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Architecte moderne

L'architecture moderne ou mouvement moderne naît du passage progressif de la


campagne à la ville dans un contexte de changements techniques, sociaux et
culturels liés à la révolution industrielle. Les conséquences se font sentir dans
la construction et l'urbanisme entre la fin du xviiie siècle et le début du
xixe siècle et plus précisément dans l'après guerre après Waterloo. Puis une ligne
cohérente de pensée se produit pour la première fois en Angleterre avec William
Morris en 1860 mais le point crucial du processus qui met la théorie et la pratique
face à la réalité est atteint par Walter Gropius en 1919 quand il ouvre le Bauhaus
de Weimar. C'est à ce moment que l'on peut parler au sens strict du terme de
mouvement moderne.

Avant cette date, les expériences de William Morris et le mouvement


Arts & Crafts, Victor Horta, Otto Wagner et l'Art nouveau, Josef Hoffmann et le
Wiener Werkstätte, Hendrik Petrus Berlage et l'École d'Amsterdam, Adolf Loos et le
Neues Bauen, Louis Sullivan et l'École de Chicago, Tony Garnier, Auguste Perret
pour la cité industrielle et l'emploi du béton armé, Erich Mendelsohn et
l'architecture expressionniste, Frank Lloyd Wright et la Prairie School apportent
des encouragements utiles et rendent la formation du mouvement moderne possible.
L'action novatrice des architectes d'avant-garde commence à partir de 1890. À
partir de 1912 elle est étroitement liée à celle des artistes comme Raymond
Duchamp-Villon et le cubisme, Piet Mondrian, Theo van Doesburg, le groupe De Stijl
et le néoplasticisme, l'œuvre de Paul Klee enseignant du Bauhaus.
Les principaux créateurs généralement reconnus sont Le Corbusier en France, Walter
Gropius et Ludwig Mies van der Rohe en Allemagne tous deux directeurs du Bauhaus,
école d’architecture et d’arts appliqués fortement tournée vers les techniques
industrielles déjà initiées avec le Deutscher Werkbund en 1907 avec Peter Behrens.
Arne Jacobsen, Gio Ponti , Gualtiero Galmanini, Franco Albini, Frank Lloyd Wright,
Kenzō Tange, Jacob Bakema, Constantin Melnikov, Erich Mendelsohn, Rudolf Schindler,
Richard Neutra, Gerrit Rietveld, Bruno Taut, Gunnar Asplund, Oscar Niemeyer et
Alvar Aalto sont les principaux architectes de ce mouvement moderne qui a
révolutionné la vision sociale et les formes architecturales, tenté de réconcilier
industrialisme, société et nature en proposant des prototypes d'habitats collectifs
et des plans idéaux de villes entières. Dans les années 1960 il s'est diffusé dans
le monde entier, mais en perdant ses caractéristiques, et voit sa vocation
progressiste contestée.

Parmis les architectes qui ont marqué l’architecture moderne nous avons aussi
l’architecte ZAHA Hadid

ZAHA HADID

Zaha Hadid (arabe : ‫)زها حديد‬, née le 31 octobre 1950 à Bagdad (Irak) et morte le 31
mars 2016 à Miami (États-Unis), est une architecte et urbaniste irako-britannique.
Figure importante du courant déconstructiviste, elle est l’une des femmes
architectes les plus récompensées par la profession. Elle a notamment reçu le prix
Pritzker (considéré comme le « prix Nobel d'architecture ») en 2004.
À la recherche d'un système alternatif au dessin d'architecture traditionnel, et
influencée par le suprématisme et l'avant-garde russe, Zaha Hadid adopte la
peinture comme outil de conception et l'abstraction comme principe d'investigation
pour réinvestir les expériences avortées et non testées du modernisme pour dévoiler
de nouveaux champs de construction. Elle est précurseur dans l’utilisation de la
conception paramétrique pour modéliser ses projets. Si au début de sa carrière, ses
bâtiments se caractérisent par des formes éclatées aux angles vifs, les édifices
plus récents sont formés par des courbes. Ses œuvres majeures comprennent le centre
aquatique de Londres pour les Jeux olympiques de 2012, le Broad Art Museum
(Michigan), le MAXXI Museum de Rome et l'opéra de Canton (Chine). Plusieurs de ses
bâtiments sont encore en construction au moment de sa mort, notamment l'aéroport
international de Pékin-Daxing, et le stade Al Wakrah au Qatar.

Biographie

Enfance et début de carrière

Zaha Hadid est née le 31 octobre 1950 à Bagdad en Irak, d'une famille sunnite
turcomane de la classe supérieure[1]. Son père, Muhammad al-Hajj Husayn Hadid,
était un riche industriel de Mossoul. Il est l'un des fondateurs du groupe
politique de la gauche libérale al-Ahali, qui fut une importante organisation
politique entre les années de 1930 et 1940. Il a été le cofondateur du Parti
national démocrate en Irak[2]. Sa mère, Wajiha al-Sabunji, était une artiste
originaire de Mossoul. Dans les années 1960, son père l'envoie avec ses deux frères
en Europe, où elle est en pensionnat en Angleterre et en Suisse[3]

Rem Koolhaas en 1987.
Par la suite, Zaha Hadid s'installe au Liban, où elle étudie les mathématiques à
l'université américaine de Beyrouth[4] avant de déménager à Londres pour étudier
l'architecture à l’Architectural Association School of Architecture[5]. Sur place,
elle rencontre Rem Koolhaas, Elia Zenghelis (en), et Bernard Tschumi qui y
enseigne. Son mémoire de fin d'études, intitulé Malevich's Tektonik, est un concept
d’hôtel de 14 étages sur le pont de Hungerford à Londres, exécuté sous forme de
peinture acrylique et inspiré par les œuvres de l'artiste russe suprématiste
Kasimir Malevitch[6].
Par la suite elle rejoint Koolhaas et Zenghelis à l'Office for Metropolitan
Architecture (OMA) de Rotterdam, devenant associée en 1977, année de l'obtention de
son diplôme[3],[7]. Par son association avec Koolhaas, elle rencontre Peter Rice,
l'ingénieur qui l'aide et l'encourage à une période où ses œuvres semblent
difficiles à construire[1].
En 1980, elle crée sa propre agence à Londres[8]. En 1983, elle remporte le premier
prix du concours pour un club privé à Hong Kong. Les dessins pour ce projet non-
réalisé intègrent dès lors un grand nombre d'idées qu’elle développera tout au long
de sa carrière et projette des concepts et formes relativement avant-gardistes pour
l’époque[9]. Durant les années 1980, elle conçoit un certain nombre de projets qui
ne seront pas sélectionnés lors de concours d’architecture ou dont les
commanditaires ne donneront pas suite.
En 1988, elle fait partie des sept architectes qui exposent leur dessins et
peintures pour l’exposition Deconstructivism in Architecture organisée par Philip
Johnson et Mark Wigley au Museum of Modern Art de New York[Note 1],[10]. Cette
exposition, une conférence à la Tate de Londres et la couverture médiatique de son
travail ont commencé non seulement à renforcer sa réputation internationale dans le
monde de l'architecture mais aussi à permettre aux gens d'associer un style
déconstructiviste à Zaha Hadid[2]. Cette année marque l’arrivée de Patrik
Schumacher au studio d’architecture. D’abord étudiant, il s’impose peu à peu comme
bras droit de Zaha Hadid et prend le poste de directeur de l’agence. Théoricien et
promoteur de la conception paramétrique, Patrik Schumacher permet à l’architecte de
convertir ses dessins déconstruits en structures réalisables[3].
Vers une reconnaissance internationale

Caserne des pompiers du campus Vitra, Weil am Rhein (Allemagne).
Sous l'impulsion de Rolf Fehlbaum, le président de Vitra, un grand espace consacré
au design et à l’architecture est créé autour de l’usine du fabricant de meubles à
Weil am Rhein. Zaha Hadid conçoit la caserne des pompiers en 1993, une structure
anguleuse à base de pointes et de diagonales en béton brut. C’est son premier
projet d’envergure réalisé à l’époque[11]. L’année suivante elle présente un projet
pour le concours du nouvel un opéra de Cardiff au Pays de Galles. Son projet est
choisi par le jury du concours, mais le gouvernement gallois refuse de le financer
et la commande est confiée à un autre architecte[12]. À proximité du campus Vitra,
elle achève la construction six ans plus tard d’une structure appelée Landscape
Formation One. Imaginé dans le cadre du Landesgartenschau 1999, une exposition
horticole, ce pavillon longiligne se fondant dans la nature comprend des pavillons
d’exposition, des bureaux, un restaurant et un passages pour traverser les jardins
exposés[13].

Tremplin de Bergisel à Innsbruck en Autriche.
En 2002, Zaha Hadid achève la reconstruction du tremplin de Bergisel situé à
Innsbruck en Autriche. C'est l'un des tremplins les plus importants de la Coupe du
monde de saut à ski. La Fédération Autrichienne de ski souhaite créer un monument
et une installation sportive de haute qualité. L’architecte y déploie un équipement
sportif et un café offrant une vue panoramique en son sommet. La structure en béton
a une hauteur de 48 m pour une section de 7 × 7 m à sa base. C’est un projet
« hybride et organique », selon les mots de Zaha Hadid[14].
En 2003, elle achève construction du Centre d'art contemporain Rosenthal. Projet
particulier dans la carrière de l’architecte, c’est son premier édifice construit
aux États-Unis et de surcroit le premier musée imaginé par une femme à voir le jour
sur le sol américain. Le musée s'intègre dans l'environnement extérieur, une rue
banale sur la 6e rue de la ville de Cincinnati dans l'Ohio. Occupant l'angle d’un
carrefour de la ville de Cincinnati dans l'Ohio, le bâtiment repose sur le concept
d'un empilement de boîtes en porte-à-faux[15]. Le bâtiment est salué par le
critique d'architecture du New York Times Herbert Muschamp comme l'édifice le plus
important construit aux États-Unis depuis la guerre froide[16].
En 2004, Zaha Hadid reçoit le prix Pritzker[17]. Elle est la première femme à
obtenir ce prix. Grâce à cette distinction, les commandes affluent[3].
En 2005, elle achève la construction d’un édifice dont elle a remporté le concours
en 2000, Le Phaeno, situé à Wolfsburg, en Allemagne est un musée scientifique de
9 000 m2 d'espace destiné à la diffusion et la vulgarisation de la culture
scientifique et technique[18]. Son concept consiste en une structure surélevée de
sept mètres sur des pylônes en béton. Elle prévoit que l'espace sous le bâtiment
soit rempli d'activités, et chacune des dix colonnes massives en forme de cône
inversé qui soutiennent le bâtiment contient un café, une boutique ou une entrée de
musée. Les colonnes inclinées s'élèvent à travers le bâtiment et soutiennent
également le toit. La structure du musée ressemble à un énorme navire, avec ses
murs inclinés et ses fenêtres asymétriques, et l'intérieur, avec ses colonnes
angulaires et sa charpente métallique apparente, donne l'illusion d'être à
l'intérieur d'un vaisseau ou d'un laboratoire en activité[19].

Centre de construction BMW, Leipzig (Allemagne).
La même année, elle achève le nouveau bâtiment administratif pour l'usine du
constructeur automobile BMW à Leipzig, en Allemagne. À la suite du concours
d’architecture remporté en 2002, elle est chargée d’imaginer l’édifice qu’elle
conçoit comme le « centre nerveux du complexe BMW » reliant les trois bâtiments
d'assemblage qui le jouxtent, conçus par d'autres architectes[20]. Comme pour le
musée Phaeno, le bâtiment est hissé au-dessus du niveau de la rue sur des pylônes
de béton adossés. L'intérieur contient une série de niveaux et d'étages qui
semblent être en cascade, abrités par des poutres en béton inclinées et un toit
soutenu par des poutres en acier en forme de « H ». Selon l’architecte l'intérieur
ouvert vise à « éviter la ségrégation traditionnelle des groupes de travail » et à
montrer la « transparence globale de l'organisation interne » de l'entreprise[21],
[20].
En 2006, une rétrospective de son œuvre a lieu au Guggenheim de New York. Elle est
la deuxième architecte à bénéficier de cet honneur après Frank Gehry. La même
année, elle reçoit un titre honorifique de l'université américaine de Beyrouth. En
2008, elle est classée par le magazine Forbes au 69e rang des femmes les plus
puissantes du monde[22].

Les grands projets des années 2010



Entrelas d'escaliers du MAXXI à Rome.
Achevé en 2010, le Musée national des arts du XXIe siècle (MAXXI en abrégé) situé à
Rome, est principalement caractérisé par son sens du mouvement. Tout dans la
structure semble être en mouvement et fluide. Zaha Hadid s'est inspirée des trames
urbaines du site environnant pour déterminer la forme générale de l’édifice[23]. La
façade appartient à sa première période, avec des murs blancs aux courbes lisses et
un schéma de couleurs noir et blanc austère. Le bâtiment est perché sur des groupes
de cinq pylônes très fins, et une galerie avec une face en verre surplombe de façon
précaire la place devant le musée, créant de l'ombre[24] Le critique d’architecture
Rowan Moore décrit sa forme comme « des tubes oblongs pliés, se chevauchant, se
croisant et s'empilant les uns sur les autres. L'image est celle d'un flux et d'un
mouvement et elle ressemble à une pièce démente d'architecture de transport. À
l'intérieur, des escaliers et des ponts en acier noir, dont le dessous brille d'une
lumière blanche, traversent un vide. Ils vous emmènent vers les galeries, qui sont
elles-mêmes des œuvres de mouvement figé. La conception est destinée à générer ce
que Hadid a appelé confluence, interférence et turbulence »[25].

Opéra de Canton, Chine.
Au début des années 2000, Zaha Hadid remporte un concours international pour son
premier projet en Chine[26]. L'Opéra de Canton qu’elle livre en 2010 est situé dans
un nouveau quartier d'affaires de la ville. Il couvre une surface de 70 000 m2 pour
un coût de 300 millions de dollars américains. Le complexe comprend un théâtre de 1
800 places, un théâtre polyvalent, un hall d'entrée et un salon. Une allée couverte
avec des restaurants et des boutiques sépare les deux structures principales. Ce
bâtiment, comme plusieurs de ses constructions ultérieures, est inspirée par les
formes naturelles de la terre ; l'architecte elle-même le surnomme « les deux
cailloux ». Il ressemble à deux rochers géants à bords lisses revêtants 75 000
panneaux de granit et de verre polis[26]. Le critique Edwin Heathcote, note la
concentration de Zaha Hadid sur la façon dont son design pourrait transformer le
paysage urbain de Canton, le bâtiment s'élevant comme le centre de la nouvelle zone
d'affaires. Il écrit en 2011 que l’architecte « a produit un bâtiment qui semble
aspirer le paysage environnant dans un tourbillon de mouvement et d'espace
tourbillonnant... apparaît à la fois comme un objet étranger dans un paysage d'une
immensité incompréhensible (et souvent d'une banalité accablante), et comme une
extrusion de la nature particulière de ce paysage »[27]. Nicolai Ourousoff,
critique d'architecture du New York Times, écrit quant à lui que « pénétrer dans le
hall principal est comme entrer dans les entrailles douces d'une huître... Le
plafond concave est percé de milliers de petites lumières - on a l'impression
d'être assis sous le dôme d'un ciel nocturne dégagé ». Cependant il fait remarquer
les problèmes de construction. Beaucoup de tuiles de granit ont dû être remplacées.
Le plâtre et d'autres travaux intérieurs ont été mal faits par les ouvriers
inexpérimentés[12].

London Aquatics Centre, Londres.
Zaha Hadid est chargée d’imaginer l’Aquatics Centre qui doit accueillir les
épreuves de natation en bassin des Jeux olympiques d'été de 2012 à Londres. Le
bâtiment abrite trois piscines, et peut accueillir 17 500 spectateurs dans les deux
bassins principaux. La toiture, faite d'acier et d'aluminium et couverte de bois
sur son parement intérieur, ne repose que sur trois supports ; elle a la forme d'un
arc parabolique à double courbure qui plonge au centre[28]. Le critique Rowan Moore
évoque la sensation de voir le toit flotter et onduler et a qualifie le centre
d'« espace le plus majestueux des Jeux olympiques »[29]. Avec 269 millions de
livres sterling, le complexe a coûté trois fois plus cher que l'estimation
initiale, principalement en raison de la complexité du toit. Celui-ci a fait
l'objet de nombreux commentaires lors de sa construction[28],[29].


Centre culturel Heydar-Aliyev, Bakou, Azerbaïdjan.
Le Centre Heydar-Aliyev de Bakou en Azerbaïdjan est achevé en 2013. est un centre
culturel et de conférence comprenant trois auditoriums, une bibliothèque et un
musée, avec un espace total de 101 801 m2 sur une emprise au sol de 15 514 m2, et
une hauteur de 74 m. Zaha Hadid le décrit comme « une forme fluide qui émerge des
plis de la topographie naturelle du paysage et enveloppe les différentes fonctions
du centre », bien que le bâtiment, une fois achevé, se retrouve largement entouré
d'immeubles d'habitation de l'ère soviétique[30]. Si le bâtiment lui-même est
largement salué par les observateurs, l’architecte est critiquée dans de nombreux
cercles. Plusieurs critiques d'architecture qui admirent l'œuvre elle-même
remettent en question le fait qu’un édifice commémorant un dirigeant controversé
reçoive le « prix du design de l'année » par le London Design Museum. D’autre
pointent les conditions de constructions polémiques[31],[32].

Maggie's Centre (en), Kirkcaldy (Écosse).
En novembre 2012, elle est désignée pour la reconstruction du stade olympique
national de Tokyo devant accueillir la Coupe du monde de rugby 2019 ainsi que pour
les Jeux olympiques et paralympiques de 2020 mais son projet est très critiqué[33].
Plusieurs architectes japonais le désapprouvent, notamment Arata Isozaki qui le
compare à une « tortue qui attend que le Japon coule pour s’en aller nager au
loin », ces réactions pouvant éventuellement venir du dépit de voir une femme
étrangère remporter ce concours[34]. Le projet est aussi attaqué pour son
esthétique par des intellectuels, mais c'est son coût, passé originellement de 130
milliards de yens (963 millions d’euros) à 252,5 milliards de yens (1 872 millions
d’euros) qui entraîne finalement le lancement d'un nouvel appel d'offres en 2015.
Zaha Hadid s'est défendue en invoquant la hausse des taxes sur les matériaux de
construction et la difficulté à trouver de la main d'œuvre au Japon[35].
Zaha Hadid Architects (en) compte en 2016 environ 430 employés. Son siège est situé
à Londres, dans le quartier de Clerkenwell. Zaha Hadid est alors assistée de quatre
associés : Patrik Schumacher, Gianluca Racana, Jim Heverin, Charles
Walker[réf. nécessaire].
Alors qu’elle est hospitalisée à Miami pour soigner une bronchite, elle meurt le 31
mars 2016, des suites d'une crise cardiaque[36].

Style
Modifier
Le style architectural de Hadid n'est pas facile à classer et elle ne s'est pas
décrite comme une adepte d'un style ou d'une école en particulier. Néanmoins, avant
même d'avoir construit un immeuble, elle a été classée par le Metropolitan Museum
of Art comme une figure majeure du déconstructivisme. Son travail a également été
décrit comme un exemple de néo-futurisme[37],[38]. Un article du magazine New
Yorker lui consacrant un portrait s'intitulait « The Abstractionist » ou
« l'Abstractionniste » en français[39]. Son style se caractérise par une
prédilection pour les entrelacs de lignes tendues et de courbes, les angles aigus,
les plans superposés, qui donnent à ses créations complexité et légèreté[40].
À l'époque où la technologie s'intègre dans la conception, Zaha Hadid introduit
l'utilisation du paramétrisme pour développer ses projets. Cependant elle continue
à dessiner ses bâtiments à la main et à réaliser des modèles de ses conceptions[2].
À travers son style de conception, elle peint les dessins conceptuels de ses
projets dans des formes fluides et géométriques. Il s'agit de grandes peintures qui
illustrent son processus de conception et « la nature rationnelle de sa
construction »[41]
Lorsqu'elle reçoit le prix Pritzker en 2004, le président du jury, Lord Rothschild,
commente à son propos que : « Parallèlement à son travail théorique et académique,
en tant qu'architecte en exercice, Zaha Hadid a été inébranlable dans son
engagement envers le modernisme. Toujours inventive, elle s'est éloignée de la
typologie existante, de la haute technologie, et a bouleversé la géométrie des
bâtiments »[42].
Le Design Museum décrit son travail comme « ayant des formes fluides très
expressives et balayées de multiples points de perspective et une géométrie
fragmentée qui évoquent le chaos et les flux de la vie moderne »[43]. Le journal
The Guardian la surnomme « la reine de la courbe »[Note 2],[44]. Michael Kimmelman
du New York Times considère que Zaha Hadid a « libéré la géométrie architecturale,
lui donnant une toute nouvelle identité expressive »[45].
Zaha Hadid elle-même, qui utilisait souvent un jargon architectural dense, pourrait
également décrire l'essence de son style très simplement : « L'idée est de ne pas
avoir d'angles à 90 degrés. Au début, il y avait la diagonale. La diagonale vient
de l'idée de l'explosion qui « reforme » l'espace. C'était une découverte
importante[46]. »

Professorat

Zaha Hadid, le 16 novembre 2011 à l'Université Columbia.
Durant les années 1980, elle enseigne aussi à l'Architectural Association School of
Architecture, puis dans les plus prestigieuses institutions internationales. Elle
obtient la chaire Kenzō Tange de la Graduate School of Design, université Harvard,
la chaire Sullivan à l'école d'architecture de l'université de l'Illinois à
Chicago. Elle a été par ailleurs professeur associée à la Hochschule für Bildende
Künste à Hambourg, à la Knowlton School of Architecture de l'université de l'État
de l'Ohio, aux Masters Studio de l'université Columbia à New York et professeur
invité " Eero Saarinen de design architectural " à l'université Yale dans le
Connecticut et, en 2000, professeur au département d'architecture de l'université
des Arts Appliqués à Vienne (Universität für angewandte Kunst) en Autriche[70].

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