Vous êtes sur la page 1sur 8

Le racisme n'est pas mort TEXTE 1

Le cas des immigrés commence heureusement à devenir plus clair dans l'esprit de beaucoup. Oh!
le racisme n'est pas mort, loin de là! Du moins sa dénonciation n'est-elle plus tout à fait sans effet: le
plus souvent, le racisme est devenu honteux...Il se défend vigoureusement de l'être, il accuse au
contraire d'être raciste celui qu'il rejette pour sa langue, son origine ou, bien sur, sa couleur, car
chacun sait que le blanc n'est qu'un progrès modeste sans doute mais c'est quand même un progrès.
Seulement, le racisme n'est qu'un des éléments-le plus sensible peut-être, non le plus grave au fondu
sort des immergés. La honte, c'est, plus encore, la situation matérielle qui leur est faire. Ils sont
importés comme les animaux du zoo et souvent moins bien logés qu'eux. Ils assument les taches
les plus rebutantes, les métiers les plus durs et parfois, les plus malsains, ceux dont les français ne
veulent plus. Ils sont payés juste assez pour que, du fond de leur misère, dans leurs douars écrasés de
soleil et leurs villages aux terres arides, d'autres, malheureux comme eux, rêvent de devenir, à leur
.tour, manœuvres chez Renault, mineurs dans le Pas-de-Calais, éboueur à paris, cet eldorado
Parqués, rejetés, condamnés à la solitude, ils son des victimes de choix pour les petits chefs les plus
hargneux, la bureaucratie la plus tatillonne, la plus soupçonneuse, qui les suspecte a priori de tous les
vols et de tous les viols, bien que, parmi eux, le taux de criminalité soit légèrement inférieur, ou
inférieur a la moyenne nationale. Perdus dans un monde ou les coutumes, les mœurs, et souvent la
langue, leur sont étrangères, trop peu reçoivent une formation, une instruction, une initiation à notre
.langage, sauf pour les chanceux qui bénéficient d'une aide bénévole et bien insuffisante encore
! Mais papa, on a montré à la télévision une brebis qui été fabriquée en deux exemplaires -
Tu veux parler de ce qu'on appelle le clonage, le fait de reproduire une chose en autant d'exemplaires qu'on veut. Cela -
est possible avec les objets .Ils sont fabriqués par des machines qui reproduisent le même objet de manière identique.
.Mais on ne doit pas le faire avec les animaux et encore moins avec les humains
.Tu as raison, je n'aimerais pas avoir deux Céline dans ma classe. Une seule suffit -
Tu te rends compte, si on pouvait reproduire les humains comme on fait des photocopies, on contrôlerait le monde, -
.on déciderait de multiplier certains ou d'en éliminer d'autres. C'est horrible
!ça me fait peur… Même ma meilleure amie, je n'aimerais pas l'avoir en double -
Et puis, si on autorisait le clonage, des hommes dangereux pourraient s'en servir à leur profit par exemple prendre et -
écraser les faibles. Heureusement, l'être est unique et ne se reproduit pas à l'identique. Parce que je ne suis pas
identique à mon voisin ni à mon frère jumeau, parce que nous sommes tous différents les uns des autres, on peut dire et
constater que
."la richesse est dans la différence "
Tahar Ben Jelloun
Questionnaire
: Activité de lecture et compréhension
Ce texte est : a /une interview, b/un débat, c/ un dialogue, d/un monologue /1
.recopiez la bonne réponse en justifiant votre choix -
? Quel est la position de T. Ben Jelloun /2
.Exprimez sa thèse en une phrase /3
? Quels sont les arguments que l'auteur a employés pour persuader sa fille /4
.L'auteur consolide ses arguments par des exemples relevez-les /5
.La fille est-elle de l'avis de son père ? Justifiez votre réponse en relevant une phrase qui le montre /6
."La richesse est dans la différence "
: Cette expression veut dire que les êtres humains doivent êtres
Xénophobe ou Xénophile
: Choisissez un titre parmi les propositions suivantes /7
a/ Découverte plaisante, b/ Découverte gênante, c/ Découverte satisfaisante
Recopiez la bonne réponse-
,Tu te rends compte, si on pouvait reproduire les humains comme on fait des photocopies /8
.on contrôlerait le monde, on déciderait de multiplier certains ou d' en éliminer d'autres
.A qui renvoient les mots soulignés et quelles sont leurs classes grammaticales -
:Relevez trois modalisateurs selon la grille suivante /9

Modalisateur Lexical Grammatical

: Replacez la coordination par une subordination les deux propositions indépendantes /10
)Faites des transformations si nécessaires(
.Le progrès est utile mais il engendre de graves conséquences sur les valeurs humaines
: Replacez la proposition subordonnée par un groupe nominal /10
)Faites des transformations si nécessaires(
.Le progrès est utile bien qu'il engendre de graves conséquences sur les valeurs humaines
Activité d'écriture
Rédigez une lettre au Maire de votre commune dans laquelle vous essayez de le convaincre à réfuter la
.construction d'une décharge industriel pour produits dangereux. Illustrez votre argumentation par des exemples
TEXTE3

Les expressions "métier modernes", "métier technique" évoquent souvent l'image d'un ouvrier rivé à une
machine – outil dont il se borne à surveiller la marche, à moins qu'il n'accomplisse un geste unique , mécaniquement .
On en conclu que ceux qui ont invité ce genre de travail étaient des très impitoyable, insensible à toute culture : ils ont
soumis l'homme à un esclavage de plus, celui de la machine. Bien au contraire, répondent les techniciens, c'est la
…machine qui a libéré l'esclavage, car elle permet à l'homme d'échapper à mille servitudes
Ni lune ni l'autre de ces deux thèses ne sont tout à fait vraies, ni tout à fait fausse. Mais les statistiques montrent
que c'est la seconde qui contient la plus grande part de vérité. La technique a créé beaucoup moins de métiers ingrats
qu'elle n'a supprimé de métiers odieux, ceux par exemple ou l'homme n'était utilisé que pour sa force musculaire. Ces
métiers disparaissent ou s'humanisent .Avant de condamner la machine et de lui reprocher les sujétions qu'elle impose
– il y en a sans doute et elles sont lourdes – n'oublions pas qu'elle a mis fin , par exemple, à la chiourme des galères et
considérablement amélioré les conditions des mineurs de fonds ou des chauffeurs de locomotives .Chaque fois que le
rendement du travail n'est plus fonction simple de la peine humaine, mais que s'interpose entre eux un auxiliaire, la
. machine, il y a progrès social, place faite pour la culture

TEXTE4
Il y quelques année, j'ai fait partie d'une équipe qui explorait les reliefs de l'Inde du Sud-Ouest à la recherche d'une
espèce rare de singes vivant dans les forets tropicales de ce partie du monde. En pénétrant dans la forêt, la lumière du
soleil faibli, filtrée par l'épais feuillage. Nous nous sommes retrouvés dans une région couverte par l'énorme arbre à
petites feuilles persistante et aux troncs habillés de plantes grimpantes et de vigne vierge. A leurs pieds, poussait une
.couche d 'herbes e et de plantes d’où jaillissant des papillons aux couleurs éclatantes e des oiseaux tels gobe-mouches
Nous espérions voir des singes- lions une espèce rare de l'Asie du SUD-EST .Nous avons passé des heures à
avancer lentement à travers l'épaisse foret, scrutant les hautes branches des arbres faiblement éclairées ou nous
savions que les singes pouvaient se trouver .Nous avons fini par en repérer quelques-uns e nous avons pu les observer
de près tan disque qu'ils se nourrissaient et se déplacer d'arbre en arbre. C'était un groupe dans lequel se trouvaient de
nombreux petits. Leur avenir est assuré, avons-nous pensé, puisque cette forêt fait partie d'une réserve naturelle
protégé. Le groupe de singes a fini par disparaître et nous avons atteint la lisière de la forêt. En émergeant dans la
lumière éblouissante du soleil, nous avons découvert un spectacle de complète dévastation .Aussi loin que portait le
regarde, et dans toutes les directions, il ne restait pas un seul arbre, le sol était couvert des racines et des souches de
ceux qui avaient été abattus. D'immenses tas de bois se dressaient, attendant d'être transportés ailleurs. Seuls quelques
grands arbres isolés étaient encore sur pied ça et là, témoins des ravages qui étendaient autour d'eux. Il n y a pas si
longtemps, cet endroit était sans complètement recouvert par la forêt dense. On avait commencé par déboiser le flanc
intérieur de la montagne afin de créer des plantations de thé. A présent, même les forets des hauts versants étaient
abattus, ne laissant que quelques parcelles boisées. Plus tard, nous avons découvert que, bien qu'il s'agisse d'une
réserve zoologique, la foret que nous avions visitée recouvrait une surface de moins d'un kilomètre carré. Nous nous
sommes demandé avec tristesse combien de temps les singes, les autres animaux et les plantes que nous avions vus,
.pourraient continuer à survivre dans ce minuscule îlot de foret dense
Ceci se déroulait dans la foret indienne, mais on pourrait raconter la même histoire à propos des fortes dense
.d'Afrique, d'Amérique du Sud ou d'Asie su Sud-Est
Toutes les forets denses du monde sont menacées de destruction et leur survie reste un point d'interrogation. Ce livre a
pour but d'expliquer pourquoi les forets denses sont indispensables, les dangers qu'elles courent et ce qu'on peut faire
pour les sauvegarder avant qu'il ne soit trop tard.
D'après M.BANKS Les Foret tropicales
TEXTE5
C'est une grande question, parmi les hommes, de savoir s'il est plus avantageux d'ôter aux femmes
.la liberté que de la leur laisser ; il me semble qu'il y a bien des raisons pour et contre
Si les Européens disent qu'il n'y a pas de générosité à rendre malheureuses les personnes que l'on
aime, nos Asiatiques répondent qu'il y a de la bassesse aux hommes de renoncer à l'empire que la
nature leur a donné sur les femmes. Si on leur dit que le grand nombre de femmes enfermées et
embarrassent, ils répondent que dix femmes qui obéissent embarrassent moins qu'une qui n'obéit pas
Que d'ils objectent à leur tour que les Européens ne sauraient être heureux avec des femmes qui ne
leur sont pas fidèles, on leur répond que cette fidélité ,qu'ils vantent tant, n'empêche point le dégoût
qui suit toujours les passions satisfaites ; que nos femmes sont trop à nous , qu'une possession si
tranquille ne nous laisse rien à désirer ni à craindre, qu'un peu de coquetterie est un sel qui pique et
. prévient la corruption
D'après Montesquieu, Lettre persanes
TEXTE6
? Esclave ou libre
Le code français ne range plus l'obéissance au nombre des devoirs de l'épouse et chaque citoyenne
est devenue une électrice, ces libertés civique demeurent abstraies quand elles ne s'accompagnent pas
d'une autonomie économique , la femme entretenue- épouse ou courtisane n'est pas affranchie du
male parce quelle a dans les mains un bulletin de vote, si les mœurs lui imposent moins de craintes
qu'autrefois, ces licences négatives n'ont pas modifié profondément sa situation , elle reste enfermée
dans sa condition de vassale. C'est par le travail que la femme a en grande partie franchie la distance
qui la séparait du mâle, c'est le travail qui peut seul lui garantir une liberté concrète. Dès qu'elle cesse
d'être un parasite, le système fondé sur sa dépendance s'écoule, entre elle et l'univers il n'est plus
besoin d'un médiateur masculin. La malédiction qui pèse sur la femme vassale, c'est qu'il ne lui est
permis de rien faire : alors elle s'entête dans l'impossible poursuite de l'être à travers le narcissisme,
l'amour, la religion, productrice, active, elle reconquiert da valeur, dans ses projets elle s'affirme
concrètement comme sujet, par rapport avec le but qu'elle poursuit, avec l'argent et les droits qu'elle
s'approprie, elle éprouve sa responsabilité. Beaucoup de femmes ont conscience de ces avantages
même parmi celles qui exercent les métiers les plus modestes .J'ai entendu une femme de journée en
train de laver le carreau d'un hall d'hôtel, qui déclarait : " Je n'ai jamais rien demandé à personne. Je
suis arrivée toute seule ". Elle était aussi fière de se suffire qu'un
Rockefeller. Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe, T II 1949
TEXTE7
Accepter la différence
La diversité des façons d'une nation à autre me touche par le plaisir de la variété.Chaque usage à sa
raison. Soient des assiettes d'étain, de bois, de terre; bouilli ou rôti ; beurre ou huile, de noix ou
d'olive ; chaud ou froid, tout m'est un ; et di un que, vieillissant, j'accuse cette généreuse faculté ; et
aurais besoin que la délicatesse et le choix arrêtait l'indiscrétion de mon appétit et parfois soulageât
mon estomac. Quand j'ai été ailleurs qu'en France, et que, pour me faire courtoisie, on m'a demandé si
je voulais être servi à la française, je m'en suis moqué et me suis toujours jeté aux tables les plus
.épaisses d'étranges
J'ai honte de voir nos hommes, enivrés de cette sotte humeur, de s'effaroucher des formes
contraires aux leurs. Il leur semble être hors de leur élément quand ils sont hors de leur village. Où
qu'ils aillent, ils se tiennent à leurs façons et abominent les étrangères. Retrouvent-ils un compatriote
en Hongrie, ils festoient cette aventure les voilà à se rallier et à se résoudre ensemble, à condamner
tant de mœurs barbares qu'ils voient. Pourquoi non barbares, puisqu'elles ne sont françaises? Encore
son-ce les plus habiles qui les ont reconnues, pour en médire. La plupart ne prennent l'aller que pour
le venir. Ils voyagent couverts et resserrés, d'une prudence taciturne et incommunicable, se défendant
.de la contagion d'un air inconnu
Montaigne, Essai, livre III chapitre III
Faut-il dire la vérité au malade ?
Le médecin doit-il dire ou ne pas dire la vérité? Doit-il ou non révéler au malade le nom de sa maladie? Vieux débat sans
cesse repris. Quels sont les nombreux arguments avancés contre la vérité ?
Le cancer est porteur de mort et le malade atteint de cancer porte la mort en soi. A-t-on le droit de le désespérer ?
L’homme est le seul être vivant qui sache qu’il doit mourir. Pourquoi le faire savoir à une seule catégorie d’êtres humains
privilégiés, si l’on peut dire, de ce seul point de vue: les cancéreux ? Pourquoi donner à leur vie la compagnie quotidienne de
la mort ? La peine capitale n’est pas la mort; c’est de l’attendre à tout moment sans savoir exactement quand elle doit venir.
Si un malade cancéreux guérit à quoi sert-il de lui dire ce qu’il avait puisque, de toute façon, il va continuer à vivre avec la
hantise de la rechute? On lui impose une angoisse, un désespoir parfaitement inutiles.
Pourtant, c’est sa maladie, c’est son affaire à lui. Le simple respect de l’homme exige qu’on lui dise ce qu’il en est.
Pourquoi serait-il le seul à n’avoir pas le droit de savoir ce qui le touche si profondément : que la maladie va, au minimum,
ralentir sa vie et, au maximum, l’interrompre ?
Ce qui est terrible quand on ment au malade, ce n’est pas de lui dissimuler la vérité, c’est de lui cacher ce que les autres
savent. Une telle situation crée des relations entièrement faussées où se mêlent la pitié et l’hypocrisie. Il faut réussir à faire
comprendre au malade ce qu’il peut ou veut comprendre. S’il souhaite se dissimuler à lui même la vérité, alors qu’il le fasse ;
qu’il soit lui, le responsable du mensonge, et non le médecin.
Les rapports médecin-malade gagnent énormément lorsque la vérité est connue. Le malade comprend mieux les exigences
du traitement suivi, il accepte beaucoup plus aisément d’en supporter les effets secondaires. Il participe à son propre
traitement, le suit avec beaucoup plus de soin et finit parfois par mieux connaître sa maladie que le médecin lui même.
D’ après P. Viansson-Ponte et L. Schwartzenberg, Changer la mort, Albin Michel, Paris 1997
Texte2.
L’idée que la guerre peut avoir des fonctions propres a conduit certains théoriciens à en vanter les mérites. Hegel 1 prétend
qu’elle incarne le moment où l’État se réalise pleinement ; Joseph de Maistre 2 va jusqu’à la glorifier comme le moyen de
fortifier la nature humaine; Nietzsche3 trouve dans les
« Vertus » guerrières le meilleur stimulant au dépassement de soi-même; plusieurs évolutionnistes croient pouvoir tirer de la
loi de sélection naturelle une justification des pertes qu’engendre la guerre; L. Gumplowicz 4 fait même de la guerre la source
de toutes les institutions et de la civilisation. Enfin, les sociologues ont parfois hasardé une comparaison de la guerre et de la
fête, en leur attribuant des fonctions analogues, notamment l’exaltation collective et le renversement des règles habituelles.
Pourtant les arguments de divers ordres ne manquent pas contre les théories bellicistes. On peut, à l’encontre de ceux qui
prônent les vertus militaires, faire d’abord état des statistiques qui prouvent l’augmentation de la criminalité à la suite des
guerres. S’il est vrai que les grandes civilisations se sont répandues par la force des armes, est-il utile de rappeler que c’est de
la même façon qu’elles ont disparu ? Aux progrès techniques et économiques qu’elle provoque, il est aisé en effet d’opposer
un calcul des coûts de la guerre, qui sont de plus en plus élevés à mesure qu’elle devient plus totale. Enfin s’il est vrai que la
guerre présente bien des caractères de la fête, n’en diffère-t-elle pas en même temps, du fait qu’elle oppose un groupe à un
autre et tend plus spécifiquement à la destruction?
D’après J. Cazeneuve, Guerre et Paix, 1995 Encyclopædia Universalis.

(1) et (3) Philosophes allemands.


(2) Ecrivain savoisien.
(4) Sociologue autrichien.

83 84
Pour certaines femmes, travailler, c’est d’abord s’épanouir, c'est-à-dire sortir du monde clos de la maison, de
ses tâches ennuyeuses et monotones. C’est aussi échanger son labeur contre un salaire qui la valorise. C’est
enfin, participer à l’œuvre d’édification d’une société moderne, en s’inscrivant dans la société active pour
.éviter la marginalisation
Mais aujourd’hui encore, chez certains esprits rétrogrades, travailler signifie toujours pour la femme
déshonneur. Par conséquent, celle-ci est amenée à subir toutes les vexations réservées aux femmes qui ont,
selon une opinion très répandue, perdu leur honneur, qui sont donc sorties de l’univers qui est le leur pour
. mettre à bas l’honneur des frères et des époux
Ainsi, les femmes travailleuses demeurent actuellement soumises à deux systèmes de normes : celui de la
société industrielle, au travail, et celui de la société traditionnelle, au foyer. Dès lors, le développement des
psychonévroses féminines s’expliquerait en grande partie par les normes contradictoires que la femme doit
concilier. Elle est de plus, victime des dysfonctionnements caractéristiques d’une société en pleine mutation, et
cela a des répercussions sur son travail. Elle fait face à toutes les tâches ménagères. Elle prend en charge des
démarches accomplies traditionnellement par le mari : démarches administratives, paiement des factures,
…visites médicales des enfants etc
La double journée de travail est chez nous plus lourde qu’ailleurs en raison de l’absence ou de l’insuffisance
.de structures sociales pour aider la femme qui travaille
."Le travail domestique lui, n’est pas considéré comme travail, c’est-à-dire" celui qui produit pour le marché
En fait, les activités réservées aux femmes (paramédical, secrétariat, enseignement) sont pour la plupart du
.temps éprouvantes et mal rémunérées
Bien souvent, à poste égal, elles touchent un salaire inférieur à celui de l’homme, et son positionnement dans
la hiérarchie administrative ne dépassera jamais un certain grade et ce, quel que soit son diplôme. Son sexe
.reste, bien entendu, un handicap pour son accession à des postes de responsabilité réservés à la gent masculine
.KHODJA « Présence-Femme »

Le cas des immigrés commence heureusement à devenir plus clair dans l'esprit de beaucoup. Oh! Le racisme
n'est pas mort, loin de là! Du moins sa dénonciation n'est-elle plus tout à fait sans effet: le plus souvent, le
racisme est devenu honteux...Il se défend vigoureusement de l'être, il accuse au contraire d'être raciste celui qu'il
rejette pour sa langue, son origine ou, bien sur, sa couleur, car chacun sait que le blanc n'est qu'un progrès
modeste sans doute mais c'est quand même un progrès. Seulement, le racisme n'est qu'un des éléments-le plus
sensible peut-être, non le plus grave au fondu sort des immergés. La honte, c'est, plus encore, la situation
matérielle qui leur est faire.
Ils sont importés comme les animaux du zoo et souvent moins bien logés qu'eux. Ils assument les taches les
plus rebutantes, les métiers les plus durs et parfois, les plus malsains, ceux dont les français ne veulent plus. Ils
sont payés juste assez pour que, du fond de leur misère, dans leurs douars écrasés de soleil et leurs villages aux
terres arides, d'autres, malheureux comme eux, rêvent de devenir, à leur tour, manœuvres chez Renault, mineurs
dans le Pas-de-Calais, éboueur à paris, cet eldorado.
Parqués, rejetés, condamnés à la solitude, ils son des victimes de choix pour les petits chefs les plus hargneux,
la bureaucratie la plus tatillonne, la plus soupçonneuse, qui les suspecte a priori de tous les vols et de tous les
viols, bien que, parmi eux, le taux de criminalité soit légèrement inférieur, ou inférieur a la moyenne nationale.
Perdus dans un monde ou les coutumes, les mœurs, et souvent la langue, leur sont étrangères, trop peu reçoivent
une formation, une instruction, une initiation à notre langage, sauf pour les chanceux qui bénéficient d'une aide
bénévole et bien insuffisante encore.
On introduit les paroles et les d'autrui par les verbes suivants: affirmer, ajouter couper,
annoncer, recommander, admettre, assurer, marmonner, avertir, s'imaginer, se figurer,
avouer, suspendre,confirmer, constater, convenir, crier, s'écrire, chuchoter, murmurer,
rétorqué, interrompre, expliquer, garantir, penser, juger, ordonner, recommander,
conseiller, exiger, interdire, estimer, considérer, croire, soutenir, supposer, informer,
jurer, se plaindre, préciser, reconnaître, remarquer, répéter, répliquer, répondre, se
souvenir, s'exclamer, prétendre, savoir, douter, dénoncer, conclure, justifier, prier,
défendre, demander, approuver, insister, bavarder, dire, parler, déclarer, rependre,
balbutier, refuser, accepter, questionner, soupirer, hurler, bredouiller, continuer,
…protester, admettre

Vous aimerez peut-être aussi