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La compression dynamique du son part I

La compression dynamique du son (I)


Par Psycom le 05/01/2003

C et ar t icle est la première par t ie d'un grand dossier sur la compression dynamique du son. Il const it ue également une
suit e de t utoriaux sur Sound Forge - puisque nous ut iliserons ce logiciel pour illust rer not re propos.

Avant de commen­c er, nous allons préci­ser ce que nous ent en­dons par compres­sion. En effet , ce t erme est souvent un
peu flou dans l’es­prit des novices puisqu’il est employé pour des t rai­t e­ment s t ot a­le­ment diffé­rent s. Dans diffé­rent s
dossiers, nous allons donc vous parler de la compres­sion dans les sens suivant s :

La compres­sion dyna­mique du son (c’est le présent art icle, ainsi que la part ie II dispo­nible ici)

La compres­sion des données (dest ruc­t ive ou non)


La compres­sion t empo­relle

Dans ce premier dossier, nous allons donc nous rest reindre à la compres­sion dyna­mique du son.

Quelques compres­seurs analo­giques biens connus

Nous allons présen­t er ici les compres­seurs logi­c iels. Evit ons d’em­blée les polé­miques consis­t ant à dire qu’un compres­seur logi­c iel
n’ar­rive pas à la cheville d’un compres­seur analo­gique. Les compres­seurs analo­giques et numé­riques (i.e. logi­c iels) ont souvent une
fina­lit é diffé­rent e, et il ne s’agit nulle­ment ici de compa­rer les compres­seurs des deux mondes.

Prin­cipe de base

Défi­ni­t ions
1 : Crêt e maxi­male

2,3 : Crêt es secon­daires

4 : Creux mini­mal


Vous avez peut - êt re déjà ent endu parler de compres­sion dyna­mique du son, concept t ant ut ilisé par nos amis ingé­nieurs du son. Pour
bien comprendre l’es­sence du concept , il nous faut t out d’abord nous souve­nir de cert aines carac­t é­ris­t iques fonda­men­t ales du son.

Premiè­re­ment , il faut savoir qu’un son se carac­t é­rise physique­ment par l’évo­lu­t ion d’une pres­sion acous­t ique dans le t emps (ou d’une
varia­t ion élec­t rique lorsque le son est enre­gis­t ré sur un support analo­gique, ou encore de la varia­t ion d’un nombre lors de l’en­re­gis­t re­‐
ment sur un support numé­rique). Lorsqu’à un inst ant donné cet t e pres­sion acous­t ique est maxi­male ou mini­male, le point est appelé
respec­t i­ve­ment crêt e et creux.

Deuxiè­me­ment , il est néces­saire de savoir ce que signi­f ie la dyna­mique. Ce t erme s’ut i­lise dans deux cas diffé­rent s :

La dyna­mique d’un inst ru­ment (en déci­bels, ou dB), ou plus géné­ra­le­ment d’un son, corres­pond au niveau de la crêt e maxi­male
que l’ins­t ru­ment est capable de géné­rer. C’est ce que nous appel­le­rons le niveau sonore (à diffé­ren­c ier de la puis­sance sonore,
expliquée plus loin).
La dyna­mique d’un suppor t d’en­r e­g is­t re­ment corres­pond à l’écart ent re le niveau de la crêt e maxi­male que ce support peut
enre­gis­t rer et le niveau corres­pon­dant à l’ab­sence de signal en ent rée du support (en prat ique, ce niveau mini­mal corres­pond au
bruit de fond int rin­sèque au support d’en­re­gis­t re­ment ). Par exemple, si vous enre­gis­t rez un inst ru­ment sur une casset t e analo­‐
gique, le simple fait d’ut i­li­ser ce support vous impose d’avoir const am­ment un bruit de fond. Vous ne pour­rez pas enre­gis­t rer un
son d’un niveau plus faible que ce bruit de fond, puisque ce dernier recou­vrira le signal ut ile. A cont ra­rio, au delà d’un cert ain niveau
en ent rée, l’en­re­gis­t re­ment sat u­rera, c’est à dire que les niveaux enre­gis­t rés corres­pon­dront à cet t e valeur maxi­male enre­gis­t rable
par le support et non à ce qui devrait êt re enre­gis­t ré.

Le même son que précé­dem­ment , dont on a abusi­ve­ment augment é le niveau sonore. Il appa­raît alors le phéno­mène de sat u­ra­t ion,
visible ici par l’apla­t is­se­ment radi­c al des crêt es.

Ayant défini les deux concept s précé­dent s, nous pouvons enfin défi­nir le t erme cent ral de ce dossier : la compres­sion est un out il
qui abaisse la dyna­mique d’un son en effec­t uant un apla­t is­se­ment des crêt es dépas­sant un cert ain seuil.
A gauche : sinu­soïde dont le niveau sonore augment e linéai­re­ment

A droit e : la même sinu­soïde après compres­sion. A part ir d’un seuil (ici, –12 dB), l’aug­men­t a­t ion de l’os­c il­la­t ion est réduit e par le
compres­seur, et cet t e oscil­la­t ion ne dépasse jamais –6 dB

Imagi­nez un ingé­nieur du son qui écout e les musi­c iens jouer ; quand il ent end que le son dépasse un cert ain niveau, il baisse le fader
de volume en consé­quence ; quand le volume des inst ru­ment s dimi­nue, l’in­gé­nieur du son remont e le fader de volume. Cela peut
sembler êt re de la science fict ion, ou bien une façon imagée d’ex­pliquer le rôle d’un compres­seur. En fait , il s’agit de la façon de
procé­der des ingé­nieurs du son avant l’ap­pa­ri­t ion des compres­seurs ! Le compres­seur aut o­ma­t ise donc ce t rai­t e­ment .

Utilité de la compres­s ion

Pour comprendre plus fine­ment l’ut i­lit é de la compres­sion, admet ­t ons que l’on peut consi­dé­rer deux aspect s du son : le premier est
son oscil­la­t ion, ét at ext rê­me­ment chan­geant du son, qui corres­pond not am­ment aux crêt es visibles sur le vu- mèt re. Le second, en
rapport ét roit avec le sujet qui nous int é­resse, est la puis­sance du signal, corres­pon­dant – pour simpli­f ier – à son niveau moyen. Or, si
l’oreille est sensible au premier fact eur, chose qui vous paraît évident e, elle l’est encore plus au second. En effet , deux sons peuvent
t rès bien ne pas dépas­ser 0 dB sur le vu- mèt re de Sound Forge et sembler avoir un niveau sonore moyen t rès diffé­rent .

Lorsque le son est compressé, son niveau maxi­mal est réduit (puisque les crêt es les plus élevées ont disparu). On peut donc, comme
vous l’avez cert ai­ne­ment compris, augmen­t er le niveau moyen du signal en consé­quence. L’ou­t il de compres­sion de Sound Forge est
couplé avec une opt ion appe­lée «  Aut o Gain Compen­sat e  », qui fera ce t ravail en augmen­t ant le niveau géné­ral du son de t elle
manière que la crêt e maxi­male soit à 0 dB. Ce proces­sus est appelé maxi­mi­sa­t ion. Le niveau moyen du son en sera augment é. Dans
les sché­mas ci- dessous, vous voyez bien que le son de droit e est plus fort , et pour­t ant au vu- mèt re, les deux at t eignent 0 dB.

Ces capt ures d’écran met t ent en avant la diffé­rence ent re dyna­mique et puis­sance du son : les crêt es maxi­males at t eignent 0 dB
dans les deux cas, mais on voit clai­re­ment que le son compressé et maxi­misé est en moyenne plus fort .

Comment ce phéno­mène est - il possible ? Par la mét hode suivant e : le signal musi­c al oscille la plupart du t emps en dessous
de la crêt e du morceau. Par exemple, imagi­nons que vot re enre­gis­t re­ment de guit are dure 2 minut es et que son niveau maxi­‐
mal se t rouve en dessous de –6 dB durant ces 2 minut es, sauf à un endroit précis où vous t rou­vez une crêt e à 0 dB. Celle- ci
est t rès rapide et quasi inau­dible. Il serait dommage que l’en­semble du morceau soit 6 déci­bels en dessous de ce qu’il pour­‐
rait êt re sans cet t e crêt e ! On va donc « écra­ser » (d’où le t erme « compres­ser ») celle- ci au même niveau que les aut res et
augmen­t er globa­le­ment le niveau de la musique de 6 dB.

Conclu­s ion : le niveau du morceau sera au final plus élevé sans que le son soit pour aut ant modi­f ié de manière audible.

Carac­t é­ris­t iques prin­ci­pales de la compres­s ion


Main­t e­nant que le prin­c ipe de base de la compres­sion dyna­mique du son est compris, rent rons un peu plus dans l’ut i­li­sa­t ion dét aillée
de cet out il. Dans Sound Forge, vous avez accès à plusieurs t ypes de compres­sion. Commençons par la compres­sion dyna­mique la
plus couram­ment ut ili­sée. Pour accé­der à cet t e fonc­t ion de compres­sion st an­dard (l’aut re t ype de compres­sion dyna­mique, que
nous abor­de­rons plus loin, ét ant la mult i­bande), allez dans le menu « Effect s > Dyna­mics > Graphic ». Vous devriez norma­le­ment
visua­li­ser une fenêt re t elle que ci- dessous :

Le compres­seur avant modi­fi­ca­tion des para­m ètres

Le graphe, qui prend la plus grande place sur la fenêt re, mont re la rela­t ion qu’il y a ent re le son d’ori­gine et le son après compres­sion.
L’axe des abscisses indique comment évolue le niveau sonore du son avant effet de compres­sion. Sur l’axe des ordon­nées, c’est le
niveau de sort ie (après compres­sion) que vous pouvez voir.

Vous avez deux manières de modi­f ier les para­mèt res de la compres­sion. La plus int ui­t ive consist e à créer des point s sur le graphe et
à modi­f ier la courbe ainsi créée. Ce mode vous permet égale­ment de géné­rer des courbes de compres­sion discon­t i­nues, chose t ot a­‐
le­ment impos­sible avec les compres­seurs analo­giques du monde réel.

Vous avez accès à quat re curseurs en dessous du graphe, dont nous allons dét ailler l’ut i­lit é. Comme nous l’avons dit plus t ôt , la
compres­sion réagit dyna­mique­ment selon le son. Le compres­seur se met en marche à part ir d’un cert ain niveau sonore (seuil), qui
peut êt re réglé grâce au curseur appelé «  t hre­shold  ».

L’ef­f et dyna­mique de compres­sion appa­raît et dispa­raît en suivant une courbe prédé­f i­nie : l’en­ve­loppe. Cet t e dernière se compose
d’une at t aque et d’un relâ­c he­ment dét er­mi­nés par les curseurs « At t ack » et « Release ». L’at ­t aque corres­pond au t emps mis par le
compres­seur pour commen­c er à êt re act if, et le relâ­c he­ment au t emps d’ac­t i­vit é du compres­seur une fois que le son d’ori­gine
repasse en dessous du seuil. Nous allons voir plus loin que ces réglages sont essen­t iels et doivent êt re dét er­mi­nés en fonc­t ion de
plusieurs para­mèt res (t ypes d’ins­t ru­ment s, st yle musi­c al, effet recher­c hé et c.)

Enfin, le curseur « Rat io » indique le niveau d’at ­t é­nua­t ion du compres­seur lorsque le son d’ori­gine dépasse le seuil dét er­miné par le
curseur «  t hre­shold  ». Ce fact eur est , comme les précé­dent s, ext rê­me­ment impor­t ant puisque le son peut êt re plus ou moins déna­‐
t uré selon la valeur du rat io (un rat io élevé aura t endance à défor­mer davan­t age le son qu’un rat io faible). Par exemple, un rat io
2:1 signi­f ie qu’une crêt e dépas­sant de 2 dB le seuil de compres­sion ne dépas­sera plus que de 1 dB ce même seuil.

Voilà pour ce qui est des compres­seurs «  clas­siques  », c’est à dire qui opèrent sur l’en­semble du son. Il exist e cepen­dant des
compres­seurs plus subt ils encore, et surt out plus poly­va­lent s, puisqu’il est possible de rest reindre leur champ d’ac­t i­vit é à une bande
de fréquence spéci­f ique. L’ut i­lit é de ce t ype de compres­seur, dit mult i­bande, sera expli­c i­t ée plus loin, lorsque nous parle­rons du
mast e­ring. Nous verrons aussi quelques réglages clas­siques de compres­sion selon l’ins­t ru­ment et le st yle musi­c al.

Cas concrets d’uti­li­s a­t ion de la compres­s ion


De nos jours, la compres­sion est ut ili­sée à plusieurs niveaux, parfois de manière abusive, disons le honnê­t e­ment , not am­ment à cause
de la course au volume sonore à laquelle part i­c ipent majors et radios. Souvent , néan­moins, la compres­sion est ut ili­sée à bon escient .
Nous allons donc voir les mult iples façons d’ut i­li­ser la compres­sion.

Compres­s ion pendant l’en­re­gis­t re­ment

Les ingé­nieurs du son ut ilisent souvent un compres­seur à l’en­re­gis­t re­ment . Pour en expliquer la raison, prenons l’exemple de l’en­re­gis­‐
t re­ment d’un solo de guit are de deux minut es. Les crêt es dont nous avons parlé précé­dem­ment se sit uent géné­ra­le­ment en dessous
d’un cert ain niveau (- 6 dB par exemple), mais imagi­nons qu’à un inst ant précis, un pince­ment un peu plus fort de la corde génère une
crêt e à 0 dB. Le niveau géné­ral de l’en­re­gis­t re­ment sera alors limit é à cause de cet t e crêt e. En effet , le niveau maxi­mal enre­gis­t rable
par le support est de 0 dB et l’en­semble du morceau ne dépasse jamais –6 dB, mis à part à l’unique crêt e de 0 dB. Vous allez donc
enre­gis­t rer l’en­semble du solo à un niveau rela­t i­ve­ment faible. Par consé­quent , t ous les élément s qui génèrent du bruit de fond après
le compres­seur (ex : les ent rées de la t able de mixage) auront un impact plus impor­t ant sur le signal enre­gis­t ré. Vous aurez plus de
bruit de fond, et ce à cause d’une malheu­reuse crêt e unique. Si vous déci­dez d’aug­men­t er la sensi­bi­lit é de l’en­t rée de la t able de
mixage de 6 dB, vous aurez, à l’en­droit de la crêt e maxi­male, de la sat u­ra­t ion. Le compres­seur règle le problème puisqu’il augment e le
niveau sonore de 6 dB sans alt é­rer le son de manière audible, en écra­sant progres­si­ve­ment la crêt e faut ive.

Rent rons plus dans le dét ail sur la façon d’ut i­li­ser le compres­seur. Dans un premier cas, imagi­nons que vous vouliez enre­gis­t rer une
voix sans la défor­mer (pour de la variét é, par exemple). La compres­sion devra alors êt re la plus t rans­pa­rent e possible, c’est à dire
qu’elle modi­f iera le son de manière quasi imper­c ep­t ible. Vous devrez donc met t re le seuil le plus haut possible afin de ne compres­ser
que les mont ées les plus puis­sant es du chan­t eur. L’at ­t aque sera réglée à envi­ron 10 ms, suffi­sam­ment rapide pour que l’ef­f et soit
déclen­c hé à t emps sans pour aut ant choquer. Le relâ­c he­ment se sit uera ent re 100 ms et 200 ms afin de lais­ser le t emps à la voix de
dispa­raît re en douceur. Enfin, vous évit e­rez de dépas­ser un rat io de 2:1 afin de défor­mer le son au mini­mum.

Dans un second cas, imagi­nons que vous dési­riez avoir une voix puis­sant e pour un morceau de rock. Le seuil du compres­seur sera
alors beau­c oup plus bas, ce afin de maxi­mi­ser le niveau de la voix en perma­nence. L’at ­t aque du son sera court e (3 à 5 ms). Le rét a­‐
blis­se­ment se sit uera encore une fois ent re 100 et 200 ms. Enfin, le t aux sera rela­t i­ve­ment élevé (4:1 par exemple, mais le mieux est
de t est er au cas par cas).

Vous l’avez compris, les réglages dépendent non seule­ment de l’ins­t ru­ment joué, mais aussi d’aut res fact eurs comme le st yle musi­‐
cal, vot re volont é de t rans­f or­mer la voix ou de respec­t er parfai­t e­ment le grain, et c.

Compres­s ion pendant le mixage

Les inst ru­ment s sont géné­ra­le­ment parfai­t e­ment audibles t out au long du morceau lorsqu’ils sont pris sépa­ré­ment . Par exemple, si la
chan­t euse chuchot e au début du morceau puis crie comme une damnée un peu plus t ard, les paroles rest e­ront compré­hen­sibles
même lors des passages où le niveau sonore est faible. Il en est t out aut re­ment lorsque plusieurs inst ru­ment s jouent en même
t emps. En effet , le niveau rela­t if des inst ru­ment s est l’un des élément s dét er­mi­nant s pour l’in­t el­li­gi­bi­lit é de chacun d’ent re eux. Si
vot re chan­t euse est accom­pa­gnée d’une guit are de rock, d’une bat t e­rie, d’une basse, d’un piano… personne ne l’en­t en­dra lorsqu’elle
se cont en­t era de chan­t er, et elle sera la seule ent en­due lorsqu’elle pous­sera ses cris furieux. Il est alors néces­saire d’aug­men­t er le
niveau de sa voix au début du morceau, lorsqu’elle sussure des mot s doux à l’au­di­t oire, afin d’en­t endre ce qu’elle dit . En revanche,
lorsqu’elle crie que son amour est fini pour t oujours, mieux vaut bais­ser le volume ! Ou, mieux, lais­ser le compres­seur faire ce t ravail à
vot re place.

Compres­s ion au maste­ring

Vous avez mixé t ous les morceaux de vot re fut ur album et main­t e­nant , vous voudriez fina­li­ser ce dernier. A moins de faire de la
musique clas­sique, vous voudrez cert ai­ne­ment que le niveau sonore des morceaux de vot re album soit rela­t i­ve­ment homo­gène. Pour
cela, vous allez mesu­rer le niveau moyen des morceaux grâce, par exemple, à l’ou­t il de st at is­t iques de Sound Forge, dans le menu « 
Tools > St at is­t ics  », ou bien, encore mieux, vous fier à vot re oreille (solu­t ion que je vous suggère en prio­rit é, puisque le volume
sonore, vous l’avez compris, est quelque chose d’as­sez subjec­t if ).
Les st at is­t iques d’un son avant et après compres­sion. On remarque que la puis­sance RMS, qui donne une idée assez just e du volume
sonore « subjec­t if », est bien supé­rieure dans le cas d’un son compressé.

Le compres­seur mult i­bande int er­vient égale­ment à cet t e ét ape, dans un but diffé­rent du compres­seur géné­ral. Il sert géné­ra­le­ment
à corri­ger des inst ru­ment s dont l’une des harmo­niques s’ex­prime un peu t rop violem­ment . Si par exemple vous écou­t ez vot re mix et
que le son d’une caisse claire semble couvrir de façon exagé­rée les aut res inst ru­ment s lorsqu’elle est frap­pée, vous pouvez limi­t er
son impact à l’aide d’un compres­seur mult i­bande. Pour cela, commen­c ez par t rou­ver la fréquence incri­mi­née, en balayant t out es les
fréquences avec un filt re passe- bande de gain élevé et de largeur mini­male (pour plus d’in­f or­ma­t ions sur cet t e t ech­nique, repor­t ez-
vous au précé­dent numéro, dans le t ut o­riel sur Sound Forge, chapit re int i­t ulé «  suppri­mer les fréquences para­sit es d’un son  »).
Ensuit e, vous allez réduire l’ac­t ion du compres­seur à une bande de fréquences cent rée sur la fréquence que vous dési­rez at t é­nuer.
Fait es glis­ser le curseur «  Cent er  » à la fréquence que vous avez t rou­vée précé­dem­ment . Choi­sis­sez le t ype «  Band Not ch  », ainsi
qu’une at t aque et un relâ­c he­ment en adéqua­t ion avec l’ins­t ru­ment que vous voulez compres­ser et avec vot re st yle musi­c al. Si l’ef­‐
fet ne semble pas s’ét endre sur une bande assez large, augmen­t ez- la à l’aide du curseur « Widt h ». Et voilà, la caisse claire qui cinglait
vos oreilles s’est un peu calmée, t out en rest ant présent e.

Le compres­seur mult i­bande de Sound Forge permet l’ut i­li­sa­t ion de quat re compres­seurs simul­t a­né­ment , dont le champ d’ac­t i­vit é se
réduit à chaque bande de fréquences spéci­f iée

Conclu­s ion

En parlant de la compres­sion dyna­mique du son, nous avons abordé un sujet rela­t i­ve­ment point u. Pour mémoire, j’avoue ne pas avoir
ent endu, la première fois que j’ai ut ilisé un compres­seur, de diffé­rence avec le signal origi­nal (je l’avais cert ai­ne­ment mal réglé et ce
n’ét ait pas fran­c he­ment un modèle haut de gamme !). Après avoir compris son fonc­t ion­ne­ment , j’en avais abusé sur une ryt h­mique,
pour m’aper­c e­voir après coup que le son ét ait devenu t ot a­le­ment inef­f i­c ace (les basses avaient disparu). Je conseille donc à t ous
ceux et celles qui décident d’ut i­li­ser cet out il de prendre les précau­t ions néces­saires, de t ât on­ner, d’écou­t er le résul­t at , de suivre les
conseils d’in­gés son et de t out faire dans la subt i­lit é. Souvent , une bonne compres­sion est une compres­sion qui ne s’en­t end pas.

Mais rassu­rez- vous, vous n’êt es pas encore lâchés à vous- mêmes, car nous cont i­nue­rons de parler de la compres­sion dyna­mique du
son dans le prochain numéro, au t ravers de cas concret s cet t e fois- ci, en ut ili­sant les out ils logi­c iels comme Sound Forge et cert ains
plug- ins, fichiers audio à l’ap­pui.

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