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Note technique – Dimensionnement du ferraillage des pieux selon EC 2 & EC 7

Application EC au calcul de ferraillage des pieux


1 Introduction
Depuis longtemps, le calcul de ferraillage des structures en béton armé est un problème bien connu
et maîtrisé. Il est très facile de trouver toutes les formules analytiques détaillées de
dimensionnement de ferraillage notamment pour des sections rectangulaires, en I ou en T. Dans le
cas particulier des sections circulaires qui sont très fréquemment utilisés dans domaine fondations
spéciales, le problème devient complexe, compte tenu de la répartition uniforme des barres
d’armature autour centre de la section et le comportement isotrope de la section.

L’objectif de ce document est pour proposer une méthode de calcul de ferraillage des pieux aux états
limites, en appliquant les normes EC2 (norme NF EN 1992-1-1) et EC7 (NFP 94-262).

2 Hypothèses
Compatibilité des déformations entre béton et acier : les sections droites, planes et perpendiculaires
à la ligne moyenne, restent planes et perpendiculaires à la ligne moyenne après déformation.

Il est supposé une adhérence parfaite entre l’acier et le béton.

3 Matériaux constitutifs des pieux


3.1 Béton
La valeur de calcul de la résistance à la compression simple du béton à l’ELU est déterminée à partir
de la formule suivante (selon NF P94-262 page 40)

La valeur maximale des contraintes de compression du béton à l’ELS doit être inférieure à la valeur
suivante (selon NF P94-262 page 41)

La relation contrainte-déformation du béton peut être calculée avec la formule suivante (Diagramme
parabole-rectangle EC2)

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Figure 1:Diagramme parabole-rectangle pour le béton comprimé

3.2 Acier
Diagramme contrainte-déformation simplifié et diagramme de calcul pour les aciers tendus ou
comprimés

Les paramètres du diagramme et les limitations de contrainte aux états limites sont les suivants

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La valeur recommandée pour ud est ud=0.9 uk

A l’ELS caractéristique, les contraintes dans les aciers sont limitées à 0.8𝑓𝑦𝑘 (EC2 7.2(2))

A l’ELS quasi-permanente les contraintes dans les aciers passifs ne dépassent pas les valeurs
suivantes (EC7 6.4.2 (3))

3.3 Les coefficients partiels relatifs aux matériaux

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4 Calcul à ELU
4.1 Calcul d’armature longitudinale

Figure 2: Règle de trois pivots

4.1.1 Construction courbe d’interaction M-N

Etat de déformation de la section est caractérisé par une droite qui est déterminé par les formules
suivantes en fonction des pivots A, B et C
𝑧
Pivot A 𝑧 = 0 + (𝑢𝑑 − 0 ) 𝑑
𝑧
Pivot B 𝑧 = 𝑐𝑢2 + (𝑠 − 𝑐𝑢2 ) 𝑑

7𝑧
Pivot C 𝑧 = 0 + (𝑐2 − 0 ) 3 𝑑

Avec 0 et 𝑠 est la déformation de la fibre supérieure du béton et celle des aciers inférieurs
respectivement.

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La section du béton est discrétisée par une succession des petits rectangles de hauteur z, surface
𝑆𝑏 = 2𝑧 ∗ √ℎ2 − 𝑧 2

𝐷 2𝜋
Position des barres : 𝑧𝑎 (𝑖) = ( 2 − 𝑒) 𝑠𝑖𝑛 ((𝑖 − 1) 𝑛 )
𝑏𝑎𝑟

La courbe d’interaction M-N à ELU est construite selon la règle de trois pivots A, B, C. A chaque
position, le moment M et l’effort normal N sont déterminés par

∅4𝑏𝑎𝑟
𝑁𝑙𝑖𝑚 = ∑ 𝐸𝑏 ∗ 𝜀𝑏 ∗ 𝑆𝑏 + ∑ 𝐸𝑠 ∗ 𝜀𝑠 ∗ (𝜋 4
) avec b  0 (partie comprimée du béton)

∅4𝑏𝑎𝑟
𝑀𝑙𝑖𝑚 = ∑ 𝐸𝑏 ∗ 𝜀𝑏 ∗ 𝑆𝑏 ∗ 𝑧 + ∑ 𝐸𝑠 ∗ 𝜀𝑠 ∗ (𝜋 )∗𝑧
4

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4.2 Calcul d’armature transversale (section 6.2 EC2)


4.2.1 Pieux non armés

La vérification de cisaillement suivant art.12.6.3 NF EN 1992-1-1

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4.2.2 Pieux armés avec armatures d’effort tranchant requise


Le calcul des éléments comportant des armatures d’effort tranchant est basé sur un modèle de
treillis qui est composé de :

- Une membrure comprimée, à savoir le béton sur lequel s’exerce l’effort de compression de
calcul noté Fcd ;
- Une membrure tendue, à savoir les armatures longitudinales qui sont soumises à l’effort de
traction de calcul noté Ftd ;
- Bielles, à savoir le béton comprimé de l’âme, dont l’inclinaison sur la fibre moyenne est
notée  ;
- Armatures d’effort tranchant dont l’inclinaison sur la fibre moyenne est notée , mesurée
positivement comme indiqué sur la figure ci-dessous

La largeur de la section considérée est bw, la plus petite largeur de la section prise entre la membrure
comprimée et la membrure tendue

Le bras de levier des forces internes est noté z, dans le cas de la flexion simple, on peut normalement
adopter z = 0.9d, d étant la hauteur utile de la section (dans le cas des sections circulaires, d est
remplacé par 0.8d suivant la note technique du logiciel GEO5 → à vérifier)

L’angle  est limité à des valeurs fournies par l’Annexe nationale. Les limites à utiliser sont les
suivantes :

- En compression ou en flexion simple : 1 ≤ cot ≤ 2.5


𝜎 𝜎
- En traction :√1 + 𝑓 𝑐𝑡 ≤ 𝑐𝑜𝑡 ≤ 2.5√1 + 𝑓 𝑐𝑡
𝑐𝑡𝑚 𝑐𝑡𝑚

Où σct est la contrainte de traction (négative), au centre de gravité

Armature d’effort tranchant verticales (cas des cercles et spires – armatures transversales pour des
pieux)

Dans le cas des éléments comportant des armatures d’effort tranchant verticales, la résistance à
l’effort tranchant est calculée par

𝐴𝑠𝑤
𝑉𝑅𝑑,𝑠 = 𝑧𝑓𝑦𝑤𝑑 𝑐𝑜𝑡
𝑠

Et limité à

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𝑉𝑅𝑑,𝑚𝑎𝑥 = 𝑐𝑤 ∗ 𝑏𝑤 ∗ 𝑧 ∗ 1 ∗ 𝑓𝑐𝑑 /(𝑐𝑜𝑡 + 𝑡𝑎𝑛)

Où :

- Asw est la section des armatures d’effort tranchant ;


- s est l’espacement des armatures d’effort tranchant
- fywd est la limite d’élasticité de calcul des armatures d’effort tranchant ;
- cw est le coefficient tenant compte de l’état de contrainte de la membrure comprimée, égal
à 1 pour les structures non précontraintes et sans effort de traction.
Dans le cas de la flexion composée avec traction, et avec une membrure comprimée, il
𝜎
convient de remplacer cw par 𝑐𝑤,𝑡 = 1 + 𝑓 𝑐𝑡 . Le cas d’une section entièrement tendue
𝑐𝑡𝑚
n’est par traité.
- 1 est le coefficient de réduction de la résistance à l’effort tranchant du béton fissuré, pris
𝑓𝑐𝑘
égale à  = 0.6 (1 − ). Si la contrainte de calcul fywd est inférieure à 80% de fyk, on peut
250
adopter 1 = 0.6.

5 Vérification à ELS

5.1 Méthode de contrainte maximale


En principe, la vérification béton armé à ELS se fait par la justification des contraintes maximales dans
les barres et dans le béton qui ne dépassent pas leurs limitations à ELS. Pour ce faire, il faut calculer
l’état de déformation développé par les efforts (Next, Mext) à ELS. La méthode la plus rigoureuse est de
discrétiser la section et utiliser une méthode itérative pour trouver l’état de déformation de la
section permettant de calculer les valeurs maximales des contraintes dans les bars et dans le béton.

Nous proposons ci-après un organigramme de vérification des contraintes à ELS

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Etat de déformation
𝑧
𝑧 = 𝑐 + (𝑠 − 𝑐 )
𝑑
𝜀𝑐
Distance entre l’axe neutre et la fibre supérieure du béton 𝑐 = 𝑑 𝜀
𝑐 −𝜀𝑠

5.2 Méthode de résistance de la section


Pour effectuer les vérifications du ferraillage à ELS, on pourra calculer la résistance de la section à ELS
en limitant les contraintes maximales dans l’acier et dans le béton. La méthode de calcul est similaire

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à celle des calculs à ELU (3 pivots) pour tracer les courbes d’interaction M-N à ELS. Cette méthode est
largement utilisée grâce à la simplicité (pas besoin de calcul d’itération)

6 Dispositive constructive (Annexe Q – NF P 94-262)

6.1 Armatures longitudinales

6.2 Armatures transversales

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6.3 Enrobage

7 Références
1. Eurocode 2 NF EN 1992-1-1. Calcul des structures en béton
2. Eurocode 7 NF P 94-262. Normes d’application nationale de l’Eurocode 7 – Fondations
profondes
3. AFPS cahier technique n°38 – Février 2017. Guide pour la conception et le dimensionnement
des fondations profondes sous actions sismiques des bâtiments à risque normal
4. Aide – mémoire des ouvrages en béton armé

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