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POUR ALLER PLUS LOIN

Choix d’épargne face à un risque de revenu


Considérons un modèle sur deux périodes de vie (t = 1, 2). Le taux de prêt, noté i, est supposé, iden-
tique au taux d’emprunt, i. Pour simplifier, nous considérons un seul bien dans cette économie, dont
les quantités demandées sont c 1 et c 2.
Un consommateur reçoit un revenu à chaque période de vie. Le revenu de première période, y1, est
certain. Le revenu de seconde période, Y2, est aléatoire et prend des valeurs dans  y2 , y2  . Le consom-
mateur connaît la fonction de répartition du revenu et son espérance, EY2 = y 2 . Les prix du bien à
chaque période sont normalisés à 1 et nous supposons que le taux d’inflation est nul.
Les contraintes budgétaires sont ( chapitre 6) :
c1 + s = y1

C2 = Y2+ (1 + i)s

avec s, le niveau d’épargne (ou d’emprunt) du consommateur. Comme le revenu de seconde période est
aléatoire, la consommation de seconde période l’est également. Les préférences du consommateur sont
donc représentées par une espérance d’utilité intertemporelle. Nous supposerons que cette fonction
est additivement séparable dans le temps :
EU(c1, C2) = u(c1) + Eu(C2)

avec , le facteur d’escompte.


La fonction d’utilité u est supposée croissante, concave et 3 fois continûment dérivable.
Le programme du consommateur peut s’écrire en mettant en évidence son choix d’épargne, s :
max u(y1 – s) + Eu(Y2 + (1 + i) s)
s
La condition du premier ordre (la condition du second ordre est vérifiée puisque u est supposée
concave) est :
−u ' ( y1 − s ) + δ E (1 + i ) u ' (Y2 + (1 + i ) s ) = 0

Soit :
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

u ' ( y1 − s ) = δ (1 + i ) E u ' (Y2 + (1 + i ) s )

La perte d’utilité de première période due au supplément d’épargne doit être compensée par le gain
espéré d’utilité de seconde période procuré par le revenu de ce supplément d’épargne.
Quel est l’effet du risque sur le niveau d’épargne comparativement au cas certain ? L’introduction
d’un risque de revenu devrait entraîner une hausse de l’épargne. En effet, les individus adversaires du
risque peuvent se protéger contre ce risque en épargnant davantage. Ce supplément d’épargne lié au
risque de revenu est appelé épargne de précaution. Sous quelle(s) condition(s) l’épargne de précaution
est-elle positive ? Autrement dit, quelles sont les conditions pour qu’un individu augmente son niveau
d’épargne pour se protéger contre un risque de revenu ? Contrairement à l’intuition, l’aversion pour le
risque n’est pas une condition suffisante.

1
Dans le modèle d’espérance d’utilité, on peut montrer qu’un individu adversaire du risque forme de
l’épargne de précaution si sa fonction d’utilité est telle que la dérivée troisième, , est positive. Un individu
caractérisé par une utilité vérifiant cette condition est appelé prudent (Kimball, 1990).

POUR ALLER PLUS LOIN


Équilibre général concurrentiel de court terme
avec production
Résolution et loi de Walras
Nous utilisons les équations d’équilibre sur chacun des marchés en utilisant les conditions d’optima-
w
lité qui traduisent les comportements. L’inconnue est le salaire réel . Nous pouvons utiliser la loi de
Walras qui s’applique comme en économie d’échange. p
Ainsi, si le marché du bien, par exemple, est à l’équilibre, le marché du travail le sera également.
w w w
L’équation x = y ⇔ x   = y   nous permet de déterminer le coût réel du travail, .
d o

 p  p p
L’équilibre général ne permet d’obtenir que des prix relatifs entre des produits. Ces prix relatifs sont
suffisants pour déterminer les valeurs d’équilibre car toutes les fonctions de comportement s’expriment
en fonction de ces prix relatifs. Nous en déduisons alors les quantités échangées.

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