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Encargo: La revista digital El Jueves quiere publicar el presente artículo,

originalmente escrito en francés, como firma invitada. Para ello te pide que se lo
traduzcas al español en el plazo indicado y teniendo muy presente la filosofía de la
revista y quién será el posible destinatario (nivel cultural, edad, inquietudes,
expectativas, etc.) del artículo traducido, así como el medio/canal en el que se
publicará.

T'ES VRAIMENT CRO-MIGNON !

En ce moment, les informations concernant le présent sont tristes à mourir et celles qui
parlent de l'avenir gaies à se pendre. Avez-vous vu ce qu'est prêt à faire un brave
scientifique pour nous consoler ? Partir en expédition dans le passé le plus lointain pour
nous en rapporter les vraies bonnes nouvelles du moment. Comme celle que nous
venons d'apprendre à propos d'un de nos vieux cousins, l'homme de Neandertal. Je sais,
les découvertes qui révolutionnent les connaissances que l'on a de lui ne sont pas si
originales, il en tombe de différentes tous les deux ans. C'est amusant, d'ailleurs, quand
on y pense : le gars a disparu il y a plus de 35 000 ans et, dans son genre, il est encore
pire que Michael Jackson. Il ne se passe pas six mois sans qu'on revienne sur sa vie pour
t'en refourguer une nouvelle version.

Jusque dans les années 1980, Neandertal, donc, avec son nom germanique, c'était le
butor des cavernes, une sorte de croisement entre un grand singe velu et un gardien de
but de l'équipe d'Allemagne de l'époque, voyez, c'est vous dire. Récemment, il a été
relooké du tout au tout : à lire ses derniers biographes, en fait le garçon était hautement
civilisé, et très respectueux de la nature, une sorte de Nicolas Hulot avec des poils.
Aurait-il lui aussi défendu la taxe carbone et la voiture électrique ? On sait en tout cas
désormais qu'il était très avancé en matière de parité, tout au moins de parité entre les
espèces : il lui arrivait même de coucher avec des gens qui n'étaient pas de la sienne.

Elle est là, en effet, la nouvelle incroyable que l'on vient d'apprendre. Une étude précise
de notre ADN et du sien a parlé. Contrairement à ce qu'on a cru longtemps, nous autres,
fils de Sapiens, avons en nous des gènes de Neandertal, c'est bien la preuve que nos
ancêtres ont fauté, au moins un peu. […] Alors le sujet hot de juillet, c'est du cul qui
remonte à environ 80 millénaires en arrière. Et sans même une photo, d'ailleurs, encore
que c'est peut-être mieux : ces gens sont donc de notre famille. Qui a envie de détails
sur la vie sexuelle de ses grands-parents ? On manque donc de détails. Comment
draguait-on en ce temps-là ? Neandertalette allait-elle aguicher le Sapiens en lui glissant
: « t’es vraiment cro-mignon ! » ? Reste le point merveilleux dont je ne me lasse pas, à
propos de ces rencontres : on est sûr désormais qu'elles se sont passées au Proche-
Orient. Et ça, c'est réconfortant. On désespère toujours trop de cette région du monde.
Même entre êtres humains soi-disant évolués, remarque-t-on toujours, ils ne savent faire
que la guerre. Eh bien voyez, il y a à peine quelques millénaires, même entre espèces
qui étaient censées ne pas pouvoir se piffer, ils savaient aussi faire l'amour.
Et que dire encore de cette autre découverte extraordinaire faite par un éminent
paléontologue de l'université de Poitiers, qui vient d'être rendue publique et qui nous
projette plus loin encore dans la nuit des temps ? De minuscules fossiles retrouvés au
Gabon révolutionnent le savoir sur l'origine de la vie multicellulaire sur notre Terre. On
la faisait remonter à 670 millions d'années. Elle remonterait en fait à deux milliards. Je
sais, ça fait un choc. Déjà, pour n'importe qui, vieillir d'un an, c'est dur, alors se prendre
d'un coup plus d'un milliard d'années dans les gencives… ! Cette affaire concerne des
organismes très primitifs : il s'agit d’une sorte de méduses. Alors, lors de votre
prochaine baignade dans la mer, au lieu de hurler bêtement quand vous en toucherez
une, pensez aux fossiles du Gabon et essayez au moins de leur sourire car dans un sens,
ces bêtes-là, c'est un peu nos mémés.

Vous avez fini votre traduction. Expliquez et justifiez (en français ou en espagnol)
brièvement les démarches suivies et les décisions prises lors de la réalisation de cette
traduction. Dites les ressources documentaires consultées. Justifiez-en l'usage.
Commentez d'autres données ou remarques importantes pour la réalisation de votre
traduction (difficultés retrouvés et démarches de résolution, etc.).

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