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Département Génie Electrique

GE1

METHODOLOGIE DE LA MAINTENANCE
Concept Fiabilité Maintenabilité et Disponibilité
(FMD)

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Plan: Fiabilté

I – Concept fiabilité
II – Lois de composition en fiabilité associations de
matériels
Conclusion:

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I – LE CONCEPT DE FIABILITE :

1 – Définition :
Aptitude d'un bien à accomplir une fonction requise dans des
conditions données pendant un temps donné ou
"caractéristique d'un bien exprimée par la probabilité qu'il
accomplisse une fonction requise dans des conditions
données pendant un temps donné" (NF X 50 – 500).

La notion de temps peut prendre la forme :


De nombre de cycles effectués  machine automatique
De distance parcourue  matériel roulant
De tonnage produit  équipement de production

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I – LE CONCEPT DE FIABILITE :
2 – Commentaires :

Un équipement est fiable s'il subit peu d'arrêts pour pannes. La


notion de fiabilité s'applique :
• A du système réparable  équipement industriel ou
Domestique;
• A des systèmes non réparables  lampes, composants
donc jetables

La fiabilité peut se caractériser par la Moyenne des temps de


bon fonctionnement ou MTBF (Mean Time Between Failure).

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La fiabilité d'un équipement dépend de nombreux facteurs :

CONCEPTION - RÉALISATION UTILISATION

Qualité des Qualité des Qualité des FIABILITÉ DE


études composants méthodes CONDUITE
Défaillances
Solutions Tests de réception Montage
retenues
FIABILITÉ DE FIABILITÉ DES FIABILITÉ DE Interventions
FABRICATION
CONCEPTION COMPOSANTS

FIABILITÉ
D'ENTRETIEN
FIABILITÉ PRÉVISIONNELLE

FIABILITÉ
FIABILITÉ
D'EXPLOITATION
OPÉRATIONNELLE
(Sur le terrain)

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Exemple : Fonctionnement d'un équipement sur 24 heures :

3 – Calcul de la MTBF :

Pour l'exemple ci-dessus : MTBF = 21,50 / 4 = 5,375 heures

4 – Le taux de défaillance λ :

Appelé également taux de panne, il est égal à l'unité de temps sur la MTBF : Pour
l'exemple précédent :
 = 1 / 5,37 = 0,19 panne / heure

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5. Courbe de défaillance ou courbe en baignoire:
Pour un équipement (système réparable) le taux de défaillance se
traduit souvent par une courbe dite « courbe en baignoire » mettant
en évidence 3 époques :

Zone A Zone B Zone C


durée

Zone A  Epoque de jeunesse


Zone B  Epoque de maturité, fonctionnement normal, défaillance aléatoire
indépendante du temps.
Zone C  Epoque d’obsolescence, défaillances d'usure ou pannes de
vieillesse.
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Exemple :
On s'intéresse au temps de bon fonctionnement (TBF) d’une
presse. A chaque panne, on associe le nombre de jours bon
fonctionnement ayant précédé de cette panne.
Les observations se sont déroulées sur une période de 4 ans et ont
donné les résultats suivants :
Rang de la panne 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

TBF ayant précédé la panne (en jour) 55 26 13 80 14 21 124 35 18 26

Calculer au jour près par défaut, le temps moyen de bon


fonctionnement entre deux pannes :

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II. Lois de composition en fiabilité associations de matériels

Le problème qui se pose à la maintenance au niveau de la fiabilité est


son amélioration constante. Il peut pour cela intervenir sur la technologie
du composant, agencer les composants ou sous-systèmes de manière à
les rendre plus fiables par l’utilisation de redondances dont on
distingue 3 grandes catégories :
1) Les redondances actives
2) Les redondances passives ou « stand-by »
3) Les redondances majoritaires

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1) Redondance active
Une redondance active est réalisée par la mise en parallèle d’éléments
assurant les mêmes fonctions et travaillant en même temps.
On a donc à faire à un système appelé par les fiabilistes « système
parallèle ».

Hypothèses de départ :
- Les défaillances sont indépendantes les unes des autres
- La fiabilité de chaque sous-système ou de chaque élément a été
déterminée

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Types de système
Système série : On dit qu’un système est un système série d’un point
de vue fiabilité si le système tombe en panne lorsqu’un seul de ses
éléments est en panne.

Cette association est caractéristique des équipements en ligne de


production.

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Types de système (suite)
Système parallèle : On dit qu’un système est un système // d’un point de
vue fiabilité si, lorsqu’un ou plusieurs de ses éléments tombent en panne,
le système ne tombe pas en panne.

Dans un système //, la fiabilité du système est plus


grande que la plus grande des fiabilités des éléments
composant le système. On utilise ce fait pour améliorer
la fiabilité ; cela réalise une redondance active.

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Types de système (suite)
Système parallèle : On dit qu’un système est un système // d’un point de
vue fiabilité si, lorsqu’un ou plusieurs de ses éléments tombent en panne,
le système ne tombe pas en panne.

Dans un système //, la fiabilité du système est plus


grande que la plus grande des fiabilités des éléments
composant le système. On utilise ce fait pour améliorer
la fiabilité ; cela réalise une redondance active.

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Application:
Une chaine de production est représentée par le processus suivant :

Une chaine de production est représentée par le processus


suivant :
1) Déterminer la fiabilité du système entier;
2) Proposer une solution pour avoir une fiabilité du processus
de production de 0,9
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Solution:
La fiabilité du système entier est le produit de toutes les fiabilités
élémentaires : Rs = 0,64
Pour améliorer cette fiabilité, on peut appliquer des redondances sur les
systèmes les moins fiables : M1 et T1.
Une des solutions peut consister à utiliser 3 T1 et 2 M1.

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Conclusion:
On s’intéresser plus à trouver la façon d’améliorer la fiabilité des
biens, alors qu’il faut d’abord identifier ce qu’il faut améliorer, car
maintenir ne veut plus dire entretenir en bon état, mais atteindre
des objectifs.
Au niveau maintenance, la fiabilité est son amélioration constante
peut intervenir sur la technologie du composant, agencer les
composants ou sous-systèmes de manière à les rendre plus fiables
par l’utilisation des redondances mais pas à n’importe quel prix.

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Concept Maintenabilité

Plan

I – Concept maintenabilité
II – Evaluation de la maintenabilité
III – Fonction de la maintenance
Conclusion:

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I – LE CONCEPT MAINTENABILITE :

1 – Définition :
« Dans les conditions d'utilisation données pour lesquelles il
a été conçu, la maintenabilité est l’aptitude d'un bien à
être maintenu ou rétabli dans un état dans lequel il peut
accomplir une fonction requise, lorsque la maintenance
est accomplie dans des conditions données, avec des
procédures et des moyens prescrits. » (NF X60-010).

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I – LE CONCEPT MAINTENABILITE :

2 – Commentaires :
La maintenabilité caractérise la facilité à remettre ou de
maintenir un bien en bon état de fonctionnement. Cette
notion ne peut s'appliquer qu'a du matériel maintenable,
donc réparable.
« Les moyens prescrits » englobent des notions très
diverses: moyens en personnel, appareillages, outillages,
etc.
La maintenabilité d'un équipement dépend de nombreux
facteurs

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2 – Commentaires :
La maintenabilité d'un équipement dépend de nombreux facteurs :
Facteurs liés à Facteurs liés au Facteurs liés à la
l’EQUIPEMENT CONSTRUCTEUR MAINTENANCE
- documentation - conception - préparation et
- aptitude au démontage - qualité du service formation des
- facilité d'utilisation après-vente personnels
- facilité d'obtention des - moyens adéquats
pièces de rechange -études
- coût des pièces de d'améliorations
rechange (maintenance
améliorative)
Remarques :
On peut améliorer la maintenabilité en :
• Développant les documents d'aide à l'intervention;
• Améliorant l'aptitude de la machine au démontage (modifications risquant de
coûter cher);
• Améliorant l'interchangeabilité des pièces et sous ensemble.

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II– Evaluation de la maintenabilité :

Définition: La maintenabilité peut se caractériser par sa MTTR


(Mean Time To Repair) ou encore Moyenne des Temps
Techniques de Réparation

Pour l’exemple traité en fiabilité :

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II– Evaluation de la maintenabilité :

2– Taux de réparation μ :
Il est égal à l'unité de temps sur la MTTR :

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III. Fonction de la maintenance

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III. Fonction de la maintenance
Axes de solution

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Conclusion:

Pour améliorer la maintenabilité on doit veiller à :


• Développer les documents d'aide à l'intervention;
• Améliorer l'aptitude de la machine au démontage
(modifications risquant de coûter cher);
• Améliorer l'interchangeabilité des pièces et sous
ensemble.

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Concept Disponibilité

Plan

I – Concept disponibilité
II – Amélioration de la disponibilité
Conclusion:

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I – LE CONCEPT DE DISPONIBILITE :

1. Définition :
La disponibilité est l’aptitude d’une entité à être en état d’accomplir une fonction
requise dans des conditions données, en supposant que la fourniture des
moyens extérieurs nécessaires soit assurée (norme NF X 60 – 500).

Quantification de la disponibilité :
 La disponibilité moyenne sur un intervalle de temps donné peut être évaluée par le
rapport :

 En l’exprimant par rapport à des temps moyens, la disponibilité moyenne s’écrit :

 En anglais : TMD = MUT (Mean Up Time) et TMI = MDT (Mean Down Time).

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2. Disponibilité intrinsèque Di :
Elle exprime le point de vue du concepteur
Ce dernier a conçu et fabriqué le produit en lui donnant un
certain nombre de caractéristiques intrinsèques, c’est à
dire des caractéristiques qui prennent en compte les
conditions d’installation, d’utilisation, de maintenance et
d’environnement, supposées idéales.
Ex : un fabricant de contacteur indique quel type de
contacteur peut supporter 1 million de cycles de manœuvres
dans des conditions d’utilisation bien précises.
Le calcul de la disponibilité intrinsèque Di fait appel à 3
paramètres :
TBF : temps de bon fonctionnement
TTR : temps techniques de réparation
TTE : temps techniques d’exploitation

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Ex : Un constructeur d’onduleurs précise que la moyenne des
TBF est de 50000 heures et que la moyenne des TTR est de
10 heures : Di = 50000 / (50000 + 10) = 0,998
Ex : un fabricant de machines-outils prévoit en accord avec
son client la disponibilité intrinsèque d’une machine en
prenant compte des conditions idéales d’exploitation et de
maintenance :Temps d’ouverture mensuel = 400 heures
1 changement de fabrication par mois = 4 heures
Maintenance corrective mensuelle : taux de défaillance = 1
pannes / mois ; TTR estimé = 4 heures
Maintenance préventive mensuelle = 3 heures
TBF = 400 – 4 – 4 – 3 = 389 heures TTE = 4 heures Di =
389 / (389 + 7 + 4) = 0,97 ; TTR = 4 + 3 = 7 heures

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3. Disponibilité opérationnelle Do :

Il s’agit de prendre en compte les conditions réelles


d’exploitation et de maintenance. C’est la disponibilité du
point de vue de l’utilisateur.
Le calcul de Do fait appel aux mêmes paramètres TBF, TTR et
TTE sauf que ces 3 paramètres ne sont plus basés sur les
conditions idéales de fonctionnement mais sur les conditions
réelles (historiques d’exploitation).

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3. Disponibilité opérationnelle Do :

Ex : sur la machine outil précédente, une étude d’exploitation sur


un mois a conduit aux résultats réels suivants :
Temps d’ouverture mensuel = 400 heures
Changement de production = 6 heures
Manque approvisionnement matière = 3 heures
Maintenance préventive = 3 heures
Maintenance corrective = 8 heures (3 heures d’attente
maintenance + 5 heures d’intervention)
TBF = 400 – 6 – 3 – 3 – 8 = 380 heures TTE = 6 + 3 = 9
heures
TTR = 3 + 8 = 11 heures Di = 380 / (387 + 9 + 11) = 0,95

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4. Décomposition temporelle et définition des disponibilités
associées :

La norme NF X 60 – 500 définit avec précision les différents


types d’arrêts associés aux états d’une entité. Elle distingue le
temps effectif de disponibilité du temps de disponibilité, ce
dernier incluant les temps d’arrêt pour causes extérieures.

Ex : un temps d’arrêt dû à une coupure ONE ou une grève du


personnel est à considérer comme temps de disponibilité.

Cette décomposition temporelle permet d’y associer plusieurs


calculs de disponibilité présentant chacun un intérêt
particulier : voir tableau suivant.

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II. AMELIORATION DE LA DISPONIBILITE :

Une entité présente des caractéristiques intrinsèques (d’utilisation, de maintenance, de


fiabilité, de maintenabilité).
Ex : pour un centre d’usinage, 15s pour un changement d’outil, un graissage par mois
pour la maintenance, une panne par mois pour sa fiabilité et un MTTR de 2 heures
pour sa maintenabilité.
Toutes ces caractéristiques confèrent à l’entité une certaine disponibilité intrinsèque à
partir de laquelle le service production peut prévoir des conditions d’utilisation, et
le service maintenance peut établir le planning des interventions.
Dans la réalité de l’exploitation de l’entité certains aléas peuvent se produire :
 Aléas de production : manque pièces, pièces non conformes, casse d’outillage, etc.
 Aléas de maintenance : indisponibilité du personnel de maintenance, manque de
pièces de rechange, outillage de diagnostic défectueux, etc.
 Aléas d’environnement : absence de personnel pour cause de grève, manque
d’énergie, rupture d’approvisionnement liée à des conditions climatiques
exceptionnelles, etc.
Ces différents aléas confèrent à l’entité une disponibilité opérationnelle que le service
maintenance doit améliorer au moindre coût.
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Conclusion:
Les études de disponibilité permettent d’optimiser l’état de marche
des installations. En phase projet, les constructeurs doivent en effet
disposer de cette donnée pour répondre aux cahiers des charges de
leurs clients. Ces études permettent par exemple de déterminer s’il
est pertinent de prévoir le fonctionnement d’une ligne de production
supplémentaire pendant la maintenance de la ligne principale.
Ces études de disponibilité sont réalisées à l’aide deux méthodes
classiques. L’arbre de défaillance qui consiste à représenter de façon
synthétique l’ensemble des combinaisons d’événements qui peuvent
conduire à une défaillance. Une étude de disponibilité peut
également être réalisée au moyen d’un diagramme de fiabilité qui
permet une modélisation fonctionnelle du système. Dans les deux
cas, l’objectif est de déterminer à l’avance les scénarios qui
conduiront à une défaillance, afin d’anticiper les solutions à mettre
en œuvre en cas d’indisponibilité des installations.

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