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Axe 5 : Les mutations et leurs C 5.2.

1 : Analyser les conséquences des


mutations structurelles de l’organisation.
incidences
Thème 5.2 : Les mutations de l’organisation Date début du cours :

LES ENJEUX ET LES LIMITES DE LA DELOCALISATION

Votre objectif :

Être capable d’analyser les mutations


structurelles liées aux délocalisations et
leurs incidences.

 Activité 1 :
 A l’aide du document 1 de la page suivante, vous répondrez aux questions suivantes :

1) Quels sont les objectifs de la délocalisation ?


- Réduction des coûts de productions (main d’œuvre moins chère)
- Nouvelles opportunités de débouchées,
- Législation plus favorable (fiscale et sociale).

2) Que permet la proximité de la production dans les pays émergents ?


Produire des véhicules adaptés aux spécificités prix et techniques du marché visé.

3) Les véhicules produits dans les pays émergeants sont-ils éligibles à la vente sur les
marchés européens à plus hauts revenus. Citez des exemples.

Oui les véhicules produits dans les pays émergents sont éligibles à la vente sur les
marchés européens à plus hauts revenus. Le cas de FIAT PALIO produite en Chine,
la Renault LOGAN produite en Roumanie et le cas de l’alliance PSA-TOYOTA avec
la C1, 107 et la AYGO produite en République Tchèque montrent qu’il est possible
de commercialiser ces modèles en Europe de l’Ouest.

Axe 5 : Les mutations et leurs incidences Les enjeux et limites des délocalisations
CHERIF Samia, KEMALI Habib, MATHERON Olivier
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Document 1 : Le secteur automobile en route vers de vraies délocalisations

Si les constructeurs automobiles disposent depuis longtemps de sites de production à l'étranger, le secteur
passe peu à peu à la vitesse supérieure.

Alors que sur le secteur automobile, l'implantation à l'étranger d'unités de production s'inscrivaient plutôt dans
une logique commerciale de conquête de nouveaux marchés, la situation actuelle laisse présager un
changement significatif de stratégie. Il faut s'attendre à des délocalisations de grande envergure dictées par la
baisse des coûts de production.

Une segmentation de marchés

A l'origine, l'implantation de sites de production dans des pays émergents ou en transition (Europe de l'Est,
Chine, Iran, etc.) visait essentiellement à répondre aux nouvelles opportunités de débouchés qu'offrait
l'ouverture de ces pays. La proximité de la production permettait de produire des véhicules adaptés aux
spécificités prix et techniques du marché visé. Il s'agissait plus précisément de véhicules peu coûteux (car
intégrant des technologies relativement basiques et construits au moyen d'une main d'œuvre bon marché),
polyvalents et robustes. Par ailleurs, produire localement permettait aux constructeurs de bénéficier d'une
image très positive auprès des consommateurs qui interprétaient cet investissement comme une implication
dans le développement du pays.

Lors de cette première phase, il existe donc une segmentation régionale, dans la mesure où les véhicules
produits dans ces pays sont destinés à une vente localisée. N'étant pas adaptés aux besoins des consommateurs
européens, il est peu profitable de les exporter vers l'Ouest. Par ailleurs, à ce premier stade de la transition
économique, la faible productivité des pays émergents et le différentiel dans la qualité de production laissent
apparaître un coût unitaire des véhicules plus faible dans les pays à plus hauts revenus d'Europe de l'Ouest .

Une segmentation de gammes

On constate que lors d'une deuxième phase, les véhicules produits dans les pays émergents deviennent éligibles
à la vente sur le marché des pays européens à plus hauts revenus. La première amorce à ce mouvement est
apparue avec Fiat, qui a vendu en Europe de l'Ouest quelques exemplaires de sa voiture mondiale réservée aux
pays émergents et produite en Chine : la Fiat Palio. La Renault Logan (badgée Dacia), d'abord destinée
exclusivement aux marchés émergents, traduit, elle aussi, l'affermissement de ce type de stratégie. La
confirmation de cette évolution vers une segmentation en terme de gammes a été apportée par la mise sur le
marché de deux véhicules dits "à faibles coûts" : la petite voiture produite par l'alliance PSA-Toyota (appelée C1
chez Citroën, 107 chez Peugeot et Aygo chez Toyota) et la Fox vendue par Volkswagen, les premières étant
produite en République Tchèque et la seconde au Brésil.

A ce stade, on ne peut pas encore parler de délocalisation. En effet, il ne s'agit pas de déplacer des lignes de
production existantes mais bien de créer de nouveaux produits qui répondent à une nouvelle demande
automobile, c'est-à-dire de créer de nouveaux segments de marché.

ECONOMIE 13/09/2008 Edouard Barreiro (Admeo)

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 Activité 2 :
 A partir de la vidéo LOGAN, vous répondrez aux questions suivantes :

http://www.lesite.tv/index.cfm?nr=2&f=0506.0005.00

1) Quelles sont les motivations de RENAULT pour lancer un tel produit ?

Dans les années 90, les pays émergents sont en plein essor. 80% de la population
mondiale a les moyens désormais de s’acheter une voiture. Néanmoins, les voitures
occidentales restent trop chères pour ces clients potentiels. Ces consommateurs
réclament un produit robuste, simple et très peu cher…ce que ne possède pas encore
RENAULT.

2) Quels sont les objectifs du lancement de ce produit ?

RENAULT souhaite :

- Répondre à de nouveaux besoins,


- Conquérir de nouveaux marchés
- Diversifier ses débouchés.
- Augmenter son chiffre d’affaires.

3) Pour ce modèle RENAULT a repensé son mode de production. Pourquoi ?

RENAULT vise à diminuer ses coûts de production. Aussi, le groupe a souhaité alléger le
capital technique au profit du capital humain car la main d’œuvre est peu coûteuse dans
ces pays émergents.

4) Quel est l’intérêt d’implanter les sites de production à proximité des lieux de
commercialisation ?

Cette stratégie s’intègre dans une logique de :


- Réduction du coût de la main d’œuvre
- Réduction des coûts logistiques et de transport
- De répondre aux besoins des consommateurs locaux.

5) Quels sont les avantages et les risques pour RENAULT de commercialiser également
ce modèle en Occident ?

La commercialisation de ce modèle en occident permet à RENAULT d’augmenter son chiffre


d’affaires mais RENAULT se place lui-même en situation de concurrence interne au sein de sa
propre gamme de véhicules commercialisée en Europe de l’Ouest.
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 Activité 3 :
 A partir de la vidéo « la qualité à tout prix » vous répondrez aux questions suivantes :

http://www.lesite.tv/index.cfm?nr=2&f=0507.0007.00

1) Quelle est la mission de Ludovic Juick de


l’entreprise NEXIM ?

Ludovic Juick, ingénieur commercial au sein de la


l’entreprise NEXIM a pour mission d’assurer
l’implantation d’une chaîne de production de
vélomoteurs au VIETNAM. Jusqu’alors les usines
étaient en France, notamment à Marseille.

2) Quels sont les problèmes auxquels se heurte Ludovic Juick ?

Délocaliser la production entraîne plusieurs difficultés :

- Tout d’abord la barrière de la langue et les difficultés de traduction entraînent des


dysfonctionnements sur la chaîne de production ce qui engendre des retards
importants dans la production voire l’arrêt total de l’outil de production…

- Les habitudes et coutumes liées au mode de vie dans ces pays quant aux relations
et à la communication professionnelle aboutissent à des mésententes au sein de
l’entreprise.

- La prise en compte des critères de qualité attendus par le donneur d’ordre est
insuffisante chez le partenaire vietnamien ce qui aboutit à d’importants
problèmes de qualité en sortie de chaîne de production.

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3) Quelles sont les limites de la délocalisation soulevées par cette vidéo ?

Une entreprise qui souhaite délocaliser souhaite bénéficier de coûts de production plus
faibles. Néanmoins cette réduction des coûts implique la prise en compte de plusieurs
paramètres liés au tissu économique, juridique, social et culturel du pays d’accueil. Sans cette
prise en compte, l’entreprise d’expose à de nombreux problèmes qui peuvent engendrés des
coûts non évalués au départ (problèmes de conformité, délais, de communication…).

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FICHE RESSOURCES L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

L’Union Européenne : pays membres de la communauté européenne (27 pays membres depuis
janvier 2007).

L’étranger : pays autres que ceux de la communauté européenne (ex : japon, Etats Unis, Russie…)

Pays émergents : Les pays émergents sont des pays dont le PIB par habitant est inférieur à celui des
pays développés, mais qui vivent une croissance économique rapide, et dont le niveau de vie ainsi
que les structures économiques convergent vers ceux des pays développés.

Délocalisation : déplacement de l’activité de production de l’entreprise dans un autre pays que son
pays d’origine. Elle a pour but d’augmenter la rentabilité d’une entreprise en réduisant les coûts de
production (exemple : main d’œuvre moins chère, législation plus favorable). Cette technique
s’accompagne de la fermeture d’unités de production dans le pays d’origine.

AVANTAGES ET LIMITES DE LA DELOCALISATION


AVANTAGES LIMITES
- Réduction importante des coûts de Malgré les nombreux attraits de la
production qui s’explique par une main délocalisation, il s’avère aujourd’hui que
d’œuvre bon marché. certaines entreprises décident de « relocaliser »
leur production pour des raisons :
- Une diminution des coûts de
commercialisation lorsque la production se - de fiabilité
fait sur les lieux de vente ce qui abaisse les
coûts de transport. - de qualité
- Une manière de contourner certaines - de risque de contrefaçon
réglementations fiscales, sociales ou de
protection de l’environnement. - de coûts élevés de transport
- de délais de livraison parfois trop longs
- d’absence de qualification de la main d’œuvre.

Avantages d’une implantation à l’étranger : présence permanente de l’entreprise dans le pays,


meilleure connaissance des attentes de la clientèle, développement plus facile des services et
prestations relatifs aux produits, un accroissement des marges bénéficiaires et des résultats
commerciaux.

Sous-traitance : l’entreprise confie la réalisation de tout ou partie de sa fabrication à une entreprise


extérieure à laquelle elle impose des impératifs de délai et de qualité.

Qualité : c’est l’aptitude d’un produit ou d’un service à satisfaire les besoins exprimés ou implicites
des utilisateurs (particuliers, entreprises, services publics…).

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