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La résistance au feu s'exprime en degré (ou classe) : elle concerne les produits, éléments de
construction et d'ouvrages.
Les éléments de construction sont tous les composants dont l'assemblage participe à un édifice. Ils sont
répertoriés par familles : dalles, poteaux, cloisons, portes, faux-plafonds, charpentes, toitures, etc.
LA RÉGLEMENTATION
La réglementation dans ce domaine est définie par le code de la construction et de l'habitation et par des arrêtés
pris en application. L'article R. 121-5 précise que « des arrêtés du ministre de l'intérieur fixent les différentes
catégories de la classification, tant en ce qui concerne la réaction au feu que la résistance au feu, les conditions
d'essais et la compétence des différents laboratoires chargés d'y procéder. »
La réaction au feu
L'article R. 121-3 du CCH précise la notion de réaction au feu :
« Les éléments de classification retenus au point de vue de la réaction au feu sont, d'une part, la quantité de chaleur dégagée
au cours de la combustion et, d'autre part, la présence ou l'absence de gaz inflammables. La classification adoptée doit donc
préciser le caractère pratiquement incombustible ou combustible et, dans ce dernier cas, le degré plus ou moins grand
d'inflammabilité. »
La résistance au feu
La résistance au feu est définie dans l'article R. 121-4 du CCH :
« La classification au point de vue de la résistance au feu est établie en tenant compte du temps pendant lequel sont satisfaites
des conditions imposées relatives, soit à la résistance mécanique, soit à l'isolation thermique, soit à ces deux critères cumulés.
Il est prévu un certain nombre de degrés types de résistance au feu déterminés par un programme thermique normalisé. »
L'arrêté du 22 mars 2004 modifié relatif à la résistance au feu des produits modifié éléments
de construction et d'ouvrages fixe les méthodes d'essais et de classement de la résistance au feu.
La classification de la réaction au feu des câbles comporte trois catégories : C1, C2 et C3.
Une classe admissible est définie par une combinaison de niveaux de performance lorsqu'il est fait appel à une
(ou des) classification(s) supplémentaire(s). La correspondance se fait dans la ligne affectée à la catégorie M.Toute
combinaison issue des lignes supérieures est également admissible.
LES ESSAIS
Les Euroclasses font l'objet de 5 types d'essais dont un avec le SBI (Single Burning Item en anglais pour Objet
Isolé en feu) sur des échantillons de plus grandes dimensions. Le classement officiel d'un matériau donne lieu à un
rapport indiquant les caractéristiques des échantillons, la référence commerciale, l'identité du fabricant, les modalités
d'essais ainsi que la durabilité dans le temps du classement.
Le procès verbal de l'essai est valable 5 ans. La présentation de procès verbal peut être exigée par
l'administration lors de contrôles afin de justifier de la bonne application de la réglementation. Ceci est valable pour
le classement M et Euroclasses tant que les normes harmonisées produits ne sont pas sorties.
PRODUITS DE CONSTRUCTION
Trois niveaux de sollicitation à simuler par les essais (sévérité croissante en descendant)
Sols Autres produits
Attaque ponctuelle par une petite flamme Attaque ponctuelle par une petite flamme
Feu pleinement développé dans la pièce Sollicitation thermique par un objet en feu (petit élément de mobilier, corbeille à
voisine papier)
Feu pleinement développé dans la pièce Feu pleinement développé dans la pièce
Pour satisfaire aux exigences imposées par les règlements de sécurité contre l'incendie, des tableaux de
correspondance définissent les catégories M admissibles pour l'intégration des produits de construction.
Tableau de correspondance entre Euroclasses
et classement M pour les produits autres que les sols (2)
Classes selon NF EN 13501-1 Exigence
A1 - - Incombustible
A2 s1 d0 M0
A2 s1 d1 (1)
s2 d0
A2
s3 d1 (1)
M1
s1
d0
B s2
d1 (1)
s3
s1 (2) (3)
d0
C (3) s2 (3) M2
d1 (1)
s3 (3)
s1 (2) M3
d0
D s2 M4
d1 (1)
s3 (non gouttant)
Toutes classe (2) autres que E - d2 et F M4
(1) Le niveau de performance d1 est accepté uniquement pour les produits qui ne sont pas thermofusibles dans les conditions de l'essai.
(2) Le niveau de performance s1 dispense de fournir les informations prévues par l'arrêté du 4 novembre 1975 modifié portant réglementation de
l'utilisation de certains matériaux et produits dans les établissements recevant du public et l'instruction du 1 er décembre 1976 s'y rapportant
(3) Admissible pour M1 si non substantiel au sens de la définition de l 'annexe 1.
Tableau de correspondance entre Euroclasses et classement M pour les sols
Classes selon NF EN 13501-1 Exigence
A1 fl Incombustible
A2 fl s1 M0
A2 fl s2
B fl s1 M3
C fl s2
s1 (1)
D fl M4
s2
(1) Le niveau de performance s1 dispense de fournir les informations diverses prévues par l'arrêté du 4 novembre 1975 modifié portant
réglementation de l'utilisation de certains matériaux et produits dans les établissements recevant du public et l'instruction du 1 er décembre 1976 s'y
rapportant.
Les laboratoires
Les laboratoires agrées par le Ministère de l'Intérieur pour effectuer les essais et établir les procès verbaux de
classement sont les suivants :
- CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) ;- LNE (Laboratoire national de métrologie et
d'essais) ;- LCPP (Laboratoire central de la préfecture de police) ;- CRB (Centre de recherche du
Bouchet (SNPE)) ;- IFTH (Institut français du textile et de l'habillement) ;- SNPE matériaux
énergétiques (SME).
Les classifications sont exprimées, sauf indications contraires, en minutes (avec introduction de 20 min) et non
plus en heure ou fraction d'heure comme c'était le cas dans l'arrêté du 3 août 1999.
Un mur REI M 120 est un mur dont la résistance mécanique et aux chocs, l'étanchéité au feu et à la chaleur est
de 2 heures ; une porte E30 est une porte pare-flamme de degré 30 minutes ; une cloison EW 60 est une cloison
étanche au feu avec un rayonnement limité à 1 heure.
Orientation de l'élément :
- (v e) ), (h o ).
v e : vertical, h o : horizontal : l'élément convient pour une position verticale ou horizontale ;
- l'isolation thermique peut-être donnée selon deux hypothèses : I 1 et I 2 .
I 1 correspond à une augmentation maximale de température de 180 K.
I 2 correspond à une augmentation maximale de température de 360K ;
- simple ou multiple
Indique que l'élément convient pour une utilisation en compartiment unique ou en multi
compartiments.
Dans l'annexe 1 de l'arrêté sont également indiquées des méthodes d'essai d'application nationale pour
lesquelles il n'est pas prévu de version européenne.
Ce sont des méthodes relatives aux protections thermiques des structures, essais sur structure acier pour
caractériser les protections en présence de primaire anticorrosion, essai pour caractériser les protections projetées
sur un support enduit d'un fixateur de surface, essais relatifs aux ventilateurs de VMC, aux plafonds stables au feu et
aux clapets bouche et terminaux.
Durée de l'essai
5 10 15 30 45 60 90 120 180 240 360
en minutes
Évolution de la température en degré Celsius 556 678 738 842 902 945 1 006 1 049 1 110 1 153 1 214
Cette courbe était déjà utilisée pour les essais de classement des matériaux issus de l'arrêté du 3 août 1999.
Dans l'arrêté du 22 mars 2004 modifié, cette courbe reste la référence. Cependant des conditions d'échauffement
différentes sont susceptibles d'être adoptées dans des circonstances spéciales. Dans certains cas pratiques, il est
possible d'identifier des scénarii dans lesquels il pourrait exister un écart important par rapport aux conditions
standards d'échauffement. Il est possible d'appliquer les conditions d'échauffements suivants :
- courbe concernant les feux d'hydrocarbures ;- courbe concernant l'échauffement lent ;- courbe
concernant un feu externe.
Méthode de calcul
Les méthodes de calcul et les règles de dimensionnement sont indiquées dans l'annexe 2 de l'arrêté du 22 mars
2004 modifié.
Ce sont les normes de la série P 92 701 à 704 et les parties relatives au feu des Eurocodes avec leur document
d'application nationale. Dans l'annexe 2, une méthode propre à la détermination du degré de résistance au feu des
planchers bétons avec bac acier collaborant est présentée.
Pour les produits non soumis au marquage CE fabriqués en série ou mis en œuvre
conformément à une notice de montage, la durée de validité des procès-verbaux est de 5 ans. Si
l'échantillon est un prototype, un procès verbal provisoire d'une durée de validité de 12 mois
(contre 9 dans l'ancien arrêté)est délivré. La durée de validité du procès verbal est étendu à 5 ans
après vérification par le laboratoire de la conformité de la fabrication en série La date à prendre en
considération pour fixer la limite de validité des PV est celle de la réalisation du dernier essai pris
en compte pour le classement.
Pour les produits non soumis au marquage CE fabriqués en série ou conformément à une
notice de montage, le titulaire d'un procès verbal venant à échéance peut demander la
reconduction de celui ci pour une durée de 5 ans.
Les procès verbaux de résistance au feu délivrés antérieurement au 1 er avril 2004 restent
valables jusqu'à expiration de leur date de fin de validité sauf pour les produits visés au point
suivant.
Chacun des Eurocodes « matériaux » définit l'évolution des caractéristiques mécaniques (résistance,
déformation, relation contrainte-déformation) en fonction de la température, ainsi que d'autres propriétés des
matériaux (masse volumique, dilatation thermique, chaleur spécifique, conductivité thermique).
Dans les Eurocodes « matériaux », pour les trois premiers chapitres (avant ceux traitant des méthodes de calcul
proprement dit) il y a eu un souci d'uniformisation des informations à apporter et des possibilités de calcul.
Ainsi, chaque partie définit les exigences fondamentales qu'une structure doit respecter, les actions et les valeurs
de calcul des propriétés des matériaux (coefficients partiels de sécurité, combinaisons d'action...), ceci selon trois
méthodes de justification :
- analyse globale de la structure ;- analyse de parties de la structure ;- analyse par éléments.
Les principes généraux indiquent que le calcul de la résistance au feu d'une structure peut être réalisé selon trois
types de méthodes suivant les niveaux de schéma structurel :
- méthodes tabulées basées sur des données empiriques et applicables à une analyse par élément ;-
méthodes de calcul simplifiées basées sur des équations prenant en compte des paramètres physiques et
applicables généralement à une analyse par élément ;- méthodes de calcul avancées basées sur les
équations de la physique et applicables à une analyse de la structure dans son ensemble. Les principes
généraux (thermique, structurel...) servant de base au développement des méthodes avancées sont
également indiqués.
Concernant les modèles de calcul avancés, seuls les principes sont donnés (calcul combinant les réponses
thermique et mécanique) dans chacune des parties « feu » des Eurocodes.
Chacune des parties « feu » spécifie les différences ou les suppléments à ajouter à un dimensionnement à
température normale.
L'EN 1991 - Eurocode 1 - Bases du calcul et actions sur les structures - Partie 2-1 : Actions sur les structures -
Actions sur les structures exposées au feu détermine les actions à considérer lorsqu'une structure est exposée
accidentellement au feu.
Il traite des charges mécaniques et des charges thermiques pour le dimensionnement des structures exposées
accidentellement au feu.
Afin de déterminer le choix de la combinaison des actions à prendre en compte pour le dimensionnement de la
structure, un incendie est considéré dans tous les cas comme un accident.
Cette norme porte principalement sur les représentations de l'incendie au moyen des différentes courbes, dites
nominales, de l'évolution de la température en fonction du temps :
- courbe normalisée, suivant l'ISO 834 (voir fiche La courbe température-temps normalisé : méthode de
calcul de la résistance au feu) ;- courbe représentative du feu extérieur d'une température inférieure à
660 °C ;- courbe représentative du feu d'hydrocarbures, dont la caractéristique est une augmentation rapide
de la température ; la norme prévoit également la possibilité d'une représentation plus « réaliste » de
l'évolution d'un incendie (concept d'ingénierie de la sécurité incendie).
L'EN 1992 - Eurocode 2 - Calcul des structures en béton - Partie 1-2 : Règles générales - Calcul du
comportement au feu donne les règles à considérer pour le dimensionnement au feu des constructions en béton.
Cette partie contient les différentes tables fournies avec les dimensions minimales des sections et l'enrobage
nécessaire des armatures pour différents types d'éléments en béton en fonction de la résistance au feu demandée :
- poteaux ;- parois ;- éléments tendus ;- poutres ;- planchers.
Les principes des méthodes de calcul simplifiées sont commentés pour le dimensionnement au feu. Le principe
général repose sur le profil de température de la section de l'élément considéré.
Conformément aux diminutions de la résistance caractéristique en compression du béton et de la résistance
caractéristique de l'acier aux températures élevées, les caractéristiques mécaniques et géométriques de la section
sont réduites.
À partir de ces sections réduites, on peut déterminer la résistance de l'élément au feu, pour ensuite la comparer
avec la sollicitation des actions mécaniques en cas d'incendie.
La norme indique les propriétés des matériaux (béton et armature en acier) en fonction d'une élévation de
température (de 0 à 1 200 °C).
L'EN 1993 - Eurocode 3 - Calcul des structures en acier - Partie 1-2 : Règles générales - Calcul du comportement
au feu traite du calcul de structures en acier exposées accidentellement au feu. Elle identifie les différences avec le
calcul à température normale et lui apporte des compléments.
L'Eurocode 3 partie 1-2 fournit les informations nécessaires à la vérification des structures à l'incendie grâce aux
modèles de calculs simplifiés. Le contrôle peut se faire à deux niveaux : par rapport à la résistance ou par rapport à
la température critique.
On retrouve ainsi des informations concernant :
- le calcul de la résistance des éléments tendus, comprimés, fléchis... ;- la détermination de la température
critique.
L'échauffement des structures en acier non protégées et les structures en acier protégées par un matériau de
protection contre le feu sont également traités.
L'EN 1994 - Eurocode 4 - Calcul des structures mixtes acier-béton - Partie 1-2 : Règles générales - Calcul du
comportement au feu traite du calcul de structures mixtes acier-béton exposées accidentellement au feu.
Elle décrit également l'influence de la température sur la résistance et sur les propriétés des aciers de
construction, du béton normal (NC) et léger (LC) et des aciers d'armatures (les trois matériaux que l'on retrouve dans
une construction mixte).
Un chapitre est consacré à la détermination de la résistance au feu, soit :
- à l'aide de tableaux de valeurs donnant directement la résistance au feu en fonction des dimensions, de la
position et de l'enrobage des barres ;- à l'aide de modèles de calculs simples ou à l'aide de méthodes de
calcul avancées.
Enfin, l'EN 1994-1-2 donne les dispositions constructives permettant de garantir l'efficacité de la connexion entre
l'acier et le béton pour les poteaux et les poutres mixtes, aussi bien pour le dimensionnement à température normale
qu'en situation d'incendie.
L'EN 1996 - Eurocode 6 - Calcul des ouvrages en maçonnerie - Partie 1-2 : Règles générales - Calcul du
comportement au feu donne les règles pour le calcul du comportement au feu pour la maçonnerie.
Cette norme donne certaines règles pour déterminer la résistance au feu d'une structure en maçonnerie. Aucune
analyse complète de la résistance au feu, tenant compte du comportement de la structure entière, n'est disponible
pour le moment.
On se limite aux résultats d'essais standards sur des éléments, qui expriment la durée de résistance au feu.
Les critères auxquels un mur doit répondre dépendent de sa fonction et des prescriptions nationales en rapport
avec la sécurité au feu.
Les murs en maçonnerie sont classés suivant leur fonction :
- murs non chargés ou murs chargés ;- murs avec fonction séparatrice ou sans fonction séparatrice ;- murs
creux.
Le document fait également une distinction parmi les matériaux constituant la paroi en maçonnerie :
- briques en terre cuite ;- blocs de béton ;- béton silico-calcaire ou béton cellulaire.
Pour chaque cas, des groupes sont définis en fonction de la proportion des vides et de la masse spécifique
apparente.
Des tableaux donnent l'épaisseur minimale de la maçonnerie pour des résistances au feu comprises entre 30 et
240 minutes.
L'EN1999 - Eurocode 9 - Conception et dimensionnement des structures en alliages d'aluminium - Partie 1-2 :
Règles générales - Calcul du comportement au feu spécifie les conditions de calcul des structures en aluminium
exposées accidentellement au feu.
Le processus est équivalent à celui de l'Eurocode acier en prenant en compte les propriétés de l'aluminium.
BÂTIMENTS D'HABITATION
Les mesures évitant la transmission du feu sont peu contraignantes si les habitations sont individuelles et isolées.
Les exigences en matière de résistance au feu des éléments séparatifs vont croissant pour les habitations jumelées
et collectives à plusieurs niveaux. Elles sont définies par l'arrêté du 31 janvier 1986 relatif à la protection contre
l'incendie des bâtiments d'habitation, notamment aux articles 11 à 15, qui fixent les règles pour les façades et les
couvertures (voir les fiches : 3.3.4. Les façades et 3.3.5. Les couvertures).
LIEUX DE TRAVAIL
Selon l'article R. 235-4 du code du travail :
« Les bâtiments et les locaux (...) doivent être conçus et réalisés de manière à permettre en cas de sinistre (...) la limitation de
la propagation de l'incendie à l'intérieur et à l'extérieur des bâtiments. » D'autre part, ces « bâtiments et locaux doivent être
isolés de ceux occupés par des tiers dans les conditions fixées par la réglementation visant ces derniers. »
Locaux dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8 m du sol
Cas général
Toutefois, des dispositions spécifiques sont applicables si les locaux de travail sont situés dans des « bâtiments
dont le plancher bas du dernier niveau est à plus de 8 m du sol extérieur » (Article R. 235-4-13 à R. 235-4-14, C.
trav.).
Selon l'article R. 235-4-14, ces bâtiments doivent « être isolés de tout bâtiment ou local occupé par des tiers au minimum par
des parois CF 1 h ou par des sas comportant des portes PF 1/2 h munies de ferme-porte et s'ouvrant vers l'intérieur du sas. »
Cet article du code du travail est complété par l'arrêté du 5 août 1992 modifié fixant les dispositions pour la
prévention des incendies et le désenfumage de certains lieux de travail :
« L'isolement latéral entre un bâtiment visé par le présent arrêté [dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8
m du sol] et un autre bâtiment ou établissement contigu occupé par un des tiers doit être constitué par une paroi CF 1 h.
Une porte d'intercommunication peut être aménagée sous réserve d'être CF 1/2 h et munie d'un ferme-porte. » ( § 1, art. 4, A
5.08.92 mod.)
IGH
Le code de la construction et de l'habitation considère que sont assimilés aux immeubles de grande hauteur
« les corps de bâtiments contigus, quelle que soit leur hauteur, lorsqu'ils ne sont pas isolés de l'immeuble de grande hauteur
dans les conditions précisées par le règlement de sécurité » (art. R. 122-2).
Par ailleurs, le paragraphe 7 de l'article R. 122-9 précise que
« pour éviter la propagation d'un incendie extérieur à un immeuble de grande hauteur, celui-ci doit être isolé par un volume
de protection répondant aux conditions fixées par le règlement de sécurité ».
Les conditions fixées par le règlement de sécurité des IGH sont définies aux articles GH 7 et GH 8.
Elles stipulent notamment
« qu'un immeuble de grande hauteur doit être isolé des constructions voisines par un mur ou une façade verticale CF 2 h au
moins sur toute sa hauteur, ou par un volume de protection. » D'autre part, « la limite latérale du volume de protection est
constituée par une surface verticale située à 8 m au moins de tout point des façades de l'immeuble qui ne sont pas CF 2 h au
moins. La limite inférieure du volume de protection est constituée soit par le sol soit par des constructions ou parties de
construction CF 2 h au moins. »
Enfin, le paragraphe 3 de l'article GH7 explique
« qu'un immeuble de grande hauteur ne peut être construit si la limite latérale de son volume de protection doit empiéter sur
les fonds voisins. Toutefois, il peut être dérogé à cette règle lorsque le propriétaire du fonds a obtenu des propriétaires des
fonds voisins la création, par acte authentique, d'une servitude conventionnelle assujettissant l'empiétement. »
BÂTIMENTS D'HABITATION
Selon l'article R. 111-11 du code de la construction et de l'habitation (dispositions générales applicables aux
bâtiments d'habitation),
« la construction doit être telle qu'elle résiste dans son ensemble et dans chacun de ses éléments à l'effet combiné de son
propre poids, des charges climatiques extrêmes et des surcharges correspondant à son usage normal ».
Concernant la sécurité contre l'incendie, les prescriptions relatives aux structures des bâtiments d'habitation sont
précisées aux articles 5 et 6 de l'arrêté du 31 janvier 1986.
Celles concernant la structure des parcs de stationnement couverts situés dans les bâtiments d'habitation sont
précisées à l'article 81 du même arrêté.
LIEUX DE TRAVAIL
Les bâtiments dont la construction ou l'aménagement sont postérieurs au 31 décembre 1992 doivent satisfaire
aux dispositions de l'article R. 235-3-1 du Code du Travail qui stipule que les bâtiments
« doivent être conçus et réalisés de manière à pouvoir résister, dans leur ensemble et dans chacun de leurs éléments, à l'effet
combiné de leur poids, des charges climatiques extrêmes et des surcharges maximales correspondant à leur type
d'utilisation ».
Locaux dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8 m du sol
Des dispositions complémentaires concernent les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est situé à
plus de 8 mètres du sol dont la structure, ainsi que le précise l'article R. 235-4-14 du code du travail, « doit présenter
un degré SF 1 h et des planchers CF de même degré. » Toutefois, selon l'article R. 235-4-18,
« il peut être accordé dispense d'une partie de l'application de [ces] prescriptions [...], notamment dans le cas de
réaménagement de locaux ou de bâtiments existants, sur proposition de mesures compensatoires assurant un niveau de
sécurité jugé équivalent. La dispense est accordée par le directeur régional du travail et de l'emploi ou le fonctionnaire de
contrôle assimilé, après enquête de l'inspecteur du travail, après avis, lorsqu'il existe, du comité d'hygiène, de sécurité et des
conditions de travail ou, à défaut, des délégués du personnel et après consultation de la commission centrale de sécurité ou la
commission consultative départementale de la protection civile, de la sécurité et de l'accessibilité pour les établissements
recevant du public.»
Les cas de dispenses ou de mesures compensatoires sont détaillées dans la circulaire DRT n° 95-07 du 14 avril
1995 :
« Le plus souvent pour les structures légères, ces degrés [structure SF 1 h et plancher CF 1 h] ne peuvent être atteints sans
que celles-ci soient protégées (matériaux fibreux, enduits projetés, habillages résistants aux hautes températures). Dans
certains circonstances, par exemple, lorsque les conditions d'exploitation ne facilitent pas l'utilisation de tels procédés, des
dispenses (...) pourront être envisagés pour des structures métalliques. Il devra être alors prévu des mesures compensatoires,
telles que :
- équipement d'alarme de type I, avec détection généralisée dans le bâtiment ;
- limitation des effectifs en poste au-dessus de 8 m et limitation de la hauteur ;
- système d'extinction automatique ;
- dégagements protégés limités par des parois CF 1 h ;
- dégagements supplémentaires.
Bien entendu, une analyse de risques réels dans les bâtiments concernés, respectant les principes généraux (...) devra être
effectuée. »
ERP
Les mesures de sécurité contre l'incendie relatives aux structures des bâtiments sont définies par le règlement de
sécurité du 25 juin 1980 modifié qui précise, aux articles CO 11 à CO 15, les dispositions générales applicables aux
établissements du 1er groupe, et à l'article PE 5 celles applicables aux établissements du 2e groupe.
Etablissement du 1er groupe
L'article CO 11 donne plusieurs définitions pour l'application des dispositions concernant les structures :
- « La structure est l'ensemble des éléments nécessaires pour assurer la stabilité d'un bâtiment ou d'un ouvrage
sous les actions qui lui sont appliquées. »
- « Un élément est dit principal si sa ruine a une incidence sur la stabilité du reste de la structure. Dans le cas
contraire, il est dit secondaire. »
- « Une mezzanine est un plancher intermédiaire ménagé dans la hauteur comprise entre deux niveaux ou entre le
dernier plancher et la toiture d'un bâtiment. En outre, une mezzanine dont la surface n'excède pas 50 % du niveau
le plus grand qu'elle surplombe n'est pas considérée comme un niveau (au sens du règlement de sécurité). Un
plancher partiel accueillant au moins un local ne peut-être considéré comme une mezzanine. »
Le paragraphe 3 de l'article CO 11 précise que la construction des ERP « doit être réalisée pour supporter les
charges d'exploitation normalement prévisibles en raison de l'utilisation des locaux et du type d'établissement, en
application de la norme NF P 06-001 [Bases de calcul des constructions - charges d'exploitation des bâtiments] ».
Dans les ERP du 1er groupe, le règlement de sécurité exige généralement des degrés de résistance au feu pour
les éléments de structure principaux, c'est-à-dire ceux dont la ruine a une incidence sur la stabilité du reste de la
structure. Cette exigence est également requise pour certains éléments secondaires lorsqu'ils participent à la
résistance d'une paroi CF ou PF, ou lorsqu'ils assurent la stabilité d'ouvrages de circulations nécessaires à
l'évacuation.
Les degrés de résistance au feu imposés, selon la catégorie d'établissements, sont donnés par l'article CO 12 :
Etablissement occupant entièrement le Etablissement occupant Catégorie de
Résistance au feu
bâtiment partiellement le bâtiment l'établissement
Structure SF de
degré 1/2 h
Simple rez-de-chaussée Etablissement à un seul niveau Toutes catégories
Plancher CF de
degré 1/2 h
Structure SF de
2e catégorie
degré 1/2 h
3e catégorie
Plancher CF de
4e catégorie
Plancher bas du niveau le plus haut situé à Différence de hauteur entre les niveaux degré 1/2 h
moins de 8 m du sol extrêmes de l'établissement 8 m Structure SF de
degré 1 h
1re catégorie
Plancher CF de
degré 1 h
Structure SF de
2e catégorie
degré 1 h
3e catégorie
Plancher CF de
4e catégorie
Plancher bas du niveau le plus haut situé à Différence de hauteur entre les niveaux degré 1 h
plus de 8 m et jusqu'à 28 m y compris extrêmes de l'établissement > 8 m Structure SF de
degré 1 h 30
1re catégorie
Plancher CF de
degré 1 h 30
Les planchers sur vide sanitaire et les éléments principaux de structure de la toiture bénéficient de dérogations
sous certaines conditions. Pour les établissements et les locaux présentant des risques particuliers d'incendie, des
exigences de 2 à 3 h peuvent être requises (art. CO 13).
En atténuation de ces dispositions, aucune exigence de stabilité au feu n'est imposée pour les structures des
bâtiments à simple rez-de-chaussée et aux derniers étages des immeubles ne comportant pas plus de trois niveaux
lorsque certaines conditions spécifiques sont remplies simultanément (art. CO 14 et CO 15).
Etablissements du 2e groupe
Les établissements de la 5e catégorie, « occupant entièrement un bâtiment dont le plancher bas de l'étage le plus
élevé est situé à plus de 8 m du niveau d'accès des sapeurs-pompiers doivent avoir une structure SF 1 h et des
planchers CF de même degré » (article PE 5).
Sont également concernés « les établissements occupant partiellement un bâtiment et où la différence de
hauteur entre les niveaux extrêmes de l'établissement est supérieure à 8 m. »
Enfin, « des dérogations peuvent être accordées par la commission de sécurité lorsqu'il s'agit de l'aménagement
d'un établissement dans un immeuble existant. »
IGH
Le règlement de sécurité du 18 octobre 1977 prescrit, aux articles GH 9 à GH 11, les mesures générales à
respecter concernant les structures.
Selon l'article GH 9,
« la stabilité au feu des éléments de la structure de l'immeuble (poteaux, poutres, planchers etc.) doit être de degré 2 h au
moins. »
Par ailleurs,
« les dispositifs de franchissement des parois de l'immeuble en contiguïté avec d'autres constructions, au nombre de deux au
plus par compartiment, doivent se situer dans les dégagements » (art. GH 10).
« Les communications d'un compartiment à un autre et avec des escaliers doivent être assurées par des dispositifs CF 2 h et
pouvant être franchis par des personnes isolées, sans mettre en communication directe l'atmosphère des deux compartiments.
Les dispositifs doivent, en outre, être étanches aux fumées en position de fermeture, permettre l'élimination rapide des
fumées introduites pendant les passages à partir du compartiment sinistré et, même lorsqu'ils sont utilisés pour un passage
continu et prolongé de personnes, empêcher l'envahissement par les fumées de la partie non sinistrée. » (art. GH 26).
BÂTIMENTS D'HABITATION
Les exigences d'accessibilité des bâtiments d'habitation sont définies par l'article 4 de l'arrêté du 31 janvier 1986
modifié. Elles concernent les immeubles d'habitations, c'est-à-dire ceux dont le plancher bas du logement le plus
haut est compris entre 8 et 28 m et ceux dont le plancher bas du logement le plus haut est compris entre 28 et 50 m
(3e et 4e familles distinguées dans l'art. 3 du même arrêté).
Il existe deux types d'immeubles d'habitation dans la 3 e famille (plancher bas du logement le plus haut > 8 m et
< 28 m) :
- le premier type [A] doit notamment « comporter des circulations horizontales telles que la distance entre la
porte palière de logement la plus éloignée et l'accès de l'escalier soit au plus égale à 7 m ; être implanté de telle
sorte qu'au rez-de-chaussée les accès aux escaliers soient atteints par la voie échelles. » ;
- le second type [B] comprend les immeubles qui ne répondent pas aux précédentes obligations et qui doivent
donc être implantés « de telle sorte que les accès aux escaliers soient situés à moins de 50 m. d'une voie ouverte à
la circulation. » Cette voie ouverte doit répondre aux caractéristiques des voie engins ;
- les habitations appartenant à la 4e famille doivent être « utilement accessible aux engins des services publics et
de lutte contre l'incendie » et doivent « être implantées de telle sorte que les accès aux escaliers protégés (...)
soient situés à moins de 50 m d'une voie ouverte à la circulation. » Cette voie ouverte doit répondre aux
caractéristiques des voie engins.
La voie engins
Extrait du point A de l'art. 4 de l'arrêté du 31 janvier 1986 mod.
La voie engins est « une voie utilisable par les engins des services de secours et de lutte contre l'incendie »
Elle doit répondre aux caractéristiques suivantes :
- « largeur : 3 m, bandes réservées au stationnement exclues » ;
- « force portante calculée pour un véhicule de 130 kilo-newtons (dont 40 sur l'essieu avant et 90 sur l'essieu
arrière, ceux-ci étant distincts de 4,50 m) » ;
- « rayon intérieur minimum R : 11 m » ;
- « surlargeur S = 15/R dans les virages de rayon inférieur à 50 m (S et R sont exprimés en mètres) » ;
- « hauteur libre autorisant le passage d'un véhicule de 3,30 m de hauteur majorée d'une marge de sécurité de
0,20 m » soit 3, 50 m ;
- « pente inférieure à 15% » :
La voie échelles
Extrait du point B de l'art. 4 de l'arrêté du 31 janvier 1986 mod.
La voie échelles est une partie de la voie engins « utilisable pour la mise en station des échelles ». « Si cette section de voie
n'est pas sur la voie publique, elle doit lui être raccordée par une voie utilisable par les engins de secours (voie engins) ».
La voie échelles doit répondre aux caractéristiques suivantes :
- « la longueur minimale est de 10 m ; »
- « la largeur, bandes réservées au stationnement exclues, est portée à 4 m » ;
- « la résistance au poinçonnement est fixée à 100 kilo-newtons sur une surface circulaire de 0,20 m de
diamètre ».
Les voies échelles peuvent être soit parallèles, soit perpendiculaires à la façade desservie.
· « Voies parallèles : leur bord le plus proche doit être à moins de 8 m et à plus de 1 m de la projection horizontale de la
partie la plus saillante de la façade pour l'emploi des échelles de 30 m. La distance est réduite à 6 m pour les échelles de 18
m. »
· « Voies perpendiculaires : leur extrémité doit être à moins de 1 m de la façade et elles doivent avoir une longueur minimale
de 10 m. »
« En outre, dans le cas où le maire décide que les bâtiments classés en 3e famille B peuvent être soumis aux seules
prescriptions fixées pour les bâtiments classés en 3e famille A (...), ne sont considérés comme accessibles que les logements
dont un point d'accès (bord de fenêtre ou du châssis) est situé, en projection horizontale, à moins de 6 m du bord de la voie
pour l'emploi des échelles de 30 m. Cette distance est réduite à 2 m pour les échelles de 24 m et nulle pour les échelles de
18 m. Toutefois sont également considérés comme accessibles les logements dont le point d'accès, bien que situé au-delà des
distances fixés ci-dessus, permet néanmoins de les atteindre par un parcours sûr (balcon filant, passerelle, terrasse). »
LIEUX DE TRAVAIL
Selon l'article 235-4 du code du travail,
« les bâtiments et les locaux (...) doivent être conçus et réalisés de manière à permettre en cas de sinistre : l'évacuation rapide
de la totalité des occupants dans des conditions de sécurité maximale ; l'accès de l'extérieur et l'intervention des services de
secours et de lutte contre l'incendie ».
Toutefois, des dispositions spécifiques sont applicables si les locaux de travail sont situés dans des « bâtiments
dont le plancher bas du dernier niveau est à plus de 8 m du sol extérieur » (art. R. 235-4-13 à R. 235-4-15).
Selon l'article R. 235-4-14, ces bâtiments doivent « être accessibles au moins sur une façade aux services
d'incendie et de secours. »
En complément, l'article 3 de l'arrêté du 5 août 1992 modifié, précise les dispositions applicables aux bâtiments
dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8 m du sol. Ainsi dans ce cas précis,
« chaque bâtiment doit avoir une façade comportant une sortie normale au niveau d'accès et des baies accessibles à chacun de
ses niveaux aux échelles aériennes des services de secours et de lutte contre l'incendie. Est considéré comme baie accessible
toute baie ouvrante, de dimensions suffisantes permettant d'accéder à un niveau accessible aux occupants (circulation
horizontale commune ou local accessible en permanence). Cette façade doit être desservie par voie utilisable pour la mise en
station des échelles ou voie d'échelle au sens de l'article 4 de l'arrêté du 3 janvier 1986, modifié par l'arrêté du 18 août 1986
relatif à la protection des bâtiments d'habitation » (voir ci-dessus).
ERP
Selon l'article R. 123-4 du code de la construction et de l'habitation,
« les bâtiments et les locaux où sont installés les établissements recevant du public doivent être construits de manière à
permettre l'évacuation rapide et en bon ordre de la totalité des occupants. Ils doivent avoir une ou plusieurs façades en
bordure de voies ou d'espaces libres permettant l'évacuation du public, l'accès et la mise en service des moyens de secours et
de lutte contre l'incendie ».
Compte tenu de la complexité que peut revêtir la détermination des voies utilisables par les services de secours
et les différentes possibilités de desserte extérieure en fonction de la distribution intérieure des bâtiments, il est
souhaitable d'étudier l'implantation de ces voies ou espaces libres, dès l'avant-projet, avec le corps local de sapeurs-
pompiers.
En effet, suivant que le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à plus ou moins 8 m du sol et que
le bâtiment comporte ou non des « secteurs » ou des « compartiments », la réglementation impose l'accessibilité par
voies engins, par voie échelles ou par espaces libres. Ces derniers doivent être suffisamment dimensionnés pour
permettre l'évacuation du public, l'accès et la mise en œuvre des moyens de secours, notamment d'une échelle
aérienne si le niveau accessible est à plus de 8 m.
Les articles de référence sont les articles CO 1 à CO 5 pour les ERP du 1 er groupe, et l'article PE 7 pour ceux du
e
2 groupe).
Nombre de façades accessibles et dessertes par des voies ou espaces libres (art. CO 4)
« Le nombre minimal de façades accessibles et de dessertes correspondantes par des voies ou espaces libres est fixé comme
suit :
- a) Etablissements de 1re catégorie recevant plus de 3 500 personnes :
2 façades opposées desservies par 2 voies de 12 m de large ou 3 façades judicieusement réparties et desservies
par 2 voies de 12 m et 1 voie de 8 m de large, les deux conditions suivantes étant toujours réalisées :
- 1. la longueur des façades accessibles est supérieure à la moitié du périmètre du bâtiment ;
- 2. tous les locaux recevant du public en étage sont situés sur les façades accessibles ou n'en sont séparés que
par de larges dégagements ou zones de circulation.
Si cette dernière condition ne peut être respectée, l'établissement doit avoir 4 façades accessibles réparties sur toute sa
périphérie et desservies par 2 voies de 12 m de large et 2 voies de 8 m ;
- b) Etablissements de 1re catégorie recevant entre 2 500 et 3 500 personnes :
2 façades accessibles desservies par 1 voie de 12 m de large et 1 voie de 8 m de large si la condition 2 ci-dessus
est respectée.
Si cette condition n'est pas respectée, l'établissement doit avoir une troisième façade accessible desservie par une
voie de 8 m de large ;
- c) Etablissements de 1re catégorie recevant entre 1 500 et 2 500 personnes :
2 façades accessibles, chacune desservie par une voie de 8 m de large ;
- d) Etablissements de 2e et 3e catégories :
1 façade accessible desservie par une voie de 8 m de large ;
- e) Etablissements de 4e catégorie :
1 façade accessible qui, par dérogation aux dispositions de l'article CO 2 (§ 1 et 2), est desservie :
- par 1 voie de 6 m de large comportant 1 chaussée libre de stationnement de 4 m de large au moins ; ou
- par 1 impasse de 8 m de large avec 1 chaussée libre de stationnement de 7 m de large au moins.
Toutefois si l'établissement est en rez-de-chaussée, toutes les sorties peuvent donner sur un passage d'une largeur de 1,80 m
aboutissant à ses 2 extrémités à des voies utilisables par les engins de secours. Si ce passage est couvert et non désenfumé, la
distance de tout point de l'établissement à l'une des extrémités du passage doit être inférieure à 50 m. Si le passage est
désenfumé ou à l'air libre, cette distance est portée à 100 m. »
IGH
Selon l'article R. 122-6 du code de la construction et de l'habitation :
« la construction d'un immeuble de grande hauteur n'est permise qu'à des emplacements situés à 3 km au plus d'un centre
principal des services publics de secours et de lutte contre l'incendie. Cependant, le préfet peut autoriser la construction d'un
immeuble de grande hauteur à une distance supérieure, après avis de la commission consultative départementale de la
protection civile, par un arrêté motivé, compte tenu notamment de la classe de l'immeuble, de la densité d'occupation, des
facilités d'accès et de circulation, du type du centre de secours, du service de sécurité propre à l'immeuble et des ressources
en eau du secteur. »
Ces dispositions sont complétées par celles du règlement de sécurité.
L'article GH 6 du règlement de sécurité traite des voies d'accès pour les véhicules de lutte contre l'incendie :
« Les sorties des immeubles sur le plan accessible aux engins des sapeurs-pompiers ne pourront se trouver à plus de 30 m
d'une voie ouverte à la circulation publique à ses deux extrémités et permettant la circulation et le stationnement de ces
engins [*]. »
« Sur ces voies, un cheminement répondant aux caractéristiques minimales suivantes doit être réservé en permanence aux
sapeurs-pompiers :
- hauteur libre sous voûte : 3,50 m ;
- largeur de la chaussée : 3,50 m ;
- largeur de la plate-forme : 4,50 m ;
- rayon de braquage :
intérieur : 11 m,
extérieur : 14,50 m ;
- pente inférieure ou au plus égale à 10 % ;
- résistance : 13 t minimum, dont 4 t sur essieu avant, et 9 t sur essieu arrière ; ceux-ci étant distants de 4,50 m. »
[*] Extrait de l'article GH 34 : « La distance à parcourir par les sapeurs-pompiers, depuis les voies définies à l'article GH 6 ci-
dessus pour atteindre les accès aux ascenseurs à dispositif d'appel prioritaire ne doit pas dépasser 50 m.
Les sapeurs-pompiers doivent accéder directement à chaque niveau de chaque compartiment non atteint ou menacé par
l'incendie au moyen d'au moins deux ascenseurs à dispositif d'appel prioritaire conforme à la norme française. »