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especialmente relevantes. A veces, se trata de autores cuya lengua materna no es el español y, por ende,
sus artículos deben ser traducidos antes de su publicación. En este caso, El País desea publicar un artículo
escrito originariamente en francés por el periodista marroquí Fouad Laroui y publicado en el periódico
marroquí Le 360 (https://m.le360.ma/).
Teniendo en cuenta lo anterior, el público al que potencialmente se podría dirigir tu traducción y el tipo
de soporte en el que se publicará (su sitio web), traduce el siguiente texto al español, respetando
escrupulosamente el plazo de entrega.
Je n’ai rien contre l’ancien président de la République française, qui est un grand ami du
Maroc, mais sa sortie suppose que le crapaud –et par extension, toutes les bébêtes–
doivent dégager dès que l’homme entend construire quelque chose sur leur habitat naturel.
En d’autres termes, tout est à lui, rien n’est à eux.
Pourquoi ?
Parfois, c’est Descartes qu’on cite. Dans la 6e partie du Discours de la méthode, il écrit
qu’il faut se rendre « comme maître et possesseur de la Nature » –formule mille fois
répétée et ressassée. Malheureusement, neuf fois sur dix, on se trompe en la citant. En
effet, si on continue de lire ce passage, on tombe sur son sens réel : le grand philosophe
dit que l’Homme doit se rendre « comme maître et possesseur de la Nature » en ce sens
qu’il a intérêt à découvrir tous les secrets de ladite Nature. Pourquoi ? Eh bien, pour
découvrir des remèdes contre les maladies, pour préserver la santé de l'être humain ! Très
actuel, en ces temps de pandémie… Descartes l’écrit noir sur blanc. Il ne s’agit donc
nullement d’une conquête, d’une possession de la Terre (comme on le croit souvent) mais
d’une acquisition de la science pour accroître le bien-être des hommes.
Ces réflexions me sont venues alors que je buvais un verre de thé avec ma sœur, la
semaine dernière, sur une gargote… vous voyez de quoi je vous parle : deux chaises en
plastique, une table mal fichue, un parasol qui ne pare aucun sol parce qu’effiloché depuis
sa première tempête. Son petit chien, qui gambadait par-ci par-là, se faisait constamment
embêter par des enfants. L’un lui jetait des pierres, l’autre le menaçait d’un grand bâton…
À cet âge-là, déjà, ces enfants semblaient avoir l’idée bien ancrée en eux que l’homme
est chez lui sur Terre –et pas les animaux : tous des intrus.
Or si on calcule par la biomasse, la Terre appartient majoritairement… aux bactéries ;
puis aux insectes (70% du règne animal) ; puis aux poissons ; puis… L’homme arrive
loin derrière. Bien sûr, aucune libellule n’a jamais peint une Joconde et aucun tigre n’a
jamais tracé les élégantes équations de Maxwell. Mais cela nous donne-t-il des droits ou
bien des devoirs ? Si nous sommes seuls doués de conscience sur cette petite planète –le
troisième caillou en partant du Soleil– n’est-ce pas pour mieux prendre en charge ceux
qui ne le sont pas ?
Sur ce caillou, nous sommes tous embarqués. C’est peut-être cela qu’il faudrait apprendre
aux enfants pour qu’ils cessent de jeter des pierres aux chats et aux chiens. La Terre
n’appartient pas à l’homme mais à tous ceux qui vivent dessus, fût-ce l’espace d’un matin.
Expliquez et justifiez (en français ou en espagnol) brièvement les démarches que vous avez
suivies et les décisions que vous avez prises lors de la réalisation de cette traduction. Dites
les ressources documentaires consultées. Justifiez-en l'usage. Commentez d'autres aspects
ou remarques importantes pour la réalisation de votre traduction (difficultés retrouvés et
démarches de résolution, etc.).