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III) – PRODUITS ELABORES
Ceux ayant un rôle dans la pathogénicité, on distingue
III.1 – HEMOLYSINE β : aurait un rôle dans les infections urinaires
hautes.
III.2 – LES COLICINES V (bactériocines, d’origine plasmidique)
III.3 – TOXINES.
III.3 a : Toxines thermolabiles : LT. se subdivisent en toxins
LT1et LT2
- LT1 : de nature protéinique constituée de sous unité A et sous unité B.
Elle a la même antigénicité et la même activité biologique que l’enterotoxine
cholérique (T.C) mais à la différence de la T.C qui est entièrement excrétée dans
le milieu, la LT1 est localisée au niveau de l’espace periplasmique et seule une
partie est excrétée dans le milieu.
Elle est d’origine plasmidique : elle a le même récepteur que la T.C. à savoir le
GM1 ganglioside et le galactoproteine chez le lapin.
Elle peut être mise en évidence soit sur culture cellulaire : cellule Cho, vero et
Y1 ou sur intestin ligaturé de lapin.
Elle peut être mise en évidence par ELISA (on peut utiliser des Acps anti T.C.)
- LTII : diffère antigéniquement de la LTI mais a la même activité biologique.
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III 3c – Shigatoxine (STx) ou Verocytotoxines (V.T)
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Entérites épidémiques du nourrisson dont sont responsables les E.P.E.C.
(entéropathogéne E. coli) ces E.P.E.C. se distinguent des autres E. coli par leur
structure antigénique et ne sont pathogènes que pour les enfants âgés de moins
de 02 ans.
12 sérovars sont à l’heure actuelle incriminés. Leur mécanisme de pathogénicité
n’est pas connu.
N.B. : Ces E.P.E.C. sont en fait dénommés communément E. coli G.E.I.
(Gastroentérites infantiles)
Syndromes cholériformes : retrouvés aussi bien chez l’enfant que chez
l’adulte : ils sont dus aux E. COLI dites E.T.E.C. (Enterotoxinogène E. coli)
Ces souches d’E. Coli ont la propriété d’excréter la toxine LT et / ou ST.
Le syndrome diarrhéique est dû à l’action des toxines.
Syndrome dysentériforme : dus aux E. coli dits E.I.E.C. (enteroinvasives
E. coli) : le mécanisme de pathogénicité est dû au pouvoir invasif des E. coli. Ils
pénètrent dans les cellules des muqueuses intestinales et provoquent des
ulcérations ; ce pouvoir pathogène est mis en évidence par le test de Sereny :
injectés dans l’œil de cobaye les germes vont provoquer une conjonctivite.
Colites hémorragiques et syndrome hémolytique urémique (SHU) : dus aux
Escherichia coli productrice de shigatoxine (ST. E. C. ou VT. E.C) dont le
sérotype O157. H7 qui est sorbitol (-) contrairement aux autres E. coli qui dans
95% de cas sont surbitol (+) après 24 heures. le pouvoir pathogène de ces
souches est dû à la production de verotoxines.
Trois jours après ingestion de germes on observe une diarrhée
Modérée et des douleurs abdominales ; 03 jours plus tard, apparition de
Diarrhée sanglante souvent accompagnée de fièvre. Durant cette phase de
diarrhée sanguinolente, les shigatoxines sont absorbées au niveau du l’intestin et
vont pénétrer la circulation sanguine et s’attaquer au rein en se fixant aux
récepteur GB 3 très nombreux au niveau des cellules endothéliales
Le syndrome hémorragique urémique va apparaître 4 jours après la colite
hémorragique. Le SHU est défini pas l’association de la survenue brutale d’une
anémie hémolytique, d’une thrombopénie et d’une insuffisance rénale aigue ;
des complications neurologiques graves sont la principale cause de décès.
2 à 10% de sujets atteints vont développer un SHU. L’incidence la plus élevée
est observée chez les enfants âgés de moins de 05 ans. Le taux de mortalité est
de 03 à 05%.
Les antibiotiques ne sont pas recommandés avant l’apparition des diarrhées
sanguinolentes car risque de libération de grandes quantités de toxines.
Les premiers cas de ce syndrome ont été observés en 1982 aux USA à l’occasion
de deux épidémies de diarrhée sanglante liées à la consommation de hamburgers
contaminés aux Etat – Unis (maladie des hamburgers).
Dans la majorité des épidémies, une transmission par l’alimentation d’origine
bovine était en cause.
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E. coli O157.H7 est présent dans les intestins d’environ 1% du bétail sain.
La viande peut être contaminée durant l’abattage et le fait de hacher la viande
peut déplacer les bactéries de la surface vers l’intérieur.
Si la viande est insuffisamment cuite, la bactérie peut survivre.
La consommation de produits au lait cru a également été responsable
d’épidémie. D’autres véhicules alimentaires ont été identifiés. Le cidre et
le jus de pomme fabriqués à partir de fruits tombés et non lavés ainsi que
des légumes consommés crus et contaminés par des selles animales ont aussi
impliqués. La transmission hydrique est également possible. La transmission
de personne à personne est possible.
La dose infectante est très faible (02bactéries par 25g d’aliment).
D’autres sérotypes producteur de STx peuvent être responsable du SHU : cas du
sérotype O104 : H4 responsable d’une épidémie en Europe en 2011 où l’origine
de la contamination n’était pas la viande.
Diarrhées persistantes à E. coli entero- agrégative (E.A.E.C) :
Ces E. coli sont caractérises par le fait qu’ils adhèrent les uns aux autres et
s’agrègent en forme d’amas de briques après leur attachement aux cellules
HEP-2.
Au niveau de l’intestin, elles adhèrent aux muqueuses intestinales,
provoquent l’augmentation de la sécrétion du mucus par la muqueuse et il
s’ensuit la formation d’un biofilm (bactéries – mucus) ; en même temps il y a
production d’entérotoxines, de cytotoxine et stimulation de la production IL8
d’où l’inflammation.
Sur le plan moléculaire, les gènes qui codent pour ce phénomène d’agrégation
sont portés par un plamide (P.A.A.) sur lequel sont localisés de nombreux gènes
dont celui de l’enterotoxine thermolabile, des fimbriae I et II et de la protéine
anti – agrégation.
L’infection, qui touche surtout les enfants de moins de 02ans mais aussi
les adultes, est caractérisée par une diarrhée avec émission de selles aqueuse,
mucoides parfois sanguinolentes ; il y a peu ou pas de vomissement et une
température peu élevée, cette diarrhée est souvent persistante chez les enfants et
les immunodéprimés tels que les sidéens. Cette persistante serait due a la
formation de biofilm.
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- Le diagnostic des G.E.I. : Rechercher l’agglutination avec l’un des sérums
correspondants aux 12 serovars incriminés.