Vous êtes sur la page 1sur 119

MDC-SMG-FP-18

Manuel des cours Date : 26/12/2018


Page 1 sur 119

Manuel de cours

Rédigé par Vérifié par Approuvé par

Nom Mr Baik A.. Mme Mr Menouar M. Mr Benaouda D. Mr Belabes A.


prénom Oumoussa R.
Fonction Enseignant ING.certifié ING.certifié Chef service formation Directeur du CSZ
certifié .NIV2 .NIV2 évaluation.et programme
Visa .NIV2

Radiographie (Document stagiaire)


Version 00

Version du cours Date de validation Motif de modification


00 30 janvier 2019 Création document

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 2 sur 119

Sommaire :

Introduction

Appareillage rayon x et gamma

Système film

Sensitométrie

Qualité d’image

La matière

Interaction rayon matière

Les effets biologiques

Radioprotection

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 3 sur 119

Cours théorique stagiaire technologie

INTRODUCTION :
La radiographie industrielle est un essai de contrôle non destructif qui permet de
mettre en évidence des hétérogénéités physiques (criques, retassures, inclusions,
etc.…) ou chimiques (ségrégations majeures d’éléments de numéros atomiques très
différents) par absorption différentielle de rayons X et γ qui impressionnent une
émulsion photographique. La lecture des différences de noircissement au
négatoscope permet de détecter et identifier les défauts.

1- Principe et domaine d’application :


Le principe du contrôle radiographique est de placé l’objet à contrôlé entre une
source de rayonnement (X ou Gamma) et une émulsion photographique (Films
Radiographique).

Le noircissement du film (après développement) dépend de la quantité de


rayonnement reçu par le film.

Schéma de principe

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 4 sur 119

Domaines d’applications :
 Eprouvette d’homologation (cas de soudage)
 Aux cours d’élaboration du produit (contrôle intermédiaire).
 Produit brut (moulage et contrôle avant usinage).
 Maintenance (pièce ayant fonctionnée).
 Après réparation.
2- Les sources de rayonnements
Les sources de rayonnements ionisants sont choisies en fonction de la nature des
matériaux à contrôler, de l'épaisseur traversée, de la qualité d'image demandée et
des conditions techniques de réalisation, on utilise généralement les rayons X ou les
rayons Gamma en radiographie industrielle.

3- Appareillage (RAYONS X):


Les rayons X sont produits à partir d’un appareillage spécial appelé groupe
radiogène et comprenant un tube radiogène, les gaines protectrices, un générateur
électrique constitué de transformateurs haute et basse tensions reliés à un poste de
commande.Les groupes radiogènes se diffèrent par leur haute tension maximale, on
distingue les appareils auto redressés et les appareils à tension constante.

En radiographie industrielle, la gamme des tensions utilisées varie entre 1kV à 420kV
(kV=kilovolt).

NOTA : à 420 kV l’épaisseur maximale radiographiée en acier ordinaire


est de 100 mm.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 5 sur 119

4- Tube radiogène

4-1 Description

Les tubes à rayon X utilisés en radiologie industrielle, se composent d’une enveloppe


en verre ou céramique scellée et sous vide, et de deux électrodes, une cathode de
charge négative générant les électrons et une anode de charge positive (tube
bipolaire) ou de charge nulle (tube unipolaire) comportant la cible.

4-2 La cathode

La cathode comporte deux parties distinctes :

4-2-1 Le filament : Fil de tungstène (température de fusion d’environ 3400°C) de


0,2 mm à 0,3 mm de diamètre, bobiné en hélice (tubes directionnels) ou en spirale
(tube panoramiques).

Une transformatrice basse tension alimente le filament dans lequel circule un courant
réglable.

4-2-2 La cupule de concentration : C’est la pièce qui entoure le filament et permet


grâce à sa forme la création de lignes de forces qui dirigent et concentrent le
faisceau d’électrons vers la cible.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 6 sur 119

4-3 L’anode

Electrode constituée de deux parties :

4-3-1 La cible ou anticathode : C’est dans cette pièce que se forment les rayons X
après freinage des électrons du faisceau. Les photons X sont émis dans toutes les
directions à partir de la zone bombardée appelée foyer. Dans les tubes de radiologie
industrielle la cible est toujours en tungstène, car le transfert d’énergie cinétique en
énergie calorifique est très important.

Il existe différentes formes de cibles.

 Cibles coniques ou planes pour les tubes panoramiques.


 Cibles inclinées de 15 à 25 ° pour les tubes directionnels.

Panoramique orthogonale Panoramique non orthogonale

Directionnelle

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 7 sur 119

4-3-2 Le refroidisseur : Partie massive en cuivre acheminant la chaleur dissipée


dans la cible vers l’extérieur du tube.

4-4 L’isolant

Il est courant d’isoler électriquement les tubes et les transformateurs en les montant
noyés dans de l’huile minérale ou du gaz sous pression (Hexafluorure de soufre SF6)

4-5 Fenêtre du tube, filtration inhérente

La fenêtredu tube est l’élément qui sépare l’intérieur de l’extérieur d’un appareil, elle
est en béryllium pour les tubes à basse énergie (tension inférieures à 100 kV), et en
plastique (araldite) ou métalliques pour les tubes qui travail à des énergies plus
élevées.

La filtration inhérente atténuation de l’intensité du rayonnement X par les obstacles


(parois en verre, isolant, fenêtre, etc.….) se trouvant à l’intérieur même d’un
appareil, la filtration inhérente est exprimée en épaisseur équivalente aluminium
ou cuivre.

4-6 Protection

Pour éviter lerayonnement de fuite ou pour le maintenir en dessous des limites


maximales admissibles, on entoure le tube radiogène d’une gaine en plomb qui
limite par la même occasion le faisceau utile :

 Par un trou circulaire (tubes directionnels)


 Par une ceinture en alliage d’aluminium (tubes panoramiques)
5- Système de refroidissement du tube
Le dégagement de chaleur qui accompagne l’émission de rayons X est considérable.
C’est le problème de refroidissement des tubes qui limite pratiquement leur
puissance. Ce refroidissement doit donc être réalisé avec soin.
Plusieurs systèmes sont utilisés :

5-1 Refroidissement à l’air ou au gaz

Dans ce type de refroidissement, la chaleur est évacuée du tube cathodique par une
rallonge en cuivre de l’anode. Un ventilateur assure le refroidissement de cette

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 8 sur 119

rallonge en créant un courant d’air ou de gaz (par exemple, l’hexafluorure de soufre


SF6, bon isolant électrique).

5-2 Refroidissement au moyen de liquides

Une circulation de liquide au voisinage immédiat de l’anode assure l’évacuation de la


chaleur. Lorsque l’anode est à la terre, ce liquide est de l’eau dont la chaleur
spécifique est élevée. Avec des tubes bipolaires, on utilise de l’huile qui a l’avantage
d’un grand pouvoir isolant.
Une circulation de liquide donne un meilleur refroidissement qu’un courant gazeux.
Par contre, l’augmentation de poids qui en résulte peut être un inconvénient
important lorsque le tube doit être déplacé sur chantier.

5-3 Tubes à anode tournante

On peut utiliser un système où l’anode est animée d’un mouvement de rotation. La


surface bombardée de l’anticathode change à chaque instant. La puissance
admissible se trouve considérablement augmentée par rapport à un foyer fixe et la
durée de vie de l’anticathode sera plus longue.

Directionnelle à anode tournante

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 9 sur 119

6- Les circuits électriques


Les alimentations électriques des générateurs à rayons X sont de plusieurs types

6-1 Circuit auto - redresseur

6-2 Circuit à une soupape (Kénotron)

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 10 sur 119

6-3 Redressement à double alternance

6-4 Circuit Villard

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 11 sur 119

6-5 Circuit Greinacher

7- Le faisceau de rayons X
On peut classer les tube à rayons X en plusieurs catégories suivant leur géométrie,
on distingue :

7-1 les tubes à émission directionnelle

Le faisceau est généralement émis dans un cône de révolution dont l’angle au


sommet ne dépasse pas 40°. Dans certains tubes, on réalise des angles d’ouverture
supérieurs à 40°.

Faisceau directionnelle

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 12 sur 119

7-2 les tubes à émission panoramiques

Le faisceau est émis sur 360° autour de l’axe du tube. L’ouverture de la section
longitudinale du faisceau ne dépasse pas 30 à 35°.

Dans le type panoramique oblique, l’axe du faisceau fait un angle d’environ 15° avec
le plan de l’anticathode.

Panoramique orthogonale Panoramique oblique

7-3 les tubes à anode longue

Pour ces types de tubes, l’anticathode est située à l’extrémité d’un tube étroit
prolongeant le tube principale et comportant généralement un dispositif
supplémentaire de guidage des électrons.

Parmi les tubes à anode longue, on distingue :

 Les tubes à faisceau hémisphérique


 Les tubes à faisceau annulaire
 Les tubes à faisceau conique latéral

Panoramique à anode longue

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 13 sur 119

8- L’anticathode et le foyer
La surface de l’anticathode bombardée par le faisceau d’électrons s’appelle le foyer
thermique.

La puissance reçue par unité de surface de foyer thermique s’appelle charge focale
(exprimée en watts/mm2)

Le faisceau de rayons X qui sort du tube est généralement perpendiculaire au


faisceau d’électrons qui frappe l’anticathode. Dans un tube directionnel, l’anticathode
est inclinée par rapport à la direction des électrons d’un angle de 60 à 70°. La
projection du foyer thermique sur un plan perpendiculaire à l’axe du faisceau de
rayons X est appelée foyer optique.

9- Les accessoires du générateur


Les générateurs de rayons X, selon la puissance et l’utilisation, sont fixes ou mobiles.
Dans les postes fixes, toute l’alimentation électrique est indépendante du tube et
reliée à lui par des câbles qui, pour les fortes tensions, sont lourds et relativement
rigides. Dans les générateurs monoblocs, mobiles, la cuve est reliée au poste de
commande par un câble basse tension à conducteurs multiples. Ces derniers
appareils sont beaucoup plus maniables : on leur donne la préférence pour le
contrôle en atelier ou sur chantier.
L’utilisation du générateur de rayons X requiert un certain nombre d’appareils de
réglage et de contrôle qui, dans les appareils fixes, sont placés sur un pupitre
decommande qui comprend ordinairement :

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 14 sur 119

- un kilovolt mètre qui indique la valeur de la haute tension


- un milliampèremètre qui donne le débit électronique du tube
- une minuterie qui permet de régler le temps d’exposition
- une prise de câble d’alimentation
- une prise de câble de liaison poste de commande – transformateur
- une prise de câble de liaison des dispositifs de détection et balisage
- des voyants lumineux
- des systèmes de sécurité (empêchant : excès de débit, surtension, etc.…)
Le pupitre est placé en général dans une cabine protégée par un revêtement de
plomb ou par des parois épaisses en béton vibré. L’opérateur surveille les opérations
à travers une fenêtre obturée par du verre en plomb.
Exemples d’installation : Tableau résumant la caractéristique de construction et
d’utilisation de quelques installations courantes
10- Influence de la nature de l’anticathode et de l’alimentation du tube
La quantité de photons émis par un tube dépend beaucoup du numéro atomique Z
du métal qui constitue l’anticathode : les éléments lourds ont un rendement bien
meilleur que les éléments légers. L’anticathode des tubes radio gène utilisés en
radiologie industrielle et généralement en tungstène.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 15 sur 119

Tube
Foyer
Refroidissement Isolant optique Rythme de travail
(mm)
U max (kV) I max (mA)

15mn pose
100 6 Bain d’huile Huile 1,4x1, 4
5mn d’arrêt

2mn pose
140 5 Bain d’huile Huile 1,5x1, 5
2mn d’arrêt

200 3 Bain d’huile Huile 2x2 50%

Injection
50% sans refr. eau,
200 10 huile+refr huile Huile 3,2x3, 2
illimité avec refr. eau
par échangeur

Circulation
300 3 Gaz 2,2x2, 2 50%(5mn+5mn)
forcée de gaz

300 50%(2mn+2mn) sans


Injection huile
14 Gaz 3,6 refr. eau, Illimité avec
+refr .eau
refr. eau

400 3 Injection Gaz 1,5x1, 5 50%(5mn+5mn) sans


huile+refr.eau refr. eau illimitée avec
refr. eau

400 10 Injection Gaz 4x4 50%(5mn+5mn) sans


huile+refr.eau refr. eau illimitée avec
refr. eau

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 16 sur 119

Influence de haute tension U

Variation de la longueur
d'onde des rayons X en
fonction de la tension du tube

Influence du courant électronique i

Variation du rayonnement en
fonction de l'intensité appliquée
à la cathode,
pour une tension constante

 La qualité du rayonnement est déterminée par la tension d'accélération en kV.


 La quantité de rayonnement est définie par l'intensité du courant en mA.

11- Méthode du sténopé :


C’est une méthode qui est définie pour déterminer les dimensions du foyer optique

Description de la méthode :

Un film enfermé dans une cassette sans écran renforçateur, est placé à une distance
d’environ 1 mètre du foyer. Une plaque de plomb, percée en son centre d’un trou de
diamètre aussi petit que possible (inférieur à 0.5mm) est interposée entre le foyer et
le film. La distance entre le foyer et la plaque est choisie beaucoup plus petite que la
distance entre la plaque et le film, par exemple dans le rapport de 1 à 4 (20cm et

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 17 sur 119

80cm). La plaque et le film doivent être perpendiculaires à l’axe du cône de


rayonnement et le trou bien centré par rapport à cet axe. Après une exposition de
courte durée mais qui permet de donner une image bien visible de la forme et
éventuellement des défauts du foyer sur le film, on mesure cette image qui est
normalement agrandie de quatre fois par rapport aux dimensions réelles du foyer.
(Aucune correction n’est nécessaire si le diamètre du trou est inférieur à 0.5mm et si
les dimensions du foyer sont supérieures ou égales à 4mm).

(1) (2)

(3)

(5)

(4)

(1) : foyer

(2) : flux d’électrons

(3) : plaque de plomb percée d’un trou (sténopé)

(4) : film

(5) : image du foyer

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 18 sur 119

LES SOURCES A RAYONS GAMMA

1- CARACTERISTIQUES DES SOURCES RADIOACTIVES REQUISES :

1-1- Energie des rayons émis :


Les rayons  sont émis par les noyaux radioactifs avec une énergie allant de
quelques keV à quelques MeV.

En contrôle industriel, on utilise les sources émettant des rayons  d’énergie


suffisante pour réaliser les radiographies.

Le Cobalt 60 « Co60 » :

C’est un radioélément monochromatique

Émet à chaque désintégration deux spectres d’énergie 1,17 et 1,33MeV

Ep traversé : acier 60 ≤ Ep ≤ 150mm

Cs = 1.3 R/h à 1m pour 1Ci

T = 5.3 ans

Le Césium 137 « Cs137 » :

C’est un radioélément monochromatique

C’est un déchet de la désintégration spontanée de l’uranium 235 « bombardement


avec un neutron thermique »

Émet à chaque désintégration un spectre d’énergie 0,66MeV

Ep traversé : acier 10 ≤ Ep ≤ 40mm

Cs = 0.35 R/h à 1m pour 1Ci

T = 30 ans

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 19 sur 119

L’Iridium 192 « Ir192 » :

C’est un radioélément polychromatique.

Émet à chaque désintégration 9 spectres d’énergie de 0,3 à 0,6 MeV, énergie


moyenne 0.35 Mev

Ep traversé : acier 20 ≤ Ep ≤ 60mm

Cs = 0.5 R/h à 1m pour 1Ci

T = 74 J

Le Thulium 170 « Tm170 » : Tm169 +1n Tm170

C’est un radioélément monochromatique

Émet à chaque désintégration UN spectre d’énergie 0.084MeV

Ep traversé : acier Ep ≤ 5 mm

Cs = 0.0025 R/h à 1m pour 1Ci

T = 127 J

Ytterbium 169 « Yb169 » :

C’est un radioélément polychromatique.

Émet à chaque désintégration 8 spectres d’énergie de 0.063 à 0,198 MeV,

Ep traversé : acier 2 ≤ Ep ≤ 15mm

Cs = 0.125 R/h à 1m pour 1Ci

T = 31 J

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 20 sur 119

Sélénium 75 « Se75 » :

C’est un radioélément polychromatique.

C’est le sel de la désintégration d’uranium U235

Émet à chaque désintégration 4 spectres d’énergie de 0,137 à 0,265 MeV,

Ep traversé : acier 2≤ Ep ≤ 30mm

Cs = 0.203 R/h à 1m pour 1Ci

T =120 J

1-2- Activité :
L’activité d’une source radioactive représente le nombre de désintégration d’atomes
par unité de temps.

L’unité usuelle est le Curie (Ci). Une source de 1 Ci est le siège de 37 milliards de
désintégrations par seconde. 1 Ci a été défini comme étant l’activité d’un gramme de
radium 226.

L’unité légale est depuis 1975, le Becquerel (Bq) qui est égal à une désintégration
par seconde.

La correspondance entre le Curie et le Becquerel est :

1 Ci = 37 GBq et 1 TBq = 27 Ci

En pratique, la source utilisée doit avoir une activité suffisante pour réaliser des
radiographies en des temps industriellement acceptables.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 21 sur 119

1-3- Décroissance radioactive : notion de période radioactive


L’activité d’une source est une fonction exponentielle décroissante du temps.

Ar = Ai . e-t (1)

Ar est l’activité restante après un temps écoulé t depuis le jour où a été déterminé
l’activité initiale Ai.

 est la constante radioactive = 0.693/T

La source radioactive doit avoir une durée de vie assez longue, c’est à dire que son
activité décroît lentement.

Pour apprécier la rapidité avec laquelle l’activité décroît, on définit une nouvelle
constante : la période radioactive T.

La période d’une source radioactive est l’intervalle de temps au cours duquel l’activité
est réduite de 50%. La relation (1) en fonction de la période devient :

-0.693*t/T
Ar = Ai .e (2)

Si on veut exprimer le temps écoulé en nombre de période, la relation (2) s’écrit :

n
Ar = Ai / 2 (3)

Avec t = n T

On peut aussi calculer l’activité restante en utilisant un tableau de coefficient de


décroissance ou un abaque de décroissance.

1-4- Constante spécifique d’un rayonnement gamma


La constante spécifique d’un rayonnement  issue d’une source radioactive (en
abrégé on dit constante spécifique de la source) est égale au débit d’exposition à un
mètre d’une source dont l’activité est égale à l’unité.

La source doit avoir une constante spécifique suffisante pour être utilisée en
gammagraphie.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 22 sur 119

1-5- Activité spécifique


L’activité spécifique d’une source radioactive est l’activité par unité de masse. En
pratique, elle s’exprime en Ci/g. Pour les besoins de la gammagraphie industrielle, on
cherchera à utiliser des sources de forte activité et de taille réduite, c’est à dire des
sources à activité spécifique élevée dans le but de réduire le flou géométrique.

2- NOTIONS SUR LA PREPARATION DES RADIOELEMENTS

2-1- Production par bombardement nucléaire

Pour produire un radioélément artificiel on expose l’élément stable à un flux de


neutrons thermiques dans un réacteur nucléaire.

A A+1*
X + 1 neutron X
Z Z
Pour un flux de neutrons donné, on peut considérer, avec une très bonne
approximation, que le nombre Q de telles réactions qui se réalisent par seconde
demeure sensiblement constant au cours de la préparation.

Cependant, le nombre d’atomes radioactifs présents dans la substance exposée


n’est pas proportionnel au temps de bombardement. En effet, dès les premiers
instants de la préparation, dès que l’on a créé un nombre donné d’atomes
radioactifs, le phénomène de décroissance radioactive se produit. Pour le calcul du
nombre N d’atomes radioactifs présents avec un temps t de préparation, on doit tenir
compte de cette fuite qui devient importante à mesure que N augmente. Lorsque
dans l’intervalle d’une seconde, le nombre de désintégrations radioactives est égal
au nombre d’atomes radioactifs créés, le nombre total N d’atomes radioactifs ne peut
plus augmenter. On a atteint la saturation.

Au bout d’un temps t de bombardement neutronique, l’activité obtenue vaut :

 0.693.t

A  Asat 1  e T 


 

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 23 sur 119

A titre indicatif, voici quelques valeurs d’activité spécifique atteintes pour l’iridium et le
cobalt.

Temps de bombardement activités spécifiques obtenues

Aux neutrons thermiques cobalt 60 iridium 192

Au bout de 7 jours 0.24 Ci/g 17 Ci/g

Au bout de 30 jours 1.1 Ci/g 60 Ci/g

A la saturation 100 Ci/g 310 Ci/g

Le temps de bombardement pour approcher la saturation est bien entendu bien plus
important dans le cas du cobalt que dans le cas de l’iridium. Les temps nécessaires
sont d’ailleurs dans le rapport des périodes.

2-2- Production d’un radioélément par désintégration d’un parent

L’absorption d’un neutron par les noyaux fissiles tels que l’uranium et le plutonium
provoque des réactions de fission. Parmi les produits de fission, on trouve un certain
nombre d’éléments radioactifs en particulier le césium 137 utilisable en
gammagraphie.

3- CARACTERISTIQUES DES SOURCES RADIOACTIVES UTILISEES

Les exigences de l’utilisateur de sources radioactives pour la radiographie industrielle


portent sur les caractéristiques suivantes :

 Emettre un rayonnement d’énergie adaptée à la nature et aux épaisseurs des


matières contrôlées
 Avoir une durée de vie suffisante (période radioactive assez longue)
 Délivrer un débit d’exposition important (constante spécifique élevée)
 Avoir une bonne activité spécifique afin que son volume soit suffisamment
petit ( a cause du flou géométrique minimal imposé)

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 24 sur 119

3-1- Caractéristiques de l’iridium 192 et du cobalt 60 :

L’iridium offre un spectre riche d’une dizaine de composantes d’énergie comprise


entre 0.2 MeV et 0.6 MeV (énergie moyenne 0.35 MeV). Ces énergies situent son
domaine d’utilisation pour l’acier entre 30 et 80 mm d’acier avec une bonne qualité
d’image. Sa période est appréciable ( 74 jours)

Ce sont les radioéléments les plus utilisés. Avec ces deux sources, on réalise
actuellement environ 95% des contrôles par gammagraphie.

Le cobalt émet deux rayons gamma avec la même intensité, l’un d’énergie
1.173 MeV et l’autre d’énergie 1.333 MeV (énergie moyenne 1.25 MeV). Ces
énergies permettent la radiographie de pièces d’acier d’épaisseurs comprises entre
50 et 150 mm avec une assez bonne qualité d’image. Sa période radioactive est
assez longue (5.27 ans)

3-2- Caractéristiques des autres radioéléments :

Le césium 137 (silicoduminate de césium Cs2O,Al2O3,4SiO2 ou pollucite) émet un


rayonnement gamma constitué d’une seule composante de 0.66 MeV , permettant
de radiographier jusqu’à 100 mm d’acier, mais, pour les épaisseurs plus faible ,
l’iridium conduit à une meilleure contraste d’image grâce à sa richesse en
composantes d’énergies moyennes. Un autre avantage de l’iridium sur le césium est
sa forte activité spécifique ( 100 curies pour une source de 3x3 mm pour l’iridium
contre 15 curies pour une source de 6x7 mm pour le césium).

Parmi les avantages présentés par le césium, on citera sa longue période


radioactive(30.17 ans)

Son spectre monochromatique permet de faire des mesures d’atténuation par


compteur. Les principales applications sont l’étude des densités et de compacité de
certains matériaux et les détections de niveaux de liquide ou de solide dans les
réservoirs.

Le thulium 170, caractérisé par sa période appréciable (128 jours) mais aussi par un
rayonnement de faible énergie (0.084 MeV) est peu utilisé (tubes à paroi mince).

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 25 sur 119

D’autres sources radioactives ont récemment investi le domaine du contrôle


industriel, dont le sélénium 75 de période (118.5 jours) et d’énergie (8 composantes
allant de 0.066 MeV à 0.401 MeV)

4-CONDITIONNEMENT DES SOURCES

Les sources radioactives utilisées pour la radiographie industrielle sont des sources
scellées sous forme spéciale.

La matière radioactive est généralement mise sous la forme d’un cylindre. Une
source de 2x3 mm est un petit cylindre dont le diamètre et la hauteur valent
respectivement 2 et 3 mm.

Cette matière radioactive est logée dans une enveloppe protectrice scellée appelée
capsule.

La capsule est en acier inoxydable pour le cobalt, l’iridium, le césium, et en titane


pour le thulium.

L’ensemble matière radioactive plus capsule constitue la source scellée.

Pour la gammagraphie, la source doit avoir subi avec succès un en semble de tests
mécaniques, thermiques et chimiques qui font que cette source scellée est dite de
forme spéciale.

Filetage

soudure

Coupe
isotope

Capsule type IRG, COG, TMG 3 x 3 mm

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 26 sur 119

5 – MATERIEL D’EJECTION

Les appareils d’éjection utilisés en gammagraphie industrielle doivent être conformes


à la norme NF M.60.551 ; les principaux points de cette norme concernent
notamment la conformité de l’appareil des points de vues suivants :

 Débit de dose au contact, à 5 cm et à 1 m des parois externes du conteneur


 Résistance mécanique
 Résistance thermique
 Signalisation sur l’appareil
 Dispositif de verrouillage
5-1 LE CONTENEUR OU PROJECTEUR : TIF

Durant les périodes d’inutilisation, la source est stockée dans la coque du conteneur
dont les parois , en métal lourd, sont suffisamment absorbantes pour limiter le débit
de dose aux valeurs permises.

Actuellement, la source est presque toujours éjectée du conteneur pour effectuer le


contrôle. La source poussée par un câble de télécommande sort dans une gaine
d’éjection, flexible ou éventuellement rigide selon les besoins, qui la guide jusqu’à sa
position d’irradiation pour le contrôle.

L’ouverture et la fermeture de l’appareil est assurée par une bague fixée à l’arrière de
la coque et qui commande un « barillet ».

Bague en position O
(ouverte)
Clef de serrure de sureté
barille bloquant ou permettant la
t manœuvre du barillet

Canal du projecteur
aligné avec le canal Réceptacle pour
d’éjection du barillet raccord à vis

Porte- source
Protection latérale en
uranium appauvri
Projecteur TIF en position d’irradiation

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 27 sur 119

Bague en position F ( fermée)

Canal d’éjection du
barillet

Réceptacle
Embase d’éjection
pour raccord à
boule

Projecteur TIF en position de stockage

5-2 LE PORTE-SOURCE

Ce n’est pas la source scellée seule qui est éjectée du projecteur mais tout le porte -
source, par l’intermédiaire d’un raccord au câble de télécommande.

Protection arrière avec ressort


flexible
en acier inox et billes en
tungstène

clavette
Protection rigide Raccord au câble de
Logement de télécommande
la source
Porte-source pour une source d’iridium 192

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 28 sur 119

5-3 LE PROJECTEUR GAM 80 ET 120

Timonerie d’obturateur
Commande de
déverrouillage
Embase de Signal vert
Demi raccord
raccordement
d’éjection en
l’absence d’un
Verrou du porte - source accessoire
fermé

Volet protecteur

Réceptacle Levier de sécurité


du porte- Porte- interdisant le mouvement
source source de l’obturateur
Obturateur verrouillé automatiquement
avec le retour du porte – source en position
de stockage
Commande de signalisation avec voyant
jaune si l’obturateur est dans le canal et
rouge s’il est axialement déplacé
Canal de transfert
Signal vert
escamoté

Verrou du porte –
source ouvert par le Serrure de
demi raccord terminal sécurité
autorisant la
rotation du volet
protecteur,
Câble de
escamote le signal
télécommand
vert pour laisser
e
apparaître le
Demi raccord terminal de la Accessoire
signal jaune
gaine de télécommande d’irradiation
prenant place sur l’embase abaissant le levier de
Levier de sécurité déplacé sécurité et permettant
Massif de protection par l’accessoire d’irradiation de manœuvrer
biologique en uranium , permettant le mouvement l’obturateur
appauvri de l’obturateur

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 29 sur 119

LE PORTE – SOURCE

Il se compose de 3 parties principales :

- un réceptacle pour raccord à boule


- un câble
- un réceptacle de source

blindage Câble
goupille

Capsule Réceptacle
contenant la Olive servant à déclencher le pour raccord à
source verrouillage de l’obturateur au boule
retour du porte - source

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 30 sur 119

5-4 LE PROJECTEUR TSI 3/1 5/1 :


Approbations réglementaires :

Le GammaMat TSI/1 est de type B(U) approuvé et satisfait à toutes les exigences de
la norme ISO 3999 :2000, la norme ANSI N43.9, N432 (États-Unis) et DIN 54115
(Allemagne).

GammaMat TSI/1 spécifications

Norme de construction de base

DIN 54115 partie 4 et la norme ISO 3999 :2000 , classe P, catégorie 2

Isotope :

Ir192 sous forme spéciale / demi-vie :74 jours

Se75 sous forme spéciale / demi-vie : 120 jours

Activité :

Ir192 : TSI 3/1 (80 Ci) ; TSI 5/1 (135 Ci)

Se75 : TSI 3/1 (81 Ci) ; TSI 5/1 (120 Ci)

Equivalent de dose à la surface :

Max 2msv/h

Gamme de température applicable :

-40° à +50°

Dimensions hors tout :

Ir192 Se75

Longueur 350 mm Longueur 220 mm

Largeur 132 mm Largeur 100 mm

hauteur 222 mm hauteur 175 mm

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 31 sur 119

Enveloppe extérieure :

acier au chrome-nickel, aluminium coulée

A l’intérieure : Uranium appauvri Max 0.4% d’U-235 / activité spécifique <18.50 M


Bq /kg

Poids de l’uranium appauvri :

Ir192 TSI 3/1 :10.9 Kg TSI 5/1 :13.0Kg

Se75 TSI 3/1 :2.7 Kg TSI 5/1 :2.7 Kg

Accessoires :

Télécommande : 5, 10,15m

Tube d’éjection : 1, 2, 3,5 et10m

Collimateurs : 60°,90° et 360°

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 32 sur 119

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 33 sur 119

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 34 sur 119

6- ACCESSOIRES D’EJECTION

Une gaine d’éjection est fixée à l’embout avant du projecteur, par l’intermédiaire d’un
raccord rapide. Un embout rigide d’irradiation vissé à l’extrémité de la gaine, limite la
course du porte – source.

On peut remplacer la gaine d’éjection souple par un tube d’éjection rigide.

On peut directement raccorder un diaphragme ou un collimateur à l’avant de la


coque après avoir dévisser l’embase d’éjection.

7- LA TELECOMMANDE MANUELLE A CABLE

Les télécommandes à câbles restent les plus sûres et les plus utilisées. L’éjection et
le stockage de la source s’effectuent par l’intermédiaire d’un câble, guidé à l’intérieur
d’une gaine spéciale, par un boîtier à manivelle.

L’armature du câble est formé de spires en relief, fonctionnant comme les dents
d’une crémaillère. Le câble transmet ainsi son mouvement de translation par
l’intermédiaire d’une roue dentée. Un enclenchement automatique ou à vis assure la
liaison câble - appareil. La protection et le guidage du câble sont assurés par une
gaine. Le boîtier de la télécommande renferme une roue dentée , qui transmet le
mouvement rotatif d’une manivelle sur le câble.

8- LES DISPOSITIFS D’IRRADIATION

Ils sont prévus pour être fixés en bout de gaine d’éjection, chacun d’eux ayant un
rôle particulier.

L’embout mécanique a pour rôle d’arrêter le porte-source en position travail. Les


collimateurs sont conçus pour limiter le champ d’irradiation et améliorer la qualité de
l’image.

Le collimateur 1/400-40° panoramique a un angle de faisceau utile de 360° x 40°

Le collimateur 1/400-40° directionnel a un angle de 60° x 40°

Le collimateur 1/250-120° directionnel a un angle de 120°

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 35 sur 119

Le dispositif intra -tube permet le contrôle des tubes de 200 à 900 mm de diamètre et
même au-delà.

9 - CLASSIFICATION DES PROJECTEURS

9-1 classification en fonction du dispositif d’éjection de la source :

Catégorie 1

Sans éjection.

Projecteurs permettant exclusivement l’émission de faisceau sans éjection de la


source.

Catégorie 2

Avec éjection, porte-source lié mécaniquement au système d’éjection.

 Projecteurs permettant l’éjection de la source par mise en œuvre à distance


au moyen d’un système mécanique
 Projecteurs permettant l’éjection de la source par mise en œuvre à distance
au moyen d’un système non mécanique
Catégorie 3

Avec éjection, porte -source non lié mécaniquement au système d’éjection.

Projecteurs permettant l’éjection de la source libre avec manipulation à distance


(système pneumatique, hydraulique, électromagnétique)

9-2 classification en fonction de la mobilité des projecteurs :

Classe P :

Projecteur portatif conçu pour pouvoir être porté par un homme seul, de masse, y
compris les dispositifs de télécommande, au plus égale à 55 kg.

Classe M :

Projecteur mobile mais non portatif, conçu pour pouvoir être déplacé facilement par
un dispositif approprié prévu à cet effet.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 36 sur 119

Classe F :

Projecteur fixe ou de mobilité réduite aux limites d’une enceinte spécialisée

10- SPECIFICATIONS

10-1 débit d’exposition limite à proximité des projecteurs :

Les projecteurs doivent être construits de telle façon que verrouillés dans la position
stockage et équipés de sources correspondant à la charge maximale, le débit
d’exposition ne dépasse pas les limites suivantes :

PROJECTEURS DEBITS D’EXPOSITION MAXIMAUX ADMIS

à 5 cm des parois à 1 m des parois

max. moyen max. max.

Projecteurs des 50 mR/h 2 mR/h 10 mR/h

Classes M et P

Projecteurs de 100 mR/h 2 mR/h 10 mR/h

Classe F

Le constructeur apportera, par calculs sur plans en tenant compte de tous les
facteurs physiques en cause et à la précision de ceux-ci près, la démonstration que
les débits d’exposition au contact des parois extérieurs des projecteurs de la classe
P ne sont pas supérieurs à 100 mR/h

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 37 sur 119

10-2 dispositifs de sécurité :

 Pour tous les projecteurs, l’émission du faisceau ou l’éjection de la source ne


doit pouvoir s ‘effectuer qu’après une opération manuelle de déverrouillage,
contrôlée par une clef de sécurité.
Le dispositif de verrouillage doit être conçu de telle manière qu’une panne de celui-ci
ne puisse interdire l’obturation du faisceau ou la rentrée de la source.

 Tous les appareils doivent présenter un dispositif de signalisation placé soit


sur le projecteur (visible à 5 mètres), soit sur la télécommande permettant de
signaler l’émission d’un faisceau ou l’éjection de la source conformément aux
conventions suivantes :

Projecteur verrouillé

Dispositif d’obturation et porte – source signal vert

En position de stockage

Dispositif d’obturation ou porte – source

Ou les deux, en position intermédiaire


premier signal rouge
Entre la position stockage et la

Position travail

Eventuellement dispositif d’obturation


deuxième signal rouge
Ou porte – source ou les deux
différent du premier
En position travail

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 38 sur 119

Système Film

Généralités :
Une source de radiation émet soit des rayons X ou des rayons γ vers l’objet à
contrôler.
Cet objet absorbera une partie de l’énergie du rayonnement. Le rayonnement ayant
traversé la pièce traversera le film en ionisant une partie des cristaux d’halogénures
d’argent se trouvant dans son émulsion.
Après développement, l’image latente est donc rendue visible.
Les Films Radiographiques
Définition :
Récepteur d’image constitué d’un support souple, teinté ou non, recouvert sur une ou
deux faces d’une émulsion photosensible dont la sensibilité est adaptée aux
rayonnements X ou gamma.

Composition :

1/ Support en polyester

2/ Sous couche adhésive

3/ émulsion

31 Cristaux d’halogénures d’argent

32 Gélatine

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 39 sur 119

4/ Couche protectrice.

Le support :

Son rôle t de supporter l’émulsion.il doit présenter des caractéristiques afin de ne pas
provoquer d’altération de cette émulsion :

 Stabilité dimensionnelle
 Résistance mécanique aux contraintes
 Neutralité chimique
 transparence
L’émulsion :

L’émulsion constitue l’élément actif es films radiographique. Elle est constituée


essentiellement par :

 cristaux d’halogénure d’argent


 gélatine
1-les cristaux d’halogénure d’argent :

Ils sont composés par des halogènes du type chlore, brome et iode, suivant
l’application. Des mélanges d’halogènes peuvent être introduits dans les émulsions
afin d’améliorer certaines propriétés (exemple : chloro-bromure pour des films peu
sensible et possédant un bon contraste).

La taille et la diversité dans l’émulsion est un élément important qui influe sur les
caractéristiques du film (sensibilité, contraste, granularité).

Un film sensible (ou rapide) possède pour principe des gros grains.

La taille des grains est en moyenne de 0.8µm, avec un nombre variant de 6 à 120
G /cm³.

Les fabricants utilisent deux concepts différents soit :

 la mono dispersion (cristaux de même taille : donc l’émulsion est contrastée et


possède une faible sensibilité).
 La poly dispersion (cristaux de taille différente : donc l’émulsion est moins
contrastée et possède une meilleure sensibilité).

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 40 sur 119

2-la gélatine :

Les cristaux d’halogénures sont disposés dans la fabrication dans un liant appelé :

Gélatine d’origine animale (os d’animaux ou de peaux de veau traités).

Afin d’augmenter ses propriétés contre les abrasions mécaniques, elle doit être
durcie par un tannage.

Remarque :

Dans la réalité le cristal constitue un réseau cristallin composé par un grand nombre
d’ions de plusieurs sortes Ag+ et Br- sont disposé dans un réseau cubique face
centré
D’autres systèmes existent en fonction de la structure des ions du cristal et la nature
des liaisons qui les relient

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 41 sur 119

Les écrans radiographiques :

À fin de renforcer la formation de l’image latente le film radiographique est placé


entre deux écrans On distingue trois types d’écrans en radiographie :
Les écrans métalliques :

Ce sont les plus utilisés en radiographie industrielle .pour les rayons X d'énergie
inférieure a 400 Kv et les rayonnements gamma on utilise les écrans en (plomb),
mais a haute énergie d’autres matériaux sont utilisés tels que le (Nickel, l’acier, les
alliages de cobalt, le chrome et le tungstène)
Les écrans fluorescents :

appelés aussi les écrans salins, ces derniers libèrent des photons lumineux de
longueur d’onde déterminée (bleu et ultraviolet) ,lorsqu’ils sont irradiés .ils permettent
une très grande réduction du temps de pose, ils sont surtout utilisés en radiographie
médicale
Les écrans fluor métalliques :

c’est la combinaison astucieuse des deux premiers types d’écrans la couche


métallique filtre et émet les électrons, la couche fluorescente renforce l’énergie
incidente

Position des écrans en plomb :

Le contacte entre l’écran et le film doit être aussi étroit que possible afin que les
électrons émis par le plomb atteignent le film sans diverger trop, ce qui donnerait une
image floue et nuirait à la qualité de l’image

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 42 sur 119

1 – PIECE

2 – CASSETTE

3 – FILMS

4 – ECRANS ANTERIEURS

5 – ECRANS POSTERIEURS

6 – ECRAN INTERMEDIAIRE

7 – ECRAN DE BLOCAGE

8 – RAYONNEMENTS PARASITES

9 – RAYONNEMENTS PRIMAIRES

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 43 sur 119

Parcours moyen des électrons dans un film radiographique en fonction de leur


énergie

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 44 sur 119

Sensibilité d’un film

Mesure quantitative de la réponse d’un matériau photographique à une énergie


donnée dans des conditions de mesure normalisées.

Elle ne doit pas être confondue avec la sensibilité de détection des défauts.

La sensibilité se déduit de la valeur X de l’exposition en C/kg nécessaire pour obtenir


après traitement une densité nette égale à 2 par application de la formule :

S = 10ˉ²/X

Pour simplifier les calculs de temps d’exposition, il est préférable de travailler avec
une exposition définie en röntgen.

X = 38.8/S

La fiche d4identification d’un lot de film, A pour but de situer les caractéristiques de
ce lot d’émulsion, Par apport à la valeur nominale du type de film dont la sensibilité et
le contraste moyen sont exprimés selon les normes

X = 38/S (± %)

Exemple :

Soit un film dont la sensibilité à 220 KeV est d 23. La fiche d’identification indique
que l’écart de sensibilité pour ce film est de -5%. Calculer l’exposition en röntgen
pour une densité de 2

X R = 38.8/23-(5% de 23)

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 45 sur 119

X R =1.78 R

Formation De L’image

FILM VIERGE :

Dans le cas de cristaux d’halogénures d’argent, des anomalies des impuretés


existent volontairement afin d’améliorer les performances des émulsions.

Ces impuretés constituent des (centres de sensibilité) ; Elles s’accompagnent de


déplacements d’ions d’argent provoqués par des déséquilibres localisés de charges
électriques .Ces ions déplacés sont des ions interstitiels .jouant un rôle dans la
formation de l’image

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 46 sur 119

Lorsqu’un photon d’énergie hν percute un cristal d’halogénure d’argent ; un effet


protoceltique ou un effet Compton l’un deux peux se produire ; c’est-à-dire une
ionisation de l’ion Br- qui retrouvera son état initial avant sa composition dans le
cristal (atome de brome)

Br- + hν Br + e-

De cette réaction chimique des forces électriques attirent les ions Ag+
interstitiels .qui se transforment en atome d’argent. Ainsi nous avons formé un
germe de l’image latente .invisible a l’œil

Ag+ + e- Ag (un germe de sensibilité)

Cette théorie de formation de l’image est nommée théorie de GURNEY ET MOTT

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 47 sur 119

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 48 sur 119

LE LABORATOIRE SYNOPTIQUE

le film radiographique est constitué d'une base transparente, teinté de bleu, revêtu
sur les deux faces d'une émulsion. L'émulsion est constituée de gélatine contenant
des cristaux d'halogénure d'argent microscopiques sensibles au rayonnement, tels
que le bromure d'argent et le chlorure d'argent. Lorsque les rayons X, les rayons
gamma ou les rayons lumineux frappent les cristaux ou les grains, certains des Br-
ions sont libérés et capturés par les ions Ag +.

Dans cette condition, on dit que la radiographie contient une image latente (cachée)
parce que le changement dans les grains est virtuellement indétectable, mais les
grains exposés sont maintenant plus sensibles à la réaction avec le révélateur.
Lorsque le film est traité, il est exposé à plusieurs solutions chimiques différentes
pour des périodes de temps contrôlées. Traitement de film implique essentiellement

Les cinq étapes suivantes :


Traitement manuel et chambres noires
Le traitement manuel commence par la chambre noire. La chambre noire devrait être
située dans un endroit central, à côté de la salle de lecture et à une distance
raisonnable de la zone d'exposition. Le film doit être placé dans un compartiment
étanche, qui est le plus souvent un bac métallique utilisé pour stocker et protéger le
film. Pour charger et décharger le film, il faut utiliser une zone adjacente à la table
sèche, exempte de poussière et de saleté. Une autre zone, le côté humide, devrait
être utilisée pour traiter le film. Cette méthode protège le film de toute l'eau ou des
produits chimiques qui peuvent être situés à la surface du côté humide.
Chacune des étapes dans le traitement du film doit être exécutée correctement pour
développer l'image, éliminer les produits chimiques de traitement résiduels, et de
fournir une durée de conservation adéquate de la radiographie. L'objectif du
traitement est double:

Premièrement, produire une radiographie adéquate pour la visualisation, et


deuxièmement, préparer la radiographie pour l'archivage.

Les radiographies sont souvent stockées pendant 20 ans ou plus comme


enregistrement de l'inspection.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 49 sur 119

1. La révélation

L'image latente est révélée lors du développement (les deux termes, révélation et
développement sont à l'origine équivalents, mais le deuxième est généralement
utilisé pour l'ensemble du traitement du film).

Révélateur

Sa composition

C'est une solution mise au contact de l'émulsion sèche. Elle commence par hydrater
celle-ci. Les corps chimiques peuvent alors diffuser dans un milieu quasi-liquide et
accéder aux grains sensibles. La composition chimique du révélateur est complexe,
elle associe :

- Réducteur: hydroquinone, génol, phénidone, etc., généralement en association


synergique.

- Antioxydant limitant l'oxydation de ces réducteurs par l'oxygène de l'air.

- Des Alcalinisants.

- Des Produits antivoile (Bromure de Potassium), protégeant les grains non exposés
du film.

Les fabricants conçoivent généralement conjointement les caractéristiques du film et


du révélateur. Il peut arriver que le révélateur d'une marque ne tire pas le meilleur
d'un film de marque différente : par exemple l'antivoile pouvant être disposé dans le
révélateur par un fabricant et dans le film par un autre, ce qui donnera de mauvais
résultats si l'association de deux manque d’antivoile.

L'eau de préparation

Elle doit avoir un minimum de qualités, absence de corps étrangers (filtration), dureté
calcaire modérée.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 50 sur 119

Altération du révélateur

Les réactions chimiques de révélation diminuent la concentration du révélateur en


produits actifs.

Le révélateur s'use à l'usage ou avec le temps sans usage et doit donc être
régénéré, soit en fonction du délai depuis la préparation, soit de la surface traitée.

L'oxygène de l'air agit aussi sur un révélateur en l'oxydant ; un révélateur qui n'est
pas suffisamment utilisé (débit insuffisant d'une machine) perd une partie de ses
qualités et les films seront ensuite sous-développés.

Le processus de révélation

Réduction de l'argent

Ce processus chimique transforme les atomes d'argent inclus dans le cristal de


Bromure d'Argent (sous forme de Br- et Ag+) en atomes d'Argent libre (Ag), par
réduction.

La réaction peut s’écrire

Ag+ + e- Ag métal

Le révélateur et donc composé par un agent développateur (appelé aussi réducteur


qui joue le rôle principal dans la formation de l’image visible .il fournit un nombre
colossal délecterons et devient molécule d’agent oxydé, qui affaiblira l’activité du
produit

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 51 sur 119

Transformation Ag+ en Ag métal

Remarque :

Si l’on effectue un surdéveloppement provenant, soit d’un temps, soit d’une


température trop importante ou les deux phénomènes cumulés, le révélateur
continuera a jouer son rôle de fournisseur d’électron. C’est ainsi que le cristal
d’halogénure d’argent ne possédant pas de germe de sensibilité, sera noirci.

Le bain d’arrêt :
C’est une solution acide, composée de 3% d’acide acétique.il a un double rôle :

 Freine rapidement la réaction oxydo - réductrice du révélateur pour éviter


qu’elle se poursuive au-delà du temps requis. L’acidité du bain doit donc
rependre a une acidité très précise de : 3< pH < 5.
 Neutralise les traces de révélateur entrainées pour le film lors de sa sortie des
cuves.

Fixage de l'image

Après la révélation l'émulsion contient, dans la gélatine hydratée, des grains de Br


Ag intacts car non exposés, des atomes de Br et d’Ag. Les grains de Br Ag restent
sensibles à la lumière et le film révélé non fixé ne peut être exposé à la lumière sans
que les grains restants soient à leur tour exposés donc noircis.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 52 sur 119

Brome et Bromure d'Argent sont solubilisés par une solution d'hyposulfite de sodium
; d'où le nom de débromuration, également employé autrefois. Ces éléments en
solution dans la gélatine diffusent vers le révélateur pour une grande partie.

Les deux phases du fixage

Ce bain a pour rôle :

 D’assurer la conservation de l’image.


 D’éliminer les cristaux d’halogénure d’argent vierges qui n’ont pas été
dévloppés, leur présence dans l’émulsion créerait avec le temps un voile par
noircissement spontané a la lumière.
 De durcir la gélatine.

Évacuation du fixateur

Le fixateur usé est un sel chargé en Argent qu'il convient de récupérer (par
électrolyse) ; le métal Argent récupéré représente plusieurs milliers de Francs (le
cours de l'argent varie considérablement) par an et par machine.

Éventuellement le fixateur pourra être régénéré puis recyclé après extraction de


l’Argent.

Pollution par les produits chimiques

Il est vraisemblable que dans les années prochaines, l'évacuation des produits
chimiques dans les égouts publics sera interdite et remplacée par des recueils
sélectifs et coûteux ou des traitements complémentaires avant évacuation sélective
(déshydratation).

3. Lavage

La réaction chimiques qui ont lieu dans l’émulsion au cours du fixage donnent
naissance à des composés qui s’attaquent avec le temps a l’image. Seul un lavage
soigné et prolongé élimine ces composes nocifs et permet une conservation
prolongée des radiogrammes. Cette opération se fait à l’eau courante, avec une

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 53 sur 119

durée variant en fonction de la température de l’eau ; les complexes d’argent se


dissolvent plus facilement dans une eau chaude

De 5 à 10 C° lavage 30 minutes

De 10 à 25 C° lavage 20 minutes

De 25 à 30 C° lavage 15 minutes

>à 30 C° lavage 10 minutes

4. Agent mouillant :

Il est conseillé avant le séchage de plonger le film dans un bac d’eau contenant
quelques gouttes de teepol. Son rôle est d’empêcher la formation de gouttes d’eau
qui entrainerait des taches au séchage (blanchâtres si présence de calcaire). Le film
aura un aspect glacé, plus esthétique, le séchage sera également favorisé.Le temps
de passage est de 2 minutes dans une solution aqueuse de 5 à 10% d’agent
mouillant.

Un égouttage de 2 minutes suivra cette opération.

5. Séchage

La condition générale de séchage est : l’air ambiant. Mais cette méthode occasionne
nombreux problèmes comme un temps très long.

Afin d’accélérer le processus, des sécheuses en armoire sont utilisées, des règles
d’utilisation doivent par contre être instaurées :

 La température de l’air en circulation n’excède pas 40 C° avec une force de


courant d’air constant.
 L’humidité relative de l’air comprise entre 50 et 60%

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 54 sur 119

Traitement automatique du film

Le développement du film est aujourd'hui réalisé habituellement par des matériels


automatiques.

Le développement automatique : Toutes les développeuses automatiques utilisent


la même méthode. Le film, sorti de la cassette dans le noir relatif (lumière
inactinique) placée à l'entrée de la développeuse, est entraîné par une cascade de
rouleaux successivement dans les 3 cuves (révélateur, fixage, lavage), puis à travers
une sécheuse (air chaud ou infrarouge).

Le traitement complet dure 90 ou 120 secondes à une température voisine de


35deg..

Un palpeur détecte la présence du film et ses dimensions ; ce qui déclenche


l'injection de révélateur et fixateur pour régénération (soit forfaitairement à raison
d'un volume constant pour un film quel que soit la dimension, soit selon la surface
traitée).

La thermo station est équilibrée entre une circulation dans un serpentin de


refroidissement par eau froide et par action d'une résistance chauffante, toutes deux
guidées par un thermostat.

CONSERVATION DES FILMS RADIOGRAPHIQUE

La conservation d’un cliché radiographique et déterminée en premier lieu pas la


quantité de thiosulfate et de complexe de thiosulfate d’argent restant dans un film
traité .la concentration de ces résidus dépend du type de film et des conditions de
traitement âpres fixage dans un fixateur au thiosulfate. le film est chargé de fixateur
le lavage ultérieur a comme but d’éliminer la couche ce thiosulfate et le complexe
argentique avant que le film soit séché .il se forme un résidu de thiosulfate dans le
film séché lorsque le fixateur transporté n’a pas été suffisamment éliminé de la
couche d’émulsion pas le lavage et /ou parce que le film a été lavé dans une eau qui
renfermait déjà une certaine concentration de thiosulfate .lorsque l’eau s’évapore du
film dans la sécheuse ?les sels dissous restent dans le film .la quantité du thiosulfate
et de complexe argentique dans le film dépend donc :

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 55 sur 119

-De la quantité de liquide emportée dans sécheuse avec le film

-De la concentration en thiosulfate de ce liquide

Le sérieux et la vitesse avec lesquels les sels de fixage sont éliminés de la couche
du filme sont déterminés par plusieurs facteurs

_ Quantité, qualité et température de l’eau du lavage

_ forme de la cuve de lavage et la circulation

_ Quantité du thiosulfate transportée dan la cuve de lavage

Le sérieux de fixage (un film mal fixés lave plus difficilement)

EXIGENCE :

Les quantités de thiosulfate résiduel est en fonction des exigences posé au film en
ce qui concerne l’archivage. 3µǥ Na2 S2 O2/cm² ou 30 mǥ/m² par coté d’émulsion
(40 ans de conservation, pour 15 ans la quantité et double)

Certains valeurs actuelles sont 5 fois plus élevés que la norme mais ne garantissent
qu’une conservation de 5 à 10 ans .d’autres méthodes de détermination peuvent être
utilisées, elles ne pourront être pratiquées que dans des laboratoires spécialisés

METHODE AU NITRATE D’ARGENT

 Déposé une goutte de solution de nitrate d’argent sur une plage clair du film
(dans les 2 faces)
 Attendre 1 minute
 enlevé l’excès de cette solution ‘(le nitrate)
 interprétation :
 aucune décoloration : un bon archivage
 coloration jaune clair : limite de validité d’archivage
 coloration jaune foncé : reprendre un lavage

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 56 sur 119

Condition de conservation :

- la manipulation des radiogrammes doit toujours être faite à l’aide de gants en


coton.
- Les radiogrammes sont placés dans des cavaliers en papier fin.
- Ils sont ensuite rangés dans leurs boites en carton. (les radiogrammes ne
doivent pas être exposés à la lumière).
- Une armoire de rangement, incombustible est utilisée pour ranger les boites
sur champ.
- Le local contenant ces armoires doit être propre non inondable et ne pouvant
contenir que du papier ou des bandes magnétiques. Une protection contre
l’incendie (autre que l’eau) est assurée, ainsi une protection contre les voleurs,
les insectes et les rongeurs.
- La température du local ne doit pas dépasser normalement 21 C°
(occasionnellement 24 C°).
- L’humidité relative est comprise entre 30 et 50% (occasionnellement60%)

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 57 sur 119

SENSITOMETRIE
Introduction :
Science ayant pour objet l’étude des propriétés et des caractéristiques des surfaces
sensibles.
Cette technique permet de connaitre les variations de la densité optique d’une
émulsion radiographique en fonction de :
- L’exposition (X)
- L’énergie du rayonnement (E)
- Le traitement des radiogrammes
Il est donc nécessaire de tracer une courbe d’une émulsion radiographique à l’aide
de sensitogramme (échantillons ou essais de films radiographiques qui ont été
exposés et développés afin de permettre l’analyse des résultats).
Densité et contraste :
Transmission et opacité : Un film regardé par transmission reçoit une quantité de
lumière « I0 » ; Absorbant la lumière, il ne laissera passer que « It » :

Transmission T= It / I0

Opacité O= I0 / It
DENSITE « d » exprime le degré de noircissement d’un radiogramme.

C’est le logarithme décimal du rapport du flux lumineux incident au flux lumineux


transmis à travers un objet.
d= Log10 I0 /It

d= Log101/T

Plus la densité est grande plus le film sera sombre.


d=0 correspond à un film qui laisse passer toute la lumière incidente
d=1 correspond à un film qui laisse passer 1/10 la lumière incidente
d=2 correspond à un film qui laisse passer 1/100 la lumière incidente
d=3 correspond à un film qui laisse passer 1/1000 la lumière incidente
C’est donc la différence de densité entre deux points ‘un radiogramme qui nous
permet de détecter les défauts interne de la pièce.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 58 sur 119

COURBE CARACTERISTIQUES D’UNE EMULSION:La courbe d’une émulsion


radiographique ou courbe sensitométrique, est la représentation graphique de la
fonction :

d = f (Log10x)

d : densité optique de noircissement

x : valeur de l’exposition, exprimée en « C/Kg »

Étude de la courbe :
Afin de tracer cette courbe il suffit d’utiliser :
 une émulsion radiographique
 une source de rayonnement d’énergie spécifiée
 une cale à gradin
 un traitement spécifié.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 59 sur 119

Après traitement on mesure à l’aide d’un densitomètre les densités obtenues et on


peut tracer ainsi la courbe.

1.2 Zone de sous exposition (elle est appelée le pied de la courbe ou talon, elle
débute par une densité « «dv » appelée densité de voile correspondant à la somme
de la densité optique du film traité mais non exposé, et de la densité du support.

2.3 Zone d’exposition de travail

3.4 Zone de surexposition (épaule de la courbe)

4.5 Zone de solarisation

 voile de base = densité obtenue après développement sans exposition


 « d » du support = densité du film après l’avoir développé dans le fixateur
uniquement.
 Voile chimique =voile de base – « d » du support
Le contrôle des voiles doit être effectué 1/an selon la spécification et dans tous les
cas à chaque changement de lampe.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 60 sur 119

Variations de la courbe :

Variation de forme :

Les paramètres influençant le changement de forme sont :

Le type d’émulsion radiographique (plus le film est sensible, plus sa pente est
importante).

Le film A possède une émulsion plus sensible que le film B, on dit que le film A est un
film rapide (appelé aussi film à gros grain) et le film B est un film lent (appelé aussi
film a grain fin)

Les conditions de traitement

(plus le temps ou (et) la température du révélateur augmente, plus la pente


augmente et se déplace vers l’origine, vers la gauche).

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 61 sur 119

Le système de renforcement : (le temps d’exposition d’un film exposé sans écrans
ou avec écrans métalliques, est beaucoup plus important que celui exposé avec
écran fluorescent).

Variation de position :

Seule l’énergie est le paramètre influençant la variation de position (plus l’énergie


augmente, plus la sensibilité du film radiographique diminue et donc plus la courbe
se déplace vers la droite.

LE CONTRASTE D’UNE EMULSION RADIOGRAPHIQUE

Gradient ou contraste film :

C’est la valeur de la pente de la droite tangente en un point donné de « la courbe


caractéristique ».

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 62 sur 119

-SI d ↑ contraste ↑

-Gamma : pente maximale de la tangente à la courbe caractéristique

-Le système de renforcement, le traitement, le type de film font varier la valeur du


contraste d’une émulsion.

CONTRASTE MOYEN
(Gradient moyen, ou facteur de contraste)

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 63 sur 119

Le contraste moyen « G » s’exprime par la pente de la droite joignant les deux


points de densité 1,5 et 3,5 sur la courbe caractéristique de noircissement.
G = 2 / LgX et G = a /b = tg
LgX : Différence de logarithme d’exposition entre les expositions nécessaires pour
obtenir les densités : 1,5 et 3,5.

CONTRASTE OBJET (C.O)


Ecart relatif de transmission du rayonnement entre deux zones considérées de
l’objet.

Le contraste objet dépend de :

 La pièce examinée (nature, atténuation, défauts visibles…)


 La diffusion (si diffusion, le C.O ↓)
 L’énergie incidente ( si E↑, le C.O ↓ )
 La filtration (si filtre, le C.O ↓ )
Le contraste objet : apparaît en abscisse sur la courbe caractéristique

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 64 sur 119

LE CONTRASTE IMAGE (C.I)


Différence de densité optique entre deux zones considérées d’un radiogramme.

Sur la courbe caractéristique par exemple G


défini pour 3,5 et 1,5

C.I = 3,5 – 1,5


C.I = 2

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 65 sur 119

LA LATITUDE DE POSE

Aptitude que possède un film radiographique à fournir une image interprétable,


même lorsqu’elle est obtenue avec une exposition différente de l’exposition optimale.
Elle dépend de :
L’énergie
La pièce
Le traitement
La filtration
Le film radiographique

↓ LATITUDE DEPOSE ↑

↓ DENSITE OPTIQUE ↑

↑ CONTRASTE IMAGE ↓
↑ SENSIBILITÉ DE DETECTION DES DEFAUTS ↓

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 66 sur 119

VARIATION DE LA LATITUDE DE POSE EN FONCTION


DU TYPE DE FILM

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 67 sur 119

QUALITE D’IMAGE
Facteurs Influençant La Qualité D’image
La qualité d’image dépend de deux facteurs :
Le contraste : différence de densité entre 2 zones considérées du radiogramme.

La définition : netteté des contours des détails de l’image radiographique.

Définition Contraste

Energie (petite influence) Energie (grande influence)

Type de film (gros grains, grains fins) Filtre

Flou géométrique (effet de pénombre) Objet

Flou interne La diffusion

Flou cinétique

distorsion

La diffusion ou le retro diffusé

Les écrans

Le flou géométrique
Dû à la non ponctualité de la source ou du foyer émissif de rayonnement.
Il peut se rencontré sous différentes formes :

 Distance foyer-film ou source-film trop faible


 Décalage axe du rayonnement et de la pièce
 Eloignement film
 Mouvement pièce
 Mouvement poste (tube radiogène) ou source (flou de mouvement).

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 68 sur 119

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 69 sur 119

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 70 sur 119

INDICATEURS DE QUALITE D’IMAGE (IQI)


Le but de la radiographie est la détection de défauts dans un matériau donné.
Comme dans toutes les techniques de contrôle, il est nécessaire de disposer de
critères pour vérifier la qualité du contrôle ainsi fait, et donc dans notre cas du
radiogramme obtenu.

Il est donc indispensable de contrôler la sensibilité et la précision de la technique


utilisée et donc avant de procéder à la recherche des défauts sur le radiogramme,
vérifier que les conditions de la prise de cliché donne la sensibilité nécessaire.

L’I.Q.I est un petit dispositif constitué d’un matériau de nature identique (ou
analogue au point de vue absorption du rayonnement) à celui de la pièce examinée.
Ce dispositif est superposé à la pièce à radiographié coté source de rayonnement,
son image apparaît sur le film, sa perception permet d’apprécier la technique à
radiographier et la netteté de l’image.

SENSIBILITÉ « IQI » (exprimée en %) :

Pus la sensibilité est petite plus la qualité est grande.

NOTE DU FILM ou INDICE DE VISIBILITÉ « N » :


N0 : numéro du fil (trou) qui correspond à la note zéro (le fil ou le trou dont Ø
correspond 2% (5%) de l’épaisseur à radiographiée).

N1 : numéro du plus petit fil (trou) visible lors de la lecture du radiogramme.

La note du film ou l’indice de visibilité « N » est :

N = N1 – N2 SI N  0 La qualité est bonne, SI N  0 La qualité est insuffisante

Il Existe 2 Familles D’IQI Selon NF EN ISO 19232

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 71 sur 119

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 72 sur 119

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 73 sur 119

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 74 sur 119

IQI ASME

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 75 sur 119

I. Cours stagiaires Physique

1. LA MATIERE ET SES CONSTITUANTS


NOTIONS PRELIMINAIRES

Dans la nature, les corps sont rarement à l’état pur mais sous forme de mélanges ou de
combinaisons.
Une combinaison est souvent un corps pur composé (eau pure, sel marin) ; elle peut être
décomposée en corps purs simples ou éléments (l’eau pure se décompose par électrolyse
en oxygène et hydrogène, et le sel en sodium et chlore).

Définition 1 : La molécule est la plus petite partie d’un corps pur qui puisse exister à l’état
libre tout en conservant les propriétés de ce corps pur( molécule H2O , molécule NaCl).

Définition 2 : L’atome est la plus petite partie d’un élément qui puisse participer à la
formation d’une molécule, ou encore, la plus petite quantité d’un élément qui représente sa
nature et ses propriétés.

1-2- STRUCTURE ATOMIQUE


Un atome est constitué d’un noyau de matière compacte entouré d’un gaz de
matière diffuse.

Le noyau :

 Les particules constituant le noyau sont appelées nucléons.


 Il y a deux types de nucléons : les protons et les neutrons.
 Le proton porte une charge électrique positive alors que le neutron est
neutre.
 Le nombre de protons est appelé nombre de charges ou numéro atomique
Z.
 Le nombre de nucléons (protons plus neutrons) est appelé nombre de masse
A.
Le gaz :

 Chaque grain de matière constituant le gaz est appelé électron.


 Chaque électron porte une charge électrique négative, égale en valeur
absolue à la charge du proton.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 76 sur 119

 Dans un atome, le nombre de protons est égal au nombre d’électrons ; pour


cela, un atome est électriquement neutre.
Tableau récapitulatif

Particule Symbole Charge en Coulomb Masse en kilogramme

Electron e- - 1,6 . 10 –19 9,10 . 10 –31

Proton p+ + 1,6 . 10 –19 1,6724 . 10 –27

Neutron n 0 1,6747 . 10 -27

1-3- SYMBOLISATION D’UN ATOME

Un atome est défini par :

-Son numéro atomique Z (nombre de protons),

-Son nombre de masse A (nombre de protons + nombre de neutrons),

-Son symbole chimique (lettre majuscule suivie ou nom d’une lettre minuscule)

Exemple : le sodium a pour symbole Na, A =23, Z = 11 , on le note :

A 23
Na soit : Na

Z 11

1-4- ISOTOPES
Les isotopes sont les différentes formes d’un même élément. Ils ont les mêmes
propriétés chimiques et occupent la même place dans le tableau de classification
périodique (isotope signifie même endroit). Leurs propriétés physiques différent
cependant ; leurs atomes ayant des masses différentes : chaque isotope a dans son
noyau un nombre variable de neutrons (même nombre de protons).
Exemple des formes isotopiques de l’hydrogène :

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 77 sur 119

1 2 3

H . H H
1 1 1

1-5- STRUCTURE DU GAZ ELECTRONIQUE

Les électrons tournent autour du noyau sur des orbites circulaires stables (orbites
de Bohr) ; ils sont maintenus en équilibre sous l’effet de deux forces égales mais
opposées : la force centrifuge (Fc = mv2/r)dirigée vers l’extérieur et la force
centripète (force électrostatique Fe = k q.q’/r2)

Chaque électron effectue des demi-rotations sur lui-même (spins).

Les couches électroniques sont notées K- L- M- N- O- P- Q- correspondant aux


niveaux d’énergie 1- 2- 3- 4- 5- 6- 7- en allant du noyau vers l’extérieur de l’atome.

TABLEAU RECAPITULATIF

Couches K L M N O P Q
principales

Niveaux principaux 1 2 3 4 5 6 7

s s s s s s s

p p p p p

Sous-couches d d d d

f f

Total d’électrons 2 8 18 32 32 18 2

Energie de l’électron sur son orbite :

L’énergie de l’électron, en dehors de son énergie de masse (E = m o c 2), comprend


de l’énergie cinétique et de l’énergie potentielle :

L’énergie totale de l’électron sur son orbite est :

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 78 sur 119

E = - 13,5 Z 2 / n 2 (en eV)

C’est l’énergie qu’on doit fournir à l’électron pour l’arracher et l’éjecter vers l’extérieur
de l’atome : elle s’appelle énergie de liaison ou d’extraction.

Le signe moins signifie que l’énergie globale de l’électron sur son orbite est négative
et que l’on doit lui fournir de l’énergie positive pour l’extraire de l’atome.

n = 1- 2- 3….. Selon que l’électron appartient à la couche K- L- M ….

1-6- TABLEAU PERIODIQUE


Un atome est fait de Z électrons liés à un noyau de charge égale à Z électrons, ou Z
est un nombre entier nommé numéro atomique.

Les atomes de chaque élément chimique possèdent un Z spécifique .

Le tableau périodique des éléments est construit en plaçant les éléments en ordre
croissant de Z et en mettant dans la même colonne les éléments qui ont des
propriétés chimiques semblables.

Dimitri Mendeleïev découvrit en 1869 qu’un tel arrangement des éléments aux
propriétés chimiques semblables, produit des intervalles périodiques.

Définition :
La masse atomique d’un élément chimique est égale à la masse d’une mole
d’atomes de cet élément pris dans des proportions isotopiques naturelles ,
pratiquement constantes.

Exemple : le chlore est un mélange de 2 isotopes dont les masses atomiques


isotopiques et les proportions naturelles sont :

35
Cl : 34 , 969 75,53 %

17

37
Cl : 36 , 966 24,47 %
17

La masse atomique du chlore correspond à la valeur moyenne.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 79 sur 119

34,969 x 75,53 + 36,966 x 24,47 = 35,458


100
La valeur exacte trouvée dans les tables est : 35,453
La masse atomique est exprimée en grammes.
Définition 1:
La mole (mol) est la quantité de matière d’un système contenant autant d’entités
élémentaires qu’il y a d’atomes dans 12 grammes de carbone 12.
Définition 2 :
Le nombre d’Avogadro Ñ est le nombre d’atomes contenus dans 12 grammes de
carbone 12. C’est aussi le nombre d’entités élémentaires (atomes, molécules, ions,
électrons, autres particules ou groupements spécifiés de telles particules) contenues
dans une mole.
Ñ = (6, O22 O94 ± 1,05 ppm). 10 23 mol –1 (ppm : partie par million)
2- LES RAYONNEMENT ELECTROMAGNETIQUES

2-1- DEFINITION

Un rayon électromagnétique est une onde constituée de deux champs vibrant en


phase, l’un électrique E et l’autre magnétique H.

Direction de propagation

 Plan d’oscillation

E
0
x
H

z Plan de polarisation

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 80 sur 119

Les physiciens expliquent que la lumière visible, les ondes radio, les micro-ondes, les
infra-rouges, les ultra-violets, les rayons X , les rayons gamma, etc., sont de même
nature. Ils ne différent que par leur longueur d’onde λ .

Ces ondes se propagent dans le vide à la vitesse de la lumière (c=3 .108 m /s )

La longueur d’onde λ , la période d’oscillation T , la fréquence d’oscillation ν

et la célérité c de l’onde sont données par la relation : λ = c .T = c/ ν

2-2- ENERGIE ELECTROMAGNETIQUE – PHOTONS


« les radiations électromagnétiques sont absorbées ou émises par un objet
seulement en petits paquets discrets d’énergie , possédant tous une même quantité
d’énergie proportionnelle à la fréquence ». (Max Planck)

Pour une radiation de fréquence ν , ce paquet d’énergie ou photon , est donné par
la relation :

E = h.ν (1)

h : constante de Planck = 6,63 . 10 –34 J .s = 4,13 . 10 –15 eV.s

Cette équation exprime la dualité « onde – particule », puisque ν est une propriété
ondulatoire et que le quantum d’énergie E exprime une propriété corpusculaire.

2-3- PRINCIPE DE PRODUCTION DES RAYONS X

Lorsque l’on chauffe un métal, ses électrons atomiques migrent vers les couches
périphériques par absorption d’énergie.
Lorsqu’une lamelle ou un filament métallique est porté à incandescence, l’agitation
thermique est telle que les électrons des couches externes sortent du métal.
En appliquant une différence de potentiel (U) entre une cathode portant le filament
et une anode portant une anticathode, on accélère ces électrons vers l’anticathode.

Le rayonnement X de freinage :
Lorsqu’un électron incident heurte l’anticathode (l’électron pénètre dans le champ
électrique intense qui règne au voisinage du noyau atomique), il subit un brusque
freinage et il y a émission d’une radiation électromagnétique.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 81 sur 119

Photon X

Électron

Champ

Électrostatique
Caractéristiques d’un rayonnement X :
L’énergie E d’un rayonnement X est d’autant plus grande que sa longueur d’onde
est faible. Le réglage de l’énergie d’un rayonnement X se fait en modifiant la tension
d’accélération U. U et E sont directement proportionnelles.

Intensit Intensit
é é
I2 U2

I1
U1

Longueur d’onde Longueur d’onde

Variation des caractéristiques du Variation des caractéristiques du


faisceau X en fonction de l’intensité faisceau X en fonction de la tension

3- LA RADIOACTIVITÉ
3-1- ETAT ENERGETIQUE DU NOYAU
Les protons et les neutrons sont liés entre eux par des forces nucléaires intenses.
(De l’ordre de 8 MeV par particule)

Le nombre de protons et de neutrons est pratiquement le même jusqu’à A = 40

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 82 sur 119

A partir de A= 40, la force de répulsion entre protons augmente considérablement ;


ce qui favorise un excès de neutrons par rapport aux protons afin de maintenir la
stabilité et la cohésion du noyau.
Cependant, à partir de Z= 85, tous les nuclides sont instables (radioactifs).

Définition :

La radioactivité est l’émission de rayonnements par certains corps dits radioactifs,


due à une transformation spontanée du noyau.

Il y a deux types fondamentaux de désintégrations radioactives :

-la radioactivité alpha ( α )


-la radioactivité bêta ( β ).
Elles sont souvent accompagnées d’émission de rayonnement gamma ( γ ).

3-2- RADIOACTIVITÉ BETA MOINS ( β- )

Dans ce type de désintégration, un neutron se transforme spontanément en proton et


le noyau éjecte un électron (particule bêta).

60
Co 27

-
2.5 MeV
1
1.3 MeV

2
60
Ni 28 0

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 83 sur 119

Transformation du neutron en proton :


1 1
n p + 0e-
0 1 -1

La transition s’écrit :

A A
-
X Y + e + Q

Z Z+1

Cas du cobalt 60.

60 60 0
Co Ni * + e- + Q
27 28 -1

3-3- RADIOACTIVITE BETA PLUS (β +)

La radioactivité β+ ne s’observe qu’avec des radios nucléides artificiels.

Elle se caractérise par l’émission nucléaire d’un positron (e+

1 1
Transformation du proton en neutron : p n + 0e
1 0 1

La réaction s’écrit :

A A
0
X Y + e+ + 0
ν
1 0
Z Z-1 0

Les noyaux émetteurs ont un excès de protons par rapport aux neutrons.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 84 sur 119

3-4- RADIOACTIVITE ALPHA (α )

-Dans la désintégration alpha, un noyau d’hélium ( hélion ) est spontanément émis par
un noyau.

-La désintégration alpha est une caractéristique des noyaux LOURDS (Z> 82).

A A-4 4

Cas général : X Y + He

Z Z-2 2
Le passage du noyau fils , d’un état excité à l’état fondamental , est suivi
généralement de l’émission d’un photon γ .

Exemple : 212 208 4

Bi Tl + He

83 81 2

3-5- EMISSION GAMMA ( γ )

Les mouvements des nucléons dans le noyau sont régis par les mêmes lois
quantiques qui régissent les mouvements des électrons dans un atome.

Lorsqu’un noyau se désintègre, le noyau fils peut se retrouver dans un état excité ; il
se désexcite alors spontanément, le plus souvent instantanément, par émission de
photons portant le nom de rayons gamma ( γ ).

3-6- ACTIVITE D’UNE MATIERE

Elle représente le nombre de désintégrations par seconde qui se produisent dans


une masse de matière radioactive.
Elle s’exprime fondamentalement en s –1.

L’unité légale d’activité égale à 1 s –1 est le Becquerel symbole : ( Bq) .

1 Ci = 3,7. 10 10 Bq

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 85 sur 119

3-7- ACTIVATION

Pour activer un élément stable, on le soumet à un flux de neutrons thermiques dans


un réacteur nucléaire et on provoque la réaction de même nom.

Exemple : 191 Ir + 1 n 192


Ir *

3-8- PERIODE ET DECROISSANCE RADIOACTIVE

La période radioactive représente le temps T au bout duquel le nombre de noyaux


radioactifs est réduit de moitié.

La décroissance radioactive correspond à la diminution de l’activité au cours du temps.


Cette décroissance suit une loi exponentielle décroissante.

activité

Ai

Ai/2 Ai
Ar =
2n
Ai/4

temps
Ai/8
T 2T 3T

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 86 sur 119

4- LES INTERACTIONS RAYONS-MATIERE

4-1- LES DIFFERENTS TYPES D’INTERACTION

Les photons lumineux, les infra-rouges et les ultra-violets sont en général absorbés
en cédant leur énergie aux atomes : c’est l’absorption thermique.

Quelquefois, les photons cèdent leur énergie à un électron satellite qui passe d’une
couche à une autre plus externe (niveaux d’énergie statique de l’atome) : c’est
l’absorption spectrale qui est évidemment sélective.

Quant aux photons plus énergétiques, en l’occurrence les rayons X et les rayons
gamma, ils provoquent trois types d’interaction qu’on va examiner successivement.
Mais avant, observons quelques phénomènes :

Si l’on envoie un faisceau de rayons X ou γ , d’énergie uniforme, sur un écran nous


observons :

 Que certains rayons sont directement transmis ; même direction et même


énergie. Cela signifie qu’ils ont traversé la matière sans subir d’interaction.
 Que certains rayons sont transmis en ayant subi une déviation et une perte
d’énergie ; on dit qu’ils sont diffusés.
 Que d’autres rayons ont été totalement absorbés.

Ecran Rayon diffusé

absorban
t
Rayonnement incident

Rayon directement
mono énergétique

transmis
Rayon totalement absorbé

Rayon directement transmis


Rayon diffusé

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 87 sur 119

Ces observations sont faites à l’aide d’un détecteur à scintillations.

Globalement, on constate que le nombre de photons transmis est inférieur au


nombre de photons incidents et que l’énergie totale des photons transmis est
inférieure à celle des photons incidents.

On dit que le rayonnement a été atténué par la matière.

Voyons maintenant les trois principaux types d’interactions.

A - EFFET PHOTOELECTRIQUE :

L’effet photoélectrique est l’interaction d’un photon avec un électron orbital,


généralement des couches profondes ( couche K ou L ).

A la suite du choc, le photon disparaît en cédant toute son énergie à l’électron ; ce


dernier est éjecté de l’atome avec une énergie cinétique égale à :

Ec = h. ν - Ek

h. ν : énergie du photon incident

Ek : énergie de liaison de l’électron de la couche K.

L’atome ayant perdu un électron K a gagné une énergie E k : il est excité.


Il se désexcite par réarrangement du cortège électronique et émission de photons
de fluorescence (photons X généralement), d’énergie totale Ek.
RETENONS :

 La probabilité de l’effet photoélectrique diminue quand l’énergie du photon


incident augmente.
 Pour un photon d’énergie donnée, la probabilité de l’effet photoélectrique
augmente quand la densité du matériau et/ou le numéro atomique du
matériau augmente.
B -L’EFFET COMPTON :

L’effet Compton est une interaction d’un photon avec un électron libre ou très peu
lié à l’atome. Tout se passe comme s’il y avait un choc élastique entre le photon et
l’électron. Le photon cède une partie de son énergie à l’électron qui acquiert une
énergie cinétique.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 88 sur 119

RETENONS :

 La probabilité de l’effet Compton diminue quand E0 augmente.


 La probabilité de l’effet Compton augmente avec la densité du matériau
mais ne dépend pas de sa nature chimique.
C- L’EFFET DE MATERIALISATION :

Ce modèle est basé sur la conversion de l’énergie rayonnante en énergie de masse.

Lorsqu’un photon d’énergie supérieure à 1,02 MeV pénètre dans le voisinage du


noyau ou règne un champ électrique intense, il peut se matérialiser en une paire
« électron-positron ».

Ces deux particules s’éloignent l’une de l’autre avec une énergie cinétique telle que
la relation suivante soit vérifiée :

E0 = 2 m0.c2 + Ec e- + Ec e+

L’énergie de masse de l’électron et du positron sont égales à :

2 m0c2 = 2 x 0,51 MeV = 1,02 MeV

L’énergie cinétique du positron diminue rapidement. Dès qu’elle s’annule et que le


positron rencontre un électron du milieu, il y a annihilation : les deux particules
disparaissent et leur énergie de masse est transformée en énergie rayonnante :deux
photons X d’énergie 0,51 MeV chacun sont émis dans deux directions opposées.

RETENONS :

 La probabilité de l’effet de matérialisation augmente quand la densité et le


numéro atomique du matériau augmentent.
4-2- ETUDE QUANTITATIVE DE L’ATTENUATION

Un photon peut perdre toute son énergie, ou du moins une grande partie, au cours
d’une seule interaction plutôt que par une série continue de collisions.

La distance parcourue par un photon avant qu’il réagisse avec la matière ne peut
être prédite.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 89 sur 119

Tout ce que l’on peut prévoir est la distance ou la probabilité d’interaction du


photon est de 50%. Celle-ci est nommée couche de demi-atténuation (C.D.A.).

Si l’on désigne par X°i le débit d’exposition incident et par X°t le débit
d’exposition transmis derrière un écran constitué de n C.D.A., nous obtenons la
0

relation suivante : Xt
0
 Xi n
2

0
Débit X

0
Xi

0 0
X i/2 0 Xi
Xt  n
2
0
X i/4
0
X i /8
0 temps
Xi / x 1/ 2
2 x 1/ 2
3 x
1/ 2
0
Xi / 4
0
X i /8

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 90 sur 119

II. Cours stagiaires radioprotection :


I- Processus physico-chimiques à l'origine des effets biologiques

Dés la découverte des rayonnements ionisants en 1895, leurs dangers ont été mis
en évidence:
- 1896: lésions cutanées radio induites;
- 1902: premier cas de cancer radio induit;
- 1910: cancers expérimentaux;
- 1927: mutations génétiques.
Les effets des rayonnements ionisants sur un organisme résultent du transfert
d'énergie à la matière, transfert qui constitue un processus complexe.

Effets des Organisation schématique d'un être vivant


rayonnements
ionisants (H = homme)
H2O ( )

interactions physiques molécules protéines

ADN (H: 1 mètre)


noyau (ADN)

réactions physico- cellules (H:


organites
chimiques 1014)

membranes
ensemble de cellules
lésions moléculaires tissus différenciées et de cellules
souches qui remplit une fonction
ensemble de tissus qui assure
dommages cellulaires organes
une fonction vitale
lésions tissulaires organisme ensemble d'organes

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 91 sur 119

1-Les interactions physiques rayonnements ionisants - matière

Les interactions physiques entre la matière et les particules directement ionisantes


ou celles mises en mouvement par les rayonnements indirectement ionisants sont de
3 types:

 a. l'ionisation des atomes: l'énergie du rayonnement est supérieure à


l'énergie de liaison des électrons. Un électron est alors arraché au cortège
électronique.
 b. l'excitation des atomes: si l'énergie n'est pas suffisante pour arracher un
électron, elle peut l'être cependant suffisamment pour faire passer un électron
du niveau énergétique fondamental à un niveau énergétique supérieur
(couche moins liée), l'atome est dit excité.
 c. les transferts thermiques: si l'énergie n'est pas suffisante pour exciter
l'atome, elle peut cependant augmenter son énergie cinétique de translation,
de rotation et de vibration, ce que l'on appelle les transferts thermiques.

En moyenne pour 1 ionisation, on a 3 excitations et un nombre plus élevé de


transferts thermiques.

Exemple: L'énergie moyenne pour provoquer une ionisation dans l'eau est de 33,85
eV. Ainsi dans l'eau, 1 électron de 1 MeV produit environ : (106 eV / 33,85 eV) = 3
104 ionisations et 105 excitations.

2-Les réactions physico-chimiques

Il s'agit plus précisément de réactions radiochimiques résultant des interactions


physiques et qui surviennent dans des délais trés brefs de l'ordre de 10 -12 secondes.

a. La formation de radicaux libres

Un radical libre porte sur sa couche électronique externe un ou plusieurs électrons


célibataires (non apparié à un électron de spin opposé).
Cette configuration confère à l'entité radicalaire une trés haute réactivité chimique:
les radicaux tendent à capturer un électron pour compléter leur couche électronique.
Les radicaux libres proviennent essentiellement de l'interaction des rayonnements

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 92 sur 119

ionisants avec les électrons des molécules d'eau, et ce en raison de la teneur


extrèmement élevée en eau des organismes vivants.

- 1er cas:
L'eau est ionisée si E > 5,16 eV, qui est l'énergie de la liaison H-OH :

2O ---> e- + H2O+

L'ion H2O+ est instable et se dissocie sur place :

H2O+ ---> H+ + OH°

L'électron projeté peut parcourir 10 à 15 nm et réagir avec l'eau :

e- + H2O ---> H° + OH-

- 2ème cas:
La molécule d'eau est excitée :

2O ---> H2O*

La molécule excitée se désexcite :

H2O* ---> H+ + OH° + e-

- Finalement:
10-10 secondes à 10-9 secondes après l'interaction avec le rayonnement ionisant,
l'eau est devenue une solution plus ou moins concentrée en radicaux OH° et H° et en
molécules d'hydrogène issues de la réaction : H° + H° ---> H2

b. Le rôle du transfert linéique d'énergie.

Les réactions qui succèdent à la formation de radicaux libres surviennent dans un


délai de 10-7 secondes à 10-3 secondes aprés l'interaction du rayonnement ionisant
et constituent l'étape diffusionnelle. Ces réactions dépendent du transfert linéique

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 93 sur 119

d'énergie du rayonnement.

- 1er cas:
Le T.L.E. est élevé, donc le nombre d'ionisation est grand, donc la probabilité de
rencontre entre les radicaux libres formés est élevée :
H° + H° ---> H2

H° + OH° ---> H2O

OH° + OH° ---> H2O2

L'eau oxygénée, H2O2, est extrêmement toxique pour la cellule.

- 2ème cas:
Le T.L.E. est faible et la réaction de recombinaison est la plus probable :

H° + OH° ---> H2O

c. L'influence de la présence d'oxygène

Les réactions qui succèdent à la formation de radicaux libres dépendent également


de la présence de l'oxygène:

- 1er cas:
En absence d'oxygène, la réaction s'arrête par dimérisation : H° + H° ---> H2

H° + OH° ---> H2O

- 2ème cas:
En présence d'oxygène, la réaction suivante à lieu : H° + O2 ---> OOH°

Le radical hydroperoxyde, OOH°, est un oxydant avide d'électrons. Il est à l'origine


de la formation d'eau oxygénée :
2 OOH° ---> HOOH + O2

OOH° + H° ---> HOOH

L'électron arraché de la molécule d'eau ionisée lors de l'interaction avec le

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 94 sur 119

rayonnement ionisant peut réagir avec l'oxygène et former le radical superoxyde,


O2°-:

e- + O2 ---> O2°-

d. L'influence de la présence de molécules organiques

Les réactions qui succèdent à la formation de radicaux libres dépendent enfin de la


présence de molécules organiques:
Un grand nombre de réactions (voir ci-après) ont lieu et aboutissent à la formation:
- d'eau oxygénée;
- de radicaux péroxydes: RO°, ROO°;
- de tétroxydes: ROOOOH (!!!).

Les peroxydes et les tétroxydes sont des oxydants puissants qui altèrent les lipides
des membranes des cellules.

Ces réactions sont : OOH° + RH ---> HOOH + R°

R° + O2 ---> ROO°

ROO° + OOH° ---> ROOOOH

ROOOOH ---> RO° + OH° + O2

2 ROO° ---> ROOOOR


ROOOOR + e- ---> 2 RO° + O2-

ROO° + RH ---> ROOH + R°

ROOH + e- ---> RO° + OH-

e. L'inactivation des radicaux libres

Dans toutes cellules normales il existe des réactions qui produisent des radicaux
libres et des peroxydes similaires à ceux formés en cas de radioexposition.

Les cellules possèdent donc des enzymes dont la fonction est d'inactiver ces

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 95 sur 119

composés extrêmement toxiques:


- la superoxyde dismutase :

2 O2°- + 2 H+ ---> H2O2 + O2

- les peroxydases :

H2O2 + H2 ---> 2 H2O

- les catalases :

2 H2O2 ---> 2 H2O + O2

Remarque: la réaction catalysée par la superoxyde dismutase est équilibrée en


terme de radical (symbole "°") puisque le transfert électronique met en jeu un atome
de cuivre lié à l'enzyme qui est successivement oxydé puis réduit.
II. Les lésions moléculaires

1. Lésions induites par transfert direct d'énergie

L'énergie du rayonnement est transférée directement à la molécule qui est ionisée ou


est excitée.
L'excédent d'énergie acquis par la molécule est perdu par:

 rayonnement de fluorescence ;
 rupture de liaisons chimiques.

Exemple: l'excès d'énergie d'une ionisation est de 12,6 eV et celui d'une excitation
est de 6,6 eV. Dans les 2 cas, l'excès est suffisant pour rompre la liaison H-OH d'une
molécule d'eau dont l'énergie est de 5,16 eV.

2. Lésions induites par transfert indirect d'énergie

L'énergie est transférée à des molécules au voisinage des molécules concernées qui
induisent à leur tour des lésions des molécules concernées. C'est typiquement
l'action des radicaux libres formés lors de la radiolyse de l'eau. Actuellement, on
pense que c'est l'effet direct qui prédomine.
En effet, en raison de leur courte durée de vie (10-6 secondes) les radicaux libres
migrent à de faibles distances. En conséquence, seuls ceux qui sont formés à

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 96 sur 119

proximité d'une molécule peuvent la léser.

3. Les cibles des lésions radioinduites

Toutes les molécules biologiques sont des cibles. On peut mentionner en particulier:

 l'eau: en raison de sa proportion dans tous les organismes vivants (environ


70% chez l'homme);
 l'ADN: en raison de sa fonction centrale dans la cellule (altération des
chromosomes et division cellulaire, altération des gènes et mutations).

Le tableau suivant donne le nombre moyen de lésions de différents types induites


par une dose de 1 Gy absorbée par 1 noyau :

Nature de la lésion de Nombre moyen de lésions /


l'ADN Gy / noyau
formation de liaisons intra
30
ou inter-chaînes
rupture des deux brins 40
formation de liaisons ADN
150
- protéines
rupture d'un seul brin 750
modification de la
1200
structure des sucres
modification de la
1400
structure des bases

Rappel:
La dose absorbée est de 1 Gy, soit une énergie de : 1 Gy = 1 J.kg-1 = 0,624 1019 eV
Une telle énergie peut entraîner : (0,624 1019 17
ionisations.kg-1
-10
g, la dose absorbée par 1 noyau va entraîner
4
ionisations
-11

ionisations !!!

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 97 sur 119

 Enfin, l'oxydation par les radicaux libres et les peroxydes des:

a-acides gras insaturés constitutifs des membranes cellulaires ;

b-acides aminés des protéines, notamment les cystéines.

III. Les dommages cellulaires

1. Mort cellulaire, cancérogénèse et effets héréditaires

La mort cellulaire résulte de lésions irréparables dans des structures vitales pour la
cellule telles que les chromosomes. La mort cellulaire peut être immédiate pour des
doses élevées (plusieurs Gy) ou différée pour les faibles doses.
Les effets des faibles doses sont les suivants:

les lésions sont dans la plupart des cas réparées et la cellule redevient normale ; en
effet, nos cellules possèdent plusieurs gènes de surveillance et de réparation de
l'ADN, qui sont efficaces à condition que la dose reçue ne soit pas trop importante.

 si les lésions sont mal réparées, les cellules peuvent perdre leur capacité de
division dés la 1ère division (1ère mitose) ou après plusieurs mitoses (mort
différée) ;
 enfin, la cellule peut sembler normale en terme de survie, mais être anormale
en terme chromosomique et subir des effets génétiques (héréditaires) ou
s'orienter vers le développement de cancers.
 selon la vitesse de renouvellement du type de cellule, la mort cellulaire peut se
manifester:
entre quelques heures et quelques jours pour les cellules à division rapide: par
exemple les cellules souches de la moelle osseuse ;
 entre quelques mois à quelques années pour les cellules à division lente: par
exemple, les neurones n'ayant plus à se diviser demeurent fonctionnels pour
de faibles doses.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 98 sur 119

2. Les facteurs de radiosensibilité cellulaire

La radiosensibilité est à la base de la compréhension des effets pathologiques des


rayonnements.

a. loi de Bergonié et Tribondeau: En 1906, Bergonié et Tribondeau ont montré que la


radiosensibilité d'une cellule varie:

 proportionnellement à sa capacité de division ;


 inversement proportionnellement à son degré de différenciation.

b. l'évolution: Par l'étude des courbes de survie, on remarque aussi que plus un
organisme est évolué plus il est radiosensible comme l'indiquent les valeurs du
tableau suivant: D0 (Gy) Espèce cellulaire

1000 virus

100 levures

10 bactéries

1 mammifères

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 99 sur 119

Remarque: Les courbes de survie étant des phènomènes exponentiels, D 0 est la


dose qui laisse 37% de survivants (0,37 = 1/e).

c. la phase du cycle cellulaire: la radiosensibilité est maximale au cours de la phase


M de mitose et minimale au cours de la phase S de duplication du matériel
génétique.

d. l'environnement cellulaire: l'oxygène est un radiosensibilisant et ce, d'autant plus


que le T.L.E. du rayonnement est faible. Ceci s'explique par l'augmentation de
radicaux libres en présence d'oxygène.

e. la nature du rayonnement: à dose égale, la survie cellulaire est plus importante


pour des rayonnements de faible T.L.E.

f. la distribution de la dose dans le temps: le fractionnement de la dose et la


diminution du débit de dose permettent, à dose équivalente, d'augmenter la survie
cellulaire.

IV. Les effets pathologiques des rayonnements ionisants chez l'homme

1. Les effets déterministes

a. Leur origine et leurs caractéristiques

Lors d'une exposition, si le nombre de cellules détruites est trop important, leur
remplacement par la multiplication des cellules viables est insuffisant. Le déficit
cellulaire qui en résulte entraîne des lésions tissulaires qui à leur tour altèrent la
fonction de l'organe. Enfin, celle-ci peut entraîner des signes cliniques, voire la mort
de l'individu.
Les effets déterministes sont donc ceux que l'on observe au delà d'un seuil, qui
correspond à une dose de 0,2 à 0,3 Gy. Ils sont appelés déterministes car ils sont
obligatoires, c'est-à-dire qu'ils se manifestent toujours.

Par ailleurs, les effets déterministes sont:

 précoces: ils se manifestent quelques heures à 1 mois après l'exposition


(hormis la cataracte de l'oeil qui advient dans les années qui suivent

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 100 sur 119

l'exposition) ;
 d'autant plus graves que la dose est importante ;
 clairement décrits du point de vue symptomatique ;
 différents selon que l'exposition est globale (l'organisme entier) ou partielle
(une partie de l'organisme).

b. Les effets d'une exposition globale

On parle de radioexposition aiguë qui évolue selon 4 phases :

 phase initiale ou prodromique: quelques heures ;


 phase de latence: quelques jours. Elle est silencieuse, c'est-à-dire que les
symptomes disparaissent ;
 phase d'état: c'est la phase critique au cours de laquelle se développent les
signes caractéristiques de chaque syndrome ;
 phase de convalescence.

Le tableau suivant résume les caractéristiques cliniques en fonction de la dose:

Dose
Dose
équivalente Effets
(Gy)
(mSv)
0,3 - 1 1000 nausées, vomissements

épilation provisoire

3000 syndrome hématopoïétique: atteinte des organes

1 - 3,5 assurant le renouvellement des lymphocytes, des


globules blancs et des plaquettes --> hémorragies
dose léthale 50: 50 % au moins des individus meurent
3,5 - 5,5 à
d'hémorragies et d'infections
5-7 stérilité définitive
syndrome gastro-intestinal: atteinte des cellules de la
6000
5,5 - 7,5 mu- queuse intestinale à fort taux de renouvellement --
> infections mort si pas de greffe de moelle osseuse

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 101 sur 119

7,5 - 10 > 6000 atteinte des poumons


syndrome neurologique: oedème cérébral et coma -
> 10 - > 10000
mort en quelques jours
15
20000 mort en quelques heures

c. Les effets d'une exposition partielle :

Dose
Dose
équivalente Organe Effets
(Gy)
(mSv)
réponse "tout ou rien" avant implantation (1er - 8è jour)

0,1 100 pendant l'organogénèse (9è - 60è jour)


embryon stade foetal (8è à 15è semaine) -
0,1 - 0,2 100 - 200 Interruption grossesse envisagée si > 200
mSv
0,3 - 0,5 150 testicules* stérilité provisoire

1 peau fragilisation si exposition ultérieure

3 ovaires stérilité provisoire

5 3500 - 6000 testicules stérilité

7 2500 - 6000 ovaires définitive

peau épidermite exsudative


5 - 10 5000
cristallin cataracte
ulcération et nécrose aiguë - épilation
15 -20 peau
définitive

*Autrefois employée comme méthode contraceptive !!!

2. Les effets stochastiques

a. Leur origine et leurs caractéristiques

Les effets stochastiques sont les conséquences probabilistes à long terme, chez un

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 102 sur 119

individu ou chez sa descendance, de la transformation d'une cellule. Ils résultent


donc de lésions mal réparées des molécules d'ADN.
Les effets stochastiques sont de 2 types :

 si la mutation porte sur un gène d'une cellule somatique, les effets concernent
l'individu exposé. Ce sont les effets cancérogènes ;
 si la mutation porte sur un gène d'une cellule germinale, les effets concernent
l'individu exposé mais peuvent également se transmettre. Ce sont les effets
héréditaires.

Les effets stochastiques n'ont pas de seuil de dose. Ce sont des effets aléatoires qui
n'apparaissent pas chez tous les individus. Par ailleurs, les effets stochastiques sont

 tardifs: plusieurs années après l'exposition, voire chez la desecendance ;


 quand la dose augmente, leur fréquence augmente, mais leur gravité reste la
même ;
 non spécifiques: il n'y a pas de moyen de déterminer l'origine radioinduite d'un
cancer ou d'une anomalie génétique
 b. Tableau comparatif des effets déterministes et stochastiques :

Effets déterministes Effets stochastiques


cause: destruction cause: lésions non
massive des cellules réparées de l'ADN
obligatoires (ils
aléatoires
apparaissent toujours)
cancers et effets
pathologies diverses
génétiques
dose seuil d'apparition: 0,2 pas de dose seuil
- 0,3 Gy d'apparition
manifestation précoce manifestation tardive
gravité dépendante de la gravité indépendante de la
dose dose
clairements décrits non spécifiques

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 103 sur 119

V. L'évaluation du risque d'effets stochastiques

Les effets stochastiques posent un problème de radioprotection.

En effet, hormis les expositions exceptionnelles à de fortes doses qui ne peuvent


relever que d'un incident voire un accident, ce sont les expositions aux faibles doses
qu'il faut gérer. Or, les effets stochastiques qui en résultent :

 apparaissent de manière aléatoire ;


 apparaissent tardivement ;
 ont une gravité apparemment indépendante de la dose reçue.

Il faut donc un ensemble de données et de paramètres qui permettent d'élaborer un


modèle susceptible d'établir une relation fiable entre l'exposition aux faibles doses et
les effets stochastiques qui en résultent.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 104 sur 119

SECURITE DU PERSONNEL ET PROTECTION CONTRE LES RADIATIONS


1 ère PARTIE: REGLEMENTATION EN RADIOPROTECTION

1/ INTRODUCTION

2/ SYNTHESE SUR LES E.D.M.A., LES CATEGORIES DE

PERSONNES ET LES DIVERS TYPES D'EXPOSITIONS

EXTERNES

2.1 Equivalents de dose maxima admissibles E.D.M.A

2.2 Classification des travailleurs et E.D.M.A. pour les différents

catégories

2.3 Le public

2.4 Exposition exceptionnelle concertée – Exposition d'urgence

3/ SYNTHESE SUR L'ORGANISATION DE LA RADIOPROTECTION

3.1 Personnes et instances concernées dans l'entreprise

3.2 Instances concernées , hors entreprise

3.3 Surveillance et prévention au niveau des personnes

2 ème PARTIE: TECHNIQUES DE LA RADIOPROTECTION

1/ PRINCIPE DE BASE

2/ INFLUENCE DU TEMPS

3/ INFLUENCE DE LA DISTANCE

4/ INFLUENCE DES ECRANS

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 105 sur 119

1/ INTRODUCTION

Les rayonnements ionisants ayant des effets nocifs sur les tissus vivants, leur
utilisation dans les activités industrielles constitue un risque pour les travailleurs et la
population dans son ensemble. Afin de limiter ce risque à un niveau acceptable la
majorité des états se sont dotés d'un certain nombre de textes réglementaires que les
utilisateurs de rayonnements ionisants sont tenus de respecter et ont mis en place des
moyens de surveillance et de contrôle de la population.

Les principes généraux formulés par la Commission Internationale de Protection


Radiologique sont:

a) Toute activité impliquant une exposition aux rayonnements ionisants doit être
justifiée par les avantages qu'elle procure.

b) Toutes les expositions doivent être maintenues à un niveau aussi faible qu'il est
raisonnablement possible de la faire,compte tenu des aspects économiques et
sociaux.

c) En aucun cas dans les activités autres que les applications médicales et à
l'exception des expositions d'urgences, les doses reçues par les individus ne devront
dépasser les limites recommandées par la commission.

La C I P R joue un rôle capital sur le plan scientifique en matière de radioprotection.

2/ SYNTHESE SUR LES E.D.M.A., LES CATEGORIES DE PERSONNES ET


DIVERS TYPES D'EXPOSITIONS EXTERNES

2/1 Equivalents de dose maxima admissibles EDMA

Fixés par les textes

Les Equivalents de Dose Maximales Admissible EDMA

Concernent uniquement les expositions d'origine professionnelle, elles sont définis pour
les conditions normales de travail.

E D M A pour les hommes et les femmes en état de procréer

EDMA sur douze mois consécutifs

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 106 sur 119

Types d'exposition et parties du corps irradié


EDMA Annuel

ُExposition globale en profondeur


0,05 Sv ( 5 rem )

Exposition de la peau 0,5 Sv ( 50 rem )

Exposition du cristallin
0,15 Sv ( 15 rem )

Exposition des extrémités (main, avant bras, pieds et


0,5 Sv ( 50 rem )
chevilles

EDMA sur trois mois consécutifs

L’EDMA trimestriel est fixé aux 6 dixièmes de l’EDMA annuel pour les hommes, il est
limité au quart de l’EDMA annuel pour les femmes en état de procréer.

Exposition globale en profondeur EDMA trimestriel

Hommes 0,03 Sv ( 3 rem )

Femmes en état de procréer 0,0125 Sv ( 1,25 rem )

E D M A pour les femmes dont la grossesse est déclarée

Dés qu'une grossesse a été déclarée au médecin du travail, des dispositions doivent
être prises pour que l'exposition abdominale de la femme, accumulée pendant le
temps qui s'écoule entre la déclaration de la grossesse et le moment de
l'accouchement soit aussi réduite que possible et ne dépasse en aucun cas 0,01 Sv
soit 1 rem .

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 107 sur 119

2/2 Classification des travailleurs et EDMA pour les différentes catégories

2.2.1 Catégorie: DATR

Ce sont les travailleurs Directement Affectés à des Travaux sous


Rayonnements(DATR).

Pour ces personnes les conditions habituelles de travail sont susceptible d'entraîner
le dépassement des trois dixièmes des E D M A annuel.

Aucune personne de moins de 18 ans révolus ne peut être classée DATR.

2.2.2 Catégorie: NDATR

Ce sont les travailleurs Non Directement Affectés à des Travaux sous Rayonnements
(NDATR ). Pour ces personnes, les conditions habituelles de travail sont telles
qu'elles ne peuvent pas entraîner le dépassement des trois dixièmes des E D M
A annuel.

Pour une exposition globale l'EDMA annuel des NDATR ne devra pas dépasser
0,015 Sv soit 1,5 rem.

2.2.3 Les apprenties

Entre 16 et 18 ans, les apprentis ne peuvent être exposés aux rayonnements que
pour le besoin de leur formation. Leur EDMA est limité aux trois dixième de l'EDMA
annuel.

EDMA annuel pour une exposition globale est de : 0,015 Sv soit 1,5 rem.

2/3 Le public

Pour le public l’EDMA ne devra en aucun cas dépasser le dixième de l'EDMA annuel
fixé par les textes pour les DATR .

Pour une exposition globale l'EDMA annuel pour le public est fixé à
0,005 Sv soit 0,5 rem.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 108 sur 119

2/4 Exposition exceptionnelle concertée – Exposition d'urgence

2.4.1 Exposition exceptionnelle concertée:

Dans des situations inhabituelles de travail, des expositions exceptionnelles


concertées peuvent être tolérées dans les conditions suivantes:

- après avis de la commission d'hygiène et de sécurité et du médecin de travail.

- seuls les travailleurs de type A ayant donné leur accord peuvent y être soumis.

- elles ne peuvent être envisagées:

. Pour les femmes en état de procréer.

. Pour les travailleurs qui ont déjà dépassé leur EDMA annuel au cours des
douze mois précédents.

- le travailleur appelé à subir une exposition exceptionnelle concertée doit recevoir


une information appropriée sur le risque et les précautions à prendre. Il doit disposer
de moyens dosimétriques individuels adaptés.

- l'exposition est limitée à 0,1 Sv ( 10 rem ).

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 109 sur 119

2.4.2 Exposition d'urgence:

Seuls les travailleurs volontaires, remplissant les conditions définies précédemment


et figurant sur une liste préalablement établie de travailleurs spécialement informés
sur les risques des expositions dépassant les limites, peuvent participer à une
intervention impliquant une exposition d'urgence.

Le médecin du travail fixe la limite supérieur de l'exposition.

3/ SYNTHESE SUR L'ORGANISATION DE LA RADIOPROTECTION

Pour atteindre les objectifs de la radioprotection, certaines personnes et instances,


dans les entreprises utilisatrices et hors entreprises, ont des missions et des rôles
précis à remplir.

3.1 Personnes et instances concernées dans l'entreprise

Le chef d'entreprise:

- Il informe son personnel des dangers et des risques.

- Il doit veiller à la formation des utilisateurs de sources de R.I.

- Il nomme la personne compétente.

- Il intervient administrativement pour les déclarations ou demandes d'autorisation,


les incidents et accidents.

La personne compétente:

- Il doit être compétent en matière de radioprotection.

- Il doit s'assurer que pour son entreprise la réglementation est scrupuleusement


suivie.

- Il doit veiller au bon état et à la bonne utilisation du matériel.

- Il doit établir les consignes de sécurité, définir le balisage des zones contrôlées et
la conduite à tenir en cas d'incident.

- Il doit tenir à jour la fiche de nuisance, qui décrit pour chaque opérateur DATR,
les conditions de travail et d'emploi des sources de R.I. qu'il utilise.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 110 sur 119

- Il doit définir la dosimétrie complémentaire pour les DATR et la dosimétrie


collective pour les Non DATR.

- Il doit participer à la formation des travailleurs exposée.

Les opérateurs:

- Ils doivent réussir à la formation de radiologue.

- Ils doivent avoir reçu une formation en matière de radioprotection et par voie de
conséquence avoir été avertis des risques encourus lors de l'utilisation des R.I.

- Ils doivent assurer leur propre sécurité mais aussi celles des Non DATR et le
Public et accomplir leur travail dans le cadre des consignes de la personne
compétente.

Le médecin de travail

- Il examine les travailleurs DATR à leur embauche, périodiquement (tout les 6


mois ), à l'occasion d'incident constaté ou suspecté.

- Il est chargé de déceler toute "inaptitude" interdisant définitivement ou


temporairement le travail sous R.I.

- Il doit réaliser ou faire réaliser les examens définis par les textes réglementaires
et ce ceux qu'il juge nécessaire:

. Analyse de sang (obligatoire tout les 6 mois).

. Analyse d'urine.

. Examens ophtalmologiques, etc….

- Il doit tenir à jour la fiche d'exposition ( qui rassemble les résultats des analyses
dosimétrique réaliser avec les dos films ).

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 111 sur 119

Le comité d'hygiène et de sécurité:

- Faire l'analyse des risques au niveau de chaque poste de travail.

- Etre averti des incidents ou accidents (dépassement des EDMA, irradiations


accidentelles). Il doit alors faire procéder à une enquête et veiller à ce que des
moyens soient mis en place pour éviter tout incident dans des conditions normales
d'utilisation des sources de rayonnements ionisants.

3.2 Instances concernées, hors entreprise

L'inspecteur du travail:

- Il est chargé d'effectuer des inspections et contrôles dans les entreprises


utilisatrices d'installation de radiographie X et gamma.

-Il doit être avertie des dépassements d'EDMA par le chef d'entreprise concerné.

Commissariat aux Energies Nouvelles (CEN):

Il est chargé de définir et surveiller la dosimétrie des populations. Il joue un rôle


technique important en radioprotection est à même également d'intervenir en cas
d'incidents (source bloquée à l'extérieur du conteneur) aussi bien sue chantier que
dans les entreprises.

Institut National d'hygiène et de Sécurité ( INHS )

Direction Générale de la Protection Civile ( DGPC )

Direction Générale de la Sureté Nationale ( DGSN )

3.3 Surveillance et prévention au niveau des personnes

3.3.1 Surveillance médicale:

- concerne les DATR uniquement.

-visite médicale d'embauche obligatoire.

-analyse de sang et examen médical général tous les 6 mois, au moins,


obligatoire.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 112 sur 119

-examen et analyses en cas d'incidents selon les prescriptions du médecin du


travail.

3.3.2 Surveillance dosimétrique:

Pour les DATR

- une dosimétrie individuelle à l'aide du dos film de poitrine chargé et analysé une
fois par mois au minimum est imposé.

- une dosimétrie complémentaire est conseillée

. Un stylo dosimètre.

. Un détecteur sonore à seuil portable.

. Un débitmètre

Pour les Non DATR , la loi impose une dosimétrie collective. La personne
compétente est chargée de la mise en place de cette dosimétrie.

Pour le public , pas de surveillance directe , mais le chef d'entreprise ou le responsable


de chantier doit s'assurer que le public susceptible d'être exposé, aux rayonnements
ionisants, ne reçoive pas l'EDMA de 0,005 Sv soit 0,5rem au cours d'une année.

3.3.3 Balisage de zones:

Tout employeur détendeur d'une source de rayonnement ionisants définit autour de


de cette source:

- une zone contrôlée

- une zone surveillée

a) Une zone est dite contrôlée si l'exposition dans les conditions normales de
travail est susceptible de dépasser les trois dixièmes de la limite annuelle d'exposition
réglementaire, soit:

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 113 sur 119

Exposition de l'organisme entier: 0.05SV/AN*3/10=0.015SV/AN=15MSV/AN

10 Pour une durée annuelle de 2000h de travail, cette valeur correspond à un débit
d'équivalent de dose de:
15 mSv/2000h = 7,5 µSv/h = 0,75 m rem/h.

A la limite de cette zone, le débit d'équivalent de dose doit être au plus égal à :

7,5 µ Sv/h ( 0,75 m rem ).

b) Une zone est dite surveillée si l'exposition dans les conditions normales de travail
est susceptible de dépasser un dixième de la limite annuelle d'exposition
réglementaire, soit:

Exposition de l'organisme entier: 0,05 Sv/an × 1 / 10= 0,005 Sv/an = 5 mSv/an

Pour une durée annuelle de 2000h de travail, cette valeur correspond à un débit
d'équivalent de dose de:

5mSv / 2000h = 2,5 µSv/h = 0,25 m rem/h

c) Délimitation de zones de balisage:

Ces zones sont délimitées à l'aide de signalisation appropriées, bandes et panneaux


comportant le trèfle des rayonnements ionisants. On utilisera les bandes rouges pour la
limite de la zone surveillée et les bandes jaunes pour la limite de la zone contrôlée.

Limite de la zone surveillée

Limite de la zone contrôlée

source

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 114 sur 119

TECHNIQUE DE LA RADIOPROTECTION
1/ PRINCIPE DE BASE

Les techniques de la radioprotection permettent de réduire le plus possible la dose


absorbée par chacun des opérateurs et par des personnels.

Dose absorbée = Débit de dose × Temps

Pour diminuer la dose absorbée ( D ) , il faut :

a) Réduire le temps ( t )

b) Diminuer le débit de dose ( D° )

. En augmentant la distance à la source

. En interposant des écrans

2/ INFLUENCE DU TEMPS

Formule : D = D°× t

La dose absorbée est proportionnelle au temps pendant lequel on est soumis à


l'irradiation.

Exemple 1: Calculer la dose absorbée par un opérateur DATR travaillant


pendant 2 h et demi en un point ou le débit de dose est de 20 mrad/h.

D = D° × t

D = 20 mrad/h × 2, 5 h = 50 mrad.

Exemple 2: Calculer la dose absorbée par un opérateur N.DATR travaillant


pendant 4 h à la limite de la zone contrôlée.

A la limite de la zone contrôlée le débit de dose est de 0,75 mrad/h.

D = D° × t

D = 0, 75 mrad/h × 4 h = 3 mrad.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 115 sur 119

Exemple 3: Un appareil de radiologie délivre un débit de dose de 3 rad/h à 3


m, en combien de temps un opérateur situé à cette distance recevrait-il 2,5 mrad.

T = D/D0 = 2.5*10-3rad /3 rad/h = 0,833 × 10¯³ × 3600 sec = 3 sec.

T = D/D0 = 2.5*10-3rad /3 rad/h

3/ INFLUENCE DE LA DISTANCE

Le débit de dose ou le débit d'exposition diminue lorsqu'on s'éloigne de la source, et


il augmente lorsqu'on se rapproche.

Dans le cas oŭ la source peut-être considérée comme ponctuelle, le débit de dose


absorbée ou le débit d'exposition obéit à la loi de l'inverse du carré de la distance.

D°2

d2

D°1
d1

Formule: D°1 × d1² = D°2 × d2²

Le débit de dose délivré à une distance de " d " mètre d'une source est " d 2 " fois
plus faible ou plus grand que le débit délivré à 1 mètre de la source.

D°d = D°1m / d²

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 116 sur 119

d² s'appelle le facteur de réduction dû à la distance, il est symbolisé par Kd.

Kd = d² donc D°d = D°1m / Kd


Exemple: Le débit de dose délivré à 1 m du foyer d'un générateur de RX est de 800
rad/h calculer le débit de dose délivré à 5 m et à 0,5 m .

D°1m 800 rad/h

D° à 5 m = ---------- = -------------- = 32 rad/h.

d² (5m)²

D°1m 800 rad/h

D° à 0,5 m = ----------- = ------------ = 3200 rad/h.

d² (0,5m)²

Remarque

- Si l'éloignement procure une protection efficace puisque la distance joue


par son carré, le faite de se rapprocher d'une source constitue un danger très
grave.

- Le débit de dose délivré à 1cm d'une source γ sortie de son centenaire ou d'un
tube à RX en fonctionnement est de 10000 fois plus fort que celui délivré à 1m.

NE JAMAIS RAMASSER A LA MAIN UN PORTE SOURCE.

4/ INFLUENCE DES ECRANS

4.1- Définition de la couche de demi-atténuation (C.D.A) : On appelle C.D.A


couche de demi-atténuation, l'épaisseur de matière qui divise le débit de dose
initial par deux.

La C.D.A est couramment notée par E1/2 ou x1/2, sa valeur dépend du type de
matière traversée et de la nature du rayonnement utilisé.

Retenons qu’E1/2 ou x1/2 augmente si l’énergie du rayonnement augmente et


diminue si la densité (masse volumique) du matériau croit.

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 117 sur 119

Pour le béton de densité 2,3 g/cm³, l'acier de 7,8 g/cm³ et le plomb de 11,5 g/cm³
la C.D.A en mm

Béton Acier Plomb

Co 60 100 20 13

Ir 192 60 12 4

Cs 137 80 15 6

Tm 170 7,5 1,5 0,13

Dans le cas des RX, l'énergie moyenne des rayons dépend de la haute tension
appliquée au tube et de la filtration propre de chaque poste, il est impossible de
donner des valeurs générales de C.D.

Exemple d'un tube auto-redressé:

H.T. appliquée C.D.A. de l'acier

200 kV 5 mm

300 kV 7 mm

Dans le cas oŭ la C.D.A correspond à une épaisseur très faible, on utilise la couche
de déci-transmission. E1/10 ou x1/10

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 118 sur 119

4.2- La loi d'atténuation:

Elle s'exprime par:

D°i

D°t = ----------- "n" étant le nombre de C.D.A comprise dans


l'épaisseur 2n

n = X/ X1/2 "x" étant l'épaisseur de la matière traversée par les rayonnements.

Le nombre 2ⁿ s'appelle facteur de réduction ou coefficient d'atténuation introduit par


l'écran, il est représenté par Ke

Ke = 1 quand l'épaisseur d'écran est nulle → n = 0.

D°i D°i

D°t = ----------- = ------------

2ⁿ Ke

la loi d'atténuation est représentée par les graphiques suivants :

D°t en %

100%

50%

25%

12,5%
6,25%
Nbre x1/2
x1/2 2x1/2 3x1/2 4x1/2

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION


MDC-SMG-FP-18
Manuel des cours Date : 26/12/2018
Page 119 sur 119

Indicederévision:R0 niveau de confidentialité 0

TPUSAGE INTERNE –VALIDELE JOUR DE L’IMPRESSION–VERIFIERQUE VOUS UTILISEZ LA DERNIERE VERSION

Vous aimerez peut-être aussi