30/04/2020

Classe : MIP 3
FIABILITÉ
Enseignant :
Dr. FTATSI MBETMI Guy-de-patience
Ph. D. en Sciences pour l’Ingénieur
Ingénieur en Maintenance Industrielle et Productique

FMGP
fimigype@gmail.com

30 avril 2020 2

I.1 - DEFINITION • R(t) la probabilité de fonctionnement à l’instant t. Le symbole

R provient de l’anglais Reliability.
La fiabilité est la caractéristique d’un dispositif exprimée par
la probabilité que ce dispositif accomplisse une fonction requise
dans des conditions d’utilisation données et pour une période de
temps déterminée (NF X 06–501).
• F(t) la fonction définie par F(t)=1-R(t), la probabilité
complémentaire. F(t) est la probabilité de défaillance à
La probabilité est le rapport :
l’instant t.

1 F(t)+R(t)=1
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II.1 – FONCTIONS DE DISTRIBUTION ET DE

I.2 EXEMPLE
RÉPARTITION
On se fixe un minimum R(Tm) = 0,9 pour une durée de mission
Tm = 8000 heures ; à tout instant Ti de la mission est associée
Soit une loi de probabilité relative à une VA continue T.
une fiabilité R(Ti).
Cette loi est caractérisée par sa fonction de distribution
Prenons l'exemple d'un moteur de voiture préparé pour les 15
(appelée aussi densité de probabilité) f(t) et par sa fonction de
heures du trajet Ngaoundéré-Yaoundé :
répartition F(t) telles que :
• Probabilité : c’est celle de terminer ; fiabilité requise=0,98
• Fonction requise : elle peut être de 60 km/h de minimum
• Conditions d’utilisation : de jour, de nuit, avec de la pluie et 1
ravitaillement à Bertoua, etc.
• Période de temps : au bout de 15 heures
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1
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f (t) est une densité de probabilité.

" $
La fonction de répartition F(t) représente la probabilité qu’un #

événement (une défaillance) survienne à l’instant T dans

Variable aléatoire discrète :
l’intervalle (0, t).

F(t) = P (T < t).

% '
! &

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II.2 – APPLICATION À LA FIABILITÉ

f (t) F (t )
Un dispositif mis en marche la 1ère fois à t=0 tombera
inexorablement en panne à un instant T non connu à priori.
T (date de la panne), est une VA de la fonction de répartition F(t).
d
t
F(t) probabilité de défaillance avant un instant ti.
f (t) d
•
t

t t
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R(t) + F(t) = 1 II.3 – TAUX DE DÉFAILLANCE

On définit le taux de défaillance de la manière suivante :

" " 1
&

On définit :
• N0 le nombre initial de dispositifs
• Ns(t) est le nombre de dispositifs survivants à l’instant t
• Ns(t + Δt) est le nombre de dispositifs survivants à l’instant
t + Δt
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2
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Les dispositifs défaillant peuvent être remplacés ou non.

• Les défaillants sont remplacés
• Les défaillants ne sont pas remplacés
Cas où il y a remplacement : Ns(t) sera toujours égal à N0 :
Ce taux de défaillance est une valeur moyenne sur une période
Δt connue. Or, au même titre que F(t) et R(t), il est intéressant
de connaître l’évolution de λ(t) au cours du temps.

On nomme C(Δt) le nombre de défaillants durant Δt.

D’après la formule générale du taux de défaillance, on a : b. C’est le taux de défaillance instantané :

On fait tendre Δt ↦ dt et (Ns(t) – Ns(t + Δt)) ↦ dN. dN sera

précédé du signe « - » car il y a moins de survivants à (t + Δt)
qu’à t.

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)(t)=+ ↦)(t).dt=+
#*+ #*+
, .*, ,

0
. /
0

)(t).dt est appelé probabilité conditionnelle de défaillance sur

[t, t+dt].
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Taux de défaillance

" " 1
&

R(t) : N(t) – N(t + Δt) = ΔN > 0

N(t + Δt) – N(t) = – ΔN

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3
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.
IV – LOIS DE COMPOSITION EN FIABILITE :
1
ASSOCIATIONS D'EQUIPEMENTS

4.1 – Redondance active

1 # 23 .
Une redondance active est réalisée par la mise en parallèle
d’éléments assurant les mêmes fonctions et travaillant en
même temps.

4 5 6 " .
On a donc à faire à un système appelé par les fiabilistes « système
parallèle ».
&
Hypothèses de départ :

1
.
• Les défaillances sont indépendantes les unes des autres
4 5 • La fiabilité de chaque sous-système ou de chaque élément a été
déterminée

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b. Système
a. Système série
On dit qu’un système est un système série d’un point de vue fiabilité On dit qu’un système est un système // d’un point de vue
si le système tombe en panne dès qu’un de ses éléments est en de la fiabilité si, lorsqu’un ou plusieurs de ses éléments
panne. tombent en panne, le système ne tombe pas en panne.
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4.2 – Redondance passive

Dans ce cas, un seul élément fonctionne, les autres sont en

attente. Ceci a l’avantage de diminuer ou de supprimer le
vieillissement des éléments ne travaillant pas. En contrepartie, on
a l’inconvénient d’être obligé d’avoir un organe de détection
des pannes et de commutation d’un système sur un autre.

Calcul d’un système à redondance passive à 2 éléments en // :

Hypothèse : le taux de défaillance des éléments E1 et E2 est

constant et est égal à Cette hypothèse a pour conséquence que les
lois de fiabilité sont de type exponentiel :
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4
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On fait aussi l’hypothèse que la fiabilité de l’organe DC est égale à

1.
Il sera facile par la suite de la prendre en compte par la suite dans
le calcul, cet organe étant en série avec le système {E1, E2}

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30 avril 2020 27 30 avril 2020 28

La fiabilité du système entier est le produit de toutes les fiabilités

élémentaires : Rs = 0,64
Pour améliorer cette fiabilité, on peut appliquer des redondances sur les
systèmes les moins fiables : M1 et T1.
Une des solutions peut consister à utiliser 3 T1 et 2 M1.
Economiquement, il va de soi que cette solution coûterait trop cher.
On se contentera de redonder les éléments faibles des systèmes M1 et T1
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5
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Estimation du taux de défaillance

Porter sur papier semi logarithmique les N points formés des

couples (ti, Ri).
* Tracer la courbe de régression des N points.
* Si les N points sont sensiblement alignés, alors la loi de fiabilité
est exponentielle.
* Déterminer λ par la pente de la courbe.
* En déduire MTBF = 1/ λ.
* En déduire .

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6.1 – Définition de la loi de Weibüll

C’est une loi de fiabilité à 3 paramètres qui permet de prendre en

compte les périodes où le taux de défaillance n’est pas constant
(jeunesse et vieillesse). Cette loi permet :
* Une estimation de la MTBF
* Les calculs de λ(t) et de R(t) et leurs représentations graphiques
* Grâce au paramètre de forme β d’orienter un diagnostic, car β
peut être caractéristique de certains modes de défaillance
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30 avril 2020 33 30 avril 2020 34

Relations fondamentales :
• γ>0 : survie totale sur l’intervalle de temps [0, γ]
7#:
• γ=0 : les défaillances débutent à l’origine des temps 7 /9 #
#9 7
8
8 8
• γ<0 : les défaillances ont débuté avant l’origine des
temps; ce qui montre que la mise en service de
#9 7
l’équipement étudié a précédé la mise en historique des TBF
#
1/ 8

#9 7
#
1 8

7#:
7 /9
.
1/ 8 8
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6
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Espérance mathématique (MTBF) et variance

6.2 Durée de vie associée à un seuil de fiabilité :
1
6 9 8; 1 4 5
7 Il est intéressant de savoir à quel instant la fiabilité atteindra un
seuil déterminé, en particulier pour les roulements à billes.

dans laquelle Γ est le symbole d’une fonction eulérienne de

7
/9
1 /
#9 7
#
1 8
seconde espèce.
8

<
2 1
8< ; 1 / 8< ; 1 :
7 7 1 7
9 8
1

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6.3 Papier Wei bull :

C’est un papier log / log qui comporte 4 axes :

• Axe A : axe des temps sur lequel on porte les valeurs ti des TBF
• Axe B : valeurs des probabilités de défaillance Fi calculées par
la méthode des rangs moyens ou des rangs médians. On estime
R(t) par R(t) = 1 – F(t)
• Axe a : axe des temps en logarithmes népériens : ln(t)
• Axe b : axe qui permet l’évaluation de β
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1
Justification mathématique de la structure du papier de Weibull
>1
#9 7 1/
#
1/ 8
L’équation devient :

#9 7
#
1/ 8
1
7 /9 /7 8
1/
Nous pouvons prendre le log népérien des deux membres car
R(t) ≤ 1.
1 1
>1
qui est de la forme : Y = βX + C
1 1/
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7
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Exemple d’application :
6.4 Détermination graphique des paramètres de la loi :
Préparation des données :
1. Préparation des données : détermination des couples (ti, Fi)
par les rangs moyens ou les rangs médians
Ordre i TBF F (i )
2. Tracé du nuage de points
1 165 0,7/6,4 = 0,11
3. Tracé de la droite de Wei bull
2 330 0,26
4. Détermination de β, η, γ
3 515 0,42
5. Détermination des équations de la loi de Wei bull
6. Calcul de la MTBF 4 740 0,58

7. Exploitation des données issues de la loi 5 915 0,73

6 1 320 0,89

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Tracé de la droite de Weibull D1 :

Le tracé se fait sans difficulté « au jugé ».

Détermination des paramètres de la loi :
• Le fait d’obtenir directement une droite D1 sans faire de

@,B
redressements indique que γ=0 (paramètre de position)

# ??&
• La droite D2, // à D1, passant par l’origine coupe l’axe «
b » en un point β=1,4. C’est la valeur du paramètre de
forme
La droite D1 coupe l’axe des temps à t=η=770 heures. C’est le

1
•
paramètre de la loi de Weibull
@,B

1
# ??&
L’expression de la loi de fiabilité est donc :
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Détermination de la MTBF :

Les tables de la diapositive suivante donnent les valeurs de A

et B pour β=1,4 : A=0,911 et B=0,660. On en déduit :
C 58

Remarque sur la forme du nuage de points :

• Si le nuage de points approxime une droite, la détermination de
γ est instantanée puisque γ=0.
• Dans le cas où ce n’est pas une droite mais une courbe
(concave ou convexe) qui est approximée, il existe des
méthodes de redressement de la courbe pour obtenir une droite
et donc γ. Dans ce cas, l’utilisation de logiciels spécialisés est
conseillée.
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8
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7 . méthodes d’approximation des valeurs de la fonction de L’estimation de la fonction de densité pour une durée ti est
répartition donnée par :
 Si n < 20, on utilise la méthode des rangs moyens et :
On dispose pour nos études de fiabilité d’un certain nombre de
données expérimentales ou réelles sur les TBF ; TBF dont on veut
étudier la fonction de répartition.
 Si n ≥ 20 , on utilise la méthode des rangs médians et :
Ces données représentent un échantillon « n » de la population que
l’on veut appréhender. Elles doivent être classées par ordre
croissant de durée (en heures, jours, etc.), suivant l’unité la plus
adaptée.
Des tables donnent les valeurs de F(ti) directement en fonction de
la taille n de l’échantillon

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Ex : table des rangs médians Redressement

<
/ : D
9
<
2 / :/
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< D

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7.1 Mise en œuvre de la méthode :

La question qui revient sans cesse dans un service maintenance
pour un équipement est : faut-il choisir de garder le correctif ou de
mettre en œuvre un préventif systématique ? Pour répondre à cette
question, il existe plusieurs outils (abaques de Noiret par exemple)
dont l’utilisation de la loi de Wei bull.
La mise en pratique de cette loi va permettre de répondre aux 2
questions suivantes :
• Existe-t-il une période d’intervention systématique T telle que la
maintenance préventive soit plus économique que la
maintenance corrective ?
• Si oui, quelle est cette période optimisée θ ?
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Sur un système réparable, dont un constituant « fragile » est
interchangeable, comment faire pour déterminer la période θ de
remplacement préventif ?
Il faut en 1er lieu connaître :
• La loi comportementale R(t) du constituant
• Le coût « p » du correctif qui, par hypothèse, est égal au coût de
l’intervention préventive liée au remplacement du constituant
défectueux
• Le coût indirect « P » des conséquences de la défaillance.
On appellera r = P/p le ratio de « criticité économique » de la
défaillance. Domaine de validité : 2 < r < 100

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9
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7.2 Evaluation du coût C1 de l’intervention corrective : Le coût moyen par unité d’usage est donc :
1/1 K
E< J
J
Le coût moyen d’une intervention corrective est p + P.
Le coût moyen par unité d’usage devient :
avec m(θ) la durée de vie moyenne des composants ne
E:
dépassant pas θ, puisqu’ils ont été changés à cette date
4 5

Critère de choix :
F. G H . I/1 Le préventif systématique sera choisi s’il existe une période θ telle
que C2(θ)<C1 ou encore :

E< J
1
E:

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E< L
E:
Exploitation du rapport

En plus des 2 paramètres cités précédemment, le rapport fait

aussi intervenir le temps. On trace alors sur un graphique une
série de courbes EM L = f(x) pour des valeurs successives
E@

de θ et de r. On obtient alors des abaques (appelées abaques de

KELLY) tels que celle ci-contre :
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7.4 Méthodes de gestions et de matériels

Gestion individuel en maintenance préventive systématique:
En cas de défaillance résiduelle, le remplacement du composant
défaillant initialise de nouvelle période pour l’échéancier. C’est la
méthode la plus fréquente

MAINTENABILITÉ
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30 avril 2020 59 30 avril 2020 60

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1.1 – Définitions Commentaires :

- La maintenabilité est l’aptitude d’un bien à être maintenu ou
rétabli dans un état où il peut accomplir une fonction requise, lorsque
la maintenance est accomplie dans des conditions données, en
utilisant des procédures et des moyens prescrits.
- C’est aussi la probabilité de rétablir un système dans des
conditions de fonctionnement spécifiées, en des limites de temps
désirées, lorsque la maintenance est accomplie dans des conditions
données, en utilisant des procédures et des moyens prescrits.
• Probabilité de rétablir = P(TTR<t) = Probabilité pour qu’un
système en panne à t=0 soit rétabli à t ;
• Conditions de fonctionnement : elles impliquent la mesure d’un
niveau de bon fonctionnement après intervention;
• Limite de temps : elle implique la définition d’un « temps prévu
» associé à un délai t;
• Maintenance définie : la durée d’intervention n’ de sens que par
rapport aux moyens mis en œuvre (procédures, personnels,
logistique).

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30 avril 2020 61 30 avril 2020 62

À partir de ces définitions, on distingue 1-3 ) Maintenabilité et disponibilité :

• La maintenabilité intrinsèque : (construite dès la phase de

conception à partir d’un cahier de charges)

• La maintenabilité prévisionnelle : elle est également «

construite », mais à partir de l’objectif de disponibilité.

• La maintenabilité opérationnelle : elle sera mesurée à partir
des historiques d’interventions.
L’analyse de maintenabilité permettra d’estimer la MTTR ainsi
que les lois probabilistes de maintenabilité (sur les mêmes modèles
que la fiabilité).
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Le schéma ci-dessus met en évidence le fait que :
• Que la maintenabilité est un des leviers d’action pour améliorer la
disponibilité et donc la productivité d’un équipement.
• Que la fiabilité et la maintenabilité sont 2 notions parallèles de
même importance (et dont les démarches d’analyse sont
semblables).

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30 avril 2020 63 30 avril 2020 64

1-4 ) Construction de la maintenabilité intrinsèque : - Autres critères de maintenabilité :

- Modularité et interchangeabilité
- Standardisation :
- Standardisation :

- Aptitude à la pose et à la dépose

- Démontrabilité :
- Détectabilité :
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30 avril 2020 65 30 avril 2020 66

11
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Les analyses reposent sur le traitement d’échantillons de N durées

d’intervention TTR collectées sur l’historique des interventions
relatives à un équipement. Comme pour la fiabilité, ces données
peuvent se rapporter à un système complet ou se limiter aux seules
interventions sur un module sensible en particulier.

L’analyse de maintenabilité peut porter sur l’ensemble de

l'équipement (afin de déterminer sa disponibilité opérationnelle le M (t)

plus souvent), ou sur l'un quelconque de ses modules. C'est ainsi que
1

sont élaborés par exemple les barèmes de temps de réparation M (t )

automobile. Il existe une analogie forte entre les notions de fiabilité et

μt

de maintenabilité. Les démarches d’analyse sont donc semblables

e–

FMGP

FMGP
t

MTTR

30 avril 2020 67 30 avril 2020 68

Comparaison des analyses mathématiques de R(t) et de M(t)

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30 avril 2020 69 30 avril 2020 70

La disponibilité est l’aptitude d’un bien à être en état d’accomplir une

fonction requise dans des conditions données, à un instant donné ou
durant un intervalle de temps donné, en supposant que la fourniture
des moyens extérieurs est assurée. Les moyens autres que la
logistique de maintenance (personnel, documentation, rechanges, etc.)
n’affectent pas la disponibilité d’un bien.

DISPONIBILITÉ La disponibilité se traduit par « Availability » et se note souvent A(t).

Seuls les temps d’arrêt intrinsèques, appelés également « temps
d’arrêt propres » et caractérisés par la MTI (moyenne des temps
d’indisponibilité), seront relevés pour évaluer la disponibilité
opérationnelle d’un système.
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FMGP

30 avril 2020 71 30 avril 2020 72

12
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Formes de disponibilité et leur contexte

Facteurs d’influence de la disponibilité intrinsèque

MAINTENA- LOGISTIQUE
FIABILITÉ prédéfinie
BILITÉ

DISPONIBILITÉ LOGISTIQUE de
intrinsèque MAINTENANCE

DISPONIBILITÉ
opérationnelle

FMGP

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30 avril 2020 73 30 avril 2020 74

2.3 Disponibilité intrinsèque ou

2.1 Disponibilité « propre » ou opérationnelle de l’unité de production Ui asymptotique
Nommée disponibilité opérationnelle et notée Dop, l’évaluation de cette Pour un équipement donnée, il
disponibilité est obtenue à partir des mesures de temps saisies à partir des états existe une limite de disponibilité D∞
de l’équipement.
4 5
au même titre qu’il existe une limite

N I
4 5 4 O
de performance de production
(temps de cycle ou cadence) qui est
mieux connue que D∞. Cette
2.2 Disponibilité opérationnelle globale ou résultante disponibilité intrinsèque est une
Notée Dg, cette disponibilité s’obtient par la composition des Dop d’unités, caractéristique initiale de
suivant présence et la valeur de stocks intermédiaires (ou stocks tampons) que l’équipement. Par contre, elle est la
la logique de flux tendu tend à supprimer. L’amélioration passe obligatoirement résultante de la prise en compte
par une augmentation des DopUi les plus faibles. initiale des critères de fiabilité et de
Formes de disponibilité et leur
maintenabilité qui doivent figurer au contexte.
cahier des charges de l’équipement.
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30 avril 2020 75 30 avril 2020 76

Facteurs influents sur la disponibilité opérationnelle

2.4 Disponibilité instantanée D(ti)

elle permet de montrer l’existence d’une disponibilité asymptotique.

2.5 Disponibilité contractuelle (Dc) et disponibilité prévisionnelle

(Dprev)

Certains contrats d’achat d’équipement imposent une valeur allouée

Dc qu’il appartient au concepteur de « construire » en réalisant une
modélisation à partir de valeurs supposées (bases de données) de
MTBF et de MTTR. Cette disponibilité prévisionnelle devra être
confrontée à la Dop mesurée suivant des procédures précisées et
acceptées par les 2 parties fournisseur / utilisateur – client.
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30 avril 2020 77 30 avril 2020 78

13
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Formes de disponibilité et leur contexte.

on peut analyser l’indisponibilité à 3 niveaux :
• Analyse de la défaillance à l’origine de l’indisponibilité
• Analyse des critères de disponibilité
• Analyse des conditions de l’intervention ou de la série
d’interventions.

• L’analyse de la disponibilité passe aussi par une approche

économique selon 2 objectifs possibles :
• Obtenir la meilleure disponibilité au moindre coût pour un
budget fixé
• Obtenir une disponibilité performante, en mettant en œuvre la
meilleure logistique de maintenance possible

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FMGP
30 avril 2020 79 30 avril 2020 80

P
4.1 - Disponibilité opérationnelle propre N

4E Q 0
N
4E Q 0 P

4.2 Modélisation de la disponibilité instantanée

On se place dans l’hypothèse exponentielle, avec les taux de
défaillance λ et de réparation μ constants et indépendants du temps

1 1 R .
. R N # RS.
4 5 4 1 R . R .
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FMGP
30 avril 2020 81 30 avril 2020 82

Disponibilité : D(t)=P0(t)=Probabilité que le système fonctionne = probabilité Équation des probabilités : p0(t + dt) = p0(t) ⋅ (1− λdt) + (1 − p0(t))⋅μ⋅dt
qu’il y ait 0 défaillance.
Indisponibilité : I(t) = 1 – D(t) = P1(t) = probabilité de non fonctionnement = Si l’on divise par dt tendant vers 0, on obtient l’équation différentielle
probabilité qu’il y ait une défaillance.
La qualité initiale du système garantit que : P0(0)=1 et que P1(0)=0. Par p0(t)+ (λ + μ) ⋅ p0(t) = μ Dont la solution est :
complémentarité, P1(t) = 1 – P0(t).
Quand t → ∞, D(t) tend vers une limite asymptotique D∞ qui se traduit par les
Pour que le système fonctionne à l’instant (t + dt), avec un probabilité formules suivantes :
1 1
N
P0(t+dt), il faut :
. 4 1
1 R 1
• Qu’il fonctionne à l’instant t et qu’il n’y ait pas de défaillance entre t et
(t+dt) : probabilité = P0(t).(1-λdt) 4 5
• Ou qu’il ne fonctionne pas à l’instant t, mais qu’il soit remis en état à t+dt :
Le rapport (MTTR / MTBF) est appelé le « rapport de maintenance ».
probabilité = 1-P0(t).μ.dt Equation des probabilités :
FMGP

FMGP

30 avril 2020 83 30 avril 2020 84

14
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Formes de disponibilité et leur contexte. 4.3 Composition des disponibilités opérationnelles

4.3.1 Modèle « série » des lignes à unités liées (ou dépendantes)

Sur ce type de chaîne, l’arrêt d’une unité implique l’arrêt de l’ensemble.

Flux
U1 U2 U3 Ui Un
d’entrée
Sorti
e

La disponibilité opérationnelle de la ligne sera dans ce cas :

1
NU
1
∑ Y: / / 1X
NW

FMGP

FMGP
30 avril 2020 85 30 avril 2020 86

Dans ce type de chaîne, on peut remarquer que :

• Plus le nombre d’unités mis en série est élevé et plus on pénalise la

disponibilité de la machine,
• Une perte, même infime de la disponibilité élémentaire des unités
fait chuter considérablement la disponibilité de la chaîne.

Pour améliorer la disponibilité des chaînes en série dépendantes, il

Remarque : Cet exemple montre très simplement que pour améliorer la
faut : disponibilité d’une ligne, il suffit de « s’attaquer » à l’unité la plus
o Détecter l’unité pénalisante,
pénalisante.
o Engager une action de fiabilité maintenabilité pour l’emmener au
Pour plus de simplicité, la formule de Dg a été mise en abaque pour un
niveau des autres unités mais inutile de ‘pousser’ au dessus, nombre d’unités important.
o Vérifier l’homogénéité des Di
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Abaque disponibilité en fonction du nombre d’unité d’une chaine 4.3.2 Unités en série indépendantes

Sur ce type de ligne, l’arrêt d’une unité n’entraîne pas l’arrêt de l’ensemble
de la ligne : existence d’un stock intermédiaire « SI » permettant
d’alimenter la machine en aval de l’unité défaillante pendant une durée
établie à partir du temps moyen d’arrêt le plus important enregistré en
régime normal. Les stocks intermédiaires « SI » sont reconstitués en faisant
varier les cadences
Flux d’entrée
U U U U U
1 2 3 i n
Sortie

Cas d’une redondance active

Cas de n unités en série dépendantes
de n unités identiques
. .
O 1/N % O 1/N Z
R R
Y:
Y:
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4.3.3 Chaînes à « rempotage – dépotage »
Sur ce type de ligne, il est possible, en cas de panne d’une unité de «
rempoter » le stock aval et de « dépoter » le stock amont. Ceci n’est
souvent possible que pour un court arrêt.
4.3.4 Disponibilité des chaînes à unités en redondance active (modèle
« parallèle »)
Dans ce type de ligne, toutes les unités permettant d’accomplir la
fonction requise, elles fonctionnent simultanément en dessous de leur
capacité théorique. En cas de panne, leurs cadences augmentent pour
accomplir la fonction requise.

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Remarque : Retour d’expérience :

• dans le cas de 2 machines en redondance passive en parallèle, lorsque les 2
Chaque semaine, les tendances des DUi les plus faibles doivent être
éléments sont en état de marche, un seul fonctionne ; lorsqu’il tombe en panne,
analysées puis rapprochées de celles des semaines précédentes. En
l’autre se met en marche ;
sélectionnant la plus faible DUi, donc celle qui pénalise Dg, on peut
• dans le cas d’un montage en parallèle de n éléments identiques sans
redondance, la disponibilité de la ligne est la moyenne des disponibilités tracer les 3 graphes de Pareto en NT de façon à diagnostiquer les causes
d’indisponibilité
Objectif :
obtenir une amélioration permanente de la disponibilité d’une ligne de Préparation et validation des actions :
production L décomposée en n tronçons ou unités liées. L’analyse précédente permet de cibler les actions d’amélioration qu’il
Saisie : chaque unité est découpée en k sous-ensembles codés de 01 à reste à préparer, à mettre en œuvre puis à valider. La mesure de DUi sur
k, servant à localiser les défaillances. En plus de cette codification de la prochaine période permettra de mesurer l’efficacité des actions
localisation doit être établie une codification d’imputation des causes réalisées.
d’arrêt propre les plus fréquentes plus un code « autre cause ».
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Conséquences :

L’application de ce principe de gestion technique débouche sur une

recherche permanente de progrès ; chaque problème résolu laissant
apparaître de nouvelles sources d’indisponibilité de moins en moins
pénalisantes.
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