Vous êtes sur la page 1sur 9

See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.

net/publication/45490322

Profil de vitesses turbulent : une nouvelle loi pour les canaux étroits

Article  in  La Houille Blanche · July 2010


DOI: 10.1051/lhb/2010036

CITATIONS READS

5 478

5 authors, including:

Jaan H Pu Hossein Bonakdari


University of Bradford Razi University
47 PUBLICATIONS   289 CITATIONS    315 PUBLICATIONS   3,314 CITATIONS   

SEE PROFILE SEE PROFILE

Laurent Lassabatere Claude Joannis


Ecole Nationale des Travaux Publics de l'Etat Claude joannis consultant
184 PUBLICATIONS   1,711 CITATIONS    131 PUBLICATIONS   907 CITATIONS   

SEE PROFILE SEE PROFILE

Some of the authors of this publication are also working on these related projects:

control of water hammer View project

Determination of vertical velocity profile and discharge estimation in narrow open channels with turbulent flow View project

All content following this page was uploaded by Frédérique Larrarte on 13 May 2015.

The user has requested enhancement of the downloaded file.


PROFIL DE VITESSES TURBULENT : UNE NOUVELLE LOI
POUR LES CANAUX ETROITS
Turbulent velocity profiles : a new law for narrow channels

Jaan Hui Pu
Laboratoire Central des Ponts et Chaussées, Division eau et environnement
Route de Bouaye, BP 4129, 44341 Bouguenais Cedex
Hossein Bonakdari
Département de Génie Civil, Université de Razi
Kermanshah, Iran
Laurent Lassabatère, Claude Joannis, Frédérique Larrarte
Laboratoire Central des Ponts et Chaussées, Division eau et environnement
Route de Bouaye, BP 4129, 44341 Bouguenais Cedex
Tél: +33 (0)2 40 84 58 82, Fax: 33 (0)2 40 84 59 98, e-mail: frederique.larrarte@lcpc.fr

La détermination du profil vertical de vitesse dans les écoulements turbulents en canaux étroits est une tâche rendue
délicate du fait des effets significatifs de l’anisotropie de la turbulence qui entraine la présence de courants secondaires
de second type de Prandlt dans la section transversale. Sous l’effet de ces courants, la vitesse maximale est située en
dessous de la surface libre. La loi logarithmique classique décrit la distribution des vitesses dans la région intérieure
de la couche limite turbulente. La loi de Coles et sa fonction de sillage s’avèrent incapables de prévoir le profil de
vitesses dans la région externe pour des canaux étroits.

Cet article présente une méthode de résolution des équations de Navier-Stokes qui permet de proposer une nouvelle loi
pour la région externe de la couche limite au centre de la section pour des écoulements stationnaires, pleinement
développés d’écoulements à surface libre. Cette formulation est capable de prévoir le profil de vitesse longitudinale
tant pour des canaux larges que étroits. Cette nouvelle loi est une modification de la formule usuelle, elle implique un
paramètre additionnel C Ar qui est fonction de la position de la vitesse maximale ξ dip et de la rugosité k s . ξ dip peut
être obtenu soit par le traitement des mesures expérimentales soit avec une formule empirique rappelée dans cet article.
Une large gamme de profil de vitesse longitudinale dans des canaux étroits a été utilisée pour valider la nouvelle loi.
L’accord entre les données et le profil déterminé avec la loi est très bon malgré les simplifications faites.

The determination of velocity profiles in turbulent narrow open channels is a difficult task due to the significant effects
of the anisotropic turbulence that drives the Prandtl’s second kind of secondary flow in the cross section. Due to these
currents the maximum velocity appears below the free surface. This is called the dip phenomenon. The classical log law
describes the velocity distribution in the inner region of the turbulent boundary layer. The Coles law and its wake
function are not able to predict the velocity profile in the outer region of narrow channels.

This paper relies on an analysis of the Navier-Stokes equations and yields a new formulation of the vertical velocity
profile in the outer region of the boundary layer in the central cross section area of steady, fully developed turbulent
flows in open channels. This formulation is able to predict primary velocity profiles for both narrow and wide open
channels. This new law is a modification of the classical one, it involves an additional parameter C Ar that is a function
of the position of the maximum velocity ξdip and roughness height ( k s ). ξ dip may be derived either from measurements
or from an empirical equation given in this paper. A wide range of longitudinal velocity profile data for narrow open
channel has been used for validating the new law. The agreement between the experimental data and the profile given
by the law is very good, despite the simplification used.

MOTS - CLES : profil de vitesses, écoulement turbulent, courants secondaires; surface libre

I INTRODUCTION
La distribution des vitesses dans une section droite de canaux en régime turbulent permanent a fait l’objet
de nombreuses études. [1] a proposé une loi logarithmique pour décrire la distribution verticale des vitesses
longitudinales. Cette méthode ne permet pas de représenter correctement le profil dans la région externe. [2]
a alors introduit la fonction de sillage qui est communément utilisée pour déterminer les vitesses
longitudinales dans les canaux. Plus récemment, plusieurs équations du profil de vitesse ont été proposées
soit pour des fonds lisses soit pour des fonds rugueux. On peut citer [3], [4], [5] et [6]. Mais d’une part la
majorité de ces lois ne s’applique qu’aux fonds soit rugueux soit lisses, d’autre part le dip-phenomenon, qui
se traduit par le fait que la vitesse maximale est située en dessous de la surface libre, est généralement ignoré.
Or [7] et [8] comme [9] ont mis en évidence l’importance de la prise en compte de ce phénomène pour la
représentation des profils de vitesses dans les écoulements où les courants secondaires sont présents. Cela est
en particulier le cas dans les canaux étroits, définis par un coefficient d’aspect A r = b / h inférieur à 5 (où
A r est le rapport de la largeur à la surface libre b par la hauteur d’eau h). Parmi les canaux étroits on trouve
notamment les collecteurs circulaires tels ceux utilisés en réseaux séparatifs, les collecteurs ovoïdes tels ceux
utilisés en réseaux unitaires, des canaux d’irrigation, …

Dans le cadre de ses travaux sur les flux de polluants, le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées mène
des recherches sur la distribution verticale des vitesses longitudinales. Dans cet article nous présentons une
loi capable de représenter les profils de vitesses pour des fonds tant lisses que rugueux. Cette loi est issue de
développements récents de celle proposée par [10]. Après une présentation de l’analyse qui a permis de
proposer cette loi, sa robustesse est prouvée par la comparaison avec une large gamme de données
expérimentales de la littérature.

II ETUDE ANALYTIQUE
Cette étude concerne des écoulements uniformes turbulents pour lesquels le nombre de Reynolds
Re = UR h /ν est supérieurs à 105 , où U est la vitesse, R h le rayon hydraulique et ν la viscosité dynamique.
Chaque grandeur F est définie par :
F=F+f , (1)
où F est la composante moyenne et f représente les fluctuations turbulentes de F.

Du fait de son caractère monotone croissant, la loi de Coles ne permet pas de représenter les profils
verticaux de vitesses dans les canaux étroits pour lesquels [11] avait mis en évidence, dès 1883, que la
vitesse maximale est située en dessous de la surface libre. Ce constat nous a amené à une nouvelle analyse
des équations de Navier Stokes. Ces équations peuvent s’écrire en moyenne de Reynolds :
∂U i
∂t
+Uj
∂U i
∂x j
=−
1 ∂P
ρ ∂x i

∂2 Ui


∂x k x k ∂x j
( )
ui u j + gi , (2)

où U i est la vitesse moyenne dans les directions x (longitudinale), y (transversale), z (verticale), P la


pression, ρ la masse volumique, g l’accélération de la pesanteur, t le temps et u i u j sont les composantes du
tenseur de Reynolds.

Pour un écoulement turbulent, complètement développé, permanent et uniforme, l’équation (2) écrite dans
la direction longitudinale est statistiquement indépendante de x et devient :

V
∂U
+W
∂U
= g sin θ +
( ) (
∂ − uv ∂ − uw
+
)
+ ν∇ 2 U , (3)
∂y ∂z ∂y ∂z

où sin θ est la pente du fond. En se positionnant au centre du canal, [4] a montré que le gradient ( ) est
∂z

dominant et que le gradient horizontal ( ) peut être négligé. En appliquant la condition de continuité on
∂y
obtient :
∂ UW
= g sinθ +
(
∂ − uw )
∂  ∂U 
+ ν , (4)
∂z ∂z ∂z  ∂z 

On peut alors reconnaître le taux de cisaillement :


τ ∂U
=ν − uw , (5)
ρ ∂z
Ce qui permet d’obtenir l’équation différentielle suivante :
∂ UW 1 ∂
= g sinθ + (τ ) , (6)
∂z ρ ∂z
L’intégration de l’équation (4) dans la direction verticale entre la position z et la surface libre permet
d’écrire

UW( h ) − UW( z ) = g(h − z )sin θ +


(τ ( h) − τ ( z ) ) , (7)
ρ
A la surface, la vitesse verticale est nulle et, en l’absence de vent, la contrainte totale est nulle. En utilisant
ces considérations, l’équation (7) devient :
τ  z
− UW = α 1 −  , (8)
ρ  h
où α = gh sin θ . A ce stade, seul le terme UW = UW(z ) est ajouté à l’expression usuelle. Ce terme est
directement issu de l’intégration de l’équation (6). Grâce à Rodi [12], nous savons que le modèle de
Boussinesq pour les tensions de Reynolds peut s’écrire :
∂U
− uw = ν t , (9)
∂z
ν t est la viscosité cinématique turbulente. Pour les canaux étroits, [13] a proposé la formulation suivante :
 z
ν t = u * Κz  1 −  , (10)
 h

Dans l’équation (10), u* est la vitesse de cisaillement et Κ = 0,40 la constante de Von Karman. En
injectant les équations (5), (9) et (10) dans l’équation (8) et en posant ξ = z / h , on obtient :

∂U  −W  α (1 − ξ )
+  .U = , (11)
∂ξ  [ν / h + u * Κξ (1 − ξ )] 
 [ν / h + u * Κξ (1 − ξ )]

Pour déterminer le profil U ( z ) , l’équation (11) doit être résolue. Pour cela, nous utilisons le fait qu’une
telle équation peut être réécrite sous la forme :
dU
(ξ ) + F (ξ ).U (ξ ) = G (ξ ) , (12)


− W(ξ )
F(ξ ) =
[ν / h + u * Κξ (1 − ξ )] , (13)
α (1 − ξ )
G (ξ ) =
[ν / h + u * Κξ (1 − ξ )]

Pour trouver une solution de l’équation différentielle, on définit la fonction suivante:


ξ 
I(ξ ) = exp F(ξ )dξ  ,
∫ (14)
 
 ξ1 
pour laquelle l’intégration à une hauteur constante ξ1 est égale à 0 et donc I(ξ1 ) = 1 . De plus cette fonction
admet pour dérivée :
d   ξ 
ξ
dI
(ξ ) ξ   F (ξ ) dξ  = F (ξ ) I (ξ ) ,
dξ dξ  ξ∫i  ξ∫
= F d exp (15)
 
 i 
En multipliant (12) par I(ξ ) et en regroupant les termes, on obtient:
[
d I(ξ ) U(ξ ) ]
= I(ξ )G (ξ ) , (16)

En intégrant maintenant l’équation (16) on obtient :
ξ 
U (ξ ) = I −1 (ξ ) I(ξ )G (ξ )dξ + U (ξ1 )  ,
∫ (17)
ξ1 

La définition même des fonctions I, F et G, ci-dessus, montre que la connaissance de la vitesse verticale
W est nécessaire à la résolution de l’équation (17). [14] ainsi que [15] ont proposé des formulations. Nous
retenons la formulation suivante qui a montré ses capacités à bien représenter la vitesse verticale [10] :
W − Κξ 1 − ξ 2
= 2
(,
) (18)
u * ξ / 2 + ξ + C Ar
L’utilisation de cette expression de la vitesse verticale W dans l’équation (14) permet d’obtenir :
ξ
I(ξ ) = exp
u * Κξh 1 − ξ 2 ( ) 
,
∫( ) d
 ξ 2 / 2 + ξ + C Ar .[ν + u * Κξh (1 − ξ )] 
ξ (19).
 ξ1 
L’intégration de l’équation analytique (19) donne une formule complexe alors que le terme lié à la
viscosité ν est négligeable dans le dénominateur des équations (13) et (19). On effectue donc ici une
simplification en négligeant ce terme. Cela permet d’obtenir la distribution verticale de la vitesse
longitudinale :
U  ξ12 / 2 + ξ1 + C Ar   1  ξ1 hu *  
= 2 . A(ξ ) + ln  + Br  fond lisse, (20a)
u *  ξ / 2 + ξ + C Ar   Κ  ν  
U  ξ12 / 2 + ξ1 + C Ar   1  ξ1 h  
= 2 . A(ξ ) + ln   + B r  fond rugueux, (20b)
u *  ξ / 2 + ξ + C Ar   Κ  ks  

α [(ξ 2 / 4 + ξ ) − (ξ12 / 4 + ξ1 ) + C Ar ln(ξ / ξ1 )]
A(ξ ) =
u *2 Κ (ξ12 / 2 + ξ1 + C Ar )
, (21)

et B r est la constante d’intégration logarithmique. Les valeurs de B r proposées dans la littérature varient de
4,70 [16] à 5,10 [17 et 2] en passant par 4,90 [18 et 19] pour les fonds lisses et de 6,30 [16] à 8,47 [20] en
passant par 7,80 [21] et 8,42 [22] pour des fonds rugueux.

Les équations (18) à (20) font apparaître le paramètre C Ar qui peut être optimisé au cas par cas.
Néanmoins, l’étude de divers cas expérimentaux a prouvé que C Ar peut être raisonnablement relié à la
position du dip phenomenon ( ξ dip ) par la relation suivante :

C Ar = c 2 (ξ dip )2 + c1 (ξ dip ) + c 0 , (22)


où c 0 = -1 ; c1 =1 ; c 2 =5 ; sont des constantes empiriques. La position du dip phenomenon peut alors être
estimée par la relation proposée par [10] :
k1 + k 2 ( A r ) k3
ξ dip = , (23)
k 4 + ( A r ) k3
où k1 = 40,1 ; k 2 = 1,0 ; k 3 = 4,4 et k 4 = 80,5 sont des constantes. Néanmoins, cette approche peut donner
lieu à des valeurs approximatives, résultant en erreurs de modélisation. Dans le cadre de cette étude, les
valeurs de CAr ont été optimisées.

III VALIDATION EXPERIMENTALE DE LA FORMULATION PROPOSEE


Afin de valider la distribution verticale des vitesses longitudinales proposée pour la région externe de la
couche limite, nous l’avons comparée à des résultats expérimentaux ainsi qu’à d’autres lois proposées par [2]
et améliorée par [6] :
U 1  zu  2Π  πz 
= ln  *  + B r + sin 2   pour un fond lisse, (24a)
u* Κ  ν  Κ  2h 
U 1  z − z0  2Π  πz 
= ln  + B r + sin 2   pour un fond rugueux, (24b)
u* Κ  ks  Κ  2h 
où la hauteur de référence, ou lit hypothétique, z 0 est définie par une vitesse de glissement nulle et située
entre le sommet des rugosités et le lit du canal, et [13] :
U 1  c y zu *  1,3 exp(− 0,5A r )  z 
= ln + ln 1 −  , (25)
u * Κ  ν  Κ  h
où Π est le paramètre de sillage et c y est une constante. Les paramètres principaux des cas de
comparaisons sont rappelés dans le tableau 1.

Tableau 1. Paramètres des cas de comparaison de la littérature.


Référence Ar (-) h (m) u* 10 −3 sin θ ks Π cy Contexte géométrie
(m/s) (-) (mm)
[23] 2,07 0,170 0,041 2,00 - 0,20 105 Canal de laboratoire
Run 1 étroit Rectangulaire
[23] 2,11 0,169 0,004 2,00 - 0,20 110 Canal de laboratoire
Run 21 large Rectangulaire
[25] 19.80 0,290 0,085 2.60 49,00 0,10 - Rivière
Chamberonne large Rectangulaire
[26]* 1,76 1,220 0,035 0,48 0,48 0,10 - Collecteur ovoide de
étroit section composée
* dans ce cas la hauteur h indiquée est la hauteur maximale mesurée lors de ces expérimentations.

La figure 1 présente le cas de canaux rectangulaires de laboratoire à fond lisse. Pour le canal étroit de [23],
on observe que l’écart entre les données expérimentales et la vitesse calculée par l’équation (20) est
inférieure à 1% alors que cet écart est de 3 et 6% en moyenne sur les profils de [2] et [13] respectivement. En
particulier, la fonction de sillage de Coles surévalue la vitesse de 10% à la surface libre. Pour le cas du run
21 de [23], la loi proposée dans cet article donne de meilleurs résultats que les autres lois. On note toutefois
un très léger problème de discontinuité de la dérivée en ξ = 0,2 . Cet aspect est en cours d’analyse. Des
résultats similaires ont été obtenus pour les données de [24].
1,0 1

[23] run 21
[23] run 1
Equation (20)
0,8 Equation (20) 0,8

Loi logarithmique Loi logarithmique

Loi de Coles [2] Loi de Coles [2]


0,6 0,6
Equation de [13]
Equation de [13]
ξ ξ

0,4 0,4

0,2 0,2

0,0 0
10 15 20 25 30 10 15 20 25 30

a) canal étroit de [23] – Run 1 b) canal large de [23] – Run 21


Figure 1. Comparaison des profils de vitesses pour des canaux rectangulaires à fond lisse

La figure 2 s’intéresse à des cas plus complexes avec des fonds rugueux. La figure 2a correspond à un
écoulement dans une rivière alpine, la Chambronne [25], qui présente un profil très particulier et une macro
rugosité naturelle de 49 mm. La figure 2b correspond à une géométrie fréquemment rencontrée en collecteur
d’assainissement unitaire, un ovoïde à banquette [26]. Dans le cas considéré, les mesures ont été faites par
temps de pluie et la section est composée asymétrique du fait de l’immersion de la banquette. On observe à
nouveau que la loi proposée dans l’équation (20) donne une meilleure représentation des données
expérimentales que la fonction de sillage de [2]. Pour le canal très large de [25], l’écart entre les données
expérimentales et la vitesse calculée par l’équation (20) est inférieure à 7% alors que la fonction de sillage de
[6] surévalue la vitesse de 22.5% en moyenne. Les écarts sont beaucoup plus restreints pour le canal ovoïde
étroit de [26] mais, là encore, la loi proposée donne de meilleurs résultats.

IV CONCLUSIONS
La distribution de vitesses longitudinales présentée par [10] a été ré-analysée et améliorée. Cela permet de
proposer une équation représentant le profil vertical de vitesses pour la vitesse longitudinale dans la région
externe d’une couche limite turbulente. Comme cette loi est directement issue de l’équation des moments,
sans qu’aucune hypothèse ne soit faite sur la rugosité, l’expression obtenue permet de prendre en compte
aussi bien les fonds lisses que rugueux.

La loi proposée dans ce papier a été validée par comparaison avec des résultats issus de la littérature.
Quelles que soient la géométrie du canal, la rugosité du fond, que ce soit pour des résultats acquis en
laboratoire ou pour des situations de terrain aussi variées qu’une rivière alpine ou un collecteur
d’assainissement unitaire, la distribution proposée dans l’équation (20) permet d’obtenir des profils de
vitesses très proches de ceux observés expérimentalement.

Nous avons par ailleurs mis en avant que la formulation que nous proposons pour la région externe se
traduit par une continuité de la vitesse en ξ = 0,2 mais peut présenter une discontinuité de pente (dérivée).
Cet aspect est en cours d’analyse et devrait donner lieu à publication dès que des résultats significatifs auront
été obtenus.
1,0 1,0

0,8 0,8
collecteur ovoide à banquette de [26]
Equation (20)
Loi logarithmique
0,6 0,6
Loi de Coles [2]
ξ ξ

0,4 0,4
rivière Chambronne de [25]

Equation (20)
0,2 0,2
Loi logarithmique

Loi de Coles [2]


0,0 0,0
0 5 10 15 20 10 15 20 25 30

a) rivière Chambronne de [25] b) collecteur ovoide à banquette de [26]


Figure 2. Comparaison des profils de vitesses pour des canaux à fond rugueux à remplacer par les nouveaux
calculs.

V REFERENCES
[1] Nikuradse J., (1933), Laws of flow in rough pipes, Translation in National Advisory Committee for
aeronautics, technical memorandum 1292, NACA, Washington 1950, 62 p.

[2] Coles D., (1956), The Law of the Wake in the Turbulent Boundary Layer, J. of Fluid Mechanics, 1, 191-
226.

[3] Guo J., Julien P. Y., (2003), Modified Log-Wake Law for Turbulent Flow in Smooth Pipes, J. of
Hydraulic Research, 41(5), 493-501.

[4] Yang S. Q., Lim S. Y., McCorquodale J. A., (2005), Investigation of Near Wall Velocity in 3-D Smooth
Channel Flows, J. of Hydraulic Research, 43(2), 149-157.

[5] Termini D., and Greco M., (2006), Computation of Flow Velocity in Rough Channels, J. of Hydraulic
Research, 44 (6), 777-784.

[6] Liu Y., Ni H., (2007), Modified Log-Wake Laws for Turbulent Flow of the Outer and Inner Regions in
Smooth Pipes, J. of Hydrodynamics – Series B, 19 (2), 188-194.

[7] Wang Z. Q., Cheng N. S., (2005), Secondary Flows over Artificial Bed Strips, Advances in Water
Resources, 28, 441-450.

[8] Wang Z. Q., Cheng N. S., (2006), Time-Mean Structure of Secondary Flows in Open Channel with
Longitudinal Bedforms, Advances in Water Resources, 29, 1634-1649.

[9] Yang S. Q., Xu W. L., Yu G. L., (2006), Velocity Distribution in a Gradually Accelerating Free Surface
Flow, Advances in Water Resources, 29, 1969-1980.

[10] Bonakdari H., Larrarte F., Lassabatere L., Joannis C., (2008), Turbulent Velocity Profile in Fully-
Developed Open Channel Flows, Environmental Fluid Mechanics, 8, pp. 1-17.

[11] Stearns E. P., (1883), A reason why the maximum velocity of water flowing in open channels is below
the surface, Transactions of the American Society of Civil Engineers, 7; 331-338.
[12] Rodi W., (1993), Turbulence models and their application in hydraulics, A state of the art review, Third
edition, A. A. Balkema, Rotterdam, 104 p.

[13] Yang S. Q., Tan S. K., Lim S. Y., (2004), Velocity distribution and dip phenomenon in smooth uniform
open channel flow, J. of Hydraulic Engineering, 130 (12), 1179-1186.

[14] Nezu I., Nakagawa H., (1993), Turbulent Open-Channel Flows, IAHR Monograph, A. A. Balkema,
Rotterdam, the Netherlands.

[15] Bonakdari H., (2006), Modélisation des écoulements en collecteurs d’assainissement – Application à la
conception de points de mesures, Thèse de doctorat, Université de Caen, 264 p.

[16] Pu J. H., (2008), Efficient Finite Volume Numerical Modelling and Experimental Study of 2D Shallow
Water Free Surface Turbulent Flows, PhD Dissertation, University of Bradford, Bradford, UK.

[17] Cardoso A. H., Graf W. H., Gust G., ( 1989), Uniform Flow in a Smooth Open Channel, J. of Hydraulic
Research, 27(5), 603-616.

[18] Anwar H. O., Atkins R., (1980), Turbulence Measurements in Simulated Tidal Flow, J. of Hydraulic
Division, 106 (8), 1273-1289.

[19] Mellor G. L., Gibson D. M., (1966), Equilibrium Turbulent Boundary Layers, J. of Fluid Mechanics, 24
(2), 225-253.

[20] Kironoto B. A., Graf W. H., (1994), Turbulence Characteristics in Rough Uniform Open-Channel Flow,
Proceedings of Institute of Civil Engineers in Water, Maritime & Energy, 106,. 333-344.

[21] Dey S., Raikar R. V., (2007), Characteristics of Loose Rough Boundary Streams at Near-Threshold, J.
of Hydraulic Engineering, 133 (3), 288-304.

[22] Song T., Graf W. H., Lemmin U., (1994), Uniform Flow in Open Channels with Movable Gravel Bed,
J. of Hydraulic Research, 32 (6), 149-173.

[23] Coleman N. L., (1986), Effects of Suspended Sediment on the Open-Channel Velocity Distribution,
Water Resources Research, 22 (10), 1377-1384.

[24] Sarma K. V. N., Lakshminarayana P., Lakshmana Rao N. S., (1983), Velocity distribution in smooth
rectangular open channel, J. of Hydraulic Engineering, 109 (2), 270-289.

[25] Franca M. J., Ferreira R. M. L., Lemmin U., (2008), Parameterization of the Logarithmic Layer of
Double-Averaged Streamwise Velocity Profiles in Gravel-Bed River Flows, Advances in Water
Resources, 31, 915-925.

[26] Larrarte F., (2006), Velocity Fields within Sewers: an Experimental Study, Flow Measurement and
Instrumentation, 17, 282-290.

View publication stats

Vous aimerez peut-être aussi