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Balošević Sanja

La conversation avec les

É PO Q U  S

Bruxelles
2010
La conversation avec les

É POQ U  S

Chapitre I ............................................................ 3
Chapitre II ........................................................... 4
Chapitre III.......................................................... 6
Chapitre IV ......................................................... 7
Chapitre V ........................................................... 8

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Chapitre I

Le cours de math. Le professeur était en


train de parler du cercle, je pense. De toute façon,
mes pensées étaient l’autre part. Je me disais
toujours que ce monde n’est pas pour moi. Je
croyais qu’il n’y avait rien d’interessant, qu’il fallait
juste suivre les règles, si nous voulions réussir.
J’ai eu envie de connaître ce petit Chinois
qui était assis à côté de moi, de savoir quels
étaient ses loisirs, s’il aimait le chocolat, s’il était
heureux dans sa vie. Je ne comprenais pas
pourquoi il ne souriait jamais.
Il ne restait que quinze minutes avant la fin
du cours. Je n’en pouvais plus, il fallait que je
sorte, faire quelque chose d’interessant, sauver
quelqu’un, faire des changements.

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Chapitre II

L’immense prairie autour de nous. Nos chevaux


étaient tout près l’un de l’autre. Je n’arrivais pas à
monter sur mon cheval, il n’arrêtait pas de bouger.
Ce jour là, mon oncle et moi avons galopé
ensemble, sans dire un mot. J’étais la seule fille
entre eux, mais je n’avais pas le droit de parler, ni
de savoir ce qui se préparait.
Mais je le savais. La croisade.
Je savais seulement que c’était à propos de tout,
sauf de la religion. Oui, les hommes... Ils ne
laissaient pas les femmes de se battre et défendre
la ville, même s’ils n’étaient pas assez nombreux...
Mon oncle m’a expliqué que je devais rester
calme, je ne pouvais jamais parler des batailles.
Pourquoi ? Je connaissais des femmes qui étaient
plus fortes que la plupart des hommes.

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Ils sont tous partis loin, même mon oncle,
même mon meilleur ami, même les vieux, même
les enfants... juste des hommes. Pendant cette
guerre je suis restée dans une baraque, pour
apprendre la lecture à Philippe. C’était un petit
garçon de six ans qui me rapellais beaucoup de
mon petit frère. Sa mère, une femme travailleuse
et heureuse, m’a preparé du thé. Elle essayait de
me convaincre que la guerre était une chose
affreuse.
Il parrait que je devais m’amuser l’autre part...

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Chapitre III

L’Egypte. Il faisait très chaud. Tous mes


amis sont partis plus loin pour visiter, mais moi... Il
y avait quelque chose d’étrange. C’était vraiment
exceptionnel. Tout était different.
Malgré la chaleur inimaginable, dans mon
coeur tout était froid. Quand on se trouve dans un
tel éndroit, on découvre nos secrets les plus
sombres. Je ne savais pas si je devais continuer...
s’il fallait rester là, discuter avec moi-même. J’ai
decidé de continuer et de ne pas me renfermer
sur moi-même. Les pyramides étaient magnifiques.
Il se cachait en eux un grand mystère. On ne
pouvait pas comprendre la symbolique que ces
monuments cachaient. A-t-il des chambres
cachées dans la pyramide de Khéops qui se
trouvait devant moi ?

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Chapitre IV

Je me suis reveillée à 13h30. Le samedi,


mon plus beau jour de la semaine. Je voulais
sortir, jouer, être au soleil. Mais, quand je suis
entrée dans le salon, j’ai vu ma mère triste et
fatiguée. Sa machine était ouverte, alors je pouvais
déjà imaginé ce qu’elle a entendue et vue. Je me
suis assise. Je lui ai dit que je l’aimais, qu’il ne
fallait pas paniquer. Elle m’a regardé et elle m’a
sourit mais je voyais bien que ses larmes
continuaient à couler.
Ma mère aimait porter des vêtements
verts. J’habitais toute seule avec elle, mais je me
suis jamais sentie seule... sauf quand il fallait
quitter la maison, quand elle était triste ou quand
je ne pouvais pas comprendre ce qui se passait
dans sa tête. Ma mère m’a aimé et m’a donné cet
amour inlassablement, mais elle ne voulait jamais
me parler des choses importantes. Pour me
proteger, je suppose. Elle ne voulait pas que je
grandisse, que je comprenne et que je sache que
le « mal » existe... que je réalise qu’on va peut-être
bientôt mourir.
Je n’ai jamais douté, jamais. J’ai vécu mes
jours comme tous les autres, ennuyants, et parfois
interessants...

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Chapitre V

Aujourd’hui, la vie n’est pas la même. Les


gens ne sont pas les mêmes, le monde n’est pas le
même. La destruction a duré longtemps. Ma
famille n’a pas mis les pieds dehors depuis que je
suis née. Donc, je n’ai pas eu la chance de voir le
vrai soleil, je n’ai pas vraiment voyagé, je ne suis
jamais éntrée dans une école. Le problème a
commencé il y a six cents ans. Quand on sortait,
on ne pouvait plus réspirer à cause du manque
d’oxygène, et cela parce que les gens amoureux
de l’argent détruisaient tout sans réfléchir. Alors
maintenant, il n’y a pas d’arbres, les fôrets
n’existent plus. Ils ont essayé de réproduire
l’oxygène qu’ils ont fait disparaitre mais cela sans
aucun succès. Les gens mourraient partout, la

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nourriture n’avait pas de goût, rien n’était naturel.
Personne n’en a jamais parlé devant moi. Depuis
ma naissance, j’utilise la machine qui était placée
au coin de ma chambre. Je me levais le matin, et
pendant toute la journée tout était imaginé, sauf
ma mère. L’école ? La croisade ? L’Egypte ?
C’était moi qui décidait où je voullais aller.
Enfaite, c’est grâce à cette technologie que nous
avons pu recommencer à vivre. Comme les gens
ne pouvaient pas sortir dehors à cause du
rechauffement climatique et les autres mauvaises
conditions, ils avaient récu la même machine que
moi, qu’ils utilisent chaque jour. Selon moi, ma vie
n’était pas bizarre. J’ai beaucoup de souvenirs
grâce à cette machine.

Je partais à l’école grâce au monde virtuel.


Après ça, je pouvais choisir l’autre lieu ou j’irais.

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Seulement l’école était obligatoire, et si je
n’étudiais pas assez, le nombre de minutes
disponibles les auraient diminué. Bien sûr, ma
mère pouvait contrôler ma machine et suivre mes
actions jusqu’à mes vingt ans. Ca aurait été bizarre
à quelqu’un, mais je pouvais directement partir à
la plage après l’école. Je ne connaissais pas
l’histoire de cette machine, je ne savais pas ce
qu’on avait perdu. Mais je sentais toujours qu’il
existait une raison pour ma tristesse. C’était
difficile à vivre en regardant ma mère qui était
toujours triste, mais essayait de ne pas pleurer.
Elle avait travaillé longtemps comme le manager
de transport virtuel. Elle savait toujours ce qu’il se
passait. Les gens savaient aussi qu’on ne pouvait
pas continuer comme ça et que la fin viendra, car
nous ne pouvions pas nous proteger du danger
crée par nous-même. Et pendant ce temps je
jouais simplement comme une inoscente.
Je faisais la connaissance avec des enfants
mais il y avait quelque chose qui manquait. Même
si je savais que ce petit Chinois existait vraiment et
que, lui aussi, jouait tout simplement avec sa
machine. Pourquoi ne souriait-il jamais ? Peut-être
que je connaissais la raison. Peut-être il connaissait
toutes les réponses que les autres me cachaient. Et
maintenant, j’essaie d’imaginer le monde d’avant.
J’ai lu les livres et j’ai regardé des films dans la
bibliothèque. J’ai vu beaucoup de couleur vert.
C’est pour ça que ma mère aimait porter le vert ?
Ca le rappelait la jeunesse et la vie. Ce que je

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n’aurai jamais. L’amour familiaire est décrite dans
le livre... Heureusement que j’avais ça. Et après,
beaucoup de monuments qui n’existaient plus
aujourd’hui... Ca ne me manquait pas, car je
pouvais les voir dans ma machine. Mais sentir un
vrai oxygène pendant que je sois assise au milieu
des arbres ? C’est la raison pourquoi je voulais
voir l’Egypte ou partir à la croisade. Je voulais
comprendre la vie ancienne, comprendre
comment ça se passait avant... comment les gens
vivaient.
Dans la machine, je pouvais tout choisir.
Mais les choses populaires n’étaient surement pas
la guerre ou l’Egypte. Les gens commençaient à
s’interesser au futur. Peut-être parce qu’ils avaient
peur que le futur n’existait plus.
Je me demande combien du temps il nous reste.
Cinq minutes, deux semaines ou peut-être nous
n’existons plus ?

-FIN-

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