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Théorie 3

Cours 6.

- On continue à éclater la boîte (dissolution des limites), on joue avec durant la modernité

-> Réflexion autour de notre nécessité de l’architecture, de l’origine des murs et des fenêtres

- L’ouverture du plan va au-delàs des principes du Corbusier et des dégagements des limites
et des angles (l’histoire est plus complexe que modernité)
- Les invariants disent qu’il y a des continuités dans nos lieux de vie, la maison tient son
origine d’un double deuil : l’Age d’or (immédiateté de toute chose, sans effort, sans travail,
sans travail, absence de conflit notamment avec l’absence de limites dans l’espace)

-> L’idée d’une maison sans porte, sans danger, sans obstacle. L’architecture veut recréer un monde
idéal comme le jardin d’Eden

La porte est la séparation des espaces, la première porte est celle de l’entrée, qui sépare le dedans
du dehors.

La maison sans porte est la réconciliation avec le monde, le monde est un et n’a pas de séparation
entre intérieur et extérieur

C’est parce que l’humanité est perdue que cela devient un projet

- La boite fermée et la boite fermée c’est la même chose


- L’obligation des limites commence avec la chute, la naissance des saisons (il faut se protéger
du froid, la naissance de l’intimité et la séparation des regards entre privé et public, avec le
dedans et le dehors.
- La maison est une nécessité face à l’hostilité de l’extérieur et à l’intérieur il y a aussi des
limites
- Le projet va au-delàs de la nécessité première, des contraintes

-> Appétit du plaisir

- Le premier mythe c’est le jardin d’Eden et le deuxième c’est le ventre de la mère : quand on
nait on sort d’un lieu pourtant réconfortant

On commence notre existence par une expulsion, on est mis dans un espace inhabitable et le projet
de maison est la reconstruction de ce cocon si parfait (besoin de se replier, rapport avec l’extérieur)

- Le manque est notre stimulant pour faire le projet et qui nous inspire
- Comment on réconcilie deux paradis de nature très différente (à l’intérieur et à l’extérieur) ?
- La maison est une réparation, par le plan, la coupe et le meuble
- Comment à la fois ouvrir et fermer ?
- Cf : Tadao Ando, Maison Azuma (privilégié la fermeture par l’opacité)
- Cf : Mies Van Der Rohe, Maison Farnsworth (le contexte permet d’ouvrir, par la
transparence)

- Le choix d’ouverture et de fermeture est en lien avec le contexte, le social, l’esthétique, …


- Cf : Palais des Doges
- Cf : Ignacio Mendaro
- Cf : La sainte Chapelle, Paris
- Cf : Crown Hall, Mies Van Der Rohe
- Comment l’architecture moderne peut-elle s’éclater sans compromettre ses valeurs de
protections ?

Les aventures du meuble, un nouveau statut :

- Longtemps les maisons sont dessinées sans meuble, parce que les usages ne sont pas définis
de manière définitif (mobilité des meubles en fonction d’un évènement ou d’une famille à
une autre)
- C’est à partir du 19ème siècle que l’on voit la définition d’une pièce, un usage précis de cette
pièce plutôt que cette pièce
- Au 20ème siècle on affirme l’usage des pièces, le meuble est alors ambigu et ambivalent (le
meuble devient une paroi, entre construction et mobilier)

-> On ne peut alors plus dessiner le plan sans les meubles, parce que le meuble devient de la
construction, et la cohérence intérieur

- Cf : Maison de verre
-> Le garde-corps devient un rangement par une légère augmentation de l’épaisseur

- Cf : Richard Neutra, Maison Hinds, Los Angeles

-> Tout est là : explosion de la pièce, dissolution des limites entre intérieur et extérieur et le meuble
comble cette nécessité de protection

- Cf : Richard Neutra, Freedman House

-> Les meubles sont devenus l’opacité que l’on perd, ils permettent de s’adosser

- Cf : Frey House II, Albert Frey, Palm Springs


-> On habite contre le rocher

Les aventures du meuble, pérégrinations :

- Autrefois les meubles reflètent l’usage et la nécessité de telle ou telle activité alors qu’au
20ème siècle le meuble veut mettre une distance avec la bourgeoisie (Cf : Le Corbusier
- Cf : Le Corbusier, Villa Savoye

-> Il arrache le lavabo ne sa paroi et le met à l’entrée

- L’Ancien régime est tombé au 20ème siècle pour l’architecture


- On établit à l’extérieur des qualités que l’on retrouve à l’intérieur (espace où l’on peut se
poser, où l’on peut manger, où l’on peut se regarder et discuter)
- La cheminée se libère également
- Cf : Louis Kahn, Maison Escherick (naissance de l’homme proche du feu, à l’extérieur, ici on
retourne aux sources)
- Toute respiration s’appuie sur l’extérieur
- Comment la maison fait monde ? Comment peut-on donner l’extérieur à l’intérieur

La périphérie :

- L’enfilade aligne des lieux clôt


- Les espaces à l’intérieur se chevauche (le bureau devient un “coin bureau”), et on a alors
besoin du meuble pour établir les limites entre les différents usages
- L’architecture ancienne est une succession de pièce qui rivalisent les unes avec les autres
(décor dans chaque pièce)
- Dans la modernité, le regard est relâché, les pièces communiquent entre elles. Les pièces se
partagent
- Cf : Hose Cruz Ovalle, Université Adolfo Ibanez

Une nouvelle idée du tout :

- Cf : Carlo Scarpa, projet de villa, Ryad

-> Idée confuse, le projet n’est pas figé

-> On part d’un carrée dans laquelle on dessine des parties (une partie avec ses dimensions va avoir
des conséquences sur les autres parties)

- L’espace se referme, il y a une promenade des yeux. La pièce renonce à sa solitude

Mutualisations :

- Révolution : la richesse n’est plus dans la grandeur, dans l’ornementation, dans la


décoration. Un salon moderne est déjà riche par ses dimensions que lui ont cédé les autres
pièces
- Cf : Le Corbusier, Maison Cook

-> Lien entre les parois et ce qui l’occupe (l’usage)


Grandeur des petits espaces

- La modernité apporte une grandeur aux petits espaces


- Qu’est ce qui rend un espace habitable ?

-> Ni trop ouvert, ni trop fermé

- Le balcon est un petit espace qui s’ouvre vers l’extérieur beaucoup plus grand
- La cabine (lieu protégé autour d’une paroi)

Le balcon

- Idée de pousser à l’extérieur, on cherche à s’échapper

-> Quand on s’ennuie à l’école, l’enfant regarde à l’extérieur pour s’échapper. La fenêtre est un tout

- Cf : Sheats Goldstein Residence, Beverly Hills


- Cf : Douglas House, Richard Mieir

-> Léon Krier raconte ses constructions, et de la multiplicité des points de vues/perspective par
rapport à un seul lieu

- Comment met-on en valeur les vues ?

-> En ajoutant des couches

- Cf : Pavillon de l’Esprit Nouveau, Le Corbusier


-> Les grands et les petites espaces se sollicitent

-> Mise en réserve de la beauté d’une vue, on ne regarde pas tout le temps le paysage mais la vue
est toujours intéressante parce qu’elle n'existe pas parce qu’on y fait tout le temps attention

- Cf : Louis Kahn, Eleanor Donneleey Erdman Hall, dortoir

-> Espace servant/servis qui donnent de la valeur aux grands espaces mais rendent unique les petits
espaces

- Le Corbusier utilise la courbe, il donne la qualité du théâtre à son architecture (balcon qui
donne des vues, vue en contre-plongée par la double hauteur
- Cf : La maison de verre

-> Quand on est au R+1 on voit le R+2 mais on ne voit pas les accès

Cabine

- Intérêt de la cachette depuis longtemps -> Le baldaquin


- Le cabinet est une ambiguïté entre une pièce meuble habitable et un meuble pièce habitable
- Cf : Entenza House
- Cf : Korman House, Louis Kahn
- Cf : Maison Tugendhaf, Mies Van Der Rohe

- Parce que le plan est très ouvert on a la nécessité de créer des niches d’intimité
- L’immensité a besoin d’être exploité et mis à notre échelle

Ouvrir le temps

- Les petits espaces encadrent un apaisement du temps


- Au fil des siècles, la maison sert à se protéger des blessures humaines (et plus du temps
extérieur)
- Générosité de la méditerrané et de son architecture (la mamie sur son balcon comme pure
loisir) et introduit dans le plan par Le Corbusier
- Cf : VM House, BIG

-> Le balcon est inaccessible

La maison est une petite ville

- L’architecture réintroduit la ville à l’intérieur, il organise l’intérieur pour la communication


avec autrui
- Cf : Maison E., Eileen Gray
- Cf : Sou Fujimoto, House T

-> On perd cette recherche si riche de la communication entre les pièces avec des limites pour
former de l’intimité

Les pièces se font face et perdent leur intimité

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