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Encargo: La revista Muy Interesante se ha puesto en contacto contigo

para que traduzcas este artículo publicado originalmente en francés por


Ken Tapping, miembro del Conseil National de Recherches de Canada.
Teniendo en cuenta el público al que potencialmente se podría dirigir tu
traducción y el tipo de publicación (revista de divulgación de gran tirada)
en el que se publicará, traduce el siguiente texto, respetando
escrupulosamente el plazo de entrega.

Une erreur de traduction profitable


Ken Tapping
Malgré ce que pourraient parfois laisser croire les ouvrages scientifiques, la science
avance rarement de manière graduelle ou selon une progression logique. Elle aboutit à
des impasses et fait des bonds à la suite de découvertes ou d’observations fortuites.
Mais aussi capricieux que soit son cheminement, la science ne peut progresser sans
rigueur ni travail. Pour illustrer cette démarche, voici un exemple amusant où des
observations de mauvaise qualité et une traduction incorrecte de l’italien à l’anglais ont
eu des résultats heureux.
Vers la fin du 19e siècle, Percival Lowell, un riche scientifique amateur américain, a eu
vent d’observations intéressantes effectuées par l’astronome italien Giovanni
Schiaparelli à l’observatoire de Milan. Schiaparelli avait vu des formations linéaires à la
surface de la planète Mars, qu’il a qualifiées de rigoles, soit « canali » en italien. Il
décrivait ainsi des rainures dans le sol, comme on en voit sur la Lune, et qui sont
d’origine naturelle. Lowell et d’autres se sont fourvoyés sur le sens du mot « canali »,
suite à une erreur de traduction d’autant qu’anglais le mot « canal » (et non pas «
channel », sillon creusé naturellement par l’érosion) désigne un ouvrage réalisé par
l’homme. Cette méprise a fait naître l’idée que ces structures étaient l’œuvre de
Martiens intelligents et servaient à gérer l’eau, ressource rare sur une planète désertique
agonisante. Cette découverte a engendré une abondante littérature de science-fiction,
dont les œuvres d’Edgar Rice Burroughs et de H.G. Wells sont probablement les mieux
connues. Si les Martiens pouvaient construire des ouvrages techniques aussi vastes, ils
possédaient assurément des télescopes. Ils pouvaient donc voir notre planète bleue et
verte et, envieux de nos ressources et de notre climat, tenter une invasion. Il existe
probablement plus de romans et de films de science-fiction et de fantastique sur Mars
que sur toutes les autres planètes réunies du système solaire. Dans un tel contexte, on
peut comprendre que Lowell ait développé un intérêt profond et durable pour la planète
rouge. Il a donc fait construire un observatoire consacré exclusivement à l’observation
de Mars sur un site en altitude, près de la ville de Flagstaff, en Arizona, où la voûte est
très sombre et dégagée. Il a passé de nombreuses années à cartographier la surface de la
planète, reportant avec précision l’enchevêtrement des « canaux » dans lesquels il
voyait des ouvrages à vocation agricole servant à transporter l’eau depuis les pôles.
Cette vision romantique de Martiens veillant avec soin sur les rares ressources de leur
planète était tellement attrayante qu’elle a subsisté jusque dans les années 1960. Un
vaisseau spatial américain qui croisait alors la planète a en effet transmis des images de
déserts immenses, de montagnes, de cratères et de canyons profonds, mais aucune trace
de canaux, d’agriculture ou de Martiens.
Dans quelle mesure l’image romantique que nous avions de Mars a-t-elle contribué à en
faire un objet d’étude aussi important ainsi que la destination de plusieurs sondes,
atterrisseurs et explorateurs et a-t-elle alimenté les discussions sur d’éventuelles
missions habitées vers cette planète? La réponse est qu’elle a probablement eu une forte
influence. Et le télescope érigé par Lowell a mené directement à un progrès en
astronomie : c’est grâce à lui que Clyde Tombaugh a découvert Pluton.

Source : Adaptation de https://www.nrc-


cnrc.gc.ca/fra/publications/pubs_cnrc/tapping/2014/2014_10_01.html

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