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Renzo Piano

Nombreux sont les architectes qui se sont amusés à dessiner un prototype


d’habitat minimum, sans avoir pour autant une réflexion quant à la
rentabilité économique de ce modèle. C’est devenu la tendance, une mode,
comme les designers doivent avoir réalisé une chaise dans leurs
références, l’architecte, lui, doit avoir conçu un habitat minimum. Ainsi, on
trouve de nombreux exemples, souvent cité en références dans les écoles
d’architecture, comme notamment le modèle « Diogène » de Renzo Piano.

Dans plusieurs de ses ouvrages consacrés à sa vie, l’architecte italien


Renzo Piano (née en 1937 et a aujourd’hui 85 ans ), confie que l’idée d’une
habitation minimaliste trottait dans sa tête depuis le début de ses études
d’architecture. Au fil du temps, cette idée est même devenue une
obsession. Le projet a finalement été rendu possible en 2010, date à
laquelle Renzo Piano rencontre son commanditaire, Rolf Fehlbaum,
président de Vitra (éditeurs de mobilier de designers). La mini-maison
conçue par l’architecte mesure 7 m2. Sa structure fournit un confort simple
pour une personne. Elle dispose d’un salon (équipé d’un bureau
escamotable et d’une chaise), d’un canapé-lit. Des toilettes séparées, une
douche, un meuble de cuisine avec un évier intégré et un réfrigérateur
viennent compléter l’ensemble. De nombreux espaces de stockage ont été
intégrés (dans les murs, le toit, et même le plancher). La maison est par
ailleurs écologique et auto-suffisante : le toit est équipé de panneaux
solaires, l’eau de pluie est collectée et stockée dans des conteneurs placés
sous la structure. Renzo Piano la baptise « Diogène » en référence au
philosophe de l’Antiquité grecque qui vivait dans un tonneau et préconisait
une vie simple. Cette habitation minimaliste est exposée sur le site du
musée Vitra à Weil-am-Rhein (Allemagne).

L’Architecte propose des réponses à des problématiques liées au contexte


géographique (urbain, rural, montagneux, inondable, …) social,
économique, environnemental d’un lieu, et parfois même à l’actualité (abri
d’urgence). Mais l’Architecte doit-il faire œuvre d’art et remplir des musées
de petit objet unique ? Au prétexte que l’œuvre réalisée est appelée habitat,
cette dernière est-elle pour autant réellement habitable ? Tant de questions
auxquels très peu de témoignages permettent de répondre.

Si certains architectes aiment se qualifient volontiers comme des artistes


comme Franck Gehry ou Renzo Piano, on trouve également certains
artistes qui ont développé une recherche plastique sur l’habitat minimum.

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