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fiche théorie - LE BOULEVARD DANS LA VILLE

Quel rapport le projet architectural entretient avec le contexte ?

Une ville est lisible grâce à une minorité de lieux – le


tissu cellulaire à besoin par endroits d’être différencié,
différence qui s’exerce de manière pertinente dans le choix du
lieu de cette différence (=un lieu fort) et de son programme.

Ex : plan hippodamien à Millet – points publics qui


ponctuent)

Il n’y a pas que des différences ponctuelles, il y


a aussi une différence de statut. Jusqu’au
XVIIIème, il y a une hiérarchie de genre claire et
explicite qui conduit à placer les lieux
d’influence en hauteur par rapport au reste du
tissu ordinaire, des habitations banales.

Ex : Ville de Riom, gravure de Legay

La notion de projet architectural est réservée


aux bâtiments exceptionnels jusqu’au XIXème, le reste se base sur des traditions, des
conventions, un savoir implicite, sans architecte, jusqu’au XXème siècle ou ça se perd et ou le
projet est nécessaire pour une qualité architecturale.

Acropole d’Athènes - surélévation naturelle MAIS


Trop d’exception affaiblit l’exceptionnalité

Ex : à Bologne, tours de familles par dizaines, à Manhattan aussi.

Objets singuliers qui se détachent dans leur verticalité

→L’édifice souverain qui s’impose, qui fait le contexte, ne le subit


pas OU projet qui tire du contexte la raison de la forme, qui s’y
adapte = mise en valeur de l’existant (Hôtel Lambert de Louis Le
Vau ci contre).

Ex : La Défense (premier cas, l’individualité prime) ≠ Paris


(le second, la ville domine l’individualité)

➔ Avec un petit nombre de très beaux édifices on peut faire une très belle ville pour
autant qu’ils soient intelligemment disposés. La qualité d’une ville repose autant sur le
tissu ordinaire, qui repose l’œil, que sur la qualité des objets marquants qui vont
ponctuer le territoire et faire lieu.
Ex : Porte Saint Denis de Blondel, différentes
interprétations, présences, effets, se démultiplie en pls
bâts = richesse architecturale, émotion

Satellite Towers de Mathias Goeritz, de face


sont de gros blocs et de l’autoroute des tours dynamiques.

Cathédrale de Vigevano, Antonio da Lonate,


façade désaxée non alignée à la nef pour être
perpendiculaire à la place. Place + importante que l’édifice

➔ Le contraste est la clef de l’émotion.

Conflit entre raison architecturale et raison urbaine → COMPROMIS, qui s’adapte ? Y a-t-il un
terrain d’entente ?

Ex : Hôtel de Beauvais = compromis entre l’idéal de la cour, symétrie qui traduit une
idéalité, et le plein construit qui a moins d’importance.

Palais Borghese = cour au tracé parfait alors que la parcelle est irrégulière

➔ 2 dispositifs fondateurs :
- Pleins réguliers et idéaux entourés de vides irréguliers (acropole Athènes)
- Vides réguliers dessinés entourés d’une accumulation de pleins irréguliers
➔ 2 grands types de vides :
- Place
- Rue qui s’élargit et devient boulevard

LA PLACE/LE BOULEVARD

A Paris, la Seine structure le tissu urbain. La rue porte un principe essentiel, la condition
d’existence de la ville : la continuité. Le bât est poussé à participer à + grand que lui (le
boulevard) = dimension politique.

LA CONTINUITÉ

Elle est souhaitable, le regard est accompagné. Que qqch ne s’interrompe pas pour identifier
une ville, ce qqch peut varier. Front bâti continu et mitoyenneté.

Ex : Grand Canal de Venise

A Manhattan, la grille assure la continuité, variété organisée


LE PARIS D’HAUSSMANN

Equilibre monument/tissu

Avant XIXème →réseau tortueux et inadapté, sans alignement ni proportions

CHAOS ET CONGESTION

Contenir la ville dans un périmètre accessible à pied car augmenta° de la pop = augmenter
densité et pas surface = ajout d’étages = CONGESTION

Provoque recul des façades pour élargir les rues mais rues en dents de scie, faille dans la
continuité = échec.

DÉGAGEMENTS

Politique de dégagement devant les monuments, rue de Rivoli de 22m de large.

DE LA PLACE AU BOULEVARD au 19ème

Transition au XIXème, rues sinueuses deviennent de larges boulevards, modernisation par


Haussmann en 17 ans etc.

CIRCULER

S’orienter, monuments servant de repères, avenues perspectives type Av de l’Opéra. Création


d’une ville polycentrée par un mode cellulaire de grandes places royales qui forment un grand
réseau ouvert communiquant d’un point à l’autre.

LA PERCÉE MEUBLÉE

Elément majeur de la restructuration urbaine, rend la ville lisible, s’oppose au tissu chaotique
et labyrinthique de paris. Boulevard idéal aussi large que haut, arborisé, qui dépasse la
fonction de circulation : piétons, vélos, verdure, devantures… Le boulevard fait naitre la flânerie
(cf. Baudelaire), trottoirs larges pour mobilier urbain = générosité, boulevard meublé comme
un rdc. On peut marcher sans savoir où l’on va.

Ex : Av Foch

FACADES

« Une maison n’appartient pas à celui qui l’habite mais à celui qui la voit. » Lao Tseu

Irrégularité du contexte masquée par les façades.

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