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Université Badji Mokhtar -Annaba -

Faculté des Sciences de la Terre


Département d’Architecture

Groupe 02: L2

Enseignante :
Mme.ABDELDJOUED

Année universitaire : 2015-2016


Il existe de multiples définitions de la forme urbaine selon
l’échelle à laquelle on se place. Elle peut aller de la
configuration globale de la ville à l’ilot

*Pierre Merlin définit la forme urbaine dans le Dictionnaire


de l’urbanisme et de l’aménagement comme

*Pour Kevin Lynch, auteur de L’image de la cité, le secteur


ou forme urbaine est une « partie du territoire

Il peut présenter une ou plusieurs limites nettes ou se


terminer par des franges diffuses […]. Il peut,
La ville traditionnelle :

Exemple le plan de
Toulouse
La ville haussmannienne:
colombelles
Le courant des cités-jardins :

Plan général de la cité jardin de


Surenes
Le fonctionnalisme et le modernisme :
 Ce courant signe le véritable
passage à l’industrialisation des
formes urbaines. Cette
transformation trouve sa justification
dans le Mouvement Moderne dont le
représentant le plus connu est Le
Corbusier.
 Il donne la priorité aux réalisations à
grande échelle, à la rationalité
technique et à l’efficacité des plans.
Quartier des quatrains
 La ville est réduite à quatre fonctions
(travailler, habiter, circuler, distraire)
séparées dans l’espace (zoning et
séparation des circulations). La
fonctionnalité passe avant l’urbanité.
La rue est remplacée par la voie et
l’îlot disparaît. L’architecture aux
formes orthogonales est minimaliste.

La cité radieuse Corbusier


Le postmodernisme :
 Il caractérise l’époque
contemporaine marquée
par la fin des grandes
idéologies. Il s’exprime par
une volonté de retour à la
ville avec une
réappropriation de
nombreuses théories du
passé qui s’entrechoquent
de façon décomplexée. La
rue est revalorisée et on
redécouvre les spécificités
locales. En architecture, le Quartier Antigone à
vocabulaire classique Montpellier
réapparaît avec les
frontons, les colonnes et
les coupoles, insérés dans
une forme moderne.
 Dans l’imaginaire collectif,
la densité est souvent
assimilée à des formes
urbaines imposantes
comme les tours ou les
grands ensembles. En
réalité, et comme le montre
le schéma ci-dessous,
densité et forme urbaine ne
sont pas liées. On peut
obtenir une même densité
de logements avec une
tour qu’avec un tissu de
logements individuels. Un
même COS peut donc
correspondre à différentes
formes urbaines. Ce qui est
intéressant c’est la
modularité des formes
urbaines.
 En effet, une même densité exprimée par le rapport
d’une même surface bâtie sur une même superficie
de terrain peut aussi bien résulter d’un bâtiment
d’un niveau et d’une certaine emprise au sol, que
d’un bâtiment de deux niveaux sur la moitié de
l’emprise au sol, ou de quatre niveaux sur le quart
de l’emprise au sol.
 Le terme de densité s’il évoque des éléments
mesurables ne définit que très partiellement la
forme bâtie produite à laquelle il se rattache. La
notion de la « forme » est plus vaste car elle fait
appel à d’autres indicateurs. En effet, parmi les
composants qui déterminent une forme urbaine la
densité joue un rôle important sans toutefois être
exclusif. D’autres facteurs interviennent tels que la
qualité de l’espace public, la composition urbaine,
l’organisation des circulations et des transports en
commun, les équipements publics, la qualité
architecturale, etc.
 L’ensemble des ces remarques permet de
mieux saisir la difficulté à établir, un
rapport simple entre la forme urbaine et la
densité, ou une typologie des tissus en
fonction de leur densité.
 La densité est le rapport entre un élément
quantifiable et la surface d’un espace de
référence.
 de nombreux facteurs entrent dans sa
composition : selon l’échelle des territoires
considérés, leur composition et les objectifs
recherchés ; la densité se calcule de
manière différente.
 On distingue alors plusieurs éléments de
mesure de la densité :
 Le coefficient d’occupation du sol (COS) est l’outil
réglementaire par excellence. C’est lui qui permet de définir un
« droit à bâtir » sur une parcelle, c’est le rapport de la surface
constructible sur la surface de la parcelle. Il est la densité
rendue possible par le règlement d’urbanisme. Il ne traduit
cependant pas d’imposition de forme, puisque la surface
constructible peut se répartir sur un ou plusieurs étages.
 Un même COS peut produire des formes urbaines très
différentes, selon la taille et la forme des parcelles.
 La densité bâtie est le rapport entre le coefficient
d’emprise au sol (CES) c’est-à-dire le rapport
entre l’emprise au sol totale des bâtiments et la
surface de l’îlot sur lequel ils sont implantés
multiplié par le nombre moyen de niveaux. Elle
s’exprime en nombre de mètres carrés de
surface construite par hectare.
 On peut la classer selon des seuils de densité
(faible, moyen ou fort).
 Selon le choix de la surface de référence choisie,
on calcule la densité nette ou brute :
la densité nette: se mesure à l’échelle de la parcelle
ou de l’îlot. Elle prend en compte l’ensemble des
surfaces occupées par une affectation donnée
(logement, activité, commerces, équipement ou
autre). Les espaces publics sont écartés de ce
calcul.
la densité brute: prend en compte la surface utilisée
par les équipements publics (écoles, mairies,…), la
voirie et les espaces verts, aménagés pour les
besoins de la population habitant les logements
construits dans l’espace considéré. La densité
brute est très dépendante de l’échelle de référence
ce qui rend les comparaisons difficiles.
 La densité résidentielle (ou densité de logements) est exprimée
par le rapport entre le nombre de logements et la surface
d’assiette hors voirie publique ramenée à l’hectare. Elle permet
de donner une mesure de l’occupation des sols par le logement.
 Contrairement aux idées reçues les quartiers de grands
ensembles sont les moins denses des quartiers d’habitat
collectif, étant donné les vastes espaces publics dont ils sont
entourés. Certains quartiers de maisons de ville sont même
parfois plus denses.
 La densité de population et le rapport entre le
nombre d’habitants et la surface d’assiette.
Ramenée à l’hectare elle permet de déterminer la
concentration de la population sur un secteur
donné.
 Les densités de logements et de population,
rapportées à l’hectare permettent d’apprécier la
capacité d’accueil des formes urbaines produites.
 En Grande Bretagne comme aux Etats Unis,
le critère pour mesurer la densité est le
nombre de logements par hectare et non le
COS qui exprime le rapport entre le nombre
de mètres carrés de surface de planché d’un
bâtiment et la surface de la parcelle sur
laquelle il est implanté (expression des droits
à construire sur un terrain).
 Il faut également opérer la distinction fondamentale entre les densités de
contenant et les densités de contenu : les premières concernent le bâti
alors que les secondes concernent les usagers.
 la relation entre densité de contenant et densité de contenu n’est pas
directe.
 pour une forme bâtie similaire, divers usages peuvent être affectés. De
même, pour un Coefficient d’Occupation des Sols (COS) identique,
plusieurs propositions de formes bâties peuvent être formulées, auxquelles
seront associées un taux de remplissage propre. La connaissance des
densités de contenant gagnerait à être complétée par celle des contenus.
 C’est pourquoi une densité hybride, la densité d’activité humaine, a été
définie. Il s’agit de la somme des habitants et des emplois par unité de
surface. Elle permet de mesurer en partie la densité d’usage d’un espace ;
elle prend en compte le nombre potentiel de personnes fréquentant le site.
Cet outil n’est pas encore idéal, mais il permet une comparaison facilitée
entre les densités de différents tissus urbains et rend mieux compte de la
réalité des densités.
Différentes formes de construction bandes
ouverte et B fermée Maisons en bande dans la
citée jardin de Karlsruhe

Maisons bourgeoises
médiévales alignées dans la
vielle ville de Gdansk
Différentes formes de
l’ilot

Exemple de traitement d’angles


dans un ilot La vielle ville de Progue
Structure en ilots à berline 1870

Plan de la ville romaine en


Timgad
Projet d’aménagement de cour dans
une citée jardin (1910)

Cour avec galerie à


Rotterdam-Spongen
(1919-1922)
 Les barres sont des modules de morphologie urbaine
linéaires et isolés qui se libèrent volontairement de la rue et
poursuivent des objectifs « hygiénistes » avec si possible un
bon éclairement ; ensoleillement et une ventilation corrects
.elle sont apparues dans les années 1920 en réaction contre
l’etroitesse et la surpopulation des ilots de la ville
traditionnelle .
 La barre peut être considéré comme une évolution de la
bande la différence c’est qu’elle ne prétend pas créer un
espace défini de la rue le plus souvent, seule son extrémités,
c’est-à-dire le pignon, fait face à la voie qui la dessert.
 Les barres ne sont pas donc parallèles, mais perpendiculaire
à la rue principale à partir de laquelle un chemin piéton
secondaire les dessert parfois une impasse ; l’accée se fait le
plus souvent du coté le moins ensoleillé.
 Les barres présentent la plupart du temps un plan linéaire,
mais elles peuvent aussi être courbes, à redents ou
segmentées.
Schéma d’un ensemble
de boites

Exemple de barre alignées


selon une stricte orientation
nord-sud
Les différentes formes de bâtiment isolé

Le temple de Dougga (la ville L’unité d’habitation de le


romaine de Tunisie) Corbusier à Marseille
Plan d’un lotissement en
ensemble

Schéma d’un ensemble


Galerie Victor-Ennonuel Passage récent dans le
2 à Milan centre ville Aveiro

Les différentes formes de


passages
Schéma d’un ensemble de
boites
Des panneaux publicitaires
annoncent les activités qui
se déroulent à l’intérieur

Des boites servant de


parkings
Hipodamos , plan de la ville de Milet
(Grèce) Vème siècle avant JC
Le plan de VERSAILLES
Plan Pittoresque De La Ville De
Paris 1843
Une architecture de
Touche les villes
classe aristocratique
base sur préindustrielles ou Ce mode c’est la
l’ordonnancement on trouve des combinaison entre
pour construire quartiers la révolution du
l’espace. maltraités, rue XIXème siècle et la
Pas des éléments étroites, manque couche bourgeoise
étrangers au niveau d’air et de lumière.
(Paris )
Acropole Le siège et le symbole
politiqueetreligieux
s’implantent en hauteur
afin de Faciliter leurs
protection (l’acropole
dans la ville grec et
capitole dans la ville
romaine).
Grande pyramide de Khéops (Gizeh,
Égypte)

Les parcours:
suivant le système viaire on détermine
plusieurs types d’organisation :
- Plan organique.
- Plan en damier.
- Plan Radio concentrique.
- Plan circulaire.
- Plan linéaire.
La ville de New York
- Plan polycentrique.
Commune à Om lebouaki Quartier à Tiaret
L’intégration au relief s’est
faite en respectant la
morphologie de ce terrain
rocheux et ceci se voit
parfaitement à travers les
maisons en gradins qui
reprennent la forme.

Tout les Ksours son


organisés autour de la
mosquée, qui constitue le
centre de la société
mozabite.
Ksours:

Les remparts et les


tours sont dotés de
meurtrières (petites
ouvertures) pour la
défense
Les ruelles:

La hiérarchisation des
ruelles s’est faite de telle
façon à distinguer les
voies mécaniques des
passages piétons
(dimension, notamment
le traitement au sol
 L’organisation compacte et
les striations permettent la
réduction de l’ensoleillement
des façades.
 Les ruelles étroites et tantôt
couvertes assurent la
fraicheur en été.
 Afin de réduire les rayonnements du soleil
et l ’impact des vents, la taille des
ouvertures a été minimisée. Celles-ci sont
toujours placées en haut et sous
différentes formes pour l’évacuation de
l’air .
 En plus des petites ouvertures , les
maisons sont dotées d’un chebek fermé
lors des vents de sable , qui permet
l’éclairage a travers le patio et qui assure
le renouvellement d’air .
 E n matière d’aménagement, le débat sur les formes
urbaines est depuis quelques années remis au goût du
jour, car il est au cœur des enjeux contemporains de
développement durable, notamment au travers de la
question de la densité.
 La ville est composée de multiples formes urbaines
dictées par les matériaux, les techniques de construction,
une idéologie, une époque Néanmoins, la forme urbaine
ne doit pas être enfermée dans une période précise. Si
des périodes engendrent des ensembles morphologiques
homogènes, la ville juxtapose aussi des ensembles plus
ou moins hétéroclites, selon en particulier le degré de
renouvellement de l’en- semble. L’étude des formes
urbaines nous oblige cependant à cloisonner chaque for-
me afin de les appréhender de façon didactique.

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