Vous êtes sur la page 1sur 2

Encargo: La revista Sciences Humaines es una publicación francesa sobre

humanidades que tiene una antigüedad de más de treinta años. Hace algún tiempo,
empezó a publicar sus artículos en línea y ahora quiere dar un paso más: tiene la
intención de internacionalizarse y, para ello, desea que los artículos más leídos en
línea se traduzcan al español y al inglés. En estos momentos, está buscando
profesionales de la traducción que tengan como lenguas de trabajo el francés y el
español para formar parte del equipo que se está constituyendo con vistas a llevar a
cabo este proyecto. Has decidido presentarte como candidato a formar parte de dicho
equipo y te han enviado una prueba de nivel. Se trata de un texto en francés para que
lo traduzcas al español en un plazo determinado. Si les gusta tu trabajo, pasarás a
formar parte del equipo. ¡Mucha suerte!

Indispensables traducteurs
Anna Quéré
Sciences humaines, Grands Dossiers N° 47 - Juin-juillet-août 2017

Les logiciels de traduction sont de plus en plus efficaces. Et pourtant, on a toujours


besoin de traducteurs. Décryptage de ce paradoxe.

Les traducteurs seront-ils un jour inutiles ? Dans notre monde globalisé, où l’on utilise volontiers
cette nouvelle lingua franca qu’est le global english, le recours aux traducteurs ne semble plus
nécessaire. Mieux encore, les technologies de l’information et de la communication ont tant
progressé qu’aujourd’hui le citoyen lambda dispose de nombreux logiciels pour obtenir une
traduction correcte. C’est notamment le propos de Nicolas Ostler, un linguiste britannique. Selon
lui, l’anglais sera la dernière langue véhiculaire de l’histoire de l’humanité, comme le furent le
latin ou le perse : désormais, grâce à l’efficacité des logiciels de traduction, nous passerons du
stade de la langue universelle à celui de la traduction universelle.

« Pas si vite ! » tempère Michaël Oustinoff, traducteur et chercheur, auteur d’un Que sais-je ? sur
la traduction. Car même si les machines traduisent mieux et plus vite, il faudra toujours quelqu’un
pour interpréter ! » Le chercheur constate en effet l’existence d’un double mouvement : le nombre
de locuteurs anglophones augmente et, dans le même temps, le recours aux traducteurs
s’intensifie. La traduction est d’ailleurs l’un des secteurs économiques qui connaît une forte
croissance ces dernières années : plus de 10 % ! Car les traducteurs restent indispensables,
notamment dans le domaine économique, où l’adage « no translation, no product » reste une
réalité. « On peut citer l’exemple d’une entreprise italienne et d’une entreprise française qui
communiquaient en anglais. Cela fonctionnait très mal car elles ne donnaient pas le même sens
aux choses. Elles ont utilisé leurs langues propres et leurs relations commerciales se sont
immédiatement améliorées », raconte M. Oustinoff. Un constat qui s’applique aussi pour la
littérature : si performants qu’ils puissent être, les logiciels de traduction automatique pourront
difficilement remplacer les traducteurs dans ce domaine. Car traduire une langue, c’est d’abord
transmettre un univers culturel, dans toute sa complexité. C’est ce qu’explique André Markowicz,
traducteur né en Russie, célèbre pour avoir proposé une nouvelle traduction de l’œuvre intégrale
de Dostoïevski en français : « Si l’on prend le mot pravda en russe, il faut savoir qu’il signifie à
la fois la vérité et la justice. Le traducteur va donc devoir tenir compte du contexte pour traduire
ce terme. » Dans le volume II de Partages publié en septembre dernier, A. Markowicz raconte ce
qui fait le sel de la traduction. Pour lui, traduire, c’est avant tout enrichir la langue d’accueil : «
Je veux montrer que la langue française est une langue accueillante », martèle-t-il. La
catégorisation des traducteurs par langues l’agace prodigieusement : « On ne traduit pas une
langue, on traduit des auteurs : je ne traduis pas du russe, je traduis certains auteurs russes »,
explique-t-il. Il rappelle aussi que la traduction est basée sur un énorme travail documentaire : «
La question n’est pas de savoir une langue. Il faut travailler avec d’autres textes, d’autres langues
si nécessaire. » Un constat partagé par le chercheur M. Oustinoff : « La traduction requiert une
grande part de documentation. Les nouveaux outils du numérique ont révolutionné l’activité des
traducteurs, car on a désormais accès à des sources gigantesques. » Les langues n’ont donc pas
fini de donner du fil à retordre aux hommes… comme aux machines.

Vous avez fini votre traduction. Expliquez et justifiez (en français ou en espagnol) brièvement les
démarches suivies et les décisions prises lors de la réalisation de cette traduction. Dites les
ressources documentaires consultées. Justifiez-en l'usage. Commentez d'autres données ou
remarques importantes pour la réalisation de votre traduction (difficultés retrouvés et démarches
de résolution, etc.).

Vous aimerez peut-être aussi