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LES MÉTHODES

INTÉRÊTS Au cours des années, cette méthode a su s’adapter aux normes de plus en plus rigoureuses

DE LA
en matière d’hygiène, de sécurité et de respect de l’environnement, et elle reste largement
utilisée.
D’ESSAIS NON
MÉTHODE En effet, hormis le faible coût de mise en œuvre, l’un des principaux intérêts du ressuage réside DESTRUCTIFS
dans la possibilité de localiser des discontinuités type crique, fissure de corrosion, porosité,

E
piqûre, etc. avec une grande fiabilité, quels que soient leur orientation et leur emplacement

G
sur la pièce à contrôler, mais également quelles que soient la dimension et la complexité de

A
géométrie de celle-ci. Il est toutefois important de noter que les discontinuités doivent être

U
débouchantes à la surface et non obstruées pour permettre un contrôle fiable.
De plus, le ressuage peut être défini comme une méthode globale, signifiant qu’il est possible
S S
E
de contrôler une pièce en une seule opération ou de traiter une grande série de petites pièces
à la fois, ce qui n’est naturellement pas possible par la radiographie, la gammagraphie, les
ultrasons ou les courants de Foucault, etc. R
NORMES
AFNOR
ASSOCIÉES

Normes actuellement en vigueur.


NF EN ISO 12706 NF EN ISO 3452-2 NF EN ISO 3452-5
Essais non destructifs - Contrôle Essais non destucritfs - Examen Essais non destructifs - Examen
par ressuage - Vocabulaire. par ressuage - Partie 2 : Essai des par ressuage - Partie 5 : Examen
produits de ressuage. par ressuage à des températures
NF EN ISO 3059 supérieures à 50 degrés C.
Essais non destructifs - Contrôle NF EN ISO 3452-3
par ressuage et Contrôle Essais non destructifs - Examen NF EN ISO 3452-6
par magnétoscopie - Conditions par ressuage - Partie 3 : Pièces de Essais non destrucifs - Examen
d’observation. référence. par ressuage - Partie 6 : Examen
par ressuage à des températures
NF EN ISO 3452-1 NF EN ISO 3452-4 inférieures à 10 degrés C.
Essais non destructifs - Examen Essais non destructifs - Examen par
par ressuage - Partie 1 : Principes ressuage - Partie 4 : Équipement. XP CEN/TS 17100 (NORME
généraux. EXPÉRIMENTALE)
Essais non destructifs – Contrôle
par ressuage – Photographies de
référence et dimensionnement des
BIBLIOGRAPHIE indications  Selon les professionnels, le ressuage (penetrant testing
FASCICULES DE DOCUMENTATION
en anglais) est la méthode d’END la plus ancienne car l’une
FD CEN/TR 16638 - Essais non destructifs - Essais par ressuage et essais par magnétoscopie à la lumière bleue de ses premières utilisations daterait des années 1880 !
FD CEN/TR 17108 - Essais non destructifs – Bonnes pratiques d’éclairage en ressuage et magnétoscopie

RAPPORT TECHNIQUE
EditionCOFREND_Mars2016

Guide des bonnes pratiques d’éclairage en ressuage et magnétoscopie.

Texte élaboré par la COFREND en collaboration avec Patrick Dubosc et Pierre Chemin.
Crédit photos : SREM Technologies/Groupe Institut de Soudure.

GOUVERNANCE ORGANISATION CERTIFICATION ET SCIENTIFIQUE ÉVÉNEMENTIEL


DIRECTION PROFESSIONNELLE QUALIFICATION ET TECHNIQUE ET COMMUNICATION

Confédération Française pour les Essais Non Destructifs


Maison des END - 64 Rue Ampère - 75017 Paris - France
cofrend@cofrend.com - Tél. : +33(0)1 44 19 76 18 - Fax : +33(0)1 30 16 24 54

www.cofrend.com - cofrend@cofrend.com
RESSUAGE LOCALISER LES
DISCONTINUITÉS
OUVERTES ET  Domaines
DÉBOUCHANT À LA d’application
SURFACE DU Le ressuage est ainsi une
MATERIAU EXAMINÉ méthode largement utilisée
dans le domaine des END
et plus particulièrement dans
des secteurs tels que : transport
Principe de la méthode Techniques opératoires Classification des procédés (aéronautique, automobile,
ferroviaire, marine, remontées
Le ressuage est par définition la résurgence d’un Le ressuage est une méthode END qui s’intègre Pour caractériser un procédé de ressuage donné, la
liquide (ou d’un gaz) d’une discontinuité dans facilement dans les chaînes de production ou de classification suivante figurant dans les normes NF mécaniques), chaudronnerie,
laquelle il s’était préalablement introduit au cours maintenance. Les pièces sont traitées à différents EN ISO est utilisée : énergie (pétrole, thermique,
d’une opération de pénétration. Prolongement postes : application du pénétrant, rinçage puis hydraulique, nucléaire),
logique de l’examen visuel, cette méthode permet émulsification (dans le cas d’utilisation d’un péné- NF EN ISO 3452-1 métallurgie (fonderie, forge),
donc de détecter les discontinuités débouchant trant à post-émulsion et d’un émulsifiant hydro- Type de pénétrant complexes chimiques, mécanique,
à la surface de la pièce contrôlée sous forme phile), lavage, séchage et application du révélateur. agroalimentaire (sucreries, etc.),
d’indications colorées ou fluorescentes, observées Fluorescent I
L’examen est toujours effectué, dans des conditions cimenteries, Défense, manèges
respectivement sur un fond blanc ou sur un fond Coloré II
noir.
appropriées d’observation, par un contrôleur. à sensations, prothèses médicales,
Mixte (fluorescent et plasturgie, etc., tant en fabrication
Il existe deux procédés distincts : III
Le ressuage comporte quatre phases dont la pre- coloré)
R
 essuage coloré : examen (lumière blanche artifi- qu’en maintenance.

mière consiste à bien nettoyer la pièce à contrô- Méthode d’élimination


ler. Un liquide coloré et/ou fluorescent, appelé cielle ou lumière du jour) ; de l’excès de pénétrant Le ressuage permet de détecter
« pénétrant », est ensuite appliqué sur la surface Ressuage fluorescent : examen sous rayonne- des discontinuités ouvertes et

Eau A
à contrôler au cours de la deuxième phase. Il pé- ment ultraviolet (UV-A) ou, éventuellement, lors débouchant à la surface sur tous
nètre par capillarité à l’intérieur des défauts (fis- d’un contrôle intermédiaire, sous lumière bleue Émulsifiant lipophile B
matériaux métalliques, sur de
sures de corrosion, porosités, piqûres, retassures, actinique. Solvant (liquide) C
gouttes froides, lignes, replis, dédoublures, criques
nombreux matériaux minéraux
Quel que soit le procédé utilisé, la mise en œuvre Émulsifiant hydrophile D (verre, céramiques) et également
de rectification, tapures de traitement thermique,
décrite ci-dessus est similaire. Les seules diffé- sur certains matériaux organiques. Il
micro-amorces de rupture, etc.), nécessitant une Eau et solvant E
rences opératoires proviennent essentiellement de
durée de pénétration avant l’étape suivante.
Forme du révélateur
est donc utilisé pour contrôler :
la nature du couple pénétrant/révélateur.
Durant la troisième phase, l’excès de pénétrant en d
 es pièces moulées ou forgées ;

 
Quelques cas ci-dessous : Sec a
surface est éliminé par lavage suivi d’un séchage. d
 es pièces mécaniques après
Pénétrant lavable à l’eau ou éliminable par sol- Hydrosoluble b

La surface peut alors être recouverte d’une couche vant ; rectification et/ou traitement
mince de « révélateur » qui absorbe le pénétrant Suspension dans l’eau c thermique ;
Pénétrant à post-émulsion : rendu lavable à l’eau

contenu dans les discontinuités, à la suite de quoi À base de solvant d


 es pièces pré/post soudage ;
après émulsification à l’aide d’un émulsifiant, ou

 
les indications de discontinuités apparaissent sous (non aqueux pour d
éliminable par solvant ; type I) d
 es produits laminés ou étirés
forme de taches colorées en surface. Pendant cette
Révélateur sec : Poudre duveteuse très fine en service.

quatrième phase, le révélateur fait « ressuer » . Cela À base de solvant


procure un bon contraste entre l’indication, plus blanche appliquée sur les zones à contrôler, ap- (non aqueux pour e
large que la discontinuité et le fond, facilitant ainsi plicable uniquement dans le cas d’utilisation d’un types II et III)
l’observation visuelle. pénétrant fluorescent ;
Application spéciale f
Révélateur à base de solvant (appelé encore :

L’examen s’effectue en lumière blanche artificielle ou


révélateur humide non aqueux), applicable quel
lumière du jour (ressuage coloré) ou sous rayonne- Par exemple, la famille de produits comprenant : un
que soit le type de pénétrant utilisé.
ment ultraviolet (UV-A). pénétrant fluorescent, de sensibilité N° 4, qui est éli-
La détectabilité des discontinuités est en grande miné à l’aide d’un émulsifiant hydrophile, puis révélé
partie conditionnée par la qualité de la préparation avec de la poudre sèche, est identifiée par la dési-
des surfaces, ce qui sous-entend que la rigueur ap- gnation IDa4 d’après la norme NF EN ISO 3452-1.
portée au nettoyage préliminaire favorise les résul-
tats du contrôle. La norme NF EN ISO 3452-1 classe
les pénétrants fluorescents en 5 niveaux de sensibi-
lité, du moins sensible, Niveau ½, au plus sensible,
Niveau 4.

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