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UNIVERSITE VIRTUELLE DU SENEGAL

LICENCE I – MAI

Chapitre 2 :
GENERALITES SUR LES SYSTEMES
D’EXPLOITATION

Année : 2014 - 2015


Cours Système d’exploitation Linux

Chapitre II : Généralités sur les systèmes d'exploitation


Objectif du chapitre
Le présent chapitre vise à amener le lecteur à comprendre le fonctionnement des
systèmes Windows et Linux et aussi de se familiariser avec ses systèmes. Ce chapitre est subdivisé
en deux partie chacune comprend des objectifs spécifiques.

Partie I : Système d'exploitation Windows


1. Objectifs Spécifiques 1
Le lecteur devra être capable à la fin de ce cours de :
- Travailler aisément en environnement Windows
- Installer un SE de manière professionnelle
- Savoir maintenir son système Windows en bon fonctionnement (gestions des processus et
mémoires)
- Gérer les ressources matérielles (installations de pilotes manquants)

2. Présentation des systèmes Windows


Les premiers systèmes d'exploitation des PC ont été développés par Microsoft au début
des années 80 et sont connus sous le nom MS-DOS (MicroSoft Disk Operating System), c'était des
systèmes d'exploitation mono-programmés. Ces systèmes ont évolué pour arriver à l'ère des
systèmes multiprogrammés (muti-tâche, multi-processus, memoire virtuelle). La première
génération des systèmes Windows utilisant le MS-DOS était appelé « Systèmes NT ». Mais à partir
de Windows 2000, les systèmes développés par Microsoft ont des fonctionnalités similaires aux
systèmes Linux.
Mais la grande différence demeure au niveau de la philosophie. Les systèmes Windows sont
propriétaires et donc le code source des programmes restent fermé. Ce qui donne un accès limité
au niveau du système.

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L'interface graphique (interface de communication) est intégrés dans le noyau (cœur) du


système. Le mode console (CLI, Command Line Interface MS-DOS ou ligne de commande Linux)
est présent mais est très peu utilisé, les fonctionnalités de base du système étant assurées par
des processus fenêtrés, ce qui donne à l'utilisateur une facilité d'utilisation mais une connaissance
limité du système.

3. Versions des systèmes Windows


Il y a deux versions des systèmes Windows. NT :
 Systèmes Windows NT Worksation: Utilisés comme poste de travail client, ils sont
généralement vendus avec une licence d'utilisation pour un poste, capables de constituer
un réseau local poste à poste ou peut se mettre dans un réseau Ethernet partagé. Mais ne
dispose pas de toutes les fonctionnalités. Ce sont des systèmes Win 7, Vista et Win8.
NB : Les systèmes Windows XP ne sont plus mis à jour depuis janvier 2014.
 Systèmes Windows NT serveur: Dédiés à gérer un grand réseau, ils respectent une
architecture client-serveur. Ils sont généralement vendus avec une licence serveur et
quelques licences pour les postes client.

4. Systèmes de fichiers Windows

Un système de fichiers est une structure de données qui permet d'organiser l'espace brute
de stockage sur une partition. Un fichier est une unité de stockage logique mise à disposition pour
l'enregistrement de données : c'est l'unité d'allocation. Le système d'exploitation établi la
correspondance entre le fichier et le système binaire utilisé.

Les systèmes Windows sont capables de gérer les systèmes de fichiers suivants :

 FAT (File Allocate Table), standard des systèmes de fichiers Windows, mieux adapté à des
partitions de petites tailles. La taille maximum de la partition est limitée à 2Go.

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 FAT 32: Extension de FAT corrige les limites de son prédécesseur et repousse la limite de
la taille maximum à quelques milliards de Go.

 NTFS (New Tehcnologie File System), contrairement à FAT est un système de fichier qui
est basé sur une structure arborescente de type binaire. Ceci permet un accès plus rapide.
La taille maximum est fixée à 16 milliards de Go ce qui est largement superieur au besoin
utilisateur sur lemarché. NTFS gère les mécanismes de droits (lecture, écriture, exécution
et suppression) sur les fichiers et répertoires. Il prend en compte la gestion des systèmes
RAID. NTFS n'a pas la fonction « undelete » ce qui fait qu'il n'est pas compatible avec FAT.

 HPFS (High Perforamnce File System), système de fichier utilisé par IBM Corp. Il ne
comprend les fonctions de sécurité. Pas compatible avec FAT et NTFS.

5. Installation d'un système Windows


Confère vidéo sur le site

6. Prise en mains de Windows


Après l'installation, l'utilisateur doit ouvrir une session afin de dialoguer avec le système.

6.1. Travail en ligne de commandes


Sous Windows, le mode console est moins utilisé ou quasiment pas par les utilisateurs, car
Microsoft a beaucoup amélioré son mode graphique ce qui limite l'utilisateur a une connaissance
plus profonde du système. Nous allons vous montrer quelques manipulations de la ligne de
commande Windows (MS-DOS).
(Confer MS-DOS Pdf)

6.2. Gestion des processus et de la mémoire

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La mémoire du système est consommée par l'ensemble des processus qui sont exécutés
sur le système. Certains processus sont gourmands en termes de mémoire. Pour cela, il faut
afficher la liste de tous les processus en cours d'exécution.

Figure : Consultation de la liste des processus


Et sur l’écran qui suit vous avez la liste de tous les processus qui sont lancés. Vous pouvez
à partir de là mettre fin à la vie de certains processus gourmands.

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Figure : Gestion des processus utilisateurs


La majorité des tâches systèmes sous Windows sont réalisées en mode graphique, car
Microsoft en a mis le paquet sur ce point.

Partie 2 : Système d'exploitation Linux

Objectifs spécifiques 2
Le lecteur devra être capable à la fin de ce cours de :
- comprendre la philosophie des systèmes GNU/Linux
- Être capable d'installer promptement un système Linux (en boot simple et en dual-boot)
- Travailler aisément en environnement Linux e mode graphique et ligne de commande
- Savoir installer les logiciels
- Savoir maintenir son système Linux en bon fonctionnement (gestions des processus et mémoires
et mise jour de logiciels)
- Gérer les ressources matérielles (installations de pilotes manquants)
1. Présentation des systèmes Linux
Linux est un système d'exploitation dérivé des systèmes UNIX qui a été mis au point par
Linuse Torwalds (développeur du système) et placé sous licence GPL (General Public Lisence).
Linux est un système d'exploitation libre. Un logiciel libre est un programme dont le code source
n'est pas protégé c'est-à-dire qu'on peut remonter au code source et le modifier pour l'adapter à
ses propres besoins.
En général, un programme informatique, que ce soit un noyau ou un logiciel, est constitué
de nombreuses lignes de code, écrites dans un langage de programmation (le langage C dans le
cas du noyau Linux). Ce code n'est généralement pas utilisable en tant que tel. Il faut passer par
la phase de compilation qui transforme le code source en programme exécutable, souvent appelé

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binaire. Il suffit d'avoir le binaire pour utiliser le programme ; on n'a pas besoin des sources du
programme.
Il n'existe pas de moyen de remonter aux sources complètes du programme à partir du seul
binaire. Quand on achète un logiciel (Microsoft Office par exemple) ou un système d'exploitation
(Windows par exemple), on a un CD qui contient le binaire, mais pas les sources. Il est donc
impossible de savoir comment le programme est conçu. Par conséquent, on ne peut pas modifier
le programme. On peut seulement l'utiliser et éventuellement le copier à l'identique.

NB : Un logiciel libre n'est pas forcément gratuit. Il ya des logiciels libres qui sont livrés avec ne
licence. Par contre les logiciels propriétaires sont des logiciels dont on a n'a pas accès au code
source. Ces logiciels nécessitent des licences payantes. Certains logiciels propriétaires gratuits, on
les appelle des « freewares ».
2. Historique des systèmes UNIX/Linux
L’histoire de Linux remonte en 1991 lorsque Linus Torvalds (ancien étudiant Finlandais) a
décidé de développer un noyau en s'inspirant des principes du fonctionnement du système
d'exploitation UNIX. Son but initial est de s'amuser et d'apprendre les instructions Intel 386.
Quand son noyau commence à marcher, il le met en libre téléchargement sur Internet en
demandant aux gens de l'essayer et de lui signaler les bugs. De nombreuses personnes se
montrent intéressées et l'aident à développer son noyau. Dès les premières version, il choisit de
mettre Linux sous licence GPL. Quelques années plus tard, d'autres développeurs bénévoles
commencent à créer des distributions Linux.
Aujourd'hui, le succès de Linux s'explique par la qualité technique du noyau, par la présence de
nombreuses distributions Linux qui facilitent l'installation du système et des programmes, mais
s'explique surtout par son appartenance au monde du Libre qui lui apporte une grande rapidité
et qualité de développement. Le nombre d'utilisateurs de Linux est aujourd'hui estimé à plusieurs
millions.

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3. Projet GNU et Linux


En 1983, Richard Stallman (fondateur du projet GNU) s'est rendu compte des restrictions
imposées par les logiciels propriétaires, a décidé de lancer le projet GNU, qui a pour but de
développer un système d'exploitation libre complet et inspiré des sytèmes UNIX, afin de contrer
le développement croissant des logiciels propriétaires.
L'histoire raconte que c'est une histoire de pilote d'imprimante qui lui a fait prendre conscience
du danger de la logique propriétaire. Il fonde alors une association, la Free Software Foundation,
et écrit le GNU Manifesto, dans lequel il décrit les quatre libertés fondamentales que doit
respecter un logiciel pour être qualifié de logiciel libre (free software en anglais) :
 la liberté d'exécution : tout le monde a le droit de lancer le programme, quel qu'en soit le
but
 la liberté de modification : tout le monde a le droit d'étudier le programme et de le
modifier, ce qui implique un accès au code source
 la liberté de redistribution : tout le monde a le droit de rediffuser le programme,
gratuitement ou non
 la liberté d'amélioration : tout le monde a le droit de redistribuer une version modifiée du
programme.

4. Notion de versions et de distributions


Une distribution désigne l'ensemble des logiciels présentant les mêmes caractéristiques
par leur environnement d'exécution. Ces logiciels sont catégorisés formant ainsi une distribution.
Pour chaque distribution, des mises à jours effectués pour corriger les bugs ou défauts logiciels.
A chaque fois qu'il y a amélioration, le résultat est livré sous forme de version. Il existe plusieurs
distributions et des versions des systèmes Linux parmi lesquelles on peut citer :
 Slakeware
 RedHat/Fedora
 SuSe

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 Mandrake
 Debian
 Ubuntu
 Knoppix

5. Caractéristiques des systèmes Linux


Un système linux est constitué d'un noyau, d'un interpréteur appelé Shell et d'un
ensemble de bibliothèques organisés sous forme d'API (Application Programming Interface).

Figure : caractéristiques d’un système Linux

 Le noyau de système d'exploitation (abrégé noyau, ou kernel en anglais), est la partie


fondamentale des systèmes d'exploitation (en général). Elle gère les ressources de
l'ordinateur et permet aux différents composants matériels et logiciels de communiquer
entre eux.
 Le Shell est un interpréteur de commande. Il met un environnement d'exécution à
disposition de l'utilisateur lui permettant d'exécuter des commandes qui seront envoyées
au noyau.

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 Les API (Application Programming Interface) est un ensemble de bibliothèques


permettant aux programmes (commandes) de s'exécuter convenablement.
Les caractéristiques essentielles d'un système Linux sont :
 Multi-tâche : un système Linux permet l'exécution de plusieurs processus simultanément
à la fois
 Multi-utilisateur : plusieurs utilisateurs peuvent se connecter simultanément sur le
système à la fois
 système hiérarchisé : les fichiers sont organisés sous forme d'arborescence dont la racine
est symbolisé par « / ».

7. Installation d'un système Linux


L'installation d'un système d'exploitation Linux touche aux structures de données
fondamentales du disque dur et est de ce fait une opération très sensible. Il est donc nécessaire
de connaître certaines notions de base afin de savoir ce que l'on est en train de faire.
Dans ce paragraphe, nous allons apprendre les notions liées aux partions, formatage, système de
fichiers.
Partitionnement
Une partition est une partie d'un tout. Une partition sur un disque dur est une partie du
disque. Le partitionnement c'est l'opération qui consiste à subdivisé l'espace de stockage (disque
dur) en plusieurs parties indépendantes de taille restreinte. La notion de partition permet de
réserver certaines portions du disque dur à un usage particulier, et de bien séparer les données
qui se trouvent dans chaque partition. Le partitionnement permet d'installer plusieurs systèmes
d'exploitation indépendamment les uns des autres sur un disque dur.

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Figure : Partitions primaires et partitions logiques

Sous Linux, il y a au maximum quatre partitions principales ou primaires. A partir de la


cinquième partition, on parle de partition étendue. Dans la partition étendue, on peut créer ce
qu'on appelle partition logique. L'ID de la partition étendue sous Linux est égale à « 5 ». La
commande « fdisk -l » fournie plus d'informations à ce sujet. La limitation à quatre partitions
seulement est extrêmement contraignante, c'est ainsi que la notion de partition étendue a été
introduite. Une « partition étendue » est une partition primaire spéciale, dans laquelle il est
possible de définir jusqu'à 64 sous-partitions.
Ces sous-partitions sont appelées des « partitions logiques ». Les données ne sont jamais stockées
dans la partition étendue elle-même, mais dans ses partitions logiques. On ne peut définir qu'une
seule partition étendue sur le disque.

Conception du schéma de partitionnement

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Pour concevoir un bon schéma de partitionnement, il faut tenir compte des


caractéristiques physiques du système, notamment la taille du disque dur, la taille de la mémoire
et éventuellement la vitesse du processeur.

Caractéristiques physqiues Exigences


-Taille du DD
-Taille de la RAM Taille(swap)>=2 Taille(RAM)
-Processeur
Partitions obligatoires
/boot : pour les fichiers de démarrage
/: partition racine
swap : partition d'échange

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Figure : Exemple d'un schéma de partitionnement

Le formatage
Pour bien exploiter un espace de stockage, il convient de le subdiviser ou le segmenter,
ensuite de créer sur les partitions créées un système de fichier permettant d'organiser l'espace
de stockage brut. Si le terme courant est le formatage, sous Linux, on parle de création de
« filesystem » une opération qui consiste à associer à un espace de stockage brut un système de
fichiers.

Installation d'un système Linux

Démarrer sur le disque d'installation

 Réglage de la séquence d'amorçage

 Redémarrez votre ordinateur (Ctl+Alt+Suppr) et entrez dans le BIOS du système en


appuyant sur une touche au démarrage (Généralement F2 ou F12 suivant l'architecture
du système).

 Naviguez dans les menus du BIOS jusqu'à la page qui permet de changer la séquence de
démarrage. Selon votre méthode d'installation, assurez-vous que le lecteur optique
désigné par CD-ROM, ou la clef USB, y intervient avant le disque dur désigné par C, Hard
Drive ou HDD-0.

 Quittez le BIOS en sauvegardant les changements (F10).

NB : Pour les autres instructions d'installation, référez-vous à la vidéo en ligne à l'adresse

8. Démarrage du système
Processus de démarrage

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Le processus de démarrage suit un séquencement d'instructions exécutées les unes à la


suite des autres.
A l'allumage (mise sous tension), le BIOS (Basic Input Output System) c'est un programme qui a
pour rôle de détecter les différentes entrées/sorties présentes sur le système. Ce programme
réside en mémoire ROM (Read Only Memory) et se charge en mémoire RAM (Randon Access
Memory) et s'exécute à la mise sous tension du système.
Une fois s'exécuté, il lance ensuite un autre programme appelé MBR (Master Boot Recorder, se
situe sur le premier secteur du disque dur). C'est le conteneur des chargeurs de démarrage. Il
exécute le Bootstrap Loader. Celui-ci cherche ensuite à charger le secteur de boot de la partition
active, et exécute le gestionnaire d'amorçage qui s'y trouve (discusion de la séquence de boot).
Ce gestionnaire peut donner accès aux différents systèmes d'exploitation, qu'ils soient situés sur
d'autres partitions ou même d'autres disques durs.
Enfin, le système d'exploitation se charge et s'exécute et dialogue avec l'utilisateur jusquà la fin
de la session.

Les niveaux d'exécution


Comme tout système d'exploitation, les systèmes Linux peuvent être lancés sous différents
modes. Ces différents modes sont appelés « niveaux d'exécution » (runlevel). Les différents
niveaux d'exécution sont numérotés de 0 à 6.

 Niveau 0 : Ce niveau correspond à l'arrêt physique du système. Il faut aussi gérer les
actions à effectuer correspondant au niveau 0.
 Niveau 1 : Appelé mode «Single» ou mode connexion unique, ce niveau d'exécution est
destiné aux opérations de maintenance (réparation du système ou récupération de
données). Il ne permet qu'une seule connexion en tant que « root » (super-utilisateur)
d'où son nom de « Single ». Le système fonctionne avec un service minimum, car la
majorité des services sont arrêtés.

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 Niveau 2 : C'est un niveau d'exécution qui n'est pas vraiment défini. Il est laissé à la
compétence de l'administrateur pour établir un mode de fonctionnement particulier. Par
ailleurs, il est utilisé comme niveau d'exécution par défaut sur certains systèmes (Debian
et dérivés).
 Niveau 3 : Il correspond au niveau d'activation des services sans interfaces graphiques.
Cela ne signifie pas que l'interface graphique n'est pas disponible, mais elle est plutôt
désactivée. L'exécution de la commande « #startx » permettrait de l'activer. En outre, seul
root peut se connecter au niveau 3.
 Niveau 4 : Non défini sur la plupart des systèmes. Il est cependant réservé à la compétence
de l'administrateur.
 Niveau 5 : Niveau fonctionnel de la plupart des systèmes. Tous les services sont démarrés
et l'interface graphique est activée. C'est le niveau d'exécution par défaut de la plupart
des systèmes.
 Niveau 6 : Niveau temporaire du système, il correspond à un redémarrage de la machine.
Sa configuration permet de déterminer quels sont les services à arrêter au redémarrage.

Niveaux d'exécution Description


Runlevel 0 Arrêt du système
Runlevel 1 Single User Mode ou mode de maitenance (un seul
utilisateur peut se connecter au système)
Runlevel 2 Mode multi-utilisateur sans démarrage de services
réseaux
Runlevel 3 Mode multi-utilisateur (mod root)
Runlevel 4 Mode non défini réservé aux experts
Runlevel 5 Mode multiutilisateur avec interface graphique
Runlevel 6 Redémarrage du système (reboot)

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Il est possible de passer d'un niveau d'exécution à un autre en utilisant les commandes « init ou
telinit ».
Tâche : affichage du niveau d'exécution
La commande « runlevel » permet d'afficher le niveau d'exécution en cours et celui
précédemment lancé.
[root@marseille ~]# runlevel

N5

Le programme « init » est toujours lancé avant tout autre processus. Son PID est égal à 1.
[root@marseille ~]# ps aux | grep init

root 1 0.0 0.0 2900 1440 ? Ss 06:12 0:01 /sbin/init

root 5520 0.0 0.0 4360 740 pts/0 S+ 08:42 0:00 grep init

2.11.3 Configuration du processus init


La configuration du processus init permet de déterminer le niveau d'exécution sous lequel
le système est lancé ainsi que les services qui y sont référencés. Le processus init est désigné
comme l'ancêtre de tous les processus, son PPID est égal à zéro (0).
[root@marseille ~]# ps -ef | head

UID PID PPID C STIME TTY TIME CMD

root 1 0 0 16:56 ? 00:00:01 /sbin/init

root 2 0 0 16:56 ? 00:00:00 [kthreadd]

root 3 2 0 16:56 ? 00:00:00 [migration/0]

root 4 2 0 16:56 ? 00:00:00 [ksoftirqd/0]

root 5 2 0 16:56 ? 00:00:00 [migration/0]

Le fichier inittab
La configuration du niveau d'exécution est consigné dans le fichier /etc/inittab. Son
contenu peut varier suivant les distributions, mais sa structure est toujours la même.

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Identifiant:niveau:mode_action:commande

 Identifiant : chaine de caractère qui permet d'identifier la ligne


 niveau : niveau d'exécution pour lequel le système est lancé
 mode_action : ce champ défini la façon dont la commande du quatrième champ va être
exécutée.
 commande : commande à exécuter au niveau d'exécution définit dans le deuxième champ
Voici un extrait de fichier /etc/inittab obtenu en sortie standard d'une distribution centos

# For information on how to write upstart event handlers, or how

# upstart works, see init(5), init(8), and initctl(8).

# Default runlevel. The runlevels used are:

# 0 - halt (Do NOT set initdefault to this)

# 1 - Single user mode

# 2 - Multiuser, without NFS (The same as 3, if you do not have networking)

# 3 - Full multiuser mode

# 4 - unused

# 5 - X11

# 6 - reboot (Do NOT set initdefault to this)

id:5:initdefault:

2.11.5 Lancement des services

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Sous Linux, les services sont lancés par des scripts. Tous les scripts de démarrage de
services se trouvent dans le répertoire « /etc/init.d » et doivent avoir au moins comme arguments
les paramètres « start » et « stop ». les fichiers « /etc/rcN.d (où N désigne le niveau d'exécution)
sont des liens symboliques vers les scripts se trouvant dans /etc/init.d.
Connexion au système
Après l'installation du système, vous devez maintenant vous connecter au système. La
connexion peut se faire en mode graphique u en mode console. Cela nécessite de fournir le login
et le mot de passe de l'utilisateur. L'écran qui suit montre une ouverture de session en mode
graphique.

N
Nom user
M
Mot de passe

Vous disposez de plusieurs consoles au démarrage du système. Linux vous donne la possibilité de
basculer d'une console à une autre. Les interfaces sont nommées « ttyX » ou X désigne le numéro
de l'interface. Pour basculer d'une interface à une autre on combine les touches ALT+F2. Pour
revenir sur la première console, ALT+F1.

8. Travail en ligne de commandes

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La maîtrise des systèmes Linux passe par une aisance dans dans l'exécution des tâches en ligne
de commande.

Activité 1 : Prise en main du terminal

Les systèmes Linux ont amélioré leur interface graphique pour faciliter les tâches à l’utilisateur
final. Pour se connecter en mode console, l’utilisateur doit cliquer dans la barre de menu
(equivalent menu démarrer de Windows) et taper terminal

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Pour réaliser les tâches d'administration, l'utilisateur doit prendre les droits de « root ».
Les privilèges accordés à chaque utilisateur sur un système Linux est concédé dans le fichier
« /etc/sudeoers ». Par défaut, seul le « patron root » a tous les privilèges sur le système. Pour
prendre les droits de root, l'utilisateur doit à partir de shell exécuter la commande « sudo » (super
user do). L'option « -i » ici permet d'initialiser le mot de passe du super-utilisateur, car celui-ci n'a
pas été attribué lors de l'installation.

Nous allons identifier chaque élément de cette capture d'écran


 root : nom de l'utilisateur (root est le super-utilisateur sur les systèmes Linux)
 @ : dsigne l'adresse de la machine à partir de laquelle root s'est connecté.
 paxi : nom de la machine
 ~ : Désigne le répertoire courant
 # : symbole du prompt du super-utilisateur

Activité 2 : Manipulation des commandes de base


Sous Linux, chaque utilisateur crée dispose d'un shell de connexion qui lui permet
d'exécuter des commandes internes au shell ou des commandes qui invoquent un logiciel. Ces

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commandes peuvent s'exécuter avec des options et suivies des arguments séparés par des
espaces.
Syntaxe d'une commande sous Linux

Cmd –[options] Arg1 Arg2 Arg3 ….. ArgN

Chaque commande vient avec un manuel d'utilisation. Pour consulter le manuel d'une commande
exécutez la commande « man (manuel) » suivi du nom de la commande.

Tâche 1 : consultation du manuel


Le manuel de référence est divisé en plusieurs sections. Chacune correspond à un sujet bien
particulier.
 Section 1 : Les commandes utilisateur.
 Section 1m : Les commandes d’administration système.
 Section 2 : Les appels systèmes (programmation).
 Section 3 : Les librairies de sous-routines (programmation).
 Section 4 : Les fichiers spéciaux
 Section 5 : Les formats des fichiers.
 Section 6 : Liste des jeux.
 Section 7 : Possibilités diverses.
 Section 8 : Les commandes d’administration système.
 Section 9 : Glossaire.
La commande « man » (manuel) permet d'afficher le manuel d'une commande.
Exemple : Affichage du manuel de la commande cp (copy)

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 Name : Donne la définition de la commande et son utilisation


 Synopsis : décrit la syntaxe d'utilisation
 Description : Donne la description détaillée de la commande et les explications des options
associées.

Tâche 2 : Identification, déplacement dans l'arborescence et affichage du répertoire courant


L’organisation des fichiers sous forme arborescente fait partie des caractéristiques
fondamentales des systèmes UNIX/Linux. Linux utilise la notion de fichiers au lieu de disques.

Linux permet à chaque utilisateur de connaître son identité à partir de son terminal utilisateur.

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La commande « whoami » (Who Am I, Qui Suis-je?) affiche le nom de l'utilisateur à partir du


terminal.

La commande « pwd » (Print Work Directory) permet d'afficher le chemin du répertoire courant.

La commande « cd » (change directory) permet de se déplacer dans l'arborescence du système.

Toutes les commandes utilisateurs sont exécutée à partir du répertoire courant. Ce répertoire est
indiqué dans le prompt de l'utilisateur. Lors du lancement du shell, le répertoire courant est
attaché au répertoire de base de l'utilisateur et est indiqué par le symbole « ~ ».
La notion d'arborescence fait appelle aux notions de « chemin abdolu et chemin relatif ».

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Le chemin absolu, c'est le chemin à partir du répertoire courant. Alors que le chemin absolu c'est
le chemin qui quitte de la racine vers le fichier.
[root@marseille ~]# cd /home/yvan/Desktop/

[root@marseille Desktop]# pwd

/home/yvan/Desktop

[root@marseille Desktop]# cd ..

[root@marseille yvan]# pwd

/home/yvan

[root@marseille yvan]#

Tâche 2: Copie de fichier


La copie est une opération qui consiste à dupliquer un fichier. La commande « cp » (copy) permet
de copier un fichier d'une source à une destination.
Syntaxe
cp <fichier_source> <destin ation>
<fichier_source> Désigne le chemin complet dans
l'arborescence qui mène vers le fichier
<destination> Identifie le chemin de la destination vers
laquelle sera envoyé le fichier.

Tâche 3 : Création, déplacement et renommage de fichiers


Lorsque vous souhaiter agir sur un fichier, il faut indiquer l'endroit ou son chemin d'accès
à la commande que vous allez exécuter.
La commande « mkdir » (Make Directory) permet de créer un répertoire vide

Syntaxe :

mkdir <nom_rep>

$ mkdir /home/paxi/Bureau/monrep

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La commande « touch » permet de créer un fichier vide

Syntaxe :

touch <nom_fichier>

$ touch /home/paxi/Bureau/monfihier

La commande « mv » (Move) permet de déplacer un fichier ou répertoire d'une source vers une
destination.
Syntaxe :

mv <chemin_fichier_source> <chemin_ficier_destination>

$ mv /home/paxi/Bureau/cours_uvs /home/paxi/Desktop/Cours/cours_se

La commande « mv » permet aussi de renommer un fichier ou un répertoire.

Syntaxe :

mv <ancien_nom> <nouveau_nom>

$ mv /home/paxi/Bureau/monancienfichier

/home/paxi/Desktop/Cours/monnouveaufichier

Tâche 4: Création de liens

La création des liens est réalisée par la commande « ln » (Link). Il y a deux types de liens :

 Lien simple :

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Syntaxe :

$ ln <fichier_source> <fichier_lien>

Exemple :

Le fichier$lien
ln peut ne pas exister, mais le fichier/home/paxi/Desktop/Cours/cours_se
/home/paxi/Bureau/cours_uvs source doit obligatoirement exister.

 Lien symbolique

Syntaxe :

% ln -s <fichier_source> <fichier_lien>

Exemple :

$ ln -s /home/paxi/Bureau/cours_uvs /home/paxi/Desktop/Cours/cours-linux

NB :

- Dans un lien simple, la suppression du fichier source n'affecte pas le fichier lien.

- Dans un lien symbolique, lorsque le fichier source est supprimé, le fichier lien n'est plus
actif.

Tâche 5 : Suppression de fichiers et répertoires

Les commandes «rm et rmdir » permettent éventuellement de supprimer des fichiers et


répertoires vides.

rm (remove), permet de supprimer un fichier vide

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Syntaxe :

rm <fichierasupprimer>

Exemple :

$ rm /home/paxi/Bureau/fichierasupprimer

rmdir (remove directory), permet de supprimer un répertoire vide

Syntaxe

% rmdir <rep>

$ rmdir /home/paxi/Bureau/repvide

Tâche 6: Affichage du calendrier et de la date, liste et concaténation

La commande « date » permet d'afficher la date

$ date

Mon Mar 2 16:11:16 GMT 2015

 cal (calendar), afficher le calendrier du mois en cours. Des options peuvent vous p
ermettre d'afficher le calendrier de l'année.

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Cours Système d’exploitation Linux

$ cal

March 2015

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 ls (List) affiche le nom d'un fichier, le contenu d'un 31
répertoire, ou du répertoire courant :

$ ls

1.pdf ec2lt.sql.gz Maildir Templates

astuces-RE espace_disk

 cat (concaténer)

Affiche le contenu d'un ou plusieurs fichiers (les uns à la suite des autres, sans séparation,
dans ce cas) :

$ cat assistant

Salif

Ndiaye

Kalia

Moustapha

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Le tableau ci-dessous contient la liste des commandes et la signification de quelques commandes


de base que vous devez tester. Veuillez consulter le manuel pour plus de détails.

Commandes Description
less et more Affichent le contenu d'un fichier en long page par
page
Apropos Recherche une commande à partir d'un mot clé
Echo Affiche en sortie standard
env Affiche uniquement les variables d'environnement
Exec Permet de lancer un nouveau shell sans lancer un
nouveau processus
Export Met une variable du shell dans la variable
d'environnement
Set Affiche toutes les variables d'environnement
Unset Detruit une variable
Uname Affiche les informations sur le système
History Affiche l'historique de toutes les commandes
exécutées dans le shell
Fmt Formate les paragraphe dans un fichier
Od Convertit un fichier en octal
Nl Numérote les lignes dans un fichier
ps Affiche la liste de tous les processus lancés
pstree Liste les processus lancé sous forme arborescente
kill et pkill servent à envoyer des signaux aux processus

Activité 3: Installation et gestions de fichiers

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Il existe plusieurs types d'installation de paquets sous Linux. Le choix du type d'installation
dépend de l'utilisateur en fonction du logiciel à disposition. Les applications peuvent être
installées de deux manières : la compilation des paquetages sources ou l'installation à partir des
dépôts en utilisant les gestionnaires de paquets.

9. Installation à partir des dépôts


Les distributions Linux utilisent des gestionnaires de paquets pour installer, désinstaller ou
mettre à jour les applications. Ces applications sont le plus souvent pré-compilées et ne
demandent plus de compilation.
Il existe deux grands gestionnaires de paquets : RPM et DPKG

9.1. RPM (RedHad Package Manager)


RPM est le gestionnaire de paquets utilisé sur les distributions RedHad et dérivées. La
gestion des paquetages est réalisée par la commande « rpm ». Les paquetages pré-compilés gérés
par RPM sont d'extension .rpm. Les programmes en format rpm portent la structure suivante :

Syntaxe

% rpm –[options] nom_programme-version-architecture.rpm

#rpm -ivh logiciel-1.1-i686.rpm

Options courantes de la commande rpm


 -i (ou - -insstall) : installe un paquetage
 -U (ou - -update) : met à jour un paquetage déjà installé
 -e (ou - -erase) : désinstalle un paquetage
 -q (ou - -query) : affiche les informations sur un paquetage installé
 -V (ou - -version) : vérifie un paquetage installé
 -v (ou - -verbose) : affiche le commentaire

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9.2. DPKG (Debian Package Manager)


DPKG est l'outil de gestion de paquets sur les distributions Debian et dérivées. Il permet
d'installer, de configurer, mettre à jour et de désinstaller les paquetages Debian. Les paquetages
pré-compilés gérés par DPKG sont d'extension .deb.

Syntaxe

% dpkg -[options] package-version-architecture.deb

# dpkg -i logiciel-1.2.1-i386.deb

Options courantes de la commande dpkg


 -i (ou - -install) : installe un paquetage
 -r (ou - -remove) : désinstalle l'application
 -L : liste les fichiers du paquetage
 dpkg-reconfigure : permet de reconfigurer un paquetage déjà installé
NB : Il existe d'autres options de la commande dpkg
Les options contrôlant les actions de la commande dpkg sont définies dans le fichier
« /etc/dpkg/dpkg.cfg ». Les fichiers contenant les informations de base de données de
paquetages se trouvent dans le fichier « /var/lib/dpkg ».

9.3. APT (Advanced Package Tools)


Les systèmes Debian ont développé un autre outil d'installation de paquets appelé « APT,
Advanced Package Tools ». Cet outil s'appuie sur dpkg pour installer les paquets. Il s'appuie sur
des liens définis dans le fichier /etc/apt/sources.list. Les utilisateurs expérimentés peuvent
ajouter des dépôts complémentaires dans ce fichier si le système n'arrive pas à retrouver le

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paquet lorsque vous lancez une requête d'installation. Pour explorer les différentes options de
la commande apt, il est important de consulter le manuel.
Les options courantes de la commande apt sont :
 apt-get install <logiciel> : install le paquetage logiciel
 apt-get remove <logiciel> : désinstalle le paquetage logiciel
 apt-get --purge remove <logiciel> : désinstalle le paquetage logiciel ainsi que les fichiers
de configuration.

Activité 4: Filtres, tubes et les redirections (traitement de flux de type texte)

Tâche 7: Utilisation des tubes

Les tubes encore appelés « pipe » et symbolisés par « | » permettent de concaténer


l'exécution de deux commandes. La sortie standard (STDOUT) de la première commande devient
l'entrée standard (STDIN) de la deuxième commande.

Cmd1 | cmd2 |
Tâche 8 : Les filtres
Un processus qui reçoit un ensemble de flux de données en entrée standard effectue des
tris et produit des résultats en sortie standard est appelé « filtre ». Les filtres sont réalisés le plus
souvent en association des tubes.

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Sort
La commande sort permet d’effectuer des tris sur des lignes de texte dans l’ordre
numérique
Nous allons créer un fichier nommé « licence1 » qui contient les noms de quelques étudiants.

$ cat licence1

Youssouf

Saleh

Ousamane

Ndiaye

Diop

On va maintenant réaliser le filtre en récupérant les flux en entrée et inverser l'ordre d'écriture

$ sort -n < licence1

Diop

Ndiaye

Ousamane

Saleh

Youssouf

grep
Permet de recherche dans des fichiers à partir d’une expression particulière. Les
$ grep -i 'home' < licence1
L'exécution de cette commande ne renverra aucun résultat.

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Tâche 9 : Entrées/Sorties et redirections


Lorsqu’un processus est crée, celui-ci se soit affecter des canaux de communication. Nous avons :
 l’entrée standard
 la sortie standard
 la sortie d’erreurs

Chaque canal de communication est associé à un numéro logique (code) appelé file descriptor
voir le tableau ci-dessous.

Canal de communication Fichiers Numéro logique


Entrée Standard STDIN 0
Sortie Standard STDOUT 1
Sortie d’erreur STDERR 2

echo
La commande echo permet d’afficher en sortie standard

Syntaxe

% echo <message>

$ echo Bonjour
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Tâche 10 : Les redirections


L'exécution d'une commande produit un résultat en sortie standard. Toute fois, on peut
rediriger la sortie standard dans un fichier en utilisant les symboles de filtres.
 > (simple redirection) : Il peut s'agir d'une première insertion
 >> (Double redirection) : la double redirection permet d'écrire en fin de fichier tout en
gardant le contenu initial. A défaut de cela, l'utilisation à nouveau d'une simple redirection
écraserait le premier contenu.
 < (lecture en entrée standard) : lit à partir d'un fichier en entrée standard.
 2>&1 (sortie d'erreurs) : renvoie la sortie d'erreur et la sortie standard d'une commande
dans un fichier.

$ echo Bonjour >day

$ echo Bonjour M. Kalia >>day

Exemple :
$ cdd /home/yvan 2> errorcmd
Voici ce qui serait affiché sur la sortie standard si on ne fesait pas de redirection

wc (Word Count)
Compte le nombre de lignes, de mots, de caractères, ligne dans un fichier et l'affiche en
sortie standard.
L'option -l permet de compter le nombre de lignes et l'option -c compte le nombre de caractères.

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Le fichier « licence1 » contient une liste d'étudiants. Vous allons le consulter en utilisant la
commande « cat ».

Utilisons le filtre « wc » pour compter le nombre de lignes et de caractères

cut (couper)
Cette commande extrait des colonnes (option -c) ou des champs (option -f ) des lignes
d’un fichier ou de l’entrée standard. Dans le cas de l’option -f, il est possible de lui spécifier le
délimiteur en utilisant l’option -d. Le délimiteur par défaut est la tabulation.
$ cut -f3,7 -d : /etc/passwd

Ici nous avons filtré les champs 3 et 7 du fichier « /etc/passwd » dont le Shell de connexion est
égal à « /bin/bash ».
Exécutez la commande suivante, avant chaque exécution modifiez les valeurs 1 et 3 par d'autres
valeurs et interprétez les résultats.
$ date | cut -c1-3

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head
La commande head permet d'afficher les première lignes de tête d'un fichier ou le nombre
de caractère avec l'option -c si l'on souhaite. Si vous ne précisez pas le nombre de lignes à afficher,
elle affiche les 10 premières lignes du fichier.
Exemple :

tail
La commande tail est le contraire de la commande head. Elle affiche les 10 dernières lignes
d'un fichier.
Exemple :

9.4. Les éditeurs de fichiers


Les éditeurs de fichiers sont d’une efficacité pratique lorsqu'on désire administrer une
machine pour les raisons suivantes :
 La majorité de la configuration Linux se fait par le biais de fichiers textes.
 Une machine tournant sous Linux ne dispose pas forcément d'interface graphique, donc il
vaut mieux savoir s'en affranchir complètement

Yvan KALIA, Certifié Linux Page 37


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 root n'est jamais sensé ouvrir une session graphique pour des raisons de sécurité.
9.5. Vi et Vim
L'éditeur vi est l'ancien éditeur des systèmes UNIX/Linux. Il es beaucoup plus utilisé,
malgré la non prise en charge des couleurs.
Vim, est une amélioration de vi qui prend en compte la gestion des couleurs afin de différencier
les paramètres des valeurs ainsi que les caractères spéciaux. Pour les débutants, il parait un peu
complexe mais c'est loin d'être le cas si on en tenait à sa performance.

Après le lancement de la commande vous allez vous trouver directement dans l'éditeur.
Pendant ce court apprentissage de vi, nous allons créer un fichier, le modifier, l'enregistrer, et
quelques autres petites manœuvres de survie :
vi et vim comprennent deux modes : un mode "commande" et un mode "insertion", après le
lancement de vi ou de vim nous sommes en mode commande : appuyez sur la touche
"Echap" puis sur "a" ("a", comme "append", permet d'ajouter du texte après le curseur). Vous
voyez en bas de l'écran apparaître la ligne " INSERT". Nous pouvons commencer notre texte.
N'oubliez pas de placer retour chariot au bout de chaque ligne.
Pour sauver le contenu du fichier appuyez sur Echap ensuite : et utilisez l'une des options
suivantes :
 w (write) : enregistre le fichier mais le garde en visuel comme sans le fermer.
 q ! (quit) : quitte le ficier sans enregistrer les modifications. L'usage du point d'exclamation
permet de focer.
 ZZ : enregistre et quitte le fichier. Lorsque vous passer en mode insertion, ajouter du
contenu à votre ficher, puis sur Echap et enfin ZZ pour enregistrer et quitter.

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 wq (write and quit) : enregistre et quitte le fichier.


 x : cette option aussi permet d'enregistrer et de quitter les fichier.
nano
Supposons que vous vouliez créer ou modifier dans votre home directory le fichier
toto.txt. Il suffit de lancer la commande :

L'interface de nano devrait alors apparaître.

Pour enregistrement le contenu du fichier appuyez sur Ctrl+x, puis Shift+O/Y ensuite sur Entrée
pour terminer.

10. Gestion des systèmes de fichiers

10.1. Qu'est-ce qu'un fichier ?

Yvan KALIA, Certifié Linux Page 39


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Du point de vue informatique, un fichier est une suite d'octets d'informations de même
type. En d'autres termes, un fichier est un ensemble de données (sous différents formats (binaire,
ASCII, ...)) stockés sur un disque.
Un système d'exploitation ne peut fonctionner convenablement que s'il y a une
organisation des données au niveau de la partition (disque) sur laquelle il est installé. En général,
son espace de stockage est constitué d'une suite d'octets sans aucune forme d'organisation. Pour
bien l'exploiter, il faut le segmenter dans un premier temps, c'est ce qu'on appelle le
partitionnement ensuite de créer sur les partitions à exploiter un système de fichier.
Le but premier d'un système de fichier est d'organiser l'espace brute de stockage pour y stocker
les données.
10.2. Les types de système de fichiers
Il existe plusieurs types de système de fichier dont les plus courants en environnement Linux sont
de la famille des «ext».
 etx2 : Ancien système de fichier des systèmes UNIX/Linux sans journalisation.
 ext3 : Amélioration des systèmes de fichier ext2 avec journalisation (journal de
transaction)
 ext4: Dernière évolution des files systèmes. Il vise à pallier les limites de l'ext3 en termes
de taille de fichiers.

Activité 11 : Montage de systèmes de fichiers


Tâche 8 : Montage
mount
La commande mount permet de monter un système de fichier sur un point de montage.
Un système de fichier est toujours rattaché à une partition.

Exemple1:

# mount -t ext3 /dev/sdb1 Yvan KALIA, Certifié Linux Page 40


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 mount : commande de montage de système de fichier


 ext3 : désigne le système de fichier
 /dev/sdb1 : représente la partition.
Exemple 2 :
Dans l'exemple 2, nous allons monter une partition sur su un point de montage

# mount -o /dev/sdb1 /mnt

 /dev/sdb1 : désigne la partiton à monter


 /mnt : représente le point de montage

umount
La commande umount permet de démonter une partition qui a été montée sur un point
de montage.

Exemple
Pour démonter la partition /dev/sdb1 montée sur /mnt, nous allons exécuter la
commande umount avec comme argument le point de montage (/mnt)

# umount /mnt

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11. Droits et permissions sur les fichiers et répertoires


11.1. Attributs d’un fichier
Par définition, un fichier est une suite d’octets possédant les attributs suivants :
 un type,
 un masque de protection,
 un nombre de liens avec d’autres fichiers,
 un propriétaire et groupe,
 une taille,
 une date de création et de dernière modification,
 un nom.
Les différents types de fichiers sont :
Types Codes
Fichier ordinaire -
Répertoire d
Lien symbolique l
Fichier spécial mode block b
Fichier spécial mode caractère c
Fichier spécial mode réseau n
Pipe nommé p

Le type « lien symbolique » correspond à un fichier spécial pointant physiquement sur un autre.
Les types « fichier spécial mode block » et « fichier spécial mode caractère” servent à
communiquer avec les périphériques (disques, terminaux, etc.). Le type « fichier spécial mode
réseau” sert de canal de communication entre processus sur différentes machines. Le type « pipe
nommé » sert de canal de communication entre différents processus sur une même machine.

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Sous UNIX/Linux, les répertoires et les fichiers sont confondus. Le terme fichier désigne en général
aussi bien le fichier ordinaire que les répertoires. Les systèmes UNIX/Linux sont orientés fichiers
contrairement aux systèmes Windows orientés disques, mais un répertoire est un classeur de
fichiers.
Les droits sur un fichier sont définis suivant trois classes à savoir:
 Le propriétaire (u) du fichier
 Le groupe (g) , propriétaire du fichier
 Les autres (o) (ceux qui ne font pas partie du groupe du propriétaire du fichier).
Pour voir les droits qu'ont les utilisateurs sur un fichier, il suffit d'utiliser la commande ls -l :

11.2. Protection de fichiers


Pour ouvrir une session sur un système multi-tâche et multi-tuilisateur, tout utilisateur est
appelé à fournir son login et son mot de passe. Une fois authentifié, le système lance un
interpréteur de commande sous un identifiant appelé UID (User Identifier). A ce UID est associé
un groupe (GID, Group Identifier) portant le nom de l'utilisateur appelé groupe primaire. Un
utilisateur peut appartenir à plusieurs groupes. Tous les processus gérés par cet utilisateur sont
lancés sous la même identité UID/GID. Sous Linux chaque fichier possède un propriétaire et un
groupe propriétaire. Le propriétaire du fichier peut modifier l'appartenance du fichier ou son
groupe.
Il n'y a pas de liaison particulière en matière de protection entre l'UID et le GID, car si un utilisateur
a un UID identique que celui du fichier et un GID différent, celui-ci se placera au niveau du fichier.
Chaque utilisateur a son identifiant unique.
11.3. Permissions sur les fichiers et répertoires
Sous Linux, il y a trois modes d'accès :
 Accès en écriture
 Accès en lecture
 Accès en exécution

Yvan KALIA, Certifié Linux Page 43


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Suivant le type de fichier, le mode de protection permet d'effectuer les différentes actions sur le
fichier. Chaque mode d'accès est symbolisé par un code caractère présenté dans le tableau ci-
dessous :

Modes d'accès Fichier Codes


Ecriture Le contenu du fichier est visible w
Lecture Le contenu du fichier peut être r
modifié
Exécution Le fichier peut être copié ou X
exécuté
Aucun Seul le propriétaire peut -
manipuler le fichier

11.4. Code de notation


Le positionnement des droits sur une ressource peut se faire en notation caractère ou
octal voir le tableau ci-dessous :

Codes caractères Notation octale


Lecture (r) 4
Ecriture (w) 2
Exécution (x) 1
Aucun (-) 0

Chmod (Change Mode)


La commande chmod permet de modifier les droits positionnés sur une ressource.

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Syntaxe :

chmod -[option] fichier

Exemple

# chmod 740 licence1

Ici, nous avons positionné les droits en notation octale, mais peut se faire en notation caractère
# chmod u+r+w+x,g+r, licence1

chwn (Change Owner)


La commande chown permet de modifier l'appartenance d'un fichier ou répertoire
La commande ls -l (List) permet d'afficher les attributs de fichiers et répertoires. Nous avons créer
un fichier nommé « licence1 ». Voyons maintenant quels sont les droits positionnés sur le fichier ?

Vous voyez sur la capture que le fichier appartient au patron root, mais nous allons modifier
l'appartenance et le donner à l'utilisateur « yvan » (utilisateur crée sur le système)

11.5. Gestion de la mémoire virtuelle (Swap)

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Le swap est un espace d'échange entre le reste du disque dur et de la mémoire RAM. C'est
un espace de stockage exploité pour pallier à un manque de mémoire physique sur le système.
Par exemple, quand la mémoire physique vient à manquer pour les applications, une partie des
informations stockées en mémoire et n'ayant pas fait l'objet d'une utilisation est déplacée sur le
swap, afin de libérer de l'espace pour les applications qui ont un besoin immédiat en mémoire. Si
les applications ont besoin des informations qui ont été basculées sur le swap, le mécanisme de
swap est à nouveau engagé.

Tâche 9 : Création de l'espace swap


Pour bien l'exploiter, l'espace swap doit être préparé comme si on créerait un système de
fichier sur un espace de stockage brut. Cette préparation se fait avec la commande « mkswap ».
Syntaxe sous Linux

Tâche 10 : Exploitation de l'espace swap


Après l'avoir créé, l'espace swap doit être rendu accessible au noyau par la commande « swapon »

Syntaxe d'activation de l'espace swap

Tâche 11 : Désactivation d'un espace swap


Lorsqu’on ne souhaite plus activer un espace swap, il faut le lui signifier par la commande
«swapoff », afin qu'il arrête d'engager le processus de swaping.
Syntaxe de désactivation de l'espace swap

12. Gestion des utilisateurs et groupes


Linux est un système multi-utilisateur, par conséquent pour exécuter des applications sur
un système l'utilisateur soit être crée au préalable. Un seul utilisateur est crée lors de
l'installation.

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Tâche 12 : Création d'utilisateurs


Les commandes useradd et adduser permettent de créer des utilisateurs sur le système.

Syntaxe :

useradd <nom_user>

adduser <nom_user>

Des options peuvent être associées aux commandes pour des actions particulières.

Tâche 13 : Modification des utilisateurs


usermod
La commande usermod permet de modifier certaines informations à propos de
l'utilisateur.

Syntaxe :

usermod -[options] <nom_user>

Tâche 14 : Suppression d'utilisateurs


userdel
La commande userdel permet de supprimer un utilisateur crée sur le système

Syntaxe :

userdel -[options] <nom_user>

Lorsque la commande userdel est utilisée sans option, celle-ci supprimera l'utilisateur mais pas
son répertoire de base. Pour bien nettoyer, il faut lui passer l'option -r .

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Tâche 15 : Création de groupe


groupadd
Permet de créer un groupe vide sur le système

Syntaxe :

groupadd <nom_group>

Tâche 16 : Suppression de groupe


Un groupe crée sur le système peut être modifié ou supprimé.
groupdel
Permet de supprimer un groupe vide

Syntaxe :

# groudel <nom_groupe>

groupmod
Permet de modifier le nom d'un groupe

Syntaxe :

# groudmod –[options] <nom_groupe>

Dans les ateliers que nous ferons, nous verrons comment affecter un utilisateur à un groupe et
lui donner quelques privilèges ?

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