne, lvlais Jésus b) Ainsi étâlt inaugu
la quatrième génération. " Patriar- sortit vainqueur du tombeau de Jo- sacerdotal du Cfrrist der
ches et prophèfes, p, 65, 311.- seph. " * Deslte of Ages, p. 165. céleste: Dan. 9:24; l
B:1,2.
26
1, ,. Le Christ a prouvé. par sa vle
-
par sa. mort, que Ia jujtice
et
de Djeu ^.-,Pâr
l'elfusioo de la pehtecôte, le
sa^ misérlcorde,
reveJ:it que te règne du Bédemp
1q
i:"::i":pr:
pecrle. peutêtre pardonné et que la
mais que .c]:1.
reur avait Selon sa pro-
]:, -commencé.
ril ror partatte peut 6tre observée
rement. " _ Jés./s_ChrisI, p, ;arfâl_ 1""::, ]". SaintEsprit descendait sur
se-s djsciples pour témoigner
4OB, qu,il avatr
reçu toute autorité sur la
terre et dans
La réconcillallon opérée à la res creux ej tant que Sacrificateur
urorx:Uol.t:20.
^--bJ et
}lor. et qu-ii était l,Olnt de son peu-
Pte. i
" N,ofre grand Souverâln Sâcrlflcateur - Jbid.
^ l!lrq!" sacriftce vatabte pour
3^.ll-'tsatLrt.
n.o-rre 7. Deux phases du ministère
O-uând il s'est oftert suita
Lru-rÀ, une p€naite expjation
(anql. : ato- dans le sanctuaire céleste
::1îlr," ,....-éré.taife pour tes pé;hés àu
ëtsns or the rines.28 juin
ts irï,i," ,^aJ
L exjstence dun sânctuaire
dans
X rc crcr : Apoc. l1 : 19.
6l
' Notre grand Souverain Sacrifl.âr,

,"lfuÉi:',:xru::"ri,i"3"si*çi,3ri1
iiiiiiÏ{Fiîçil:lf
Ë15:":y;",l;| ËÏ ;''ïiilff:,: ;;iru:i :iii,*{[,'; ù i
il
6. La première pentecôtê
's
;-
,^a) de r'Êsprit, premier
-L'errusron : Actes
oe lascension z: gà
eff et ;ii;l,iïitiT"":#,"#:':J::[,::
fhe creat controrLÂl:,'i."0.,+,
F
- als.
,,j^L_?::"nrj9n du Chrisr annonçair aux A son ascension, Jésus reqâqna
le
l,^"_",!l!" .qu'it" recevraienr la teneoic-
^._., y plaider en présence"dË
ror_prontise. lls devaient donc aft;ndre :l:'l:r.i de son sang en faveur
Dieu
avanr o^enlreprendre leur
tâche. Lors_
l::.T".r,t"-"
toyt comme I,avajent fait des
eu^c rc èauveur lranchit les portes -c.f::1nrs, tabernacle
prerres_au les
du mosalque
rntronisé
-,lL': ', lu, anges. su milieu de I.ado_ oans te lieu ssint. ils faJsaientlorsque,
ast.,cr_
:]ill 9""
mofle termtnée,
Ausstrôr cetre céré_
le Saint,Esprit desccn_
sion
,sang
oes pecheurs.
-du
des sacrifices en à-veur
Mais le sano
:l-:r. uriu:ru, dtsctptes en olfluves abon_ veur,,tout_en ltbérant de tu du Sau,
Ëonaum,,u_
lullll christ tuf ators gtoafié oe ,,u,r re pecneLrr reDentênt,
ra grojre même qu,ll partagealt , n.aneânftt
avec le p^as péché Celui_ci demeure
rErc oe route éternlté. _ a^.^ -l,e
re_gtslres
suïles
" du sanctuaire iuSqu,à l.erpra-
ratits pacifiques, p. 36. t,1u]9 _ patriarches et proptre-
:lon
res, p.367.
"
érait rneuguré le ministère
^-!l 4'i"j du Christ
sac-etdotql dans te sun"tuâ,re c) Deuxième phase: Héb. 9:23.
, s,24 i Hob
;: i:;: """ 6 : 1e. 20 ; De, même.qu'anciennement
-," du peLtole étaient placés, les Dé-
cnes par la
Ioi, sur lâ victlme pour le péché' et, par c) Le salut est un don de Ia grâce I
h) La justifi
le sang de cette dernlère, transférés en Tite 2 i 11, 12; 3:5. ceuvres i Jac.
imaqe dans le sanctuaire terrestre âttribut divin.
La grâce est un rnani_
ainsi, dans la nouvelle allianco, Ies "
festée en faveur d'êtros qul ne ia méri- " S'il est vrê
Déchés de ceux qui se repêntent sont par la Toi et nc
tent pa.s.... Dieu se plâît à la répandre
blacés figurâtivêment par la foi sur
le sussi que la f!
bauveur. et, littéralement' dans le sur nous, non parce que nous en som_ leg æUvres.
mes dignes, mais Préclsément Pârce ' -

sanctuaire céleste. Et de même que le tes, p. 281.


que nous sommes indignes. ' rgayons
sanctuaire terrestre devait être symbo'
de santé, P.213, 214,
-
liquement puritié pâr I'enlèvement des
péchés qui I'avâient soulllé' alnsi il iaut 9.t
que le sanctuaire céleste subisse une
. Nous ne Pouvons gagner le salut
Paraboles, P. 11|,.
purlTication réelle par l'élimination' par - â) La loi. ur
I'effacement des péchés qui y sont ins" dl La grâce est saisie Par la loi :
crits. lMais cela n'esl possible que si Eph. 2 : B. " C'est un i
les registres du ciel ont été préalable- I'image d'un c
ment examinés, pour déterminer quels . ll ne sufflt Pas de croire ce qûl rend le pécher
sont les mortels qui, Pâr la fol en
concerne le Christ i nous devons croire ses défauts., -
Jésus, se sont mis au bénéfice de son en lui. Lâ seule fol qui nous soit prolita-
expiation. La purification du sanctuaire b) Un péda-c
ble est celle qul Ie prond comme Sau- Christ: câ1. 3 :
comDorte donc une enquête ludiclaire. veur et qui s'approprio ses mérites. "
Or, cette enquête doit Précéder la Jésus'Chriet, P, 152, " La loi devr
venue du Seigneur, Puisqu'il vlênt - nres de péché
,,pour rendre à chacun selon ce qu est el Lâ grâce est la source de lâ iusti- besoin d'un Sal
son ceuvre". , Apoc 22 | 12- - ltagé' fication : Fom. 3: 24; EPh. 2 : 5. p. 134.
die, p.4s6,457.
' Il doit nous être Précleux de Pen-
ser que lâ justice du Christ nous est
c) Distincticl
et lol morale: -1

8, L'æuvre du Chrisi imputée, non ên vertù d'un mérito .


quelconque de notre part' n'lais comme La mort du
chez lo croyant loi des rites ei
un don de Dieu. "- Mitllstère évan'
gélique, P. 155.
pâs les obligat
Bien au contrair
a) Le salut offert à tous: Tite 2: 11
La Justlficatlon est opérée par le
f) Fils de Dieu du
sang du Chrlsti Bom 3:25;5:9. vlolation en dé!
" Le plan de Ia rédemPtion est assez muablê, ' - pé
vasts poûr embrâssêr le monde entier' ' .ll
ne sulflsait pâs que Iagneau pas' p.378.
Ptophètes et rois, P 290 cal fût immolé; il fallait que son sang
- lût aspergé sur les poteaux de la porte' d) Le légalisn
b) Le salut ne s'obtient Pas Par les C'est ainsl que les mérites du Sauveur
æuvres : Rom. 3 : 20- sonl imputés âux âmes croyantes " - " Une religion
mais conduire I
Patriarches et Pto\hètes, P. 279.
ll s'agit d'une
" L'ldée d'après laquelle un
hommo r

g) La justlficotlon s'obtlent par lâ sâns Christ.,


peut se sauver par ses cÊuvres ss trou_ -
vait à la base de toutes les religions foi : Rom.5:1 ; Gal. 2 I 16.
paiennes ; cette idée, dont Satan esl 10. Lr
condition à renl-
l'âuteur, s'était mâintenant introduite " La foi est la seule
dans la religion juive. " Jésu6-Christ, plir pour obtenir la lusllflcatlon.' - Partlclpâtion
p. 15.
- Messaoes cfioisi s, vol.
1, 456.P. lPierrel:23::
28
hl Ls Justiflcaflon prouvée par les . Le Chiist est venu pour nous rendre
@uvres i Jac.2i24. partlcipants de sa nâture djvine,,.. ll
. S'll est vrâi que lhomme est sauvé n y â poiht de sâlut pour qui n'â qu'une
par la foi et non par les ceuvres, il I'est religion légâllste, une simple forme oe
€ussl que la fol ne se prouve que par piélé. Lâ vie chrétienne n'est pas sim-
les æuvres. , patriarches et prcphè. plêment une modificâtion ou une amé-
fes, p. 281. - liorâtion de la vie ancienne ; c'est une
trânsformation de nature. ll dolt y avorr
une mort à soi-mêmè et au péché, et
une vie entièremenT nouvelle., _ Jé-
9. Rôlê de la lol
sus-Crrlst, p. 59,84.
â) Lâ loi, un mirolr: Jâc. 1 : 23-25.
i C est un mirolr fldèle qul donne It, La sanctlficafion
Ilmâg€ d'un câractère parfait. et qul
rend.le pécheur capable de discerner
ses dêlauts.
a) Elle suit la justjfication, sans se
" - Trcgédie, p. SOB. contondre âvec elle : Rom. 6: 1_14.
b) Un pédagogue pour conduire au La JusTtce qui nous
Christ:Gâl.3r24_ . " justifie est impu_
lee:
_
certe qui nous sânctifie nous est
. La lol devalt convâlncre les comnuniquée. * Messages à la pu-
h()m- "
Desse,.p. 29. En d'âulres termes: par
mes de péché et faire naître en eux te
besoh d'un Sauveur. , ./ésus-Chrisr,
la Justlficâtion nous sommês déclâres
p. 134. - justes ; par la sanctificaflon nous som-
mes rendus justes.
c) Distinction entre lol cérémohie e
et lol morale: 1 Cor. ?:19. " La justificâtion consiste à satrver
une âme de la perdition, pour qu,elle
La morl dU Sauveur,
,rot..des qut mlt tln à la puisse oblenir la sanctification et par
rttes ei des ombres, ne modlfia elle la vie céleste. La justification, c.est
pâs lês obllgatlons de la lol morare. la conscience purgée des @uvres
bien au contrâjre : le fait même que le mor_
tes et misê en étât de recevoir le bren_
Fils de Dleu dur mourir pour expier sa 1âlt de la sânctificâtion,, _ Manusct.il
violalloq en démontre le caractère im_ 113, 1S02, cité dans S.D.l. Bible Com-
t1ry]u., Palrtarches et prcphètes,
p. s78. - mentary, vol. 1, p. g0B.

dl Nature de la sencti{icâtion
Le légalisme condamné: cal. 5 : 4. r_ _b)
Ines.4:3.
:

.. Une religion légaliste ne pourra ja-


mats conduire les âmes arr Chrisl, car . " Les disciples du Christ doivent
do'lc.devenir semblables à lul. c'est_à_
rrs âgi.J d'une rellgloo sans amour er orre lormer pâr lâ grâcê de Dieu des
6er]s L;hrist. , _ Des/fe ol Ages, p,2gO. caractères conformes aux principes de
sa sainte loi. Telle est la sancflfication
i0. La régénéraÛon selon les Ecritures., _ .lragédie,
p.510.
ParticlpaTlon à la nature dlvine: cJ La sanctification doit être totate
I, Pierre 1:22:2pieîe1:4. 1 Thes. S:23.
:
125, 1902, cité dân
. La sanctificatlon telle qu'elle appa- g) Une ceuvre qui doit s'achever nlentary, vol.7, p. (
raît dans les Ecritures embrasse l'être avant le fetour du Christ i 2 Thes. 2 :
tout entier: l'esprit, l'âme et le corps. " 13; Héb. 12 t14;2 Cor.7:1.
/d., p.514. '12, L'expéril
- . Nous croyons sans le molndre
d) CEuvre de Dieu (1 Thes.5:24) par doute que le Christ vient bienrôr. ...
l'âction du Saint-Esprit (1 Pierre 1 | 2), Ouand il vjendra, ce ne sera pas pour
par le sang du Christ (Héb. 13:,12), par A. Pendant que i

't7). j nous purltjer de nos péchés, pour enle- le lieu très saint.
la Parole (Jean l7-j ver nos défauts de caractère, pour soi-
gner nos Infirmités morales. Si ces cho- a] Bepentance :
" Le sabbat, qui fut donné à I'origrne s€s doivent se faire pour nous, cerre
pour rappeler à l'homme que Dieu est . En vue de ce j(
@uvre sera accomplio avant ce no- ious, Dieu, pâr se
le Créateur, lui rappelle aussi qu'il est
celui qui le sanctifje. , * Tém., vol.3,
ment-là, Quand le Seigneur vjendra, peuple dans les te
p. 16.
ceux qu il trouvera salnts demeureront
vants à sortir de s€
tels. Ceux qui auront préservé leurs et à rechercher sa
..La sanctification ,.. n'est possiblo cofps et leurs esprits dans la sainteté
I'humiliation. ' i
... que par la puissance de l'Esprit de ... repevront I'immortallté. , Iest., -
Dieu habitant dans le ceur., fra" vol.2, p.355. - " Le temps n'est
gédie, p. 510. - que âme sera mise
h) La perfection chfétienne, un jdéal, moment-là, l'or seri
" En tant que collaborateurs du Fé-
un commandement, une promesse: dans I'Eglise. Lâ vÉ
dempteur, prions pour obtenir de son Mat. 5 :48; 1 Pierre 5 I 10. tinguera clairemen
Esprlt la sanctification., du clinquant. PIus
p.80. - fesf., vol. B, " L'idéal que Dieu propose à ses en, nous aurons admi
fants est élevé au-dessus de toute pen- dans I'obscurité.
Dans fest., vol.6, p.239,
il est ques- sée humaine. ..- Cet ordre IMat. 5:49] ' -

rion de . ceux qL,i ont été sanctifiés renferme aussl une promesse. ... L'idéal b) Purification :
par le précieux sang du Christ du caractère chrétien, c'est la resserrr- 7i14.
".
blanco avec le Christ. De même que le
" La sanctiflcation selon la Bible ... Fils de I'homme a été parfait dan€ sa " Ceux qui vivror
ne consjste pas simplement en une vie, ainsi ses disclples doivent être par-
cessera dans le sat
cÊuvre extérleure, en une parade. Elle tercesslon du Seigr
Taits dans la leur.,
est reçue dans le cceur par le moyen p. 311. - Desirc ol Ages, ter sans l\y'édiateui
de la vérité et mise en pratique dans Dieu. Leurs robes C
lavie."*Iém., vol. 1, p. 128. . Le Seigneur désire que nous par" lées, et leur caracl
venions à la perfectlon qu'il nous a
souillure par le sâl
e) La sanctification s'obtient par la rendus capables d'attelndre par le
Pendânt que le jug€
foi r Rom. 1i17, Christ, Ie ciel et que les .

'- Êayons de santd, p. 296.


repentants s'eI_facel
. La sanctification ... n'est possible lestes, une @uvre ç
que par la foi en Jésus-Christ.
" - Ira- " Grâce au sacrifice du Christ, les aation, de rupture
Eteoie, p. btu. êtres hunrajns peuvent atteindre l'idéal
Ê âccomplir sur la t
élevé qul leur est proposé, et entendre
f) Une ceuvre graduelle : Héh.12 | 14. pour Jinir les paroles : Vous êtes ac- :'ê de Dieu, ' f
-
complis en lui (Col.2 i'10, vers. Dârby), .l Effuslon de I'E
" Les Ecritures montrent clâirement n'ayan! pas votre justlce propre, ma s 1 . .2.
que I'ceuvre de Ia sanctification n'est celle qui vous a été acquise. Votre
pas I'ceuvre d'un moment, d'une heure imperfection n'est plus visible ; car . i ce momeni-li
ou d'un jour, mais de touie une vie. - vous êtes revêtus de la robe de la -. ::lève ... ,,ia pl
Conquérants pacifiques, p. 500, perlection du Christ. " ManLtsaùt
- -
125, 1902, cité dâns S.D.A. Bîble Com- son". le,,temps de rafraîchissement",
mentary, vol.7, p. 907 . viendra de.la part du Seigneur. pour
donner de ta puissance à la,,voix for_
12. L'expérience du reste te" du troisième ange et préparer les
saints à tenir ferme lorsque les sept
[eaux seront versés. , _ Pfemiels
écrits, p. 85, 86.
A. Pendant que le Christ officie dans
le lieu très sâint. . . Avant que les jugements de Dieu
londent sur la terre. il y aurâ au sein
al Bepentance I Joël 2: 15-lZ. oe soû peupte ùn réve'l de la piété pri_
mitive tel qu'on n,en a pas vu depujs
. En vue de ce Jour, redoutabte entre
tous,. Dieu, par sa parole, adjure son
les jours des
p.504.
apôLres. "_ Trcgédie,
peupie dans les termes les plus émou-
vants à sorLir de sa léthargie spiritue e d) Proclamation du dernier messa_
et à rechercher sa face par la prlère et ge: Apoc- 18: 1-4.
Ihumlliâtlon.
" - frcgédie, p. 335. " Ce passage de I'Ecriture nous st_
gnale un temps où la proclâmation de
" Le temps n'est pas élotgné oit châ_
que Éime sera mise à l'épreuve. ... A ce la chute de Babylone, décrite par le
mornent-là, I'or sera séparé des scories second ânge ... sera réitérée. .,. Lâ
dans IEglise. La véritable piété se dis_ question du Jour du repos... sera ta
tjnguera clajrement de I'apparence er grande pierre de touche de Ia fidélité.
du clinquant. Plus d'une étoile dont Lorsque les hommes seront soumis a
nous aurons admlré l'éclat s'éteindra cette épreûve finâle, une ligne de dé-
dans I'obscurité. , Iest. vol. 5, p. 81. marcation claire et précise sera éta,
- blie entre ceux qui servent Dieu et
b) Purification: Mal. 3: 1-4; Apoc. ceux qut ne te servent pas., _ /d,,
7 114. p.657.
" Ceux.qui vivront sur la terre quand _-e) La persécution : Apoc, 12 | 17 i
cessera dans le sanctuâire céleste I'in_ 13; 15-17.
tercession du Seigneur devront subsis_ . Un décret lancé contre les observa_
ter sans lvlédiateur en la présence de teurs du sabbat du quatrième comman-
Dieu, Leurs robes devront être immacu_ dement lea déclarera pâssibles des
lées, et leur caractère purifié de toure châtiments les plus sévères et don_
sou;llure pâr le sang de I'aspersion.... nera au public, à partir d'une certatne
Pendant que Ie jugemênt s'instruit dans date, I'autorisation de les me re a
le clel et que les fautes des croyants mort. l /0f., p. 668.
repentânts s efiacent des registres cé- -
resres, une ceuvre particulière de purifi- f) Le sceau de Dieu : Apoc. 7: 1_4,
caïon, de rupture âvec le péché, doit
s âccompllr sur la terre au sein du Deu-
. . Ouand Jésus guittera le sanctuaire,
les saints continueront à être saints,
Ple de Dieu. " Trcgédie, p. 461. car tous leurs péchés auronf étd effacés
- et ils auront reçu le sceau du Djeu vt_
c) Eflusion de l'Esprlt et réveil : Joël vanl.. * Prcmîets écriis, p. 49.
B. Pendant le temps de détresse.
. A ce moment-là. alors que l,ceuvre al La grande tr;bulation : Dan. 12 i
s'achève ...,,1a piuie de I'arrière_sai_ 1 ;
Apoc. 7: 14; Jér. 30: S-7.
" Le temps de détresse commenc€ra
qùand le Seigneur Jésus aura acheve
protéger à I'heuro du danger.
p.673.
"* /d.,

son ceuvre de Médiateur entre I'homme


et Dieu. A ce moment-là, le sort de c) La délivrance finale : Apoc. 17: 14,
tout être l'tumain sera lixé, et le sang . Glorieuse sera la délivrance de
expiatoire cessera de pur;fler les pé. ceux qui auront patiemment attendu sa
chés.... Le Saint-Esprit cessera d'exer- venue, et dont le nom est écrit dans ls
cer son actlon modératrlce sur la livre de vie ! ' /d.. p. 688.
terre. o Pattiatches et prophètes, -
p. 197. - 13, La parousie
* Ceux qui n'exercent que peu de foi a) L'achèvement du salut: Héb. 9:
mainlenant courent le grand danger de 28.
succornber à la puissanc€ des séduc"
tions sataniques. Et si même ils sup- .le* souverain
Comme, dans los rltes symbollques,
portent lépreuve, leur angoisse sera sacrificateur sortait du
d autant plus profonde au jour de la sanctuaire pour bénlr la congrégat'on
crise qu ils au.ont été moins habitués après avoir fait I'expjation pour lsraê1,
à mettre leur confiance en Dieu. Les de même, au terme de son sacerdoce,
leçoos de foi qu'ils auront néOligées Jésus,,apparâîtra sans péché une se-
dans les temps ordinaires, ils devronr conde fois à ceux qui l'attendent pour
ies apprendre soûs la rude pressjon du leur salut" et leur donnera la vie éter-
dêcouragernent. " - fragédje, p. bl4. nelle."-/d.,p.528.
.ll faLlr que ce peuple de Dteu boive b) La fln du péché: N4al. 3 i 19.
la coupe du Seigneur et soit bapiise de " Le sacriTicateur, en élimlnant les
son baptême.... En s'efforçant d'atten- péchés du sanctuaire, les confessait
dre avec confiance I'interyention du sur la têto du bouc émlssalre; Jésus
Seigneur, il s'exercera à la loi, à I'es- placera, pareillemont, tous ces péchés
pérance et à la persévérance qu'il aura sur la tête de Satan, qui en est l'au-
trop peu pratiquées au cours de sa vle teur et Iinstigatsur. ... Satan, chargé
religieuse., /d., p.684, de tous les péchés dan6 lesquels il a
- fait tomber le peuple de Dieu, sera
" L'amour de Dieu pour ses enfants, condamné à errer sur une terre désolée
aux jours de leur plus rude épreuve, et privée de ses habitants. ll portera
sera aussi puissant et aussi tendre enlin la peinê intégrâle du péché dans
que dans leurs jours Ies plus ensolert- le lac de feu, oir Il sera consumé avec
lés ; mais il t€ut qu'ils pâssent au creu- les perdus. " /d., p. 528,
set, que leur mondanité se consume et -
qu'ils réfléchissent parfâitêment !'ima- " Je pardonnerâl leur inlquité, et je
ge du Sauveur. " ne me souviendrai plus de leur péché.,
ld., p.674.
- Jér. 3l : 34.
b) La profection divine: Apoc. 3:
10. " Le!rs péchés auront été effacés por
le sang €xpiatoire de Jésus"Christ, et
( Tândis que Satan s'efforce de con- leurs fautes auront disparu de leur sou"
sommer leur ruine, Dieu leur envore venir. ' Patriarches et prophètes,
ses anges pour les consoler et les p. l98. -

lmp. S.D.T.,77190 DÂmmarle les Lys, France jg7s


-

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