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Le cœur et l'âme

Le cœur et l’âme

Méditer sur le cœur, c’est méditer où se trouve l’âme. Certes, la lumière et la conscience de l’âme
imprègnent l’être tout entier, mais il est un lieu spécifique où l’âme réside en permanence : c’est le
cœur. Si vous voulez l’illumination, vous l’obtiendrez de votre âme qui vit à l’intérieur de votre cœur.
Lorsqu’on sait ce que l’on veut et où le trouver, il est logique de se rendre en ce lieu précis. Sinon, ce
serait comme aller chercher des produits alimentaires dans une quincaillerie. Il y a une immense
différence entre ce qu’on obtient du mental et ce qu’on obtient du cœur. Le mental est très limité ; le
cœur est illimité. Profondément enfouies en vous, il y a une paix, une lumière et une félicité infinies. En
recevoir une petite quantité est chose aisée. La méditation dans le mental peut vous l’offrir. Mais vous
en recevrez bien davantage si vous méditez sur le cœur.

Supposez que l’on vous propose deux emplois, l’un pour un salaire de deux cents dollars par mois,
l’autre pour cinq cents dollars. Vous n’allez pas perdre votre temps en acceptant le premier emploi.

Aussi longtemps que vous accorderez toute votre confiance à votre mental qui complique tout et
sème la confusion, vous ne rencontrerez que des illusions dans vos méditations. Les gens ordinaires
pensent que la complexité est une forme de sagesse. Mais les personnes spirituelles savent que Dieu est
très simple. C’est dans la simplicité et non dans la complexité que réside la vérité.

Je ne dis pas que le mental soit toujours mauvais ; loin de là. Mais il est limité. Tout au plus en
retirerez-vous une inspiration qui sera, elle aussi, limitée. Pour trouver une aspiration réelle, il faut aller
dans le cœur. L’aspiration vient du cœur parce que l’âme illuminée s’y trouve. Lorsque vous méditez sur
le cœur, non seulement recevez-vous de l’aspiration, mais vous en recevez également les fruits, qui sont
la paix, la lumière et la félicité infinies de l’âme.

Comment atteindre le cœur spirituel durant la méditation ?

Le cœur spirituel est situé au centre de la poitrine. Vous pouvez le ressentir lorsque vous aspirez
intensément ; vous pouvez aussi le voir avec le troisième œil. S’il vous semble difficile de méditer sur le
cœur spirituel, vous pouvez vous concentrer sur le cœur physique. Après avoir médité ainsi plusieurs
mois, voire une année, vous ressentirez à l’intérieur du cœur humain le cœur divin, et à l’intérieur du
cœur divin, l’âme. Alors, vous commencerez à méditer sur le cœur spirituel.

Pour atteindre votre cœur spirituel, essayez de ressentir que vous n’avez ni mental, ni bras, ni jambes,
que vous n’avez qu’un cœur. Puis, sentez que vous n’avez pas seulement un cœur, mais que vous êtes le
cœur. Une fois parvenu à ce sentiment, il vous sera facile d’atteindre le cœur spirituel lors de la
méditation.
Est-il bon d’ouvrir le troisième œil durant la méditation ?

Le troisième œil ne devrait être ouvert que lorsqu’on a acquis suffisamment de pureté et de maturité
intérieures et que l’on a cessé d’être perturbé par le passé et par l’avenir. La plupart du temps le
réceptacle n’est pas prêt, mais il est vrai qu’avec une grande détermination, un chercheur peut malgré
tout ouvrir son troisième œil. En ce cas, malheureusement, le résultat est triste et décourageant.
Lorsque vous n’êtes pas mûr spirituellement, si vous découvrez, par exemple, que votre mère va mourir
demain, vous sombrerez dans l’inquiétude et le chagrin. Ou encore, si vous découvrez que dans le passé
vous avez commis une faute grave, vous en serez tellement accablé que vous n’aurez plus la force d’aller
de l’avant.

Certaines personnes ont ouvert leur troisième œil, le centre situé entre les sourcils, bien avant d’avoir
ouvert le centre du cœur et, par la Grâce du Suprême, n’ont pas commis d’erreurs graves en utilisant ce
pouvoir. Mais la plupart du temps, tant que le centre du cœur n’est pas ouvert et que la partie
émotionnelle de la nature n’est pas totalement purifiée, l’ouverture du troisième œil risque de faire
succomber le chercheur à de terribles tentations. Il cherchera à voir intérieurement certaines choses et
il en parlera aussitôt à quelqu’un, ou bien il essaiera par curiosité de pénétrer à l’intérieur d’une
personne pour comprendre sa nature. Mille et une tentations risquent de finalement détourner un
chercheur de la voie spirituelle.

Il est préférable, en particulier pour les débutants mais aussi pour les chercheurs avancés, de méditer
sur le centre du cœur. On obtient ainsi de la joie et un sentiment d’identification au support de
méditation. En se concentrant sur le troisième œil, on n’éprouve pas un tel sentiment d’unité. On peut
voir de la lumière, mais sans la sentir sienne ; on doute alors de sa réalité, la mettant sur le compte de
l’imagination ou d’une hallucination. Le doute s’insinue dans le mental. Par le cœur, en revanche, on
obtient une joie et une paix auxquelles on s’identifie. Telle est la capacité d’unité du cœur.

Dans la méditation, quelle différence y a-t-il entre s’élever et plonger en profondeur ?


La différence est grande entre ces méthodes de méditation, bien qu’ultimement hauteur et profondeur
finissent par s’unir. Si l’on recherche la profondeur, il faut commencer le voyage par le cœur spirituel en
sentant que l’on creuse le plus profondément possible. On creuse vers l’intérieur de soi, et non vers
l’arrière ou vers le bas, vers ses pieds, car l’inconscience commence sous les genoux. Si donc vous avez
le sentiment de descendre, sachez que vous n’atteindrez aucune profondeur spirituelle mais plutôt des
plans de conscience inférieurs. Le cœur spirituel est d’une telle immensité que ses profondeurs sont
insondables. On ne peut jamais atteindre ses frontières, car il englobe l’univers visible, tout en étant
infiniment plus vaste.

Dans la méditation, si l’on veut s’élever, c’est naturellement vers le haut qu’il faut aller. L’aspiration
s’élève sans crainte vers le Très-Haut. On doit passer à travers le lotus aux mille pétales, au sommet du
crâne. Bien sûr, la distance est infinie. Le trajet est illimité car on voyage dans l’Infini-; on s’élève vers un
Au-Delà en perpétuelle transcendance. En termes de distance, la hauteur et la profondeur sont deux
directions infinies vers un seul But, le Suprême.

Toutefois, il est impossible de s’élever à l’aide du seul mental. Il faut le dépasser et, bien-au-delà,
rejoindre le royaume du cœur spirituel ; celui-ci est infiniment plus élevé et plus vaste que le domaine
du mental, si élevé soit-il. Le cœur est infini dans toutes les directions, aussi est-ce en lui que se trouvent
la hauteur la plus élevée et la profondeur la plus insondable.

En fait, plus on va vers le haut, plus on plonge en profondeur, et vice-versa. Le travail se fait
simultanément.

Si l’on médite avec une grande ferveur, on ressent que le mouvement est à la fois vers le haut et vers la
profondeur. Les deux dimensions fonctionnent ensemble, quoique dans deux sens différents. Celui qui a
la capacité de s’élever très haut dans sa méditation possède également la capacité d’aller très en
profondeur.

Tant que l’on n’a pas réalisé le Plus Haut, on croit que hauteur et profondeur sont deux notions
différentes. Mais elles ne le sont que dans la conscience mentale. Plus on va au-delà des barrières du
mental, plus on entre dans la Conscience universelle, et plus on s’aperçoit que tout est un,
inséparablement un. A ce moment-là, la Réalité ultime à laquelle on est uni peut chanter et danser en
notre être. Elle ne connaît ni hauteur, ni profondeur, ni longueur. Elle est une et se transcende
continuellement.

Que se passera-t-il si je médite sur le centre du nombril ?

En l’état actuel de votre développement spirituel, il est préférable de ne pas méditer sur le centre du
nombril. Ce centre est celui du dynamisme, de la force et de la puissance, mais il est également le siège
des émotions. Celles-ci vous aident à entrer en expansion et à vous identifier avec l’Infini, mais si vous
n’avez pas suffisamment de pureté en vous, vous risquez de devenir la proie des plaisirs de la vie
humaine. Méditez plutôt sur le centre du cœur afin d’obtenir paix, amour et joie. Une fois ces qualités
acquises, vous ressentirez qu’elles sont synonymes de puissance.

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